RÉGÉNÉRATION DÉCISIONNELLE

 

par Jean leDuc

Décembre 2018

 

 

ANCIENNETÉ DE LA RÉGÉNÉRATION

Les Deux Babylones

Dictionnaire de la Bible Westphal

 

LE ROYAUME SPIRITUEL DE LA RÉGÉNÉRATION

 

L'HÉRITAGE DE LA MORT ET DE LA VIE

La nécessité de la régénération

Le fondement de la régénération

Les moyens de la régénération

 

QU'EST-CE QUE LA RÉGÉNÉRATION DÉCISIONNELLE?

 

RÉGÉNÉRATION DÉCISIONNELLE ET ENDOCTRINEMENTS

 

RÉGÉNÉRATION DÉCISIONNELLE ET APPELS D'AUTEL

 

RÉGÉNÉRATION DÉCISIONNELLE ET PRÉDICATION

L'influence de la théologie

 


 

ANCIENNETÉ DE LA RÉGÉNÉRATION

Le changement des saisons témoigne de la renaissance perpétuelle de la nature, et cela depuis presque le début des temps. Nous disons «presque» car il y eu un temps dans lequel la nature ne connaissait pas la détérioration de ses éléments, elle était libre de la corruption de son essence et n'avait aucun besoin de la reproduction de son existence. Il s'agissait d'un monde stable et parfait dans toute sa composition que la mythologie des nations appelle «l'Âge d'Or» et que la Bible nomme «le Jardin d'Éden». Mais depuis la Chute et disgrâce du premier homme et de la première femme, toute la Création, incluant la race humaine «est imposée à la vanité» dont la réalité et la valeur est illusoire. Son existence est devenue précaire et futile, voir même inutile, ne pouvant plus satisfaire au but pour lequel elle a été créée. Elle fut ainsi soumise à une concession ou permission toujours révocable par Celui qui l'a accordée, rabaissée à une existence temporaire en changement constant d'une régénération qui la prive de son éclat original. Ainsi l'apôtre Paul nous dit: «En effet, la création attend, avec une fervente expectation, la révélation des fils de L'ESPRIT DES VIVANTS. Car ce n'est pas volontairement que la création est imposée à la vanité, mais c'est à cause de Celui qui l'a imposée dans l'espérance. Car la création sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des fils de L'ESPRIT DES VIVANTS.» (Romains 8:19-21).

 

La régénération est donc un procédé perpétuel nécessaire pour atteindre la délivrance d'un état de corruption. Elle est un état de renaissance semblable à l'enfant dans le sein de sa mère qui attend sa délivrance pour participer à la lumière d'un nouveau jour et d'une nouvelle vie. Entre-temps il demeure dans un état de formation passif, ne pouvant rien contribuer à sa nouvelle existence, sa mère produisant naturellement tout ce qui est nécessaire à son développement. L'enfant dans le ventre de sa mère n'a pas décidé de naître, cette décision n'est pas la sienne, elle a été prise antérieurement par celui et celle qui l'ont désiré. En d'autres mots son existence avait été prédestinée, il existait dans l'esprit de ses parent mais son existence n'avait encore aucune forme en ce monde. Toutefois dans l'essence éternel de l'Esprit de Dieu l'existence du chrétien est très réelle puisque Dieu est Esprit et n'a aucune forme. Telle est la position du chrétien authentique, tel est le principe de la nouvelle-naissance spirituelle enseigné par le Seigneur Jésus dans Jean 3:3-8. La régénération ou nouvelle-naissance n'est donc pas une décision de l'homme, ni un but à atteindre, ni est-elle un résultat instantané et achevé une fois pour toute puisqu'elle est un développement progressif inconditionnel. Elle détient néanmoins l'assurance de sa pleine réalisation lors de la dernière apparition de Christ en ce monde, et son espérance ne peut être résiliée en aucune façon.

 

Or comme nous dit l'Ecclésiaste «il n'y a rien de nouveau sous le soleil» (Ecclésiaste 1:9). La notion de régénération était connue des anciennes civilisations sous différentes formes, particulièrement en l'Égypte où elle faisait partie du Culte de l'Intelligence ou Culte du Soleil des initiés. La régénération de la terre par les eaux du Déluge et la régénération des terres inondées par les eaux du Nil servirent à élaborer la doctrine de «la régénération par l'eau» d'un rituel sacré dans lequel le néophyte était relevé à une nouvelle vie qui lui donnait la capacité de communier avec les dieux. Après avoir été instruit dans les mystères, il devait prendre la décision de subir le rite d'initiation qui l'élèverait au niveau de la divinité. Avec le temps, cette doctrine devint «la régénération baptismale» de l'église catholique et «la régénération décisionnelle» du mouvement évangélique moderne.

 

Les Deux Babylones

Voici ce que nous dit Alezandre Hislop sur ce sujet dans son livre remarquable «Les Deux Babylones»: «On s'étonnera, peut-être, à l'idée que la régénération ait été connue dans le monde païen; mais qu'on aille seulement dans l'Inde on trouvera aujourd'hui les bigots Hindous, qui n'ont jamais prêté l'oreille à une instruction chrétienne, aussi familiarisés que nous-mêmes à cette expression et à cette idée. Les Brahmanes se vantent d'être des hommes nés deux fois (7) et dans cette condition, ils se disent assurés d'un bonheur éternel. Or, il en était de même à Babylone et la nouvelle naissance y était conférée par le baptême. Dans les mystères Chaldéens, avant de donner aucune instruction, on demandait avant tout à ceux qu'on allait initier, de recevoir le baptême en signe d'une obéissance aveugle et complète. Nous lisons dans des auteurs anciens un témoignage direct du double fait du baptême et de sa signification. Dans certains rites sacrés des païens, dit Tertullien, faisant spécialement allusion au culte d'Isis et de Mithra, l'initiation se fait par le baptême (8). Le mot initiation signifie clairement qu'il fait allusion aux mystères de ces divinités. Ce baptême se faisait par immersion.» *(Nous avons ici la source de l'hérésie du baptême par immersion des sectes évangéliques modernes avec son faux évangile du libre-choix, et son faux Jésus des religions à mystères deuxième personne d'une trinité chimérique et philosophique hautement spéculative).

 

Et il paraît que c'était une cérémonie difficile et périlleuse, car nous lisons que celui qui passait dans les eaux de purification et subissait diverses épreuves nécessaires était admis, s'il survivait, à la connaissance des mystères (9). Il fallait pour affronter cette initiation un courage peu ordinaire. Il y avait cependant cette raison puissante pour les déterminer, c'est que tous ceux qui étaient ainsi baptisés, nous dit Tertullien, avaient la promesse de la régénération et le pardon de tous leurs parjures (10). Les adorateurs d'Odin pratiquaient le rite du baptême, qui, si on le rapproche de leur but avoué, montre qu'au moins à l'origine, ils ont dû croire qu'on pouvait purifier le péché naturel et la corruption de leurs nouveau-nés en les aspergeant d'eau ou en les plongeant immédiatement après leur naissance dans des lacs ou des rivières (11)... Si l'on demande: comment les Babyloniens eux-mêmes ont-ils adopté cette doctrine de la régénération par le baptême ? C'est là une question qu'on peut élucider. Dans les mystères Babyloniens la commémoration du déluge, de l'arche et des grands événements de la vie de Noé, se mêlait au culte de la reine du ciel et de son fils. Noé, pour avoir vécu dans deux mondes, le monde avant le déluge et le monde après le déluge, était appelé Diphues ou celui qui est né deux fois (19), et était représenté sous les traits d'un dieu à deux têtes, tournées dans deux directions opposées, l'une jeune, l'autre vieille (20). Nous avons vu que Janus, le dieu à deux têtes, se rapportait en un sens à Cush et à son fils Nemrod, considérés comme un seul dieu, sous un double aspect, comme le dieu suprême, le père de tous les héros déifiés; et cependant pour lui acquérir l'autorité et le respect essentiels à son titre futur de chef du grand système d'idolâtrie inaugurée par les apostats, il était nécessaire de le représenter d'une manière ou de l'autre comme identique au grand patriarche qui était le père de tous et avait une histoire si merveilleuse. Aussi dans les légendes de Janus, nous voyons, mêlées à d'autres traits provenant d'une source tout à fait différente, des déclarations non seulement sur ce fait qu'il était le père du monde, mais sur celui-ci qu'il était l'inventeur des navires (21), ce qui est évidemment un emprunt à l'histoire de Noé; c'est pour cela que la manière étonnante dont il est représenté dans cette gravure (fig. 34) que nous mettons sous les yeux du lecteur, avait été inspirée par l'histoire du grand patriarche, à l'intégrité duquel l'Écriture fait si particulièrement allusion quand elle parle du double aspect de sa vie : "Noé fut un homme juste et intègre dans sa postérité" (Genèse VI, 9), c'est-à-dire dans sa vie avant et après le déluge.

 

Toute la mythologie de Grèce et de Rome, comme celle de l'Asie, est remplie de l'histoire et des exploits de Noé auxquels il est impossible de se méprendre. Dans l'Inde, le Dieu Vichnou, le conservateur, qu'on honore pour avoir miraculeusement sauvé une famille juste au moment où le monde fut submergé, offre l'histoire de Noé enveloppée dans cette légende ; il est même appelé par son nom. Vichnou est exactement la forme sanscrite du Chaldéen Ishnuh, l'homme Noé ou l'homme de repos (22). Quant à Indra, le roi des dieux et le dieu de la pluie, ce qui n'est évidemment qu'une autre forme du même dieu, on trouve ce nom sous la forme exacte d'Ishnu. Or, la légende même de Vichnou qui prétend faire de lui non une simple créature, mais le dieu suprême et éternel, montre que cette interprétation de son nom n'est pas une imagination sans fondement. Voici comment il est célébré dans le Matsya Puran: "Le soleil, le vent, l'air, tous les éléments immatériels, étaient absorbés dans son essence divine et l'univers étant consumé, le Dieu éternel et tout-puissant, ayant revêtu une ancienne forme, se reposa mystérieusement sur la surface du vaste océan. Mais nul ne peut savoir si cet être était alors visible ou invisible, quel était son saint nom, ou la cause de son mystérieux sommeil. Nul ne peut dire non plus combien il se reposa ainsi jusqu'à ce qu'il eût la pensée de créer ; car nul ne l'a vu, nul ne s'est approché de lui, nul ne peut pénétrer le mystère de son essence réelle (23)." Conformément à cette ancienne légende, Vichnou est encore représenté comme dormant quatre mois de l'année.

 

Maintenant rapprochez cette histoire du nom de Noé, l'homme du repos, et de son histoire personnelle pendant le déluge, lorsque le monde fut détruit, lorsque durant quarante jours et quarante nuits tout n'était que chaos, qu'on ne voyait ni soleil, ni lune, ni étoile scintillante, que la mer et le ciel étaient confondus et que tout n'était qu'un océan universel, sur la surface duquel flottait le patriarche ; qu'il n'y avait nul être humain pour s'approcher de lui, sauf ceux qui étaient dans l'arche avec lui, et nous pénétrons aussitôt le mystère de son essence réelle, nous discernons le saint nom de cette personne et nous connaissons les causes de ce mystérieux sommeil. Or, partout on célèbre le nom de Noé soit sous le nom de Saturne le mystérieux (24), car ce nom lui était donné aussi bien qu'à Nemrod, parce qu'il fut caché dans l'arche, au jour de la terrible colère du Seigneur, soit sous celui d'Oannes ou Janus, l'homme de la mer; et il est généralement dépeint de manière à non prouver qu'on le regardait comme Diphues, celui qui est né deux fois, ou le régénéré. Les Babyloniens nés deux fois, qui sont autant de dieux sur la terre, montrent bien par le titre qu'ils se décernent à eux-mêmes, que le dieu qu'ils représentent et dont ils réclament les prérogatives avait été connu comme celui qui est né deux fois. Les rapports de la régénération avec l'histoire de Noé éclatent avec force dans les récits qui nous sont faits des mystères célébrés en Égypte. Les meilleurs savants versés dans les antiquités Égyptiennes, parmi lesquels nous citerons Sir Gardiner Wilkinson, admettent que l'histoire de Noé se mêlait à celle d'Osiris (25). Le vaisseau d'Isis et le cercueil d'Osiris flottant sur les eaux, se rapportent exclusivement à cet événement remarquable. On déplorait la mort d'Osiris à différentes époques, dans diverses parties de l'Égypte, et à l'une de ces époques on célébrait plus particulièrement la mémoire du puissant chasseur devant l'Éternel, et à une autre, la catastrophe terrible à laquelle Noé survécut. Dans la grande et solennelle fête appelée la disparition d'Osiris, il est évident que c'est Noé lui-même qui était censé s'être perdu. L'époque où Osiris fut enfermé dans son cercueil et où ce cercueil fut déposé à la surface de l'eau, d'après les déclarations de Plutarque, s'accorde exactement avec l'époque où Noé entra dans l'Arche. Ce fut le 17 du mois d'Athyr, alors que le Nil cesse de déborder, lorsque les nuits allongent et que les jours diminuent (26). Le mois Athyr était le second mois après l'équinoxe d'automne, époque à laquelle commençait l'année des juifs et des patriarches. D'après cette déclaration donc, Osiris fut enfermé dans son cercueil le 17e jour du second mois de l'année patriarcale. Comparez ce fait avec le récit scripturaire de l'entrée de Noé dans l'Arche, et vous verrez à quel point ils s'accordent : "l'an 600 de la vie de Noé, le deuxième mois, au 17e jour du mois, toutes les fontaines du grand abîme furent rompues,... ce jour-là Noé... entra dans l'Arche." (Genèse VII, 11, 12) ; L'époque à laquelle disait-on, Osiris (ou autrement Adonis) avait été renfermé dans son cercueil, était exactement la même que celle où Noé fut relégué dans l'Arche pendant une année (27). Or, les déclarations de Plutarque démontrent que comme Osiris à cette fête était régale comme mort et enseveli quand il fut renfermé dans son arche ou dans son cercueil et confié à l'abîme, ainsi lorsqu'il en sortit, son nouvel état fut regardé comme celui d'une nouvelle vie, ou comme une régénération (28).

 

Dictionnaire de la Bible Westphal

Alexandre Westphal nous amène de l'information intéressante sur ce même sujet (voir le: Dictionnaire Biblique Westphal): - Pour éviter tous malentendus, il importe de souligner que la position d'Alexandre Westphal est celle du protestantisme traditionnel et manque grandement de préciser la nature du sujet. Nous l'incluons dans notre document uniquement comme base de consultation par rapport à l'ancienneté de la régénération, puisqu'il est sur ce point généralement en accord avec ce qui est dit dans «Les Deux Babylones»; et pour indiquer les dérives de la révélation divine produites dans le christianisme contrefait ancien comme moderne qui n'ont qu'une apparence de la vérité.

 

Poursuivons avec Westphal qui nous dit: La nécessité d'une nouvelle naissance pour entrer dans la vie divine est une des préoccupations centrales de la religion des hommes et tout spécialement du culte des mystères (voir ce mot). Cette préoccupation ou, pour mieux dire, cette obsession se retrouve dans les rites de la mort et de la résurrection d'Attis, Dionysos, Mithra, etc. Le Myste meurt à sa vie ancienne en participant mystiquement à la mort et à la résurrection de son dieu. Après quoi il est, comme disent les textes, un «deux fois né», un «re-né», un «fils engendré aujourd'hui». Parmi ces rites symboliques de la régénération, le plus caractéristique est celui du mystère osirien de la renaissance. «On sacrifie des victimes en l'honneur d'Osiris mort. La peau de ces victimes devient, selon le rituel, la peau de Seth, le meurtrier d'Osiris, et c'est elle qui va servir de «berceau» à Osiris. On place dans cette peau la momie qui représente Osiris, ou bien le prêtre lui-même qui représente Anubis, ou un homme quelconque appelé «Tikanou» s'y couche en prenant l'attitude du foetus dans la matrice. Les charmes de la magie imitative rendent efficace ce simulacre de gestation. Quand Osiris, ou Anubis qui s'est substitué à lui, ou le Tikanou, sort de la peau, il renaît, comme s'il sortait du sein maternel.» Ici, les vues ne vont pas plus loin que dans l'étonnement de Nicodème: «Naître de nouveau», c'est «rentrer dans le sein maternel pour naître une seconde fois».

 

L'Inde--dans laquelle on verra peut-être un jour, bien plutôt que dans l'Égypte, l'inspiratrice des cultes orientaux et la mère de notre mystique--renferme dans son rituel védique une cérémonie analogue à la renaissance par la peau, que nous venons de signaler dans le mystère d'Osiris. On l'appelle la diksa. Cette diksa remonte aux temps les plus reculés. Les Brahmanas montrent que l'initié à la nouvelle naissance devait se soumettre à une série d'actions symboliques très dures, lesquelles reproduisent toutes les phases de la venue au monde d'un nouveau-né. Cette cérémonie se pratique encore aujourd'hui; si bien que pour expliquer aux populations ce que c'est que le baptême d'eau et d'Esprit qui introduit par la nouvelle naissance dans le Royaume de Jésus-Christ, les Hindous convertis disent: «C'est la diksa des chrétiens, c'est l'initiation à la sagesse de Dieu.» Ces derniers mots nous reportent à la parole de l'apôtre Paul aux Corinthiens: «Nous prêchons la sagesse de Dieu aux initiés (le mot grec que nos versions rendent ici par le terme «parfait» signifie dans le langage des mystères: «initié»), et nous la prêchons dans un mystère; sagesse cachée, inconnue aux grands de ce monde, mais que Dieu avait prédestinée avant les siècles pour notre gloire» (1Co 2:7).

 

Cette nouvelle naissance que les hommes en mal de Dieu cherchaient «à tâtons» (Ac 17:27), le «mystère du Christ» (Col 4:3) la leur a apportée en la transposant dans le monde moral et spirituel. Le terme régénération (lat. regeneratio, du verbe regenerare = engendrer de nouveau) répond au grec palingenesia (=nouveau commencement), qui n'est employé que deux fois dans le N.T. (Mt 19:28: renouvellement de toutes choses, et Tit 3:5: baptême de régénération, lavacrum regenerationis, Vulgate). Par ce mot (et le verbe anagennân qui signifie engendrer de nouveau, régénérer, cf. 1Pi 1:23) est désigné le point de départ de la vie chrétienne sous l'action de l'Esprit de Dieu. Il sert à dépeindre le radical changement opéré dans les sentiments, les pensées, la volonté de l'homme qui est entré par la foi dans la communion de Jésus-Christ. Révélation, incarnation, régénération, voilà le triptyque du salut. Ces trois doctrines constitutives de la rédemption (voir ce mot) sont enseignées dans la Bible avec une égale clarté, mais c'est dans les paroles de Jésus à Nicodème (Jn 3) qu'on les trouve le plus organiquement liées. 1.

 

«Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jn 3:3). L'entrée dans le royaume de Dieu, que Jésus donne comme thème inaugural de toute sa démonstration, ne dirait rien aux hommes, si la révélation, c'est-à-dire la parole de Dieu par ses prophètes, ne leur avait enseigné dans l'A.T, ce qu'est le royaume de Dieu. C'est ici la révélation par le Père. Dieu: la personne sainte; son royaume: une société établie dans la justice, la pureté, l'amour, la confiance et l'obéissance au Père céleste. La condition d'entrée dans ce royaume est la ressemblance avec Dieu, la communion avec lui, la sainteté. «Soyez saints car je suis saint» (Le 19:2). Mais l'homme ayant trahi la cause de Dieu (Ge 3,voir Chute), son cœur, qui est le siège de la vie intérieure (Pr 4:23), est tourné vers le mal (Ge 6:5); pour le rendre conscient de cet état tragique, Dieu lui donne la Loi du Sinaï. Mais «l'efficace de la Loi est de montrer la maladie sans montrer aucune espérance de guérison» (Calvin). L'espérance de guérison n'est pas dans l'œuvre de l'homme, elle est dans une nouvelle initiative de Dieu en faveur de ceux que la Loi a amenés au repentir et à un effort pour se conformer à la volonté de Dieu; voilà pourquoi l'A.T, donne une importance croissante à l'obéissance par opposition au sacrifice qui se rencontre dans tous les cultes humains (1Sa 15:22,Esa 1:11-17,Os 6:6,Mic 6:7 et suivant, Jer 7:22 et suivant, etc.). Dans l'expérience donnée par l'effort d'obéissance grandit le sentiment qu'une rénovation morale est nécessaire* (Ps 6,Ps 19, Ps 25, Ps 32, Ps 38, Ps 51,Ps 130). *Base de la fausse doctrine des évangéliques qui enseignent un salut par les œuvres et par les sentiments, résultat d'une régénération décisionnelle.

 

De l'échec constant de la prédication des prophètes demandant au peuple élu de renoncer au péché et de se constituer en peuple de Dieu naquit, vers l'époque de l'exil, la conviction que la rénovation morale ne pourrait arriver que par une intervention créatrice, une «nouvelle alliance» dont Dieu prendrait l'initiative et par laquelle une force nouvelle, divine, transformerait les cœurs (Jer 24:7 31:33 32:39 et suivant, Eze 11:19 et suivant Eze 36:25-27). Dans tout le processus de la prédication des prophètes, entre le VIII e et le V e siècle, nous surprenons un effort héroïque pour travailler les consciences et les amener à comprendre que le renouveau moral ne sera pas une affaire collective mais individuelle (Jer 31:29 et suivant, Eze 18:31 et suivant) et que le salut de la nation de Jéhovah ne se fera que par la régénération personnelle des jéhovistes. La promesse messianique apportée par cette prédication prophétique oriente l'espérance vers le renouveau spirituel et incite les Israélites pieux à faire appel au secours d'en haut, à la manifestation de l'envoyé de Dieu. Mais l'A.T, ne dépasse pas ce stade. Il n'apporte aux hommes que ce qu'on appelle la révélation par le Père. Nous ne voyons, en effet, nulle part dans la religion de l'ancienne alliance la régénération, avec la joie qui l'accompagne et les forces spirituelles qu'elle donne, proclamée comme un fait d'expérience.

 

Jean-Baptiste lui-même appartient encore à l'ère prophétique, mais il jette le pont entre l'A.T, et le N.T., par l'institution du baptême (voir ce mot), où la régénération spirituelle est figurée plastiquement, et qui sert d'introduction à l'œuvre rédemptrice que va entreprendre «l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jn 1:29). C'est à ce baptême que Jésus fait allusion quand il dit à Nicodème: «Personne, s'il ne naît d'eau... ne peut entrer dans le royaume de Dieu.» Pour comprendre cette parole, il faut se reporter à la cérémonie qui s'accomplissait alors au bord du Jourdain et qui mettait en émoi toute la Palestine. Jean annonçant l'arrivée du Messie rédempteur lui aplanissait le sentier en prêchant la repentance et en provoquant dans tous les cœurs bien disposés la résolution d'entreprendre une vie nouvelle. Il recevait la confession des néophytes et, pour marquer à leurs yeux comme aux yeux de la foule le changement radical qui allait décider de leur destinée, il les plongeait* dans l'eau du fleuve. Ce qui disparaissait ici avec l'homme immergé, c'était la vie mauvaise, la volonté charnelle, l'orientation animale; ce qui reparaissait avec l'homme qui émergeait de l'eau et remontait sur la berge, c'était la créature nouvelle, décidée pour le bien, orientée vers l'Esprit; l'eau du fleuve avait marqué et séparé les deux humanités. Le nouveau-né par l'eau était prêt à aller à la rencontre du Messie, à l'acclamer, à se mettre à son service et à le suivre après lui avoir dit, comme Jacques et André, deux baptisés de Jean: «Maître, où demeures-tu?» C'est en vain qu'on cherche à distinguer le baptême d'eau de Jésus du baptême d'eau de Jean. Rien dans le N.T. n'y autorise. Jésus ne baptisait pas lui-même (Jn 4:2), et le baptême qu'administraient ses disciples avait la même signification que celui de Jean. Le Maître et ses disciples ne connaissaient, comme Jean, que deux baptêmes: le baptême d'eau inauguré au Jourdain avant que Jésus entrât en charge, et le baptême d'Esprit qui se rattache au jour de la Pentecôte. (cf. Lu 3:16,Ac 1:5) *Westphal supporte la fausse doctrine du baptême par immersion. Le baptême de Jean était un rituel anticipatoire de consécration issu de la loi et des prophètes et se faisait par aspersion ou effusion. Sous la grâce de la Nouvelle Alliance le baptême d'eau a été aboli avec toutes les ordonnances de la loi et n'a plus son utilité. Il a été remplacé par le baptême de la foi, c'est à dire de l'assurance de la grâce dans le sacrifice de Christ qui se nomme aussi Baptême de l'Esprit par lequel nous sommes intégrés ou identifiés au Corps de Christ dans sa mort et sa résurrection. La régénération est donc la nouvelle naissance de Christ en nous et de nous en Christ, par lequel nous serons transformés en son image le jour de son apparition finale en ce monde. Mentionnons qu'il n'y a pas d'avortement possible dans le sein de l'Esprit, celui qui est en formation est assuré de voir la lumière du grand jour de la gloire éternelle. (voir: Le seul vrai Baptême et L'Onction de Jésus).

 

On voit donc clairement que le baptême d'eau, dans les évangiles, était la part de l'homme, comme le baptême d'Esprit allait être la part de Dieu. Pierre exhorte ses auditeurs, le jour de la Pentecôte, à se faire baptiser «en vue de la rémission des péchés» (Ac 2:38). Dieu ne peut, en effet, pardonner les péchés qu'à un homme qui les reconnaît et résolument les condamne*. Pour que Dieu travaille en nous, il faut que nous nous mettions du côté de Dieu: on ne peut «renaître» que si l'on a accepté de «mourir» (Ro 6:4). Voilà pourquoi Jésus dit de ceux qui avaient refusé d'aller au baptême de Jean: «Ils ont rendu inutile à leur égard le dessein de Dieu» (Lu 7:30); à eux-mêmes, il leur déclare: «Vous ne voulez pas venir à Moi pour avoir la vie» (Jn 5:40). 2. *contrairement à ce que Westphal affirme, il n'y a pas de «part de l'homme» dans la Nouvelle Alliance de la grâce. Aussi il importe de réaliser que le pardon des péchés est déjà accordé aux élus avant même qu'ils naissent en ce monde. L'appel irrésistible de la grâce réveil leur esprit à cette vérité et leur assure cette délivrance dans le sang de Christ une fois pour toutes.

 

Par ce «à Moi», Jésus marque la nécessité de son intervention, de son œuvre rédemptrice, pour que l'homme qui, dans le baptême d'eau, demande la régénération puisse l'obtenir par le baptême d'Esprit. C'est ici la révélation par le Fils. Jésus en a donné la formule dans l'entretien avec Nicodème: «Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jn 3:16). Nous n'avons pas à insister ici sur ce qui touche à la rédemption; mais il faut bien faire ressortir que l'incarnation, dont le rôle est méconnu par les diverses formes de la philosophie kantienne, est présentée par l'Évangile dans son ensemble comme une condition absolue de la régénération. L'homme ne pouvait se régénérer lui-même par ses bonnes résolutions; d'autre part, l'Esprit divin ne pouvait lui être rendu que si une réparation était accomplie. Cette réparation, le Fils de Dieu s'est offert pour l'accomplir, et «Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique». C'est ici l'acte central, le pivot de toute la révélation. Désormais, de l'attitude de l'homme vis-à-vis de «la Parole faite chair» (Jn 1:14), autrement dit de l'incarnation, dépend sa régénération par l'Esprit. L'homme avait besoin de devenir une nouvelle création morale* (2Co 5:17), ce qui nécessitait au point de vue moral un acte créateur. Cet acte, le Fils de Dieu est venu l'accomplir sur la terre, et nous en avons les éléments dans l'épître de saint Paul aux Philippiens (Php 2:5-11). Jésus, en effet, ne se contente pas d'appeler ses compatriotes à la repentance (Mr 1:15), de leur dire qu'ils doivent devenir «comme des enfants» pour entrer dans le Royaume de Dieu (Mt 18:2), de déclarer que les hommes sont des «malades» qui ont besoin de médecin (Mr 2:17), il révèle à ceux qui l'écoutent que le cœur de l'homme est la source du mal qui entraîne l'humanité à sa ruine (Mr 7:21), en sorte que le renouvellement moral permettant l'entrée dans le Royaume de Dieu est impossible à l'homme (Mr 10:27). *Il s'agit plutôt de devenir une nouvelle création spirituelle par l'Esprit de la Sainte Présence de Christ qui nous habite. Nous sommes en fait délivré de la puissance morale de la loi qui nous condamnait devant Dieu. Inversé cela est enseigné un salut par la morale qui est en réalité nul autre que le salut par les œuvres. Ce faux salut ce nomme aussi «le salut par le choix de croire d'une décision personnelle», notion diabolique très populaire au sein des sectes évangéliques modernes. L'enseignement d'Alexandre Westphal contredît celui des Saintes-Écritures, particulièrement celui du Nouveau Testament.

 

Cet enseignement, qui coupe le chemin à toute illusion relativement à la possibilité du salut par l'amélioration progressive de l'homme naturel, est précisé dans l'entretien avec Nicodème dans ces mots: «Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne donc pas de ce que je t'ai dit: Il faut que vous naissiez de nouveau [ou d'en haut]» (Jn 3:6 et suivants); ce qui est impossible à l'homme est, en effet, «possible à Dieu» (Mr 10:27), et Dieu l'a accompli dans la personne de son Fils «donné», mais aussi venu de lui-même (Jn 10:17), pour «sauver ce qui était perdu» (Lu 10:10), Jésus, le Christ, le Verbe incarné, recommencement de l'innocence sur la terre; inauguration de la nouvelle humanité, mais aussi expiation de l'ancienne! Car il vient, innocent, dans un monde pervers, usurpé par l'Ennemi: Satan. Il y souffrira, il y mourra crucifié. Mais sa chair sainte, clouée sur une croix, y transforme l'ignominie en victoire. La souffrance, sur la croix, n'est plus ce qu'elle a été jusque-là dans l'humanité: un obstacle. Elle se mue en moyen de grâce. Par son obéissance absolue, Jésus crucifié contraint les puissances démoniaques qui ont dressé la croix à collaborer aux desseins salvateurs de Dieu. La croix, dressée pour ôter le Christ du monde, devient dans le monde la suprême attirance du Christ, proclamant ainsi la défaite de tout ce qui est offensive contre Dieu. Comment Jésus après cela serait-il resté dans le tombeau? Quel pouvoir aurait pu l'y retenir? Il en sort vivant et vivifiant le matin de Pâques. Au jour de son ascension «le filin du plus grand sauvetage que la terre ait connu s'est déroulé jusqu'au ciel». Le contact est rétabli. La vie peut circuler de nouveau entre le ciel et la terre. L'Esprit peut descendre et créer pour Dieu la nouvelle humanité justifiée en Christ. 3.

 

La régénération spirituelle est la révélation par l'Esprit. Ici, c'est l'Esprit qui parle (Jn 16:13), il nous enseigne (Jn 16:14), il nous console (Jn 14:16), il subvient à notre faiblesse (Ro 8:26), il rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Ro 8:16). Nous avons vu plus haut que le baptême d'eau symbolisait dans l'œuvre de la régénération la part de l'homme. Ainsi se trouvait établie la valeur morale de la régénération dans son principe. Née d'une initiative de Dieu--car tout ce qui remonte vers Dieu a commencé par descendre de Dieu--, l'œuvre surnaturelle de l'Esprit n'est en rien une opération magique obtenue par des rites, des paroles, un sacrement; elle est un exaucement, car elle est la conséquence d'un état d'âme, d'une attitude de la volonté, dont l'acte baptismal est le symbole (inutile). St Pierre le montre nettement quand il dit que la vertu salvatrice du baptême d'eau pour le chrétien est tout entière «dans l'engagement d'une bonne conscience devant Dieu» (1Pi 3:21). Aussi n'aurait-il pas accepté la formule du concile de Trente (7e session) qui fait du baptême d'eau non seulement le symbole, mais le sacrement de la régénération, sacrement qui confère la grâce par sa vertu propre: ex opere operato. Le baptême d'eau en lui-même est si peu l'agent indispensable de la régénération que nous voyons celle-ci, dès les premiers jours de l'Église, accordée par le baptême de l'Esprit à des croyants qui, sans le baptême d'eau, s'étaient mis dans les conditions morales voulues pour bénéficier du salut par Jésus-Christ. Dans leur cas, le baptême d'Esprit a précédé le baptême d'eau (Ac 10:44,48). «Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit, mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va; il en est de même de quiconque est né de l'Esprit. » Par cette déclaration, Jésus indique à Nicodème les deux caractères de l'opération de l'Esprit:

 

(a) elle est mystérieuse et dépasse nos connaissances dans son origine comme dans ses moyens;

(b) elle se manifeste par des états qui sont mouvement et vie; l'Esprit, comme le vent, démontre sa puissance dans ce qu'il anime. Toutes les définitions ou les allusions que nous trouvons dans le N.T. relativement à la régénération se rattachent à cette déclaration de Jésus.

 

Après la Pentecôte, les deux baptêmes d'eau et d'Esprit devaient être réunis en un seul*. (*cette notion est complètement fausse et tendancieuse). Jésus l'annonce: «Allez, dit-il à ses apôtres, et baptisez toutes les nations au nom (=dans la puissance) du Père, du Fils et du Saint-Esprit» (Mt 28:19). Révélation, rédemption, régénération: tout le contenu de l'Évangile «puissance de salut pour quiconque croit» (Ro 1:16). Il y a, dit saint Paul, «un seul baptême» (Eph 4:5), «le baptême de la régénération», (Tit 3:5) et ce baptême renferme les deux éléments révélés par Jésus à Nicodème. (*Westphal tord le sens de de Tite 3:5 car il n'est aucunement mentionné un baptême d'eau dans le Grec original. Voici ce qu'il est dit dans une traduction fidèle: «Mais lorsque la bonté de L’ESPRIT DES VIVANTS notre Sauveur et sa bienveillance ont été manifestés, il nous a sauvés, Non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa rémission de nos péchés, par la délivrance d'une différente origine, c'est à dire par le renouvellement de sa Sainte Présence.». Comme tous les apostats du christianisme contrefait, ancien comme moderne, Westphal introduit des conjectures sophistiquées à la Bible qui lui font dire ce qu'elle ne dit pas. En fait Matthieu 28:19 dit dans l'original: «Allez donc et instruisez toutes les nations, les consacrant par l'assimilation du NOM unique de Père, savoir le Fils, c'est à dire de la Sainte Présence divine.» En aucune façon Jésus enseigne-t-il un baptême d'eau dans ces passages. Il s'agit plutôt d'être consacré par la Parole de Dieu et non d'un rituel qui provient des ordonnances de la loi pour remettre les gens sous l'esclavage de ses ordonnances. - Col. 2:13-15).

 

Reprenant le symbole du baptême d'eau tel que nous l'avons présenté, et l'appliquant à l'expérience chrétienne, Paul décrit la régénération en disant: «Nous avons été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité..., nous aussi nous vivions d'une vie nouvelle» (Ro 6:4). Mourir pour renaître. La mort dont il est ici question est avant tout la mort à la vie ancienne, charnelle, pécheresse: «Faites mourir l'homme terrestre» (la vie dans la chair, Col 3:5); dépouillez-vous «du vieil homme avec ses œuvres» (Col 3:9,Eph 4:22); travail de sanctification chez les chrétiens, mais d'abord résolution initiale de changer de conduite chez ceux qui aspirent à «ressusciter avec le Christ» (Col 3:1). Dans le passage cité plus haut (Ro 6:4), Paul entend si bien désigner cette condition première: la renonciation volontaire à un état antérieur, qu'il emploie les termes: «mort, enseveli, ressuscité,» allusion directe au baptême symbolique tel que le pratiquaient Jean-Baptiste et Jésus par ses disciples: immersion, disparition, émersion. (Cette notion est entièrement fausse et même diabolique. S'il y a quelque chose qui doit disparaître c'est bien cette fausse doctrine du baptême par immersion qui fait de Jésus un pécheur qui a brisé la loi des rituels de consécrations de l'Ancienne Alliance et donc un faux Messie). Comme Jésus a accepté volontairement de se dépouiller de sa vie céleste toute glorieuse (Php 2:6 et suivants), l'homme doit vouloir se dépouiller de sa vie terrestre toute pécheresse pour s'unir mystiquement à Jésus dans sa mort; alors le don du Saint-Esprit lui apportera la force de réaliser son dessein d'atteindre à la vie nouvelle* (Ro 6:4), laquelle fera de lui «une nouvelle créature» (2Co 5:17), un être spirituel qui a «revêtu le Christ» (Ga 3:27). L'explication de Jn 3:5 et suivant est dans Ga 5:17 et suivant et dans Ro 7 et Ro 8. (*L'hérésie est tellement criante dans ce paragraphe qu'on ne peut imaginer une personne qui la soutienne comme étant vraiment chrétienne. Tout ce texte de Westphal n'est que de la duplicité raffinée conçue pour séduire les ignorants et les crédules avec des approximations de la vérité qui en déforment le sens réel.)

 

Il ne faut pas que 1Co 15:29 nous incite à voir dans la notion paulinienne du baptême un réalisme que ne justifierait pas l'enseignement de Jésus. En effet, dans son allusion au baptême pour les morts, Paul ne parle pas d'une doctrine générale du christianisme ni même d'un usage qu'il approuve, mais seulement d'un rite que pratiquaient certains chrétiens de Corinthe encore mal dégagés des mystères païens. L'apôtre, rappelant ce rite, en fait simplement argument pour montrer aux Corinthiens combien ils sont inconséquents: si vous pratiquez des rites qui supposent la résurrection de vos morts, comment refusez-vous de croire à la résurrection de Jésus-Christ! (Encore une fois Westphal donne une fausse interprétation sur 1Cor. 15:29. Sa notion qu'il s'agit d'un des mystères païens est complètement gratuite et sans aucun preuve. Il est facile de toujours blâmer les païens pour des choses qu'on ne comprend pas, après tout ils ont le dos large. Si ce prétendu théologien s'aurait donné la peine de vérifier le texte grec original et son contexte, il aurait vu autrement plutôt que de faire de la spéculation basée sur des superstitions. Voici une traduction fidèle de ce passage énigmatique: «Autrement, que feront ceux qui sont consacrés pour être assimilé au relèvement des morts? Si absolument les morts ne ressuscitent point, pourquoi aussi seraient-ils consacrés pour être assimilé au relèvement des morts?». Nous sommes loin ici de la fausse interprétation de Westphal et de tous ceux qui pensent comme lui. L'apôtre Paul ne parle aucunement ici d'un rituel païen mais de ceux qui sont mis à part pour la résurrection finale lors de la dernière apparition de Christ en ce monde.) Quant à l'idée que l'homme doit accepter pour lui la croix, mourir de la mort du Christ et s'assimiler cette mort, elle appartient déjà aux expériences de la régénération spirituelle (baptême d'Esprit). Il faut être «ressuscité avec Christ» pour se rendre compte à quel point il est nécessaire de «mourir avec Christ», et de souhaiter cette mort totale qui nous identifie à lui et fait de nous ses co-ouvriers (Encore il ne faut pas chercher à mourir avec Christ puisque c'est un fait déjà accompli une fois pour toute. Chercher à mourir avec Christ, comme l'enseignent d'ailleurs les sectes évangéliques, serait de crucifier Christ à nouveau. Nous devons reconnaître que nous sommes déjà mort en Christ et non à en chercher une nouvelle expérience mais à vivre dans cette assurance de la grâce que nous obtenons gratuitement dans les mérites du sacrifice de la croix qui nous sont attribués inconditionnellement.) Kierkegaard le montre fort bien: «Christ ouvre ses bras et dit: Venez tous! Le pasteur s'empresse d'ajouter: Ayez ce courage, jetez-vous dans ses bras, c'est la vie! Très bien, mais prenez garde; cet embrassement, c'est d'abord la mort. Il se nomme lui-même la Vie, il dit: venez tous, et si vous vous abandonnez complètement à lui, vous mourrez totalement. Car il n'est pas la vie «sans autre», il est la vie à travers la mort.» (Trad. Foi et Vie 1934, p. 690). Mais ici nous sommes déjà dans le symbolisme de la sainte Cène. Le baptême est un moyen de grâce en vue de la régénération, comme la sainte Cène est un moyen de grâce pour «la vie cachée avec Christ en Dieu» (Col 3:3), et c'est pourquoi on les appelle des sacrements. Mais ils ne sont ni l'un ni l'autre un rite d'initiation ramenant le christianisme au type des mystères païens. Méconnaître, dans la notion du baptême de Paul, la part du baptême d'eau, et la distinguer ainsi de l'enseignement de Jésus sur le baptême, ce serait oublier que toute la prédication de Paul avait pour but d'amener l'homme pécheur, principalement le Juif, à reconnaître ses fautes et à se détourner de sa vie charnelle pour pouvoir accéder au baptême d'Esprit. Ce serait aussi fournir des arguments à ceux qui ne veulent voir dans le christianisme que la forme la plus évoluée des religions à mystères. Prenons garde, en confondant baptême et sainte Cène, de donner au baptême de régénération un sens qu'il n'a jamais dans l'Évangile et que les théologiens postérieurs lui ont donné: le sens d'un acte rituel qui marque l'entrée dans l'Église par la vertu d'un rite magique. Nul apôtre n'a aussi énergiquement que saint Paul mis l'accent sur la nécessité du repentir et de la conversion comme condition du miracle tout gratuit de la régénération. C'est au point que le programme de son apostolat Ac 26:20 rejoint la prédication de Jean-Baptiste Mr 1:4 et Lu 3. (Westphal parle ici comme un vrai catholique et non comme un théologien Réformé comme il était supposé être. Il n'est aucunement mentionné dans Ac. 26:20 que le repentir et la conversion sont «des conditions» à la régénération. Comme tous les grands apostats et imposteurs, Westphal fait dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas pour soutenir sa doctrine, pratique courante aussi parmi les sectes évangéliques modernes. La repentance et la conversion sont entièrement de Dieu et non de l'homme. Le mot «repentance signifie littéralement «reconsidération, or les juifs devaient reconsidérez leur interprétation à propos du Messie promit face à l'enseignement de Jésus et de ses apôtres. Cette reconsidération est opérée par la puissance du Saint-Esprit afin de tourner leur regard vers Jésus qui est lui-même le Messie. Sans reconnaître cela ils ne pouvaient être sauvé. Aussi le mot «convertir» dans ce passage ou «epistrepho» en Grec qui vient du terme «epi» signifie proprement «de position»  dans le sens qu'ils devaient se tourner vers l'adoration du vrai Dieu. Aucun ne peut venir au Père que par Jésus et cela n'est pas une condition mais le résultat de l'appel irrésistible de la grâce. Tout comme Lazare ne pouvait sortir de sa tombe par lui-même sans être appelé premièrement par le Seigneur Jésus à venir devant Lui. La Parole de Dieu est claire sur cela, aucun ne peut venir à la grâce du salut sans premièrement avoir été appelé et reformé de nouveau par la puissance de Dieu. Il n'y a aucune condition en cela, l'homme n'y est pour rien, tout est de Dieu Le mot «condition» implique une prédisposition à prendre une décision, notion sur laquelle lest élaborée a fausse doctrine de la régénération décisionnelle si populaire de nos jours parmi les ennemis de la croix. La croix ne demande pas une décision mais l'abdication, la démission de la raison, la résignation de l'être total. Il y a donc deux formes de salut proclamé en ce monde: le faux salut de la décision, et le vrai salut de la démission.).

 

On peut voir par tout ce que nous venons de dire que l'enseignement donné par Jean aux foules, par Jésus à Nicodème et par saint Paul dans ses épîtres aux Églises ne fournit aucun fondement au baptême d'êtres qui, à cause de leur âge, ne peuvent avoir nulle conscience de l'acte accompli à leur égard. Le baptême des enfants ne se justifie au point de vue biblique que par le désir éprouvé par des parents chrétiens de mettre leurs nouveau-nés au bénéfice de l'alliance de grâce (Avoir conscience de l'acte accompli par Christ est un réveil de l'esprit engendré par la Sainte Présence de Christ en nous. Aucune faculté naturelle ou intellectuelle de l'homme n'a une telle puissance, car la nature humaine est complètement déchue et corrompue, et cela est le point capital qu'il ne faut jamais oublié.).

 

Le baptisé «d'eau et d'Esprit» (Jn 3:5) «né de Dieu» (Jn 1:12 et suivant) est une nouvelle créature (2Co 5:17), un ressuscité (Eph 2:5 et suivant) par un acte de la toute-puissance de Dieu comparable à la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts (Eph 1:19 2:1-6). Cet acte a pour effet de transformer, de renouveler complètement notre être intérieur, le cœur, d'où procèdent les sources de la vie et qui, empoisonné par le péché (Ro 12:2,Col 3:10,Eph 4:23,Tit 3:5), était devenu incapable de retourner de lui-même à Dieu (Ro 7:15-23,1Co 2:14 etc.). Tout cela marque le caractère mystérieux et divin de la régénération. Voici maintenant ce qui nous apprend qu'elle n'a rien de magique: obtenue par le Christ qui a vécu parmi les hommes dans l'intimité de ses disciples, elle s'opère rationnellement par la contemplation du Christ, son exemple, sa parole. Jésus avait déclaré que la parole était la semence du Royaume (Lu 8:11), il avait demandé à son Père: «Sanctifie-les par ta vérité, ta parole est la vérité» (Jn 17:17); saint Pierre, à son tour, faisant allusion à l'Évangile qui avait déjà opéré des miracles (Ac 11:19,24, cf. 1Th 2:13 2Th 2:13-16 Eph 1:13 Col 1:5 Jas 1:18), écrit: «Vous avez été régénérés non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole de Dieu qui est vivante et qui dure à jamais..., l'Évangile» (1Pi 1:23-25).

 

Par ce mot «l'Évangile», nous sommes ramenés à la parole vivante, au Christ dont l'Évangile présente en même temps l'œuvre et l'exemple; si donc, la parole écrite nous fait passer, grâce à son enseignement, par tout un processus d'expériences qui constituent la psychologie de la régénération (éveil de l'âme, contrition, illumination croissante, nouvelle orientation de la volonté, apport spirituel d'énergie, abandon total de l'homme au Christ qui l'a attiré, persuadé, sauvé, baptisé de puissance et couronné de joie), cette régénération elle-même, dans ses effets, se modèle sur la vie du Christ et s'exprime dans la conscience qu'a le chrétien d'être l'imitateur du Christ, son co-ouvrier, et de vivre au sein d'une atmosphère nouvelle qui lui permet de marcher dans le dynamisme divin et d'être, à la suite du Christ, un «pêcheur d'hommes» (Mt 4:19). Le nouvel état où ils sont entrés est si riche dans ses ressources, si multiple dans ses manifestations, il est en même temps si nouveau dans l'expérience humaine, que les apôtres ont recours aux expressions les plus variées pour essayer de le décrire; on sent que le sujet les émerveille et les déborde et qu'ils ne peuvent autrement que d'y revenir sans cesse pour exprimer leur joie d'être, pour la première fois au cours des siècles, des hommes unis au Dieu vivant, porteurs auprès de l'humanité malheureuse de l'Évangile universel. Jacques parle du Père des lumières qui nous a «engendrés par la parole de vérité implantée en nous» et faisant de nous «les prémices de ses créatures» (Jas 1:18-21); Pierre écrit à ses lecteurs qu'ils sont régénérés pour une «espérance vivifiante» (1Pi 1:3,23) comme des «enfants nouveau-nés» (1Pi 2:2), «pierres vivantes d'une maison spirituelle» (1Pi 2:1,5). Jean attribue la nouvelle naissance à un acte de «conception» dont Dieu est l'auteur (1Jn 2:29 3:9 4:7 5:1,4,18) et qui permet de demeurer en lui (1Jn 2:6), d'avoir la vie par le Christ (1Jn 4:9), de reproduire la vie du Christ (1Jn 3:16) en attendant le jour glorieux où nous lui serons faits semblables (1Jn 3:2). C'est Paul qui présente à ce sujet la plus grande variété d'expressions: «le vieil homme a été crucifié avec le Christ» (Ga 2:20,Ro 6:3,6), un nouvel homme est paru, créé à l'image de Dieu, ressuscité avec Christ et devenu «une même plante avec lui» (Eph 4:24,Col 2:20 3:1 et suivants, Ro 6:5, cf. Jn 15); la «nouvelle créature» (Ga 6:15,2Co 5:17,Tit 3:5 etc.) marque pour lui le passage de l'esclavage à la filialité (Ro 8:15), l'entrée dans une vie libérée de la chair et de la loi, animée et conduite par l'Esprit (Ga 5:16,18,Ro 7:8), de sorte que le chrétien vit en fils de Dieu (Ro 8:14) et en cohéritier de Christ (Ro 8:17); la vie a remplacé la mort, la lumière a chassé les ténèbres, l'inimitié a fait place à la paix avec Dieu, la faiblesse à la puissance, la crainte à l'amour, la perdition à la vie éternelle et glorieuse: «Les choses anciennes sont passées, et toutes choses sont devenues nouvelles» (2Co 5:17).

 

De tout ce qui précède, il résulte que l'expérience de la régénération n'est pas réservée à une élite dans la race ou dans l'Église, mais que, née d'un geste de miséricorde envers toutes les créatures, elle est accessible à toutes; les plus humbles, les plus ignorants, les plus déshérités de la terre sont en état de la saisir (Encore une fausse doctrine de la part de Westphal. Comment un théologien dit Réformé ne peut-il pas reconnaître que la grâce du salut est pour les élus seuls que Dieu a choisi depuis avant la fondation du monde. Westphal témoigne d'une confusion totale dans sa théologie prétendument calviniste. En certains moments il est calviniste et en d'autres il est arminianiste. On voit clairement ici que l'apostasie arminienne du libre-choix avait infiltrée l'Église dite Réformée française à son époque et qu'elle s'y trouve encore de nos jours mais à un degré encore plus grand et plus subtil.). L'histoire montre même que c'est dans les rangs de ces petits qu'elle a été, d'emblée, le mieux comprise et le plus joyeusement acceptée (1Co 1:26). Quelle qu'ait été la vie antérieure de celui à qui Dieu accorde la grâce de la régénération, celle-ci produit chez tous des effets identiques auxquels on la reconnaît et qui se peuvent résumer en un mot: le renouvellement des inclinations. Quelles que soient les lenteurs et les difficultés que la diversité des tempéraments et des circonstances oppose à la sanctification progressive, au bout, le résultat est toujours le même: «La régénération ne signifie rien moins qu'une révolution telle, que tout homme, dépouillant toute manière mondaine de sentir, de penser, de vouloir, est amené à être en harmonie avec l'Esprit et la volonté de Dieu, à connaître vraiment le point de vue de Dieu, en sorte qu'il voit maintenant les choses comme Dieu les voit, sent les choses comme Dieu les sent, juge les choses comme Dieu les juge; aime ce que Dieu aime, hait ce que Dieu hait, et fait des fins de Dieu les siennes propres» (J. Orr). Il suffit d'avoir sérieusement constaté la portée de ce changement et les conditions dans lesquelles il s'opère, pour comprendre qu'il n'était pas au pouvoir de l'homme de le provoquer et pour saisir toute la vérité de la parole de Jésus à Nicodème: «Il faut que vous naissiez d'en haut.» (Or il y a ici un problème dans le temps des verbes car l'original dit: «si quelqu'un n'est né de nouveau» (Bible Martin) et non qu'il faut naître de nouveau. En d'autres mots la nouvelle naissance est déjà un fait accompli en Christ depuis avant la fondation du monde, en aucune façon est-elle un but à rechercher et à accomplir. La régénération ou nouvelle origine est un processus graduel de formation qui a débuté en Christ pour notre transformation en son image, notion qui se nomme aussi la sanctification qui est engendré par la puissance de Christ en nous, l'espérance de la gloire. En aucune façon l'homme peut-il se sanctifiez lui-même par ses propres efforts, choix, obéissance ou persévérance, car il ne peut contribuer absolument rien à son salut.).

 

St Jean affirme (1Jn 3:9) que «quiconque est né de Dieu ne peut pécher parce que la semence de Dieu demeure en lui». Cette parole, à laquelle on consent plus aisément sur le terrain de la foi que sur celui de l'expérience, est-elle en contradiction avec cette autre parole, de Paul: «Si vous vous faites circoncire, vous êtes déchus de la grâce»? (Ga 5:4) Nous ne le pensons pas, car s'il en était ainsi Jean se contredirait lui-même. N'a-t-il pas dit à ses lecteurs chrétiens: (1Jn 1:8) «Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous...Si quelqu'un a péché, nous avons un défenseur auprès du Père, Jésus-Christ, le juste»? (1Jn 2:1) Mais le contexte de 1Jn 3:9 nous montre qu'il s'agit dans ce passage de quiconque se remet sous l'inspiration du diable, se laisse diriger par lui et participe à l'œuvre néfaste qu'il poursuit depuis qu'il a introduit le mal dans le monde. Paul, dans 2Co 1:21 et suivant, se tient sur le même terrain que Jean: les régénérés sont pour lui, comme pour son compagnon d'apostolat, marqués du sceau de Dieu et possesseurs des «arrhes de son Esprit» (cf. Php 2:13 et Heb 8:10 10:16) (Ceci n'est que pure spéculation et déformation de la vérité de la part de Westphal qui se donne à des exagérations grossières dans ses confusions théologiques. Or «la semence de Dieu» mentionné dans 1Jn. 3:9 est nulle autre que la Sainte Présence de Christ qui habite le cœur de ses élus. Quoiqu'un élu aura des combats avec la chair et le péché cela ne signifie aucunement qu'il «se remet sous l'inspiration du diable» d'une théologie mythique. Il s'agit plutôt ici des conflits naturels et communs à tous les élus qui sont occasionnées par leur nature humaine déchue qui est esclave de la chair et du péché et qui est en opposition avec leur nouvelle nature de la Sainte Présence divine. Il n'y a rien d'anormal ici car nous sommes dans un processus de formation dans lequel la foi ou assurance en Christ et de Christ est épurée par différentes épreuves dans la vie de tous les jours. On a aucun besoin d'une théologie fiction pour nous instruire dans la voie de la vérité, l'Esprit de Christ en nous suffit pour toutes choses.).

 

«L'engravure que Dieu met au cœur de ceux qu'il adopte pour ses enfants, ne se peut jamais effacer» (Calvin). Il y a dans cette certitude un grand réconfort pour le chrétien, lequel sait sans doute qu'il aura à lutter contre les surprises les plus subtiles du péché tant qu'il sera condamné «à vivre dans la chair» (Phi 1:22), aux prises avec les misères de son «corps de mort» (Ro 7:24), mais il sait aussi que la semence de Dieu qui est en lui est sauvegardée par Dieu dans les mauvais jours et qu'elle aboutira au triomphe sur toutes les formes du mal. Réconfort qui implique un avertissement à la vigilance (1Co 10:12)...

 


 

LE ROYAUME SPIRITUEL DE LA RÉGÉNÉRATION

Christ en nous est la formation d'un Royaume spirituel dans lequel nous sommes transformé graduellement en l'image de Christ pour la gloire de son Nom. Or un Royaume spirituel demande une nature spirituelle, et pour cela l'homme naturel doit être régénéré pour renaître dans une nouvelle vie qui a débutée en Christ avant la fondation du monde, et cette renaissance qui est en réalité une recréation, est une régénération engendrée ou déterminée en Christ dès l'origine, car la créature naturelle ne peut revivre par elle-même, seul Christ détient la puissance de la résurrection. Il est donc impossible à l'homme naturel d'accepter Christ comme son Sauveur personnel d'après son choix ou une décision de sa volonté, car celle-ci est esclave du péché et de la chair. La nouvelle naissance est une résurrection spirituelle. Si l'homme pourrait naître de nouveau selon son choix, d'après une décision personnelle de croire en Christ comme l'enseignent les sectes évangéliques, cela voudrait dire qu'il a la puissance de se ressusciter lui-même, ce qui serait le comble de la folie. Il ne le peut car la régénération est beaucoup plus qu'une simple reformation ou transformation psychologique, ou encore une méthode d'éducation par laquelle on reçoit de l'information sur le sujet de Christ. Elle consiste plutôt à un changement radical du cœur et des pensées, du raisonnement et des désirs, une transformation catégorique du caractère et des attitudes par la puissance du Saint-Esprit. Aussi, puisque la régénération implique une rénovation progressive, celle-ci se poursuit tout le long de notre vie en ce monde sous la protection et la direction de Christ qui en assure l'aboutissement final. La nouvelle naissance ou régénération dès l'origine par la puissance de Dieu est absolument nécessaire pour devenir réellement chrétien et être véritablement sauvé. La naissance, de par sa nature même, implique absolument aucun choix ni aucun effort de la part de celui ou de celle qui est né. Le choix ou l'effort n'est pas de l'enfant qui nait mais de la mère qui donne la naissance. Il en est de même avec la renaissance spirituelle dans laquelle nous voyons que «C'est l'Esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien» (Jean 6:63). Les évangéliques feraient bien de prendre note de ces choses, car celui qui dit contribuer à sa nouvelle naissance par sa repentance, sa foi, ou son obéissance, se dit maître de sa propre naissance en ce monde, ce qui est encore une autre fois le comble de la folie.

 

Pour être plus précis, la nouvelle naissance consiste littéralement d'un échange de vie avec celle de Christ, nous prenons place en lui sur la croix et il prend place en nous par l'Esprit de sa Sainte Présence. En d'autres mots Christ prend notre vie et nous prenons la sienne, il assume notre vie d'esclavage au péché sur la croix comme notre Substitut et nous endossons sa vie de liberté face à la culpabilité et la condamnation du péché pour obtenir la vie éternelle. Il nous communique sa grâce et des principes saints, et produit en nous des nouveaux désirs, des nouvelles capacités, des nouvelles habitudes, une nouvelle attitude, bref «une nouvelle vie» qui n'est que le début de la gloire à venir dans laquelle il assure notre participation. Cela se produira lorsque nous serons finalement transformé complètement en son image lors de sa dernière apparition en ce monde. L'homme détiendrait-il une telle puissance par son libre-choix, évidemment que non, cela est IMPOSSIBLE. Donc les évangéliques sont dans une grave erreur, ils proclament un faux évangile et enseignent un faux salut et un faux Jésus, proclament des fausses doctrines et construisent de fausses églises. Ils doivent se résigner à la vérité afin d'obtenir la repentance et l'assurance du salut, si tel est dans le plan de Dieu pour eux, autrement ils seront perdus pour l'éternité d'après le décret de réprobation dans lequel ils refusent de croire. Ce qu'ils refusent de croire est ce qui les condamnera à la perdition éternelle dans le feu d'un enfer réel.

 

Il n'est pas étonnant que l'homme naturel doit être né de nouveau ou régénéré dès l'origine de toutes choses, car il est totalement dépravé depuis la Chute dans le jardin d'Éden, il est esclave du péché et de Satan qui est l'esprit de la chair, dépourvu complètement de l'amour sacrificiel de Dieu et d'attrait pour les choses célestes, ainsi que privé de toutes capacités pour faire des actions et des décisions spirituelles, incluant d'avoir la foi en Jésus et de se repentir. Le pécheur est sans aucune force (Rom. 5:6), c'est pourquoi qu'il est écrit dans Jean 6:44: «Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire (ne le traîne); et je le ressusciterai au dernier jour». Seulement ceux qui ont été «rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière» (Col. 1:12) sont fait saint et entrerons dans le Ciel où ils ont une résidence de préparée, dans laquelle ils sont assurés d'être réconciliés avec le Père (Jean 14:2), car sans la sanctification de la paix et l'intégrité aucun homme ne peut percevoir le Seigneur (Héb. 12:14; Mat. 5:8). Par son apostasie l'homme a perdu sa sainteté, il est devenu complètement corrompu et se retrouve sous la domination des dispositions de toutes les convoitises de sa chair qui sont en opposition à la sainteté de Dieu. La corruption de l'homme est tellement grande et tellement complète qu'il ne se repentira jamais à moins qu'il soit renouvelé par le Saint-Esprit de la Présence de Christ, et pour cela il doit premièrement être né de nouveau, régénéré dès l'origine dans le décret éternel d'élection (1 Pi. 18-23).

 

Qu'est-ce que la régénération?

Régénération est synonyme de renaissance. Ce terme est lié à l'expression biblique «naître de nouveau» dont la signification réelle est d'être régénéré d'en haut dès l'origine en Christ et par Christ qui en a déterminé la voie et la puissance. Notre nouvelle naissance est différente de notre naissance naturelle, par laquelle nous avons été physiquement conçus et avons hérité de notre nature pécheresse, quoiqu'elle détient des similarités au sens figuratif. La nouvelle naissance est une naissance spirituelle, sainte et céleste, par laquelle nous recevons la vie spirituelle de la Sainte Présence de Christ en nous et de nous en Christ. En d'autres mots, la régénération est la résurrection de Christ en nous pour nous transformer en son image. L'homme naturel est «mort à cause de ses fautes et de ses péchés» jusqu'à ce qu'il soit «rendu à la vie» (régénéré) par Christ, par la foi en lui (Éphésiens 2.1). Il s'agit donc d'un procédé de formation graduelle qui implique la nécessité de conflits et d'épreuves de tous genres qui contribuent au développement d'une nouvelle nature qui verra le jour lorsque Christ surgira de tous ses élus pour former une nouvelle race céleste et éternelle. Ainsi, figurativement, la régénération correspond à la formation de l'enfant dans le ventre de sa mère dont la gestation est d'une durée définie pour qu'il puisse émerger en un nouveau monde, en une nouvelle vie, ne retenant plus aucune conscience de son existence antérieure dans la matrice de sa génitrice. De même le chrétien ne détiendra plus aucune conscience de sa vie pécheresse antérieure à sa vie de gloire, autrement il serait tourmenter éternellement comme dans un feu rugissant, ce qui est le lot des réprouvés qui garderont le souvenir de leurs transgressions dans des souffrances indescriptibles qui n'auront jamais de fin, récoltant ainsi le salaire de leur dégénération.

 

La régénération est un changement radical. Tout comme, par notre naissance physique, une nouvelle personne est entrée dans le monde terrestre, de même, par notre naissance spirituelle, un nouvelle personne entre dans le royaume céleste (Éphésiens 2.6). Lors de notre régénération progressive, nous commençons à voir, entendre et aspirer aux choses divines et à vivre une vie de foi et de sainteté. Christ est formé dans nos cœurs et nous sommes rendus participants à sa nature divine en devenant de nouvelles créatures (2 Corinthiens 5.17). Cette transformation est l'œuvre de Dieu, pas de l'homme (Éphésiens 2.1, 8). Dans son grand renoncement à Lui-même, sa grâce et sa miséricorde abondantes, notre Dieu, le Seigneur Jésus, nous offre gratuitement le don de la régénération qu'il nous a octroyé avant la fondation du monde. Sa puissance de résurrection d'entre les morts, se manifeste dans la régénération et la conversion des pécheurs (Éphésiens 1.19-20).

 

La régénération est absolument nécessaire. Notre nature humaine pécheresse ne peut accéder à la présence de Dieu. Dans sa conversation avec Nicodème, Jésus a dit à deux reprises que l'homme doit être né de nouveau (le verbe est au passé pour nous indiquer que nous ne devons pas chercher à naître de nouveau puisque c'est un fait déjà accompli) afin de voir le Royaume de Dieu (Jean 3.3, 7). La régénération n'est pas une option, car «Ce qui est né de la chair est charnel, et ce qui est né de l'Esprit est spirituel.» (Jean 3:6). Notre naissance physique nous équipe pour notre vie terrestre et notre renaissance spirituelle nous équipe pour le ciel. Voir Éphésiens 2:1, 1 Pierre 1:23, Jean 1.13, 1 Jean 3:9, 4.7, 5:1, 4, 18.

 

La régénération fait partie de ce que Dieu fait en nous au moment de notre salut pour que nous soyons sauvés dans l'espérance de la gloire à venir, avec notre scellement (Éphésiens 1:14), adoption (Galates 4:5), réconciliation (2 Corinthiens 5:18-20), etc, tous des éléments que nous recevons gratuitement et sans condition dans les mérites du sacrifice de la croix. La régénération, c'est Dieu qui nous donne la vie spirituelle par la foi de et en Jésus-Christ qui vient habiter en nos cœurs. Avant d'être sauvés, nous n'étions pas enfants de Dieu (Jean 1:12-13), mais enfants de colère (Éphésiens 2:3, Romains 5:18-20). Avant, nous étions dégénérés, tandis que maintenant, nous sommes régénérés. Cette régénération a pour conséquence que nous sommes en paix avec Dieu (Romains 5:1), nous recevons une vie nouvelle (Tite 3:5, 2 Corinthiens 5:17) et nous devenons ses enfants pour toujours (Jean 1:12-13, Galates 3:26). C'est le début du processus de sanctification, par lequel nous devenons ceux que Dieu veut que nous soyons par le puissance de sa Sainte Présence (Romains 8:28-30).

 

La régénération n'est possible que par la foi de Christ dans l'accomplissement de son œuvre sur la croix en notre faveur. Notre cœur ne peut être régénéré par de bonnes œuvres ni par son obéissance à la loi: «En effet, personne ne sera considéré comme juste devant Dieu sur la base des œuvres de la loi.» (Romains 3:20). Christ seul peut guérir la dépravation totale du cœur humain. Nous n'avons pas besoin d'être rénovés, réformés ou réorganisés, mais d'être né de nouveau dès l'origine par la Sainte Présence de Christ en nous.

 


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L'HÉRITAGE DE LA MORT ET DE LA VIE

La régénération est comme une transplantation cardiaque; Dieu ne répare pas notre cœur; Il le change complètement: «Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.» (Ezéchiel 36:26). Elle est aussi une purification progressive; notre âme est lavée des souillures du passé et peut vivre en nouveauté de vie, mais il y aura des conflits, des chutes et des épreuves du temps qu'elle demeure en ce monde. Il ne faut pas se faire d'illusions, nous sommes sauvé de la condamnation du péché en notre esprit, mais non de ses conséquences en notre corps charnel. Ainsi dit l'apôtre Paul: «Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l'esprit est vivant à cause de la justice de Christ.» (Romains 8:10). La régénération implique le fait que nous avons été innocentés ou blanchis dans le renouvellement ou rénovation du Saint-Esprit qu'il opère en nous, tout comme un constructeur fait des rénovations dans sa maison: «Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et sa bienveillance ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le blanchissement de la régénération, c'est à dire par le renouvellement de la Sainte Présence de Christ.» (Tite 3:5). Une autre traduction dit: «selon sa rémission de nos péchés, par la délivrance d'une différente origine.» Or les réprouvés et les imposteurs nous disent que «ceci est symbolisé par le baptême d’eau» lorsque ce n'est pas le cas. Ils cherchent à donner de l'importance au baptême d'eau lorsque cet ancien rituel de la loi n'a plus aucune utilité sous la grâce (Colossiens 2:13,14). Ceci est la conséquence de la fausse doctrine du baptême par immersion qui fait de Jésus un transgresseur qui aurait brisé la loi des rituels de purification qui se faisaient par aspersion ou effusion et conséquemment un faux Messie. L'immersion est une doctrine extrêmement dangereuse qui provient des anciennes religions à mystères babyloniens. Elle doit être rejetée et condamnée au plus haut degré, et ceux qui la soutienne doivent être exposés comme des faux chrétiens et des ennemis de la croix.

 

Lorsque l'apôtre Paul nous parle du baptême dans Romains 6:1-11, il ne parle pas du baptême d'eau mais du baptême de l'Esprit qui nous identifie à Christ dans sa mort et sa résurrection. Il ne s'agit pas ici d'un symbolisme mais d'une réalité concrète qui fait de nous des nouvelles créatures. Mais les réprouvés en font un symbolisme pour supporter leur fausse doctrine du baptême par immersion qui fait de la nouvelle naissance une régénération décisionnelle afin de soutenir l'illusion du libre-choix qui s'oppose à la souveraineté absolue de notre Dieu Tout-puissant. Ils refusent de voir que notre capacité de faire des choix provient de notre volonté et que celle-ci est esclave de la chair et du péché. La nature humaine est entièrement corrompu et demeurera ainsi jusqu'à notre mort en ce monde, même chez les chrétiens qui ont reçus une nouvelle nature. L'ancienne nature doit mourir car notre corps mortel demeure sous les effets de la loi et du péché, mais la nouvelle nature existera éternellement dans la gloire de Christ dans laquelle nous recevrons un nouveau corps selon sa volonté qui sera adapté à notre nouvelle vie (1Corinthiens 15:35-54), et nous formerons une nouvelle race céleste et éternelle à l'image de Christ.

 

Notre Seigneur Jésus-Christ a enseigné que la nouvelle naissance est si importante que personne ne peut voir le ciel sans elle. Comprenons que par «ciel» qu'il s'agit de participer à la gloire de la divinité de Christ, car le mot «ciel» signifie ce qui est Très-haut et rien n'est plus haut que la divinité suprême. Les erreurs concernant la doctrine de la régénération ou nouvelle naissance ont été très destructrices pour l'Église du Christ, surtout lorsque nous considérons que le mot «église» est un mot composé qui signifie littéralement «l'appel ou convocation à renaître» et se rapporte à tous les élus qui sont appelés à renaître par la puissance de l'Esprit de Christ, comme Il l'a ainsi déterminé depuis avant la fondation du monde. Mais les réprouvés et les imposteurs ont fait de la régénération le choix de l'homme et non de Dieu. Ils ont inversé son principe en déformant sa signification réelle afin de s'attribuer la gloire qui appartient à Christ. Ce sont les voleurs et les brigands que Jésus mentionne dans sa parabole du Bon Berger (Jean 10:5-13). La régénération, ou nouvelle naissance, est une œuvre entièrement de Dieu. Ce n'est pas un travail d'homme qu'il entreprend par une décision personnelle. Ce n'est pas quelque chose que l'homme fait mais quelque chose que Dieu fait. En d'autres mots la régénération dès l'origine est un miracle occasionné par l'Esprit de Christ dans le cœur de ses élus qui a été déterminée depuis avant la fondation du monde. La nouvelle naissance est un changement graduel opéré en nous, et non un acte accompli par nous. C'est ce que l'apôtre Jean a si magnifiquement dit quand, dans le premier chapitre de son Évangile, il parle des enfants de Dieu comme «ceux qui sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu .» (Jean 1:13). Il n'est pourtant pas difficile à comprendre la nouvelle naissance si nous la comparons avec la naissance naturelle d'un enfant dans le ventre de sa mère. La période de gestation est la période de notre formation graduelle. L'émergement de la matrice est notre émergence ou délivrance finale en une nouvelle vie, en un nouveau monde glorieux et éternel. Nous sommes présentement encore dans l'état de formation, mais nous avons l'assurance de Christ que nous verrons la lumière d'un nouveau jour.

 

La nécessité de la régénération

Dieu, c'est à dire «notre Admirable Esprit des vivants, qui est saint ne peut avoir de communion avec le mal ou le péché. L’homme ayant chuté au début de 'histoire de la race humaine, a hérité d’une nature de mort et de péché en brisant la loi d'interdiction (Genèse 2:16,17); il doit donc être complètement transformé à l’intérieur afin de pouvoir à nouveau entrer en contact avec Dieu. Ce changement radical de notre nature par lequel nous recevons une nouvelle nature, celle de Christ en nous par laquelle nous héritons de la vie éternelle, est la régénération que Dieu seul est capable d’accomplir pour l’homme. Un mort ne peut se donner la vie lui-même; de même, un pécheur ne peut se régénérer lui-même. Voici ce que l'apôtre Paul nous dit sur ce sujet dans Galates 3:17-27:

17 Voici donc ce que je dis: Quant à l'alliance que L’ESPRIT DES VIVANTS a auparavant confirmé en Christ, la loi, qui n'est venue que quatre cent trente ans après, n'a pu l'annuler, pour abolir la promesse. Ge. 15. 13; Ex. 12. 40; Ac. 7. 6;

18 Car, si l'héritage vient de la loi, ce n'est plus de la promesse. Or, L’ESPRIT DES VIVANTS l'a donné gratuitement à Abraham par la promesse. Ro. 4. 14;

19 À quoi donc sert la loi? Elle a été ajoutée à la promesse à cause des transgressions, jusqu'à la venue de la postérité à qui la promesse avait été faite; et elle fut donnée par le moyen des messagers, et par l'entremise d'un médiateur. De. 5. 5; Jn. 1. 17; Jn. 15. 22; Ac. 7. 38; Ac. 7. 53; Ro. 4. 15; Ro. 5. 20; Ro. 7. 8;

20 Or, un médiateur n'est pas d'un seul représentant, mais L’ESPRIT DES VIVANTS est un seul.

21 La loi est-elle donc contraire aux promesses de L’ESPRIT DES VIVANTS? Cela ne sera jamais; car s'il eût été donné une loi qui pût donner la vie, la justice viendrait véritablement de la loi.

22 Mais l'Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que la promesse fût donnée, par la foi de Jésus-Christ, à ceux qui croient. Ro. 3. 9; Ro. 11. 32;

23 Or, avant que la foi viennent, nous étions renfermés sous la garde de la loi, pour la foi qui devait être révélée par après.

24 De sorte que la loi a été notre conducteur pour nous mener vers Christ, afin que nous puissions être justifiés par la foi. Mt. 5. 17; Ac. 13. 38; Ro. 10. 4;

25 Or, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce conducteur légaliste.

26 Car vous êtes tous enfants de L’ESPRIT DES VIVANTS par la foi dans Jésus-Christ. És. 56. 5; Jn. 1. 12; Ro. 8. 15; Ga. 4. 5;

27 Car vous tous qui avez été engagés en Christ, vous avez endossé Christ.

 

Et que dit le Seigneur Jésus dans Matthieu 25:34: «Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, possédez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.».

 

Puis l'apôtre Paul ajoute dans Colossiens 1:11-13:

11 Fortifiés en toute détermination selon sa puissance glorieuse, pour avoir toute patience, et endurance avec joie;

12 Rendant grâces au Père, qui nous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière;

13 Qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils entièrement résigné.

 

Et l'apôtre Pierre nous dit dans 1 Pierre 1:3-5:

3 Béni soit L’ESPRIT DES VIVANTS et Père, L’ADMIRABLE de nous tous, JÉSUS LE MESSIE, qui selon sa grande miséricorde, nous a régénéré pour une espérance vivante, c'est-à-dire par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, Ro. 6. 23; 1 Co. 15. 20; 2 Co. 1. 3; Ép. 1. 3; Ja. 1. 18;

4 Envers un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, Col. 1. 5; 2 Ti. 1. 12;

5 Qui sommes gardés par la puissance de L’ESPRIT DES VIVANTS dans l'assurance du salut, qui est prêt à être révélé dans les derniers temps.

 

Le fondement de la régénération

La nouvelle naissance se rapporte à la foi au Christ crucifié, comme nous voyons dans Jean 3:14-17:

14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils, l'expression humaine de L’ESPRIT DES VIVANTS et de David soit élevé, No. 21. 9; 2 R. 18. 4; Jn. 8. 28; Jn. 12. 32;

15 Afin que celui qui a cette certitude en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Jn. 3. 36;

16 Car L’ESPRIT DES VIVANTS s’est tant résigné pour cette disposition de la loi, qu'il s'est donné lui-même comme seul Fils engendré, afin que ceux qui ont cette certitude de lui ne périssent point, mais qu'ils possèdent la vie éternelle. Lu. 19. 10; Jn. 3. 36; Ro. 5. 8; Ro. 8. 31; 1 Jn. 4. 9; 1 Jn. 5. 10;

17 Car L’ESPRIT DES VIVANTS ne s'est point délégué comme Fils parmi cette disposition de la loi, pour condamner cet agencement, mais afin que ceux de cette disposition charnelle soit sauvé par lui. Lu. 9. 56; Jn. 9. 39; Jn. 12. 47; 1 Jn. 4. 14;

 

La régénération a été déterminé depuis avant la fondation du monde mais se réalise uniquement dans le sacrifice de la croix et la résurrection de Christ. Son principe à été prédestiné dans le décret d'élection en faveur des élus seuls qui en reçoivent l'héritage, comme nous dit l'apôtre Pierre dans 1 Pierre 1:18-21:

18 Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l'argent et l'or, 1 Co. 6. 20; 1 Co. 7. 23;

19 Mais par le sang précieux de Christ, comme d'un Agneau sans défaut et sans tache, Ac. 20. 28; Hé. 9. 12; Ap. 1. 5;

20 Qui fut désigné d'avance avant la fondation du monde, et manifesté dans ces derniers temps à cause de vous, Ro. 16. 25; Ép. 1. 9; Ép. 3. 9; Col. 1. 26; 2 Ti. 1. 9; Tit. 1. 2;

21 Qui, par lui, croyez en L’ESPRIT DES VIVANTS, qui s'est lui-même ressuscité des morts, et s'est lui-même glorifié, afin que votre foi et votre espérance fussent en L’ESPRIT DES VIVANTS. Ac. 2. 33; Ph. 2. 9;

 

Les moyens de la régénération

La volonté de Dieu: «Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. (Jean 1:12-13)»; «Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. (Jacques 1:18)». Il est clair que la régénération est l'œuvre de la volonté souveraine et absolue de notre Dieu Tout-puissant, le Seigneur Jésus. Aucun des hommes ne détient un tel pouvoir, tout ce que l'homme peut faire est en produire une contrefaçon comme nous voyons parmi les sectes évangéliques modernes. Dans ces milieu de duplicités la souveraineté de Dieu est changée pour la souveraineté de l'homme qui se dit capable de prendre une décision personnelle pour naître de nouveau.

La Parole de Dieu: La Parole est la semence divine plantée dans nos cœurs: «Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. (Jacques 1:18); «puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. (1 Pierre 1:23)». Mais de nos jours la Parole de Dieu est déformée avec des opinions et des présomptions qui font dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas, afin de glorifier la dignité humaine dans ses efforts et ses choix d'être régénéré par une décision personnelle.

Le Saint-Esprit: La régénération est une opération spirituelle; seul l’Esprit de Dieu est capable de l’accomplir: «Jésus répondit: en vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de l'eau de l'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit: il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. (Jean 3:5-8)». Or l'eau de l'Esprit est la Parole de Dieu: «Christ s'est sacrifié pour les convoqués à renaître, et s'est livré lui-même pour eux; afin de les sanctifier, en les consacrant et les blanchissant par l'eau de la Parole.» (Éphésiens 5:25,26). Non seulement que les réprouvés et imposteurs attribuent ces passages au baptême d'eau, mais pour eux le Saint-Esprit est la troisième personne d'une trinité chimérique, c'est à dire un faux Saint-Esprit qui produit que des contrefaçons de la vérité comme celle d'une régénération psychologique basée sur la capacité du choix de l'homme. Cette fausse régénération produit des résultats qui apaisent la conscience de l'homme afin qu'il puisse rectifier sa vie par lui-même en utilisant des techniques de manipulation du psychisme comme «la pesée positive» ou «l'actualisation des paroles de foi», ce qui se nomme aussi de la «logo-magie». Les gens sont tellement crédule qu'ils vont croire à tout sauf la vérité. Ainsi nous dit l'apôtre Jude, le frère du Seigneur Jésus:

3 Très-résignés, lorsque je me suis appliqué avec toute diligence pour vous écrire de notre salut commun, il était nécessaire pour moi de vous informer et vous encourager à vous affirmer avec ferveur pour la foi réelle qui a été accordée irrévocablement aux saints.

4 Car, il s'est glissé secrètement et par négligence parmi vous, un certain genre d'hommes, qui étaient auparavant et de toute éternité, désignés par écrit à être condamnés; des imposteurs impies, qui transforment la grâce de notre ESPRIT DES VIVANTS en sujet d'insolence, et qui renient le seul Souverain, JÉSUS Le MESSIE, notre ESPRIT DES VIVANTS ADMIRABLE. 1 Pi. 2. 8; 2 Pi. 2. 1; 2 Pi. 2. 3;

5 Je désire ainsi vous rafraîchir la mémoire, quoique vous saviez ceci auparavant, que L’ADMIRABLE ayant délivré le peuple du pays d'Égypte, détruisit ensuite ceux qui ne crurent pas; No. 14. 29; No. 26. 64-65; Ps. 106. 26; 1 Co. 10. 5; Hé. 3. 17;

6 Et qu'il garde dans des restrictions sans fin en des ténèbres profondes, pour la séparation soudaine du jour terrible, les ministres de la loi qui n'ont pas préservé soigneusement leur état premier, mais qui ont abandonné leur relation particulière à L’ADMIRABLE. 2 Pi. 2. 4;

7 Comme Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines concernées, qui s'étaient abandonnées à l'idolâtrie de la fornication de la même manière qu'eux, et poursuivant après une nature étrangère, servent d'exemple, en subissant la vengeance d'un feu éternel; Ge. 19. 24; De. 29. 23; És. 13. 19; Jé. 50. 40; Éz. 16. 49; Os. 11. 8; Am. 4. 11; Lu. 17. 29; 2 Pi. 2. 6;

8 Mais aussi, de la même façon, plongés dans leurs délires grossiers, ils souillent assurément en plus leur état premier, méprisent l'autorité de Christ et blasphèment contre sa gloire.

9 Or, Michaël le Chef des ministres, lorsqu'il contestait avec la contrariété charnelle touchant le corps de la loi de Moïse, n'osa pas porter contre elle d'accusation injurieuse à sa majesté; mais il dit: Que L’ADMIRABLE estime ta juste valeur, laquelle te revient. Da. 10. 13; Da. 12. 1; Za. 3. 2; 2 Pi. 2. 11; Ap. 12. 7;

10 Mais ceux-ci blasphèment assurément contre ces choses qu'ils ne connaissent pas; mais en ce qu'ils savent de façon naturelle, ils se dégradent comme des animaux destitués de raison. 2 Pi. 2. 12;

 


 

QU'EST-CE QUE LA RÉGÉNÉRATION DÉCISIONNELLE?

Simplement, la régénération décisionnelle est comme les mots le disent, une régénération par décision. Elle est engendrée en l'homme par un choix de croire qui provient de sa propre volonté considérée comme étant libre dans les milieux évangéliques comme dans les milieux profanes. Le libre-choix est l'idole moderne du monde entier, surtout de la mouvance évangéliques et du catholicisme. Très peu sont conscient que le principe du libre-choix est une théorie philosophique qui n'a aucun fondement dans les Saintes-Écritures. Une théorie est une supposition qui ne détient aucune vérité. Elle est le fruit d'une imagination débridée qui projette ses illusions sur des choses qu'elle aimerait voir se réaliser, et de ce fait elle ne peut être considérée comme étant véridique. Le monde scientifique, politique et religieux en a développé des conjectures sophistiquées qui donnes l'apparence de la réalité afin d'atteindre des buts qu'ils se sont proposés. Ce principe est grandement utilisé dans les sectes évangéliques du christianisme contrefait moderne pour manipuler les gens et les séduire avec des approximations de la vérité tellement subtiles qu'ils pourraient charmer les élus et les corrompre si Dieu ne les protègerait pas.

 

L'histoire de l'Église chrétienne a vu beaucoup d'erreurs concernant la nouvelle naissance. Ces enseignements s'écartent des Écritures en attribuant à l'homme la capacité de se régénérer. Lorsque ces faux concepts de l'homme et de la nouvelle naissance sont adoptés, les églises deviennent rapidement corrompues par de fausses pratiques. L'église catholique romaine, l'église anglicane, l'église luthérienne, l'église dite Réformée, l'église Baptiste et beaucoup d'autres églises ont toutes été corrompues à des moments différents et à des degrés différents avec l'enseignement de la régénération baptismale. À cause de cet enseignement erroné sur la régénération, ces églises ont adopté de nombreuses fausses doctrines et ont sombrées profondément dans l'apostasie. Soyons clair et honnête dans nos propos, toutes les églises qui existent depuis la fin du premier siècle sont toutes des fausses églises sans exception. Le christianisme qui en a surgi est un faux christianisme, une contrefaçon qui n'a que l'apparence de la vérité. L'apôtre Paul en avait donné l'avertissement dans Actes 20:29-32:

29 Car je sais qu'après mon départ, il s'introduira parmi vous des loups ravissants, qui n'épargneront point le troupeau; 2 Pi. 2. 1;

30 Et qu'il s'élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d'attirer les disciples après eux. Ps. 41. 9; Mt. 16. 21; Ac. 1. 17; 1 Jn. 2. 19;

31 Veillez donc, vous souvenant que durant trois ans je n'ai cessé, nuit et jour, d'avertir chacun de vous avec larmes.

32 Et maintenant, frères, je vous recommande à L’ESPRIT DES VIVANTS et à la Parole de sa grâce, lui qui peut vous édifier et vous donner l'héritage avec tous les saints.

 

Il faut comprendre aussi que le christianisme authentique a continué à exister dans la marge de ces fausses églises et existe encore de nos jours, mais sans parade et sans forme, libre comme le vent de l'Esprit. Ainsi nous dit le Seigneur Jésus: «Le vent souffle où il veut; et tu en entends le bruit; mais tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va. Il en est de même de tout homme qui est régénéré de l'Esprit.» (Jean 3:8). Le vrai christianisme est celui de Christ en nous, l'espérance de la gloire. Il est caractérisé par l'individualité, la vie en privé, la résignation, le partage, et la simplicité d'existence d'une vie normale sans fanfare. Mais il ne craint pas les combats pour la vérité contre les séducteurs et imposteurs, et n'ignore pas la connaissance des Saintes-Écritures dans lesquelles il est enseigné directement et formé par l'Esprit de Christ, comme nous dit l'apôtre Jean dans son épître de 1 Jean 2:26-29:

26 Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous séduisent.

27 Mais l'onction que vous avez reçue de lui, demeure en vous; et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable, et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui, selon qu'elle vous a enseignés. Jé. 31. 34; Jn. 14. 26; Hé. 8. 11;

28 Maintenant donc, petits enfants, demeurez en lui, afin que, quand il paraîtra, nous ayons de la confiance et que nous ne soyons pas honteux devant lui à son apparition. Mc. 8. 38; 1 Jn. 3. 2;

29 Si vous savez qu'il est juste, sachez que quiconque pratique la justice*, est né de lui. *C'est à dire marcher dans la droiture de la vérité révélée sans lâcher prise.

 

Au dix-neuvième siècle, peu de controverses étaient aussi vives que celle sur la régénération baptismale. Il est intéressant de noter que CH Spurgeon (1836-1892), le prédicateur le plus prolifique de ce siècle, avait imprimé en 1864 plus d'exemplaires de son sermon dénonçant la régénération baptismale que de tout autre sermon. La régénération baptismale enseigne que la nouvelle naissance est transmise par les eaux du baptême. Le sacrement, qu'ils nomment ainsi ou ordonnance sacrée, est accompli par l'homme et est sous son contrôle. Mais l'Église du vingtième siècle a, dans la «Régénération Décisionnelle», un mensonge plus subtil à combattre. La «Régénération Décisionnelle» ne diffère de la Régénération Baptismale que par le fait qu'elle attache la certitude de la nouvelle naissance à un acte différent, celui du choix de l'homme considéré comme étant libre. Que certaines églises voient dans le baptême qu'un symbole n'en change pas le fait puisqu'elles attachent une importance capitale à ce rituel pour en faire la porte d'entrée dans l'Église, sans lequel une personne ne peut être considérée comme faisant partie du Corps de Christ. Ce n'est que de la pure hypocrisie et de la manipulation sectaire utilisée pour séduire les crédules et les gens simple d'esprit qui n'ont aucun discernement. L'église Baptiste est surtout responsable de cette séduction diabolique au-dessus de toutes les autres églises qui ont tombées dans le même piège. C'est une façon subtile de dire: hors de notre église point de salut. Cette doctrine, tout comme la Régénération baptismale, voit la nouvelle naissance comme le résultat d'un processus mécanique qui peut être accompli par l'homme d'après son libre-choix de croire. Ce que l'on appelle ici la «Régénération Décisionnelle» a imprégné de manière trompeuse la plus grande partie du christianisme moderne qui n'est qu'une contrefaçon subtile et raffinée.

 

RÉGÉNÉRATION DÉCISIONNELLE ET ENDOCTRINEMENTS

Certains peuvent ne pas comprendre exactement ce que l'on entend par «Régénération Décisionnelle» dont la définition est pourtant simple. Peut-être que certains ne sont pas au courant ou n'ont jamais entendu parler des cours de counselling ou conférences de cours de réflexions spécialisées ou «endoctrinements» qui sont enseignés par de nombreuses organisations prétendument chrétiennes dans ce pays et à l'étranger, et avec les nombreuses «conférences pour gagner des âmes» qui ont lieu. Or l'endoctrinement est «l'action de chercher à influencer, gouverner quelqu'un en lui imposant une doctrine, des modèles de pensée, des règles de conduite». Au cours de ces réunions, les conseillers sont informés que la réussite du counseling doit se conclure par l'assurance absolue du salut d'un individu. Les conseillers sont souvent chargés d'assurer un individu que son salut est certain parce qu'il a prié la prière prescrite, et il a dit «oui» à toutes les bonnes questions programmées d'avance afin d'obtenir les résultats voulus. Cette pratique se nomme aussi du «coaching» c'est à dire de «l'encadrement», ou «le moyen de prendre le contrôle sur la volonté d'une personne. L'état de domination morale, matérielle, politique, ou religieuse dans lequel une personne ou un groupe est soumis à la volonté d'une direction ou d'une personne qui exerce le contrôle par la manipulation des sentiments ou d'un enseignement programmé dans un cadre spécifique, ce qui se nomme aussi «du lavage de cerveau». Cette pratique néfaste est courante parmi les sectes évangéliques modernes, surtout chez les baptistes qui cherchent à dominer sur la foi et les consciences afin de remplir les coffres et les poches des dirigeants, pasteurs hypocrites et malfaisants qui présentent une façade respectueuse avec sourire aux lèvres, et qui s'élèvent comme des petits papes sur leurs pantins qu'ils dépouillent à leur gré en utilisant soit la flatterie ou l'intimidation, comme il leur convient.

 

Nous avons une illustration de «Régénération Décisionnelle» quand un prédicateur populaire actuel prescrit une procédure de conseil. Il ordonne à «Mr. Soul Winner» (gagneur d'âmes) de poser une série de questions à M. Untel, un non-converti. Si "M. Untel" dit "oui" à toutes les questions, il est invité à prier une prière prescrite et est alors déclaré sauvé. Dans la plupart des cas, l'endoctrinement ou lavage de cerveau pousse un individu à prendre une décision pour être régénéré ou naître de nouveau par un choix déterminé de sa volonté influencée par les paroles séductrices de Mr. Gagneur d'Âmes. C'est essentiellement la même méthode de conseil utilisée dans les grandes croisades d'évangélisation à travers le monde. Ces campagnes ressemblent à de gigantesques usines produisant jusqu'à dix mille «décisions» et plus en une semaine.

 

M. Iain Murray, dans son livre opportun «The Forgotten Spurgeon», souligne que ce même type d'endoctrinement est utilisé dans le travail de jeunesse: «Par exemple, une brochure, qui circule beaucoup dans l'évangélisation des étudiants à l'heure actuelle, énonce «Trois étapes simples» pour devenir chrétien: premièrement, la reconnaissance personnelle du péché, et deuxièmement, la croyance personnelle dans l'œuvre de substitution du Christ. Ces deux sont décrits comme préliminaires, mais «le troisième si définitif que le prendre fera de moi un chrétien. - Je dois venir à Christ et réclamer ma part personnelle dans ce qu'il a fait pour tout le monde. Ce troisième pas tout-décisif repose sur moi; Le Christ attend patiemment jusqu'à ce que j'ouvre la porte. Puis Il entrera ... "Une fois que j'ai fait cela, je peux immédiatement me considérer comme un Chrétien. Ce conseil subtil est suivit par la déclaration: «Dites à quelqu'un aujourd'hui ce que vous avez fait.».

 

Il existe de nombreuses variantes de ce type d'endoctrinement, mais ils ont tous en commun un élément mécanique tel que la répétition d'une prière ou la signature d'une carte sur l'exécution de laquelle l'individu est assuré de son salut. La régénération a ainsi été réduite à une procédure que l'homme accomplit. Combien Jésus a-t-il traité différemment avec les pécheurs? Il n'a pas eu de processus de salut instantané. Il n'a pas parlé aux gens avec une présentation stéréotypée. Il a traité chaque individu sur une base personnelle. Jamais dans le Nouveau Testament nous ne trouvons Christ traitant de deux personnes de la même manière. Il est éclairant de comparer à quel point Il a traité Nicodème dans Jean 3, et ensuite avec la femme au puits dans Jean 4. Le conseil doit être personnel.

 

Il y a un certain nombre d'autres problèmes avec un endoctrinement programmé. M. Murray a souligné le fait que sur la base de ce conseil: «Un homme peut faire un métier sans jamais perdre sa confiance en ses propres capacités; on ne lui a absolument rien dit de son besoin d'un changement de nature qui n'est pas de son ressort, et par conséquent, s'il ne vit pas un changement aussi radical, il n'est pas consterné. On ne lui a jamais dit que c'était essentiel et il ne voit aucune raison de douter qu'il soit chrétien. En effet, l'enseignement dont il a fait preuve milite constamment contre de tels doutes. On dit souvent qu'un homme qui a pris une décision avec peu de preuves d'un changement de vie peut être un chrétien «charnel» qui a besoin d'être instruit dans la sainteté, ou si le même individu perd graduellement ses nouveaux intérêts, la faute est souvent attribué au manque de «suivi», ou à la prière, ou à une autre déficience de la part de l'Église. La possibilité que ces marques de mondanité et de déchéance soient dues à l'absence d'une expérience d'épargne au départ est rarement envisagée; Si ce point devait être abordé, tout le système des appels, des décisions et des conseils s'effondrerait, car il mettrait en évidence le fait que le changement de nature n'est pas en son pouvoir et qu'il faut beaucoup plus de temps que quelques heures ou quelques jours pour établir si une réponse professée à l'Évangile est authentique. Mais au lieu d'affronter cela, on proteste que douter qu'un homme qui a «accepté le Christ» soit chrétien équivaut à douter de la Parole de Dieu, et qu'abandonner les «appels» et leurs adjoints, c'est renoncer complètement à l'évangélisation.».

 

Le conseil ou endoctrinement de la "Régénération Décisionnelle" produit des statistiques qui encourageraient n'importe quel Chrétien jusqu'à ce qu'il suive les soi-disant convertis. Dans une expérience déchirante, une quarantaine de «convertis» de tels conseils ont été contactés et une seule personne de cette quarantaine a été trouvée qui semblait être un chrétien. Une dame peut avoir été atteinte, mais quels ont été les effets de la rencontre sur l'autre trente-neuf? Certains d'entre eux peuvent croire que leur destinée éternelle a été déterminée par leurs décisions, ce qui est une confiance fatale si aucun changement ne s'est opéré dans leurs cœurs et leurs vies. Les autres ont pu conclure qu'ils avaient expérimenté tout ce que le christianisme a à offrir. A défaut de ressentir ou de voir tout changement promis en eux-mêmes, ils sont devenus convaincus que le christianisme est un faux et que ceux qui le détiennent sont soit des fanatiques fanfaronnés, soit des hypocrites misérables.

Robert Dabney, l'un des grands théologiens du dix-neuvième siècle, a fait des observations très pénétrantes concernant la désillusion des personnes qui ont été conseillées pour une décision programmée. Il a dit: «Certains de ces individus estiment qu'un tour cruel a été joué sur leur inexpérience par les ministres et les amis du christianisme en les poussant ainsi, à l'heure de leur confusion, dans des positions fausses, dont ils ne s'acquittent pas et ne peuvent accomplir les professions qu'ils ont été contraints de répudier honteusement. Leur estime de soi est donc éreintée et la fierté s'indigne de l'exposition humiliante. Pas étonnant qu'ils regardent désormais la religion et ses défenseurs avec suspicion et colère. Souvent, leurs sentiments ne s'arrêtent pas ici. Ils sont conscients qu'ils étaient complètement sérieux dans leurs angoisses religieuses et résolus à l'époque, et qu'ils ont ressenti des exercices étranges et profonds. Pourtant, une expérience amère et mortifiante leur a enseigné que leur nouvelle naissance et leur nouvelle religion expérimentale étaient au moins une illusion. Comment naturel de conclure que ceux de tous les autres sont aussi des délires? Ils disent: «La seule différence entre moi et ces chrétiens sérieux est qu'ils n'ont pas encore détecté la tricherie comme je l'ai fait. Ils ne sont plus convaincus de leur sincérité et de la réalité de leurs exercices que je ne l'étais autrefois. Pourtant, je sais qu'il n'y avait pas de changement dans mon âme; Je ne crois pas qu'il y en ait dans le leur. Tel est le processus fatal de la pensée à travers lequel des milliers ont passé; jusqu'à ce que le pays soit parsemé d'infidèles, qui ont été façonnés par leur propre expérience de fausses excitations religieuses. Ils peuvent garder leur hostilité à eux-mêmes dans l'ensemble; parce que le christianisme «marche maintenant dans ses pantoufles d'argent»; mais ils n'en sont pas moins contre toutes les impressions salvatrices de la vérité.».

 

Dabney a écrit ces mots il y a cent ans, bien avant les jours de «l'évangélisation de masse» et des campagnes hautement organisées. S'il y a une centaine d'années, le pays était «parsemé d'infidèles, qui avaient été façonnés par leur propre expérience de fausses excitations religieuses», quelle doit être la situation aujourd'hui? C'est une question sérieuse pour tout chrétien. Avoir conduit les hommes, même sincèrement, à de faux espoirs sera une terrible condamnation pour un chrétien quand il se tiendra devant le Dieu Tout-Puissant.

 

RÉGÉNÉRATION DÉCISIONNELLE ET APPELS D'AUTEL

On peut lire des milliers de pages de l'histoire de l'Église chrétienne sans trouver une seule référence à «l'appel de l'autel à l'ancienne» avant le siècle dernier. L'Appel à l'Autel consiste à une invitation qu'un pasteur ou autres vipères de la sorte, lance aux gens présent lors d'un culte ou cérémonie de baptême, de venir à l'avant pour accepter Christ comme leur Sauveur personnel, au milieu de cantiques de musique émotionnelle pour préparer les cœurs à l'endoctrinement qu'ils vont recevoir. Ils agissent ainsi afin d'avoir le moins de résistance possible à leurs manipulations et leurs séductions. Et les gens épris d'émotion se lèvent pour aller devant comme des brebis qui vont à la boucherie.

 

La plupart des chrétiens sont surpris d'apprendre que l'histoire avant l'époque du réprouvé et imposteur, Charles G. Finney (1792-1875), ne sait rien de «ce type d'invitation». La pratique consistant à exhorter les hommes et les femmes à faire un mouvement physique à la fin d'une réunion a été introduite par M. Finney dans la deuxième décennie du XIXe siècle. Dr Albert B. Dod, professeur de théologie au séminaire de Princeton à l'époque du ministère de M. Finney, a souligné la nouveauté de la pratique et a montré que cette méthode était sans précédent historique. Dans son examen des Conférences sur la renaissance de Finney, le professeur Dod a déclaré que l'on cherchera en vain dans les volumes de l'histoire de l'Église un seul exemple de cette pratique avant les années 1820. Au lieu de cela, l'histoire nous dit que chaque fois que l'Évangile était prêché, les hommes étaient invités à Christ - pour ne pas décider à la fin d'un sermon d'accomplir ou non une action physique.

 

L'apôtre Paul, le grand évangéliste, n'a jamais entendu parler d'un appel à l'autel, mais aujourd'hui, certains considèrent l'appel à l'autel comme une marque nécessaire d'une église évangélique. Cela nous indique clairement que la mouvance évangélique est anti-biblique voir même antichrétienne. En fait, les églises qui ne le pratiquent pas sont souvent accusées de ne pas avoir de souci pour les perdus. L'intimidation est à l'ordre du jour dans ces nids de vermines insalubres. Ni Paul ni Pierre n'atteignirent jamais leur prédication en forçant ses auditeurs à marcher ou à ne pas marcher pour aller devant. Ce n'est pas seulement avec l'histoire de l'église, mais aussi avec l'histoire biblique que l'appel de l'autel est en conflit.

 

On peut se demander: «Comment les prédicateurs de l'Évangile des dix-huit cents dernières années ont-ils invité les hommes à Christ sans recourir à l'appel de l'autel? Ils l'ont fait de la même manière que les apôtres et les autres témoins de l'Église primitive. Leurs messages ont été remplis d'invitations pour tous les hommes partout à venir à Christ mais non à venir devant l'autel pour le recevoir. Certes, on admettra que le premier sermon de l'Église chrétienne n'a pas été atteint par un appel à l'autel. Pierre, lorsque le Seigneur Jésus est revenu comme promis au jour de la Pentecôte, a conclu son sermon par ces mots: «Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait que Jésus, que tu as crucifié, soit Seigneur et Christ.» Pierre s'arrêta. Alors le disque divinement inspiré nous dit: «Maintenant, quand ils entendirent cela, ils furent piqués dans leur cœur, et ils dirent à Pierre et au reste des apôtres: Hommes et frères, que ferons-nous? » (Actes 2:36-37). Cette réponse était le résultat du travail de l'Esprit de Dieu, non d'appels intelligents ou de pressions psychologiques. Ce jour-là, les apôtres assistèrent à la conversion de trois mille personnes.

 

CH. Spurgeon a invité les hommes à venir au Christ, pas à un autel, quoique cela ne change rien de ses hérésies et de son apostasie. Écoutez-le inviter les hommes à Jésus-Christ: «On parle beaucoup, de nos jours, de prendre une décision pour Christ, de se décider à être chrétien. -La décision la plus sage à prendre consiste à reconnaître Jésus‑Christ comme le Seigneur de sa vie. Certains prétendent qu’on ne peut rien faire face au destin. L’Évangile répond qu’en choisissant de répondre oui à Jésus-Christ, c’est toute notre vie que nous réorientons. Rien à regretter. La joie est au rendez-vous. Personne ne peut vous amener à Jésus Christ, mais c’est à vous-même de prendre cette initiative d’aller vers Dieu. Tout découle d’une décision et d’une motivation personnelle. C’est entre vous et le Seigneur, car votre jugement sera entre vous et Dieu. Que nous acceptions ou refusions Dieu, notre choix va établir soit une relation d’amour et de communion, soit une relation de conflit et de contestation. Vous venez de prendre la décision la plus importante de toute votre vie: celle d’accepter Christ dans votre cœur ! Par cet acte de foi, vous êtes devenu enfant de Dieu et citoyen de Son Royaume, le Royaume de Dieu. -J'ai grandi dans une famille chrétienne et dès l'enfance, j'ai à diverses reprises pris une décision pour Jésus Christ. - La raison pour laquelle les baptistes refusent le baptême à de jeunes enfants est qu'un enfant n'est pas en mesure de prendre une décision pour Christ; -Nous devons sincèrement et de façon sensible témoigner et inviter notre auditoire à prendre une décision pour Christ. Je conclu que tu veux prendre la décision de te repentir et d’accepter Jésus comme ton Seigneur et Sauveur. Si c’est le cas, je dois t’informer que tu viens de prendre la meilleure de toutes les décisions de ta vie.».

 

Spurgeon est reconnu comme étant un grand prédicateur. Il était un Baptiste Calviniste. Quoiqu'il n'utilisait pas «l'appel à l'autel» dans ses prédication, on voit clairement que sa théologie était fortement teintée d'arminianisme. Spurgeon avait sombré dans l'hérésie du libre-choix et de la régénération décisionnelle. La traitrise à la vérité est commune chez la secte Baptiste depuis sa fondation. Ils vont même jusqu'à priver les enfants de la grâce de Dieu sous l'excuse qu'ils ne peuvent prendre une décision pour Christ, car pour eux la foi est une faculté intellectuelle plutôt qu'un don de Dieu. Mais que dit le Seigneur Jésus: «je te célèbre, ô mon Père ! Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Il est ainsi, ô mon Père ! parce que telle a été ta bonne volonté.» (Matthieu 11:25,26); «Et Jésus ayant appelé un petit enfant, le mit au milieu d'eux, et leur dit: en vérité je vous dis, que si vous n'êtes changés, et si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux. C'est pourquoi quiconque deviendra humble, comme est ce petit enfant, celui-là est le plus grand au Royaume des cieux. Et quiconque reçoit un tel petit enfant en mon Nom, il me reçoit. Mais quiconque scandalise un de ces petits qui croient en moi, il lui vaudrait mieux qu'on lui pendît une meule d'âne au cou, et qu'on le jetât au fond de la mer.» (Matthieu 18:2-6); «laissez venir à moi les petits enfants, et ne les empêchez point ; car le Royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.» (Matthieu 19:14). Même que l'apôtre Paul confirme les paroles de Jésus en disant: «Prenant garde qu'aucun ne se prive de la grâce de Dieu... (Hébreux 12:15). Les baptistes remettent donc les enfants au diable de leur raisonnement infernal plutôt qu'à Christ. Il est clair qu'ils ne tolèrent pas les enfants et qu'ils sont contre les enseignements du Seigneur et de la Parole de Dieu. Ils dérobent la grâce de Dieu à leurs enfants, nous indiquant qu'ils sont pire encore que des antichrétiens. Même un animal n'enlèverait jamais la nourriture à ses petits, mais les baptistes privent leurs enfants de la nourriture céleste, et ces gens ont l'audace de se dire chrétien ! Il faudrait peut-être faire comme Jésus recommande: «il vaudrait mieux qu'on lui pendît une meule d'âne au cou, et qu'on le jetât au fond de la mer». Mais nous risquerions de manquer de meules tellement cette vermine néfaste s'est multipliée sur la face de la terre; en plus on risquerait de polluer l'eau de la mer avec leurs corruptions. Laissons donc la Vendetta au Seigneur qui va les faire rôtir comme des porcs dans le feu d'un enfer réel. Ça va sentir le cochon brûlé au jour du jugement dernier, lorsque les baptistes et compagnies seront immergés dans le lac de feu qui ne s'éteint point et où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

 

Iain Murray, dans son livre "The Invitation System", publié par "La Bannière de la Vérité", nous dit: «C.G. Finney fut le premier évangéliste à appeler les gens devant l'estrade durant un service... Le prédicateur contemporain le plus audacieux qui utilise ce système est le Dr. Billy Graham... Malgré la publicité qui fut donné à ce système depuis quelques temps, nous croyons qu'il doit être questionné; car il ne fait pas parti de la tradition évangélique. Le fait que les gens se lèvent et marchent pour venir devant l'estrade, est-il une déclaration extérieure d'une décision déjà prise intérieurement? Pourquoi donc venir devant pour recevoir Christ, si tel est le cas? De quelle manière est relié le concept de recevoir Christ à l'action de venir devant ? Existe t'il une relation quelconque?... Même dans les jours où Christ fut présent visiblement sur la terre, la repentance et la foi étaient les éléments fondamentaux par lesquels on s'identifiait spirituellement à Christ. Aujourd'hui Il n'est plus physiquement présent; et aucun homme ne peut aller de lui-même en marchant pour venir à Lui. Malgré cela on persiste à dire que Christ nous appelle à venir devant pour le recevoir... Il nous est dit que cet appel est une saine interprétation de la personnalité humaine. Selon Graham, cet appel donne une issue émotionnelle à ceux qui sont dans une condition troublée, et leur offre une solution pratique pour agir... Le fait que le système d'invitation soit relié à des éléments psychologiques, le laisse ouvert à de sérieuses objections. Les conversions produites par ce système sont faites en exerçant des pressions sur la volonté. On nous dit que le conditionnement d'une foule dans un environnement contrôlé, avec des méthodes de suggestions convaincantes qui poussent le publique à réagir, produit des résultats psychologiques certains, que la foule soit assemblée au nom de la religion ou de la politique. Ainsi on justifie la conversion par un appel psychologique».

 

Or nous venons de découvrir le système par lequel on fait des faux chrétiens qui s'illusionnent en pensant d'avoir accepter Christ comme leur Sauveur personnel. Le système d'invitation publique qui engage le libre choix, est une manipulation psychologique qui exerce une pression sur la volonté, influence les émotions, et pousse les personnes non-régénérées à se rectifier devant Dieu par leurs propres efforts; ce qui est nul autre que le salut par les œuvres qui s'oppose au Salut par la Grâce seule.

 


 

RÉGÉNÉRATION DÉCISIONNELLE ET PRÉDICATION

Le faux enseignement de la «Régénération Décisionnelle» a même pollué la structure du sermon. En fait le «sermon» est un discours généralement long et ennuyeux, adressé à une personne pour l'exhorter, lui reprocher sa conduite, et l'engager à la modifier. Il est prononcé par un prédicateur ou pasteur pédant et prétentieux, et conçu spécifiquement pour endoctriner les gens dans les voies de la secte prétendument chrétienne en utilisant soit la flatterie ou l'intimidation.

 

Jack Hyles, considéré par beaucoup comme une autorité sur la prédication, donne le conseil suivant à ses collègues ministres: «Beaucoup d'entre nous dans notre prédication feront des déclarations telles que: «Maintenant, en conclusion»; 'Enfin, puis-je dire'; Mon dernier point est. . . » Ces déclarations sont parfois dangereuses. Le pécheur sait cinq minutes avant de finir; donc il creuse et se prépare à l'invitation pour qu'il ne réponde pas. Cependant, si votre fermeture est abrupte et qu'une personne perdue ne soupçonne pas que vous êtes sur le point de terminer, vous vous êtes glissée sur lui et il n'aura pas le temps de se préparer à l'invitation. Beaucoup de gens peuvent être atteints, en utilisant cette méthode.».

 

A la première lecture d'un tel enseignement, on pourrait croire, ou du moins espérer, que le lecteur a mal lu M. Hyles. Les deuxième, troisième et quatrième lectures, cependant, confirment que M. Hyles enseigne réellement que les hommes peuvent être convertis au Christ à la suite d'une méthode intelligente qu'un ministre utilise dans son sermon, et que son destin éternel peut être déterminé par l'impulsion d'un moment sans surveillance. Cette idée que le salut d'un homme peut dépendre du fait qu'il a été «glissé sur» et donne son consentement involontaire est en conflit direct avec ce que les Écritures enseignent concernant la réception de Jésus-Christ. En réalité, le genre de Prédication qui essaie de se glisser sur les pécheurs aboutit en grande partie à amener les gens à la religion, mais non à Christ. Peut-il y avoir un résultat plus terrible d'un sermon que d'amener des gens à autre chose que notre Seigneur Jésus-Christ ? Sous prétention d'amener des gens à Christ, ils les amènent plutôt à leur église, leur dénomination, leur secte, afin de remplir les bancs pour collecter plus d'argent avec laquelle les pasteurs rapaces se paient une vie au-dessus des moyens de leurs fidèles qu'ils ont escroqués sournoisement.

 

La vraie prédication n'est pas un appareil intelligent de l'homme, mais une démonstration de l'Esprit de Dieu en ce que la vérité de Dieu est proclamée. On ne peux jamais oublier ce qu'on lit de David Martyn Lloyd-Jones lorsqu'il illustre ce que la vraie prédication est avec un récit de la prédication de George Whitefield dans l'église de Jonathan Edwards: «Il y avait ce génie Jonathan Edwards qui écoutait Whitefield, qui n'était pas dans le même domaine, bien sûr, du point de vue du génie et de la capacité, et ainsi de suite. Mais alors qu'il écoutait Whitefield, son visage, dit Whitefield, brillait. Le visage d'Edwards brillait et des larmes coulaient sur son visage. Edwards reconnaissait cette note authentique et autoritaire - cette prédication. Whitefield était dans l'Esprit. Edwards était dans l'Esprit, et les deux étaient mélangés ensemble. Toute la congrégation et le prédicateur étaient un dans la main de Dieu. C'est là la prédication. Que Dieu nous permette de le pratiquer et de l'expérimenter.».

 

La prédication dont parle le Dr. Lloyd-Jones et dont parle le Nouveau Testament est très éloignée de la supercherie utilisée dans la prédication moderne. La prédication biblique déclare que les hommes ne sont pas nés de nouveau par la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu (Jean 1:13).

 

La «régénération décisionnelle» n'apporte pas davantage les hommes à Christ que la régénération baptismale. Il est vrai que certains sont convertis sous une telle prédication, mais cela en dépit des fausses méthodes utilisées, non à cause d'elles. La Bible est claire dans sa déclaration que ce n'est que par l'Esprit de Dieu que les hommes peuvent être né de nouveau en Christ, d'être d'une différente origine depuis avant la fondation du monde. La vraie repentance et la foi au salut sont le résultat de la nouvelle naissance et ne sont jamais la cause du grand changement. En d'autres mot, on ne croit pas pour naître de nouveau, on est né de nouveau pour croire (Actes 13:48). La nouvelle naissance vient avant la foi et non après. La repentance et la foi suivent la nouvelle naissance et non l'inverse, ils sont engendrés par l'Esprit de Christ en nous, et non par des hommes morts dans leurs péchés (Éphésiens 2: 1, 5).

 

Les apôtres ont enseigné que Dieu sauve ses élus à travers la folie de la prédication. Toutes les nouvelles méthodes imaginées par l'homme ne peuvent que rester loin de ce moyen ordonné de convertir le pécheur. L'Église doit abandonner ses inventions charnelles et se laisser guider par l'enseignement de l'Écriture et de l'Esprit si elle veut que Dieu bénisse ses efforts et multiplie sa moisson. Le moyen scripturaire d'évangéliser est de «prêcher le Christ crucifié, aux Juifs une pierre d'achoppement, et aux Grecs une folie, mais à ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, Christ est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu» ( I Cor 1: 23-24).

 

L'influence de la théologie

Qu'il soit ouvertement reconnu ou non, il existe toujours certains présupposés doctrinaux qui sous-tendent les méthodes utilisées dans l'évangélisation, pour laver le cerveau des gens sans discernement. Quel genre d'enseignement a donc permis à l'Église de s'écarter du christianisme historique et d'adopter ces nouveaux procédés ? Or, comme nous le savons, la doctrine infernale du libre-choix qui engendre l'indépendance en est la source principale.

 

La nouvelle naissance selon notre Seigneur Jésus-Christ est l'œuvre souveraine de l'Esprit de Dieu dans le cœur de l'homme (Jean 3: 8). Pourtant, en conflit avec l'enseignement du Christ, l'un des ancêtres de cette nouvelle évangélisation déclare que «la religion est l'œuvre de l'homme». C'est une déclaration choquante, d'autant plus qu'elle se trouve sur la toute première page du document «Lectures on Revivals of Religion», le plus influent de tous les écrits du réprouvé et imposteur, Charles G. Finney, considéré comme «le père des mouvements de réveil pentecôtiste et charismatique. La grande différence théologique entre l'évangélisation moderne et l'évangélisation biblique repose sur cette question fondamentale: la vraie religion est-elle l'œuvre de Dieu ou de l'homme? Au mieux, la doctrine de la «Régénération Décisionnelle» attribue la nouvelle naissance en partie à l'homme et en partie à Dieu dans un syncrétisme diabolique. J.H. Merle d'Aubigne (1794-1872) dans son Histoire de la Réforme en Angleterre déclare que: «Croire au pouvoir de l'homme dans l'œuvre de la régénération est la grande hérésie de Rome, et de cette erreur est venue la ruine de l'Église. La conversion procède de la seule grâce de Dieu, et le système qui l'attribue en partie à l'homme et en partie à Dieu est pire que le pélagianisme.». Un tel syncrétisme est du pur satanisme.

 

L'un des plus grands théologiens américains, Charles Hodge (1797-1878), souligne également le danger de cet enseignement: «Il n'est plus possible de concevoir une doctrine destructrice d'âme plus que la doctrine selon laquelle les pécheurs peuvent se régénérer et se repentir et croire juste quand ils le veulent. . . Comme c'est une vérité à la fois de l'Écriture et de l'expérience que l'homme non renouvelé ne peut rien faire de lui-même pour assurer son salut, il est essentiel qu'il soit amené à une conviction pratique de cette vérité. Lorsqu'il est ainsi condamné, et non avant, il cherche de l'aide auprès de la seule source d'où elle peut être obtenu.».

 

Dans les deux déclarations ci-dessus, l'accent est mis sur l'impuissance de l'homme à naître à nouveau, et la nécessité pour Dieu de créer la vie. C'est surtout dans ces deux domaines que la doctrine de la «Régénération Décisionnelle» s'écarte de la doctrine biblique de la régénération. Cela nous amène à la question fondamentale de la «Régénération Décisionnelle»: Quelle est la condition spirituelle de l'homme ? Or la Bible nous dit que «le cœur de l'homme est tortueux par dessus toutes choses» (Jérémie 17:9). En d'autres mots, la nature humaine est complètement déchue et corrompue (voir: La corruption de la nature humaine).

 

Un homme peut-il naître de nouveau en répondant «oui» à un certain groupe de questions ? Seulement s'il est conditionné dans une telle direction ! Un homme peut-il naître d'en haut en marchant vers l'avant d'un bâtiment ? Évidemment que non ! Un homme peut-il devenir un vrai chrétien en répondant à une invitation à la suite d'un "glissement sur lui" à l'improviste ? Cela est impossible. Vos réponses à ces questions seront déterminées par votre vision de la condition spirituelle de l'homme. Quel est l'état spirituel de l'homme ? Le grand théologien écossais Thomas Boston (1676-1732) a très clairement illustré la condition spirituelle de l'homme en comparant la personne non convertie à un homme dans une fosse. Il ne peut sortir de la fosse que de deux manières: il peut, à force de travail et de difficulté, escalader les côtés de la fosse jusqu'au sommet, ce qui est la voie des œuvres; ou, il peut attraper la corde de la grâce abandonnée par Christ et être tiré de sa misère. Oui, il peut décider de se hisser par la corde de l'évangile, mais, hélas, l'homme non converti est mort dans la fosse, et ne peut pas s'aider lui-même de ces manières. Un mort ne peut rien faire sauf de dégager une odeur de corruption. On a qu'à consulter l'histoire de Lazare, l'ami de Jésus, dans le chapitre 11 de l'Évangile de Jean, pour réaliser ces faits. L'histoire de Lazare est vraiment celle de notre régénération ou nouvelle naissance.

 

L'homme est spirituellement mort dans ses transgressions et ses péchés et ne peut plaire à Dieu (Éphésiens 2:1, Romains 8:8). Notre Sauveur lui-même décrivait la condition de l'homme comme une situation de totale impuissance: «Nul ne peut venir à moi si ce n'est que le Père qui m'a envoyé ne l'attire»; "Nul ne peut venir à moi si ce n'est que cela lui a été donné par mon Père.» (Jean 6:44,65). Cet état de mort et d'attachement au péché ne peut pas être changé en prenant une décision ou en marchant dans une allée pour aller au devant accepter Christ. Un homme ne peut pas se faire un chrétien. Seul l'Esprit de Dieu peut créer un homme nouveau en Christ. Dieu dans sa grâce donne aux hommes de nouveaux cœurs. C'est seulement alors qu'ils peuvent se repentir et croire au Seigneur Jésus-Christ. Dieu lui-même a déclaré cette vérité en disant: «Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon Esprit, et je ferai que vous marchiez dans mes statuts, et que vous gardiez mes ordonnances pour les pratiquer.» (Ézéchiel 36:26,27). Jésus-Christ a aussi clairement dit: «Car de même que le Père ressuscite les morts et leur donne la vie, de même le Fils donne la vie à qui il veut.» (Jean 5:21).

 

La grandeur du pouvoir de Dieu pour sauver les pécheurs ne peut être vue que dans le contexte de la condition désespérée de l'homme. Quelle doctrine glorieuse qu'est la nouvelle naissance du pécheur impuissant! On aimerait bien que l'Église revienne à la doctrine biblique pour qu'elle puisse à nouveau évangéliser à la gloire de Dieu, mais ne retennons pas notre souffle car l'Église que nous connaissons en ce monde est complètement fausse et marquée du sceau de la bête (Apocalypse 13:16-18).

 

Ce n'est pas le moment de se taire; il est temps de parler. Nous avons gardé le silence trop longtemps. Nous sommes dans une guerre spirituelle et il nous faut exposer les ennemis de la croix et les déformateurs de la vérité. Ce n'est pas le temps d'amadouer les fils du serpent, mais condamnons-les afin que cela serve d'avertissement aux autres que nous allons leur résister jusqu'à notre dernier souffle. On ne peut se dire chrétien et se taire devant une telle apostasie. Levons l'étendard de Christ, prenons l'Épée de l'Esprit et fonçons dans la mêlée.

 

A Christ seul soit la Gloire