Page 18 - VERSIONS ET R

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aurait été donné de comprendre la vérité scripturaire de
Servet au lieu de s'entêter dans ses présomptions teintées
encore de papisme, le christianisme aurait changé bout
pour bout, mais tel n'était pas le plan de Dieu pour cette
époque.
Il est évident qu'il y a définitivement une
contradiction entre la pensée de Calvin et sa manière
d'agir
, mais il ne veut pas se lier aux textes de la
tradition, même quand ils exposent des dogmes qui lui
paraissent justes. En plus, nous avons une décision de
Calvin sur ce supposé mystère de la Trinité. La voici: «En
cas que quelqu'un soit hétérodoxe, et qu'il se fasse
scrupule de se servir des mots Trinité et Personne, nous
ne croyons pas que ce soit une raison pour rejeter cet
homme; nous devons le supporter sans le chasser de
l'Église, et sans l'exposer à aucune censure comme un
hérétique.»
Que les églises modernes sont loin de sa
pensée, elles ne sont toutefois pas loin de ses
agissements
, elles se sont fourvoyées dans le labyrinthe
de leur intellectualisme pour en venir à imposer avec
véhémence ces anciennes formules spéculatives et
hérésiarques, et condamnent sans hésitation et avec
véhémence tous les chrétiens qui s'y opposeraient. Il s'agit
clairement d'une hérésie criante car il n'y a absolument
aucun passage dans toute la Bible, pas même un seul qui
mentionne spécifiquement l'existence de trois «personnes»
en Dieu ou que cette notion irrationnelle serait nécessaire
au salut (nous mettons l'emphase sur le mot: personne.).
Pas un seul mot en est dit dans tout le Texte Sacré.
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