HYMÉNÉE

Hérétique nommé dans 1Ti 1:20 avec un Alexandre, et dans 2Ti2:17 avec Philète. Ils étaient pour les chrétiens une occasion descandale par l'exemple de relâchements de conscience qui avaiententraîné le «naufrage de leur foi», et une «gangrène» par leur parolequi professait que la résurrection est déjà arrivée. En se proclamantressuscites, ils s'estimaient sans doute sûrs désormais de ne pluspécher, et pratiquement excusaient les souillures de leur corps commen'atteignant pas leur âme: théorie et attitude où se trouve le germed'hérésies gnostiques qui mélangeront étrangement l'ascétisme et lelibertinage (comp. 1Ti 4:1 et suivants et 2Ti 3:1 etsuivants); la foi de certains frères en était renversée.Dans 1Ti 1:20, l'apôtre déclare qu'il les a «livrés à Satan»,sorte d'excommunication analogue à celle qu'il avait prononcée contrel'incestueux de Corinthe (1Co 5:5), considérée comme remettant àSatan l'exécution des châtiments, en vue de les ramener finalement àla foi en Dieu par l'école de la douleur: telle est bien la valeurpédagogique du verbe païdeuesthaï dans la fin de la phrase: «afinqu'ils apprennent à ne plus blasphémer». Voir Excommunication.