FREIN

De même que, dans l'antiquité, le latin frenum pouvait désigner àla fois bride, mors, têtière ou rênes, de même dans les passages oùnos versions ont le mot frein il s'agit probablement de diversespièces du harnais. 1. L'hébreu métheg (grec khalinos) désigne surtoutle mors, placé dans la bouche du cheval (Ps 32:9,2 e mot; Jas3:3,Ap 14:20) ou de l'âne (Pr 26:3); au sens fig., ilreprésente la force divine ou humaine, qui retient (2Ro 19:28),qui tient en bride (Jas 1 26 3:2). 2. L'hébreu résen est plutôt le licou, image aussi dela retenue morale (Job 30:11) ou de celle que Dieuimpose (Esa 30:28). 3. L'hébreu makhsôm est une muselière, image dansPs 39:2 de la retenue volontaire dans les paroles. 4. Le verbe pârah s'applique au laisser-aller, etsupporte donc la traduction «sans frein» (Ex 32:25,Pr 29:18,2Ch28:19), que Sg. donne aussi dans 2Pi 2:7 (mais non dans 2Pi3:7) pour l'épithète «déréglé». Racine a donc bien employé uneimage biblique dans le fameux passage: «Celui qui met un frein à lafureur des flots, etc.» Athalie, I, 1.