Deux fois dans l'A.T., dans les versions Sg. et Syn.: Os 9:9désigne la dépravation et le désordre moral; Ps 16:10 dans laVers. Syn. (D'après LXX et Vulgate) indique l'état dans lequel setrouvent les morts au tombeau. Or, pour l'ancien Israël le corpsretourne à la poussière d'où il a été tiré. Cf. Ge 3:19. Cettedécomposition est conforme à sa nature. (cf. Ac 2:27,3113:34-37) Avec saint Paul le mot prend un sens plus profond etvéritablement religieux et métaphysique, car la chair est elle-mêmele siège du péché. Cf. Ro 6:23 7:24. «Celui qui sème pour lachair, moissonnera de la chair la corruption») (Ga 6:8). «Lachair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu, la corruptionn'hérite point l'incorruptibilité» (1Co 15:50). Cette conception de la chair était déjà en germe dansl'A.T. (Ge 6:3,12,Esa 40:6 66:16), dans des passages où il estparlé de la perversité de la chair et de son opposition à Dieu. Maisc'est Paul qui le premier a mis nettement en relation la chair, et lepéché, et la corruption. C'est lui aussi qui a montré comment Christa «mis en évidence la vie et l'incorruptibilité» (2Ti 1:10) etcomment «le corps, semé corruptible, ressuscite incorruptible»(1Co 15:42, cf. 2Co 5:1,6). Voir Chair.