DOMINATION

Pouvoir d'un maître, d'un seigneur. L'autorité (voir ce mot) est unascendant moral et libre; la puissance est une force effective; ladomination est le pouvoir, accepté ou imposé, d'un maître sur sessubordonnés. C'est Dieu qui, de droit, est le souverain Maître detout (1Ch 29:12); sa domination s'étend sur touteschoses (Ps 103:19); elle est éternelle (Ps 145:13,Da 6:26).Il en a délégué une partie à l'humanité (Ge 1:28, cf. Sir 17:4, Sag 9:2). Mais Dieu n'a pas voulu imposer sa domination, et certaines deses créatures ont mis à profit la liberté qui leur était laissée pours'ériger en tyrans: le diable (Lu 4:6-8) et les «dominationsmauvaises» (Eph 6:12); l'homme au lieu de dominer le péché s'yest laissé asservir (Ge 4:7,Ro 6:14), et toutes les autoritésnormales menacent de se trouver faussées par l'usurpation ou latyrannie: dans la famille (Ge 3:16,1Ti 2:12); dans lesÉtats (Le 26:17,Jug 9:22,Da 7:6,12,Mt 20:25); jusque dansl'Église (1Pi 5:3). Dieu a annoncé par les prophètes et envoyé un Messie,(Esa 9:5,Za 9:10) un Fils d'homme appelé à rétablir l'ordre (Da7:13,26 à exercer le pouvoir sur les morts et sur lesvivants (Ro 14:9), «sur toute principauté, autorité, puissance,domination», c'est-à-dire sur toutes les sortes de pouvoirs, soitterrestres, soit célestes, tant bons que mauvais (Eph 1:21).C'est sans doute dans ce sens universel qu'il faut espérer lasuprématie du Christ, plutôt que de la limiter aux anges et auxdémons, ou de personnifier ces termes dans quatre classeshiérarchiques d'anges, car saint Paul a varié, d'un passage àl'autre, et sa nomenclature et l'application qu'il en faisait. (cf.Eph 6:12,Col 1:16)