LA PRÉDESTINATION
À LA TRANSITION
Par
Jean leDuc
Novembre 2024
Édition amplifiée
Décembre 2024
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DÉFINITION ÉTYMOLOGIQUE DE LA TRANSITION SELON LA GRACÉOLOGIE CHRISTOPHILIENNE
LES DEUX ASPECTS DE L'ÉLECTION
LES PÉRIODES HISTORIQUES PARTICULIÈRES
LES AVERTISSEMENTS DANS L'ÉPITRE AUX HÉBREUX
LA NOTION DE TRANSITION SOUS LA GRÂCE
LE RETOUR, DU ROI DE GLOIRE DANS UN RETENTISSEMENT DE PUISSANCES
Signification de la Chambre-Haute:
Témoins de l'exaltation de Christ:
La nuée n'est pas les nuages dans le ciel:
La phase finale de notre délivrance:
Le retentissement de puissances:
Parler en langues à Jérusalem:
***
Traverser des changements dans la vie de tous les jours, que ce soit au niveau charnel, moral, intellectuel et spirituel, est une chose normale pour tous, car rien n'est stable en ce monde temporaire. Certains changements sont pour le mieux, mais la majorité sont pour le pire, et cela est dû au péché de rébellion dans le Jardin d'Éden par lequel la nature humaine devint entièrement corrompue et déchue de la grâce. Depuis ce temps, le coeur de l'homme est devenu désespérément malin et un abime de démons, et cela à tous les niveaux de la société, particulièrement au niveau de la religion dite chrétienne où nous trouvons les pires abominations et prétentions. Ne vous y trompez pas, la religion chrétienne sous toutes ses formes est un faux christianisme, un christianisme contrefait conçu pour séduire les ignorants et profiter sur eux.
La stabilité se trouve uniquement dans le monde spirituel et éternel dans lequel le temps n'existe point.
Or on ne peut résister à la transition, une telle puissance de transformation n'est pas entre nos mains, mais dans celles de l'Esprit des vivants et Souverain Prince JÉSUS, qui en est le Maitre absolu.
On peut considérer la Prédestination à la Transition comme une phase de préparation à une transformation déterminée de toute éternité, dans le décret divin depuis avant la fondation du monde. Elle touche tous les aspects de l'existence des hommes, toutes leurs pensées, tous leurs secrets, tous leurs agissements, et tous leurs désirs soit en bien ou en mal, car tout a été déterminé d'avance dans le décret éternel.
DÉFINITION ÉTYMOLOGIQUE DE LA TRANSITION
Passage d'un état à un autre. Subir une transformation graduelle. Un changement ou
modification. Transition brusque, brutale, rapide. Un cloître est fort bien
situé auprès d'une église; il ménage heureusement la transition de la
tranquillité du sanctuaire à l'agitation de la cité (Gautier, Tra los montes,
1843, p. 155). La transition de l'animal ou de l'homme est donnée par voie de
développement d'un même être, c'est-à-dire dans l'homme même et dans l'histoire
de sa gestation et de sa première enfance (Renouvier, Essais crit. gén.,
3e essai, 1864, p. 201).
Puis se frappant le front par une subite transition
d'idée: − À propos, que diable voulaient-ils dire ce matin avec leur Esmeralda?
(Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 95). Il ne songeait pas même à cette brusque
transition de fortune (Ponson du Terr., Rocambole, t. 3, 1859, p. 104).
− En partic. Passage d'un âge à un autre. Un peu de ridicule et de bizarrerie se
mêle infailliblement à cette époque transitoire de l'âge des garçons, et il me
faut bien indiquer cette note en passant. En passant aussi, je vais dire que mes
transitions à moi ont duré plus longtemps que celles des autres hommes, parce
qu'elles m'ont mené d'un extrême à l'autre (Loti, Rom. enf., 1890, p. 291).
Fait de passer graduellement d'un état à un autre. Degré ou état intermédiaire par lequel se fait le passage d'un état à un autre, d'un état de choses à un autre.
La doctrine de la Prédestination a LA Transition est issue de l’Ultra-lapsarianisme de la Gracéologie Christophilienne. Elle présente ici tous les aspects du Décret Divin de l'Esprit des vivants comme étant absolus et positifs, soulignant fortement la Souveraineté absoulue du Souverain Suprême JÉSUS, sa divinité et sa majesté comme Roi de l'univers et Souverain Prince du salut de ses élus seuls, ayant prédéterminé toutes choses d'avance de toute éternité selon son bon plaisir de sa volonté, et pour la gloire de son nom.
Cette position de la gracéologie purement christophilienne maintient que les différentes applications du Décret Divin n’excluent point les attributs de l'Esprit des vivants en aucune façon, les magnifie dans la Suprématie Exaltée et en la Sainte Présence de Christ qui nous habite pour faire de nous des temples de l'Esprit des vivants et des sanctuaires de sa majesté.
Depuis de nombreuses générations, il est affirmé par les réprouvés que Dieu est amour dans son essence, et cette notion est toujours interprétée au niveau humain et charnel d'un sentiment plaisant qui stimule les émotions dans un état de bien-être éphémère et constamment changeant de jour à jour; sauvé un jour, perdu l'autre, et sauvé de nouveau le jour d'après. Mais la certitude constante et inébranlable dans l'essence de l'Esprit des vivants est plutôt un renoncement (du Grec agapé), mot composé dont l'étymologie signifie dans le Dictionnaire Grec-Francais de J. Planche (subir une pression extrême) dont le terme principal est Renoncement. Nous apprenons ainsi que l'essence ou nature de l'Esprit des vivants est le renoncement dans toutes ses différentes désignations: abaissement, abnégation, abstention, abstinence, altruisme, austérité, capitulation, cession, concession, conversion, délaissement, démission, dénouement, dépouillement, désappropriation, désintéressement, désistement, détachement, fatalisme, impulsion, jeûne, oubli de soi, pression, privation, renonciation, résignation, sacrifice. Les contextes en déterminent toujours les applications des sens, idées et raisonnements, ou variation des principes, chacun se rapportant à tous et tous à un, pour nous donner l'instruction de l'ensemble sur le sujet donné. Ne soyez pas prétentieux, ni ambitieux, ni astucieux dans vos recherches; mais soyez humbles et reconnaissants, étant plein de révérence envers l'Esprit des vivants et Souverain Prince de notre salut, Jésus-Christ, car à Lui revient tous les honneurs, la puissance et la gloire maintenant et éternellement. Amen!
Dans notre contexte présent, l'aspect principal du renoncement est l'impulsion divine dans l'expansion de son essence, comme les battements d'un coeur dans ses contractions incessantes et éternelles d'une vie de merveilles sans commencement et sans fin dans la Suprématie Exaltée et transcendante insondable et incompréhensible, qui surpasse toutes imaginations de l'homme mortel et défaillant.
L'impulsion est une poussée, comme par le vent de l'Esprit, qu'exerce un corps ou ensemble des consciences des existences variées en mouvement réciproque et perpétuel, pendant le processus de renoncement de l'Esprit des vivants dans sa projection de Lui-même ou émanations des caractéristiques de son essence que sont les saints élus dans leur état de préexistence qui provoque la mise en mouvement de ce dernier en un Tout glorieux d'une lumière sublime impénétrable, sauf pour ceux qui en reçoivent la révélation, car l'Esprit des vivants est aussi Lumière dans les trois facultés existentielles de son essence, à savoir: la Volition, l'Illumination, et l'Expression ou V.I.E. base de toutes existences.
Non seulement que la Gracéologie Christophilienne affirme que l'Esprit des vivants est indirectement l’auteur de la chute et du péché dans la cause secondaire ou loi d'interdiction qu'il fit habiter en la conscience de tous les hommes, sans que le péché réside en Lui, dont le but est la Rédemption des élus dès leur préexistence; mais elle déclare aussi que l'Esprit des vivants créa les réprouvés spécifiquement pour leur condamnation dans le but de manifester sa justice, ce qui implique la considération du péché dans la cause secondaire, et que le but de leur existence est d’éprouver la foi des élus qui seuls sont inclus dans le décret de Rédemption. Les épreuves que les élus reçoivent des réprouvés, sont toutes au niveau spirituel contre la foi, non la leur, mais celle de Christ qui leur est attribuée gratuitement et sans condition dans les mérites du sacrifice de la croix. En d'autres mots, ce sont des attaques contre l'assurance du salut ou certitude inébranlable de la suffisance de la grâce véritable en Jésus-Christ, et contre son appel irrésistible de Bon Berger. Elles impliquent aussi des attaques contre la double-prédestination, contre la pré-existence des élus et la création des exclus, et contres l'inspiration actuelle et préservation factuelle des Saintes-Écritures. Or nous ne combattons pas contre la chair car par le sacrifice de la croix elle a perdu sa puissance de condamnation contre nous, mais nous combattons contre les faux raisonnements, contre les fausses doctrines et prétentions des réprouvés.
LES DEUX ASPECTS DE L'ÉLECTION
Il y a beaucoup de confusion parmi les chrétiens ou élus par rapport à la doctrine de l'Élection. La notion scripturaire et véritable qu'un élu puisse perdre son salut et être rejeté de la grâce, trouble l'esprit d'un grand nombre d'ignorants qui s'imaginent se retrouver dans une telle condition lamentable. Cela est la conséquence d'un sérieux manque de connaissance des Écritures, et indique que leur foi est purement superficielle et subjective, et qu'ils ne sont vraiment pas chrétiens ou élus, mais s'illusionnent l'être dans leurs aspirations d'une fausse espérance.
Or ce que les gens ne réalisent point est que dans la doctrine de l'élection il y a l'élection à la loi ou élection nationale, et l'élection individuelle à la grâce du salut. Ces deux aspects impliquent par nécessité la prédestination à la transition d'une phase d'existence à une autre, la béatitude pour les élus, et la damnation éternelle pour les exclus ou réprouvés.
L'élection à la loi est temporaire, mondaine et charnelle. Elle se rapporte à la nation d'Israel et au temple qui était l'autorité de la loi avec ses ordonnances et ses exigences qu'aucun n'observait ni ne pouvait observer, sauf Christ. Israel était le peuple élu de Dieu, et pourtant cela n'a pas empêché sa destruction totale de la face de la terre pour leur insoumission et rébellion. Tandis que l'élection à la grâce du salut est spirituelle et éternelle, et se rapporte strictement et individuellement aux élus, qui ont reçu la certitude inébranlable de l'assurance de leur salut en Christ et par Christ seul. Les différentes étapes de l'élection des élus correspondent par analogie à l'enfance d'un enfant qui sort de la matrice de sa mère: la conception ou l'habitation de la Sainte Présence de Christ en nous; la conversion ou formation primaire dans la foi et la vérité; l'incubation ou période de préparation secrète des instructions par Christ qui nous forme et nous instruit dans ses voies; la gestation ou développement progressif qui implique une formation par des douleurs et des épreuves; le dénouement ou transformation finale en l'image de Christ; l'extraction qui se rapporte à l'émergence ou surgissement de Christ d'en nous; et la glorification éternelle dans le déploiement de sa Sainte Présence en un nouveau corps humano-divin adapté à notre nouvelle existence en un nouveau monde, en une nouvelle création dans laquelle nous formeront une nouvelle race céleste et éternelle d'immortels. Ces étapes sont préordonnés d'avance dans le décret divin, ils sont assurés et ne manqueront pas de se réaliser dans la vie de tous les élus véritables qui hériteront le Royaume éternel qui était préparé pour nous depuis avant le début des temps.
LES PÉRIODES HISTORIQUES PARTICULIÈRES
La Prédestination à la Transition est la conséquence logique et pratique de la Double Prédestination dans la vie de tous les jours. Elle est donc temporaire et réservée à des périodes historiques particulières. Historiquement elle débuta en l'an 30 avec la mort de Jésus sur la croix et se termina en l'an 70 avec la destruction du Temple et de Jérusalem par les armées romaines, soit pour une période de 40 ans dans laquelle la Loi coexistait encore avec la Grâce (Actes 15: 1-33), position problématique propice à l'apostasie puisque deux idéologies différentes ne peuvent coexister sans la destruction éventuelle de l'une ou de l'autre, et la grâce surmonte et annule celle de la loi. Tout le Nouveau Testament fut rédigé en cette période transitoire de la Loi à la Grâce. Ceci occasionna de nombreuses épreuves à la proclamation de la foi primitive, et marqua le début de l'apostasie ou déformation de la foi de Christ dans laquelle certains élus juifs avaient été prédestinés à être rejetés de la grâce pour avoir péché contre le Saint-Esprit ou Sainte Présence de Christ, en signe d'avertissement aux autres Judéens. La possibilité de perdre son salut et d'être rejeté de la grâce se rapporte donc uniquement à cette période, puisque la loi était encore en vigueur, encourageant la rébellion au moyen de la justification par les oeuvres de la loi, ce qui correspond à la doctrine moderne de la justification par le choix de croire ou doctrine du libre-choix, hérésie populaire au sein du mouvement dit Évangélique avec toutes ses sectes d'insectes infâmes et diaboliques.
Dans cette phase temporaire de transition dans laquelle le Royaume fut enlevé aux Juifs et transmis aux Gentils, la loi demeura en vigueur du temps que le Temple, qui était l'autorité de la loi, existait encore à Jérusalem; quoique spirituellement la loi avait été abrogée par le sacrifice de Christ. La destruction du Temple en l'an 70, prophétisé par le Seigneur Jésus, permit à la proclamation de la Grâce de se répandre dans toutes les nations de la terre, qui à ce temps était l'empire romain. Malheureusement à coté du christianisme authentique, il surgit un christianisme contrefait pour séduire les peuples avec ses prétentions et revandication au pouvoir pour dominer sur la foi et les consciences, mais au final la résistance l'emporta sur l'ennemi et nous crions Victoire dans la Vendetta de Christ.
LES AVERTISSEMENTS DANS L'ÉPITRE AUX HÉBREUX
Il existe de nos jours des idiots, sans discernement ne sachant même pas comment lire, pour qui tout ce qui est écrit dans la Bible est encore valide dans nos temps modernes. Lorsqu'ils lisent l'épitre aux Hébreux, ils s'appliquent tous ses enseignements à eux mêmes, car ils sont encore sous la loi et leur conscience les accusent devant le trône de Christ qui juge les coeurs et les intentions. En d'autres mots ils sont des faux chrétiens, des imposteurs et des réprouvés. Or ceux qui ont la capacité de lire un texte soigneusement avec intelligence, voient clairement qu'il sagit de l'épitre aux Hébreux, et non de l'épitre aux Gentils, et que ses instructions se rapportent au temps périlleux de la transition de la loi à la grâce.
Plusieurs passages dans l'Épitre aux Hébreux nous indiquent qu'il y a deux aspects à la grâce du salut, positif et négatif, tout comme une épée a deux tranchants. Dans l'aspect positif nous recevons gratuitement et sans condition toutes les merveilles de l'assurance de la grâce, et notre salut est assuré. En d'autres mots, il est impossible dans la période post-transitionnelle dite aussi temps de la grâce (2 Pierre 3: 1-18), de perdre son salut puisque la loi a été abolie. Or la période de la grâce est d'un temps indéfinie qui débute à la destruction de Jérusalem jusqu'à la fin des temps au moment de l'Émergence de Christ en nous. Vous devez vous accrocher solidement à cette assurance inébranlable, car le salut est le choix de l'Esprit des vivants et non de l'homme. Doutez de cette assurance indiquerait qu'une personne ne connait pas encore la grâce du salut dans sa vie. Si un tel homme déclare être chrétien dans cette condition précaire, il donnerait l'évidence d'être un imposteur. Or il y a aussi des réprouvés qui s'imaginent être chrétiens dans leurs délires d'une conviction superficielle psychologique qui altère leurs comportements et leurs pensées dans des débordements émotionnels.
Dans l'aspect négatif de la Grâce qui se rapporte à la transition de la loi à la grâce, les réprouvés sont prédestinés à l'opposition de la soumission, et recoivent toutes les malédictions du choix ou volonté de l'homme, dans la damnation éternelle du lac de feu. Il ne s'agit ici aucunement de la perte du salut, mais d'un avortement spirituel de la part de Dieu, un anéantissement des bénédictions de la grâce, un discrédit ou blasphème envers sa Sainte Présence, le deuil ou mort de l'âme, le naufrage de la foi, le péché impardonnable. Bref, il s'agit de dire ou agir comme si le libre-choix existerait, lorsqu'il n'existe pas et de la tentative de se justifier par lui. D'être sous la grâce puis de se remettre par ignorance, mécontentement ou désaccord, sous l'influence d'une décision personnelle de faire un choix qu'on considère son droit, c'est à dire de réfléchir d'une façon qui s'oppose catégoriquement à la souveraineté de Dieu, pour justifier ses actions, opinions ou présomptions. En d'autres mots, il s'agit d'apostasier, de se révolter contre les directives et l'autorité de la Sainte Présence de Christ en nous, ou en un frère désigné pour apporter la correction, comme ce fut le cas avec l'apôtre Paul dans 1 Timothée 1: 19,20:
19 En gardant la foi et une bonne conscience; car quelques-uns ayant négligé* ces choses de la foi, ont échoués dans leur conduite; 1 Ti. 3. 9; *ayant fait naufrage tant qu'à la foi;
20 De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à la concurrence des ministres de la loi (*, afin qu'ils apprennent à ne point blasphémer. 1 Ti. 5. 5; 2 Ti. 2. 17; 2 Ti. 4. 14; *Satan;
Les avertissements de l'apôtre Paul sont alarmants, périlleux, redoutables et tragiques, en exprimant la vérité de façon intransigeante qui démontre clairement et sans aucun doute, qu'un élu Juif véritable, dans la période de transition de la loi à la grâce, pouvait rechuter gravement, non en ce qui concerne les péchés de la chair avec ses passions et ses désirs; mais dans les péchés intellectuels impardonnables de la rébellion, en se remettant sous la justification par les œuvres de la loi, et abandonnant ainsi la foi réelle de Christ, tout en prétendant autrement par orgueil et hypocrisie de la honte qu'un pseudo-chrétien en reçoit. Un élu qui renierait cette vérité scripturaire de la transition primaire, fortement et solidement biblique, serait un menteur et un apostat. Dans cette phase de transition, un chrétien ou élu Juif véritable qui se remettait sous la loi en se détournant de la vérité pour suivre sa propre voie ou opinions, était instantanément déchu de la grâce et perdu pour l'éternité. Le décret d'élection assure le salut des élus, mais aussi leur perdition s'ils s'en détournent dans cette transition pour récidiver dans la rébellion ou insoumission, ce qui est le péché impardonnable. Cette notion est inimaginable, mais très réelle, car Dieu l'a déterminé ainsi, et elle est aussi clairement enseignée par les apôtres.
LA NOTION DE TRANSITION SOUS LA GRÂCE
Quel rapport a la Prédestination à la Transition avec la pure grâce de la foi, puisque la loi du décalogue n'existe plus pour condamner les élus sous la pure grâce de la foi de et en Jésus-Christ qui l'a toute accomplie en notre faveur comme notre Substitut. Même que dans ce contexte de la grâce le péché n'existe plus, puisque la puissance du péché est la loi (1 Cor. 15:16) et nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce de la foi. La Prédestination à la Transition se rapporte donc à la loi de la conscience jusqu'au moment de la conversion lorsque Christ vient habiter dans le coeur d'un élu, engendrant la gestation d'une nouvelle vie. Puisque la loi de la conscience demeure en tous les hommes pour les culpabiliser et les condamner, Christ agit comme le Substitut de ses élus seuls pour les délivrer par les mérites de son sacrifice sur la croix. Or la conversion par la puissance seule de l'Esprit des vivants les en délivre par sa Réflexion Vivifiante qui demeure en ses élus pour les purifier et les transformer en son image, selon le bon plaisir de sa volonté. Ainsi la transition sous la grâce est celle de la loi de la conscience à la puissance de la conversion qui engendre une nouvelle vie en Christ et par Christ seul. Nous sommes maintenant complètement libre, non pour faire ce que nous voulons ou désirons, mais libre de la condamnation du péché et de la loi qui nous retenait dans la mort. Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles et Christ règne présentement comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
LE RETOUR, DU ROI DE GLOIRE DANS UN RETENTISSEMENT DE PUISSANCES
Comme nous l'avons déjà mentionné dans d'autres documents, aucun sujet n'est plus méconnu que l'exaltation de Christ. Nous en avons donné quelques explications que nous mentionnerons de nouveau ici. Nous n'avions toutefois pas touché au parallèle qu'il détient entre les deux ministères de Christ, et c'est ce que nous entreprendrons dans ce chapitre, par la grâce de l'Esprit des vivants et sous la direction de la Sainte Présence de Christ en nous, afin d'éclaircir les différences entre son ministère terrestre de rédemption, et son ministère céleste d'exaltation. Très peu de chrétiens réalisent que le Seigneur Jésus avait un double ministère: Celui de Souverain Sacrificateur, c'est à dire celui qui est désigné pour offrir le sacrifice pour les péchés du peuple, et dans lequel il était Lui-même le sacrifice comme Agneau de Dieu. Et celui de Consolateur du Grec parakletos qui porte le sens d'un adjoint, un allié indissociable ou comme un ami intime, un confident avec lequel on partage les choses cachées en notre cœur. En d'autres mots, il s'agit de l'Esprit de Vérité ou Réflexion véritable de Christ en nous, qui nous instruit et nous dirige dans notre formation (1 Jean 2: 27). Ces deux différents ministères se complètent ou se fusionnent l'un dans l'autre, et se convergent vers un seul et même but en faveur des élus. Il y a évidemment des parallèles et des échanges importants entre ces deux ministères, dont l'un est terrestre et l'autre céleste.
Que notre Admirable Esprit des vivants et seul Sauveur, le Seigneur JÉSUS, s'est formé miraculeusement un corps de chair dans le sein d'une vierge, est la doctrine de base du christianisme historique et authentique. Elle est essentielle à la grâce du salut. Ses implications sont énormes et multiples, dont la première est le renoncement de l'Esprit des vivants en faveur de ses élus, tel que stipulée et déterminée dans le décret d'élection depuis avant la fondation du monde, et donc assurée de se réaliser dans le cours de l'histoire humaine. Aucun ne peut en changer la prémisse, elle est basée sur le roc de la Souveraineté absolue du Dieu Tout-puissant qui est en parfait contrôle sur toute sa création.
Le Roi de l'univers, le Créateur de toutes choses, est venu parmi nous, non dans la noblesse d'un aristocrate ou dans la dignité d'un homme respectable plein d'honneurs; mais dans l'humilité d'un pauvre serviteur commun, rejeté par tous et considéré comme un marginal à qui on ne doit aucun respect. En apparence, il n'avait rien de spécial pour attirer le regard. Il était insignifiant aux yeux de son propre peuple, une personne dérisoire qui était le sujet de leurs moqueries et de leurs insultes.
Mais dans son ministère il guérit des malades et des estropiés, rendit la vue aux aveugles, ressuscita des morts, marcha sur les eaux, commanda aux vagues et aux vents, nourrit des milliers de personnes avec cinq pains et deux poissons, redressa des consciences déréglées et affolées, et enseigna la vérité par des paraboles, puis reprit sévèrement les dirigeants de la loi qui s'érigeaient en maîtres sur le peuple et cherchaient constamment sa mort, car ils ne pouvaient tolérer la lumière de la vérité.
La source de sa puissance était la divinité suprême, le Père éternel (car le mot père signifie source et origine) qui résidait en Lui comme nature divine, dont il était l'enveloppe charnelle, visible et corporelle. Il était parfaitement Dieu et parfaitement Homme en un seul corps parfait et immortel, libre de la tache du péché, le premier-né d'une nouvelle race céleste et éternelle, dans une nouvelle existence humaine et divine qui ne sera plus restreinte par la matière.
Le parallèle de l'incarnation avec les élus, est notre nouvelle naissance miraculeuse, par la Sainte Présence de Christ qui vient habiter en nous, ses élus véritables. De Lui nous recevons sa foi ou assurance de posséder la vie éternelle qui est notre héritage. De la même manière qu'il est né miraculeusement en se formant corps de chair dans le sein d'une vierge, nous naissons spirituellement dans le sein de sa Sainte Présence qui nous habite. Ce processus de régénération a débuté dans le décret d'élection, dans lequel nous avons été imprégné de l'Esprit de vérité, désigné pour se manifester par le ministère de Christ, en chacun de ses élus, comme notre Substitut et notre Médiateur. Par Esprit de Vérité, nous signifions la Réflexion de la Sainte Présence de Christ qui se manifeste dans nos raisonnements, nos pensées et nos paroles qui expriment la vérité, autant douce et merveilleuse qu'elle soit, autant radicale et brusque qu'elle soit.
La vérité est un principe absolu de la Souveraineté de Dieu, elle est l'Expression de l'essence de son existence éternelle. Elle n'est pas désignée pour plaire à l'homme, mais strictement à l'Esprit des vivant qui en donne la révélation à ses élus seuls, selon le bon plaisir de sa volonté et la gloire de son Nom. Elle n'est donc pas une faculté humaine de l'intellect pour appréhender les choses de ce monde temporel, ni un concept philosophique abstrait; car elle est stable, immuable, et éternelle. Elle est l'essence même de notre appel irrésistible de la grâce à renaître en Christ par sa Sainte Présence qui nous habite. En d'autres mots, elle est la Parole de Dieu manifestée dans la chair de ses élus qui sont vivifiés par elle, c'est à dire qu'elle est la lumière dans leur conscience qui les instruit et les dirige dans la vérité révélée.
Connue généralement sous le nom de ascension, l'exaltation est le procédé de glorification, c'est à dire d'être déifié ou divinisé, d'être élevé à la stature de la divinité. Ce terme porte le sens primaire d'être honoré comme Dieu, d'avoir l'immortalité, d'avoir la magnificence sublime comme Souverain Suprême et Maître absolu sur toutes choses. Puisque nous savons avec certitude que le Seigneur Jésus est Dieu, l'Esprit des vivants manifesté dans la chair, la Source ou Père Éternel qui prit une forme corporelle parmi nous, cela nous indique clairement que Christ avait deux natures, divine et humaine. Il était parfaitement Dieu et parfaitement Homme en un seul corps. Il importe toutefois de comprendre qu'il était dans un corps de chair et de sang semblable au nôtre, mais sans la tache du péché. Or il nous faut saisir ici un aspect crucial, à savoir que la chair et le sang ne peuvent pénétrer dans le royaume de Dieu, car le corps humain est désigné pour exister dans la dimension du temps a cause de la corruption de sa nature, et non dans l'éternité où le temps n'existe pas. Le ministère de Christ en ce monde, consistait à vider son corps de son sang pur et précieux, pour racheter ses élus dans son sacrifice sur la croix; puis se former un nouveau corps dans la tombe qui pourrait pénétrer dans l'éternité, et donc mieux adapté à une telle existence. Le corps de Jésus avait subie une métamorphose dans la matrice de la tombe, comme le papillon dans son cocon. Le sang ne coulait plus dans les veines de ce nouveau corps, mais l'Esprit de Vie le soutenait et l'animait. Il n'était plus restreint par les lois de la matière. Mais il était toutefois nécessaire que ce nouveau corps soit déifié, et attribué tous les aspects ou caractéristiques de la divinité. En d'autres mots, l'exaltation est la phase finale de la résurrection. Nous arrivons ainsi au pourquoi de l'exaltation.
Signification de la Chambre-Haute:
Commençons avec la Chambre-Haute où les premiers disciples se réunirent le jour de la Pentecôte, le cinquantième jour après la Pâque, suivi par le Sabbat annuel, et le Sabbat hebdomadaire. Ce jour spécial dans le calendrier des Juifs ou plus précisément des Judéens, était la fête des tentes ou fête des tabernacles, qu'on pourrait nommer aussi, en demeurant fidèle aux contextes historique, cultuel, et biblique, la fête des temples. En fait, les mots «tente, tabernacle, et temple» signifient une seule et même chose. Cette dernière désignation établit un rapport étroit entre les parallèles des deux ministères du Seigneur Jésus-Christ, comme nous voyons avec ces paroles de l'apôtre Paul: «Ne savez-vous pas que votre corps est le temple de la Sainte Présence, qui est en vous, et qui vous a été donné de L'ESPRIT DES VIVANTS, et que vous n'êtes point à vous-mêmes?» (1 Corinthiens 6: 19).
Mais retournons, pour le moment, à la Chambre-Haute. Par Chambre Haute ou huperoon dans le Grec, d'où nous avons l'anglais upper room, il est généralement admis qu'il s'agit d'une pièce de la partie supérieure d'une maison, quelquefois construite sur le toit plat, où les Orientaux avaient coutume de se retirer pour se reposer, méditer, ou prier. Mais le mot chambre porte aussi le sens d'assemblée, d'association, de conseil, de consulter, et d'enseigner, tous en relation avec la grâce de l'aspiration et de l'anticipation. Par analogie la Chambre-Haute signifie les aspirations les plus élevées et les plus sublimes, et indique les anticipations de la gloire à venir, dans la communion ou partage des élus. En d'autres mots, la communion des élus est arrosée par l'huile de la grâce, c'est à dire qu'elle est une grande bénédiction, pleine de merveilles et de révélations formidables. La communion est l'aspiration des élus, décrite comme «L'attraction ou élans que subissent les forces vitales». C'est à dire, selon les parallèles des deux ministères de Christ, que nous sommes attirés irrésistiblement, par la puissance de la Sainte Présence de Christ en chacun de nous, pour communier ensemble, car nous avons tous un même Esprit; et nous pouvons ainsi reconnaître qui sont les imposteurs qui étaient avec nous mais qui ne sont pas des nôtres, autrement ils auraient persévérés avec nous dans l'Esprit de Vérité. Le but est l'apprentissage ou échanges de données vitales, dans notre formation qui anticipe notre union dans la gloire à venir.
On peut ainsi appeler la Chambre-Haute, lieu ou condition d'être de la rencontre de nos aspirations, la chambre des merveilles de la révélation divine. C'est exactement ce qui se produisit avec les apôtres le jour de la Pentecôte.
C'est dans une telle condition et un tel endroit que se rendirent les apôtres avec les femmes, ainsi qu'avec Marie, mère de Jésus et les frères de Jésus (Actes 1: 13). Ils revenaient de la montagne des oliviers où ils venaient d'assister à un évènement prodigieux, et ils en étaient tous grandement émerveillés, voir même stupéfaits. Ils en furent tous profondément marqués, et se questionnèrent, cherchant à en comprendre toutes les implications, car ils n'avaient pas encore reçu la Réflexion Vivifiante de la Sainte Présence de Christ en eux. Mais cela ne tarda pas à venir.
Témoins de l'exaltation de Christ:
Ils avaient été témoins de l'exaltation de Christ, nommée aussi l'ascension. Contrairement à la notion populaire, l'exaltation est en réalité essentielle à la grâce du salut. Le mot exaltation détient, entre plusieurs synonymes, ceux d'animation, divinisation, glorification, sublimation. Ce dernier est particulièrement intéressant, par rapport à l'exaltation de Christ, en ce qu'il signifie: Première préparation nécessaire consistant à purifier la matière par le moyen de la dissolution et de la réduction en ses principes, afin de permettre, quand elle est libérée de ses liens. Opération consistant à faire passer un corps directement de l'état solide à l'état gazeux, sans passer par l'état liquide.
Ainsi nous obtenons la description de l'exaltation de Christ, comme étant un état de transparence qui laisse passer la lumière éblouissante de la gloire de Dieu, à travers un corps physique qui devient graduellement invisible à l'œil nu. Jésus devint ainsi graduellement transparent devant ses disciples, qui virent la gloire de sa divinité, jusqu'à ce qu'il devienne complètement invisible. Il avait traversé le voile de sa chair (Hébreux 10: 20), pour pénétrer intérieurement dans le Sanctuaire Céleste de sa nature divine, dévoilant à ses disciples le trône de sa Majesté Suprême, et la grande multitude d'êtres vivants qui s'y trouvent, de son nom l'Esprit des vivants, c'est à dire, la Réflexion de la multitude infinie des consciences de son existence éternelle. En d'autres mots, les disciples furent donnés un bref aperçu de l'éternité, et de la gloire qui leur est réservée lors de l'Émergence, dans l'épanouissement d'une réjouissance sans fin, et quelle merveilleuse révélation nous en recevons à ce moment même pour notre édification.
Ce qui signifie que Jésus a donc été exalté, glorifié, et déifié avec son nouveau corps de chair ressuscité, élevé dans la divinité devant ses disciples qui en furent complètement émerveillés et frappés de stupéfaction. Qui d'entre nous ne le serait pas, à voir de nos propres yeux le Seigneur Jésus dans toute sa gloire, s'asseoir sur le trône de la Majesté Suprême. Notre joie serait tellement grande, que nous ne pourrions plus supporter la vie en ce monde de ténèbres.
Les apôtres, qui étaient présents lors de l'ascension ou exaltation du Seigneur Jésus, furent privilégiés de recevoir une grâce vraiment spéciale, qui ne fut jamais accordée à aucun homme auparavant. Le Seigneur Jésus était retourné à sa gloire première comme la Source ou Père éternel, pour débuter son ministère spirituel d'exaltation comme Sainte Présence, c'est à dire comme Paraclet ou Consolateur, celui qui apporte du secours, qui apporte la délivrance ou le salut, et qui fortifie par sa Sainte Présence. Les mots Consolateur et Sauveur sont ainsi deux aspects d'une même réalité, d'un même ministère qui continue d'une différente façon et se propage dans la grâce du salut, nommé aussi le royaume spirituel de l'Esprit des vivants. En d'autres mots, Jésus est notre Souverain Sacrificateur, et aussi notre Consolateur, par sa Sainte Présence qui nous habite dans le lieu secret de notre cœur.
Le mot «ciel» qui suit immédiatement le mot «élevé» dans l'ascension du Seigneur Jésus, confirme davantage toutes ces choses, car dans le Grec, le mot «ciel» ou «ouranos» signifie «ce qui est très-haut», et rien n'est plus haut que la divinité Suprême.
Ce fut la dernière fois qu'ils virent Jésus dans son corps de chair, car il devint comme dernier Adam un Esprit vivifiant, c'est à dire la Réflexion vivifiante du Nouvel Homme dans une nouvelle existence et dans une nouvelle création. Dorénavant ils ne le verraient plus selon la chair, mais selon la Réflexion de sa Sainte Présence, qui vint habiter en chacun d'eux, quelque temps après, le jour de la Pentecôte, et depuis jusqu'à la fin des temps dans tous les élus véritables et dans toutes les générations. Nous entrons ainsi de nos jours, dans un fait déjà accompli en notre faveur, par le principe de la consécration, du renoncement et de la substitution, qui forment la base de notre identification ou alliance avec Christ, pour la formation du Nouvel Homme, une nouvelle race céleste et éternelle.
La nuée n'est pas les nuages dans le ciel:
Maintenant qu'en est-il de la nuée et des deux hommes vêtus en blanc ? Ces deux s'expliquent dans un même souffle. Premièrement le mot «nuée» ne signifie pas les «nuages dans le ciel» que nous voyons à tous les jours, mais la nuée du Shekinah ou Sainte Présence, qui apparut dans le temple de Salomon lors de sa dédicace (2 Chronique 5: 12-14). Remarquez qu'ils étaient cent vingt sacrificateurs, et qu'il y avait aussi cent vingt disciples dans la chambre-haute lors de la Pentecôte (Actes 1: 15). L'Esprit des vivants est souvent illustré dans la Bible comme étant entouré d'une nuée. Dans le Grec le mot est «nephele» et signifie «une multitude», et représente une armée de témoins ou soldats de Christ qui ont combattu pour la vérité et en ont remporté la victoire. En d'autres mots, il indique la multitude des élus dans le Sanctuaire Céleste, qui entourent la Sainte Présence de l'Esprit des vivants, dans le royaume de sa gloire. Les deux hommes vêtus en blanc, qui apparurent aux disciples au moment de l'ascension de Christ, étaient donc des élus vêtus de la justice éclatante de Dieu, pour leur donner le message que Jésus était pour revenir officiellement de nouveau dans la même gloire qu'il les avait quittés, ce qui se produisit le jour de la Pentecôte. Ainsi le parallèle est établi aussi avec l'apparition finale de Christ en ce monde, lors de son surgissement du cœur de ses élus, dans une lumière glorieuse qui les transformera tous en son image, dans la splendeur de sa Majesté.
La phase finale de notre délivrance:
Cette phase finale de notre délivrance, se nomme l'Émergence de Christ, le jugement dernier, la fin de la race humaine, et le début d'une race divine. Un évènement similaire à l'ascension, s'était produit lors de la transfiguration de Jésus, quand Moïse et Élie apparurent à ses côtés, et c'est probablement les deux mêmes hommes qui apparurent aux disciples au moment de l'exaltation, qui nous ouvrit la porte à l'éternité, pour que nous puissions y entrer.
La Pentecôte marque le début officiel de la Nouvelle Alliance de la grâce, nommé aussi le temps de l'Église, c'est à dire de l'Appel ou Convocation à renaître, ou encore le Millénium Spirituel et le Royaume de Dieu. Il s'agit de la période du Règne de Christ, par sa Sainte Présence qui habite le cœur de ses élus véritables pour les former dans le processus de la résurrection spirituelle.
Le retentissement de puissances:
Quelques jours après l'exaltation de Christ, ou de son ascension, les disciples étaient tous ensemble dans la Chambre-Haute, c'est à dire dans la chambre ou communion des aspirations de l'anticipation de la révélation, lorsqu'il vint du ciel, c'est à dire de la divinité, un bruit comme un vent impétueux qui déchirait l'espace-temps. Or selon le Grec original, il s'agit d'un retentissement de la divinité comme un souffle puissant. Or le mot bruit ou retentissement vient du Grec echos et désigne l'ampleur, disposition de l'esprit, comme réflexion de la vie. C'est à dire de réfléchir sur la grandeur et majesté de Christ, dans l'étendue de sa gloire et de sa puissance. En d'autres mots, les apôtres et les disciples, subirent une réaction à la révélation de la Sainte Présence de Christ qui revint pour habiter en eux. Ils furent pris par surprise, et subirent un contrecoup ou un choc, une répercussion, comme l'éclat ou impact d'une puissance prodigieuse, qui transforma radicalement leurs attitudes ou caractères qui refluèrent au-dedans d'eux, et qui se répandit dans leur esprit ou faculté de réfléchir. En d'autres mots, la transmission d'un effet miraculeux qui se produit dans une période, pendant laquelle, après un événement important, une personne est perturbée, et son comportement est altéré. Cette expérience spirituelle prodigieuse est notre identification et intégration en la Sainte Présence de Christ, dans laquelle nous sommes assimilés avec Lui et attribués tous les mérites du sacrifice de la croix. Elle est donc essentielle à notre salut, et confirme notre élection. La révélation de la Pentecôte est ainsi Christ en nous, l'anticipation de la gloire.
Il nous est dit que des langues semblables à du feu se posèrent sur chacun d'eux. Nous avons déjà élaboré sur ce sujet, et nous savons tous que les passages sur ce sujet ont été grandement abusés par les sectes pentecôtistes et charismatiques, mais aussi complètement négligés par les sectes du christianisme contrefait traditionnel. Il importe donc de faire la lumière sur ce sujet énigmatique.
Le mot Grec pour langue est glossa, et celui pour feu est pur relié au mot pyr, d'où nous avons le mot pyramide qui signifie littéralement le feu dans le centre, c'est à dire l'énergie vitale de l'existence, ce qui se rapporte à la divinité. En d'autres mots, les pyramides étaient des symboles d'une idolâtrie massive dans laquelle l'homme se faisait Dieu et exigeait l'adoration, ce qui était la caractéristique primaire des pharaons. Par analogie il est clair que cela se rapporte à la papauté, et aux pasteurs des dites églises du christianisme contrefait moderne, qui se placent au sommet de la pyramide ecclésiale. Ce même principe s'applique aussi au niveau de la politique, avec les dirigeants des nations, les petits dieux d'un monde dépravé.
Or la signification primaire du mot langue est expression, et secondaire dialecte. Or d'entre les nombreux synonymes pour feu, ceux qui se rapportent à notre contexte sont: conviction, enthousiasme, lumière, et ces trois nous portent au mystère de la révélation qui concerne la Sainte Présence de Christ qui nous habite. Ainsi les langues de feu et le parler en langue se rapportent à la même chose, la révélation de Christ en ses élus, qui manifeste sa présence dans des instructions propres à la situation et réservées strictement pour cette époque, comme signes de l'accomplissement de ses promesses. Il se manifesta ainsi des expressions éblouissantes de révélations multiples, qui surgirent de chacun d'eux. Alors ils furent tous remplis de la Sainte Présence, et commencèrent à annoncer des expressions de choses inconnues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer en ces merveilles. Le parallèle est clair ici, les prétendus pasteurs, car il n'y a qu'un seul vrai pasteur Jésus-Christ, se font maîtres de la révélation biblique pour manipuler les ignorants et se faire une réputation.
Les expressions de la révélation de Christ en eux, furent aussi dans les différents dialectes hébraïques des Juifs d'autres nations, car la base du langage était similaire pour tous. Tous parlaient l'Hébreu, mais teinté d'expressions d'autres nations. Puisque l'Hébreu, était à cette période, un langage sacré sans voyelles, tous purent comprendre ce que disaient les disciples sur les révélations de Dieu.
Ce n'est donc pas que les disciples parlaient les différents langages des peuples étrangers, mais les différents dialectes Hébreux, des Juifs qui venaient d'autres nations, pour assister à la fête des tabernacles.
L'exaltation de Christ marqua le début de l'Alliance de la Grâce, et le fusionnement des deux ministères en un seul, qui dévoila les merveilles du royaume de Dieu. Lorsque nous parlons de «royaume», nous parlons aussi de royauté et de roi, car il n'y a pas de royaume sans ces deux aspects essentiels. Or qui dit royaume, signifie aussi par cela la souveraineté d'un souverain, ou royauté d'un roi. Dans notre contexte il est évident que nous parlons de la Souveraineté absolue de Dieu sur toutes choses. Or dans un sens particulier et exclusif, qui se rapporte au décret d'élection avant la fondation du monde, ce principe signifie la royauté de Christ sur ses élus, mais avec ce trait distinctif qu'il en fait des rois et seigneurs. C'est pour cela qu'il est appelé le Roi des rois, et le Seigneur des seigneurs (Apocalypse 1: 6; 19: 16). En tant qu'élus véritables, nous sommes donc un peuple royal en qui Christ règne présentement et factuellement, par sa Sainte Présence. Mais ce que nous sommes n'est pas encore pleinement réalisé. Un obstacle majeur en empêche la pleine réalisation, à savoir notre corps de chair et de sang. Ainsi nous dit l'apôtre Paul dans 1 Corinthiens 15: 50 ― «Or, je dis ceci, frères; c'est que la chair et le sang ne peuvent hériter la Royauté Sublime de L'ESPRIT DES VIVANTS, et que la corruption n'hérite point l'incorruptibilité». Et comme il dit au v. 16 ― «L'ennemi qui sera détruit le dernier, c'est la mort».
Nous sommes ainsi présentement, dans notre corps mortel, dans une phase de préparation pour notre transformation finale. Cette phase implique, par nécessité, les douleurs de la croissance. Les épreuves et les conflits sont ainsi nécessaires à notre formation. Mais ce n'est pas par nos réactions à ces choses, nos facultés et nos capacités, que nous atteignons le but. Mais par la Toute-puissance de la Sainte Présence de Christ en nous, qui a déterminé toutes choses pour chacun de nous depuis avant la fondation du monde. Nous atteindrons le Royaume, car le Royaume c'est le Roi de Gloire qui habite en nous. Nous sommes donc présentement dans le Royaume par sa Sainte Présence, et nous régnons comme rois avec le Roi des rois dans l'humilité et la soumission du renoncement suprême.
Pour but de précision, signalons que renoncer n'est pas de rejeter. La signification de ces deux termes est complètement différente. Dans cette optique, faisons une comparaison de la notion du Royaume de Dieu sous la loi avec celle sous la grâce, en regardant le passage suivant dans son contexte immédiat:
Matthieu 21: 43:
42 Et Jésus leur dit: N'avez-vous jamais lu dans les Écritures ces paroles: La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la principale pierre de l'angle; ceci a été fait par L'ADMIRABLE, et c'est une chose merveilleuse à nos yeux?
43 C'est pourquoi je vous dis que le Royaume de L'ESPRIT DES VIVANTS vous sera enlevée, et qu'il sera donné à une nation qui en rendra les fruits.
44 Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé; et elle écrasera celui sur qui elle tombera.
Il est dit que le Royaume de Dieu est enlevé aux Juifs et remis aux non-Juifs, c'est à dire aux Gentils, à toutes les nations de la terre, qui à ce temps était l'Empire Romain. On aurait tendance à penser, comme on l'entend dire souvent, que les Juifs n'étaient pas dignes du Royaume. Or les Juifs n'étaient peut-être pas le peuple le plus irréprochable, car ils étaient orgueilleux à outre-mesure, menteurs, hypocrites, pervers, adultères, idolâtres, et meurtriers. Mais ce n'était pas la raison pour laquelle, cette race de vipères, perdit le Royaume de Dieu. Jésus disait même qu'ils avaient rejeté la pierre angulaire, c'est à dire la pierre du coin de l'édifice du Royaume, et qu'elle tomberait sur eux pour les écraser. Il parlait en style figuratif, pour indiquer qu'ils l'avaient rejeté comme le Messie promis et Père Éternel manifesté dans la chair. La charge était grave et assurait leur condamnation et leur perdition éternelle. Mais il y a plus, et la clé pour la compréhension juste du sujet, est le mot «enlevé», qui dans le Grec vient du terme airo, qui signifie «soulever une pierre, transporter quelque chose d'un endroit à un autre, déplacer un objet». En d'autres mots, le Royaume que les Juifs considéraient comme étant charnel et terrestre, selon la loi, était déplacé de la mentalité Juive, au niveau de la réalisation d'un Royaume spirituel et céleste, qui écraserait leur faux raisonnement serpentin. Il s'agissait ainsi d'un transfert d'Alliance, de celle de la loi à celle de la grâce.
Comprenons aussi que la notion de loi et la notion de chair sont identiques. En fait en regardant attentivement le décalogue ou dix commandements de la loi morale, on voit clairement qu'ils se rapportent tous à la chair. Et comme nous avons dit plus haut dans 1 Corinthiens 15: 50 ― «Or, je dis ceci, frères; c'est que la chair et le sang ne peuvent hériter la Royauté Sublime de L'ESPRIT DES VIVANTS, et que la corruption n'hérite point l'incorruptibilité». Ainsi la notion d'un Royaume charnel et temporel de la nation d'Israël, devait disparaître pour faire place à une nouvelle réalité spirituelle et éternelle. Elle fut néanmoins reprise, comme stipulée et déterminée dans le décret de réprobation, environs 2000 ans après, par les sectes de vipères évangéliques, et agrémenté de leurs nombreuses insanités.
Or un dernier élément qu'il faut toucher, quoique brièvement, avant de clore le sujet, est le fait que Jésus mentionne que le Royaume de Dieu est transféré au niveau spirituel, est une notion qui a été déterminé d'avance dans le décret éternel de l'Esprit des vivants, comme nous voyons dans ses paroles: Ceci a été fait par L'ADMIRABLE, et c'est une chose merveilleuse à nos yeux.
Clairement le transfert du Royaume de Dieu, c'est à dire de Christ, nous révèle la transmission de tous les attributs ou caractéristiques de la divinité aux élus véritables. Mais aussi toutes les caractéristiques de la nature humaine parfaite de Christ. Cela est la merveille des merveilles de notre nouvelle existence.
Parler en langues à Jérusalem:
La langue est l'identité d'un peuple, de sa culture, de ses coutumes, et de sa religion. Ce fut toujours le cas dans l'histoire des nations depuis l'antiquité, sauf avec le multiculturalisme de nos nations démon-cratiques modernes. Cela était très reconnu et fort respecté au temps de Jésus et des apôtres, particulièrement à Jérusalem qui était le point central pour la préservation de la culture Judaïque en Israël.
Les Actes des apôtres racontent qu'à plusieurs reprises des dons ou privilèges particuliers du Saint-Esprit ou Sainte Présence de Christ, furent accordés à des disciples du peuple commun, ce qui était impensable par les érudits du temps. Ce fut à la Pentecôte la première fois, que la glossolalie ou parler en langues, précisément parler avec éloquence hébraïque, se produisit, et fut un signe particulier pour Israël (Ac. 2: 5-11; 1 Cor. 14:21).
Pour nous assurer d'être dans la bonne voie, regardons les passages de Actes 2:3-14, dans la Bible Ostervald 2008:
3 Et il leur apparut des langues séparées, comme de feu, et qui se posèrent sur chacun d'eux.
4 Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler des langues étrangères, selon que l'Esprit les faisait parler.
5 Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel.
6 Et ce bruit ayant eu lieu, il s'assembla une multitude, qui fut confondue de ce que chacun les entendait parler dans sa propre langue.
7 Et ils en étaient tous hors d'eux-mêmes et dans l'admiration, se disant les uns aux autres: Ces gens-là qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens ?
8 Comment donc les entendons-nous chacun dans la propre langue du pays où nous sommes nés ?
9 Parthes, Mèdes, Élamites, et ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont et l'Asie,
10 La Phrygie, la Pamphylie, l'Égypte, les quartiers de la Lybie qui est près de Cyrène, et les étrangers romains,
11 Juifs et Prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons parler en nos langues des merveilles de Dieu.
12 Ils étaient donc tous étonnés, et ne savaient que penser, se disant l'un à l'autre: Que veut dire ceci ?
13 Et d'autres se moquant, disaient: C'est qu'ils sont pleins de vin doux.
Il nous est dit au v. 4 que les apôtres se mirent à parler «des langues étrangères», mais cela ne signifie aucunement qu'ils parlaient les langues d'autres nations, mais la langue des Juifs ou Judéens qui habitaient différentes nations, comme l'indique le v. 5. Il s'agissait de communautés Juives qui avaient leurs propres synagogues dans les endroits mentionnés aux v. 9,10,11, et la langue natale de ces gens était le pur Hébreu, dans le but préserver leur identité Judaïque au sein d'autres nations. Ils se rendirent tous à Jérusalem pour célébrer la fête de la Pentecôte, car là se trouvait le temple.
Un fait remarquable mentionné au v. 7, est que ces Juifs étaient grandement surpris et même offensés de voir que les apôtres, qui parlaient avec la pure éloquence de l'Hébreu, qui était la langue sacrée des élites ou classe dirigeante d'Israël, étaient des Galiléens, ce qu'on nommerait de nos jours des Syriens. On obtient ainsi un fait très peu connu de la grande majorité des chrétiens, et complètement ignoré des réprouvés et imposteurs. Les Juifs ou Judéens, se disant la classe supérieure en Israël, étaient extrêmement orgueilleux et méprisaient fortement les Galiléens. Mentionnons que la Galilée faisait partie d'Israël à ce temps, et que ses habitants étaient tous des Juifs ou Judéens de la basse classe sociale, des minables odieux et répugnants. La raison est que les Galiléens vivaient de la pêche et puaient de l'odeur du poisson. Ils étaient considérés comme des ignorants, des gens illettrés, de vrais idiots, et des vauriens. Cela est très significatif, lorsque nous considérons que le Seigneur Jésus a choisi des vauriens, des gens rejetés de la société, pour confondre les sages; et c'est exactement ce qui se produisit avec le parler en langue éloquente hébraïque. Il est intéressant de constater, qu'un des synonymes du mot éloquence est flamme, se rapportant au style imagé ou figuratif des flammes de feu qui apparurent sur la tête des apôtres, signifiant qu'ils avaient été donné l'autorité divine de parler des révélations éblouissantes du retour officiel de Jésus comme Sainte Présence, ou JE SUIS, le Père ou Esprit Éternel, qui venait de se produire, pour venir habiter en eux, et cela avec toute l'éloquence du langage Hébreu qu'ils ignoraient auparavant. En d'autres mots, ce fut littéralement un miracle.
La langue des apôtres, tous des Galiléens ignorants et illettrés, était l'Araméen nommé aussi le Syriaque, une forme commune ou vulgarisée de l'Hébreu, avec son patois indigne et honteux, comme celui des gens de la rue qui sont sans éducation. En d'autres mots, les apôtres étaient du peuple commun et n'avaient pas les finesses du langage hébraïque, et cela n'était pas nécessaire pour eux, afin de proclamer le message de la grâce au gens simples. Mais les Juifs ou Judéens demandaient des signes miraculeux pour avoir la certitude que Jésus était véritablement le Messie. Le phénomène des langues fut ainsi désigné pour cela, afin d'apporter la condamnation sur les Juifs orgueilleux et arrogants (1 Corinthiens 1: 21,22; 14: 21,22).
Ainsi nous sommes donné la grâce de comprendre le véritable phénomène des langues, qui se produisit lors de la Pentecôte, et dans toutes instances où il est mentionné dans le Nouveau Testament. Il était donné au peuple commun, des gens d'expressions rudes et vulgaires, comme signe que les Juifs étaient retranchés du royaume de Dieu, et que Jérusalem et le temple seraient détruits, comme il fut prophétisé d'avance.
La seconde fois de la manifestation du phénomène des langues, fut en Samarie Ac. 9:5-25). La troisième fois, il s'agit du païen Corneille, converti au Christianisme (Ac. 10: 1-48). La quatrième fois, à Éphèse où des disciples n'avaient jamais entendu parler du Saint-Esprit (Ac. 19:1-7). Il s'agit donc chaque fois d'une intervention particulière de Dieu, à un moment où l'Évangile du Christ crucifié et ressuscité franchissait une nouvelle étape, selon la promesse que Jésus avait faite aux disciples: «Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre.» (Actes 1:8; Rom. 10:18). On notera la séquence: Judée-Samarie-extrémités de la terre (païens). Chacune de ces étapes fut jalonnée par des manifestations particulières de l'Esprit.
Quant à Actes 19:1-7, il s'agit d'un cas tout à fait particulier. Paul rencontre à Éphèse une douzaine d'hommes que le texte appelle des «disciples» de Jean le Baptiste, et leur demande s'ils ont reçu le Saint-Esprit. Ils lui répondent qu'ils n'ont même pas entendu parler du Saint-Esprit, ce qui montre bien que ce ne sont pas des chrétiens et qu'ils ne connaissent pas les doctrines essentielles du christianisme. Ils déclarent avoir été baptisés du «baptême de Jean» (Ac. 19:3). Jean-Baptiste avait été emprisonné de bonne heure, au début du ministère de Jésus. Il semble qu'il ait eu des disciples qui n'avaient pas compris son message, et n'avaient pas réalisé qu'ils étaient appelés à suivre Jésus, et qui sont donc restés attachés à son précurseur. Lorsque ce dernier fut emprisonné, ses «disciples» se répandirent en Palestine et même à l'étranger, et s'efforcèrent de perpétuer son baptême, mais avec les fausses idées qu'ils s'en faisaient, et son enseignement, du moins tel qu'ils le comprenaient. N'est-ce pas là le cas de plusieurs qui de nos jours s'imaginent être chrétiens! L'histoire du judaïsme de l'époque atteste l'existence de groupes de ce genre. Paul leur imposa les mains à la suite de quoi ils se mirent à parler en langues, c'est à dire avec éloquence et compréhension. Paul les avait toutefois instruits. Le texte est donc formel, au moins sur ce point précis: le don des langues ne fut pas le signe visible d'une «deuxième bénédiction», mais était lié à l'imposition des mains de l'apôtre.
La doctrine d'une «deuxième expérience», signe de la plénitude de l'Esprit Saint, n'a donc pas de fondement scripturaire. Dès qu'un pécheur est né de nouveau selon le décret d'élection de Dieu, le Saint-Esprit de la Présence de Christ vient habiter dans son cœur. Toutes les grâces spirituelles lui appartiennent, il lui suffit de les saisir par la foi. La vraie maturité spirituelle et la véritable plénitude du Saint-Esprit sont l'aboutissement d'une marche quotidienne avec le Seigneur, d'une action constante de Dieu dans les cœurs par l'Évangile de la souveraineté de Dieu, d'une foi qui s'édifie au contact permanent de la Parole de Dieu, d'une sanctification par laquelle le Seigneur les détache graduellement des attraits de ce monde. Ce n'est pas dans des expériences extraordinaires, mais dans une vie intérieure renouvelée que le chrétien cherche les signes de la plénitude de l'Esprit, selon ce qu'écrit l'apôtre Paul: «Qu'il vous donne. selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi, afin qu'étant enracinés et fondés dans le renoncement, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur, et connaître le renoncement de Christ qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu.» (Éph. 3:1619). Ainsi sa vie est tout entière louange et action de grâces, il chante et célèbre de tout son cœur les louanges du Seigneur (Éph. 5:19). Sa vie en est transformée (Éph. 5:22-6:9). Il est en Christ, et «si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.» (2 Cor. 5:17). Il est un témoin vivant du Christ qui habite en lui et qui agit à travers lui, car «c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle.» (Mat. 12:34). Que lui manque-t-il encore, si ce n'est qu'il marche encore par la foi, sans voir, dans l'attente de l'apparition finale et glorieuse de son Sauveur qui le ressuscitera en gloire pour lui faire voir ce qui lui a été promis par son Dieu, et qu'il a cru d'un cœur humble et fervent?
Il y a trois endroits dans le livre des Actes où le parler en langues hébraique accompagne le don du Saint Esprit: Actes 2:4, 10:44-46, et 19: 6. Mais ces trois endroits sont les seuls dans tout le Nouveau Testament où le parler en langues est le signe que certaines personnes ont reçues le Saint Esprit. Dans tout le livre des Actes, des milliers de personnes croient en Jésus et rien ne nous précise qu’ils aient parlé en langues (Actes 2:41; 8:25; 16:31-34; 21:20). Nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament il est enseigné que le parler en langues est en soi le seul signe que quelqu’un a reçu le Saint Esprit. En fait, le Nouveau Testament enseigne même le contraire. Il nous est dit que chaque croyant en Christ a le Saint Esprit (Rom. 8:9; 1 Cor. 12:13; Éph. 1:13-14); mais que chaque croyant ne parle pas forcément en langues (1 Cor. 12:29-31).
Alors pourquoi le parler en langues est-il le signe de la présence du Saint Esprit dans ces trois passages des Actes ? Actes 2 rapporte le baptême du Saint Esprit des apôtres qui sont alors revêtus de Sa puissance pour annoncer l’Évangile avec l'éloquence du Hébreu. Les apôtres ont été rendus capables de s’exprimer dans d’autres dialectes hébraïques des autres nations, afin de pouvoir annoncer la vérité aux gens dans leurs propres langues. Actes 10 nous parle de l’apôtre Pierre qui a été envoyé annoncer l’évangile à des non Juifs. Pierre, comme tous les premiers Chrétiens, était Juif et il lui aurait été très difficile d’accueillir dans l’Église les Gentils (les mécréants non Juifs). Dieu a permis que les Gentils parlent en langues hébraïques pour apporter la preuve qu’ils avaient bien reçu le même Saint Esprit que les apôtres (Actes 10:47; 11:17). Actes 10: 44-47 nous décrit ceci: «Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues hébraïques et glorifier Dieu. Alors Pierre dit: Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint Esprit aussi bien que nous ?». Pierre, plus tard, rappellera ce fait pour prouver que Dieu effectivement était en train de sauver les païens.
Dans le pentecôtisme et le charismatisme, on présente partout le parler en langues comme quelque chose que tous les chrétiens devraient s’attendre à recevoir au moment où ils reconnaissent le Christ comme leur Sauveur, et conséquemment baptisés du Saint Esprit. Mais parmi tous les récits de conversion du Nouveau Testament, seulement deux rapportent le parler en langues dans un tel contexte, ce ne fut donc pas la norme dans l'Église primitive. Le don des langues hébraïques était en fait un don temporaire accordé dans un but particulier et pour un temps particulier. Il n’était pas et n'a jamais été le signe pour le chrétien du don du Saint Esprit. Le seul passage dans tout le Nouveau qui mentionne les langues comme un signe, indique clairement que ce don était un signe pour «les incrédules» (1 Cor. 14:22), et nous savons que ceux-ci étaient les Juifs de l'ère apostolique (1 Cor. 14:21). Les seules caractéristiques évidents du baptême du Saint Esprit sont mentionnés par l'apôtre Paul dans le passage suivant: «Que le Dieu d'espérance vous remplisse donc de toute sorte de joie et de paix, dans la foi, afin que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit.» (Rom. 15:13). Dans la même église ou Paul affirme que «tous» étaient baptisés de l'Esprit» (1Cor.12:13), il demande «Tous parlent-ils en langues?» (1 Cor. 12:30). La réponse est évidente dans le contexte «Non, tous ne parlent pas en langues». Alors c'est une fausse doctrine que «la preuve» ou «le signe» qu'une personne est baptisée de l'Esprit est qu'elle parle en langues, puisque les chrétiens de Corinthe étaient clairement «tous» baptisés de l'Esprit mais tous ne parlaient pas en langues. Au contraire, au milieu-même de son enseignement sur les dons de l'Esprit, Paul nous donne «le vrai signe» qui confirme la baptême et la présence du St-Esprit dans l'Église. Il dit que c'est «le renoncement» (1 Corinthiens 13), c'est à dire Christ lui-même, car Dieu est Renoncement, et le sacrifice de la croix est le renoncement Suprême.
L'enseignement particulier des milieux pentecôtistes et charismatiques sur le baptême du Saint-Esprit comme deuxième expérience obligatoire pour tous les chrétiens, expérience nécessairement accompagnée d'un parler en langues étrangères comme signe distinctif, est une hérésie: un choix, une préférence, une opinion particulière; il s'agit clairement ici d'un phénomène mystique extra-biblique qui doit être rejeté et condamné avec ceux qui le pratiquent. Jésus a dit: «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité !» (Mat. 7:21-23). L’iniquité ? Le terme original dans ce passage est encore plus fort, il désigne littéralement commettre une fraude, une supercherie, une falsification de l'original, en d'autres mots le passage nous indique ici un christianisme contrefait au point même qu'il séduirait les élus si cela était possible, s'ils ne seraient pas sous la protection du Dieu Souverain. Oui ! La religion qui porte le nom de «christianisme évangélique» est un faux christianisme, un amalgame de sectes frauduleuses qui, Bible à la main, falsifient son contenu sacrée dans le but de dominer sur les consciences individuelles en endoctrinant leurs membres dans une signification inverse de la justification par la foi que l'on peut nommer la justification par le choix ! Dans 2 Thes. 2 :7, l’apôtre Paul se réfère à cela en tant que «mystère de l’iniquité», c'est à dire «mystère de la contrefaçon» qui se rapporte au faux christianisme de nos temps modernes.
Dans le dernier contexte de ce document, la phase de la prédestination à la transition se trouve de l'éloquence vocale à la précision scripturaire qui donne la révélation de Jésus-Christ comme notre Prince-Roi dans le corpus de la Sainte-Écriture qui respire de l'Esprit des vivants, actuellement et factuellement.
A Christ seul soit la Gloire