DAME

Ce terme, qui désigne une femme de qualité, n'est guère conservé parnos versions modernes que dans l'adresse de la deuxième ép. de Jean(voir art.) et dans l'expression «dames d'honneur» du chant nuptial:Ps 45:10 (Vers. Syn.), qui interprète un mot hébreu signifiant«précieuses», ou «bien-aimées» (Sg.); mais la Bbl. Cent., estimanttrès incertain le texte de ce vers, change ce mot hébreu en un verbe:«pour te faire accueil». --Par contre, la traduction «dames» serait naturelle, nonseulement dans Ac 13:50 (où l'emploient Stapf. et Bbl. Cent.),mais encore dans Ac 17:4,12, où il s'agit aussi de femmes dehaut rang, ou du meilleur monde. Dans le premier cas, à Antioche dePisidie, ces grandes dames appartenaient à l'aristocratie des colonsromains, qui n'était pas atteinte par la mission religieuse de saintPaul et qui possédait sur place toute autorité pour l'interdire. Dansles deux autres cas, au contraire, à Thessalonique et à Bérée, seulela haute société compta des conversions féminines à la prédication del'apôtre, sans doute parce que dans cette province de Macédoine lesfemmes des milieux populaires étaient dominées par une extrêmesuperstition; c'est ce qu'a représenté, dans la ville voisine dePhilippes, le contraste entre la femme convertie: une richemarchande, et la femme du peuple: une esclave exploitée par sesmaîtres (Ac 16 14,16 et suivants). Ces trois mentions de grandes dames sur le chemin de l'apôtre,desquelles il faudrait rapprocher la légendaire Thécla, noble filled'Iconie (voir ce mot), correspondent donc bien à la situationsociale de la femme soit en Phrygie, soit en Macédoine; ellesn'auraient pas été possibles en Grèce (voir Damaris).