Défaut de ceux qui veulent à tout prix se ménager un supérieur; fortrépandu chez les Orientaux cérémonieux et verbeux. Sous le termehébreu khâlaq, très caractéristique en ce qu'il représente lalangue «unie, facile, glissante», l'A.T, le dénonce (Ps 5:1012:3,Da 11:21,32) et le condamne (Pr 26:28 28:23 29:5) dediverses manières, et en particulier les flatteries vénales de«l'étrangère» (Pr 2:16 6:24 7:5). D'autres expressions, plus rares, soulignent davantage dans laflatterie la servilité trompeuse (Ps 66:3 81:16), les parolesqui briguent la faveur (Pr 19:6) ou qui entassent les épithètesélogieuses (Job 32:21 et suivant). C'est ce dernier sens qui seretrouve dans Ro 16:18: il s'agit des louanges doucereuses desséducteurs. Jude 1:16 dit litt.: «ils admirent les visages»,hébraïsme passé en grec à travers les LXX et inspiré de la locutiond'A.T.: «faire acception de personnes» (voir art.). Dans 1Th 2:5, saint Paul emploie un mot grec classique, kolakia, qui évoque les procédés tortueux des arrivistesambitieux d'influence; quand on sait combien les rhéteurs de l'époquey recouraient fréquemment, dans des vues intéressées, on comprendl'importance extrême qu'il y avait pour l'apôtre à répudierentièrement non seulement toute tentative de ce genre, mais aussitoute insinuation de la part des adversaires. La flatterie, en effet, est surtout un péché de courtisans, (ex.:2Sa 14:17-20,Da 6:7,Ac 12:22) d'intrigants (Absalom, 2Sa15:2-6; les Pharisiens, Mr 12:14; peut-être le jeune riche,Mr 10:17), ou de faux prophètes cherchant à plaire aux hommesplutôt qu'à Dieu (1Ro 22:13, cf. Esa 30:10, et, dans Eze33:31, Luc. Gautier lit: «leur bouche en fait un sujet deflatterie»). Jn L.