LA PRÉDESTINATION
À LA TRANSITION
Par
Jean leDuc
Novembre 2024
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DÉFINITION ÉTYMOLOGIQUE DE LA TRANSITION
LES DEUX ASPECTS DE L'ÉLECTION
LES PÉRIODES HISTORIQUES PARTICULIÈRES
LES AVERTISSEMENTS DANS L'ÉPITRE AUX HÉBREUX
LA NOTION DE TRANSITION SOUS LA GRÂCE
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Traverser des changements dans la vie de tous les jours, que ce soit au niveau charnel, moral, intellectuel et spirituel, est une chose normale pour tous, car rien n'est stable en ce monde temporaire. Certains changements sont pour le mieux, mais la majorité sont pour le pire, et cela est dû au péché de rébellion dans le Jardin d'Éden par lequel la nature humaine devint entièrement corrompue et déchue de la grâce. Depuis ce temps, le coeur de l'homme est devenu désespérément malin et un abime de démons, et cela à tous les niveaux de la société, particulièrement au niveau de la religion dite chrétienne où nous trouvons les pires abominations et prétentions. Ne vous y trompez pas, la religion chrétienne sous toutes ses formes est un faux christianisme, un christianisme contrefait conçu pour séduire les ignorants et profiter sur eux.
La stabilité se trouve uniquement dans le monde spirituel et éternel dans lequel le temps n'existe point.
Or on ne peut résister à la transition, une telle puissance de transformation n'est pas entre nos mains, mais dans celles de l'Esprit des vivants et Souverain Prince JÉSUS, qui en est le Maitre absolu.
On peut considérer la Prédestination à la Transition comme une phase de préparation à une transformation déterminée de toute éternité, dans le décret divin depuis avant la fondation du monde. Elle touche tous les aspects de l'existence des hommes, toutes leurs pensées, tous leurs secrets, tous leurs agissements, et tous leurs désirs soit en bien ou en mal, car tout a été déterminé d'avance dans le décret éternel.
DÉFINITION ÉTYMOLOGIQUE DE LA TRANSITION
Passage d'un état à un autre. Subir une transformation graduelle. Un changement ou
modification. Transition brusque, brutale, rapide. Un cloître est fort bien
situé auprès d'une église; il ménage heureusement la transition de la
tranquillité du sanctuaire à l'agitation de la cité (Gautier, Tra los montes,
1843, p. 155). La transition de l'animal ou de l'homme est donnée par voie de
développement d'un même être, c'est-à-dire dans l'homme même et dans l'histoire
de sa gestation et de sa première enfance (Renouvier, Essais crit. gén.,
3e essai, 1864, p. 201).
Puis se frappant le front par une subite transition
d'idée: − À propos, que diable voulaient-ils dire ce matin avec leur Esmeralda?
(Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 95). Il ne songeait pas même à cette brusque
transition de fortune (Ponson du Terr., Rocambole, t. 3, 1859, p. 104).
− En partic. Passage d'un âge à un autre. Un peu de ridicule et de bizarrerie se
mêle infailliblement à cette époque transitoire de l'âge des garçons, et il me
faut bien indiquer cette note en passant. En passant aussi, je vais dire que mes
transitions à moi ont duré plus longtemps que celles des autres hommes, parce
qu'elles m'ont mené d'un extrême à l'autre (Loti, Rom. enf., 1890, p. 291).
Fait de passer graduellement d'un état à un autre. Degré ou état intermédiaire par lequel se fait le passage d'un état à un autre, d'un état de choses à un autre.
La doctrine de la Prédestination a LA Transition est issue de l’Ultra-lapsarianisme qui présente tous les aspects du Décret Divin comme étant absolus et positifs, soulignant fortement la Souveraineté de Dieu sur toutes choses. Cette position maintient que les différentes applications du Décret Divin n’excluent point les attributs de Dieu en aucune façon. Non seulement elle affirme que Dieu est l’auteur de la chute et du péché dans la cause secondaire ou loi d'interdiction qui réside en la conscience de tous les hommes, sans que le péché réside en Lui, mais elle déclare aussi que Dieu créa les réprouvés spécifiquement pour leur condamnation dans le but de manifester sa justice, ce qui implique la considération du péché dans la cause secondaire, et que le but de leur existence est d’éprouver la foi des élus qui seuls sont inclus dans le décret de Rédemption.
LES DEUX ASPECTS DE L'ÉLECTION
Il y a beaucoup de confusion parmi les chrétiens ou élus par rapport a la doctrine de l'Élection. La notion scripturaire et véritable qu'un élu puisse perdre son salut et être rejeté de la grâce, trouble l'esprit d'un grand nombre d'ignorants qui s'imaginent se retrouver dans une telle condition. Cela est la conséquence d'un sérieux manque de connaissance des Écritures, et indique que leur foi est purement superficielle et subjective, et qu'ils ne sont vraiment pas chrétiens ou élus, mais s'illusionnent l'être dans leurs aspirations d'une fausse espérance.
Or ce que les gens ne réalisent point est que dans la doctrine de l'élection il y a l'élection à la loi ou élection nationale, et l'élection individuelle à la grâce du salut. Ces deux aspects impliquent par nécessité la prédestination a la transition d'une phase d'existence à une autre. L'élection à la loi est temporaire, mondaine et charnelle. Elle se rapporte à la nation d'Israel et au temple qui était l'autorité de la loi avec ses ordonnances et ses exigences qu'aucun n'observait ni ne pouvait observer, sauf Christ. Israel était le peuple élu de Dieu, et pourtant cela n'a pas empêché sa destruction totale de la face de la terre pour leur insoumission et rébellion. Tandis que l'élection à la grâce du salut est spirituelle et éternelle, et se rapporte strictement et individuellement aux élus, qui ont reçu la certitude inébranlable de l'assurance de leur salut en Christ et par Christ seul. Les différentes étapes de l'élection des élus correspondent par analogie à l'enfance d'un enfant qui sort de la matrice de sa mère: la conception qui correspond à la conversion; l'incubation ou période de préparation secrète, de maturation d'une idée, d'une œuvre, d'un événement; la gestation ou développement progressif qui implique une formation par des douleurs et des épreuves; l'extraction qui se rapporte a l'émergence ou surgissement de Christ en nous; la transformation en son image; et la glorification éternelle. Ses étapes sont préordonnés d'avance dans le décret divin, ils sont assurés et ne manqueront pas de se réaliser dans la vie de tous les élus véritables.
LES PÉRIODES HISTORIQUES PARTICULIÈRES
La Prédestination à la Transition est la conséquence logique et pratique de la Double Prédestination dans la vie de tous les jours. Elle est donc temporaire et réservée à des périodes historiques particulières. Historiquement elle débuta en l'an 30 avec la mort de Jésus sur la croix et se termina en l'an 70 avec la destruction du Temple et de Jérusalem par les armées romaines, soit pour une période de 40 ans dans laquelle la Loi coexistait avec la Grâce (Actes 15: 1-33). Tout le Nouveau Testament fut rédigé en cette période transitoire de la Loi à la Grâce. Il est évident que deux idéologies différentes ne peuvent coexister sans la destruction de l'une ou de l'autre. Ceci occasionna de nombreuses épreuves à la proclamation de la foi primitive, et marqua le début de l'apostasie ou déformation de la foi de Christ dans laquelle certains élus juifs avaient été prédestinés a être rejetés de la grâce pour avoir péché contre le Saint-Esprit ou Sainte Présence de Christ, en signe d'avertissement aux autres Judéens. La possibilité de perdre son salut et d'être rejeté de la grâce se rapporte donc uniquement à cette période, puisque la loi était encore en vigueur, permettant l'apostasie par la justification par les oeuvres de la loi, ce qui correspond à la doctrine moderne de la justification par le choix de croire ou doctrine du libre-choix, hérésie populaire au sein du mouvement dit Évangélique avec toutes ses sectes d'insectes infâmes et diaboliques.
Dans cette phase temporaire de transition dans laquelle le Royaume fut enlevé aux Juifs et transmis aux Gentils, la loi demeura en vigueur du temps que le Temple, qui était l'autorité de la loi, existait encore à Jérusalem; quoique spirituellement la loi avait été abrogée par le sacrifice de Christ. La destruction du Temple en l'an 70, prophétisé par le Seigneur Jésus, permit à la proclamation de la Grâce de se répandre dans toutes les nations de la terre, qui à ce temps était l'empire romain.
LES AVERTISSEMENTS DANS L'ÉPITRE AUX HÉBREUX
Il existe de nos jours des idiots, sans discernement ne sachant même pas comment lire, pour qui tout ce qui est écrit dans la Bible est encore valide dans nos temps modernes. Lorsqu'ils lisent l'épitre aux Hébreux, ils s'appliquent tous ses enseignements à eux mêmes, car ils sont encore sous la loi et leur conscience les accusent. En d'autres mots ils sont des faux chrétiens, des imposteurs et des réprouvés. Or ceux qui ont la capacité de lire un texte avec intelligence, voient clairement qu'il sagit de l'épitre aux Hébreux, et non de l'épitre aux Gentils, et que ses instructions se rapportent au temps de la transition de la loi à la grâce.
Plusieurs passages dans l'Épitre aux Hébreux nous indiquent qu'il y a deux aspects à la grâce du salut, positif et négatif. Dans l'aspect positif nous recevons gratuitement et sans condition toutes les merveilles de l'assurance de la grâce, et notre salut est assuré. En d'autres mots, il est impossible dans la période post-transitionnelle dite aussi temps de la grâce (2 Pierre 3: 1-18), de perdre son salut puisque la loi a été abolie. Or la période de la grâce est d'un temps indéfinie qui débute à la destruction de Jérusalem jusqu'à la fin des temps au moment de l'Émergence de Christ en nous. Vous devez vous accrocher solidement à cette assurance inébranlable, car le salut est le choix de Dieu et non de l'homme. Doutez de cette assurance indiquerait qu'une personne ne connait pas encore la grâce du salut dans sa vie. Si un tel homme déclare être chrétien, il donnerait l'évidence d'être un imposteur. Or il y a aussi des réprouvés qui s'imaginent être chrétiens dans leurs délires d'une conviction superficielle psychologique qui altère leurs comportements et leurs pensées dans des débordements émotionnels.
Dans l'aspect négatif de la Grâce qui se rapporte à la transition de la loi à la grâce, les réprouvés sont prédestinés à l'opposition de la soumission, et recoivent toutes les malédictions du choix ou volonté de l'homme, dans la damnation éternelle du lac de feu. Il ne s'agit ici aucunement de la perte du salut, mais d'un avortement spirituel de la part de Dieu, un anéantissement des bénédictions de la grâce, un discrédit ou blasphème envers sa Sainte Présence, le deuil ou mort de l'âme, le naufrage de la foi, le péché impardonnable. Bref, il s'agit de dire ou agir comme si le libre-choix existerait, lorsqu'il n'existe pas et de la tentative de se justifier par lui. D'être sous la grâce puis de se remettre par ignorance, mécontentement ou désaccord, sous l'influence d'une décision personnelle de faire un choix qu'on considère son droit, c'est à dire de réfléchir d'une façon qui s'oppose catégoriquement à la souveraineté de Dieu, pour justifier ses actions, opinions ou présomptions. En d'autres mots, il s'agit d'apostasier, de se révolter contre les directives et l'autorité de la Sainte Présence de Christ en nous, ou en un frère désigné pour apporter la correction, comme ce fut le cas avec l'apôtre Paul dans 1 Timothée 1: 19,20:
19 En gardant la foi et une bonne conscience; car quelques-uns ayant négligé* ces choses de la foi, ont échoués dans leur conduite; 1 Ti. 3. 9; *ayant fait naufrage tant qu'à la foi;
20 De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à la concurrence des ministres de la loi (*, afin qu'ils apprennent à ne point blasphémer. 1 Ti. 5. 5; 2 Ti. 2. 17; 2 Ti. 4. 14; *Satan;
Les avertissements de l'apôtre Paul sont alarmants, périlleux, redoutables et tragiques, en exprimant la vérité de façon intransigeante qui démontre clairement et sans aucun doute, qu'un élu Juif véritable, dans la période de transition de la loi a la grâce, pouvait rechuter gravement, non en ce qui concerne les péchés de la chair avec ses passions et ses désirs; mais dans les péchés intellectuels impardonnables de la rébellion, en se remettant sous la justification par les œuvres de la loi, et abandonnant ainsi la foi réelle de Christ, tout en prétendant autrement par orgueil et hypocrisie de la honte qu'un chrétien en reçoit. Un élu qui renierait cette vérité scripturaire, fortement et solidement biblique, serait un menteur et un apostat. Dans cette phase de transition, un chrétien ou élu Juif véritable qui se remettait sous la loi en se détournant de la vérité pour suivre sa propre voie ou opinions, était instantanément déchu de la grâce et perdu pour l'éternité. Le décret d'élection assure le salut des élus, mais aussi leur perdition s'ils s'en détournent dans cette transition pour récidiver dans la rébellion ou insoumission, ce qui est le péché impardonnable. Cette notion est inimaginable, mais très réelle, car Dieu l'a déterminé ainsi, et elle est aussi clairement enseignée par les apôtres.
LA NOTION DE TRANSITION SOUS LA GRÂCE
Quel rapport à la Prédestination à la Transition avec la pure grâce de la foi, puisque la loi du décalogue n'existe plus pour condamner les élus sous la pure grâce de la foi de et en Jésus-Christ qui l'a toute accomplie en notre faveur comme notre Substitut. Meme que dans ce contexte de la grâce le péché n'existe plus, puisque la puissance du péché est la loi (1 Cor. 15:16) et nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce de la foi. La Prédestination à la Transition se rapporte donc à la loi de la conscience jusqu'au moment de la conversion lorsque Christ vient habiter dans le coeur d'un élu, engendrant la gestation d'une nouvelle vie. Puisque la loi de la conscience demeure en tous les hommes pour les culpabiliser et les condamner, Christ agit comme le Substitut de ses élus seuls pour les délivrer par les mérites de son sacrifice sur la croix. Or la conversion par la puissance seule de l'Esprit des vivants les en délivre par sa Réflexion Vivifiante qui demeure en ses élus pour les purifier et les transformer en son image, selon le bon plaisir de sa volonté. Ainsi la transition sous la grâce est celle de la loi de la conscience à la puissance de la conversion qui engendre une nouvelle vie en Christ et par Christ seul.
A Christ seul soit la Gloire