Page 27 - ISRAEL EST L

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si le peuple de Dieu dans l’Ancien Testament était «saint»,
se distinguant ainsi des nations – ou des «païens» -, la
désignation des membres de l’Église comme «saints» est,
sous la plume de Paul, absolument habituelle. Ce statut
de saints s’oppose à celui de païens qu’avaient auparavant
les chrétiens non juifs, mais qui ne les caractérise plus en
raison de leur appartenance au Christ. Il est évident que
la promesse est faite seulement aux enfants de la
promesse au sein du peuple de l'Israël charnel, mais il est
aussi évident que le peuple commun en récolta aussi
plusieurs bénédictions puisque les vrais élus habitaient
parmi eux. Comme il est dit dans l'Évangile de Matthieu:
«car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.»
(Matthieu 5:45)
.
C’est l’épître aux Romains qui contient l’enseignement le
plus explicite sur le rapport entre juifs, païens et peuple
de Dieu. Bornons-nous à un passage de cette épître, riche
et dense; en 2.28-29, l’apôtre souligne que
l’appartenance au véritable peuple de Dieu ne tient
pas à des questions d’ethnicité ou de conformité
extérieure à la Loi
. Au contraire,
«Mais celui-là
est
Judéen qui l'est au-dedans, et la circoncision
est
celle du
cœur, selon l'esprit, et non selon la lettre; et dont la
louange ne vient pas des hommes, mais de L’ESPRIT DES
VIVANTS» (v.29; Bible de Machaira)
. Plusieurs
commentateurs ont discerné dans cette mention de la
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