LA PAIX DE JÉSUS-CHRIST
par Jean leDuc
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LA PAIX EST UN COMBAT POUR LE CHRÉTIEN
LES ARMES POUR LE COMBAT DE LA PAIX
RÉCONCILIATION ET DIFFUSION DE LA PAIX
LA PAIX EST LE FRUIT DE L'ESPRIT
LA PAIX EST UN COMBAT POUR LE CHRÉTIEN De tout temps, la plupart des gens veulent simplement vivre une vie normale. Ils veulent grandir, se marier, élever des enfants, et voir grandir leurs petits-enfants. La plupart d'entre nous, nous voulons vivre en paix, connaître la prospérité, et avoir un gouvernement qui nous laisse tranquilles, pour que nous puissions jouir des années que Dieu nous donne. Nous ne sommes pas des êtres exceptionnels. Nous prenons soin de nos familles, nous participons à l'activité économique de notre pays, et nous profitons le mieux possible de la vie. Mais pourquoi la paix ne règne pas dans notre monde ? Des nations sont en guerre, la guerre civile ensanglante bien des pays, la sécurité ne règne pas dans nos quartiers ni dans les rues de nos villes. Pourquoi ? La tension, les disputes, les divorces, les séparations ruinent les familles. Pourquoi ? La vraie raison, c'est que la paix n'est pas dans le cœur de l'homme. Si la paix n'est pas dans chaque personne, comment s'attendre à une paix collective, dans la famille, dans le quartier, dans la nation. Il faut avant tout que chaque personne puisse vivre avec une paix réelle et durable dans son cœur.
Y a-t-il un remède, une solution ? Peut-on trouver un endroit où se reposer, où trouver l’équilibre, en dépit de ce qui se passe dans le monde ou dans nos vies ? Peut-on se projeter dans l’avenir avec espoir, sans s’inquiéter des circonstances ? Aujourd’hui, beaucoup de gens voient Dieu comme leur point de repère. Le monde autour de nous n’arrête pas de changer, mais Dieu ne change pas. Il est sûr, on peut lui faire confiance. Il dit: «Y-a-t’il un autre Dieu que Moi ? Non, il n’y a aucun autre Roc; je n’en connais pas un. Mais moi, le Seigneur, je ne change pas.» Le Seigneur Jésus, Dieu Tout-Puissant et Éternel, est toujours présent. On peut compter sur Lui, il est fidèle en toutes choses et mérite notre confiance. Construisez-vous votre vie sur quelque chose ? Que vous le croyiez ou non, tout le monde construit sur quelque chose. Chacun de nous a une base, quelque chose en quoi nous mettons notre espoir et notre foi. Ça peut être nous-mêmes (je sais que je peux réussir ma vie si je fais suffisamment d’efforts), un mode de vie (si je gagne assez d’argent, alors la vie sera merveilleuse). Mais Dieu voit les choses différemment. Il dit que c’est risqué de mettre notre espoir et notre foi en nous-mêmes, dans d’autres personnes, ou dans quoi que ce soit que ce monde offre. A la place, il veut que nous lui fassions confiance. Il dit: «L’homme qui écoute mes paroles et les met en pratique et comme un sage, a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les inondations ont déferlé, le vent a soufflé contre cette maison; mais elle n’est pas tombée, car elle était construite sur le roc. Celui qui entend mes paroles mais ne les met pas en pratique est comme un fou, qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les inondations ont déferlé, le vent a soufflé contre sa maison; et elle s’est écroulée.» Il est peut-être sage d’avoir Dieu dans nos vies pour les moments où les catastrophes arriveront, mais la volonté de Dieu pour nous c’est plutôt que nous ayons une vie plus abondante, quelles que soient les circonstances. Il veut avoir une influence positive dans tous les aspects de notre vie. Quand nous nous appuyons sur Lui et ses paroles, nous construisons sur le Roc, nous établissons notre vie sur la fondation qui est Christ et sur la charpente de la foi érigée par les apôtres.
Avec Jésus, nous entrons dans une nouvelle dimension de la paix, une paix que le monde ne peut donner car il ne la connaît pas, ni ne peut-il la connaître puisque le cœur de l'homme est tortueux par dessus toutes choses: «Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix; je ne vous la donne pas comme le monde la donne.» (Jean 14:27) En Grec le mot «paix» ou «eirene», d'où nous avons le nom Irène, signifie surtout avoir «la sureté, la sécurité», c'est à dire d'avoir la sureté de Christ par rapport à notre salut, l'assurance d'avoir reçu le salut par la grâce dans le sacrifice de Christ sur la croix, être sans crainte de perdre ce don gracieux puisqu'il ne dépend pas de nous, de nos choix, de nos efforts, de nos œuvres, mais de Christ et entièrement de Christ. Pour le monde, la paix c'est ne pas avoir de contrariétés, ne pas avoir de conflits, ne pas avoir de problèmes, que tous autour d'eux soient à leur disposition pour les aider et leur sourire hypocritement. La paix du monde est contraire à celle que le Seigneur Jésus donne à ses disciples, elle peut donner un moment de paix ou de tranquillité temporaire, mais elle est une paix charnelle et vacillante qui est sans sécurité réelle. Par contraste, dans le monde, pour les chrétiens authentiques, la vraie paix est un combat. Ils ne cherchent pas les contrariétés et les épreuves, ce sont généralement les contrariétés et les épreuves qui les cherchent. Mais ils repoussent les affronts et les outrages des ennemis qui cherchent à les ravager, ils n'agissent pas comme des lâches qui craignent le combat, mais ils ripostent avec toutes les armes de Dieu à leur disposition. Sans la paix de Christ en eux, ils ne pourraient se lancer dans la mêlée. La paix au milieu de la guerre semble un concept étrange et contradictoire pour un grand nombre, surtout pour ceux qui n'ont pas l'Esprit de Christ, mais la notion est une réalité spirituelle dans la démarche chrétienne de tous les jours. Il faut être honnête, tous ont des problèmes en ce monde, mais si vous voulez qu'on vous en serve à grands plats, devenez chrétien et les problèmes que vous avez sembleront insignifiants. Si vous craignez la douleur, la souffrance, l'amertume, les angoisses, les insultes, les agressions, les traîtrises, les insolences, les médisances, etc, si vous ne cherchez que le bien être, la paix, la douceur, et l'amour, ne devenez pas chrétien. La vie chrétienne est une vie de souffrances et de conflits de tous genres, elle est pour ceux qui ont du courage et de la détermination, elle n'est pas pour les lâches et les crédules, disciples d'un dieu bonasse qui s'imaginent que la vie est en rose à cause qu'ils ont accepter Christ comme leur Sauveur personnel. La croix est un instrument de souffrances et de douleurs et non de contentement et de jouissance, et si Christ a souffert nous souffrons aussi avec lui: «Parce qu'il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement d'avoir la certitude en lui, mais encore de souffrir pour lui.» (Phil. 1:29) Nous sommes un avec lui dans son déshonneur, mais aussi un avec lui dans sa gloire éternelle, et là est toute la valeur du christianisme authentique. Mais il y a aussi des moments de calme et de tranquillité, de repos et de réjouissance, ils nous sont donnés pour la contemplation des merveilles de la grâce et pour nous fortifier davantage, et nous devons en profité pour partager les splendeurs de la vérité entre-nous afin que tous en soient édifiés.
Christ est le Grand Artisan de la paix, mais d'une paix qui fait partie de la fabrique d'une guerre, les deux entremêlées dans un état de formation qui transforme ses disciples par de nombreuses épreuves et conflits. Là où entre la lumière, les ténèbres doivent se retirer. Là où réside la vérité, le mensonge doit s’enfuir. Si ce dernier demeure, alors un dur conflit intervient, car la vérité ne peut pas abaisser ses normes et elle ne le fera jamais. Il lui faut fouler le mensonge aux pieds. Si vous suivez Christ, tous les chiens du monde évangélique viendront japper après vos mollets, et nombreux sont ceux qui tenteront de vous mettre le bâton dans les roues, pour ainsi dire. Soyez assuré que dans le monde plusieurs, non pas tous, ne parleront pas en bien de vous, cela est très normal même dans la vie non chrétienne. Mais les gens qui se disent chrétiens surpassent de loin ceux du monde, ce sont généralement eux qui parlerons le plus en mal de vous, les évangéliques sont des champions dans ce domaine, ils excellent dans ce métier au-dessus de tous, tellement que l'expression «commérages évangéliques» est devenue populaire pour désigner leur sport favori. Leurs assemblées sont remplies de petits saints malsains et d'hypocrites artificieux, n'en soyez pas surpris. Ces brebis galeuses s'imaginent détenir la vérité et ne veulent rien de mieux que de détruire votre assurance en Christ.
La Bible nous dit que «celui qui jouit de l’amitié du monde est un ennemi de Dieu», or dans cette ligne de pensée nous pouvons dire que «celui qui jouit de l'amitié d'un évangélique est un ennemi de la croix», il ne peut en être autrement, on ne peut supporter la vérité et côtoyer le mensonge en même temps, la communion entre la lumière et les ténèbres n'est pas possible, on est soit pour Christ ou on est contre Christ. La vie chrétienne n'est pas un jeu pour nous divertir, elle doit être prise avec le plus grand sérieux. Si vous demeurez vrai et fidèle au Seigneur Jésus, un grand nombre de faussaires éprouveront du ressentiment à l’égard de votre fidélité inflexible, puisqu’elle porte un témoignage contre leurs iniquités et leurs duplicités. Il vous faut faire ce qui est juste, sans éprouver de craintes quant aux conséquences. Vous aurez besoin du courage du lion pour continuer sans hésitation sur une voie qui transformera votre meilleur ami en votre adversaire le plus féroce, si tel est la volonté de Dieu dans son décret d'élection pour votre édification. Vous devez cependant faire preuve d’un tel courage devant tous ces adversaires qui veulent votre perte. Vous devez être prêt à mettre en jeu votre réputation et vos affections pour l’amour de la vérité. Même au sein des nations les plus sûres, libres et pacifiques, la foi reste un combat, il en est de même surtout au sein des nombreuses églises du christianisme moderne contrefait. Il s'agit d'un combat spirituel, d'une guerre sainte, non contre les infidèles, mais contre les faux raisonnements, les pensées tordues, les attitudes pernicieuses, et les mauvais comportements. Ce n'est donc pas une bataille physique dans laquelle on s'oppose à l'ennemi corps à corps, mais un combat dans lequel on lutte contre soi-même pour déloger nos fausses notions et méchantes habitudes. En réalité il s'agit d'une formation spirituelle par le Saint-Esprit qui nous habite, afin de nous préparer pour les vagues de conflits engendrés par les nombreuses fausses doctrines retrouvées dans les sectes évangéliques, pentecôtistes et charismatiques.
LES ARMES POUR LE COMBAT DE LA PAIX Les passages d'Éphésiens 6:13-18 nous indiquent que nous avons six armes pour combattre: 1. La ceinture de la vérité; 2. La cuirasse de la justice; 3. Les chaussures de l'Évangile de paix; 4. Le bouclier de la foi; 5. Le casque du salut; 6. L'épée de l'Esprit.
Quand l'Apôtre Paul a écrit sa lettre à l'église d'Éphèse, il était prisonnier à Rome. Il y avait beaucoup de soldats romains autour de lui. Dans le passage que nous venons de lire nous voyons que Paul s'est bien servi de l'image du soldat et de son équipement: «C'est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans les jours désastreux, et qu'ayant tout surmonté, vous demeuriez fermes.» (v.13) Nous voyons ici que l'apôtre Paul donne un ordre: «Prenez toutes les armes de Dieu». C'est un ordre donné suite à ce qu'il a dit de la bataille et de l'opposition dans le verset 12: «Car ce n'est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les autorités politiques et religieuses, contre les dirigeants pervers, contre les chefs de cette disposition de ténèbres, contre les malices spirituelles dans les positions élevés.» Voilà, le début. Quand vous êtes devenus chrétiens par la puissance de Dieu qui vous a appelé à sa grâce merveilleuse, vous vous êtes joints à l'armée de Dieu, vous êtes devenus un soldat de Christ. A partir de cet instant, vous aviez les armes de Dieu à votre disposition, vous les avez reçus dans les mérites du sacrifice de la croix qui vous ont été attribués gratuitement et sans condition. Revêtez-les alors, c'est à dire, endossez Christ, reconnaissez sa puissance par son Esprit qui vous habite, si toutefois vous avez l'Esprit de Christ en vous: «Pour vous, vous n'êtes point par la chair, mais par l'Esprit, s'il est vrai que l'Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ, celui-là n'est point à Lui.» (Rom. 8:9) Le militaire dont Paul parle détient une position défensive. Paul utilise les paroles "résister" et "tenir ferme". Ce militaire n'est pas en train de foncer sur l'ennemi en hurlant ou en brandissant son épée, il connaît mieux. Il se tient debout, bien posé sur ses pieds, tout prêt à faire face à l'ennemi quand il arrivera. Ceux qui ont été entraînés dans les arts martiaux comprendront mieux cette tactique d'auto-défense très efficace pour terrasser un adversaire. Certains ont dit que ce militaire n'était pas très dynamique. Il ne fait rien. Mais il est prêt, il est sur la ligne du front face aux ennemis, il attend leur moindre geste pour les trancher en pièces. Il n'est pas en pantoufles dans son salon et lisant le journal pour s'informer d'une guerre à propos de laquelle il est complètement indifférent, et maudissant son chien qui lui a fait renverser sa tasse de café.
Nous sommes dans des mauvais jours dans lesquels nous devons résister à l'ennemi sous toutes ses formes, et elles sont nombreuses. Paul nous dit que chaque chrétien peut surmonter l'ennemi dans les escarmouches de la vie. Il nous dit aussi que chaque chrétien peut résister jusqu'à la fin - après avoir tout surmonté pour l'amour de la Vérité, de la Justice, et de la Paix. Quelles sont les armes de Dieu? Comment se sert-on d'elles? Les trois premières s'adressent à notre façon de vivre. Les trois suivantes s'adressent à notre façon de penser:
1. La Vérité - Soyez donc fermes, vos reins ceints de la vérité Un militaire romain se servait de sa ceinture pour retenir l'ensemble de ses affaires. Sans ceinture le soldat aurait été mal équipé. Il lui aurait été impossible de courir ou de se battre contre l'ennemi. Si nous ne vivons pas selon la vérité nous nous trouvons aussi mal équipés, la vie tombe en morceaux. Nous ne parlons pas d'une idée vague de «ma vérité» ou de «votre vérité», nous parlons de La Vérité de Dieu. Le Psaume 51:6 nous dit que Dieu veut «que la vérité soit au fond du cœur.» La vérité est une façon de vivre. Nous vivons la vérité car nous sommes en Christ et Christ est la Vérité: «JE SUIS le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne vient au Père que par moi.» (Jean 14:6) C'est la vérité du message de la grâce de Christ à laquelle nous nous accrochons et c'est la vérité des agissements de l'Esprit de Christ en nous qui nous fortifient. La vérité ne doit pas être "hors du combat" dans la vie d'un chrétien. C'est la vérité de l'évangile de la souveraineté de Dieu qui nous a libérés du péché et de la mort. La vérité est le fondement de la vie chrétienne. L'Esprit Saint qui habite en nous est appelé «l'Esprit de vérité» par l'Apôtre Jean, il s'agit du raisonnement de Dieu en nous par sa Sainte Présence qui demeure en nos cœurs pour nous transformer, nous instruire, et nous diriger. Selon Éphésiens 4:15 nous professons la vérité dans la charité, c'est à dire dans le renoncement de soi. Le passage de 2 Corinthiens 4:2 nous dit que «Mais nous avons rejeté les choses honteuses cachées, ne nous conduisant point avec artifices, ni sans subtilités pour falsifier la Parole de Dieu, mais nous recommandant nous-mêmes auprès de toute conscience d'homme devant Dieu, par la manifestation de la vérité.» Le désir de vivre en vérité par l'Esprit de Vérité doit marquer la vie chrétienne, il tiendra toutes les autres choses ensemble.
2. La Justice - revêtus de la cuirasse de la justice La cuirasse couvrait le cœur et les organes internes. Jésus a beaucoup parlé du cœur. Dans le sermon sur la montagne il nous montre que ce que nous disons et ce que nous faisons vient de ce qui est dans notre cœur: «ce qui sort de la bouche vient du cœur; c'est là ce qui souille l'homme. Car c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les larcins, les faux témoignages, les blasphèmes.» (Mat. 15:18,19); «Race de vipères! comment pourriez-vous dire de bonnes choses, étant méchants? car c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle. L'homme de bien tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur; mais le méchant tire de mauvaises choses du mauvais trésor de son cœur.» (Mat. 12:34,35) Le «cœur» se rapporte à la nature humaine déchue et totalement dépravée. En Christ nous avons reçu un nouveau cœur, une nouvelle nature, et nous sommes revêtus de sa justice. Il faut donc protéger le cœur des influences néfastes en nous remettant constamment à la puissance de la Sainte Présence qui nous habite. Dans le domaine de l'informatique on dit que ce qui sort de l'ordinateur dépend des entrées. Comme quelqu'un a dit «Un ordinateur est un crétin, qui fait uniquement ce qu'on lui dit de faire. Par conséquent, si on lui donne des ordures, il ne produira que des ordures.» Notre ancien cœur dépendait des agissements de notre nature humaine; mais notre nouveau cœur dépend des agissements de l'Esprit de Christ en nous. En ce monde, le chrétien a donc deux natures en lui, sa nature humaine corrompue et la nature incorruptible de Christ, et de là viennent tous les combats. Gardez votre cœur pur en faisant ce qui est juste, c'est à dire en vous remettant à Christ dans tout ce que vous faites ou pensées, comme le dit si bien l'apôtre Paul: «Ne vous inquiétez donc de rien, mais en toute occasion présentez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ.» (Phil. 4:6,7)
3. La Paix - Les pieds chaussés avec l'apprentissage du message de la grâce de la paix Un militaire qui veut se tenir debout a besoin d'une paire de chaussures convenables. Nous avons les chaussures du zèle que donne l'Évangile de paix. Puisque nous connaissons l'Évangile de Dieu et puisque nous sommes entrés dans une relation avec le Dieu vivant nous avons la paix dans notre cœur. Romains 5:1 nous dit que «Étant donc justifiés par l'effet de la foi, nous avons la paix avec Dieu par le moyen de notre Seigneur Jésus-Christ.» Nous ne sommes plus ennemis de Dieu par le fait que le Seigneur Jésus nous a justifiés dans son sacrifie sur la croix en notre faveur, c'est à dire qu'il nous a rendu droit, intègre devant Dieu en prenant sur lui tous nos péchés. Nous avons donc été blanchis, innocentés, par son sang versé pour nous, et c'est le message de cette grâce que nous proclamons. Il est intéressant de noter que le soldat est équipé de chaussures qui peuvent aussi servir en temps de paix. C'est peut-être parce qu'établir la paix n'est souvent pas possible que par la guerre. Il n'y aura pas de trêve avec l'ennemi quelque part dans l'avenir. Figurativement parlant, dans les journaux, il n'y aura pas de rapport d'une conférence de paix avec des diplomates célestes. Il n'est pas possible de marchander la paix avec les forces de la contrariété charnelle. Un jour, quand Jésus apparaîtra de nouveau, l'ennemi, la concurrence évangélique, sera vaincu définitivement. Jésus, le prince de paix, sera monté sur un cheval de guerre. Le passage d'Apocalypse 19:11 nous en donne une image: «Je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc, et celui qui était monté dessus, s'appelait le FIDÈLE et le VÉRITABLE, qui juge et qui combat avec justice.» Et puis il y aura la paix dans le sens d'une vie éternelle sans conflits. Entre temps nous avons la certitude que nous sommes en paix avec Dieu dans le sens que nous reposons sur cette assurance. Voilà trois des armes de Dieu qui s'adressent à notre façon de vivre. Nous vivons dans la vérité. Nous vivons une vie de justice et nous vivons en paix avec Dieu puisque Christ est notre Paix.
La Foi, les Pensées et la Parole Nous arrivons aux dernières armes de Dieu - ce sont des armes qui s'adressent à notre façon de penser. 1. La Foi - Prenant, par-dessus tout, le bouclier de l'assurance de Christ, par le moyen duquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés des malicieux Le bouclier d'un soldat romain était énorme. Pour avoir une idée de sa taille il faut savoir que le mot grec que Paul utilise ici pour bouclier vient du mot «thura» qui signifie «une porte d'entrée». Il fallait être robuste et fort pour manier une telle arme et cela nécessitait beaucoup d'entraînement et d'épreuves. Ce bouclier s'appelle le bouclier de la foi, c'est à dire la résistance de l'assurance qui nous soutien en Christ. En d'autres mots, la foi est la porte d'entrée qui bloque ou empêche les influences nocives et les notions erronées d'entrer en notre cœur pour nous mener dans des fausses voies. C'est seulement par la foi de Christ que nous recevons dans les mérites du sacrifice de Christ, et qui est elle-même une assurance (Héb. 11:1), que nous pouvons parer les attaques de la concurrence évangélique, pentecôtiste et charismatique. L'ennemi a beaucoup de stratégies pour nous attaquer. Une de ses stratégies la plus efficace est le mensonge dans lequel il excelle. La duplicité et l'hypocrisie de ses contrefaçons bibliques sont très efficaces et en séduisent un grand nombre. En se servant de cette stratégie il réussit souvent à percer l'armure d'une personne spirituellement immature. L'ennemi est un menteur, tout comme nous dit Jean 8:44: «il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.» Il nous ment subtilement concernant Dieu. Il nous ment habilement concernant notre vie avec Dieu, il nous ment ingénieusement concernant la grâce du salut. Des doutes qui assaillent, des soucis fous, des peurs irrationnelles sont parfois des traits enflammés que l'ennemi lance contre nous. La ruse la plus efficace de l'esprit qui l'anime et la plus vielle de son arsenal est la question suivante «Dieu, a-t-il réellement dit?» qui met en doute la Parole de Dieu, son infaillibilité, sa suffisance, son autorité et son inspiration. Il l'a posée à Ève dans le jardin d'Éden en Genèse 3:1 et il la pose encore aujourd'hui. Dans sa malice il lance de nombreux traits enflammés contre nous: insultes, moqueries, diffamations, intimidations, accusations, présomptions, sont ses méthodes préférées pour nous attaquer. Il faut donc résister avec le bouclier de la foi avec lequel nous pouvons supprimer toutes les agressions de la concurrence.
2. Les pensées - prenez aussi le casque du salut Le casque du salut est «la protection de l'âme qui consiste dans l'espérance du salut» qui nous est accordé par Dieu en Jésus-Christ. Il nous rappelle le pardon du péché, le fait que nous avons été déclarés juste devant Dieu et le fait que chaque jour nous devenons de plus en plus comme Jésus. Le casque d'un soldat protège sa tête et celle-ci est le siège de nos pensées qui doivent être amenées captives à Christ: «En effet, nos armes de guerre ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes en Dieu, pour renverser les forteresses, pour détruire les raisonnements et toute prétention qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et pour amener toute pensée, philosophique, idéologique, ou conjecturale, captive à la soumission de Christ.» (2 Cor. 10:4,5) Un chapeau tient la tête au chaud mais un casque protège la tête des dommages, et la protection de notre assurance est en Christ qui est la Tête de son Corps en lequel tous les élus sont membres éternellement. Il y a un ancien proverbe chinois qui dit: «Semez une pensée, récoltez un acte. Semez un acte, récoltez une habitude. Semez une habitude, récoltez un caractère. Semez un caractère, récoltez un destin.» L'ennemi aimerait bien nous détruire, nous avons vu en effet des pasteurs évangéliques prier pour la mort de certains membres de leurs églises qui gênaient leurs activités, mais au lieu de mourir le Seigneur les éleva encore plus puissamment contre leurs duplicités qu'ils exposèrent. L'apôtre Pierre décrit l'ennemi comme «un lion rugissant, cherchant qui il dévorera». Nous avons déjà dit qu'il est menteur. Il s'attaque à nos pensées, à nos convictions, à nos manières de vivre. S'il peut nous faire penser de travers, vous pouvez être certain que nous agirons de travers par la suite si nous cédons à ses séductions. S'il peut s'attaquer à notre compréhension du salut, il serait capable de nous paralyser spirituellement afin que nous ne soyons plus une menace à ses agissements et à ses fausses doctrines. Justement le concurrent évangélique réussit à en faire penser plusieurs que nous devons travailler pour gagner notre salut, nous devons y contribuer par nos efforts, nos choix, notre obéissance, notre persévérance, transformant ainsi subtilement le salut par la grâce en un salut par les œuvres. Ceux qui sont séduits par ce faux évangile deviennent misérables et légalistes, Tout ce qu'ils font devient plus important que ce qu'ils sont, car ils se glorifient de l'apparence. Or les meilleurs mensonges contiennent toujours une part de vérité. Nous ne serons jamais acceptables devant Dieu quoi que nous fassions. Nous ne mériterons jamais la faveur de Dieu. Mais nous pouvons la recevoir toute gratuitement. «Car par grâce vous êtes sauvés à cause de la certitude de Christ; et cela est l'offrande de Dieu et donc pas de vous même; ce n'est point par vos actions, afin que personne ne s'en vante.» (Éph. 2:8,9); «Mais à tous ceux qui l'ont reçu selon son décret d'élection, il leur a donné le pouvoir de devenir des fils de Dieu, savoir, à ceux qui sont donné de croire en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté d'une personne responsable, mais de la volonté souveraine de Dieu.» (Jean 1:12,13); «Les Gentils, entendant cela, se réjouissaient, et donnaient gloire à la Parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent.» (Actes 13:48); «Parce qu'il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement d'avoir la certitude en lui, mais encore de souffrir pour lui, en soutenant le même combat...» (Phil. 1:29,30); «Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui se presse; mais de Dieu qui fait miséricorde.» (Rom. 9:16) Si vous êtes réellement chrétiens, laissez la vérité du salut couvrir vos pensées pour vous protégez comme un casque protège votre tête.
3. La Parole - et L'ÉPÉE DE L'ESPRIT, qui est LA PAROLE DE DIEU La dernière arme de Dieu est l'Épée de l'Esprit. Nous pensons qu'une épée est une arme offensive. Trouvons-nous ici alors la seule arme qui a été conçue pour l'attaque? L'épée que Paul aurait eue en tête était l'épée courte d'un soldat romain. C'était une épée qui était courte et qui était utilisée pour le combat rapproché. Elle était surtout une arme défensive, quoiqu'elle servait parfois aussi pour attaquer et tuer l'ennemi, tout dépendait de la situation et des ordres du chef de la cohorte qui planifiait les stratégies. Pour l'attaque le soldat aurait généralement utilisé sa lance, réservant son épée pour les combats corps à corps. Dans les Écritures, la Parole de Dieu est comparée à une épée à deux tranchants, comme nous voyons dans Hébreux 4:12: «Car la Parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus aiguisée qu'aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles, et jugeant les pensées et les intentions du cœur.» Quoiqu'un chrétien est généralement sur la défensive, il est vrai qu'il doit aussi attaquer avec la parole de Dieu lorsque ses principes sont combattus, discrédités, et déformés par les ennemis. Mais l'apôtre Paul veut nous rappeler que nous nous servons aussi de la parole de Dieu pour notre propre protection. Quand la parole de Dieu entre dans notre cœur et dans nos pensées, nous devenons forts et prêts à tenir ferme dans le combat.
La première arme qui se présente à nous est le bouclier et il fallait être très fort pour le manier, tout comme le chrétien doit être très fort dans la foi de Christ avant de s'en servir comme une protection. Il est toujours présenté dans les Écritures comme «le bouclier de la foi», la protection de la confiance en Christ qui nous garde en ses voies. La fonction du bouclier est d’être une arme défensive. On ne part pas cogner un ennemi sur un champ de bataille avec son bouclier, ou alors, il faut que la défaite soit vraiment imminente et qu'on assomme l'ennemi à coups de bouclier jusque mort s'en suivre. En fait certains boucliers étaient construit spécialement pour cela avec des bordures tranchantes et des pics de métal, ce qui veut dire que la foi peut être aussi tranchante et incisive dans ses expressions lorsque c'est nécessaire, et cela est souvent le cas de nos jours lorsque nous devons combattre contre des agresseurs endurcis et implacables qui déforment la vérité sans relâche. Le bouclier servait principalement, dans le Proche-Orient ancien, à se protéger des flèches, et en particulier des flèches enflammées, qui étaient des armes redoutables à l’époque. Elles avaient pour fonction de mettre le feu au territoire de l’autre, à ses constructions, et de brûler le camp de l’ennemi. Le bouclier est donc une arme principalement défensive, qu’il soit le gros bouclier romain rectangulaire, métallique et incurvé, ou le petit bouclier rond des fantassins d’Assyrie, fait d’une armature de bois et de peau de chèvre, celui qu’on appelait l’égide dans la mythologie grecque. D’où l’expression «être sous l’égide de» quelqu’un. La foi est un bouclier nous dit le très beau psaume 91. Elle est ce que l’on peut utiliser face aux dangers de la nuit, pour boucher et sécuriser l’entrée d’un abri de fortune. Elle est ce qu’on peut utiliser le jour contre les flèches de l’ennemi qui veut incendier et réduire en cendre l'assurance de notre salut avec une contrefaçon subtile et raffinée qui en déforme le sens. La foi nous protège contre les attaques du jour et les attaques de la nuit, occasionnées par des pensées que l'ennemi a implanté en nous par ses récriminations virulentes dans une tentative de bouleverser la stabilité de notre position en Christ.
Vous n’aurez pas forcément été attirés par cela à la lecture du texte biblique, mais la façon dont on parle du bouclier de la foi est tout à fait frappante. En hébreu, effectivement, quand on dit «bouclier de la fidélité», pour traduire mot à mot, on peut entendre cette expression de deux façons. La première nous vient tout de suite à l’esprit: notre foi nous protège des dangers. C’est assez simple. Si elle peut déplacer des montagnes, la foi peut bien nous défendre de ce qui nous menace. Mais la deuxième façon de traduire cette expression est plus intéressante encore. En effet, le bouclier de la fidélité n’est pas seulement le «bouclier de MA foi», mais il est aussi le «bouclier de la fidélité de Dieu, de la foi de Dieu, le bouclier de Dieu qui, lui, est fidèle». La nuance est de taille. Comment ma foi pourrait-elle me protéger ultimement ? Qu’elle nous protège des dangers intérieurs quand la désespérance rôde autour de notre cœur, quand la tristesse guette au coin de notre vie, quand le découragement tente de passer par la fenêtre après qu’on l’a chassé par la porte. Nous voulons bien dans de tels cas mais nous ne pouvons rien, car nous sommes affaiblit par les épreuves. Il importe de se rappeler que c’est la fidélité de Dieu qui nous protège, c’est la fidélité de Dieu qui nous garde et nous maintient dans sa grâce, c’est la foi de Christ, plus que notre foi qui garantit notre sécurité, comme le souligne l'apôtre Pierre: «Qui, par lui, croyez en Dieu...» (1 Pierre 1:21) C’est la fidélité de Dieu plus que notre foi en Christ qui est le véritable asile, car Christ est la source de notre foi, autant qu'il en est le sujet. Les concurrents évangéliques décrivent la foi comme un processus de paix, de tranquillité, de non-souffrance, d’absence de contrariété, etc. Mais c’est un mensonge. La foi que Dieu nous donne dans les mérites du sacrifice de Christ, est une foi combattante, une fidélité qui ne se prend pas à hurler «Paix, paix, paix» alors que l’ennemi est en train de piller et conquérir le territoire qui appartient à Dieu seul.
Le bouclier de la foi a pour fonction, non pas de nous faire croire que rien ne peut nous arriver, car ce serait un piètre mensonge, mais de nous donner les moyens que rien ne m’arrive quand il arrive quelque chose: «Même si mille personnes tombent près de toi, et si dix mille meurent à côté de toi, rien ne t’arrivera !» (Psm. 91:7). Bien sûr que les catastrophes sont là, on ne peut les éviter à moins que ça soit dans le plan de Dieu de nous en retirer pour la gloire de son nom. Mais le bouclier du Seigneur nous protège dans les situations les plus délirantes, et dans des circonstances qu'on s'attend le moins. Cela ne veut pas dire que nous devenons tout-puissants ou immortels, que la maladie nous évite et que l’adversité n’a aucun droit sur nous, mais cela veut dire que le Seigneur nous donne les moyens de traverser l’épreuve par sa Présence en nous. Nous voudrions que la stratégie de notre existence soit d’être épargnés de toute épreuve, or ce n’est pas le chemin de la fidélité que propose le Seigneur. Le chemin qu’il propose est d’obtenir au jour le jour la force nécessaire pour traverser l’épreuve des difficultés qui nous entourent: il nous faut passer au milieu de la mer Rouge et ne pas faire le tour par Carthage, Gibraltar, Marseille, Venise, Athènes et Damas. Le bouclier de la foi permet de traverser le champ de bataille en restant sain et sauf. Il n’est pas une arme qui couvre la fuite de ceux qui refusent de se battre: «Aucun mal ne peut te toucher, aucun malheur ne peut approcher de ta maison. Le Seigneur donnera l’ordre à ses anges de te protéger partout où tu iras. Ils te porteront dans leurs bras, pour que tes pieds ne heurtent pas les pierres. Tu marcheras sans danger sur le lion et la vipère, tu écraseras le tigre et les serpents. Dieu dit: Puisqu’il s’attache à moi, je vais le libérer, je vais le protéger, car il connaît mon nom. S’il fait appel à moi, je lui répondrai, je serai avec lui dans le malheur. Je veux le délivrer et je veux l’honorer. Je lui donnerai une vie longue et belle, et je lui montrerai que je suis son sauveur.» (Psaumes 91)
C’est bien en Sauveur que le Seigneur agit pour nous, car la vie est une bataille qu’il faut mener, pas une responsabilité qu’il faudrait fuir. Le bouclier de la fidélité est donc une arme essentielle pour notre existence. Sans lui, nous sommes tous nus sur un champ de tir. Sans lui, nous sommes morts. Il nous protège dans toute circonstance. Apprenez son maniement au jour le jour, car si vous savez ouvrir les yeux de la foi dans vos réalités familiales et professionnelles, vous allez découvrir qu’il y a de nombreux combats à mener et que le bouclier de la foi est une condition indispensable à votre sécurité personnelle. Il ne vous servira pas à vous planquer et à attendre que ça passe, ou, en tout cas, ce n’est pas sa plus grande pertinence. Il vous servira à rejoindre les fronts essentiels pour vous affairer à être des témoins du règne de paix que le Christ est venu apporter dans son message de la grâce souveraine. On ne construit pas la paix en quittant le champ de bataille, mais en allant affronter la réalité au plus serré, en prenant des risques, en comptant sur le Libérateur qui est venu pour nous sauver, car il en est digne.
RÉCONCILIATION ET DIFFUSION DE LA PAIX Il est extrêmement important de réaliser que la paix qui se rapporte à Christ dans tous les passages que nous trouvons dans le Nouveau Testament, n'est pas la paix que les gens du monde s'imaginent comme étant: «la situation d'un pays, d'un peuple, d'un état qui n'est pas en guerre. Une condition de vie fondée sur l'entente entre citoyens et groupes sociaux. Ou l'absence de trouble, de bruit, de conflit et de querelles entre personnes». Ce genre de paix est mondain et charnel, il est désiré pour le bien-être des gens et de la société, et nécessaire pour notre survie en ce monde déréglé. Tous y aspirent, incluant les chrétiens, et cela est très normal, nous aimerions tous vivre sans problèmes et sans troubles. Mais une telle utopie n'est pas réalisable en ce monde, elle est un rêve impossible dû à la corruption de la nature humaine déchue. Tout ce que l'homme puisse faire est de maintenir un certain ordre dans la société qui démontre une tentative de restreindre les conflits, afin que nous puissions vivre dans une certaine paix que l'on peut qualifié que de superficielle et inconstante. Lorsque nous parlons de la paix de Christ, il s'agit plutôt ici d'une paix intérieure, c'est à dire «un état d'âme qu'aucune inquiétude ne vient troubler». Mais une telle explication donne seulement un simple aperçu du sujet, car «être sans inquiétude» implique un facteur essentiel qui nécessite «la sureté ou sécurité» de l'être, c'est à dire d'une assurance qui nous garantie un état d'être paisible au milieu de la tempête. En d'autres mots, il n'y a pas de paix sans assurance, la paix ne peut exister sans la certitude d'être en sécurité.
Une telle assurance n'est pas accessible à la nature humaine, car elle est constamment troublée par ses faiblesses et ses déviations qui produisent toutes sortes d'inquiétudes à cause du péché qui trouble la conscience. Nous sommes nés dans le péché que nous héritons de nos ancêtres de génération en génération depuis la chute dans le Jardin d'Éden, et nous sommes tous coupables devant Dieu. Même celui qui est considéré le moindre péché, comme dire un mensonge, dérange notre conscience pour nous culpabiliser, et la culpabilité ronge comme la gangrène pour nous garder dans l'inquiétude. Nous avons besoin de délivrance pour obtenir la sécurité nécessaire à notre existence spirituelle, et il est évident que nous ne pouvons l'atteindre par nos moyens, nos choix ou nos efforts, car nous dévions constamment des intentions qu'on se propose à nous-mêmes, nous fléchissons tous d'une façon ou d'une autre, et le salut nous semble distant et irréalisable. Il nous faut une intervention de la part de Dieu, autrement nous péririons tous, il nous faut être écrasé dans la poussière de l'humilité par la puissance de son Esprit afin de sensibiliser notre conscience à notre état de pécheur perdu, et au besoin d'un Sauveur pour être délivré de notre condition déplorable. Pour utiliser un style imagé, l'Esprit de Dieu appel ses élus d'une façon irrésistible, il les projette par terre et les traînes par les cheveux à travers la boue et la merde de ce monde, comme on traîne un esclave rebelle et réticent qui a déclaré son indépendance illégitimement, et il les amènent au pied de la croix et lèvent leur tête pour qu'ils puissent contempler celui qui est crucifié en leur faveur pour tous les péchés et transgressions qu'ils ont commis. Il ouvre les yeux de leur entendement pour leur faire réaliser qu'ils ont été crucifiés avec lui, et qu'en lui ils ont payés le châtiment qui leur était réservé. Dans cette prise de conscience ils sont délivrés de tous leurs péchés, ils sont pardonnés et reçoivent une nouvelle vie et un nouveau cœur qui leur garantie l'assurance nécessaire de la paix avec Dieu. Dans la grâce de cette nouvelle naissance, ils reçoivent tous les mérites du Seigneur Jésus qu'il a obtenu en notre faveur par son sacrifice sur la croix: la réconciliation, la restauration, l'adoption, la justification, la foi, la repentance, la sainteté, la persévérance, et la vie éternelle. Jamais plus ils ne seront culpabilisés par le péché, car il n'y a plus aucune condamnation pour eux, ils sont sauvés et Christ habite en eux à tout jamais par sa Sainte Présence.
1. Paix sur la terre: Quand Jésus a envoyé ses disciples pour annoncer le message de la grâce dans les lieux où il passerait, il leur a bien recommandé de saluer les gens de la maison en leur souhaitant la paix; et il a précisé que si les gens ne vous reçoivent pas, ni votre message, alors que cette paix revienne sur vous. L'Évangile de Jésus est un évangile de paix, annoncé par des hommes qui vivent dans la paix et qui doivent transmettre cette paix. Jésus est appelé le prince de paix et il est venu pour communiquer cette paix. Dès sa naissance, le ciel a proclamé aux bergers de Bethléem par la voix des anges que la paix était dorénavant accessible aux hommes: «un Sauveur, qui est YEHOVAH, LE MESSIE, vous est né.… paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes.» (Luc 2:11,14) Et dès la naissance de Jésus, il nous est dit comment cette paix devient notre paix: nous avons besoin d'un Sauveur qui nous délivre de nos péchés. La cause du manque de paix n'est autre que le péché. Quand le péché est pardonné, alors la paix peut venir en nous. Dans presque toutes ses épîtres, l'apôtre Paul salut les chrétiens en souhaitant la paix: «Que la grâce et la paix vous soient données de Dieu, notre Père et Seigneur, JÉSUS LE MESSIE.» (1 Cor. 1:3) Or comme vous le voyez, la source de la paix se trouve dans la manifestation de Dieu (YEHOVAH) dans la chair comme le Messie, à savoir le Seigneur Jésus-Christ. La paix vient toujours de Christ, il en est le Prince, et cette paix provient aux élus par sa Sainte Présence qui les habite, elle est ainsi considérée comme étant le fruit de l'Esprit car il la donne à chacun d'eux.
Que nous propose Jésus ? D'abord, une réconciliation avec lui. Nos péchés nous éloignent de Dieu, ils nous culpabilisent, ils pèsent lourdement sur nos consciences. Mais Jésus nous a tendu la main: sur la Croix, ses deux mains sont étendues et ouvertes pour recevoir ses élus. Il a reçu des coups sur tout son corps, il souffre de douleurs atroces, il subit les moqueries de tous, il est complètement rejeté comme une ordure, un vaurien, et puni injustement car innocent; mais écoutez ce message merveilleux du prophète Ésaïe: «Mais il était meurtri pour nos péchés, et frappé pour nos iniquités; le châtiment qui nous apporte la paix est tombé sur lui, et par sa meurtrissure nous avons la restauration.» (Ésaïe 53:5), c'est à dire que Christ a souffert et est mort comme notre substitut, il a payé douloureusement à notre place dans des souffrances inexprimables le châtiment éternel qui nous était réservé, et puisque nous étions en lui et avec lui par la grâce qui nous est accordée dans le décret d'élection, nous avons été libérés de la condamnation des exigences de la loi qui nous retenait dans la mort. Nous avons été purifiés, lavés de tous nos péchés dans le sang de son sacrifice, pardonnés et restaurés dans une communion de paix avec Dieu avec qui nous avons été réconciliés, sanctifiés ou mis à part pour l'héritage avec les saints, et cela pour l'éternité dans une gloire indescriptible: «Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ.» (Rom 5:1) Rien que nous puissions faire ou ne pas faire, rien qui ne puisse se produire ou ne pas se produire, rien, absolument rien ne peut en changer la vérité glorieuse de ce fait accomplit une fois pour toutes. Nous avons été libérés, non pour faire ce que nous voulons, mais libérés de la condamnation de la loi et du péché. Il importe de réaliser que nous avons été sauvés en l'esprit, et non en la chair, notre corps charnel demeure sous la condamnation de la loi et du péché et doit mourir (Rom. 8:10,11), et comme dit l'apôtre Paul: «Or, ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises.» (Gal. 5:24). Paul mentionne un fait déjà accomplit que nous n'avons plus à rechercher. Nous avons la victoire en Christ et nous ne sommes plus redevables à la chair, c'est à dire qu'elle ne peut plus nous culpabiliser et nous condamner, nous ne cherchons plus à nous justifier par la chair et la loi afin de plaire aux choix de nos caprices. Nous sommes justifiés par la foi de Christ, et non plus par nos choix, c'est à dire nos œuvres, car le choix est une œuvre de la volonté humaine et celle-ci est esclave de la chair et du péché. Néanmoins nous en ressentirons les conséquences toute notre vie, nous devrons combattre contre sa corruption et ses penchants jusqu'à notre dernier souffle, mais nous recevrons par après un corps immortel et glorieux, nous serons transformés en l'image de Christ et nous serons avec lui dans la gloire de son royaume éternel.
Nous pouvons maintenant lever les yeux vers le ciel, nous pouvons nous approcher de Dieu, nous sommes en règle étant justifiés par Christ, nous sommes réconciliés avec Dieu et Dieu est réconcilié avec nous par les souffrances de la croix. C'est pour cela que le Seigneur Jésus dit à ses disciples: «Je vous laisse la paix !» Jésus est en train de leur dire en substance: «voici, nous allons être séparés bientôt, je vais vous quittez, mais soyez rassurés, je vous connais bien et je pars en paix d'avec vous, mais je vais revenir, je ne vous laisserez pas orphelins», et c'est exactement cela qui se produisit le jour de la Pentecôte. Jésus était revenu sous sa forme glorifiée et exaltée, sa Sainte Présence descendit sur eux tous et prit place en leur cœur. Ils étaient envahis comme par la lumière d'un feu éblouissant qui ne pouvait s'exprimer en paroles humaines. Ils en étaient complètement épatés, plein à déborder de sa Sainte Présence, se regardant l'un l'autre et voyant clairement le Seigneur en chacun d'eux. Jamais ils n'auraient pu s'imaginer une telle merveille, désormais Christ ne pouvais plus être connu selon la chair mais selon l'Esprit (2 Cor. 5:16). Nous en obtenons la réalisation que la plénitude ou baptême du Saint-Esprit est une révélation collective unique qui ne se reproduira jamais, ceux qui sont appelés à venir à Christ par après, sont appelés à entrer dans cette réalité déjà accomplis une fois pour toutes, afin de former le Corps de Christ (1 Cor. 12:12-14), c'est à dire le Corps d'une nouvelle race céleste et éternelle dans l'ensemble de tous les élus au jour de la révélation finale, lorsque Christ surgira de chacun d'eux, les transformant en son image, les unissant en un seul Corps et tout œil le verra. La lumière de cette révélation sera tellement grande que rien ne pourra y résister en ce monde ou en l'univers entier, en un instant, en un clin d'œil, tout ce qui existe des ténèbres sera dissipé à toujours et fera place à un nouveau monde où la justice habitera éternellement. Plus de mort, plus de maladie, plus de conflits, mais la paix d'une joie sans fin.
Le message de la grâce qui donne la paix, c'est à dire de la sécurité et de l'assurance de notre délivrance par et en Jésus-Christ, est aujourd'hui annoncée dans le monde entier, non par ceux qui s'arrogent le ministère des apôtres, mais par l'exemple de tous ceux qui le vivent réellement. L'apôtre Paul nous dit qu'il faut être «réconciliés avec Dieu» (2 Co. 5:20), terme qui vient de «katallasso» et qui porte la notion «d'être favorisé de nouveau par une transformation», il s'agit d'une transformation qui rétablit la paix avec Dieu et par laquelle nous sommes favorisé de nouveau, c'est à dire «être gracié, être sous la grâce», ce qui est exactement le message de la croix. En d'autres mots, il s'agit du salut par la grâce: «Car par grâce vous êtes sauvés à cause de la certitude de Christ; et cela est l'offrande de Dieu et donc pas de vous même.» (Éph. 2:8) Le texte est clair, la grâce est «l'offrande de Dieu» et non la nôtre. Nous ne pouvons rien apporter au sacrifice de Christ, aucun choix, aucune obéissance, aucune persévérance, aucune bonne œuvre. Nous ne pouvons choisir d'être sacrifié avec Christ, une telle notion est impossible et un blasphème hautain, elle fait de Christ un menteur car le choix du sacrifice lui appartient, et ceux qui viennent à lui il les a choisi d'avance (Éph. 1:4-6). Être identifié avec Christ dans sa mort et sa résurrection n'est pas un choix, mais un fait déjà accomplit en notre faveur et nous y entrons par la foi et non par le choix. Certains rétorquerons qu'ils ont le choix de croire, mais le choix de la foi ne nous appartient pas, elle est un don d'assurance que nous recevons dans le sacrifice de Christ, le salut est le choix de Dieu et non notre choix (Rom. 9:15,16; 10:17; Éph. 2:8; Phil. 1:29; 1 Pi. 1:20,21). Ceux qui disent avoir le choix de la foi inverse la signification du sacrifice de la croix sont encore dans la perdition et porte encore le fardeau de leurs péchés. Toutes les illusions qu'ils se font d'être chrétiens ne peuvent changer se fait. Le choix de la foi est l'arrogance suprême de Satan et nombreux sont ceux qui suivent dans ses voies tortueuses.
Quand, le jour de sa résurrection, Jésus vint et se tint au milieu des siens, il leur dit une première fois: «La paix soit avec vous», il leur disait ainsi d'avoir la sécurité dans l'assurance de son sacrifie sur la croix en leur faveur, et comme preuve de l'efficacité de son sacrifice par lequel ils obtiennent une vie nouvelle de résurrection, «il leur montra ses mains et son côté» (Jn 20:19-20). C'est comme s'il leur avait dit: «Voyez mes mains et mon côté percés pour vous; sur la croix, pendant les heures de ténèbres, j'ai porté l'éternité de votre châtiment. J'ai tout accompli, tout payé à votre place. L'œuvre de votre rédemption est maintenant terminée: la paix est faite !». Au soir de la Pâques, il leur avait dit aussi «La paix soit avec vous !», mais il avait aussitôt ajouté: «Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie» (Jean 20:21). Les disciples de Jésus allaient partir dans le monde pour annoncer le message de la grâce qui donne la paix avec Dieu, et ils accomplirent pleinement leur ministère, comme le souligne l'apôtre Paul: «leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités de cette disposition.» (Rom. 10:18), ce qui veut dire que le ministère d'évangélisation a été accomplit à la lettre et n'est plus renouvelable, surtout du fait qu'il était réservé uniquement aux apôtres pour poser la fondation de l'Église. En plus, leur message a été rédigé par écrit pour se retrouver dans le Nouveau Testament: «Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, et que nos mains ont touché, concernant la Parole de vie; car la vie a été manifestée, et nous l'avons vu, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était l'expression du Père même, manifestée à nous. Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est envers le Père, comme étant lui-même le Fils, JÉSUS LE MESSIE. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit complète. Alors, ceci est le message que nous avons entendu de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu'en lui il n'y a point de ténèbres.» (1 Jean 1:1-5) Dorénavant la Bible elle-même remplace le ministère des apôtres pour nous annoncer le message de la grâce du salut. C'est pour cela que l'apôtre Pierre écrivait: «Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait authentique de la Parole non-polluée, afin que vous croissiez par son moyen. Puisque vous avez goûté que le Seigneur est gracieux, en vous approchant de lui; qui est la Pierre Vivante rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse; vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison par le raisonnement d'une sacrificature sainte, afin de vous transporter par la réflexion dans l'unique sacrifice accepté de Dieu avec Jésus-Christ... Mais vous, vous êtes une génération élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.» (1 Pierre 2:1-5,9) Nous n'avons donc plus à annoncer l'Évangile, mais à vivre l'Évangile, et de cette façon nous «proclamons les louanges de celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière». La Parole et l'exemple sont maintenant les deux témoins du message de la croix. Celui qui ne vie pas l'Évangile ne peut le proclamer, car il n'a pas le témoignage de l'Esprit en lui. De nos jours la proclamation de l'Évangile est une contrefaçon pernicieuse par laquelle des imposteurs recherchent la gloire personnelle et des comptes de banque bien remplis. L'Évangile qu'ils proclament n'est qu'une approximation de la vérité tordue à leurs façons, il proclame un faux évangile, un évangile de disgrâce, c'est à dire «l'évangile du libre-choix» avec une paix purement mondaine et charnelle, et nous n'avons pas à les écouter ni à croire leurs paroles.
LA PAIX EST LE FRUIT DE L'ESPRIT La paix vient lorsque les priorités sont clarifiées. Si l'on veut considérer sérieusement le sens du mot paix, on doit examiner l'explication troublante du genre de paix que le Seigneur Jésus nous offre: «Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.» (Mat. 10:34-39) La paix n'est certainement pas une affaire de gentillesse et de sentiment. Jésus exige une loyauté absolue et un engagement total envers Lui. Il ne peut y avoir de conflit dans notre loyauté envers famille, amis ou travail d'une part, et notre marche pour le suivre d'autre part. Il n'acceptera jamais la seconde place. L'absence de paix dans notre cœur peut être le signal d'alarme qui nous montre que quelque chose ou quelqu'un s'est installé à la première place. Nous ne pouvons servir deux maîtres: Christ et une autre personne, ou même notre propre personne! Si nous ne connaissons pas beaucoup de paix, la raison en est peut-être que nous avons confondu nos priorités et donné l'importance à un autre. Nos buts, notre position, les personnes qui partagent notre existence et les symboles mêmes de notre sécurité, peuvent tous devenir des faux dieux, c'est à dire des idoles. La paix vient, lorsque nous donnons à Christ la priorité sur tout le reste. Nous pouvons dire: «Que la paix soit avec toi!» sans que cela ait la moindre signification, parce que nous n'avons pas encore desserré notre étreinte sur les gens ou les choses au moyen desquels nous essayons de trouver un semblant de paix.
Entrer dans la paix de Dieu, c'est reconnaître ce qu'Il a offert en Christ et réaliser que nous la possédons par la foi dans le don de Dieu en Jésus-Christ. L'apôtre Paul a saisi tout le caractère prodigieux de cette paix divine: «Car ce fut son bon plaisir qu'habite en lui toute plénitude; et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu'à celles qui sont dans les cieux.» (Col. 1:19-20). La paix suit la connaissance et la pratique de la vérité. Nous avons tous déjà ressenti cette sensation d'agitation qui apparaît lorsque nous n'avons pas dit la vérité ou agi d'une manière droite, comme nous l'aurions dû. Le grand réformateur, Martin Luther, devint le prisonnier de la Parole de Dieu. Il ne pouvait agir à l'encontre de ce que le Saint-Esprit avait révélé dans l'Écriture. Il ressentait une paix profonde au sein même du plus grand tourment, parce qu'il suivait la vérité telle qu'il la voyait. La paix est le fruit d'un cœur qui s'abandonne à Dieu pour lui faire confiance. Paul a lancé un défi aux Colossiens, lorsqu'il leur a dit: «Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés en un seul Corps, règne dans vos cœurs; et soyez reconnaissants.» (Col. 3:15). Le mot grec pour «règne» est «brabeuo» et il signifie littéralement: «agir comme un arbitre», nous indiquant que Christ, qui habite en nous, dirige le jeu. Il décide de ce qui est bon ou mauvais pour nous et nous aide à faire face à la colère, l'irritation et les contrariétés. Nous pouvons lui présenter toutes nos attitudes pour qu'Il les juge. Lorsque nous devons faire face à de trop nombreuses demandes, il peut nous aider à décider ce qui est important pour nous rapprocher de lui et nous aider à accomplir son dessein pour notre vie. Une paix sereine envahit nos cœurs lorsque nous nous soumettons à l'autorité du Seigneur et lui abandonnons toutes nos affaires, nos décisions et nos possibilités. Ésaïe avait bien raison de dire: «Tu gardes au cœur ferme une paix assurée, parce qu'il se confie en toi.» (És. 26:3). La paix de Christ ne réside pas dans l'absence totale de tourment ou de difficulté, mais dans un attachement constant à la volonté de Dieu par la puissance de son Esprit qui nous habite. Le Seigneur Jésus disait: «que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne» (Luc 22:42), en d'autres mots «non pas selon mon choix, mais selon ton choix». Le Seigneur lui-même renonçait à son propre choix, que cela serve de leçon aux disciples du libre-choix qui s'imaginent avoir le choix de croire et pour qui le salut est une décision personnelle. Nous ne le dirons jamais assez souvent: le choix du salut appartient à Dieu seul et non à l'homme, nous sommes sauvé par la foi et non par le choix, et la foi n'est pas un choix mais une assurance (Héb. 11:1), elle est un don de Dieu et non de l'homme (Phil. 1:29). Si Christ a renoncé à sa propre volonté, encore plus devons-nous renoncer à la nôtre, le salut est impossible à ceux qui ne renoncent pas leur choix de croire. Christ est celui qui, comme notre substitut, a prit la décision pour notre salut, nous n'avons aucune décision à prendre, nous entrons simplement dans la grâce du salut parce qu'il nous y appelle irrésistiblement. Lazare, mort depuis quatre jour, n'a pu résister à l'appel de Christ pour revenir à la vie, nous ne le pouvons encore moins.
De plus, la paix est l'apanage d'un cœur protégé. Paul nous a aidé à comprendre cela, dans la déclaration bien connue qu'il a faite aux Philippiens: «Ne vous inquiétez donc de rien, mais en toute occasion présentez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ.» (Phil. 4:6-7). Le mot garder ou «phroureo» signifie ici mettre en garnison, surveiller, voir à l'avance; il provient d'un mot composé qui signifie «percevoir d'avance». Le Seigneur est une sentinelle pour notre cœur. Lorsqu'il nous est donné de connaître sa paix, il nous protège contre tout ce qui pourrait troubler le fonctionnement harmonieux et ordonné de notre nouveau cœur car il est le centre de notre vie. Il marche devant nous pour éclairer notre sentier et nous avertir de tout ce qui pourrait détruire notre unité en lui, car il perçoit d'avance tous les dangers. Cela dépasse tout ce que nous pouvons comprendre, ce que nous méritons ou ce sur quoi nous pouvons compter. L'apôtre Paul s'est penché à plusieurs reprises sur le mystère qui entoure ce que Christ a fait pour lui. Il fut protégé dans le danger, soutenu dans ses conflits et gardé contre toute intrusion mauvaise. Lorsqu'il a proclamé la paix qui surpasse toute compréhension, il a reconnu qu'il s'agissait d'un mystère que toute notre habileté et notre connaissance ne pouvaient imaginer ou produire. Cependant, il savait que la paix de Dieu avait constamment protégé et gardé son cœur. La paix de Dieu est comme un bouclier contre les tensions et les angoisses les plus terribles, car elle est la sécurité de la Sainte Présence de Christ en nous.
La paix de Christ doit être partagée, nous ne pouvons garder la grâce d'une telle bénédiction pour nous-mêmes, il faut la répandre par tous les moyens que le Seigneur nous rend disponibles. La paix brille en surcroit lorsqu'on la répand. Le point culminant des Béatitudes est: «Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!» Enfin, la paix vient du fait que le Saint-Esprit habite en nous. Paul a appelé la paix le fruit de l'Esprit: «Mais le fruit de l'Esprit est le renoncement, la joie, la paix, l'endurance, la bienveillance, la compassion, la fidélité; l'honnêteté, la discipline.» (Gal. 5:22,23). A remarquer que le mot «fruit» est au singulier et non au pluriel. En d'autres mots l'apôtre Paul nous parle ici de «Christ en nous», Christ lui-même est le Fruit de l'Esprit qui manifeste les caractéristiques de sa nature divine en nous afin de nous transformer en son image, transformation graduelle qui sera complète seulement lors de sa dernière apparition en ce monde à la fin des temps. La paix c'est la présence du Seigneur dans nos cœurs et nos esprits.
La paix avec Dieu, c'est quelque chose que nous avons déjà, autrement nous ne serions pas chrétien: «Étant donc justifiés par l'effet de la foi, nous avons la paix avec Dieu par le moyen de notre Seigneur Jésus-Christ; qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous sommes établis, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu.» (Rom. 5:1,2). Ce n'est pas quelque chose que nous devons nous efforcer d'obtenir; c'est quelque chose que nous avons reçu quand nous sommes nés de nouveau, c'est à dire «régénéré d'en haut dès l'origine dans le souverain décret d'élection divine». La régénération est un procédé continuel avec un but particulier, elle a été déterminée d'avance de toute éternité, se manifeste dans le sacrifice de la croix, et arrive à son apogée dans notre transformation en l'image de Christ lors de sa dernière apparition. Nous sommes nés de nouveau par notre identification avec Christ dans sa mort et sa résurrection, c'est un fait accomplit mais non achevé. L'apôtre Pierre l'explique ainsi: «Béni soit le Dieu et Père, le Seigneur de nous tous, JÉSUS LE MESSIE, qui selon sa grande miséricorde, nous a régénéré pour une espérance vivante, c'est-à-dire par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, envers un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, et réservé dans les cieux pour nous, qui sommes gardés par la puissance de Dieu dans la foi au salut, qui est prêt à être révélé dans les derniers temps. En cela vous vous réjouissez, quoique vous soyez maintenant attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, puisqu'il le faut, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu, vous tourne à louange, à honneur et à gloire, lors de l'apparition de Jésus-Christ, à qui vous vous donnez, sans l'avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d'une joie indescriptible et glorieuse, recevant dans l'aboutissement de votre foi, le salut de vos âmes.» (1 Pierre 1:3-9) Quelques points à remarquer dans ce texte. Premièrement, la régénération ou nouvelle naissance est entièrement l'œuvre de Christ sans aucune contribution ou coopération de la part de l'homme. Elle a débuté en Christ avant la fondation du monde et manifesté dans le sacrifice de la croix pour le salut des élus seulement. Deuxièmement, elle a un point fixe, la croix, et un but bien définie, le salut final lors de l'apparition de Christ. L'apôtre Pierre ajoute: «Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l'argent et l'or, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un Agneau sans défaut et sans tache, qui fut désigné d'avance avant la fondation du monde, et manifesté dans ces derniers temps à cause de vous. (1 Pierre 1:18-20) Le salut est donc progressif, nous sommes sauvé initialement à la croix, et nous serons sauvé définitivement à l'apparition finale de Christ lorsque nous serons transformé en son image: «Et comme nous portons l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste... Voici, je vous dis un mystère: Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous transformés, en un moment, en un clin d'œil, à la dernière trompette; car la trompette sonnera, et les morts en Christ ressusciteront incorruptibles, et nous serons transformés en son image.» (1 Cor. 15:49,51,52) Tel est le but glorieux de la nouvelle naissance. La régénération ou nouvelle naissance est un fait déjà accomplit, on ne choisi pas de l'avoir ou d'y entrer par une décision personnelle, la décision n'est pas à nous mais à Christ.
Il existe malheureusement un sérieux problème à ce niveau qui contribue grandement à égarer les gens de la vérité, il s'agit d'un défaut de traduction retrouvé dans plusieurs versions de la Bible, particulièrement dans la Bible Segond. La popularité de cette Bible dénaturée à traduction tendancieuse, a séduit un très grand nombre de personnes par rapport à la nouvelle naissance. Louis Segond ne croyait pas en la divinité du Seigneur Jésus-Christ, il n'est donc pas étonnant que sa traduction de la Bible reflète ses fausses notions. Dans les passages de Jean 3:5-7 qui concerne la nouvelle naissance, la Bible Segond porte la traduction suivante: «En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d`Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l`Esprit est Esprit. Ne t`étonne pas que je t`aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau.» Le problème ici est la traduction des verbes qui indique que la nouvelle naissance est un but à atteindre, lorsque nous savons qu'elle est un fait déjà accomplit. Si la régénération ou nouvelle naissance est un but à atteindre, cela veut dire que les gens doivent faire un effort pour l'atteindre, ce qui donne de la validité à l'hérésie de la doctrine du libre-choix. Cette traduction tendancieuse ou partisane est utilisée dans les sectes évangéliques afin de pousser les gens à prendre une décision pour Christ, elle est tellement subtile que les gens n'y voient rien et tombent aisément dans le piège d'une fausse conversion, s'imaginant qu'ils sont nés de nouveau et donc sauvés. Il est triste de voir que des millions et des millions de gens s'imaginent être des chrétiens nés de nouveau, lorsqu'ils ne le sont pas en aucune façon et qu'ils demeurent encore sous la condamnation de leurs péchés. Par comparaison, regardons les mêmes passages dans la Bible Calviniste de David Martin: «en vérité, en vérité je te dis: si quelqu'un n'est né d'eau et d'esprit, il ne peut point entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair, est chair; et ce qui est né de l'Esprit, est esprit. Ne t'étonne pas de ce que je t'ai dit: il vous faut être nés de nouveau.» La Bible Martin souligne clairement que la nouvelle naissance est une chose du passé, un fait déjà accomplit, et non un but à atteindre. Une telle traduction souligne fortement la souveraineté de Dieu comme auteur de la nouvelle naissance qu'il a déterminé lui-même d'avance de toute éternité. La traduction de Segond donne la gloire à l'homme, la traduction de la Martin donne la gloire à Dieu. La traduction de la nouvelle Bible de Machaira est encore plus clair sur ce sujet: «En vérité, en vérité je te dis, que si quelqu'un n'est régénéré de l'eau de l'Esprit, il ne peut entrer dans la Souveraineté de Dieu. Ce qui est né de la chair est charnel, et ce qui est né de l'Esprit est spirituel. Ne t'étonne point de ce que je t'ai dit: Il faut que vous soyez régénéré dès l'origine.» En gros, nous l'avons dit, la nouvelle naissance ou régénération est un procédé graduel qui aboutira au salut final lors de la dernière apparition de Christ. Nous sommes nés de nouveau, nous naîtrons de nouveau dans un nouveau monde; nous sommes régénérés en l'esprit, nous serons régénérés en un nouveau corps, celui de Christ glorifié, nous sommes dans la paix de Christ au milieux des conflits, nous serons dans la paix de Christ dans une réjouissance éternelle.
La phrase «la paix de Jésus-Christ» contient toutes les promesses, tous les espoirs et toutes les bénédictions de l’Évangile tels que révélés par le Seigneur Jésus et affirmés par son Saint-Esprit en nous. Dans tous les recoins de notre vie où nous sommes effrayés, anxieux, découragés, rongés par la culpabilité ou aliénés, Jésus Christ parle de paix et ouvre le chemin à la paix, pas seulement pour les personnes mais pour la création entière (Rom. 8:19-23). Dans son épître aux Éphésiens, l'apôtre Paul nous dit: «Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ. Car c'est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n'en a fait qu'un, en abattant le mur central de la séparation entre nous; ayant détruit en sa chair l'hostilité, la loi des préceptes, laquelle consistait en ordonnances obligatoires; afin qu'il formât en lui-même des deux un seul homme nouveau, après avoir fait la paix; et qu'en détruisant lui-même l'hostilité, il réconciliât avec Dieu, par la croix, les uns et les autres en un seul Corps. Et il est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près.» (Éph. 2:13-17)
Jésus Christ est notre paix! Le Christ est Celui en qui nous trouvons la paix véritable – non dans la philosophie, ni en s’échappant du monde, ni dans les biens matériels, ni dans les accomplissements, ni en bâtissant des murs (physiques et psychiques), ni dans quoi que ce soit de notre création ou imagination. La volonté de Dieu pour la vie humaine et pour la création entière vient à travers la révélation de la vérité, en particulier telle qu’elle est donnée dans la vie, la mort, la résurrection et la présence continue de Jésus Christ, la Parole Vivante, par l'habitation de sa Sainte Présence dans le cœur de ses élus. A travers le Seigneur Jésus-Christ, quelque chose de difficilement explicable mais au pouvoir de transformation incroyable, est arrivé, à savoir le miracle de la nouvelle naissance pour se former un nouveau peuple dans lequel il n'y a plus de distinctions entre juifs (judéens) et non-juifs: «Car vous tous qui avez été engagés en Christ, vous avez endossé Christ. Il n'y a plus ni Judéen ni Grec; il n'y a plus ni esclave ni libre; il n'y a plus ni mâle ni femelle; car vous êtes tous un en Jésus-Christ.» (Gal. 3:27,28; Bible de Machaira) En d'autres mots, toutes les anciennes promesses à Israël trouvent leurs accomplissements au niveau spirituel, et non au niveau charnel comme se l'imaginent les imposteurs avec leurs nombreuses fausses doctrines et fausses interprétations millénaristes. Le royaume de Dieu est spirituel et éternel, non charnel et temporel, il n'est pas de ce monde, c'est à dire qu'il n'est pas selon l'agencement naturel des choses: «Mon royaume n'est pas de ce monde» dit le Seigneur Jésus dans Jean 18:36, cela n'est pourtant pas difficile à comprendre. Qui dit «Royaume» dit aussi «Souveraineté» car les deux termes signifient une seule et même chose, en d'autres mots, le Royaume de Dieu est la Souveraineté de Dieu, description qui se rapporte aussi à la Royauté de Christ qui est le Roi des rois. Entrer dans le royaume de Dieu c'est entrer dans la révélation de la souveraineté absolue du Dieu Tout-Puissant, particulièrement au niveau de la grâce du salut et de la sanctification des saints. Le Royaume de Dieu n'est pas seulement parmi nous ou au milieu de nous, il est en nous par la Sainte Présence de Christ qui nous habite: «Le royaume de Dieu ne viendra point avec éclat; et on ne dira point: Le voici ici, ou: Le voilà là; car voici, la Souveraineté de Dieu est à l'intérieur de vous.» (Luc 17:20,21; Bible de Machaira) L'apôtre Paul avait reçu la révélation du royaume de Dieu qu'il décrit en ces paroles: «Le mystère qui était caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté à ses saints élus; à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils; savoir: Christ en nous, l'espérance de la gloire» (Col. 1:26,27). C'est par la présence de Christ en nous que nous avons la paix, c'est par la présence de Christ en nous que nous sommes sauvé, c'est par la présence de Christ en nous que nous serons transformé en son image. Christ en nous est le royaume de Dieu, nous sommes présentement dans le royaume de Dieu, et nous serons dans l'aboutissement du royaume de Dieu dans sa complète révélation lors de la dernière apparition de Christ en ce monde.
Nous sommes appelés à approfondir notre vie de disciple à travers la formation spirituelle qui nous place au centre de l’Esprit du Christ Vivant, qui continue à libérer et restaurer les gens dans la vie en communauté par la révélation de sa Parole dans les Saintes-Écritures, c'est la raison pour laquelle la Bible est appelée la Parole de Dieu. C'est par les Écritures que nous recevons la foi, c'est à dire la confiance ou assurance de Christ dans l'accomplissement de son ministère de Souverain Sacrificateur qui s'est offert en sacrifice en notre faveur, assurance qu'il transmet à ses élus pour le salut de leurs âmes. Qui n'a pas l'assurance du salut n'est pas chrétien. Nous sommes appelés à partager la paix de Jésus Christ, la plénitude de l’évangile ou message de la grâce, avec tous ceux qui entendront, mais nous savons aussi que seuls ceux qui ont été destinés à la vie éternelle répondront à l'appel: «tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent.» (Actes 13:48) Nous sommes appelés à porter le témoignage, par nos paroles et nos actions pour le royaume de paix, vision d’espoir pour un monde désespéré. Nous sommes appelés à révéler Christ en nous au gens de ce monde pour la réconciliation et guérison de leur esprit, manifestant la gloire de Dieu et l'amour de la vérité dans notre vie. Nous sommes appelés à façonner une nouvelle famille de paix en Jésus-Christ, une nouvelle race céleste et éternelle à partir des cultures et nations du monde, pour la bénédiction et le salut des élus qui s'y trouvent. Nous sommes appelés à donner de nous-mêmes et de nos ressources avec générosité afin que notre témoignage de Christ en nous puisse augmenter, et non pas décliner. Nous sommes appelés à nous entre-aider dans l'affection mutuelle d'une communion de paix, à nous supporter l'un l'autre dans les malheurs et difficultés de la vie. Nous sommes appelés à marcher dans la vérité et non dans la duplicité et la contrefaçon. Nous sommes appelés à exposer les menteurs et les imposteurs qui déforment la révélation de la vérité. Nous sommes appelés à former une armée de combattant pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes, des soldats de Christ fermes et redoutables qui n'ont point honte de son Évangile. Et vous, répondrez-vous à l'appel, ou êtes vous de ceux qui entendent seulement sans jamais réagir ?
La paix dont parle Jésus-Christ est assez abondante pour remplir tous ceux qui viendront à lui, elle est assez solide pour affronter toutes sortes de situations et elle est assez fiable pour durer l’éternité entière. Nous allons aller plus loin dans notre étude pour découvrir les fondements de la paix dont parle Jésus, et examiner les champs d’application de cette paix dans nos vies.
«Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne craigne point.» (Jean 14:27)
Qui a fait cette promesse ? Il s’agit de Jésus-Christ. Le texte est clair à ce sujet. Mais il est important de souligner cette vérité, même si elle saute aux yeux à la lecture du contexte. Car, seul Jésus-Christ peut tenir une telle promesse. Nous serions capables de faire une telle promesse, mais nous ne pourrions pas la tenir. Nous pouvons désirer le paix, prier pour la paix, proposer de faire la paix, travailler pour la paix, mais nous ne pouvons pas donner la paix. Par contre, nous pouvons recevoir et expérimenter la paix que Jésus nous offre, et par notre vécu nous contribuerons à faire de la promesse de Jésus une réalité palpable. Avant d’aller plus loin, posons-nous ces quelques questions: Quel genre de paix désirons-nous ? La paix de Dieu ou n’importe quelle paix, pourvu qu’on nous laisse tranquille ? La paix à tout prix, ou la paix dont Jésus paya le prix ?
Les conflits et les disputes. Le contraire de la paix c’est la guerre, c'est-à-dire les conflits de toute sorte. Dans ces moments notre cœur souffre et soupire après cette paix que nous ne sommes pas capables de produire par nous-mêmes. Les disciples venaient, dans les heures ou minutes précédentes, de connaître un conflit entre eux: «Il arriva aussi une contestation entre eux, sur celui d'entre eux qui serait estimé le plus grand.» (Luc 22:24). Le contexte montre que cette contestation s’éleva pendant cette même soirée, lors du dernier repas de la Pâque et de l’annonce de la trahison de Juda. Jean ne parle pas de l’incident lui-même, mais il raconte en détail la leçon que Jésus leur donna suite à cette dispute égoïste. Les disciples firent la paix, mais d’autres conflits vinrent les secouer plus tard, car l'esprit de la nature humaine déchue aime troubler la sérénité des enfants de Dieu. L'apôtre Pierre avait de bonnes intentions, mais ses aspirations étaient charnelles, il ne pouvait percevoir les réalités spirituelles des desseins de Dieu: «Simon, Simon, voici, la concurrence a demandée à te cribler comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, que ta foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères. Et Pierre lui dit: Seigneur, je suis tout prêt à aller avec toi, et en prison et à la mort. Mais Jésus lui dit: Pierre, je te le dis, le coq ne chantera point aujourd'hui, que tu n'aies nié trois fois de me connaître.» (Luc 22:31-34) La concurrence ou esprit de la loi maintenait une forte emprise sur Pierre, il n'était pas un pharisien mais il agissait comme un, et une telle attitude charnelle et légaliste le porta dans un conflit avec le Seigneur Jésus. Mais le Seigneur envisage toujours la restauration de la paix dans la vie de ses disciples: «Mais j'ai prié pour toi, que ta foi ne défaille point. Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères.» L'observance de la loi était contraire à la paix de Christ, elle engendra toutes sortes de conflits dans le cœur tortueux de l'homme. Nous sommes dépendants de la paix que Jésus nous donne pour résoudre nos conflits, car elle est notre sécurité et notre assurance. Sans cette paix de Christ en nous qui vient de lui, la vie n'a aucun sens, la chair est constamment en opposition avec l'Esprit de Dieu et la loi en opposition avec la grâce. Dans nos relations avec les hommes de ce monde, nous ne pouvons pas toujours établir ou rétablir la paix puisque l'Esprit de Christ n'est pas en eux, quoique nous puissions amener un certain calme provisoire dans les conflits. L'apôtre Paul était conscient que, dans certains cas, ceci ne soit pas toujours possible: «S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.» (Rom. 12:18).
Le deuil et les pertes. Jésus savait qu’il allait être crucifié, il est venu en ce monde spécifiquement pour cela, sa mission avait été déterminée de toute éternité. Lui qui pleura face au tombeau de son ami Lazare, connaissait le besoin de paix qu’allaient éprouver ses disciples dans les heures et jours à venir. Rien n'est plus douloureux que de perdre un être cher, une partie de notre vie nous est arrachée subitement et nous perdons espoir facilement. Nous ne réagissons pas tous de la même manière aux deuils et pertes de la vie. Nos pertes et nos deuils sont différents, mais nos cœurs ont les mêmes besoins et le Seigneur est le même pour tous les siens. Jésus est celui qui sait apaiser un cœur qui s’alarme, consoler un cœur qui pleure, ou éclairer un cœur qui s’enferme dans sa carapace intérieure.
Les carrefours de la vie. Les disciples étaient à une croisée des chemins. Ils devaient probablement le pressentir, car Jésus y faisait de plus en plus allusion. Ce changement dans leur vie de disciples allait être conséquent. Au lieu d’avoir Jésus à côté d’eux, en chair et en os comme durant les trois dernières années et demi, ils allaient expérimenter sa présence invisible dans leur cœur, par le Saint-Esprit: «Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur (conseiller), afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.» (Jean 14:16-17) Ils allaient dorénavant suivre Jésus, non plus par la vue, mais exclusivement par la foi reçue de lui dans les mérites de son sacrifice. A partir de la Pentecôte, ils allaient connaître ce qu’est l’Église dans le sens d'une Convocation puissante à sortir vers Christ pour renaître en une nouvelle vie, et apprendre à marcher dans cette révélation glorieuse de «Christ en nous, l'espérance de la gloire» par laquelle nous avons la paix avec Dieu.
Comment vivre cette promesse de paix ? Nous devons apprendre à vivre au quotidien dans cette paix que Jésus donne. L’efficacité de la promesse de paix tout au long de la vie chrétienne repose sur deux facteurs: 1- L’action souveraine de Dieu dans notre vie qui veille sur nous, nous instruit et nous dirige dans ses voies. 2- Notre soumission et confiance dans le Dieu Souverain qui règne en nous par sa Sainte Présence qui nous habite.
La paix du Dieu souverain. Il a été déterminé d'avance dans le décret éternel de Dieu que c’est par Christ que nous avons accès à cette paix: «Étant donc justifiés par l'effet de la foi, nous avons la paix avec Dieu par le moyen de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, par la foi, nous a aussi fait avoir accès à cette grâce, dans laquelle nous sommes établis, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu.» (Rom. 5:1-2) Maintenant il importe de réaliser que la volonté de Dieu est absolument souveraine, ce que Dieu veut arrive toujours, sa volonté ne manque jamais de se réaliser: «YEHOVAH fait tout ce qui lui plaît dans les cieux et sur la terre, dans les mers et dans tous les abîmes.» (Psm. 135:6) Si tel ne serait pas le cas, il serait en contradiction avec lui-même et ne serait pas Dieu mais le fruit de l'imagination de l'homme. Nous mentionnons cela car pour plusieurs, particulièrement pour les disciples de l'hérésie du libre-choix, Dieu désirerait apporter la paix de Christ à toute créature, puisque selon eux l’œuvre de Jésus à la croix rend cela possible. Or premièrement, «possibilité» n'est pas certitude, il n'y a aucune sécurité ni assurance de paix dans une telle notion. Deuxièmement, si Dieu voudrait «apporter la paix de Christ à toute créature», ça serait chose faite car rien ne peut résister à sa volonté. Cette notion rejoint l'idée populaire parmi les disciples du libre-choix que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés d'après l'interprétation qu'ils donnent au passage de 1 Tim. 2:4: «Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» (1 Tim. 2.4). Tout comme le point précédent, si Dieu voudrait réellement que «tous les hommes soient sauvés», ils le seraient car ce que Dieu veut se réalise toujours et l'homme ne peut en aucune façon s'opposer à sa volonté. L'excuse populaire est que Dieu a créé l'homme avec un libre-arbitre et qu'il est libre de choisir par lui-même comme bon lui plaît, il peut donc résister à Dieu et choisir d'être sauvé. En d'autres mots, la volonté de Dieu n'est pas souveraine, la volonté de l'homme l'emporte et Dieu doit plier le genoux à ses caprices et accepter le choix de l'homme comme étant souverain. Non seulement qu'une telle notion est le comble de l'absurdité, elle est un blasphème odieux. La volonté de l'homme, c'est à dire «ses désirs ou ses choix», est esclave de la chair et du péché et la liberté qu'elle se réclame est une rébellion, une déclaration d'indépendance de Dieu qui, depuis la chute en Éden, cause des ravages dans la race humaine. En d'autres mots, le libre-choix est une illusion, il n'existe pas, il n'est qu'une hypothèse philosophique qui est devenue acceptée comme une réalité afin de déplacer la vérité pour donner de la dignité à l'homme qui se veut maître de son destin. Telle fut la tentation du serpent concernant le fruit défendu: «Vous ne mourrez nullement; mais Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.» (Gen. 3:4,5). Aussi, nous faisons face encore une fois à un problème de traduction commun à toutes les versions de la Bible, il s'agit du mot «homme» qui en Grec est «anthropos» et que les gens interprètent généralement comme signifiant «tous les hommes sur la terre ou toute la race humaine en entier». Mais le mot «anthropos» ne porte pas cette signification, il désigne proprement: «tous les types ou genres d'hommes», il s'applique à une catégorie ou une classification dans une collectivité qui se fonde sur les distinctions individuelles (juifs, grecs, pauvre, riche, vieux, jeune, etc); il n'est pas à confondre avec la race entière de l'humanité». D'après 1 Tim. 2:4, nous voyons ainsi que Dieu veux le salut de tous genres d'hommes et non de tous les hommes, autrement tous seraient sauvés depuis le début des temps jusqu'à la fin des temps, et il est grandement évident que cela n'est pas le cas. Une telle notion de la part des disciples du libre choix est une attaque sérieuse contre le sacrifice de la croix, un affront à Christ et un dénigrement de la grâce. Voici le passage de 1 Tim. 2:3,4 dans la Bible de Machaira et vous remarquerez la différence d'avec les traductions communes ou classiques: «Car cela est bon et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, qui désire que toutes sortes d'hommes soient sauvés, en parvenant à la connaissance de la vérité» et la voila la vérité, vous l'avez devant vos yeux.
Vous vous plaignez de ne pas posséder une "paix durable" et, en conséquence, de ne faire que peu de progrès dans la vérité et dans la connaissance du Seigneur. Cette insatisfaction n'est en aucune manière exceptionnelle, tant s'en faut; mais elle provient d'une connaissance imparfaite de l'Évangile et de la confusion de deux choses différentes. En posant la question à une personne: «Avez-vous la paix avec Dieu?», elle répondit: «Pas toujours». Le moins que nous puissions dire est qu'elle a été honnête. Il y clairement une confusion entre la paix faite par le Seigneur et la jouissance de la paix. Lorsque vous êtes heureux dans le Seigneur, vous dites: «A présent, j'ai la paix». Mais lorsque, par suite d'un manquement ou d'une épreuve, vous vous trouvez déprimé et attristé, vous pensez que c'en est fini de votre paix. Mais la paix de Christ ne se base pas sur les sentiments ou les émotions, mais sur un fait accomplit à la croix qui nous donne la sécurité et l'assurance de la grâce. La paix qui se base sur les sentiments est purement charnelle et non spirituelle, et plusieurs ont de la difficulté à distinguer entre les deux. Pour répondre à cet état d'esprit, considérons attentivement sur quoi est fondée la paix avec Dieu. C'est un gain immense pour l'âme de percevoir clairement que la paix avec Dieu est fondée non pas sur nos sentiments intérieurs mais sur une base extérieure à nous, car alors on verra que nos expériences n'ont rien à voir avec cette question. Dans Rom. 5:1 il est écrit: «Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ», mais si nous examinons la liaison de ce passage avec ce qui précède, nous apprendrons tout de suite quelle est la source de cette paix. Après que l'apôtre Paul nous a expliqué le moyen par lequel Abraham a été justifié devant Dieu, il continue: «Or, ce n'est pas seulement pour lui qu'il est écrit que cela lui fut attribué; mais c'est aussi pour nous, à qui cela sera aussi attribué, pour nous qui croyons en Celui qui s'est ressuscité des morts, Jésus notre Seigneur, lequel a été livré à cause de nos offenses, et qui est ressuscité à cause de notre justification.» (Rom 4:23-25). Ces versets montrent clairement que l'œuvre de Christ est le seul fondement de la paix avec Dieu, elle ne peut être fondée sur aucun autre fondement, moral, religieux, philosophique ou politique.
En fait, le fondement ayant été posé, Dieu déclare que quiconque de ceux qui sont destinés à la vie éternelle (Actes 13:48) croiront en Christ pour recevoir la grâce de leur salut et par là même seront justifié. Ils deviennent ainsi possesseur de la paix qui a été faite par la mort de Christ, et ils sont en sécurité en recevant cette assurance. Il faut en outre remarquer qu'il est écrit: «lequel (Jésus, notre Seigneur) a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification» (Rom. 4:25). La résurrection de Christ est la preuve fondamentale de la perfection de son œuvre de rédemption, la certitude évidente que les péchés pour lesquels il mourut pour ses élus sont effacé pour toujours. Cette résurrection atteste que tout ce que Dieu réclamait de nous à cause de nos transgressions de la loi moral qui nous condamnaient, a été pleinement accompli par Christ comme notre substitut et qu'il a été entièrement satisfait. Car si Christ a été livré pour nos fautes et est sorti du tombeau, étant ressuscité d'entre les morts, les fautes, sous le poids desquelles il a subi le jugement que nous méritions, sont effacées; autrement, il serait resté prisonnier du tombeau et nous serions les plus misérables des hommes. Ainsi la résurrection de Christ montre clairement et abondamment combien Dieu est satisfait par l'expiation qui a été faite sur la croix.
Il est donc parfaitement évident, comme nous l'avons déjà dit, que le seul fondement de la paix avec Dieu réside dans la mort de Christ. Cette vérité essentielle est sans cesse répétée dans l'Écriture. Nous sommes «justifiés par son sang» (Rom. 5:9); «Ayant fait la paix par le sang de Sa croix» (Col. 1:20). C'est donc Christ qui a fait la paix avec Dieu pour nous et nous entrons dans cette paix par la grâce qu'il nous accorde dans les mérites de son sacrifice. Il l'a faite par sa mort expiatoire, cette mort qui satisfaisait chacune des justes exigences de Dieu à l'égard de la rédemption de ses élus; de sorte que Dieu peut maintenant inviter tous les siens à être réconcilié avec lui (2 Cor. 5:20). Sur quoi vous appuyez-vous pour être accepté devant Dieu? Est-ce sur vous-même, sur votre choix supposément libre, sur une décision personnelle de votre volonté qui est esclave de la chair et du péché, sur votre obéissance aux commandements dans une vaine tentative de plaire à Dieu, sur les mérites de vos bonnes œuvres qui ne valent rien devant Dieu ? S'il en est ainsi, vous ne pouvez vous reposer sur l'œuvre de Christ, car vous n'avez pas abandonné l'importance que vous attribuée à votre propre personne, vous n'avez pas délaissé votre indépendance, vous refusez de vous soumettre au Roi des rois, vous maintenez l'illusion que vous n'être pas entièrement méchant et injuste, et vous réclamez encore quelque dignité. Mais s'il vous est donné par la puissance de l'Esprit de Dieu de reconnaître votre état lamentable et que vous êtes désespérément incapable et perdu, étant complètement écrasé dans la poussière de l'humilité, et si vous confessez que vous n'avez aucune espérance en dehors de Christ et de ce qu'il a accompli pour vous à la croix, alors vous serez converti et pourrez humblement dire: «Par la grâce de Dieu, je reconnait que Jésus-Christ est mon Seigneur et mon Sauveur», et vous serez donné la grâce d'une nouvelle vie avec tous les mérites du sacrifice de Christ. Si vous pouvez dire cela, soyez assuré alors que vous avez la paix avec Dieu; rien ne pourra jamais vous en priver, aucun changement, aucune sorte d'expérience, car cette paix est votre propriété immuable, et inaliénable.
Chacun de ceux qui sont donné de croire en Christ sont justifié, acquitté de toute charge de culpabilité et deviennent «justice de Dieu en Christ» (2 Cor. 5:21). Étant justifié, ils ont la paix -- non la paix en lui-même, observez-le bien, mais la paix par notre Seigneur Jésus Christ, la paix d'une sécurité et d'une assurance éternelle. La paix qui nous appartient maintenant est la paix avec Dieu que Christ a faite en notre faveur par son sacrifice expiatoire. Et puisque c'est la paix qu'il a faite, elle est en dehors de nous-mêmes et ne peut jamais être altérée, ni subir de variation; elle est aussi stable et aussi durable que le trône de Dieu; car, comme nous l'avons vu, c'est une paix que Christ a faite par la croix; et ce qu'il a fait ne peut jamais être défait: en conséquence, cette paix est éternelle, et elle est la part de chaque croyant qui ont été choisi en Christ depuis avant la fondation du monde.
Dès lors, ce que vous voulez dire lorsque vous vous plaignez de ne pas avoir une paix durable, signifie simplement que vous ne jouissez pas constamment de la paix et que vos expériences sont changeantes, car vous faites l'erreur d'attribuer la paix à vos sentiments. La paix c'est la sécurité et l'assurance de Christ en nous, mais si vous n'avez pas l'Esprit de Christ vous n'êtres pas des siens (Rom. 8:9). Il est bon de rechercher comment un croyant peut jouir dans son âme d'une paix constante. La réponse est très simple, c'est par la foi, car «la foi est l'assurance réelle des choses qu'on espère, l'évidence de celles qu'on ne voit point.» (Héb. 11:1), mais ne vous y trompez pas, par la foi nous ne signifions pas la notion de «présomption» si populaire de nos jours parmi les disciples du libre-choix qu'ils s'imaginent être la foi. La foi est celle de Christ et non la nôtre, elle est l'assurance de l'accomplissement de son sacrifice en notre faveur, assurance ou certitude qu'il nous transmet. Si nous avons la foi c'est que nous avons cette assurance en nous par sa Sainte Présence qui nous habite, nous avons ainsi la sécurité de la paix par le fait que nous avons été réconcilié avec Dieu. Dans la réalisation de cette révélation nous entrons dans la jouissance de sa gloire éternelle.
Si vous croyez le témoignage de Dieu, que la paix a été faite par le sang de Christ, aucun sentiment d'abattement, aucune conviction d'indignité, aucune circonstance quelconque ne sera capable de troubler votre assurance sur ce point, parce que vous verrez que tout dépend entièrement de ce que Christ a fait et non de ce que vous faite. Ce qui est nécessaire pour jouir de la paix faite par Christ, c'est de se reposer fermement sur la Parole de Dieu. La cause de tant d'incertitudes sur ce sujet vient généralement de ce que l'on regarde à soi, au lieu de regarder à Christ. Nous devons plutôt regarder vers la preuve qu'un réel travail de la grâce a commencé dans l'âme, au lieu de regarder vers les sentiments de notre nature humaine déchue, si nous voulons saisir l'unique fondement sur lequel l'âme peut se reposer devant Dieu par le précieux sang de Christ. La conséquence en est que, constatant en elle le mal du fait de la corruption de la chair, l'âme commence à se demander si, après tout, elle ne s'est pas trompée, ce qui la trouble grandement, la remplissant de doutes et de craintes, en vue de produire la méfiance vis-à-vis de Dieu, sinon un complet désespoir. Le moyen de faire échouer ses assauts est de recourir à la Parole écrite et à l'Esprit de Christ qui nous habite. Pour parer à ses suggestions malignes, nous devrions répondre comme le fit le Seigneur Jésus lors de la tentation: «Il est écrit», et encore «non pas selon ma volonté, mais la tienne». Alors nous verrions bientôt que rien ne peut troubler notre jouissance de cette paix avec Dieu, qui a été faite par le précieux sang de Christ et qui est devenue nôtre aussitôt que nous avons cru par la puissance de son Esprit. Vous vous reposerez alors sur un sûr fondement, et rein ne pourra vous ébranlez (Rom. 8:35-39).
Ne vous inquiétez donc de rien, mais en toute occasion présentez vos demandes devant Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. (Phil. 4:6,7)
A Christ seul soit la Gloire
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