PERSPECTIVES SUR LA PRÉDESTINATION

par Jean leDuc

Novembre 2025

 

 

Mise en pages par

Jean leDuc et Alexandre Cousinier

 

***

 

SELON LE BON PLAISIR DE SA VOLONTÉ

 

LA PRÉDESTINATION COMME BÉNÉDICTION

 

DIEU (ELOHIM) N'EST PAS INJUSTE DANS SON DÉCRET

Déterminisme philosophique, libre arbitre

 

CE QU'EST RÉELLEMENT LA PRÉDESTINATION

 

L'ASSURANCE D'ÊTRE UN DES ÉLUS

Les caractéristiques et responsabilités d'un élu:

 

LES HÉRITIERS ADOPTIFS DE L'ESPRIT DES VIVANTS

 

LE PLAN DE L'ESPRIT DES VIVANTS POUR SES ÉLUS

L'unité en Christ ou Alliance Éternelle:

Le nouveau corps de gloire

Nous serons semblable à Christ

La pluralité de consciences en Elohim

L'Alliance éternelle des élus ou mariage céleste

 

L'ÉLECTION  A LA GRACE  INCONDITIONNELLE

Opposition à la doctrine arminienne

 

LE CHOIX SOUVERAIN SELON LE DÉCRET  D'ÉLECTION

La souveraineté de l'Esprit des vivants

La doctrine de l’universalisme

 

***

SELON LE BON PLAISIR DE SA VOLONTÉ

Éphésiens 1:4-5, 11

« En lui il nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son don de soi à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, … en qui aussi nous sommes devenus un héritage, ayant été prédestinés selon le dessein de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté...

Lors de mes récentes études du matin, j'ai parvenu à nouveau sur deux messages à propos de la première partie du chapitre 1 de l'épître aux Éphésiens – un sujet d'introduction. J'ai examiné les implications de la salutation, ainsi que la réalité et la nature des bénédictions que Dieu, notre Esprit des vivants (Elohim), accorde à son peuple d'élus. J'aimerais maintenant vous orienter vers une réflexion sur chacune de ces bénédictions. Que signifient-elles ? Quel est leur lien avec nous et avec les grands thèmes abordés par la Bible ? Le premier, auquel le texte nous conduit naturellement, est un sujet que Calvin lui-même abordait avec une certaine diligence: la prédestination. Dans certains cercles théologiques, malgré son caractère biblique, le simple fait d'en parler est un anathème. Dans d'autres cercles, comme le nôtre, c'est une marque de fierté: le disciple élu proclame fièrement sa foi en la souveraineté absolue de Dieu et en sa grâce de la prédestination. La réaction émotionnelle est intense: c'est une de ces choses que les gens semblent apprécier ou détester. Cependant, cette doctrine, comme toutes celles spécifiquement rapportées dans la Bible, n'est pas rapportée pour susciter un tournant émotionnel ou irrationnelle, mais pour le réconfort et l'édification du peuple d'élus de l'Esprit des vivants. C'est un point que les plus éminents esprits du peuple d'élus, ont toujours reconnu. 

 

LA PRÉDESTINATION COMME BÉNÉDICTION

Maintenant, nous souhaitons considérer la prédestination comme l'une des bénédictions de l'Esprit des vivants et, je dirais, la bénédiction principale, celle à laquelle toutes les autres semblent liées d'une manière ou d'une autre. À cette fin, je souhaite que nous examinions : 1) ce que la prédestination n'est pas, 2) ce qu'elle est, et 3) à quoi elle sert. Je n'ai pas l'intention, et je ne pourrais pas, exposer en un court document une théologie complète de la prédestination; des livres entiers ont été écrits sur le sujet. Mais je souhaite au moins introduire le sujet à partir des commentaires de l'apôtre Paul.

Pourquoi les gens réagissent-ils si vivement face à ce qui nous savons être une doctrine si ouvertement et solidement biblique ?  Un célèbre télévangéliste écervelé avait déclaré que Calvin avait envoyé plus de personnes en enfer sur la base de « sa » doctrine de la prédestination, que quiconque dans l’histoire du christianisme. Il venait de réaliser son destin final et s'y opposait, comme si cela pouvait faire une différence et changer le décret éternel de l'Esprit des vivants en ce qui le concerne. Je suggère que, lorsque de telles réactions surviennent, il peut y avoir plusieurs causes, ou plusieurs niveaux de perversions de la vérité:

1) Il se peut tout simplement que la personne ne sache rien de la grâce de Dieu, et qu’elle rejette la prédestination simplement parce qu’elle déteste l’idée que l'Esprit des vivants ait le contrôle; ce qui est généralement le cas, surtout parmi la secte Baptiste Alexaniane du Québec, nid de vipères arminianistes et source de l'apostasie en la Nouvelle France.

2) Il est possible que l'on ne comprenne pas la doctrine, et les gens sont réticents à accepter ce qu'ils ne comprennent pas. Par « comprendre », je n'entends pas une compréhension totale: la Bible ne résout pas toutes les tensions concernant la prédestination, sauf d'affirmer qu'elle est la vérité et selon le bon plaisir de l'Esprit des vivants; il y a une part de mystère, et nous devons nous arrêter là où la Bible s'arrête, et spéculer à nos risques et périls, ce que nous refusons de faire car il n'y a aucune vérité dans la spéculation, tout n'est que supposition, prétention, et approximation. Mais il est possible de comprendre bien plus de choses sur le sujet que beaucoup ne le pensent. En corollaire de cette incompréhension, les gens ont souvent une idée fausse en tête lorsqu'ils entendent le terme et considèrent la notion injuste, ayant été conditionné à s'y opposer par des dirigeants spirituels manipulateurs sans scrupules.

3) Souvent, lorsque les gens rejettent une doctrine, ils le font pour protéger une idée ou opinion qui leur semble plus importante ou plus fondamentale que la vérité qu'ils remettent en question. Pour les réprouvés qui rejettent la prédestination, cela signifie plus que souvent l'hérésie du prétendu libre arbitre de l'être humain, ou ils souhaitent souligner que Dieu, notre Esprit des vivants, ne prend pas et ne peut pas prendre de décisions injurieuses ou déraisonnables; en d'autres mots que l'Esprit des vivants n'a pas d'autorité sur eux et sur leur liberté d'agir à leur gré. Cette notion est du pur satanisme. Leur faux Dieu à trois têtes est ainsi limité en puissance et en pouvoir par la prétendue souveraineté de l'homme, qui se veut lui-même Dieu par son indépendance.

C'est à ces deux derniers que nous nous intéressons. Quelles sont les idées fausses et abominables les plus courantes sur la prédestination ?

 

DIEU (ELOHIM) N'EST PAS INJUSTE DANS SON DÉCRET

Beaucoup pensent que la prédestination dépeint Dieu, notre Esprit des vivants, comme un despote injuste.

Or permettez-moi de vous demander: cette caractérisation est-elle fidèle à tout ce que nous savons de l'Esprit des vivants dans les Écritures ? La prédestination biblique découle du caractère de l'Esprit des vivants, de sa contrainte et de son abnégation, et est enracinée dans sa nature et ses attributs; elle en est indissociable. Elle dépend uniquement d'une décision ou décret divin valable pour tous, et repose ainsi sur l'autorité suprême de l'Esprit des vivants.

Le reste des Écritures en témoigne abondamment. À maintes reprises, les Écritures parlent de la fiabilité, de la bonté et de la fidélité de l'Esprit des vivants. Une personne manifestant ces qualités prend-elle des décisions injustes et déraisonnables ? S'agit-il là des qualités d'une personne capricieuse ? Au contraire, si l'on considère le témoignage des Écritures et le caractère de l'Esprit des vivants, alors la prédestination n'est pas injuste, mais indissociable de sa bonté, de sa grâce, de sa connaissance et de sa sagesse. Les choix que l'Esprit des vivants fait dans la prédestination sont tout simplement les meilleurs possibles, et sont tous liés aux desseins qu'il a établis de toute éternité. En cela, comme en toute chose, nous pouvons assurément faire confiance à l'Esprit des vivants…

Déterminisme philosophique, libre arbitre

À cela est étroitement liée la tendance à soustraire la prédestination au contexte du caractère et des desseins de Dieu. En procédant ainsi, il ne s'agit plus de la prédestination biblique, mais d'autre chose. Ceux qui contestent alors ce type de prédestination s'opposent à ce que la Bible enseigne. Ils voient un principe de déterminisme, où aucune action n'est libre, et un univers sans justice, car même la personne la meilleure et la plus pure pourrait être condamnée à l'éternité en enfer si Dieu le décide. Ces notions insensées sont celle de déformateurs malicieux mécontents et rebelles à toute justice.

1) Dans les Écritures, le contexte de la prédestination est toujours celui de la grâce de Dieu qui sauve un peuple d'élus pour lui-même. Elle n'en conclut jamais que, par conséquent, chaque action est prédéterminée de telle sorte que nous n'en portons aucune responsabilité. Autrement dit, notre intégrité en tant qu'êtres humains n'est pas détruite par la volonté prédestinée de l'Esprit des vivants, mais se réalise grâce à elle. Nos choix sont réels et ont un sens logique; nous apprécions parce que l'Esprit des vivants nous a appréciés en Christ le premier, mais c'est toujours nous qui apprécions cette grâce merveilleuse. L'Écriture ne nous dit jamais comment notre volonté et notre responsabilité s'articulent précisément, mais nous savons a) qu'elles s'articulent et b) que l'Esprit des vivants a la réponse à cette question, et comme nous l'avons dit plus haut, nous pouvons lui faire confiance.

2) J'ai répondu aux deux objections, mais permettez-moi de souligner que, si l'on écarte l'idée de prédestination de la personnalité et du caractère de l'Esprit des vivants, on se retrouve avec quelque chose de très froid et de très dur, un principe impersonnel et véritablement arbitraire, comme un ordinateur qui sélectionne des nombres au hasard. Mais l'Écriture ne fait jamais cette distinction. Bien au contraire, la prédestination est liée à la nature personnelle de l'Esprit des vivants, qui nous estime et nous a choisis de toute éternité, et ce fait est une source de joie profonde pour celui qui le connaît…

 

CE QU'EST RÉELLEMENT LA PRÉDESTINATION

En effet, si la prédestination n'est pas tout cela, qu'est-ce donc ? En inversant les idées fausses évoquées ci-dessus, nous commençons à comprendre ce qu'est réellement la prédestination. Permettez-moi donc de proposer une définition basée sur ce texte, et également inspirée d'autres passages des Écritures :

La prédestination est l’acte gracieux de l'Esprit des vivants par lequel il décide de sauver un peuple d'élus pour lui-même.

En d'autres termes, dans la Bible, la prédestination est toujours liée à l'œuvre de l'Esprit des vivants en Christ, qui consiste à amener tout un peuple d'élus à le connaître et à le servir. Or, il est vrai, et nous le savons par de nombreux passages des Écritures, que l'Esprit des vivants a décrété tout ce qui doit arriver. Mais ce mot spécifique, traduit par « prédestiné », est toujours utilisé dans le contexte du dessein de l'Esprit des vivants de sauver son peuple.

Que nous apprend ce passage sur cette prédestination ? La dernière fois que j'ai pris la parole ici, j'ai souligné que les bénédictions que l'Esprit des vivants nous accorde sont celles qu'il prend grand plaisir à nous donner, tout comme un parent qui apprécie d'offrir des cadeaux à son enfant, tant il apprécie sa réaction. Ce qui est souligné ici, c'est que cette bénédiction était préparée pour nous « avant la fondation (création) du monde ». Autrement dit, bien avant notre naissance, avant même que ce que nous connaissons comme le monde existe, l'Esprit des vivants nous connaissait déjà et avait décidé de nous sauver, et ce qu'il avait décidé devait se réaliser. Rien ici ne suggère que notre élection dépendait de la prévision par l'Esprit des vivants de notre volonté d'être sauvés, comme certains réprouvés l'enseignent. Au contraire, nous voyons simplement que l'Esprit des vivants avait déjà « choisi » et « prédéterminé » que nous serions son peuple d'élus.

J'ai mentionné plus tôt la relation entre le caractère de l'Esprit des vivants et sa volonté prédestinatrice. Il y a ici un indice très important sur ce caractère et son lien: les mots « dans l'abnégation ». Cependant, différentes versions peuvent ponctuer différemment ici, mais dans les manuscrits originaux, il n'y avait pas de ponctuation, et ces deux mots se trouvent au centre des deux propositions. Paul ne cherche pas ici à établir des distinctions techniques précises lorsqu'il parle d'« élection » et de « prédestination »; il utilise plutôt un vocabulaire varié pour nous montrer la richesse et la nuance des bénédictions de l'Esprit des vivants. Les mots « dans l'abnégation » ou « dans le don de soi » (allongement, partage, attribution, transmission) modifient donc à la fois ce qui les précède et ce qui les suit; Le choix de l'Esprit des vivants pour nous est « par attachement » et sa prédestination est également « par dévouement », c'est-à-dire par le renoncement de lui-même et la transmission de sa gloire à ses élus ou émanation de lui-même, le partage de lui-même à l'infini.

Quelle que soit la manière dont nous caractérisons la prédestination, nous passons à côté de l'essentiel si nous omettons les mots « par le don de soi ». Ce que nous pourrions dire ici, c'est que « le don de soi » dit aussi « altruisme » est une qualité ou attribut de l'Esprit des vivants, et que « la prédestination » est l'action concrète que l'Esprit des vivants accomplit dans les merveilles de sa grâce souveraine envers ses élus. À quel point l'Esprit des vivants a-t-il donné pour cette disposition charnelle ? Au point de s'engendrer comme Fils unique. Pourquoi l'Esprit dit aussi Père Éternel, l'Essence de l'existence, s'est-il manifesté comme Fils ? Pour démontrer concrètement ce renoncement divin en apportant le pardon des péchés et de la culpabilité par le sacrifice définitif de Jésus-Christ pour racheter ses élus de la condamnation de la loi et de la mort, et pour nous conduire tous à une vie nouvelle par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts en nous élevant avec lui dans la suprématie exaltée de la gloire éternelle.

Qu'en pensez-vous ? Le fait que l'Esprit des vivants de toute éternité vous ait choisi en Christ par le renoncement de lui-même dans son décret d'élection, déterminé d'avance depuis avant la fondation du monde ? Cela s'applique également au niveau individuel, d'ailleurs, car la Convocation à renaitre du peuple d'élus s'adresse à des individus, et on ne peut prédestiner le groupe sans prédestiner également les individus qui le composent. Je sais ce que vous devez ressentir: en toute sécurité entre les mains de Jésus, car celui qui est le Père s'est donné comme Fils, et personne ne peut nous arracher de ses mains. Et permettez-moi de suggérer quelque chose.

 

L'ASSURANCE D'ÊTRE UN DES ÉLUS

La question se pose souvent: comment savoir si je suis l'un des élus ? Comment savoir si j'ai été prédestiné à une éternité de plénitude et de joie en la Sainte Présence de Christ ? Le mal est de s'en tourmenter, car celui qui en a l'assurance est en paix. Le bien est d'être donné la réalisation de l'assurance de la foi (Hébreux 11:1,6) en  le Seigneur Jésus-Christ, et les vérités qui le concernent dans les Écritures.

Être un « élu de l'Esprit des vivants » signifie être choisi par l'Esprit des vivants, et non de le choisir nous-mêmes. Nous sommes élu pour un rôle ou un but spécifique, ce qui implique une réponse de foi, d'obéissance et de fidélité. Ce n'est pas une reconnaissance humaine, mais une marque divine qui peut apporter bénédictions et épreuves, invitant la personne à vivre selon sa foi, ou plutôt par la foi de Christ qui nous est transmise par sa Sainte Présence qui nous habite, à surmonter les défis et à suivre les enseignements de Christ dans sa Parole inspirée.
Les caractéristiques et responsabilités d'un élu:
-- Un appel divin: L'élection est une initiative de l'Esprit des vivants, qui appelle des individus sans tenir compte de leur passé, leur statut social ou leurs capacités naturelles.
-- Une épreuve et une bénédiction: Être élu implique souvent de traverser des épreuves, mais c'est aussi une bénédiction avec une « récompense finale » comme la gloire éternelle.
-- Obéissance et fidélité: L'élu est appelé à répondre à l'appel dans l'humilité de la soumission, et par la reconsidération de son existence, l'obéissance et la soumission à la volonté de l'Esprit des vivants.
-- Un mandat surnaturel: Il peut être doté d'une capacité divine surnaturelle pour accomplir la mission que l'Esprit des vivants lui a confiée, devenant ainsi extraordinaire dans sa réalisation.

 

LES HÉRITIERS ADOPTIFS DE L'ESPRIT DES VIVANTS

Les bénédictions de l'Esprit des vivants nous sont données afin que nous soyons saints en Jésus-Christ, ce que nous sommes déjà par sa Sainte Présence qui nous habite, nous dit Paul. Mais la prédestination a ici un objectif particulier. Nous avons déjà mentionné dans notre définition que la prédestination signifie que l'Esprit des vivants sauve un peuple d'élus pour lui-même. Mais Paul utilise divers termes et images qui enrichissent notre compréhension de ce concept. L'un de ces termes est « adoption ».L'adoption en Christ est l'acte de l'Esprit des vivants qui, par sa grâce, accueille les élus dans sa famille en tant que ses enfants. Ce processus, rendu possible par Jésus-Christ, leur accorde les privilèges et les droits de fils et filles de l'Esprit des vivants, y compris le droit de s'adresser à Christ en tant que « Père » ou Essence de l'existence. Cette adoption transforme leur statut de pécheurs à celui d'héritiers.

Or l'imagerie de l'adoption est ici encore plus riche. Souvent, dans l'Antiquité, des adultes étaient adoptés par un couple ou un individu sans enfant afin de transmettre leurs richesses et leurs biens. Il s'agissait généralement d'un ami ou d'un serviteur de confiance. C'est ce qui explique la plainte d'Abram à l'Esprit des vivants, qui demandait à Éliézer de Damas d'hériter de ses biens. La prétention d'Octave au pouvoir dans la Rome antique reposait sur son statut d'héritier de Jules César, et sur le fait que tout ce qui avait appartenu à César lui appartenait. C'est l'imagerie qui sous-tend ce terme: nous devenons, en effet, des héritiers à qui l'Esprit des vivants a promis les plus grandes richesses par le Christ. Nous avons le statut de fils et d'héritiers dans la maison, et nous recevons les richesses de la grâce divine déversées sur nous en abondance.

L'un des plus grands dons accordés suite à cette prédestination se trouve aux versets 11 à 15, versets qui méritent une attention bien plus grande que celle que je vais accorder. Je soulignerai simplement ici qu'il y a une réelle progression, culminant avec l'offrande de la Sainte Présence de Christ au peuple d'élus de l'Esprit des vivants.

1) Notez à nouveau la référence particulière. L'Esprit des vivants ou Père éternel a prédestiné notre salut par Jésus-Christ, son engendrement comme Fils, et ce salut nous est garanti par la Sainte Présence de Christ en nous, l'anticipation de la gloire.

2) Nous avons réellement une garantie. Si l'Esprit des vivants a déterminé, dès avant la création du monde, que nous serions ses enfants, pensez-vous qu'il nous laissera partir ? Notre l'Esprit des vivants connaît la fin dès le commencement et accomplit toujours ses desseins, quelles que soient les apparences obscures. Et ce n'est pas par des moyens ordinaires que l'Esprit des vivants nous préserve et nous garantit notre héritage, mais par un don non seulement digne d'un roi, mais aussi de nombreux royaumes, plus précieux que le monde entier: le sceau, la Sainte Présence de Christ qui est venu habiter en nos cœurs comme promis, afin de nous transformer en son image parfaite et glorieuse.

Le plan de l'Esprit des vivants, selon Paul, est de réunir toutes choses en Christ. L'expression suggère immédiatement que les choses ont déjà été dans un état parfait autrefois, mais qu'elles ne le sont plus. Mais elles le seront à nouveau. Elles doivent être « réunies » pour former la nouvelle création qui sera la demeure des élus, dont l'ensemble comme Nouvel Homme ou Nouvel Humanité, sera une nouvelle race d'immortels céleste et éternelle.

L'unité en Christ ou Alliance Éternelle:

Le plan de l'Esprit des vivants pour son peuple d'élus, appelé à renaitre dans une nouvelle existence, se nomme, dans son unicité, « la Jérusalem céleste » dans laquelle nous verrons Christ tel qu'il est dans toute sa gloire et magnificence.

 

Voir Christ face à face est l'espérance ou anticipation des saints élus, qui se nomme aussi l'héritage de la gloire, et la possession du royaume éternel qui nous est réservé, depuis avant la fondation du monde. L'apôtre Jean avait écrit: «Bien-dévoués, nous sommes à présent fils de l'Esprit des vivants, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que lorsqu'il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est.» (1 Jean 3:2). Voir Christ tel qu'il est, est de voir Dieu, notre Esprit des vivants et Admirable Souverain Suprême dans toute l'essence de sa gloire éternelle. Il n'y a pas de plus grande merveille ni de plus grande bénédiction. Une telle révélation surpasse toutes imaginations. Nous contemplons face à face, dans la poussière de l'humilité, notre Créateur, Sauveur et Seigneur, dans toute la plénitude de sa grâce, comme dans un miroir qui nous donne, la perception d'une nouvelle existence incompréhensible et insondable. Ces paroles merveilleuses de l'apôtre Jean, sont pleines de grâce et de vérité, elles sont vivantes du renoncement de l'Esprit des vivants en faveur de ses élus seuls, qui ont été prédestinés à les recevoir dans son décret éternel d'élection, en vue de leur transformation. Elles présentent différents aspects d'une révélation glorieuse, que nous chercherons à élaborer par la puissance de sa grâce, afin de vous en transmettre les merveilles, et cela selon le bon plaisir de sa volonté suprême, pour votre édification à la gloire de son Nom.

La révélation des christophiliens de la part de Jésus-Christ à la communauté mondiale des élus, selon le bon plaisir de sa volonté et pour la gloire de sa Majesté Suprême. Gloire et paix, sagesse, et bénédictions à ceux qui lisent et comprennent les paroles qui vous sont données pour votre édification mutuelle.

Or il importe de remarquer, dès le début, que le verbe «voir» dans les mots «nous le verrons» dans ce passage, est optanomai dans le Grec, terme qui signifie « regarder pour apparaître », et qui dans ce contexte se rapporte aux élus qui regardent, contemplent ou admirent la révélation de Christ en eux, pour apparaître dans l'unité parfaite d'un Corps, devenant exactement Lui-même. Il ne s'agit donc pas d'un simple regard, mais d'un regard qui détient la puissance d'être transformé par l'objet ou sujet regardé. Christ en nous est Celui qui regarde ou contemple la gloire de son existence, en vue de notre transformation en son image. Cela implique une transformation totale et instantanée, lors de l'apparition finale de Christ en ce monde, avec l'ensemble de tous les élus (Jude 14,15), qui seront identifiés, intégrés ou assimilés en son existence divine et suprême, pour devenir un seul Être glorieux. Les élus ne seront pas semblables à Christ mais ils seront Lui sans aucune distinction, ni individualité, sans particularité de personnalité, ni souvenir de leur existence antérieure, néanmoins ils se souviendrons de qui ils sont depuis avant la fondation du monde, et se reconnaitrons tous. Ils seront parfaitement et exactement Christ dans tous les aspects de son existence sublime humaine et divine. Le grand Augustin avait dit auparavant: «Dieu est devenu un homme, pour que l'homme devienne Dieu», signifiant par cela, non tous les hommes, mais les élus seuls qui ont été désignés pour recevoir cet héritage.

Lorsque le Seigneur Jésus, qui est Lui-même le Père éternel manifesté dans la chair, fut exalté dans le Très-haut lors de son ascension, apparaîtra à la fin des temps, nous serons tous transformés en son image parfaite et sublime, nous serons complètement identifiés à Lui, au point que nous serons Lui dans toute l'essence de son existence éternelle. La première chose que nous devons remarquer est le contexte immédiat de ces paroles de l'apôtre Jean, et cet aspect est crucial à la grâce du salut qui nous est donné en Christ. Il est écrit dans 1 Jean 3:1: «VOYEZ le genre de résignation avec laquelle le Père nous a délivré, pour que nous soyons appelés fils de Dieu! Ainsi la disposition de l'homme ne nous comprend point, parce qu'elle ne l'a point connu». Le principe de base de la révélation merveilleuse mentionné dans 1 v.2 est nul autre que « le renoncement du Souverain Suprême » dans lequel nous obtenons la grâce du salut, qui fait de nous des fils, qui sont Dieu même comme Esprit vivifiant (1 Corinthiens 15:42-49). L'article « de » n'existe pas dans le Grec de ce passage. L'expression dans le Grec est τεκνα θεου, et signifie littéralement «enfant Dieu», le terme «enfant» est souvent traduit par «fils». Quoiqu'il en soit, il n'y a aucun article entre ces deux mots. Cela nous indique clairement et d'une façon irréfutable que les élus seront appelés «Dieu même», c'est à dire l'Esprit des vivants Lui-même. Nous sommes l'Esprit des vivants dans un éternel renoncement de Lui-même, nous sommes en Lui de toute éternité comme des émanations de ce renoncement, désignés en Christ depuis avant la fondation du monde, pour former une nouvelle race céleste et éternelle.

Tel est l'objectif de l'intention suprême depuis le début des temps, lorsque l'Esprit des vivants créa l'homme à son image, à sa ressemblance. Cette création initiale était la préparation pour celle à venir, tout comme une femme qui est dans les douleurs de l'enfantement. Que nous sommes maintenant, par anticipation, des «enfants Dieu», est l'évidence de la progression de notre transformation en voie de maturité, par la puissance de Christ en nous. Maintenant il importe d'expliquer pourquoi, la majorité des traductions de la Bible, portent les mots «amour» ou «charité» dans ce passage, comme dans plusieurs autres qui traitent du même sujet. Nous avons mentionné ce sujet dans plusieurs autres de nos documents, donc nous serons bref dans notre explication. Le mot «amour» ou «agape, agapao» en Grec, ne porte pas le sens d'un sentiment de tendresse, comme chez les hommes; mais une attitude de renoncement ou sacrifice qui désigne les pressions extrêmes des douleurs impliquées dans le sacrifice de la croix. Tandis que le mot «charité», étant un peu plus précis implique de renoncer à soi-même ou à quelque chose en faveur d'un autre, et porte ainsi la notion de se sacrifier. En d'autres mots, le sens étymologique réel du mot «charité», dans son essence primaire, est «renoncement», et tous les termes connexes qui s'y rapportent. Sans renoncement de la part de l'Esprit des vivants, et sans renoncement de la part des élus, il n'y a pas de salut possible, car la grâce de la foi ou assurance que nous avons en Christ, est son renoncement en notre faveur, dans son expiation comme notre substitut pour le rachat de nos péchés.

Mais en nos temps modernes, le mot «charité» a complètement été dévalorisé et discrédité, à cause de l'ancienne mentalité du catholicisme qui dominait sur les peuples. Tellement qu'il a été remplacé dans presque toutes les bibles modernes par le mot «amour», dans le sens d'une affection charnelle qui plaît à l'entendement de tous, et qui donne un sentiment de bien-être et une fausse sécurité. Il est triste de voir, que depuis un certain temps, le mot «charité» laisse un méchant goût dans la bouche des gens dits civilisés, car il est associé dans leur esprit au mot «pitié», qui lui aussi a perdu sa signification originale pour devenir une attitude de dégoût et de mépris. Ainsi le mot «charité» est compris dans le sens de faire des aumônes envers des gens indésirables et rejetés de la société, qui sont considérés comme des clochards et des vauriens; ou des nécessiteux qui sont privés d'une existence convenable et qu'on regarde d'un mauvais œil. Ainsi le mot «charité» ne détient plus aucun rapport avec le renoncement de l'Esprit des vivants, dans le sacrifice de Christ sur la croix; car Dieu a été complètement évacué de la pensée moderne, et remplacé par l'idole de l'estime de soi avec son amour sentimental, qui n'est que du pur égoïsme. Et les hommes se demandent pourquoi ils sont frappés par toutes sortes de fléaux, de conflits et de malheurs qui bouleversent les nations du monde.

L'autre aspect crucial de ce même passage de l'apôtre Jean, est que nous sommes faits des fils comme étant Dieu même, indique clairement que cela est le choix de l'Esprit des vivants selon le bon plaisir de sa volonté (Jean 1: 11-13; Romains 9: 16; Éphésiens 1:1), et non du choix de l'homme dont la volonté est esclave de la chair et du péché. En d'autres mots, toutes décisions personnelles de l'homme de croire en Christ, sont en opposition avec l'Esprit des vivants. La doctrine du choix de croire, que nous retrouvons surtout chez les sectes dites évangéliques, est une abomination et une perversion de la vérité. Le salut est le choix de l'Esprit des vivants, qui appelle ses élus à renaître en Christ par la puissance de sa grâce irrésistible envers eux seuls. Ceux qui en sont exclus dans le décret de réprobation, demeurent séquestrés dans leurs faux raisonnements pour leur perdition éternelle. Ils ont reçu une puissance d'égarement venant de l'Esprit des vivants pour croire au mensonge, et pour recevoir leur condamnation (2 Thessaloniciens 2: 11,12).

Un autre aspect pas moins négligeable, est que par la Sainte Présence de Christ qui vient habiter en nous, est que le renoncement engendre une puissance de transformation prodigieuse qui correspond, par analogie, à la période de gestation d'un enfant dans le sein de sa mère. Ce principe essentiel de la grâce se nomme la régénération, souvent appelée aussi nouvelle-naissance. Or nous ne sommes pas nés de nouveau en un seul instant. Toute naissance nécessite une décision ou intention préalable, et une période de formation graduelle, afin que l'enfant puisse voir la lumière d'un nouveau jour. Au niveau spirituel, il s'agit d'une décision déterminée d'avance dans le décret éternel d'élection de l'Esprit des vivants, de transformer ses élus graduellement, par la Sainte Présence de Christ qui les habite, et dont l'aboutissement se fera à l'apparition finale de Christ en ce monde. En d'autres mots, nous sommes sauvés par anticipation de la gloire à venir. Nous possédons dans le présent même, l'assurance de notre salut, mais nous en verrons seulement la pleine réalisation lorsque Christ surgira de nous, nous transformant complètement en son image, pour former un seul Corps glorieux, et tout œil le verra en une fraction de seconde. Notre nouvelle naissance sera finalement complète, nous serons des nouvelles créatures parfaites et éternelles, nous réjouissant sans cesse dans une nouvelle dimension d'existence, qui n'aura pas de fin. En d'autres mots, nous le verrons tel qu'il est, car nous serons Lui éternellement, dans tous les aspects de sa divinité et de son humanité.

Le nouveau corps de gloire

Nous possédons déjà le grand privilège d’être des «enfants Dieu», en voie de formation, pour la gloire à venir, ce qui nous indique aussi que ce que nous serons, n’a pas encore été manifesté. Notre gloire future n’est pas encore arrivée, et de nous-mêmes, nous ne pouvons le comprendre, sans en avoir la révélation par la Sainte Présence de Christ en nous. À l'apparition de Christ, nous serons non seulement semblables à Lui, nous serons Lui. Nous lui serons identiques dans un nouveau Corps de Gloire (Philippiens 3: 21), composé de l'ensemble de tous les élus. Il ne s'agira pas d'un corps formé de matière terrestre comme celui d'Adam et le nôtre, mais d'un Corps purement spirituel qui n'est pas restreint par aucune forme, ni aucune substance, ni aucune mesure dans son immensité, mais contenant l'essence de tous les éléments, et de toutes les formes, qu'il peut exprimer comme bon lui plaît dans la gloire de son existence parfaite et éternelle. Le Corps du Nouvel Homme n'aura aucune limite dans ses capacités, ni aucune faiblesse dans sa nature sublime, il sera tout-puissant dans tous les aspects de son être, incompréhensible dans son existence, insondable dans son essence.

Le dessein de l'intention suprême, a toujours été, que ceux que l'Esprit des vivants a prédestiné dans son décret d'élection, soient «conformes à l’image de son engendrement comme Fils, afin que celui-ci soit le premier-né entre plusieurs frères (Romains 8: 29). Or dans Genèse 1: 27 il est dit que «l'Esprit des vivants créa l'homme à son image»; il n'est pas dit en aucune façon qu'il «créa tous les hommes à son image», quoique pour plusieurs cela est impliqué. Cette distinction, qui passe sous silence la majorité du temps par les théologiens et les exégètes, est très importante par rapport au décret de la Double Prédestination. Dans le décret d'élection, l'existence des élus désignés pour naître en ce monde, se rapporte à une création expansionnelle ( en vue d'une expansion ou croissance progressive ) qui détermine leur participation au péché, afin de réaliser le décret de rédemption dans le renoncement de l'expiation de Christ sur la croix, en leur faveur. Il s'agit donc d'une rédemption particulière et limitée qui se rapporte aux élus seuls, assurant leur salut éternel. Mais dans le décret de rétribution, dans lequel les réprouvés sont exclus de la grâce, leur existence unique et ultérieure en ce monde, se rapporte à une création séquestrationelle ( en vue d'une séquestration ou détention d'isolation ) qui assure leur rébellion perpétuelle dans une activité constante du péché, par un aveuglement prédéterminé qui garantie leur condamnation et leur perdition éternelle. En d'autres mots, aucun élu ne sera perdu, et aucun réprouvé ne sera sauvé, car l'Esprit des vivants a déterminé la voie de tous les hommes, selon le bon plaisir de sa volonté et de sa justice, pour la gloire de son Nom et la majesté de sa toute-puissance. Aucun élu ni aucun réprouvé n'a le choix dans tout cela, car le choix appartient à Lui seul, et sa décision est irrévocable. Tous ses desseins se réalisent au détriment des hommes.

Cela est évident, car il fait ce qu'il veut dans les cieux et sur la terre. Il est le Maître absolu de toutes les circonstances et de tous les évènements, rien n'échappe à sa volonté souveraine et absolue. Les forces de la nature sont sous son contrôle, ainsi que tous les agissements des hommes en, bien ou en mal, des plus bienfaisantes et des plus atroces que l'homme puisse s'imaginer. Il est Dieu sur tout, ou il n'est pas Dieu du tout. Les vastes étendus du ciel et les sphères de l'immensité ne lui échappe point, ni la pluralité des diversités ou variétés sur la terre. Rien, absolument rien n'échappe à sa Maîtrise, car il est l'Admirable Souverain Suprême, et son Nom est JÉSUS, et cela de toute éternité. Il n'a pas un moment où il ne fut pas, car il n'a aucun commencement ni aucune fin. Il est l'Alpha et l'Oméga, celui qui est, qui était, et qui sera, le Tout-puissant. Seuls ceux en qui il en donne la révélation, peuvent exprimer, dans la poussière de l'humilité, la connaissance de l'Essence de son existence, et transmettre la profondeur la vérité de ces paroles merveilleuses: Nous le verrons tel qu'il est !

Nous serons semblable à Christ

Pour la grande majorité des gens qui se disent chrétiens, surtout au niveau des sectes dites évangéliques, reconnues pour déformer à leur guise la vérité de la révélation biblique, «être semblable à Christ», signifie que nous ne serons pas Lui en tant qu'individuel, nous aurons plutôt une ressemblance approximative personnelle, c'est à dire d'après l'étymologie du mot «approximatif», une ressemblance qui donne qu'une apparence sans être réellement ce qu'elle représente. En d'autres mots, une fraude ou contrefaçon, un faux Christ, et des faux chrétiens qui veulent maintenir leur personnalité et leur dignité humaine, tout comme ce fut avec la race adamique initiale au début des temps qui se rebella contre l'Esprit des vivants. Mais le mot «semblable» porte ici la notion de conformité, d'identité, d'exactitude, c'est à dire que nous serons exactement Lui dans toute l'Essence de son existence, de sa divinité et de son humanité glorifiée. Cela est confirmé par le Seigneur Jésus Lui-même dans sa prière au Père qui demeure en Lui comme nature divine, et dont il est l'enveloppe visible et corporelle: «... je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un, comme nous; ...Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un, comme nous sommes un; ...Moi en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient parfaitement un» (Jean 17: 11,22,23). L'unité dont parle le Seigneur Jésus n'est pas une unité d'accord, ni d'approximation, mais une unité d'existence en un seul Être divin et éternel. Cette révélation merveilleuse ne peut être saisie par les évangéliques, ennemis de la vérité, car elle nécessite l'habitation de la Sainte Présence de Christ en nous, et les réprouvés en sont exclus. Il est clair que l'esprit d'approximation des évangéliques, est un esprit de duplicité qui donne l'évidence qu'ils sont, dans leur collectivité, le peuple Antichrist des derniers temps, des enfants du diable, le père du mensonge (Jean 8: 44).

Les évangéliques citent à l'appui de leur notion d'approximation, le passage de 2 Corinthiens 3: 18: «Ainsi nous tous qui, le visage découvert, contemplons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image, de gloire en gloire, comme par l'Esprit du Seigneur». Mais le contexte de ce passage dit autrement, il affirme plutôt qu'il s'agit du ministère de la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ, qui a été transcrite dans les pages du Nouveau Testament, afin que nous puissions obtenir la lumière de la révélation de la grâce du salut. L'interprétation des évangéliques va complètement dans le sens contraire, ce qui est typique de leur part. Ils citent ce passage hors de contexte pour l'appliquer à l'apparition finale de Christ, se retranchant eux-mêmes de la grâce du salut. Ils agissent toujours de la sorte avec d'autres passages de la Bible, pour appuyer leurs nombreuses fausses doctrines de contrefaçons. L'approximation et la présomption ou prétentions, sont toujours présentes dans leurs enseignements.

Or nous serons semblables à Christ lors de son apparition finale, dans le sens que nous serons exactement Lui; car nous formerons son Corps spirituel qui est l'ensemble de tous les élus, depuis le début jusqu'à la fin des temps. Il s'agit ainsi du Corps de l'existence de Christ, le Nouvel Homme, un seul Être divin, un seul Esprit, une seule pensée, un seul désir, une seule conscience, une seule existence glorieuse, sans commencement et sans fin. Sans commencement car nous étions en Lui de toute éternité avant la fondation du monde. Sans fin car nous serons Lui dans une nouvelle existence d'un nouveau monde, nous réjouissant dans un éternel présent où le temps n'existe plus. Le monde intermédiaire dans lequel nous sommes, n'est que l'endroit temporaire d'un processus de transformation, qui nous prépare pour la réalisation de cette révélation éblouissante, que nous le verrons tel qu'il est, dans toute sa splendeur glorieuse, c'est à dire que nous verrons Dieu face à face, ce qu'aucun homme n'a jamais pu faire auparavant, et nous serons assimilés à son existence dans une fusion éclatante d'un renoncement sans borne plein de grâce et de vérité, pour devenir un avec Lui éternellement. Nous en Lui et Lui en nous dans une gloire sans fin.

La pluralité de consciences en Elohim

Aujourd’hui, tous les élus véritables, appelés à renaître dans une nouvelle existence, se réconfortent dans l'anticipation de voir l'Esprit des vivants, pour leur transformation glorieuse, dans leur assimilation prodigieuse avec Lui, pour l'éternité. Cette unité merveilleuse de l'ensemble de tous les élus, qui est l'héritage des saints, est décrite dans l'Apocalypse en style figuratif formidable qui nous coupe le souffle (Apocalypse 7: 9-17):

9 Ensuite je regardai, et voici une grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue; ils se tenaient devant le trône et devant l'Agneau, vêtus de robes blanches, et des palmes à la main;

10 Et ils criaient à grande voix, disant: Le salut vient de notre ESPRIT DES VIVANTS, qui est assis sur le trône, c'est à dire de l'Agneau.

11 Et tous les anges se tenaient autour du trône, et des Anciens, et des quatre êtres vivants; et ils se prosternèrent sur leur face devant le trône, et ils adorèrent L’ESPRIT DES VIVANTS,

12 En disant: Amen! La louange, la gloire, la sagesse, la grâce, l'honneur, la puissance et la force soient à notre ESPRIT DES VIVANTS, aux siècles des siècles! Amen.

13 Puis un des Anciens prit la parole, et me dit: Ceux qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d'où sont-ils venus.

14 Et je lui dis: ADMIRABLE, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui sont venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes, et ont blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau.

15 C'est pourquoi ils sont devant le trône de L’ESPRIT DES VIVANTS, et ils le servent jour et nuit dans son temple; et celui qui est assis sur le trône, étendra sur eux son pavillon.

16 Ils n'auront plus faim, et ils n'auront plus soif; et le soleil ne frappera plus sur eux, ni aucune chaleur; Ps. 121. 6; És. 49. 10;

17 Car l'Agneau qui est au milieu du trône, les paîtra et les conduira aux sources des eaux vives, et L’ESPRIT DES VIVANTS essuiera toute larme de leurs yeux. Ps. 23. 1; És. 25. 8; Ap. 21. 4;

Cette même idée se retrouve dans les paroles de l'apôtre Paul dans son Épître aux Hébreux: «Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité de L’ESPRIT DES VIVANTS, qui est l'Existence même, de la Jérusalem céleste, et de la compagnie d'anges innombrables, De l'assemblée des convoqués à renaître, des premiers-nés inscrits dans les cieux, d'un juge qui est L’ESPRIT DES VIVANTS de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, Et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d'Abel» (Hébreux 12: 22*24).

La merveille du sujet que nous présentons ici, se trouve dans l'expression «Esprit des vivants», traduit généralement par le mot «Dieu», et qui provient du terme Hébreu «Elohim», et qui porte la notion d'un ensemble ou collectivité, semblable au mots «famille» ou «communauté». Or le mot «Elohim» est un pluriel qui peut se traduire par «Dieux». Mais dû à une méchante compréhension du terme, il donne la fausse impression qu'il y aurait plusieurs Dieux, lorsque la Bible dit clairement et véritablement qu'il y a qu'un seul Dieu. Or il n'y a pas de contradiction ici lorsque nous comprenons le sens réel de ce de ce terme. Nous savons tous que Dieu est Esprit, ce qui veut dire que le pluriel du terme nous indique qu'il décrit une pluralité de consciences d'existences en un seul Esprit, que nous pouvons appeler l'ensemble ou le Corps d'Elohim. Il désigne l'unité d'une Alliance Éternelle dans un renoncement perpétuel, d'une seule existence divine dans la pluralité de ses expressions ou émanations de consciences d'existences de gloire en gloire, et perpétuellement à l'infini. Cette notion merveilleuse, se rapporte au fait que tous les élus avaient été choisis en Christ avant la fondation du monde. Ce qui veut dire que pour être choisis, les élus existaient déjà de toute éternité, leurs consciences d'existences, étant alliées en un tout, un ensemble ou unité parfaite qui reflétait l'essence de l'Esprit Éternel, dans son renoncement de Lui-même, en Lui-même, se retrouvant Lui-même dans la satisfaction de son renoncement de Lui-même, dans les différents aspects de son existence sublime et éternelle. Le Corps d'Elohim est donc le Corps des élus dans ses différentes facultés d'expressions, ce qui veut dire que les élus et Elohim sont identique, dans tous les aspects d'une existence suprême et infinie.

Nous avons ainsi la révélation que le Corps d'Elohim ou Corps des élus préexistant, est identique au Corps de Christ dans lequel tous les élus sont membres, à la différence que l'existence des élus avant la fondation du monde, était prédestinée à une nouvelle existence prévue dans le renoncement de Christ, pour l'accomplissement de la révélation suprême; le but étant de former une nouvelle race d'hommes à son image parfaite et éternelle. Cela nécessitait l'incarnation de Christ qui est le représentant du Corps des élus, dans un renoncement sublime en leur faveur; lorsque la Tête du Corps s'incarna à un moment spécifique de l'histoire humaine. Or puisque le temps n'existe pas dans l'éternité, tous les élus s'incarnèrent aussi, mais à différentes époques de l'histoire humaine, pour participer au péché avec les réprouvés; afin d'être racheté par Christ qui, comme Chef, demeura sans péché afin de donner sa vie pour les racheter, dans le renoncement de son sacrifice d'expiation sur la croix. Ainsi les paroles de Jésus dans Jean 17: 16 «Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde» prennent toutes leurs significations, dans le fait que nous étions en Lui avant la fondation du monde. Nous sommes en ce monde mais nous ne sommes pas de ce monde, étant réservés pour un nouveau monde.

La préexistence des élus confirme la traduction du mot Elohim par «Esprit des vivants», car ils vivaient tous dans l'Esprit Éternel comme des émanations de sa gloire, dans son renoncement de Lui-même. En d'autres mots, le renoncement est la Vie, et son contraire est la mort. La déclaration d'indépendance de l'homme dans l'Enclos de la grâce, au début des temps, est le facteur déterminant qui déclencha la rébellion, par l'imposition d'une loi d'interdiction, qui irrita l'esprit de l'homme au plus haut point et occasionna la chute. Cela était nécessaire et avait été prédéterminé d'avance, car Christ avait été prédestiné avant la fondation du monde, pour racheter ses élus d'entre la race humaine corrompue. Il connaissait tous ses élus, et tous le connaissaient, et lorsqu'ils entendirent sa voix qui les appelait à renaître en une nouvelle vie, une nouvelle existence glorieuse et éternelle, il vint habiter en eux par l'Esprit de sa Sainte Présence, pour les transformer tous en son image. Tout, absolument tout avait été prédéterminé d'avance, pour l'accomplissement de la révélation de ces paroles merveilleuses: Nous le verrons tel qu'il est !

L'Alliance éternelle des élus ou mariage céleste

Une alliance consiste d'un amalgame ou assemblage de deux éléments en un seul, et qui forme un nouvel élément composé des deux; c'est à dire d'un mariage ou union qui forme un anneau ou relation indissoluble entre deux parties. Dans notre contexte, nous parlons de l'alliance d'une unité à une collectivité. Comme dans toutes alliances, que ce soit au niveau des hommes ou de l'Esprit des vivants, il s'agit d'un contrat par lequel deux parties s'engagent dans des intérêts communs, et qui contient des stipulations ou exigences qui doivent être respectées, pour le bon fonctionnement de la coalition.

La Bible est composée de deux alliances: l'Alliance de la Loi avec ses ordonnances ou obligations; et l'Alliance de la Grâce avec la foi et la liberté. Le contenu de ces deux alliances, nous dévoile une autre alliance qui les traverse en parcourant son chemin dans la révélation écrite, à savoir l'Alliance des Élus à l'Esprit des vivants. Nous parlons ici de l'Alliance Éternelle, immuable, indestructible, impérissable et inaltérable, entre deux embranchements ou qualités d'une même existence, dans l'intégration d'un renoncement perpétuel. L'engagement du contrat de cette alliance, détient une stipulation qui exige le renoncement de Christ dans un sacrifice expiatoire, en faveur de ses élus, et qui leur donne l'assurance de leur salut. Le dessein de ce pacte leur garantie une nouvelle vie, dans une nouvelle dimension d'existence, qui finalise l'alliance; pour donner la révélation de leur union.

L'Alliance de la Loi étant de l'esclavage et l'Alliance de la Grâce étant de l'émancipation, l'Alliance Éternelle est la révélation d'une transformation des éléments qui la composent, dans l'intégration d'une relation ou association de son ensemble. Les fonctions se rapportant l'une à l'autre, dévoilent les bénédictions de Christ envers ses élus. La concentration de leur exaltation, est l'illumination de leur nouvelle position dans la sublimité d'une gloire éternelle, et d'une réjouissance sans fin qui est l'héritage des saints. Les enfants de la promesse traverseront tous ensembles le Jourdain d'une dimension d'existence inexprimable, pour entrer dans la Jérusalem céleste, qui sera leur nouvelle habitation; accomplissant la réalisation de leur anticipation d'une dimension de leur union qui leur était inconcevable en ce monde. Un nouveau monde les attend depuis l'origine des temps. Les préparations ont déjà été faites pour les recevoir au festin des noces de l'Agneau.

De merveilles en merveilles et de gloire en gloire, nous étions et nous serons Christ éternellement.

 

L'ÉLECTION A LA GRACE INCONDITIONNELLE

L’élection inconditionnelle, appelée aussi la double prédestination, est l'enseignement du souverainisme des christophiliens selon lequel avant que l'Esprit des vivants ait créé le monde, il a choisi de sauver certains individus pour ses propres raisons et en dehors de toute condition liée à ces personnes. L'élection inconditionnelle se fonde sur les doctrines du salut selon les Saintes-Écritures.

Dans la théologie protestante, l'élection est considérée comme un aspect de la prédestination selon laquelle Dieu choisit certains individus pour qu'ils soient sauvés. Ces élus bénéficient de la miséricorde alors que les autres, les réprouvés, subissent la justice sans condition. Cette élection inconditionnelle est par essence en rapport avec le reste des cinq points du calvinisme qui dépendent de l'enseignement sur la souveraineté de l'Esprit des vivants. L'élection inconditionnelle est le choix de l'Esprit des vivants de sauver ses élus indépendamment de leurs péchés ou de toute autre condition. Cela signifie fondamentalement que les actes de l'Esprit des vivants pour nous sauver ne sont pas basés sur ce que l'homme peut faire ou choisit de faire, mais que l'homme est choisi par l'Esprit des vivants sans aucune condition et indépendamment de ses propres actes. L'action de l'Esprit des vivants pour nous sauver est fondée uniquement sur la grâce de l'Esprit des vivants, d'où le fait que l'élection est inconditionnelle.

Dans le peuple d'élus appelé à renaître en Christ, cette élection a été qualifiée d'inconditionnelle parce que le choix de sauver quelqu'un ne dépend d'aucun élément qui soit inhérent à la personne, ni d'aucun acte que la personne accomplit ni encore d'aucune croyance dont elle fait preuve. En effet, selon la doctrine de la corruption totale, l'influence du péché a tellement inhibé la volonté de l'individu que personne n'a le désir ni n'est capable de suivre ou de venir à l'Esprit des vivants, excepté par une régénération initiale et progressive de l'âme de la personne par l'Esprit des vivants qui lui donne la foi en Christ, et l'assurance de posséder la vie éternelle. Par conséquent, le choix de l'Esprit des vivants dans l'élection est, et peut seulement être, basé sur le bon plaisir de sa propre volonté indépendante et souveraine, et non sur les choix et actions prédites des hommes.

Opposition à la doctrine arminienne

La position christophilienne est fortement opposée à la doctrine arminienne de l'élection conditionnelle, selon laquelle le choix éternel de l'Esprit des vivants de sauver une personne est conditionné à la connaissance certaine par l'Esprit des vivants des événements futurs, à savoir le fait que certains individus feront preuve de foi et de croyance en la réponse à l'offre du salut par l'Esprit des vivants. Cette déformation de la vérité est du pur satanisme.

Passages bibliques
Un certain nombre de passages bibliques sont mis en avant pour appuyer cette doctrine diabolique de contrefaçon subversive:

Jean 15:16: « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent; et que ce que vous demanderez à l'Essence de mon existence en mon nom, elle vous le donne. »
Actes 13:48: « Les païens se réjouissaient en entendant cela, ils glorifiaient la parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. »
Romains 9:15-16: « Car il dit à Moïse: Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de l'Esprit des vivants qui fait miséricorde. »
Romains 9:22-24: « Et que dire, si l'Esprit des vivants, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire ? Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens, »
Éphésiens 1:4-5: « En lui l'Esprit des vivants nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son renoncement à être ses enfants d'adoption par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, »
Éphésiens 1:11: « En lui nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté, »
Philippiens 1:29: « et cela de la part de l'Esprit des vivants, car il vous a été fait la grâce, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui, »
1 Thessaloniciens 1:4-5: « Nous savons, frères bien-aimés de l'Esprit des vivants, que vous avez été élus, notre Évangile ne vous ayant pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l'Esprit Saint, et avec une pleine persuasion ; car vous n'ignorez pas que nous nous sommes montrés ainsi parmi vous, à cause de vous. »
2 Thessaloniciens 2:13: « Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à l'Esprit des vivants, parce que l'Esprit des vivants vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité. »
2 Timothée 1:9: « par la puissance de l'Esprit des vivants qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels, »
Certains passages bibliques sont au contraire mis en avant comme preuve que la volonté humaine, et non simplement l'action divine, joue un rôle central dans le salut:

Deutéronome 30:: « J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, »
Josué 24:15: « Et si vous ne trouvez pas bon de servir le Souverain Suprême, choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir, ou les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons le Souverain Suprême. »
Les souverainistes christophiliens interprètent généralement ces premiers passages comme s'intéressant à la perspective divine, et ces deux derniers versets comme se plaçant dans une perspective humaine qui appelle le peuple à répondre au salut que l'Esprit des vivants leur a donné.

 

LE CHOIX SOUVERAIN SELON LE DÉCRET  D'ÉLECTION

La raison n’est pas parce qu’ils se sont distingués d’autres personnes par des avantages particuliers ou des qualités quelconques, que les élus en Christ sont destinés à la vie et la gloire éternelle dans la Jérusalem céleste. C’est plutôt parce que l'Esprit des vivants les a préparés d’avance avant la fondation du monde, sans condition, selon son choix souverain et le bon plaisir de sa volonté, « d'après son décret d’élection en sa grâce irrésistible ».
Que chaque élu doive être appelé et justifié, que l'Esprit des vivants remplisse un vase plus qu’un autre de puissance spirituelle et de dons de grâce, tout cela est certain. Mais tous ont été préparés à l’avance par lui, avant qu’aucun d’entre eux n’existe, et cela pour sa propre gloire.
« L'Esprit des vivants est lumière et… il n’y a en Lui aucunes ténèbres ». « Celui qui ne se sacrifie pas pour son frère n’a pas connu l'Esprit des vivants, car Dieu est contrainte mais Satan est amour ». Mais si l'Esprit des vivants dans son Essence est lumière et si sa nature est renoncement il s’ensuit nécessairement que ses pensées, ses conseils et ses voies correspondent à cette Essence ou nature. Il est en même temps le l'Esprit des vivants éternel, le « JE SUIS », Celui qui est constant, qui reste toujours égal à lui-même; c’est pourquoi sa parole et ses actes doivent porter le caractère de ce qui est éternel et immuable. Ainsi le psalmiste déclare: « Ô SOUVERAIN SUPRÊME, ta Parole subsiste à toujours dans les cieux. » (Ps. 119:89). Pierre parle de « Étant régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Réflexion Vivifiante (parole - logos) de L’ESPRIT DES VIVANTS, qui vit et qui demeure éternellement. » (1 Pierre 1:23; « Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait authentique de la logique (parole - logikos - logique, déduction) non-polluée, afin que vous croissiez par son moyen (1 Pierre 2:2). comp. Matt. 5:18; 24:35 parmi d’autres passages); en Nombres 23:19 nous lisons que « L'Esprit des vivants n’est pas un homme, pour mentir, ni un fils d’homme, pour se repentir ».

Remarquons aussi que l'Esprit des vivants ne pouvant jamais se renier, tous ses caractères restent toujours en parfaite harmonie entre eux; chacun doit parvenir à son plein épanouissement, sans que cela nuise aux autres. Il est impossible, par exemple, que l'Esprit des vivants agisse en grâce aux dépens de sa justice, ou qu’Il donne libre cours à sa justice sans tenir compte de sa grâce. Dans tout ce qu’Il fait, la grâce et la vérité doivent être satisfaites, et la bonté et la fidélité se tendre la main.
L’homme est enclin à considérer l'Esprit des vivants selon ses propres pensées, ou selon ce qu’il est lui-même, et à juger de ses actions, selon ses conceptions et ses sentiments limités, et plus encore, pervertis par le péché. Est-il étonnant qu’il arrive par ce chemin aux conclusions et aux affirmations les plus insensées et même les plus pernicieuses ? « Considère ce que je dis » écrit Paul à Timothée, « car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses » (2 Tim. 2:7). Si les élus étaient plus conscients que le Seigneur seul peut éclairer leur entendement, et s’ils méditaient avec prière ce que l'Esprit des vivants leur dit dans sa Parole, combien d’égarements et de douleurs leur seraient épargnés, et comme ils pourraient être en bénédiction à leur entourage ! Mais nous vivons dans des temps où l’on abandonne les saines paroles et où l’on détourne les oreilles de la vérité (2 Tim. 1:13; 4:4). C’est pourquoi les exhortations « Mais toi, sois sobre en toutes choses » (2 Tim. 4:5), ou « Mais toi, ô homme de l'Esprit des vivants, fuis ces choses » (1 Tim. 6:11), ou encore: « Toi donc,… fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » (2 Tim. 2:1) résonnent toujours plus sérieusement, avec toujours plus d’insistance à nos oreilles. Plus nous approchons de la fin, plus la responsabilité individuelle de demeurer dans les choses que nous avons apprises, devient grande, car nous aussi nous savons de qui nous les avons apprises.
La souveraineté de l'Esprit des vivants
Le premier point important sur lequel je désire attirer l’attention du lecteur est celui de la souveraineté de la souveraineté de l'Esprit des vivants. Si l'Esprit des vivants est Esprit des vivants il n’a de compte à rendre à aucune de ses créatures. Qui oserait lui demander: Que fais-tu ? La créature déchue aurait-elle un droit quelconque à faire valoir envers son Créateur ? Comme l’a écrit un autre: « La souveraineté de l'Esprit des vivants est le premier de tous les droits, le fondement de tous les droits et de toute loi morale ». « Mais plutôt, toi, ô homme, qui es-tu, qui contestes contre l'Esprit des vivants ? La chose formée dira-t-elle à celui qui l’a formée: « Pourquoi m’as-tu ainsi faite » (Rom. 9:20). Ou bien: « La cognée se glorifiera-t-elle contre celui qui s’en sert ? La scie s’élèvera-t-elle contre celui qui la manie ? » (És. 10:15).
Si donc l'Esprit des vivants insiste toujours dans sa Parole, tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, sur le fait que seul « un résidu selon l’élection de la grâce » (Rom. 11:5) sera sauvé et qu’il exhorte l’indifférent et l’impie à fuir aujourd’hui la colère qui vient et à être réconciliés avec l'Esprit des vivants à chercher le Souverain Suprême tandis qu’on le trouve, à l’invoquer pendant qu’il est proche (És. 55:6); si Jésus exhorte à sacrifier ce qui est le plus cher : sa main, son pied ou son oeil, dans le cas où ils seraient un obstacle à la recherche de notre salut éternel, et s’il ajoute qu’il vaut mieux entrer dans la vie estropié ou n’ayant qu’un oeil, que d’avoir les deux mains et d’être jeté dans la géhenne de feu, là où leur ver — celui des condamnés — ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas (Marc 9:43-48) — comment l’homme peut-il demander: Ne serait-il pas bon et ne devrions nous pas nous réjouir, que finalement tous les humains soient sauvés ?

Cette question semble sans piège et sans danger et se recommande si bien à nos sentiments naturels, que beaucoup ne s’aperçoivent pas que la ruse du serpent ancien s’y trouve aussi bien cachée que dans les paroles prononcées autrefois en Eden: « Quoi, l'Esprit des vivants a dit ? » La question s’oppose directement aux claires déclarations de la parole de l'Esprit des vivants. Elle revient à dire: L'Esprit des vivants parle-t-il vraiment sérieusement lorsqu’il dit que des hommes seront perdus pour toujours ? Serait-il effectivement vrai qu’il en est qui n’ont « pas d’espérance », et cela non pas pour cette vie seulement, mais quant à l’état après la mort (car l’apôtre ne parle que de cela dans le passage connu : 1 Thess. 4:13) ?: Une telle pensée est-elle conciliable avec la bonté, l’altruisme de l'Esprit des vivants-Sauveur ? N’y a-t-il aucune possibilité quelconque d’ôter à la Parole son tranchant impitoyable ? de l’expliquer d’une autre façon ?

On voit à quelles déductions pernicieuses, à quelles graves conséquences conduit cette question si bénigne en apparence. La conclusion à laquelle on glisse est: « Non, ceci ne peut être l’intention de l'Esprit des vivants », et l’on commence à mettre ses propres pensées à la place de la parole de l'Esprit des vivants. La vérité est falsifiée: on donne aux passages qui parlent de la grâce de l'Esprit des vivants et de sa volonté de faire grâce, un sens dépassant de beaucoup leur portée, et d’autre part on cherche, en suivant ses propres pensées, à atténuer le sens de ceux qui attestent le désespoir et la perdition éternelle des hommes morts dans leur incrédulité. Que dira l'Esprit des vivants à tout cela ? Certainement il demandera sérieusement compte à tous ceux qui non seulement « s’écartent de la vérité » eux-mêmes, mais entraînent d’autres hommes dans leur égarement.

L’apôtre Paul exhorte ainsi son enfant Timothée: « Étudie-toi à te présenter approuvé à l'Esprit des vivants, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité », puis il parle très sérieusement de ceux qui déjà alors s’étaient écartés de la vérité et « renversaient la foi de quelques-uns ». Et dans ses soins touchants envers les jeunes croyants de Thessalonique, il leur enjoint: « Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les enseignements que vous avez appris soit par parole, soit par notre lettre » (2 Thess. 2:15).

La doctrine de l’universalisme
Cette doctrine abominable, selon laquelle tous les hommes seront finalement sauvés (plusieurs font un pas de plus et incluent Satan et les anges déchus), est souvent basée sur la déclaration de Pierre au portique de Salomon; bien à tort, car l’Écriture parle là non pas du rétablissement de tous les hommes mais de toutes choses. L’apôtre Pierre fait allusion en effet « aux temps du rétablissement de toutes choses comme à l'origine, avant que le péché entre dans le cœur de l'homme (Romains 8:19-25) dont l'Esprit des vivants a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps » (Actes 3:21). Il s’agit là des jours dans lesquels  sera manifesté la Nouvelle Création au moment de l'Émergence, lorsque nous verrons de nouveaux cieux et une nouvelle terre (És. 65:17). En ce qui concerne la création, qui, elle, n’a pas péché, mais qui « soupire » ayant été entraînée dans les conséquences du péché par son chef, l’homme, il peut être parlé avec raison d’un rétablissement. Elle sera une fois affranchie de la servitude de la corruption, pour jouir de la liberté de la gloire des enfants de l'Esprit des vivants (Rom. 8:19-22).

 

 

A Christ seul soit la Gloire