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fois comme nourriture. Quoique certains poissons fussent permis, il ne parait
pas qu'on en ait beaucoup usé, bien que la pêche fût connue et pratiquée (Job,
XIX, 6; XLI, 1. Esaïe, LI, 20; XIX, 8); il est parlé de viviers Cant., VII, 4. Les
Phéniciens apportaient de la Méditerranée à Jérusalem le 'produit de leur
pèche (Néh., XIII, 16); et l'une des portes de la ville, qui portait le nom de porte
des Poissons, semble avoir été d'une manière plus spéciale le marché destiné à
ce genre de commerce (2 Chron., XXXIII, 14. Néh., III, 3).
En fait d'insectes, les sauterelles étaient une nourriture permise, et plusieurs,
parmi les pauvres surtout, s'en nourrissaient (Lév., XI, 22. Matth., Ill, 4).
Le pain se pétrissait et se cuisait ordinairement en gâteaux ou espèces de
biscuits; chaque famille faisait le sien, et le faisait à peu près tous les jours. Il y
avait divers moyens de cuire le pain: tantôt c'était dans une sorte de four,
tantôt dans les cendres, tantôt sur des plaques de métal, tantôt sur les parois
très-chauffées de vases de terre, suivant la nature et le plus ou moins
d'épaisseur de la pâte (Gen., XVIII, 6. Lév., II, 2; IV, 5). Ce travail, comme aussi
la mouture du grain, était dans le principe réservé aux femmes et aux filles de
la maison (Gen., XVIII, 6. 2 Sam., XIII, 6, 8. Jér., VII, 18) mais il ne tarda pas à
être délaissé par elles et livré aux esclaves 1 Sam., VIII, 13). Le pain, à cause de
son peu d'épaisseur et de sa dureté, était rompu à table et non coupé comme
chez nous (Esaïe, LVIII, 7. Lament., IV, 4. Matth., XIV, 19).
Les Juifs faisaient ordinairement deux repas par jour - l'un le matin entre la
troisième et la sixième heure (entre neuf heures et midi); l'autre, qui était le
principal, vers la onzième heure (entre cinq et six heures du soir). Les convives
étaient couchés sur le côté gauche, et placés en rond autour d'une table
circulaire. Ainsi couchés, la tête d'un convive reposait presque sur la poitrine
de son voisin, tellement que Jésus put aisément parler à Jean sans que les
autres disciples entendissent ce qu'il disait (Jean, XIII, 23. Prov., XXVI, 15). Les
pieds étaient retirés en arrière, par terre, ou sur le divan sur lequel on était
assis; on pouvait les voir en entrant dans la salle à manger, et la femme qui
oignit les pieds de Jésus se tenait derrière lui (Luc, VII, 38). Cette coutume
était empruntée des Perses. Dans les premiers temps, il est probable qu'on