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Deut., XV, 12, 17. Nomb., IV, 24-33 et VII, 1-9. Lév., XVII, 3, 4 et Deut., XII,
5, 6, 21. Exode, XXII, 26 et Deut., XXIV, 6, 10-15). –
d.
L'accord entre le style des différents livres et les circonstances où vécut
Moïse, le plan qu'il eut en vue, n'est pas moins remarquable. Le premier
récit de l'Exode et des Nombres est sec, rapide, entrecoupé. Celui du
Deutéronome est plus égal, plus mûri. L'histoire antédiluvienne est brève et
simple; celle des Juifs, explicite et complète; le tout témoigne de l'unité du
plan; on reconnaît partout un dessein bien suivi, un seul et même auteur.
§ 9. Authenticité du Pentateuque.
- Les preuves de l'antiquité et de
l'authenticité des livres de Moïse ne sont pas moins décisives, quoique, dans
un sens, elles le soient peut-être moins que pour d'autres ouvrages
historiques, la plupart des faits rapportés dans le Pentateuque ne pouvant
se trouver que là, et nulle part ailleurs. Plusieurs de ces faits, et les plus
importants, sont cependant confirmés par les traditions unanimes de tous
les anciens peuples.
Josèphe invoque à l'appui des assertions du Pentateuque une foule de
documents et de traditions, et des livres qui existaient encore de son temps,
70 ans après Christ, et il s'en sert pour confirmer l'histoire du déluge, celle
de la délivrance d'Egypte et celle de l'expulsion des Cananéens. D'un autre
côté la création achevée en six jours, ou périodes distinctes, la division du
temps en semaines, la sainteté du septième jour, l'état d'innocence de l'âge
d'or, la promesse d'un puissant libérateur, le déluge, l'arche, sont des
traditions qui se sont conservées chez presque tous les peuples, et qui, bien
qu'étrangement altérées, existaient dans tout l'Orient, à l'époque même où
vivait Moïse. - Voyez Faber, Horae Nosaicae; Graves, sur le Pentateuque;
Maurice, l'Indoustan; les oeuvres de sir William Jones; Panchaud, la Bible et
la science moderne; Rougemont, Fragments d'une histoire de la terre, etc.
Un nouveau genre de preuves s'est encore révélé assez récemment. On avait
dit, par exemple, que plusieurs coutumes ou allusions, indiquées ou
contenues dans les livres de Moïse, étaient asiatiques plutôt qu'égyptiennes,
et que, dans tous les cas, elles étaient postérieures aux jours de la sortie
d'Egypte. On citait l'art de construire en briques Exode, I, 14); l'usage de
l'âne, animal détesté des Egyptiens l'existence d'eunuques (Gen., XXXVII,
36); la facile liberté de la vie domestique (Gen., XXXIX l'usage du vin,
qu'Hérodote affirme n'être pas ordinaire en Egypte, les bagues et autres
ornements XLI, 42); l'emploi de maîtres d'hôtel (XLIII, 16, 19; XLIV, 1); la
coutume de s'asseoir à table (XLIII, 32). La vérité de tous ces détails a