État d'âme du chrétien, exprimé par saint Paul dans Php 4:10-12. Il résulte d'une victoire que le croyant remporte sur lesdifficultés extérieures (maladies, infirmités, privations, mauvaisealimentation, tâche fastidieuse ou travail excessif, entouragepénible, inégalités ou injustices, etc.) qui risquent de troubler sapaix spirituelle et de faire de lui un «mécontent». Le bien-être lui-même peut devenir une cause de relâchement, doncun piège pour l'égalité d'humeur, la sérénité, le désintéressement. L'apôtre trouve dans la piété des motifs assez forts poursupporter toutes ces épreuves sans amertume et même avec une sorted'allégresse triomphante: (cf. 1Ti 6:6) elles l'incitent àrechercher plus ardemment la communion avec Jésus et la conformitéavec ses souffrances. Il «sait être dans la pauvreté, il sait aussiêtre dans l'abondance»; il le sait parce qu'il l'a appris C'est un art que tout chrétien doit apprendre s'il veut être unvrai témoin du Christ. Le disciple de Jésus toujours préoccupé de sesaises déshonore son Maître et renie l'esprit des Béatitudes (voir cemot). Il faut donc veiller, pour étouffer à sa naissance touterécrimination, il faut la transformer, par un retour vers Jésus, enacceptation aimante, en Alléluia. L'état d'âme du chrétien résultantde sa victoire sur les difficultés intérieures (remords, doute,égoïsme, jalousie, mauvais penchants, travers, etc.) est plutôtdésigné par le terme de paix (voir ce mot, et Joie).