(=[montagne] sacrée). La plus haute montagne de Palestine, près del'Antiliban (2.759 m.). Ainsi que son nom semble l'indiquer, elleétait regardée depuis l'antiquité comme sacrée; elle est appeléeBaal-Hermon dans Jug 3:3 et 1Ch 5:23, et il reste encoredes traces de nombreux sanctuaires sur ses pentes et ses abords.D'après De 3:9, les Phéniciens l'appelaient Sirion (cf. Ps29:6) et les Amoréens Sénir (cf. aussi 1Ch 5:23,Ca 4:8,Eze27:5); De 4:48 le nomme Sion. La chaîne de l'Hermon a troissommets: «les Hermons», ou les «montagnes d'Hermon» (Ps 42:7),couverts de neige en toute saison. L'humidité y est abondante, et la«rosée de l'Hermon» était célèbre (Ps 133:3). C'est de sescontreforts que descendent les sources du Jourdain. La partiesupérieure de la montagne est dénudée, mais ses flancs sont couvertsd'une abondante végétation: de vignes, de cyprès et de sapins; cesbois étaient employés par les constructeurs de navires deTyr (Eze 27:5). D'après Ca 4:8, «lions et léopards avaientleurs repaires sur le Sénir et l'Hermon»; encore aujourd'hui s'ytrouvent le loup, le renard, l'ours, etc. Ses noms modernes sont enarabe Djebel ech-Cheikh (=montagne du chef, ou du vieillard àtête blanche) et Djebel et-Teldj (=montagne neigeuse). Pour ungrand nombre d'auteurs c'est sur un de ses contreforts que doit seplacer la transfiguration du Seigneur, «sur une hautemontagne» (Mr 9:2), dans le voisinage de Césarée dePhilippe (Mr 8:27).