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Les villes de la Palestine étaient généralement très-peu étendues, mais fort
peuplées néanmoins. Jérusalem, Samarie, et plus tard Césarée, semblent
seules avoir fait exception sous le rapport de la grandeur. L'absence de temple
et de tout monument public (sauf à Jérusalem) devait contribuer à leur ôter
toute apparence extérieure et toute beauté, d'autant plus que les rues en
étaient étroites, sombres et non pavées. Déjà, du temps de Moïse, plusieurs
d'entre elles étaient entourées de hautes murailles (Nomb., XIII, 25-33), et
même du temps d'Abraham il est parlé de portes, ce qui suppose une clôture
d'enceinte (Gen., XIX, 1). C'est aux portes que se traitaient souvent les affaires
publiques (Gen., XXIII, 10, 18. Deut., XXI, 19. Ruth., IV, 1). C'est également là
que se tenaient les marchés, aussi longtemps du moins que le commerce des
Israélites se borna à la vente de leurs troupeaux ou de leurs produits (2
Chron., XVIII, 9. Néh., VIII, 1, 3). Plus tard, surtout dans les grandes villes, ils
eurent des bazars, des marchés couverts, et même des rues ou des passages de
commerce,
garnis
de
boutiques,
et
entièrement
couverts.
B. Vêtements.
Chez les Juifs l'ensemble du costume se composait de deux
pièces principales: le vêtement de dessous, espèce de robe ou de tunique, qu'on
retenait autour du corps au moyen d'une ceinture, et qui recouvrait
quelquefois une chemise de lin; un vêtement de dessus, plaid ou manteau,
plus apparent, et qui variait aussi davantage dans sa forme; en général il était
très-ample; habituellement on ne le mettait que pour sortir, mais dans ce cas il
était de rigueur; quand on le dépouillait, on était censé nu (Esaïe, XX, 2, 4.
Jean, XIII, 4; XXI, 7). Les manches étaient ordinairement assez longues pour
recouvrir entièrement les mains; quand on en avait besoin, et que l'on voulait
entreprendre un travail quelconque, on les retroussait (Esaïe, LII, 10. Ezéch.,
IV, 7). Le vêtement extérieur servait quelquefois la nuit de couverture et même
de lit (Deut., XXIV, 43. Exode, XXII, 27). Les Israélites, en quittant l'Egypte,
s'en servirent pour envelopper leurs huches à pétrir (Exode, XII, 34). On s'en
couvrait la tête en signe de respect ou de deuil (2 Sam., XX, 30. 2 Rois, XIX,
13. Ester, VI, 12), quelquefois aussi, tout simplement pour se garantir du vent
ou de la pluie (voyez encore 2 Rois, IV, 39. Ps. LXXIX, 12). - Chez les peuples