JUSTIFICATION

DE LA FOI ACTIVE

Par Jean leDuc

Septembre 2023

 

Texte d'Ariel sur l'assurance vivante de la confiance en Christ.

LA MORT DE LA FOI EN ATTENTE

 

LES DÉLIRES DE L'APATHIE

Définition psychologique mondaine:

 

PERTINENCE DE LA PARABOLE DES TALENTS

Interprétation de la parabole des talents:

L'enterrement du talent:

 

LE DILEMNE DE LA FOI ET DES OEUVRES

Le problème avec l'Épitre de Jacques:


 

LA MORT DE LA FOI EN ATTENTE

 

Les Saintes-Écritures contiennent beaucoup d'enseignements importants pour notre édification. Une chose cruciale que nous apprenons est que chaque vérité a son contraire, c'est à dire sa contrefaçon. Jésus lui-même nous parle de faux christs, de faux prophètes, d'un faux temple, de fausses prières, d'un faux royaume, d'une fausse adoration; et l'apôtre Paul nous parle de faux frères, d'un faux Jésus, d'un faux Esprit, d'un faux Évangile ou Message de la grâce, d'un faux Israël, et de fausses doctrines. Conséquemment nous avons aussi une fausse foi ou assurance, une fausse justification, un faux baptême, une fausse cène, une fausse espérance, une fausse conduite ou démarche, une fausse conviction ou certitude, un faux sacrifice pour les péchés, un faux Dieu qui est un faux Père, un faux Fjls, et un faux Saint-Esprit. De même nous avons aussi une fausse Église, des faux ministres ou pasteurs, et une fausse Bible. Bref, un christianisme contrefait tellement subtil, qu'il pourrait séduire les élus si cela serait possible.

 

Qui sont ceux qui ont considéré toutes ces choses, et où sont les instructeurs et prédicateurs qui les ont enseignés? Quel en est le nombre? La subjectivité du christianisme moderne est à vomir, elle est une contagion virulente qui ronge comme la gangrène le fondement de la foi, et aucun ne dit rien car tous sont préoccupé par l'estime de soi, et leurs projets prestigieux qui leurs donnent une apparence de crédibilité et de respectabilité. Tant qu'à la foi, elle n'est qu'un moyen incongru pour atteindre leurs buts proposés d'une satisfaction personnelle, qui les élève au-dessus de la moyenne. En d'autres mots, la foi qu'ils proclament est une fausse foi qui se nomme de la présomption. Il s'agit d'une foi purement charnelle et mondaine, qui présente qu'un semblant d'activité spirituelle incessante, mais qui est en réalité improductive dans l'attente du résultat improbable d'une conviction illusoire, qui peut être comblée que par des approximations superficielles complètement inefficaces.

 

De par sa signification étymologique, une foi en attente est inerte, elle est morte et ne peut avoir aucun résultat positif au niveau spirituel. Ce genre de foi porte généralement les caractéristiques de l'apathie ou manque de motivation, dont la cause est l'absence de l'Esprit de Christ, marque évidente d'une personne réprouvée égocentrique ou narcissique. Il ne suffit donc pas de dire comme certains que de croire est suffisant et qu'on doit s'attendre du Seigneur seul. Pourquoi? Parce que la foi authentique est constamment active de par son essence, car elle provient de la Parole de Dieu et celle-ci est la vie qui est dans un mouvement constant. Or la foi est l'assurance des promesses de Dieu de posséder la vie éternelle en Jésus-Christ. En d'autres mots, elle n'est pas l'attente de la posséder pour en recevoir des bénédictions irréalisées, car tout est accompli et nous avons tout en Christ qui nous comble de toutes les merveilles de sa grâce souveraine.

 

La foi est ainsi agissante par nature de sa Source, car la foi que nous avons n'est pas la notre mais celle de Christ en nous. Elle est la certitude d'agir droitement par humilité et soumission, dans la puissance de la Sainte Présence de Christ en nous, dans tout ce que nous faisons pour la gloire de son nom. En fait, Christ est Celui qui agit en nous pour produire le vouloir et le faire à travers de nous, puisque nous n'avons pas naturellement cette capacité pour le glorifier dans nos pensées, nos désirs, et nos agissements. Il ne faut jamais oubler que notre nature humaine est complètement déchue et entièrement corrompue, et que le cœur de l'homme est désespérément malin en toutes choses. Sans l'Esprit de Christ qui nous habite, nous serions sans espérance.

 

 

LES DÉLIRES DE L'APATHIE

L'apathie se caractérise par une perte de motivation, de désirs et d'émotions. Dans notre société dépravée moderne, elle est considérée comme un trouble psychologique. Mais selon la Bible elle est un péché d'indépendance, d'autolâtrie, et de rébellion. Un prétendu chrétien apathique narcissique, rejette le renoncement dans le sacrifice de la croix qui est l'essence même de la vie éternelle. Sa croyance ne lui donnera jamais le résultat de son attente inerte, car la croyance est un principe ecclésiastique à prétention biblique. Tandis que la foi authentique est purement spirituelle, et découle du décret d'élection (Actes 13:48). En d'autres mots, Christ est la seule Source de la foi, il en est l'auteur et Celui qui la maintient active en ses élus. L'homme naturel et capricieux, ne peut qu'en élaborer subtilement une approximation inefficace et improductive, à sa propre perte. Figurativement nous pouvons dire que l'homme narcissique nommé Apathie, se fait avaler tout rond par le serpent dans sa conscience, et périt dans le bourbier de sa fausse conviction.

 

Définition psychologique mondaine:

Un comportement apathique peut être la conséquence d'un traumatisme émotionnel, de troubles psychologiques ou de lésions cérébrales. L’apathie, définie comme une perte de motivation et d’intérêt pour la nouveauté, est un symptôme fréquemment rencontré dans de nombreux troubles psychiatriques et somatiques pris en charge à l’hôpital ou à la consultation générale.

Le but de cet article est de permettre au lecteur de décoder le contexte dans lequel l’apathie survient et de le différencier du syndrome dépressif. En effet, la prise en charge de l’apathie implique d’abord une clarification du diagnostic principal et des comorbidités psychiatriques ou somatiques associées. Des traitements pharmacologiques ou non pharmacologiques peuvent être indiqués en fonction de la situation clinique.

L’origine grecque du mot apathie, αττάθεια (apatheia), peut aussi bien se traduire par «absence de passion» que par «insensibilité émotionnelle». L’apathie, dans le cadre d’un syndrome psychiatrique, consiste en une diminution de la motivation, la réduction des comportements dirigés vers un objectif, et l’absence de réponses émotionnelles. Défini de cette manière, le terme évoque souvent des associations avec la dépression incluant fréquemment l’apathie comme symptôme.

 

La motivation est un facteur émotionnel ayant une influence considérable sur les capacités d’adaptation de l’individu. Les circuits cérébraux, qui sont impliqués dans les processus motivationnels, comportent des structures corticales, limbiques, ainsi que les noyaux gris de la base. Levy et coll.3-5 décrivent trois groupes de symptômes apathiques selon les corrélats anatomiques des lésions du cortex préfrontal.

 

Selon eux, l’apathie «émotionnelle-affective», ou l’incapacité d’assimiler des signaux émotionnels pour anticiper des comportements adaptatifs, survient suite à des lésions du cortex médial-préfrontal.

L’apathie «cognitive», où des troubles de la planification, de l’attribution des rôles, de même que des troubles de la mémoire de travail, se produit à la suite des lésions du cortex préfrontal latéral ou de ses afférences provenant du noyau caudé.

 

Comme troisième sous-type du syndrome apathique, on note les troubles de l’auto-activation, se manifestant comme déficits d’initiation et d’activation qui apparaissent comme séquelles de lésions des noyaux gris de la base, surtout de leurs territoires associatifs et limbiques.

 

Cette courte analyse psychiatrique n'est valide que pour le christianisme contrefait moderne, avec son système de croyance ecclésiale dénaturée. La Bible authentique, Parole du Dieu vivant, en parle autrement comme nous allons voir dans le prochain chapitre.

 

PERTINENCE DE LA PARABOLE DES TALENTS

 

La parabole des Talents et la parabole des Dix marcs comptent parmi les paraboles les plus connues du monde dit chrétien. La première est racontée dans l'Évangile selon Matthieu 25:14-30. La deuxième, comparable, bien que légèrement différente, se trouve dans l'Évangile selon Luc 19:12-27. Elles dépeignent un maître qui gratifie des serviteurs méritants, et qui en punit un autre pour sa paresse ou foi inactive. Cette métaphore se rapporte à celle du vrai cep (Jn 15:1-12), et au fait que le Seigneur cherche à ce que ses disciples véritables donnent du fruit, afin de partager, aider, et de faire vivre la compassion, primairement parmi ceux d'une même foi active et productive. Les deux récits évoquent également le sort des élus et le sort des damnés lors du Jugement de la fin des temps, témoignant ainsi du décret de la double prédestination.

Nous utiliseront seulement celle de l'Évangile selon Matthieu, chapitre 25: versets 14 à 30, pour faire notre point:

D'après la nouvelle traduction officielle christophilienne de la Bible de Machaira du Prince-Roi.

«14 Car il en est comme d'un homme qui, s'en allant en voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens. Lu. 19. 12;

15 Et à l'un il donna cinq talents, à l'autre deux, et à l'autre un; à chacun selon ses capacités; et il partit aussitôt.

16 Or, celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla et en trafiqua; et il gagna cinq autres talents.

17 Et de même, celui qui en avait reçu deux en gagna même aussi deux autres.

18 Mais celui qui n'en avait reçu qu'un s'en alla et creusa dans la terre, et y cacha l'argent de son SOUVERAIN PRINCE.

19 Et après une longue période de temps, le SOUVERAIN PRINCE de ces serviteurs revint, et il fit les comptes avec eux.

20 Alors celui qui avait reçu les cinq talents, vint et présenta cinq autres talents, et dit: SOUVERAIN PRINCE, tu m'as remis cinq talents; en voici cinq autres talents de plus que j'ai gagnés.

21 Et son SOUVERAIN PRINCE lui dit: Cela est bien, bon et constant serviteur; tu as été constant en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup; entre dans la joie de ton MAÎTRE. Mt. 24. 45; Lu. 12. 42;

22 Et celui qui avait reçu deux talents, vint aussi et dit: SOUVERAIN PRINCE, tu m'as remis deux talents; en voici deux autres talents de plus que j'ai gagnés.

23 Et son SOUVERAIN PRINCE lui dit: Cela est bien, bon et constant serviteur; tu as été constant en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup; entre dans la joie de ton MAÎTRE.

24 Mais celui qui n'avait reçu qu'un talent, vint et dit: SOUVERAIN PRINCE, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui recueilles où tu n'as pas répandu;

25 C'est pourquoi, te craignant, je suis allé et j'ai caché ton talent dans la terre; voici, tu as ce qui est à toi.

26 Et son SOUVERAIN PRINCE lui répondit et dit: Méchant et paresseux serviteur, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que je recueille où je n'ai pas répandu;

27 Il te fallait donc donner mon argent aux caissiers qui sont aux échanges, et à mon retour j'aurais retiré alors ce qui est à moi avec l'intérêt.

28 Enlevez donc à lui donc le talent et donnez-le à celui qui a les dix talents.

29 Car à celui qui a, on donnera, et il aura encore davantage; mais à celui qui n'a pas, on enlèvera même ce qu'il a. Mt. 13. 12; Mc. 4. 25; Lu. 8. 18; Lu. 19. 26;

30 Jetez donc le serviteur inutile dans les ténèbres de dehors; là seront les pleurs et les grincements de dents. Mt. 8. 12; Mt. 13. 42; Mt. 22. 13; Mt. 24. 51; Lu. 13. 28;

»

Interprétation de la parabole des talents:
La parabole illustre la nécessité pour les chrétiens authentiques de veiller à ce que la grâce de la foi demeure active et productive, et de s'engager dans cette voie par la puissance de la Sainte Présence de Christ qui les habite, malgré les nombreux risques, épreuves et afflictions. Le mot de talent a pris son sens depuis cette parabole, pour indiquer la disposition active de la foi dans des œuvres ou agissements de confiance à Christ. Mais elle décrit aussi un jugement sévère prononcé sur les laxistes, les tièdes et les apathiques, et sur tous les déformateurs et manipulateurs de la foi active authentique.

 

Cette parabole de Jésus oriente donc l'attention sur le temps qui s’étend entre son retour officiel comme Sainte Présence le jour de la Pentecôte, et son apparition finale dans la gloire lors de l'Émergence. C'est donc à chacun des élus, de laissez fructifier les merveilles de la grâce du salut, par la confiance en la Sainte Présence de Christ qui habite en eux, et qui produit selon le bon plaisir de sa volonté, le vouloir et le faire à la gloire de son nom. Ainsi, selon le renoncement de l'Esprit des vivants, chacun donne avec humilité et soumission, selon ses aptitudes imprégnées de l'Esprit de Christ, afin de pourvoir aux besoins des saints par une foi active. Cette grâce qui est naturelle à la Sainte Présence de Christ en ses élus véritables, est grandement estimée de l'Esprit des vivants, car elle est le renoncement actif de son essence. Mais si vous n'avez pas l'Esprit de Christ, vous n'êtes pas des siens. En d'autres mots, la foi active est un sacrifice constant, car si Christ s'est sacrifié pour nous, nous devons nous sacrifier constamment les uns pour les autres.

 

Mais la foi inactive est croupissante et apathique. Elle est complètement subjective et plait à l'esprit de la chair pour valider ses convoitises, ses revandications, et ses turpitudes.

 

Selon Jean Chrysostome, il faut par le mot de talent «entendre tout ce par quoi chacun peut contribuer à l'avantage de son frère, soit en le soutenant de son autorité, soit en l'aidant de son argent, soit en l'assistant de ses conseils par un échange fructueux de parole, soit en lui rendant tous les autres services qu'on est capable de lui rendre.» Il ajoute: «Rien n'est si agréable à Dieu que de sacrifier sa vie à l'utilité publique de tous ses frères. C'est pour cela que Dieu nous a honorés de la raison…» Mais comme nous savons, le raisonnement de l'homme est serpentin, et son cœur est tortueux par dessus toutes choses. Il va offrir de l'aide mais n'agira pas lui-meme sans être demandé. Il est en attente, espérant que la crise va passer sans qu'il puisse s'impliquer directement. Il agit ainsi pour couvrir son hypocrisie, car le renoncement de la foi active n'est pas en son cœur. Il a l'apparence de l'humilité, mais en renie la force par ses agissements subjectifs, car ses propres intérêts détiennent la primauté sur ses actions; jamais il n'agira sans être demandé d'agir, car cela est contraire à sa nature égocentrique.

 

L'enterrement du talent:

Nous avons ici la représentation de la foi inerte et improductive qui est d'aucune utilité, et qui est condamné par Christ. Elle est comme un cadavre inanimé en décomposition, et dont l'odeur répugnante fait lever le cœur. Elle correspond à la foi ecclésiastique chanelle et mondaine, et est le principe de base du christianisme contrefait moderne et évangélique. Une fois enracinée dans la conscience des réprouvés, elle ne déloge plus de sa place. Ses victimes en portent les conséquences désastreuses toute leur vie. Elle est un fléau dont la contagion mortelle se propage dans le monde entier. Nous l'avons dit, elle pourrat même séduire les élus, si cela serait possible. Celui qui a enterré le talent de son Maitre pensait lui plaire, mais il fut condamné à la perdition éternelle pour sa foi inactive.

 

La vraie foi est active, elle est vivante, c'est pour cela qu'elle doit être épurée par les épreuves, afin que nous soyons affermi dans la vérité de Christ en nous, l'anticipation de la gloire. Mais la foi inactive est prête à etre brûlée.

 

A quoi sert avoir la foi de Christ, si nous n'agissons pas par elle? Mais si nous agissons en toutes choses par une confiance active et constante en Christ, nous vivrons éternellement.

 

LE DILEMNE DE LA FOI ET DES OEUVRES

 

Pour la grande majorité de gens dits chrétiens, le mot «œuvres» se rapporte aux œuvres de la loi, et aux efforts personnels pour plaire à Dieu, ou pour apaiser sa colère de crainte qu'elle s'abattre sur eux. En d'autres mots, leur démarche de tous les jours est celle de la justification par les œuvres, nommé aussi le salut par obéissance. Pour eux la grâce leur donnerait la capacité d'obéir à la loi pour se sanctifier par les oeuvres, car ils considèrent que la loi n'a pas été abolie par le sacrifice de Christ sur la croix, et qu'elle serait encore en vigeur.de nos jours pour le chrétien.

 

Or cette notion est une pure hérésie diabolique, qui provient du gouffre infernal du cœur de l'homme. Une telle perversion de la vérité, est une vraie abomination de la pire espèce. Il est presque inémaginable de voir des gens supposément intelligents, lire le Nouveau Testament, et arriver à de telles interprétations aberrantes, lorsque son texte sacré est clair pour dire que le chrétien n'est plus sous la loi mais sous la grâce. Comme c'est souvent le cas dans ce domaine de l'interprétation biblique, on vois que les gens sont tombé sous le charme d'un mot, et qu'ils ne peuvent plus en démordre. Ils en deviennent tellement obsédé qu'ils s'imaginent que terme est écrit dans le roc. Cela se voit surtout parmi les sectes dites évangéliques, et ceux du mouvement charismatique. Nous entrons donc ici dans dilemne de la foi et des œuvres.

 

Quoique le mot «œuvres» est souvent associé à la loi, ce n'est pas toujours le cas. Le contexte est celui qui en détermine toujours le sens. Mais encore faut-il savoir ce que signifie le mot «contexte», et cela est trop pénible pour les indolents dont l'esprit sommeil dans leur indifférence, ou dans leurs opinions extravagantes de débil mental pathétique. Expliquons en donc le principe pour les nuls: Un contexte est l'encadrement qui entour une structure textuelle, et qui donne la situation et la condition d'un enseignement donné pour éclaircir sa compréhension. Dans la majorité des cas il s'agit du contexte immédiat, c'est à dire des passages ou versets qui viennent avant et après celui que nous lisons ou étudions. Cela est la simplicité même. Mais pour ceux qui font des études appofondies d'un texte, il y a aussi le contexte général des chapitres et du livre que nous étudions. Il y a aussi le contexte global de tout le Nouveau Testamament sur un sujet particulier. Pour ceux qui font des recherches et des analyses poussées, il y a les contextes historiques, linguistiques, culturels et cultuels.

 

Lorsque le mot œuvre apparait dans le contexte de la grâce, sa signification n'a généralement aucun rapport avec la loi, ou avec des efforts personnels qui demandent ou exigent l'obéissance. Citons Éphésiens 2:10 dans son contexte immédiat comme exemple, comme nous le trouvons dans une traduction classique de la Bible Martin 1855:

8. Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi; et cela ne vient point de vous, c'est le don de Dieu:

9. non point par les œuvres; afin que personne ne se glorifie.

10. Car nous sommes son ouvrage, étant créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées, afin que nous marchions en elles.

 

Le mot oeuvre apparait deux fois dans ce texte. Dans le premier cas au v.9 ils se rapporte définitivement aux oeuvres de la loi, dans le sens de faire des efforts pour plaire à Dieu, et cette notion est rendue invalide par la grâce de la foi. Mais ce n'est pas le cas au v.10, autrement il y aurait une contradiction flagrante dans l'enseignement donné, puisque la grace est contraire à la loi, et que l'apôtre Paul dit ailleurs dans Galatiens 2:16 «16. sachant que l'homme n'est pas justifié par les œuvres de la loi, mais seulement par la foi en Jésus-Christ, nous, dis-je, nous avons cru en Jésus-Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi en Christ, et non point par les œuvres de la loi; parce que personne ne sera justifié par les œuvres de la loi».

 

Donc le mot «oeuvres» dans Éphésiens 2:10 ne signifie pas les oeuvres de la loi, mais des oeuvres de la foi qui découlent de la grâce comme des torrents d'eau vive. Le mot oeuvre ou ergon dans le Grec est un terme varié qui porte différente nuances, dont celle de réaliser un projet se rapporte à notre contexte pour dire «les réalisations de la foi», c'est à dire de réaliser la foi active par la confiance qui nous est donnée d'avoir en Christ, qui habite en nous par sa Sainte Présence. En d'autres mots, il s'agit de la grâce efficace de la foi active, qui produit en nous la paix de l'assurance d'une nouvelle existence, par la confiance dans le sacrifice de Christ en notre faveur. Ainsi la Bible de Machaira 2023 traduit Éphésiens 2:8-10 selon le Grec original:

8 Car par grâce vous êtes sauvés en raison de cette assurance de Christ; et cela est l'offrande de L’ESPRIT DES VIVANTS et donc pas de vous même; Mt. 16. 17; Ép. 1. 19;

9 Ce n'est point par vos efforts*, afin que personne ne s'en vante. Ro. 3. 27; Col. 1. 29; *mérites, œuvres, actions, agissements;

10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les réalisations gracieuses de la foi, que L’ESPRIT DES VIVANTS a préparées d'avance, afin que nous y progressions. 2 Co. 5. 17; Ép. 1. 4; Ép. 4. 24; Tit. 2. 14;

 

Le problème avec l'Épitre de Jacques:

Au temps de la Réforme protestante, lorsque les écrits du Nouveau Testament furent rassemblés avec ceux de l'Ancien Testament pour former la Bible authentique, il y eut plusieurs contestations par rapport à l'inclusion de certains livres. Martin Luther refusait de reconnaitre l'Épitre de Jacques à cause de sa présumé emphase sur les oeuvres de la loi. Il la considérait inutile et même dangereuse. Néanmoins le Saint Esprit, qui n'est pas en contradiction avec lui-meme, avait déterminé d'avance que l'Épitre de Jacques faisait parti du canon ou assemblage des livres du Nouveau Testament. Or un regard attentif nous indique que son support de la loi n'est qu'en apparence, car cet épitre ne contredit pas la grâce de la foi, mais l'affirme. En fait, Jacques ne nous parle pas de la justification par les œuvres de la loi comme plusieurs le pensent, mais de la justification par les réalisations de la foi active, ce qui est nul autre que le salut par la grâce. en voici l'évidence que nous voyons dans Jacques 2:14, 22, 23, 24 de la Bible de Machaira 2023:

14 Mes frères, que servira-t-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a point l'attribution du sacrifice de Christ? Cette foi inactive peut-elle le sauver?

21 Abraham notre père, ne fut-il pas justifié par les attributions du sacrifice, lorsqu'il offrit Isaac, son fils, sur l'autel? Ge. 22. 10;

22 Ne vois-tu pas que la confiance agissait avec les attributions des mérites du sacrifice, et que par les attributions de Christ la foi fut rendue complète?

23 Et ainsi ce que dit l'Écriture, s'accomplit: Abraham se confia à L’ESPRIT DES VIVANTS, et cela lui fut attribué à justice, et il fut appelé: Ami de L’ESPRIT DES VIVANTS. Ge. 15. 6; Ro. 4. 3; Ga. 3. 6;

24 Vous voyez donc que l'homme est justifié par les attributions de Christ en notre faveur, et non seulement par la foi inactive qui n'est que de la présomption.

 

Or Abraham est reconnu comme étant le père de la foi active. Abraham avait la foi ou certitude que Dieu pouvait ressusciter des morts, et sa foi fut mise à l'épreuve. La foi active est toujours accompagnée d'épreuves afin d'être purifiée. Mais la foi inactive est morte, elle est une fausse foi. Remarquez qu'Abraham ne s'est pas assis sur le fait qu'il avait la foi et que cela lui suffit. Non il se leva et prit son fils pour l'offrir en sacrifice, comme Dieu lui avait commandé pour le mettre  à l'épreuve. Si Abraham n'aurait pas agi activement sur sa foi, il n'aurait jamais connu la grâce du salut. La foi seule est inerte et improductive, car elle ne peut être éprouvée, à cause qu'elle est considérée faussement comme étant suffisante, lorsqu'en réalité elle est stagnante. Mais la foi active est vivante, et s'exprime dans des directions vivifiantes animées par la Sainte Présence de Christ en nous.

 

A Christ seul soit la Gloire