TROISIÈME DIVISION

LES DOCTRINES CONCERNANT L’ÉGLISE ET SES MOYENS DE GRÂCE, CONCERNANT LES SAINTS, LES IMAGES, LE SACRIFICE DE LA MESSE ET LE PURGATOIRE.

(LES CONSÉQUENCES PRATIQUES.)

§ 254.

INTRODUCTION.

Avec les différences sur le formel,1 ainsi que sur le le principe matériel,2 qui constitue le catholicisme romain d’une part, et le protestantisme d’autre part, sont intimement liés leurs vues respectives sur l’Église et ses moyens de grâce, sur les formes du culte, en particulier la messe et le sacrifice de la messe, et sur le lien existant entre celle-ci et l’état des morts (purgatoire) ; ou, pour parler plus exactement, ces points de vue sont les conséquences nécessaires de leurs principes. Mais les protestants et les catholiques romains, par opposition aux sectes, étaient d’accord pour conserver la base historique et positive du christianisme, bien qu’ils différassent quant à l’étendue et à la manière, et pour conserver des formes extérieures et juridiques. D’autre part, les sectes, rejetant plus ou moins arbitrairement le développement historique du christianisme et son influence supérieure dans la formation de la vie de la société, s’exposaient à la puissance de désintégration du séparatisme, tantôt du côté de la réflexion stérile, tantôt du côté du mysticisme fantastique.3

1Partout où les soi-disant abus de l’Église catholique romaine sont mentionnés dans les écrits symboliques des protestants, ils sont rejetés principalement parce qu’ils ne sont pas fondés sur l’Écriture, ou qu’ils s’y opposent directement.

2 Le contraste fondamental entre la foi et les œuvres (l’intérieur et l’extérieur) se manifeste aussi dans les doctrines en question. Là où les protestants supposent un ordre invisible des choses, les catholiques romains s’en remettent à la forme extérieure, qui frappe les sens ; là où les premiers cherchent des moyens de grâce, les seconds trouvent l’opéra, etc.

3 La dissolution en fragments d’églises, et la désintégration en atomes, sont le destin commun de toutes les sectes. Une autre chose commune à tous, c’est le mépris qu’ils manifestent pour tout ce qui est symbolique dans le culte public. Ou bien ils la méprisent tout entière parce qu’elle ne fait que captiver les sens, ou bien ils la considèrent comme une vaine cérémonie. — Si le protestantisme était à certains égards susceptible de favoriser un tel développement, il comprenait aussi des principes puissants d’une tendance opposée, qui donnèrent naissance à l’organisation des formes de culte et de la politique ecclésiastique. Les calvinistes s’efforçaient plutôt de reconstruire à partir des fondations, tandis que les luthériens étaient plus attachés aux précédents historiques.

 

§ 255

L’ÉGLISE ET LE POUVOIR ECCLÉSIASTIQUE.

KöstlinLuther’s Lehre von der Kirche, Stuttg., 1853. HansenDie lutherische und die reformirte Kirchenlehre von der Kirche, Gotha, 1854. Munchmeier [die sichtbare und unsichtbare Kirche, Getting., 1854 ; comp. Rdschl in Studien und Kritiken, 1859. KôsÜinWesen der Kirche, Deutsche Zeitschrift, 1855 ; Die Katholische Auffassung, ibid. Sur les vues de Melancthon'8voir Reuter’s Repertorium, septembre 1856. WÏÜmmzi PalmerTraité de l’Église du Christ, 3e éd., 2 vols^ 1842, réimpr. New York. WhatelyThe Kingdom of Christ, 1841, réimpr. New York. Edward. Arthur LittenL’Église du Christ dans son idée, etc., repr. New York, 1856. Charles Hodge , The Church, etc., dans Princeton Review, 1853, 4, 6, reproduit dans ses Essays and Reviews, 1857.]

Le vieil antagonisme entre l’idée extérieure et l’idée interne de l’Église a été développé plus complètement par les conflits entre le romanisme et le protestantisme. Selon les catholiques romains, l’Église est une société visible de tous les baptisés, qui adoptent un certain credo extérieur, ont les mêmes sacrements et reconnaissent le pape comme leur chef commun.1 Les protestants affirment que l’Église consiste dans la communion invisible de tous ceux qui sont unis par les liens de la vraie foi, union idéale qui n’est qu’imparfaitement représentée par l’Église visible, dans laquelle le véritable Évangile est enseigné et les sacrements correctement administrés.2 Du point de vue de la première, les individus viennent à Christ par l’intermédiaire de l’Église ; du point de vue de ces derniers, ils viennent à l’Église par le Christ.3 À cette différence de principes fondamentaux se rattache la différence de point de vue des protestants et des catholiques romains sur le pouvoir ecclésiastique et la hiérarchie. Les protestants non seulement rejettent la papauté et toute la gradation des dignités ecclésiastiques dans le sens catholique romain, mais, partant de l’idée du sacerdoce spirituel de tous les chrétiens, ils considèrent le clergé non pas, comme leurs adversaires, comme un ordre d’hommes spécialement distinct des laïcs, mais comme le corps des docteurs et des serviteurs de l’Église. qui, étant divinement appelés et convenablement nommés, possèdent certains droits ecclésiastiques, et doivent remplir certains devoirs qu’ils dérivent en partie de la loi divine, en partie de la loi humaine.4 Dans leur opposition à la hiérarchie, les anabaptistes et les quakers sont allés encore plus loin, rejetant non seulement l’ordre des prêtres, mais aussi l’ordre des prêtres. mais aussi celle d’instructeurs, et a fait dépendre le droit d’enseigner dans l’Église d’un seul appel intérieur.5 [L’Église d’Angleterre occupait une position intermédiaire entre les catholiques romains et les autres Églises réformées, conservant l’épiscopat et la théorie de la succession apostolique,6 bien qu’elle ne niât pas d’abord la validité des ordres des autres Églises,7 et s’opposât vigoureusement aux prétentions de la papauté. C’est en Écosse9 que le régime presbytérien a été façonné le plus complètement. L’indépendance (congrégationalisme) a été implantée en Nouvelle-Angleterre et a connu un triomphe temporaire en Angleterre sous Cromwell.10]

1 À l’exemple d’Augustin (dans sa controverse avec les donatistes), les catholiques romains soutenaient que l’Église militante sur la terre♦ est composée des bons et des méchants. Voir Confesser. Auguste Confut., c. 7, et Cat Rom., i. 10, 7. C’est dans le traité de BellarminDe Ecclesia Milit, en particulier que cette doctrine est très clairement développée, c. 2 : Nostra sententia est, ecclesiam, unam tantum esse, non duas, et illam unam et veram esse coetum hominum ejusdem christianæ fidei profession© et eorundam sacramentorum communion© colligatum, sub regimine legitimorum pastorum ac prœcipue unius Christi in terris vicarii, romani pontificis. Ex qua definition© facile colligi potest, qui homines ad ecclesiam pertineant, qui vero ad earn non per-tineant Très enim sunt partes hujus definitionis : Professio veræ fidei, sacramentorum communio, et subjectio ad legitimum pastorem, romanum pontificem. Ratione primæ partis excluduntur omnes infidèles, tam qui nun-quam fuerunt in ecclesia, ut Judæi, Turcæ, Pagani, tam qui fuerunt et reces-seront, et hæretici et apostatæ. Ratione secundæ excluduntur catechumeni et excommunicati, quoniam illi non sunt admissi ad sacramentorum commu-nionem, isti sunt dimissi. Ratione tertiæ excluduntur schismatic !, qui, habent fidem t sacramenta, sed non sübduntur legitimo pastori, et ideo foris profitentur fidem ©et sacramenta percipiunt. Includuntur autem omnes alii, etiamsi reprobi, scelesti et impii sunt. Atque hoc interest inter sententiam nostram et alias omnes, quod omnes aliæ requirent internas virtutés ad constituendum aliquem in ecclesia et propterea ecclesiam veram invisibilem faciunt ; nos autem et credimus in ecclesia inveniri omnes virtutés, fidem, spem, caritatem et ceteras ; Tamen ut aliquis aliquo modo dici posait pars veræ ecclesiæ, de qua scripturæ loquuntur, non putamus requiri ullam internam virtutem, sed tantum externam professionem fidei et sacramentorum commu-nionem, quæ sensu ipso percipitur. Ecclesia enim est cœtus hominum ita visibilis et palpabilis, nt est cœtus populi romani vel 'regnum Galliæ aut res-publica Venetorum.

La distinction que les catholiques romains font entre ecclesia müitans et trium-phansse rapporte à ce monde et à celui qui est à venir, tandis que la distinction faite par les protestants entre le visible et l’invisible l’Église, ne se réfère qu’à ce monde. Comp. Schweizerit 663, [dans son Glaubenslehre der reform Kirche : Ecclesia est partira militans partim triumphans in cœlis ; ilia quæ adhuc in terris colligitur, est visibilis, vel tavisibilis : Arditw.]

2 Sur le développement graduel de l’idée d’Église dans le système de Luther, voir Schenkel, Wesen der Protest, iii. 1 sq., et Kbstlrnubi supra ; sur les vues de Zwingle, voir Schenkel, p. 61 sq. Sur Calvin, ibid., p. 99 sq. (comparez le quatrième livre de ses Institutes). Conf. Aug., Alt. 7 : Est ecclesh congregatio sanctorum^ in qua evangelium recte docetur et recte admin »-trantur sacramenta. Apol. Avouer. Aug., p. 144 ss. : Et catholicam eccle־ »am dicit [articulas ille ib Symbolo], ne intelligamus, ecclesiam esse politiam externam certarum gentium, sed tnagis homines sparsos per totum orbem, qui de evangelio consentiunt, et habent eundem Christam, eundem Spiritum Sanctum, et eadem sacramenta, sive habeant easdem traditiones humanas, sive dissimiles.—p. 148 : Neque vero somniamus nos Platonicam civitatem, ut quidem impie cavillantur, sed dicimus existera hanc ecclesiam, videlicet vere credentes ac justos sparsos per totum orbem. Première Confession, de Bâle, Art 5 : u Nous reconnaissons une sainte Église chrétienne, c’est-à-dire une sainte Église . la communion des saints, l’assemblée spirituelle des croyants, qui est sainte et une descendance du Christ, dont tous les citoyens confessent vraiment que Jésus est le Christ, l’Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde, et qui donnent témoignage de leur foi par des œuvres d’amour. II, c. 17 : Oportet semper fuisse, esse et futuram esse ecclesiam, t. e. e mundo evocatum vel collectum cœtum fidelium, sanctorum inquam omnium commu-ûionem, eorum videlicet, qui Deum verum in Christo servatore per Verbum et Spiritum Sanctum vere cognoscunt et rite colunt, deniqué omnibus bonis per Christum gratuite oblatis fide participant... · Illam docemus veram esse ecclesiam, in qua signa vel nota inveniuntur ecclesia vera, imprimis vero verbi divini légitima vel sincera pradicatio. Conf. Gall., art. 27. 27 : Credimus unicam ecclesiam catholicam seu universalem, qua est congregatio sancta seu cœtus omnium vere fidelium christianorum, qui totam suam salu-tern in uno Jesu Christo exspectant, sanguine ipsius abluti et per spiritum ejus sanctificati atque obsignati. Sancta hæc ecclesia certo in loco non est sita vel limitata, aut ad certas singularesque personas alligata, sed per totum inunduni sparsa atque diffusa.—Comp. Angl., 19, Scot. 16. L’Église catholique ou universelle, qui est invisible, se compose du nombre entier des élus qui ont été, sont ou seront rassemblés en un seul, sous le Christ qui en est la tête ; c’est l’époux, le corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. L’Église visible, qui est aussi catholique ou universelle sous l’Évangile (et non pas confinée à une seule nation comme auparavant sous la loi), se compose de tous ceux qui, dans le monde entier, professent la vraie religion, avec leurs enfants ; et c’est le royaume du Seigneur Jésus-Christ, la maison et la famille de Dieu, d’où il n’y a pas de possibilité ordinaire de salut.] La doctrine concernant l’Église est développée de la manière la plus habile et la plus aiguë par Calvin Instit., iv. 1 se. Comp. Henryt. II, p. 90, art. Les Arminiens (Limborch Theol., VII, 1, 6) et les Mennonites adoptèrent sensiblement les mêmes principes que les calvinistes. Ries, Conf. Art. 24. Sur les opinions des Quakers et des Sociniens, voir Winerp. 168.— Ces derniers, en particulier, attachaient peu d’importance à la doctrine concernant l’Église. Voir SocinusOpp. T. i. 3 : Quod si dicas, ad salutcm neccasarium esse, ut quis sit in vers Christi ecclesia, et propterea necessarian ! simul esse, ut veram Christi ecclesiam inquirat et agnoscat, negabo consecu-tionem istam.... Nam simulatque quis Christi salutarem doctrinam habet, ia jam vel re ipsa in vera Christi ecclesia est, vel ut sit non habet necesse in-quirere, quænam sit vera Christi ecclesia, id enim... . jam novit. Il en déduit : Quæstionem de ecclesia, quænam, sive apud quos sit, quæ hodie tantopere agitator, vel inutilem propemodum esse, vel certe non esse necessa-riam. — Le principe extra ecclesiam nulla salue a également été conservé par l’Église protestante, quoique dans un sens un peu différent. Comp. Winer, p. 169. Il concède aussi que la vraie église ne peut pas se tromper (quant à la foi) ; c’est une columna veritatis ; voir Augsb. Confes. , p. 148. Les théologiens luthériens ultérieurs revendiquent ce prédicat exclusivement pour leur église (luthérienne), excluant non seulement les catholiques romains, mais aussi les calvinistes, de l’église ; voir Consensus Repetitus Fidei, punct 59 (in Henkep. 44) : Rejicimus eos, qui docent ad ecclesiam christianam pertinere non tantum Lutheranos et Græcos [sic], sed Pontificios etiam et Calvinianos.

3 C’est ainsi que Calvin1, c. a mis l’accent sur la phraséologie du Credo des Apôtres, où il n’est pas dit : Credo in ecclesiam, comme, credo in Deum, in Christum ; mais simplement Credo ecclesiam. « Le protestantisme exige l’obéissance sous le Christ, et y rattache la participation de l’individu à l’Église ; Le catholicisme homanien, d’autre part, exige l’obéissance sous la hiérarchie, et en fait dépendre la participation de l’individu aux bénédictions reçues du Christ ; Schenkel, iii. Chapitre 26.

4 Sur le lien entre la notion catholique romaine de la fonction sacerdotale et le sacrifice de la messe, voir Concil. Trident Bess. 23,' c. 1. De l’autre côté, Apol. Confess, août, p. 201 ; Sacerdotum intelligunt adversarii non de ministerio verbi et sacramentorum aliis porrigendorum, sed intelli-gunt de sacrificio, quasi oporteat esse in Novo Testamento sacerdotium simile Levitico, quod pro populo sacrificet et mereatur aliis remissionem peccato-rum. Nos docemus, etc.... Ideo sacerdotes vocantur, non ad ulla sacrifice velat in lege pro populo facienda ut per ea mereantur populo remissionem peccatorum, sed vocantur ad docendum evangelium et sacramenta porrigenda populo. Luther s’exprimait à ce sujet en ces termes : « Tout chrétien est prêtre, et toute chrétienne est prêtresse, qu’elle soit jeune ou vieille, maîtresse ou servante, maîtresse ou servante, savante illettrée. » Opp. Altenb., éd. i, fol. 522, (dans Spener, geistliches Priester-thung, Frankt 1677, p. 76 sq.) : « Tous les chrétiens sont, à proprement parler, membres de l’ordre clérical, et il n’y a pas de différence entre eux, si ce n’est qu’ils occupent des fonctions différentes. (J Cor. xii.) Par le baptême, nous sommes tous faits sacrificateurs (1 Pi II). Nous ne voulons pas être faitsmais être des papes, et avoir la papauté par héritage, par notre naissance de nos pères et de nos mères, car notre père est le vrai pape et le grand prêtre (P8. ex.) C’est pourquoi nous prenons des personnes de ces papes et les appelons à de telles fonctions. L’ordination papale ou épis-çopale ne peut faire que des hypocrites et des idolâtres de l’huile » [Germ. Oelgdt-sen.].'.. . Non seulement ceux « qui sont oints et qui ont reçu la tonsure » sont prêtres, « mais tout baptisé peut se considérer comme prêtre, évêque et pape ordonnébien qu’il n’appartienne pas à chacun d’exercer les devoirs propres à de telles fonctions. Car, bien que nous soyons tous prêtres, nul ne doit prendre sur lui, sans avoir été chargé et approuvé par nous-mêmes, de faire ce à quoi nous avons tous des droits égaux. L’office d’un ministre chrétien ne doit pas être différent de celui d’un huissier. Tant qu’il est en fonction, il a la préséance sur les autres ; mais lorsqu’il est démis de ses fonctions, c’est un paysan ou un citoyen comme tout le monde (il n’a pas de caractère indelebilis). Les femmes ne sont pas non plus exclues du sacerdoce général des chrétiens, mais elles ne doivent pas enseigner publiquement (1 Cor. xiv.). Mais tous tirent leur office sacerdotal du Christ, l’unique souverain sacrificateur. Voir aussi son Appel aux nobles de la nation allemande (dans Walchx. p. 302 sq.) : <c C’est pourquoi la consécration de l’évêque signifie seulement ceci, qu’il en prend un dans la foule au lieu de tout le corps, qui ont tous la même autorité, et lui ordonne d’exercer cette autorité pour les autres. C’est comme si dix frères, les enfants du roi, en élisaient un pour gouverner à leur place, ils étaient tous rois et égaux en droits, et pourtant l’un d’eux était désigné pour gouverner. Pour le mettre en lumière plus clairement, si une compagnie de pieux laïcs chrétiens était capturée et envoyée dans un lieu désert, et n’avait pas parmi eux un prêtre ordonné, et qu’elle était tous d’accord dans le cadre de la guerre.Il y a eu un tel choix et il lui a dit de baptiser, d’administrer la messe, d’absoudre et de prêcher, qu’un tel serait un aussi vrai prêtre, que si tous les évêques et tous les papes avaient ordonné des prêtres. (Comp, ibid., x. p. 1858).... « Quand, d’un autre côté, les pasteurs papistes, pour prouver leur sacerdoce, montrent leurs pâtés et leur graisse, et leurs longs manteaux en plus, nous sommes très disposés à les laisser se vanter de leur sale tromperie, car nous savons qu’il est très facile de tondre et de graisser un porc ou une truie, et de mettre un long manteau sur l’animal. » Luther, De Capt. Babyl. et son traité : Von der Winkelm esse und der Pfaffenwcihe (Wit-tenb. édit., vii. p. 433 88.) Comp. Schenkelcomme ci-dessus, p. 16 8q., Kostlin, 59. Zwingle et Calvin insistaient également sur le sacerdoce universel . Le premier, dans le dernier discours de la première dispute zurichoise (1523, voir ses Œuvres, i. 199), appelle l’Église catholique « l’épouse du Christ » ; « puisqu’il s’ensuit que tous ceux qui aiment la tête sont membres et enfants de Dieu » (Thèse 8). En conséquence (thèse 62), il n’y a pas d’autres prêtres que ceux qui prêchent la parole de Dieu. 15, 6; IV. 18, 13, 16, 17. — La distinction faite par les protestants entre le sacerdotium et le mimsterium est très habilement exposée dans la Confession. Helv. II. Art. 18 : Deus ad colligendam vel constituendam sibi ecclesiam, eandemque gubernandam et conservandam, semper usus est ministris, iisque utitur adhuc, et utetur porro, quoad ecclesia in terris fuerit. Ergo ministrorum origo, institutio et* functio vetustissima et ipsius Dei, non nova aut hominum est ordinatiq. Posset sane Deus sua potentia immediate sibi adjnngere ex hominibus ecclo-siam, sed maluit agere cum hominibus per ministerium hominum. Proinde spectandi sunt ministri, non ut ministri dnntaxat per se, sed sicut ministri Dei, utpote per quos Deus salutem hominum operator... . Rursus tamen et hoc cavendum est, ne ministris et ministerio nimium tribuamus... . Diver-sissima inter se sunt sacerdotium et ministerium. Illud enim commune est christianis omnibus, ut modo diximus, hoc non item. Nec e medio sustulimus ecclesiæ ministerium, quando repudiavimus ex ecclesia Christi sacerdotium papisticum. Equidem in novo testamento Christi non est am-plius tale sacerdotium, quale fuit in populo vetere, quod unctionem habuit externam, vestes sacras, etc.... quæ typi fuerunt Christi, qui ilia omnia veniens et adimplens abrogavit. — Outre la piété, c’est surtout la connaissance théologique par laquelle les docteurs de l’Église doivent être distingués des laïcs : Eligantur autem non quilibct, sed homines idunei, eruditione justa et sacra, eloquentia pia prudentiaque simplici, denique moderatione et honestate vitae insignes... . Damnamus ministres ineptos, et non iustructoa donis pastori necessariis. — En ce qui concerne le droit d’officier en tant que ministre, il est nécessaire, aussi, dans l’Église protestante, d’être rite vocatus : Nemo autem honorem ministerii ecclesiastici usurpare sibi, >. « ., ad se largitiouibns, aut ullis artibus, aut arbitrio proprio, rapere debet Vocentur et eligantur elec-tione ecclesiastica et légitima ministri ecclesiæ, ». Eligantur religiose ab ecclesia vel ad hoc deputatis ab ecclesia, ordine justo et absque turbo, sedi-- tionibus et contentione. Pour d’autres passages cités d’autres symboles, voir Winer, p. 175♦♦.

Sur les différents points de vue des luthériens et des calvinistes (Ordinatio vaga) concernant l’ordination, voir le droit canonique.

♦♦ Les sociniens, dans la doctrine de l’Église, suivent en substance les déclarations des symboles protestants, mais considèrent la question, quand c’est possible, d’une manière encore plus extérieure. Socinianismus de Jee Rack, et note 2 ci-dessus.

5 Sur les vues des anabaptistes, voir SchenkelIII, 88, sq. ifunzer’s positions, telles qu’elles sont données par Stohel (Leben Münzers), p. 19sq. : Quis non septies spiritu sancto profusus fuerit, Deum audire et intelligere minime potest.... Vera ecclesia est, quæ audit vocem sponsi. — Les principes des Quakers sont donnés dans Barclay, Theol. Christ Apol. Thes. 10 : Sicut done et gratia seu 1 amine Dei omnis vera cognitio in rebus spiritualibus recipitur et revelatur, ita et illo, prout manifestatur et in intima cordis receptum est, per ejus vim et potentiam nnusquisque verus evangel » minister constituitur, præparatur et suppeditatur in opere ministerii, et hoc movente, ducente et trahente oportet evangelistam, pastorem christianum, duci et mandari in labore et ministerio suo evangelico, et quoad loca, ubi, et quoad personas, quibus, et quoad tern-pora, quando ministraturus est Porto, qui hujus habent auctoritatem, pos-sunt et debent evangelium annunciare, licet humanis mandatis carentcs et humanæ literature ignari. E contra vero, qui hujus divini doni auctoritate carent, quamquam eruditione et scicntia prediti et ecclesiarum mandatis et hominum auctoritate ut plurimum pollentes, impostores tantum et fraudatores, non veri evangelii ministri seu prsedicatores habendi sunt Preterea, qui sanctum et immaculatum donum acceperunt, sicut gratis accepere, ita et gratis distributuri sunt absque mercede vel pacte stipendia, absit, ut eo utan-tnr sicut arte ad lucrandam pecuniam, etc. (Les femmes sont également autorisées à enseigner. Barclay, Commentaire 27.)

6 La littérature anglicane a été très féconde au sujet de l’Église et de sa politique, en opposition à Rome, d’une part, et aux Églises presbytériennes et protestantes, d’autre part. La question des rapports de l’Église avec l’État a également été largement discutée, commepar exemplesur la question de l’obéissance passive, et dans les controverses avec les non-jureurs. Articles, Art. XIX. de l’Églisedéclare : L’Église visible du Christ est une congrégation d’hommes fidèles, dans laquelle la pure parole de Dieu est prêchée, et les sacrements sont dûment administrés, selon l’ordonnance du Christ, dans toutes les choses qui sont nécessairement requises pour cela. L’art. XX. déclare que l’Église a le pouvoir de décréter des rites et des cérémonies, et l’autorité dans les controverses de foi, mais qu’il ne lui est pas permis d’ordonner quoi que ce soit de contraire à la parole de Dieu. XXXVL approuve le livre de la consécration des archevêques et des évêques, tel qu’il a été exposé au temps d’Édouard VI. — L’Ecclesiastical Polity de Hooker (voir § 225, note 11), préconise le système anglican avec la plus grande habileté. Voir aussi, Abp. PotterDisc, du gouvernement de l’Église, 1724 (1838). Gouvernement de l’Église par Parker, 1683. Jeremy Taylor, Épiscopat affirmé. John. Rogers (1679-1729), sur l’Église visible et invisible, 2e éd., 1719. Bilsongouverneur perpétuel de l’Église, 1593-1842. William Nichols1664-1712, Défense de la doctrine et de la discipline de l’Église d’Angleterre, 3e éd., 1730. Robert Sanderson, (1587-1663), Divine Bight of Episcopat, » et, The Church, éd. W. Goode.—Richard Field (1561-1616), Of the Church, 1606, fifth book, 1610, 2e éd., 1628, 1635 , ou Eccles. Hist. Soc. 4, Camb., 1847-52. Thos. JacksonDe l’Église, etc., dans Œuvres, Vol. XII. — Thos. Brett(non-juré, 1667-1743), Compte rendu du gouvernement de l’Église, 1710 ; Divine Right of Episc^ 2e éd., 1728.—George Hickes (non-juré, né en 1642, mort en 1715), Treatises on Christian Priesthood and Episcopal Order, 4e éd., OxC, 1847, 3 vol. (Libr. Angl. Cath. Theol.) ; il a également édité Bibliotheca Script. Eccles. Anglic.—Recueil de traités sur l’Église. Richard Cosin (civil), Ecclesiæ Anglic. Politeia, 1684. Herbert Thorndikemort en 1672, Sur le gouvernement des Églises, 1541, 1841, dans Lib. Angl. Cath. Theol., 1844, vol. 1. John Overall (1559-1619), Convocation Book, Gov. of Church, 1690, Lib. Angl. Cath. Theol., 1844. Peter HeylinEcclesia Vin-dicata in Hist. Tracte,. 1681· Bp. Thos. Morton (1564-1659), Épiscopat de l’Église d’Angleterre justifié, 1670. William Say wellThe Ref. of Ch. of Eng. Justified, 1688. StillingfleetIrenicum, un baume pour les blessures de l’Église, ou le droit divin de formes particulières de gouvernement de l’Église, 1661 (Œuvres, vol. 2). Lapon. Parker (Oxford, né en 1640, mort en 1687) Discours de l’Ecclésiastique politique, 1670 ; Défense de celui-ci, 1671 ; Compte du gouvernement de l’Église pour les cent premières années, 1683. Slater’s Original Draft of the Primitive Church, 1717 ; repr., 1830 (réponse à King).—Ouvrages généraux sur la politique ecclésiastique : Gibson’s Codex Juris Ecclesiast 2 fol., 1764 ; Sir Henry Spelman (1562-1641), Concilia, Décréta, Const ! tutiones, etc., 2 fol., 1639-64. David Wilkins (mort en 1745) Concilia ; accedunt Constitu-tiones, etc., 4 fol., 1737. Jos. Hingham, Antiquités du Christ. Church, nouv. éd., 9 vol., 1840. Sur la collation des grades anglaise, voir Apb. William WakeÉtat de l’Église et du clergé d’Angleterre, à l’occasion d’un livre intitulé The Rights and Powers of an English Convocation, fol., Lond., 1704· Hody, Hist de la collation des grades. G. TrevorHist, of Convocation, 1853 ; voir Christ. Rembr., 1853 et oct. 1854.]

7 Sur la question de la position de l’Église d’Angleterre en ce qui concerne la reconnaissance de la validité des ordres d’autres Églises, voir Wm. GoodeVindication of the Doctrine of the Church of England, etc., 1851 ; réédité à New York, 1853 ; abrégé, 1860 ; réponses de l’évêque d’Exeter et de l’archevêque Churton. Voir aussi Bp. John Cosin, Sur la validité de . Ordonnances, etc., éd. Goode; et les ouvrages sur l’Église de l’Abp. Whatelyet Edward Arthur Litton. — Tracts for the Times, 1833-1834, n° 74, Catena Patrum, Témoignage d’écrivains de l’Église d’Angleterre à la succession apostolique. Burnetdans son Exposé des Articles, dit que leurs auteurs, et leurs successeurs pendant un demi-siècle après, « reconnaissaient les églises étrangères... d’être de vraies Églises quant à tout ce qui est essentiel à l’Église, » al· bien qu’un peu * irrégulièrement formé. Hooker lui-même concède (Eccl., vol. VII, p. 14) « qu’il peut y avoir quelquefois des raisons très justes et suffisantes pour permettre l’ordination faite sans évêque ». Les ecclésiastiques du continent, qui recevaient des bénéfices en Angleterre, n’étaient tenus que de souscrire les articles, et non d’être réordonnés. L’abbé Usher a dit : « Dans les endroits où il n’y a pas d’évêques, l’ordination par les prêtres est valide. » si.is Reformatas etsi in aliquibus a nostra Anglicane dissenti en tes libenter amplector... . Interim absit ut ego tain ferrei pectoris sim, ut ob ejasmodi defectum (sic mihi absque omni invidia appellare liceat) aliquas earum a communione nostra abscindendas credam ; autcum, quibusdam furiosis inter nos scriptoribuseas nulla vera ac valida sacramenta habere, adeoque vix Christianos esse pronuntiem. Lettre, 1719, 4e App. à Mosheim’s Eccl. Hist., transi, par Maclaine.]

8 [Sur la controverse avec Rome : Notes de l’Église du cardinal BeUarmine réfutées par Tenison, Kidder, Patrick, Williams, etc. ; réimpr. 1840. Brogden’s Catholic Safeguard (recueil de traités) 3 vol., Lond., 1846. Gibson (Edmund, 1667-1748), Preservation against Popery (également une collection de tracts), 18 vol., Lond., 1848-9. Excuses de JewelBp. Thos. Barlow(1607-1691), Papisme, 1679 ; Brutum Fulmen, 1681. Isaac Barren » (1630-1677), Traité de la suprématie du pape. Jeremy Taylor, Dissuasif du papisme. Crakanthorp, Defens. Eccles. Angl., nouv. éd., 1847. Religion des protestants (voir § 225, b.) Andrew Willett (1562-1621), Synopsis Papismii, 5e éd., 1634, réimpr., 10 vols^ 1852. Roger Twys· denHist. Vind. of Ch. of Eng., 1657, 3e éd. JacquesBellum Papale, 1600· 1847. Bp. Henry Fem (1602-1661), réf., Église d’Angleterre, contre Ant Champney, de la Sorbonne, 1653. Henry Hammond (1605-1660), Œuvres 4 fol., 1774 ; sur le schisme ; une Parænesis, en défense contre les romanistes (vol. 2). Daniel Brevint († 1695), Missale Romanum, etc. Geo. HickesControver-sial Disc., and Corruptions of Church of Rome, 1705, 3e éd., 1727 ; il a également édité Bp. Joseph Hall (1574-1656), dans Œuvres, vol. 8, sur la paix de Rome, etc. Geo. ReynoldsEssai d’histoire sur le gouverneur de l’Église d’Angleterre, 1743. Andrew Sallmort en 1682, True Cath. and Apostolic Faith, nouvelle éd. par Allport en 1840. Francis Mason (1566-1621), Vindici® Eccles. Anglican®, contre Bellarmin, etc., foL, 1638 ; transi., 1728. John Buckeridge (d’Ely, mort en 1631), De Potestate Papæ in rebus temporalibus, Lond., 1614. John Sharp (1644-1714), Works, vol. 7 (1754), sur la Cath. romaine contre-versy. Wm. Laud (1573-1645), Relation de conférence avec M. Fisher, 1624 ; dans Works, vol. 2, Oxf., 1849 ; Chef-d’œuvre de Rome (in Remains,) par Whartonfol. 1700, t. I, p. 5678q. Francis Whitemort en 1638, Réponse au jésuite Fisher, etc., 1624. Nathl. Spinckes (non-juré, né en 1653 ou 1654, mort en 1727), Essai sur la communion cathéthalique en union avec Rome, 1705. Ed. Stillingfleet, Compte rendu rationnel de la GRounds of the Protestant Religion, 2e éd., 1681 (Œuvres, vol. 4). William Sherlock, Conservateur contre le papisme ; Résumé des controverses ; sur les Notes de Bellarmin. Dean Humphrey Pr idéaux, Tracts ecclésiastiques ; Validité des ordonnances de Ch. d’Angleterre ; contre les papistes, 1688. Thos, BrownHistoire de l’ordination à Nag’s Head, 1731. Peter Francis Courayer (né en 1681, mort en 1776), Diss, on Validity of English Ordinations, and Defence of the same, nouv. éd., Oxf, 1844. Grotte de TFifttam (1637-1718), Diss, sur le gouverneur de l’ancienne église, 1683. Wm, WakeContinuation de la controverse entre l’Église d’Angleterre et Rome ; étant un compte rendu complet des livres publiés des deux côtés, Lond·, 1688.]

9 [Gouvernement de l’Église presbytérienne. Ratio ac Forma publice orandi Deum, etc., Genev., 1056, (rédigé par les exilés anglais dans la persécution mariale.) George GillespieLa verge d’Aaron qui s’épanouit, ou l’ordonnance divine du gouvernement de l’Église. PubL par autorité, Lond., 1646. Cartwright, c. l’abbé Whitgift. SmectymnusAn Answer to Bp. Hall’s Divine Right of Episcocopy (les auteurs, dont les lettres initiales constituent le nom du livre, étaient Steph. Marshall, Edm. Calamy, Thos. Young, Matth. Nouveau· comen, et Wm. Spurstowe). John Milton a écrit une Apologie pour Smec-tymnus ; aussi un ouvrage sur l’épiscopat prélat contre Wall et Usher ; Raison du gouverneur de l’Église contre Prelacy. Edm, CalamyVind. du gouvernement presbytéen, 1654. Ministres de Londres, Jus divinum Regiminis Eccles., 1646. Divine Right of Church Gov., nouv. éd., 1799 ; repr. New York, 1844. Constitution originale de l’Église d’AytonPeter King (lord chancelier), né en 1669, mort en 1733, Inquiry into the Constitution of the Prim. Ch. (anon.), 1812, souvent réimprimé, est favorable à l’opinion presbytérienne.— Parmi les adversaires des presbytériens dans l’Église d’Angleterre, il y avait Henry HammondVind. Episc. Dissert, quatuor (contre Blondel) ; H. BodwellSéparation des Églises, 1679 ; Bp. Sanderson, Préjugés puritains contre le clergé de l’Église d’Angleterre ; F, Brokesby (1657-1715) Hist. du gouverneur de Prim. Ch. (contre Blondel) ; Bp. Henry Fem, Episc. et Presb., 1647 ; L’affaire telle qu’elle est, 1655 ; Bp. John Sage (d’Écosse), né en 1652, mort en 1711, Charte de Presb., et Principes de l’âge cyprianique ; Peter HeylinAërius Redivivus, Hist. Presb., 2e éd., 1672 ; Bp. Wm. Lloyd, Hist Account of Church Gov. (against Blondel), 2e éd., 1700 ; Bp. Ed, StillingfleetUnreasonableness of Separation, 2e éd., 1681 (Works, vol. 2) ; Wm, SherlockDéfense du même, 1675 ; Disque de l’unité de l’Église, 1681-1682.]

10 [John Cotton (en anglais seulement) (voir § 225b,, note 44), Doctrine de l’Église à laquelle sont confiées les clefs, etc., Lond., 2e éd., 1643, 1644 ; Vindiciæ Clavium ; Voie des Églises, contre Baylie et Rutherford, 1648. L’œuvre de Cotton fit de John Owen un converti ; il avait auparavant amené Thos, Goodwin et Philip Nye à ses vues. L’église de Robinson et l’église de Plymouth ont été formées sur cette base. Voir Owen’s Nature and Gov. of the Gospel Church, et d’autres traités dans ses œuvres, vol. xv. xvi. Thos. Goodwin (né en 1600, mort en 1679), Works, 5 fol., Lond., 1681 ; Constitution et gouvernement des Églises du Christ, vol. VI, 1-408, et autres ouvrages dans le même volume. Thos, Hooker (voir ante, p. 192), Survey of Summe of Church Discipline, 1648.—Thos, Shepard (ante, p. 192), Power of Keys, 1653. John Wise(Ipswich, Nouvelle-Angleterre) Querelle des églises, 1710 ; Justification du gouverneur des églises, 1715 ; quatrième éd., Boston, Congregational Board, 1860. Plate-forme de Cambridge, 1648. Plate-forme de Saybrook, 1708.]

Les définitions concernant la relation entre l’Église et l’État dépendent de celles qui concernent la nature de l’Église. D’après la définition de Bellarmin, déjà mentionnée, l’Église catholique romaine est un État tout autant que la République de Venise, etc. En conséquence, elle est indépendante de tout autre État ( laïque). — Les protestants soutenaient aussi que l’Église, en tant que royaume de Dieu, est indépendante de tout pouvoir séculier, et lorsqu’ils remettaient plus ou moins le gouvernement de l’Église visible entre les mains de l’État, Ils n’avaient pas l’intention de fonder pour elle le système de césarpapauté établi par la suite [dans lequel le souverain prenait la place du pape]. D’un point de vue historique, il était de la plus haute importance que la réforme· À une époque si pleine de tumultes, il faut s’efforcer de maintenir l’autorité du pouvoir séculier, comme « une institution ordonnée par Dieu », d’abord en la mettant à l’abri des prétentions de la hiérarchie, qui minent l’existence de tout État ; etdeuxièmement, par une opposition énergique aux notions anarchiques des anabaptistes. C’est ainsi que, dans la plupart des confessions de foi, l’article De Magistratu fut posé comme principe politique et moral. Et dans la mesure où les réformateurs, en même temps, partaient de l’idée d’une magistrature chrétienne (analogue aux rois théocratiques de l’Ancien Testament), certainspar exemple Zwingle, étaient d’avis que l’exercice de la discipline ecclésiastique (l’abolition des crimes) pourrait bien être laissée au magistrat, sans qu’il soit nécessaire d’avoir un tribunal ecclésiastique distinct, tandis que d’autres, comme Écolampadius et Calvinconservèrent l’institution ecclésiastique de l’excommunication, mais la réduisirent à sa forme apostolique primitive. Comp. Schrôckh, Kirchengeschichte seit der Reformation, t. III, p. 84. Henry’s Calvin, il p. 97Schtnkdiii. 338 sq. — D’après la première Confession de Bâle, art 7, l’Église chrétienne n’inflige la peine de l’excommunication « qu’en tant que voiture· et reçoit avec joie les excommuniés dans sa communauté, lorsqu’ils auront amendé leur vie scandaleuse. Pour d’autres passages des livres symboliques des Églises protestantes, voir Winer, p. 180. Sur la controverse commencée par Thomas Eras-tus (Liebier) de Heidelberg et la dispute qui eut lieu l’an 2001. 1568, voir Beckhausuber den Heidelberger Katechismus, L c. p. 90 88. Athènes Raur. , p. 428. VierordtGesch. der Reform, in Grossh. Bade, p. 474 sq. [J. R. PrettymanL’Église d’Angleterre et l’érastianisme, Lond. 1854Puseysur la suprématie royale, 1849. VF. G. Gladstone^ L’État dans ses rapports avec l’Église, 2 vola, 4e éd. H1841. Comp, ainsi que les débats à l’Assemblée de Westminster ; et l’Histoire de Hetherington.] Une question d’importance pratique s’est posée sur la question suivante : jusqu’à quel point le pouvoir civil doit coopérer à la répression de l’hérésie ou de l’erreur ? Pendant qu’il était dans la Wartburg, Luther mit en garde l’Électeur contre le fait de se souiller du sang des faux prophètes. Et il enseignait aussi que « l’hérésie appartient aux choses spirituelles, et ne peut être taillée avec du fer, ni brûlée par le feu, ni étranglée dans l’eau » (voir Kbstlin, p. 187). À cela s’opposait la procédure des gouvernements dans le cas des anabaptistes et des anti-trinitaires (Servet). Et pourtant, ils ont été défendus par les théologiens, en particulier dans l’Église calviniste. Voir les discussions à ce sujet sur TrechselServet, p. 265 sq.

 

§ 256.

DÉVELOPPEMENT ULTÉRIEUR DE LA DOCTRINE CONCERNANT L’ÉGLISE.

Plus tard, les théologiens protestants ont développé plus complètement la différence entre ecclesia visibilis et ecclesia invisibilis (en plus de cela, l’autre distinction entre ecclesia militans et ecclesia triumphans a continué à être faite). L’ecclesia visibilis est soit universalis (c’est-à-dire éparpillés à travers le monde), ou particularis (c’est-à-dire une église qui a adopté une forme particulière). Les Églises particulières s’opposent les unes aux autres ou entretiennent des relations amicales les unes avec les autres.1 En ce qui concerne l’organisation de l’Église visible (ecclesia synthetica), les théologiens luthériens ont fait une distinction entre le status ecclesiaeticus, le status politicus, et le statut œconomicus. Différents points de vue ont été exprimés parmi les calvinistes ;2 ils n’étaient pas non plus d’accord avec les luthériens quant à la représentation de l’Église (ecclesia repræsentativa). Mais ces distinctions formelles étaient de moindre importance que la vie nouvelle que Spener apporta dans l’Église, en rétablissant la doctrine protestante d’un sacerdoce spirituel,3 et l’œuvre que Thomasius accomplit en préconisant ce qu’on appelle le système dit territorial.4 Les mystiques et les enthousiastes offraient, comme les sectes du moyen âge, une opposition constante à tous les établissements ecclésiastiques, tant catholiques que protestants.5

1 Les passages relatifs à cette distinction sont tirés des travaux des théologiens protestants de De Wette (Dogmatik p. 191, ss.), et de HaseHutterus Redivivus, p. 320, 88.

2 Voir We’ndelin, Aisled et Heideggercité par De WetteL c, p. 195. g. le gouvernement de l’Église par les consistoires [dans l’Église luthérienne], le presbytérianisme, l’indépendance, etc.), voir le droit canonique.

3 Il a développé ses vues dans son ouvrage intitulé : Das geistliche Priester· thum, aus gottlichem Wort kürzlich beschrieben und mit einem einstimmigen Zeugnisse gottseliger Lehrer bekraftigtFrankf, 1677, 8 (arrangé en questions et réponses). Ί, Qu. 11 : « Le titre de prieet n’appartient-il qu’aux prédicateurs ? De nouveau. Non; les prédicateurs ne sont pas à proprement parler des prêtres, et ce titre n’est pas appliqué à l’Évangile dans la Nouvelle Épreuve. mais ils sont appelés serviteurs du Christ, intendants des mystères de Dieu, évêques, prêtres, serviteurs de l’Évangile, de la Parole de Dieu, etc. Le nom de prêtre est plutôt un nom commun à tous les chrétiens, et il n’appartient pas non plus aux ministres dans un sens différent de celui sous lequel il appartient aux autres chrétiens. 12. « Mais les prêtres seuls ne sont-ils pas les ״ Geistlichen ? » « [le mot " Geistlichen " a une double signification, t. 11. e,quelqu’un qui a l’esprit spirituel, et, clcr* gymen.] De nouveau. « Non ; car ce titre appartient aussi à tout chrétien (Rom. Le sacrifice, la prière et la bénédiction sont des fonctions sacerdotales que tout chrétien peut accomplir, et pour lesquelles le Christ seul possède la dignité de grand prêtre. — Néanmoins, Spener admettait, comme tous les protestants, la nécessité du ministère. Qu. 26. « Tous les chrétiens sont-ils ministres, et sont-ils tous appelés à prêcher ? » De nouveau. « Non ; elle exige une vocation particulière pour remplir les devoirs ministériels dans la Congrégation avant tous et au-dessus de tous ses membres ; c’est pourquoi celui qui assume de lui-même de tels pouvoirs sur les autres, et empiète sur les droits du ministre, commet un péché ; c’est pourquoi les enseignants et les auditeurs sont des personnes différentes », etc. (D’autre part, les laïcs ont le plein droit de rechercher les Écritures. Voir § 243, note 7).

4 D’après Thomasius, le prince régnant a le droit de régler les affaires ecclésiastiques de son pays, de bannir les personnes qui troublent la paix de l’Église, etc. Mais lui-même ne peut être soumis à la discipline ecclésiastique. Thomasius, cependant, n’a pas donné son assentiment sans réserve au principe de Hobbes : Cujus regio, illius religio. Comp, son traité : Von dem Recht evangelischer Ftlrsten ,in Mitteldingen oder Kir- ״ chenceremoniem ; il parut en 1692, en latin, et fut ensuite traduit en allemand ; comparer aussi le traité intitulé : Das Recht evangelischer Fürsten in theologischen Streitigkeiten, 1696 ; et d’autres ouvrages, cités par SchrbckhKirchengeschichte seit der Reformation, vii. p. 541, et Auden, 1. c.

5 Böhme, Kuhlmann, Gichtel, Labadie, Anna Schurmann, Poiret et d’autres, rivalisèrent d’attaques contre l’Église établie et ses ministres. Poiret a appelé la théologie de ce dernier, Theologia adulatoria sea culinaria : voir Arnold iii. p. 166· <Z. Bohmé accabla d’opprobre les prêtres de Baal.

 

§ 257.

l’adoration des saints et des images.

Les réformateurs combattaient l’invocation et l’adoration des saints, mais les théologiens de l’Église L’Église catholique romaine aussi bien que l’Église grecque ont conservé cette pratique et se sont efforcées de la défendre avec les arguments avancés à une époque antérieure par les scolastiques,2 ou de la justifier contre l’accusation d’idolâtrie, en se servant de l’interprétation idéalisante.3 On peut en dire autant de l’adoration des images et des reliques,4 ainsi que des cérémonies ecclésiastiques en général. Sur tous ces points, les calvinistes poussèrent leur opposition plus loin que les luthériens.5

1 Les protestants n’ont pas enseigné qu’il n’y a pas de saints du tout, mais ont seulement rejeté leur invocation. Voir MarheinekeSymbolik, Hi. p. 489. Conf août. Art 21 : De cultu Sanctorum docent, quod memoria Sanctorum proponi potest, ut imitemur fidem eorum et bona opera juxta vocationem. Sed Scriptura non doc et invocare Sanctos seu petere auxilium a Sanctis, quia unum Christum nobis proponit mediatorem, propitiatorinm, pontificem et intercessorem : hic invocandus est et promisit se exauditurum esse preces nostras, et hune cultum maxime probat. Comp. ApoL p. 228.—Les Ard-cles de Smalcald emploient des termes beaucoup plus forts, p. 810 : Invocatio Sanctorum ert etiam pars absurda errorum Antichrist !, pugnans cum primo principal{ ar-ticulo et delens agnitionem Christi.—Des principes analogues sont posés dans les confessions de foi adoptées par les calvinistes, les arméniens et les sociniens ; Me Winer, p. 47. [Bp. RidleyTraité sur le culte des images, Tracts of Anglican Fathers, vol. II. ; Abp. Wake, sur l’idolâtrie, dans Gibson’s Préserva-tive, vol. vi ; Freeman* Claggett et Whitby, sur l’adoration des saints, ibid., vol. vii.]

2 Cône. Trid. Sess. 25 : (Doceant episcopi) Sanctos una cum Christo régnantes orationes suas *pro hominibus Deo afferrebomsm atque utile esse, suppliciter eos invocare et ob bénéficia impetranda a Deo per filium ejus Jesum Christum, qui solus noster redemtor et salvator est, ad eorum orationes, opem auxiliumque confugere ; illos vero, qui negant, Sanctos æterna felicitate in cœlo fruentes invocandos esse, ♦ aut qui asserunt, vel illos pro hominibus non orare, vel eorum, ut pro nobis etiam singulis orent, invoca-tionem esse idololatriam, vel pugnare cum verbo Dei adversarique honore unius mediatoris Dei et hominum Jesu Christi, vel stultum esse, in cœlo regnantibus voce vel mente supplicare, impie sentire. le Catech. Rom. 3, 2. 10. affirme : Invocandi sunt, quod et perpetuo Deum intuentur et patrocinium salutis nostræ sibi delatum libentissime suscipiunt. — Les catholiques romains ont également conservé la distinction faite par les scolastiques entre invocatio et adoratio.— Pour les symboles de l’Église grecque, voir Winer, p. 44-46.

♦ C’est pourquoi l’invocation des saints n’est pas une condition nécessaire du salut.

3 Cela a été fait e. gpar . Bossuet, Exposition de la Doctrine de Péglise catholique, Pag. 19 : L’Église, en nous enseignant l’utilité d’adresser des prières aux saints, nous ordonne de les invoquer dans le même esprit, et selon la même loi de la société, qui nous porte à rechercher le secours de nos frères sur la terre. Pag. 27 : C’est de cette manière que nous honorons les saints, afin d’obtenir par leur intercession toutes les grâces de Dieu ; la principale grâce que nous espérons obtenir est celle par laquelle nous serons capables de les imiter ; à cela nous sommes aussi excités par la contemplation de leurs admirables exemples, et par la mention honorable de leur bienheureuse mémoire que nous faisons devant Dieu. Ceux qui considéreront la doctrine que nous proposons, seront forcés de reconnaître que nous n’enlevons à Dieu aucune de ces perfections qui sont essentielles à son essence infinie, et que nous n’attribuons aux êtres créés aucune de ces qualités ou opérations qui n’appartiennent qu’à Dieu lui-même ; Il y a donc une si grande différence entre nous et les idolâtres, qu’il est difficile de comprendre pourquoi nos adversaires nous donnent ce nom. Pag. 80. Et, enfin, aucun catholique romain ( ? !) n’a jamais pensé que les saints connaissaient d’eux-mêmes nos besoins, ni même les désirs à cause desquels nous leur adressons des prières secrètes. L’Église s’est contentée d’enseigner, conformément à toute l’antiquité, que de telles prières sont très utiles à ceux qui les offrent, si les saints peuvent en entendre parler par l’intermédiaire du ministère et des relations des anges, qui, selon l’Écriture, savent ce qui se passe parmi les hommes. soit que Dieu lui-même leur fasse connaître nos désirs par le moyen d’une révélation particulière, soit, enfin, qu’il leur révèle nos désirs secrets dans son essence infinie, qui comprend toute vérité. Ainsi l’Église n’a rien décidé sur les différents moyens qu’il plaira à Dieu d’employer à cette fin.

4 Comp. Winerp. 47, 88, où les passages relatifs à ce point sont cités d’après les écrits symboliques.

5 Sermon de Luther contre les iconoclastes de Wittenberg. — Des principes analogues à ceux adoptés par Luther furent défendus par Schmid dans la dispute de Zurich, mais ses vues ne furent pas adoptées. Pendant la période de l’intervalle, l’Église luthérienne revint à de nombreuses cérémonies de l’Église romaine, ce qui donna lieu à la controverse de l’Adiphorisme. — Les sectes mineures suivirent l’exemple de l’Église réformée.

 

§ 258.

LES SACREMENTS.

La doctrine des sept sacrements, adoptée1 par l’Église grecque et l’Église romaine, fut rejetée par les réformateurs, qui n’admirent (après quelques hésitations) comme Écritures que deux sacrements ,2 à savoir ceux du baptême et de la Cène du Seigneur.3 Ces deux-là, avec la Parole de Dieu,4 constituent, dans la conception protestante, les moyens de grâce (adminicula gratiæ) qui ne profitent qu’aux croyants ;5 au contraire, les théologiens de l’Église catholique romaine affirmaient l’efficacité des sacrements ex opere operato.6 Mais les catholiques romains et les protestants étaient d’accord sur la nécessité des sacrements (par opposition aux quakers)7 et sur leur signification supérieure en tant que moyen par lequel les bénédictions spirituelles sont communiquées (par opposition aux arminiens, aux mennonites et aux sociniens, qui les considèrent comme de simples cérémonies)8 Seule la stricte théorie zwinglienne limitait les sacrements à l’idée d’un simple symbole du devoir.9

1 cône. Trid. Voit. 7, can. 1 : Si quis dixerit sacramenta sacræ legis.... esse plura vel pauciora quam septem, videlicet baptismum, confirmationem, eucharistiam, pcenitentiam, extremam unctionem, ordinem et matrimonium, aut etiam aliquod horum septem non esse vere et proprie sacramentum : anathema sit. — Les raisons pour lesquelles le nombre sept est fixé sont plus pleinement développées dans Catech. Rom. ii. 1, 20, cité par Winer, p. 123, où leur dignité respective est également déterminée, ii. 1, 22 : Sacramenta non parem omnia et œqualem necessitatem aut dignitatem habent, atque ex iis tria sunt, quæ, tametsi non eadem ratione, tamen præ ceteris necessaria dicuntur, bap-tismus, pœnitentia, ordo ; verum si dignitas in sacramentis spectetur, eucha-ristia sanctitate et mysteriorum numéro ac magnitudine longe cæteris antecellit Conf. Orth. p. 154 : Sept sacrements de l’Église, qui sont le baptême, la myrrhe de l’onction, l’Eucharistie, le repentir, le sacerdoce, le mariage honnête et l’enchelion ; ces sept sacrements sont élevés au rang des sept dons du Saint-Esprit. Les Grecs, cependant, considéraient le baptême et la Cène du Seigneur comme les principaux sacra-meuts, auxquels certains ajoutaient la pénitence. Comp. Winer, p. 124.

2 Au débutAfefancthon douta même de l’opportunité de faire usage du mot sacrement (qui ne se trouve pas dans la Bible) ; voir ses Loci Communes, 1521 (dans le Corpus Ref, éd. Bretschneider, p. 210) : Quæ alii sacramenta, nos sipna adpellamus, aut, si ita libet, signa sacramenlatia, nam sacramentum ipsum Christum Paulus vocat.

3 Les deux Catéchismes de Luther et la Confession d’Augsbourg ne traitent que de deux sacrements, le baptême et la Cène du Seigneur, sans exclure les cinq autres. Afetancthon aurait permis que l’ordination et le mariage soient des sacrements (voir ! Thiersch, II. p. 206), et il a même admis l’absolution. (Apol. p. 167) : Absolutio proprie dici potest sacramentum. Mais comp, les Loci, 1621 (Corp. Ref., p. 211) : Duo sunt autem signa a Christo in Evan· gelio instituta : baptismus et participatio mensæ Domini. Luther a également parlé de trois sacrements dans son De Captiv.Babyl. : Baptismus, Pœnitentia, Panis. Au contraire, dans le Catech. Major, p. 549, la pénitence est incluse dans le baptême. L’Apol. Coni, p. 200, s’oppose à ce que l’on considère sept comme le nombre fixe : Sed hic [adversarii] jubent nos etiam septem sacramenta numerare. Nos sentimus præstandum esse, negligentur res in ceremoniæ in Scripturis * institutæ, quotcunque sunt. Nec multum se réfèrent putamus, etiamsi docendi causa alii numerent aliter, si tamen recte conservent res in Scripture traditas. — Mais l’Apologie mentionne aussi la pénitence parmi les sacrements : Vere igi-tur sunt sacramenta baptismus, cœna Domini, absolutio, quæ est sacramentum pœnitentiæ. — Le chiffre deux est énoncé plus nettement dans les écrits symboliques de l’Église réformée. Avouer. Basilic. I״ Art 5, § 2 : Dans cette Église, nous n’utilisons qu’une seule sorte de sacrement, à savoir le baptême, par lequel nous sommes reçus dans l’Église, et la Cène du Seigneur dans l’au-delà, comme témoignage de foi et d’amour fraternel, selon notre promesse dans le baptême. II״ c. 19 : Novi populi sacramenta sunt baptismus et cœna dominica. Sunt qui sacramenta novi populi septem numerent Ex quibus nos pœni-tentiam, ordinationem ministrorum, non papisticam quidam illam, sed apos-tolicam, et matrimonium agnoscimus instituta esse Dei utilia, sed non sacra-menta. Confirmatio et extrema unctio inventa sunt hominumquibus nullo cum damno carere potest ecclesia. Comp. Conf. Gall״ Art 35, Belg. 33. Calvin, Instit. iv., c. 19. [Anglican (XXXIX. Art) 25 : Les sacrements ordonnés par le Christ ne sont pas seulement des insignes ou des signes de la profession des hommes chrétiens, mais ils sont plutôt des témoins sûrs et des signes efficaces de la grâce et de la bonne volonté de Dieu envers nous, par laquelle il agit invisiblement en nous, et non seulement vivifie, mais fortifie et confirme notre foi en lui. c’est-à-dire le baptême et la cène du Seigneur. — Ces cinq sacrements communément appelés sacrements, c’est-à-dire la confirmation, la pénitence, les ordres, le mariage et l’extrême-onction, ne doivent pas être comptés pour les sacrements de l’Évangile, étant ceux qui sont nés en partie de la suite corrompue des apôtres, en partie des états de vie autorisés dans les Écritures. mais ils n’ont pas la même nature que les sacrements avec le baptême et la cène du Seigneur, car ils n’en ont pas ! aucun signe visible ou cérémonie ordonnée de Dieu. — Les sacrements n’ont pas été ordonnés par le Christ pour être contemplés ou pour être transportés, mais pour que nous les utilisions comme il se doit. Et dans ceux qui ne reçoivent dignement la même chose, ils ont un effet ou une opération salutaire ; mais ceux qui les reçoivent s’achètent indignement la damnation, comme le dit saint Paul.—Cet article tel qu’il est aujourd’hui ! est largement modifiée par rapport à sa forme dans les articles d’Édouard V : Archb. Parker, en 1562, inséra la clause contre les sacrements papistes, employant l’expression « extrêmement ennuyeux » ; à cela, l’évêque Jewel, en 1571, substitua « onction ». Voir Kidd sur les trente-neuf articles, p. 241.]

Les sacrements sont des signes et des sceaux saints de l’alliance de grâce, immédiatement instituée par Dieu, pour représenter le Christ et ses bienfaits, et pour confirmer l’intérêt que nous lui portons, comme aussi pour mettre une différence visible entre ceux qui appartiennent à l’Église et le reste du monde, et pour les engager solennellement au service de Dieu dans le Christ, selon sa parole. 2. Il y a dans chaque sacrement un rapport spirituel ou une union sacramentelle entre le signe et la chose signifiée, d’où il arrive que les noms et les effets de l’un sont attribués à l’autre. 4. Le Il n’y a que deux sacrements ordonnés par le Christ notre Seigneur dans l’Évangile, c’est-à-dire le baptême et la Cène du Seigneur : ni l’un ni l’autre ne peuvent être dispensés par personne, si ce n’est par un ministre de la parole légalement ordonné. Les Arminiens n’avaient également que deux sacrements. Les mennonites mentionnent le lavement des pieds comme un usage institué par le Christ (selon Jean XII) ; mais RiesConf, Art 30, ne parle que de deux sacrements. Comp. Winer, p. 124.

4 De l’avis des protestants, les Saintes Écritures ne sont pas seulement la source de la connaissance, mais la Parole de Dieu qu’elles contiennent est un principe vivant et vivifiant. La loi et l’Évangile ont chacun leur ένέργεια particulier, le premier celui d’amener les hommes à la connaissance du péché, le second celui d’être le moyen par lequel la grâce leur est accordée (art. de Smalcald, p. 319).—Le Catéch. Rom. (iv. 13,18) parle aussi de la Parole de Dieu comme d’un cibus animi, et la met sur le même plan que les sacrements, mais entend par là la proedicatio verbi comme sanctionné par l’Église, plutôt que par les Écritures.

5 Confesser. Août, p. 11 : Per verbum et sacramenta, tanquam per instrumenta, donatur Spir. S., qui fidem efficit, ubi et quando visum est Deo, in iis qui audiunt evangelium, etc. Comp. Cat Maj. p. 428, Art. Smalcald, p. 331, Form. Concorde, p. 670.—Conf. Helv. II. cap. 1. Belg. 24. — Heidelberg. Catéchisme, Qu. 65 : D’où vient la foi (justificatrice) ! Answ. Le Saint-Esprit le produit dans nos cœurs par la prédication de l’Évangile et le confirme par l’usage des sacramehts. D’autre part, les symboles protestants sont également opposés à la doctrine catholique romaine. Avouer. 13 août : Damnant 11108, qui docent, quod sacramentaex opere operate justificent, nec docent fidem requiri in usu sacramentorum, quæ credat remitti peccata. Apol. p. 203 : Damnamus totum populum scholasticorum doctorum, qui docent, quod sacramenta non ponenti obicem conférant gratiam ex opere operato, sine bono motu utentis. Hæc simpliciter judalca opinio est, sentire, quod per ceremoniam justificemur, sine bono motu cordis, À. e. sine fide.... À sacramenta sunt signa promissionum. Igitur in usu debet accedere fides... . Loquimur hie de fide special !, quæ præsenti pro-missioni credit, non tantum, quæ in genere credit, Deum esse, sed quæ credit offerri remissionem peccatoram. Π. c. 19 : Neque vero approbamus istorum doctrinam, qui docent, gratiam et res significatas signis ita alligari et includi, ut quicunque signis exterius participent, etiam interius gratiæ rebusque significatis participes sint, qualesquales sint... . Minime probamus eos, qui sanctificationem sacramentorum attribuunt nescio quibus character !-bus et recitation ! vel virtuti verboram pronuntiatoram a consecratore et qui habeat intentionem consecrandi. — Mais les théologiens protestants enseignaient aussi que l’integritas du sacrement ne dépendait de la dignité ni de celui qui l’administrait, ni de celui qui le reçoit. Conf. Helvet 1. c. [Westminster Coni ci-dessus, trente-neuf articles, XXVL : Bien que dans l’Église visible le mal soit toujours mêlé au bien, et quelquefois les méchants ont une autorité principale dans le ministère de la Parole et des sacrements, mais dans la mesure où ils ne font pas la même chose en leur propre nom, mais en celui du Christ, et qu’ils exercent leur ministère par sa commission et son autorité, nous pouvons utiliser leur ministère, à la fois pour entendre la Parole de Dieu et pour recevoir les sacrats. L’effet de l’ordonnance du Christ n’est pas non plus enlevé par leur méchanceté, ni la grâce des dons de Dieu diminuée de ceux qui, par la foi et à juste titre, reçoivent les sacrements qui leur sont administrés ; qui sont efficaces, à cause de l’institution et de la promesse du Christ, bien qu’ils soient min-isterés par des hommes mauvais.—Néanmoins, il appartient à la discipline de l’Église, que l’enquête soit faite sur les mauvais ministres, et qu’ils soient accusés par ceux qui ont connaissance de leurs offenses ; et, finalement, étant reconnu coupable, par un juste jugement, être déposé.]

♦ Ceci par allusion aux enthousiastes. — Sur la division des moyens de grâce en dorixd καί ληκτικά (Quenstedt, SysL, iv, p. 281), voir Gassi. 372 [le premier est offert à l’homme, le second reçu par l’homme).

6 Conc. Trid. Sess. 7, can. 8 : Si quis dixerit, per ipsa novæ legis sacra* monta ex opere operate non conferri gratiam, sed solam fidem divin® pro-missionis ad gratiam consequendam sufficere : anathema sit. — Le développement ultérieur de cette doctrine par BellarminDe Sacram. ii. 1, est donné par Winer, p. 12δ. Contre les objections des protestants, Cone. Trident, sess. xiv. c. 4 : Quamobrem falso quidam calumniantur catholicos scriptores, quasi tradiderint, sacramentum pœnitentiæ absque bono motu suscipientium gratiam conferre, quod nunquam Ecclesia docuit neque sensit. Voir ThierschProtest, p. 210.

7 Les Quakers rejettent à la fois l’idée et le nom d’un sacrement. Ils ne reconnaissent que le baptême spirituel et une Cène mystique du Seigneur. BarclayApol. xii. 12, cité par Winer, p. 120.

9 ZwingleDe vera et falsa Relig. p. 231 : Sunt sacramenta signa vel ceremonies (׳pace tamen omnium dicam, sive neotericorum sive veterum), quibus se homo ecclesiæ probat aut candidatum aut militem esse Christi, redduntque ecclesiam totam potius certiorem de tua fide, quam te ; si enim fides tua non aliter fuerit absolu ta, quam ut signo ceremonial ! Ad confirma- ׳ tionem egeat, fides non est : fides enim est, qua nitimur misericord ! ® Dei inconcusse, firmiter et indistracte, ut multis locis Paulus habet. Comp. Fidei Rat. ad Carol. V. : Credo omnia sacramenta tam abesse ut gratiam confe-rant, ut ne afférant quidem aut dispensent. .· . Credo, sacramentum esse sacræ rei h. e. facta gratiæ signum. — KI are Underrichtung vom Nachtmahl Christi (Œuvres II. 1) p. 429 : a Un sacrement est le signe d’une chose sacrée.

.... Or, les prêtres savaient bien que ce mot sacrement ne désigne rien d’autre qu’un signe, mais ils laissaient les simples d’esprit dans l’idée erronée que c’était autre chose, ou quelque chose de très précieux, qu’ils ne comprenaient pas, mais qu’ils étaient amenés à croire que le sacrement était Dieu lui-même. Annot. in Evang. Matth. (Opéra, vi. p. 373) : Ad hoc enim Christus sacramenta instituit, non ut his jam justitiam quæ-rcremus aut collocaremus, sed ut per hæc admoniti et excitati ad veram corœs adeoque fidei justitiam penetraremus. Signa enim externa non justificant, ut quidam perhibent, sed justificationis per fidem admonent et vit » innocentiam excitant. — Annot. in Evang. Marci, ib. p. 554 : Nequaquam rcjicienda sacramenta quæ Deus instituit, sed summa cum religione et vene-ratione tractanda. Verum his tribuere quod solius est Dei, non minus eat impium. Comp, his Expositio Fidei (Opera, iv. 2, p. 56) : Sacramenta res sanctæ et venerandæ sunt, utpote a summo sacerdote Christo institut » et suscept »... . Testimonium rei gest » præbent.... Vice rerum sunt, quae significatif, unde et nomina eorum sortiuntur... . Res arduas significant Ascendit autem cujusque signi pretium cum æstimatione rei, cujus est signum, ut si res sit magna, pretiosa et amplifica, jam signum ejus rei eo majus reputetur. (Annulus reginæ uxoris tu », quo earn despondit tua majestas, illi non auri pretio æstimatur, sed pretium omne superat, etc.) .... Auxilium opemque afferunt fidei... . Vice jurisjurandi sunt. [Voir, plus loin, dans Chri^· toffeVs Zwingle, traduction de Cochran1858, septième section.] — Comp, Catéchisme de Léon Judos (édition de Grab), p. 227 : « Comme le Christ ne brisera pas le roseau meurtri, ni n’éteindra le lin fumant, il a établi pour nous, ses membres, pendant que nous sommes ici dans la chair, deux signes extérieurs de devoir, afin que notre timidité s’apaise. » Page 329 : « Un sacrement est un sermentou un devoir sacré : ceux qui nous parlent des choses saintes l’ont appelé un signe des choses sacrées, de nous présenter et de nous représenter ces choses ; par quoi aussi ceux qui s’en servent s’engagent et s’engagent à ces mêmes choses saintes. — Calvin développe l’idée du sacrement dans le livre IV de ses Institutes, cap. 14. Il définit le sacrement, au § 1, l’externum symbolum, quo benevolentiæ erga nos su » promissiones conscientiis nostris Dominus obsignat, ad sustinendam fidei nostræ imbecillitatem, et nos vicissim pietatem erga eum nostram tam coram eo et angelis quam apud homines testamur. § 3 : Ex hac definitione intelligimus, nunquam sine præeunte promissione esse sacramentum, sed ei potius tamquam appendicem quandam adjungi, eo fine, ut promi ssionem suam confirm et ac obsignet, nobisque testatiorem, imo ratam quodammodo faciat : quo modo nostræ ignorant ! » ac tarditati primum, deinde infirmitati opus esse Deus providet : neque tamen (proprie loquendo) tam ut sacrum suum sermonem firmet, quam ut nos in ipsius fide stabiliat, siquidem Dei veritas per se satis solida certaque est, nEc aliunde meliorem confirmationem, quam a se ipsa accipere potest. Verum ut exigna est et imbecilla nostra tides, nisi undique fulciatur, ac modis omnibus sustentetur, statim concutitur, fluctuatur, vacillat adeoque labascit. § 9 : Quamobrem .... velim lectorem... . non quasi arcanam vim nescio quam illis perpetuo insitam putem, qua fidem per se promovere aut confirmera valeant, sed quia mint in hoc a Domino instituta, ut stabiliendæ augendæque fidei serviant.— § 12, il appelle les sacrements ptynora. Il réfute non seulement ceux qui méprisent les sacrements, mais encore ceux (§ 14), qui arcanos nescio quas virtutes sacra-mentis affingunt, quæ nusquam ibis a Deo insitœ leguntur. — La substance des sacrements (materia et substantia) est le Christ lui-même (§ 16) ; ils ont en lui leur solide ita*. Ils ne sont rien, séparés de lui. — Cal-▼in ne s’en tient pas à une différence spécifique entre les sacrements et le Verbe. § 17 : Quamobrem fixum maneat, non esse alias sacramentorum quam verbi Dei partes : quæ sunt offerre nobis ac proponerc Christum, et in eo ccelestis gratiæ thesaurus : nihil autem conférant aut prosunt nisi fide accepta. — Il appelle aussi les types de l’Ancien Testament (l’arc-en-ciel de Noé, etc.), sacrements (§ 18), et ne les distingue des sacrements du Nouveau Testament que par le fait que les premiers représentent le Messie promis en type, les seconds lui témoignent en fait (§ 20). Comp. § 26 : Utraque pateraam Dei in Christo benevolentiam ac Spiritus Sancti gratias nobis offerri testantur ; sed nostra illustrius ac luculentius. In utrisque Christi exhibitio ; De plus, il n’y a pas d’autre moyen d’y parvenir que d’utiliser l’eau de la République. Comp. Schenkeli. 425, sq^ et les passages qui y sont cités.

 

§ 259.

LE SACRIFICE DE LA MESSE. LA CÈNE DU SEIGNEUR.

LavaterL. Historia Controversiæ Sacramentariæ. Tigur. , 1563, 1672. Hospiniani, H ̧ Historia Sacramentaria, Tigur., 1598, 1602, ii. f. , 1611, 4. Les œuvres de Luther (Walch, vol. xvii, xx. ) Abendmahl d’Ebrard, ii. ; M. Göbel, Luther’s Abendmahlslehre vor und in dem Streite mit Carlstadt (Stud. u. Kritiken, 1843). Julius Müller, Lutheri et Calvini Sententiæ de sacra Coena inter se comparatæ, Hal. 1853, in-4°. A. W. Dieckhoff, Die Evangelische Abendmahls lehre in Reformations zeit alter, Götting. 1854. [K. F. A. Kahnis, Die Lehre von Abendmahle, 1851. L. J. Rückert, Das Abendmahl, Wesen, Geschichte, Leipz. 1856 : comp. Baur, dans Theol. Jahrb. 1857 : et Rückert en Zeitschrift f. wiszenchafl. Théologie, 1858. — John Cesim, Hist. de la transsubstantiation papiste, nouvelle éd. par J. Brewer, 1851. Jeremy Taylor, La Présence Réelle et Spirituelle du Christ, contre Transubstant. (Œuvres, t. IX, x). Voir aussi les œuvres de Hookerl’abbé Bramhall et l’évêque Andrews, pour la doctrine de la de l’Église d’Angleterre. Hampden’s (en anglais seulement) Conférences de Bampton (viii). W. Wright, Doctrine de la Présence Réelle dans les Divins de l’Église de Angleterre, 2 parties, 1855. E. B. Pusey, La Présence Réelle, Doctrine de l’Église d’Angleterre, avec justification de la réception de la Méchante, et de l’Adoration de Jésus-Christ vraiment présente, 1857 : ibid. , La Sainte Eucharistie, consolation du pénitent, sermon, 1843. W. Goode, La nature de la présence du Christ dans l’Eucharistie, 2, 1856 (contre Pusey, et dans l’affaire Denison). R. J. Wilberforce, Doctrine de l’Eucharistie, 1853. Tracts pour le Times, n° 81.]

Pendant que les réformistes firent cause commune en s’opposant non seulement à la doctrine de la transsubstantiation,1 mais surtout au sacrifice de la messe,2 et à la prise de la coupe par les laïcs,3 qu’ils rejetaient tous comme non scripturaires, ils différaient encore beaucoup dans leurs opinions sur l’aspect positif de la doctrine de la Cène du Seigneur. Différentes interprétations des paroles prononcées par notre Sauveur lors de l’institution de ce sacrement ont été avancées à de courts intervalles par Carlstadt,4 Zwingle,5 et Œcolampadius.6 Luther s’opposa à tout cela, dans ses écrits polémiques7 et au Colloque de Marbourg (octobre 1529),8 et même jusqu’à la fin de sa vie. Il insistait sur l’interprétation littérale des paroles de l’institution de la Cène ; et, par conséquent, sur la réception effective par la bouche du corps glorifié du Christ, présent dans le pain, et de son sang véritable. Conformément à ses vues, les auteurs des livres symboliques de l’Église luthérienne ont déclaré la doctrine de la présence réelle du corps et du sang du Christ dans l’Eucharistie (Consubstantiation), et avec elle (en partie) celle de l’ubiquité de son corps,9 pour être la doctrine orthodoxe de l’Église.10 Les théologiens de l’Église réformée n’ont jamais nié la présence du Christ dans l’Eucharistie, bien qu’ils ne l’aient pas expressément soulignée.11 Mais ils n’ont pas cherché cette présence, témoignée par la foi, dans le pain, et ont interprété la réception du Christ dans l’ordonnance, non pas comme celle de son corps reçu par la bouche, mais comme une participation spirituelle.12 Calvin13 en particulier, après l’antériorité de Bucer, a mis l’accent sur cette participation spirituelle, et a ainsi fait de la Cène du Seigneur non pas un simple signe, mais un sceau et un gage de la grâce divine communiquée aux communiants. Il y a donc toujours eu cette différence importante, que, même dans l’opinion de Calvin, il n’y a que le croyant qui soit uni au Christ dans le sacrement ; et que le corps du Christ, en tant que tel, n’est pas dans le pain, mais dans le ciel, d’où, d’une manière mystérieuse et dynamique, il est communiqué au communiant ; tandis qu’au contraire, Luther, du point de vue objectif, soutenait que les incrédules participent aussi au corps du Christ dans, avec et sous le pain, bien qu’ils le fassent à leur propre détriment.14 La vue du Schwenkfeld,15 reposant sur une perversion des paroles de l’institution, n’avait qu’une faible influence. Le point de vue le plus prosaïque est celui des sociniens, des arminiens et des mennonites, qui, à propos de leurs opinions plus négatives sur la nature des sacrements, considéraient la Cène du Seigneur comme un simple acte de comnémoration.16 Enfin, les Quakers croyaient qu’en conséquence de leur union intérieure et spirituelle avec le Christ, ils pouvaient se dispenser entièrement de prendre part à son corps.17 La Confession de Westminster est en harmonie avec les vues de Calvin : les Indépendants et les Baptistes adoptèrent substantiellement la théorie de Zwingle. L’Église d’Angleterre a mis davantage l’accent sur la présence réelle et sur l’idée du sacrifice eucharistique.18]

1 Luther a combattu le l’idée de transsubstantiation à la fois dans son traité De Captiv. Babyl. , et dans son controverse avec Henri VIII, qui défendait la doctrine scolastique. (Comp. Walch, xix. ) [Henri VIII : Adsertio septem. sacramentorum adversus Mart. Lutherum. Lond. , 1521 , 4to. Rom., 1521 (le pape accorda à Henri en conséquence le titre de Defensor Fidei) ; Transl. par T. W., Lond. , 1687. En 1526, Literarum quibus invictissimus Princeps, Henricus Octave .... Fidei Defensor, respondit ad quandam Epistolam Mart. Luth. etc. Pourtant, Luther lui-même a utilisé l’expression transsubstantiation (Verwandlung) dans son Sermon sur le Vénérable Sacrement, 1519, (cité dans Ebrard, ii. 112) . Les Symboles se prononcent également contre la transsubstantiation. Art. Smalcald, p. 100. 330 : .... De transsubstantiatione subtilitatem sophis ticam nihil curamus, qua Fingunt, panem et vinem relinquere et amittere naturalem suam substantiam et tantum speciem et colorem panis et non verum panem remanere.-Form. Conc. , p. 100. 729 : Extra usum dum reponitur aut asservatur (panis vel hostia) in pyxide aut ostenditur in processionibus, ut fit apud Papistas, sentiunt non adesse corpus Christi. P. 760 : Negamus elementa illa seu visibiles species benedicti panis et vini adorari oportere.— Comp. Conf. Helv. II., Art. 21 (p. 74, Augusti). D’un autre côté, de l’autre côté, Conc. Trid., Sess. 13, can. 4 : Denuo hoc sancta synodus déclarat, per consecrationem panis et vini conversionem fieri totius substantiæ panis in substantiam corporis Christi, et totius substantiæ vini in substantiam sanguinis Ejus, quæ conversio convenienter et proprie a sancta catholica ecclesia transubstantiatio est appellata. Comp. Cat. Rom., II, 4, 37. Bellarmin Controv, de Sacram. Euch., iii. , 18 à 24.

2 Ce n’était pas seulement le théologie des réformateurs, mais aussi le bon sens du peuple, s’opposait au sacrifice de la messe, ainsi qu’à l’adoration Images. Au moins en Suisse, ces deux points étaient étroitement liés Chacun. C’est ainsi qu’à la seconde dispute de Zurich (Zuinglii Opera. éd. , Schulthess, t. I, p. 459 ss.) . Parmi les nombreuses œuvres, soit pour, soit contre la masse, comparez par exemple ce qui suit : Ob die Mess ein Opffer sey, beyder parteyen Predicanten zu Basel antwurt uff erforschung eins Ersamen radts Eingelegt, 1527. (L’Église réformée était dirigée par Ecolampadius.) — » Non partie de la doctrine catholique romaine a rencontré une opposition plus violente la partie des réformateurs, que la masse, qui est rejetée dans la symbolique écrits des luthériens et de l’Église réformée, non seulement mais même avec des expressions d’horreur. Winer, 66 p. 148. Luther et ses disciples ne s’opposèrent pas à la messe en tant que telle. « L' plus près », disait Luther, nos messes sont à la première messe du Christ, mieux c’est ils le seront ; Plus la distance entre eux est grande, plus elle est pernicieuse ils le sont. (Sermon von dem N. Test., 1520.) Nous rencontrons des propos similaires dans les écrits symboliques de l’Église luthérienne, par exemple la Confesse. Août. p. 23 : Falso accusantur ecclesiæ nostræ, quod Missam aboleant ; Retinetur enim Missa apud nos, et summa reverentia celebratur. Servantur et usitatæ ceremoniæ fere omnes, præterquam quod latinis cantionibus admis centur alicubi germanicæ, quæ additæ sunt ad docendum populum. -D’un autre côté le sacrifice de la messe, et les abus qu’elle a fait naître, tels que comme les messes privées, les messes pour les morts, etc., ont été rejetées, p. 25 : Accessit opinio, quæ auxit privatas Missas in infinitum, videlicet, quod Chr. sua passione satisfecerit pro peccato originis, et instituerit Missam, in qua Fieret oblatio pro quotidianis delictis, mortalibus et venialibus. Hinc manavit publica opinio, quod Missa sit opus delens peccata vivorum et mortuorum ex opere operato.... De his opinionibus nostri admonuerunt, quod dissidente a scripturis sanctis et lædant gloriam passionis Christi. Nam passio Christi fuit oblatio et satisfactio, non solum pro culpa originis, sed etiam pro cmnibus reliquis peccatis .... Jam si Missa delet peccata vivorum et mortuorum ex opere operato, contingit justificatio ex opere Missarum, non ex fide, quod Scriptura non patitur. Comp. Apol. de Conf., 250, 269. Une distinction nette est faite entre le sacramentum et le sacrificium, à l’art. , § 17 (p. 253) : Sacramentum est ceremonia vel opus, in quo Deus nobis exhibet hoc, quod offert annexa ceremoniæ promissio, ut Baptismus , est opus, non quod nos Deo offerimus, sed in quo Deus nos baptizat, videlicet minister vice Dei, et hic offert et exhibet Deus remissionem peccatorum .... E contra sacrificium est ceremonia vel opus, quod nos Deo reddimus et eum honore afficia mus. (Expiatoire sacrifice et sacrifice d’actions de grâces : ce dernier devant être apporté par les croyants, mais pas ex opere operato, sed propter fidem) . Art. Sınalcald, p. 305 : Quod Missa in papatu sit maxima et horrenda abominatio et hostilater e diametro Pugnans contra articulum primum, quæ tamen præ omnibus aliis pontificiis idololatriis summa et speciosissima fuit. Forme. Conc., p. 602. Calvin prend la parole très fortement contre la masse : Instit. iv. 18, 18 : Certe nulla unquam validiore machina Satan incubuit ad oppugnandum expugnandumque Christi Regnum. Hæc est Helena, pro qua veritatis hostes tanta hodie rabie, tanto furore, tanta atrocitate digladiantur, et vere Helena, cum qua spirituali fornicatione (quae omnium est maxime exsecrabilis, ) ita se conspurcant. Ainsi, dans les écrits symboliques de l’Église réformée, la messe est entièrement rejetée, et aucune distinction n’est faite entre la première et la Messe ultérieure. Catéchisme de Heidelberger, Qu. 80 .... C’est pourquoi la masse est en réalité rien d’autre qu’une négation de l’unique sacrifice du Christ, et une exécrable idolâtrie. Conf. Helv., II., c. 21 : Missa, qualis aliquando apud veteres fuerit, tolerabilis an intolerabilis, modo non disputamus ; hoc autem libere dicimus, Missam, quæ hodie in usu est per universam romanam ecclesiam, Plurimas et justissimas quidem ob caussas in ecclesiis nostris esse l’abrogatam. À ce sujet, les écrits symboliques de l’Église catholique romaine L’Église s’exprime comme suit, Conc. Trid. Sess. 22, can. 1 : Si quis dixerit, in Missa non offeri Deo verum et proprium sacrificium, aut quod offerri non sit aliud, quam nobis Christum ad manducandum dari ; anathème s’asseoir.... Can. 3 : Si quis dixerit, Missæ sacrificium tantum esse laudis et gratiarum ac tionis, aut nudam commemorationem sacrificii in cruce peracti, non autem propitiatorium, veli sol prodesse sumenti, neque pro vivis et defunctis, pro peccatis, pœnis, satisfactionibus et aliis necessitatibus offerri dehere : anathème assis. Bellarmin Controv. de Euch. Lib. 5 et 6, dont les principaux passages sont cités par Winer, p. 148. Confessez, Orthod. de l’Église grecque, aussi, p. 165, l’Eucharistie est appelée άναίμακτος θυσία. Pour d’autres déclarations, voir Winer, p. 149. les arguments avancés par les théologiens catholiques romains, en particulier Bellarmin, à l’appui de l’idée d’un sacrifice, se trouve dans Marheineke , Symbolik iii . p. 351 , par. L’exégèse est particulièrement remarquable arguments, par exemple , qui dérivent de la phrase : Hoc facite in memoriam meam, où ils soutiennent que facere est parfois utilisé dans le sens de sacrifiant, analogue au mot hébreu mon ( Exod. xxix. 41 ; Engourdi. xv. 3 ; Psaume lvi. 15) ; ou celle dérivée de l’histoire de Melchisédek, où ils assigner au mot dans le sens de sacrifier, parce qu’il est traduit έξήνεγκε (obtulit) par la LXX. Marheineke 1. c. p. 377 et 378.

3 Confession d’Augsb. p. 21 : Apologie de Conf. p. 233 ; Art. de Smalcald, p. 330 ; Formule Concordiæ, , p. 602. Conf. Helv. II. c. 21 : Improbamus illos, qui alteram speciem, poculam inquam Domini, fidelibus subtraxeGraviter enim peccant contra institutionem Domini. Avouer. Anglic. , p. 94. Conf. Scotica, art. 22. Declaratio Thorunens. à la p. 64. Répétition du consensus. Fidei veræ luthérien. (éd. Henke) p. 53.

4 Carlstadt pensait que les paroles employées par notre Sauveur lors de l’institution de l’Eucharistie devaient être comprises όεικτίκ,ως (c’est-à-dire όεικτίκ,ως (c’est-à-dire όεικτίκ,ως (c.-à-d. que le Christ, en les prononçant, désignait son corps). Comp. Walch, t. XV, p. 100. 2422, par. , xx. p. 186, ss. Göbel, M., essai dans les Studien und Kritiken, 1841 , partie 1..

♦ De l’avis de Zwingle, les points de vue de Carlstadt avaient raison dans l’ensemble, mais « il ne se montra pas très habile dans l’interprétation du mot rovro, qu’il ne comprenait évidemment pas », et ° dans l’ensemble il était plutôt malheureux dans ses expressions. Voir son traité : Ueber des Dr. Strussen Büchlin, dans l’édition de Schuler de ses œuvres, ii. 1, p. 479 (en anglais)

5 Les premières déclarations de Zwingle sur la doctrine de la Cène du Seigneur ont été faites en opposition à la doctrine romaine sacrifice de la messe. Dans l’interprétation de l’article 18 (Werke, i . 257), en l’an 1523, il dit : « J’appelai le fait de manger et de boire de le corps et le sang du Christ, mémorial de la passion du Christ, avant que j’entende parler du nom de Luther ; et Luther appela le corps et le sang du Christ un testament ; Les deux affirmations sont correctes et proviennent de l' la bouche du Christ. » Comp. sa lettre, Wyttenb. , 15 juin 1523 ( Opéra, p. 100). 297) . Mais Zwingle ne reconnaît pas l’élément de l’union de la vie avec Le Christ. C’est ce qui est particulièrement marqué dans son traité De Canone Missæ (Opéra, iii. 114, sq. ) , écrit en août de la même année, où il parle de manger le corps, et boire le sang du Christ (dans l’ancien esprit ascétique de l’église) : voir les passages d’Ebrard, ii. 107. Dans un sermon prononcé à Berne, en 1528, il parle d’être nourri du corps du Christ pour la résurrection (Werke, ii. 212 ; Ebrard, ii. 110) . Dans son œuvre intitulé Christenliche Ynleitung, 1523 (Werke, i. 563), il dit que le L’Eucharistie est une nourriture pour l’âme et un signe visible de son corps et de son sang. Le premier document sur les œuvres de Zwingle, en relation avec la controverse saxonne sur le sacrement, c’est la lettre adressée à Matth. Alber, à Reutlingen, dans le Subsidium de Eucharistia, qui forme un appendice à son Commentaire. de Vera et Falsa Religione, Opéra, iii. p. 327 ( 1525) , et doit être comparée avec son traité : Klare Underrichtung vom Nachtmahl Christi ( 1526) ; alors le traité : Amica exegèse-i . e., Expositio Eucharistiæ Negotii ad M. Luther ( 1527) ; l’œuvre, Dass diese Worte Jesu Christi " das ist myn lychnam, etc., », ewiglich den alten eynigen Sinn haben werdend, etc., et dans plusieurs autres écrits controversés (par exemple, que le Docteur Strussen Buchlin) , comp. ses œuvres, Schuler’s edit. deutsche Schriften, ii. 2, et iii. Opp. Lat. iii. 1. Comp. Ebrard, ii. 136. Les passages suivants peuvent D’un autre côté, il n’y a pas d’autre moyen d’y parvenir.

a. En ce qui concerne les symboles ou les interprétation métabolique des mots de l’institution : Subsidium de Eucharistia, p. 843 (se référant à Exode, XII, 11) Ita igitur vox est, hoc Loco, citra omnem parabolæ suspicionem posita est... Quis tam tardus erit, Ne dicam hebas aut pertinax, ut non videat est h. 1. Positum esse pro significat ; aut symbolum est, aut figura est .... Quid nunc, quæso, causæ est, cur eundem tropum nolint quorundam mentes recipere in constitutione novæ et eternæ gratiarum actionis ? cum omnia sic conveniunt, sic sibi respondeant, ut qui eis credere nolit, disperdere videatur, non ædificare velle. (Il est aussi dit que le Christ lui-même était encore avec ses disciples, et il ne put leur donner à manger, ni le corps qui devait encore être crucifié, ou le corps transporté au ciel). Comparez sa réponse à Bugenhagen, Opera, p. 603, et Klare Underrichtung (Werke, ii. 1), p. 456 : « C’est ainsi que l’on considérez que l’Écriture est partout pleine d’expressions figuratives, appelés en grec tropos, qui doivent être compris ou expliqués par autre chose. Comme quand le Christ dit : Je suis la vigne... vous êtes les branches .... Jean i. 29 : Celui-ci est l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché de le monde .... Jean vi. 35, Je suis le pain vivant (et d’autres passages semblables). Comp. son œuvre, Dass diese Worte Jesu Christi : Dat ist myn Lychnam, etc., ewiglich den alten einigen sinn haben werdend, etc. (Werke, ii. p. 16 sq. ) À la conférence de Marbourg, il a également cité le passage Jean xix. 26 : Femme, vois, c’est ton fils !-En ce qui concerne le μεταβολή, Zwingle est d’accord entièrement avec les pères plus âgés. Le pain de la Cène cesse d’être commun pain, et devient saint (sacramentel) par sa relation avec le Christ. Voir son Sermon de Berne (Werke, ii. 270) : « De même qu’une fleur est plus noble quand elle il est mis dans la couronne d’une épouse, bien que quant à sa matière, il soit un et De même; et comme on le traite autrement, celui qui prend le sceau de la roi, que s’il n’avait pris qu’une certaine quantité d’or, bien qu’il s’agisse d’une et d’une De même; Ici aussi, la matière du pain est la même, mais le et la dignité de la Cène du Seigneur lui donnent une telle valeur, qu’il n’est pas comme les autres pains.

b. En ce qui concerne les l’efficacité du sacrement : Subsidium, p. 332 : Fide constat salus, non corporali manducatione, neque ea fide, qua te fingas credere quidquid finxeris, sed qua fidis filio Dei pro te in cruce impenso. Klare Underrichtung, p. 441 : Christ veut dire par « manger sa chair et son sang », rien d’autre que la confiance en Lui, qui a donné sa chair et son sang pour notre vie. « Avoir confiance en lui, c’est le salut, mais le manger, le voir, le toucher, c’est pas. Ueber des Dr. Strussen Büchlin (Werke, ii. 1 , p. 481) : « Notre controverse ne porte pas principalement sur la question de savoir si le corps du Christ est dans le sacrement, mais, s’il y est mangé corporellement ; bien qu’elle n’y soit pas, et qu’elle ne puisse pas l’être selon la parole de Dieu. (D’un autre côté, doctrine du corps de Christ dans le ciel, en relation avec cette matière, voir dans la christologie ci-dessous. ) Zwingle parle d’une présence du corps du Christ à la foi, dans son Fidei Ratio ad Carol. Imp. Credo, quod in sacra eucharistiæ h. e. gratiarum actionis cœna, verum Christi corpus adsit fidei contemplatione..... Sed quod Christi corpus per essentiam et realiter H. E. Corpus ipsum naturale in Cœna, aut adsit aut ore dentibusque nostris manducetur, quemadmodum Papistæ et quidam, qui ad ollas Ægyptiacas respectant, perhibent, id vero non tantum negamus, sed errorem esse, qui verbo Dei adversatur, constanter adseveramus. -Il faut admettre que son ne contiennent que peu de passages d’un caractère aussi positif, parce que les tâche principale de sa vie était plutôt de s’opposer aux notions de son siècle : mais ce grand réformateur et martyr a trop souvent été chargé de cette froide sobriété qui ne convient qu’à un critique. « La question de savoir ce qu’est la Cène du Seigneur par rapport à la vie subjective et la foi de chaque individu, était étrangère à la pensée de Zwingle : il avait en vue le rapport que le sacrement dans l’ensemble de l’Église a avec la mort du Christ. Ebrard, ii. 155.

6 L’interprétation adopté par Ecolampadius, dit-on généralement, ne différait que grammaticalement de celle de Zwingle. Il a conservé le sens littéral de estí (mot grec), mais a pris le prédicat тò σωρά μov au sens figuré. Mais cette différence s’évanouit, lorsqu’elle est que Zwingle était aussi disposé, au lieu de signifier significat, à dire, est symbole. Voir note 5, et Ebrard, ii, 152. Ecolampadius déplia d’abord son dans son traité : De Verborum Domini : Hoc est corpus meum, juxta vetustissimos Auctores Expositione Liber, 1525, (voir Herzog, Leben Oekolamp. i. 322 m² ; Ebrard, iii. 162 ; Dieckhoff, 514 sq.) , dans lequel il évite s’oppose directement à Luther, et lutte principalement contre la scolastique médiévale,  à commencer par Pierre le Lombard, et en se servant de la définition d’un sacrement par Augustin. Le L’ouvrage est rempli de remarques subtiles sur l’élément tropical dans la Bible. -John Brenz, Erhard Schnepf et d’autres se sont opposés à ses vues dans le Syngramma Suevicum, (voir Hartman und Jaeger, Joh. Brentz, Hambourg, 1842, i. 141 sq. ; Ebrard, ii. 168 sq. ) , dans lequel un accent particulier a été mis sur la Parole, qui a été on dit qu’il est joint au pain d’une manière merveilleuse ; et c’est de là qu’il qu’il y avait une participation réelle (corporelle ?) du corps des Christ. Sur l’interprétation du Syngramma, cependant, plus ancien et plus. les théologiens récents sont divisés ; voir Dieckhoff, 570, 582, 619 ; et Keim, Die Stellung der Schwäbischen Kirche zur Zwinglisch-lutherischen Spaltung (in Zeller’s Theol. Jahrb., 1854) . En réponse, Ecolampadius publia son Antisyngramma (De Dignitate Eucharistiæ, sermones duo. 1526.) Il ajouta engagé dans une controverse avec Pirkheimer, Billican et Luther lui-même. Comparez aussi son important dialogue : Quid de eucharistia veteres tum Græci, tam Latini senserint, Dialogus, in quo Epistolæ Philippi Melancthonis et J. Ecolampadii insertæ, auctore Joan. Ecolampadio, 1530, 8 .

Sur D’autre part, il n’épargne généralement pas les points de vue des opposants : Barbaries plusquam Scythica vel Diomedea est in panis involucro ceu in Ænigmate ipsam hospitis canem quærere. Rusticitas est et stupor, non Observere nec agnoscere, in quo hospes benevolentiam suam doceat, et pro spirituali carnalem requirere cœnam. .

7 Sur les luttes antérieures de Luther, dans laquelle il a été tenté d’adopter l’interprétation symbolique, voir sa lettre aux chrétiens de Strasbourg (citée par De Wette, t. II, p. 100). 577) . Le premier des écrits de Luther dans lequel il entre plus complètement dans la question de la signification de la Cène du Seigneur est son Sermon von dem Howürdigen Sacrement, 1519, sur lequel voir Dieckhoff, p. 195 sq. Les Kahnis y trouve « un pont mystique ( ? ) entre le médiéval et le réformé vues de Luther. Il dit ici : « C’est pourquoi prendre part à ce sacrement dans le pain et le vin ne signifie que participer à un certain signe de cette communion et l’incorporation avec Christ et tous les croyants. Ici aussi, la foi est expressément si le souper doit être de quelque utilité. Mais dans son traité : Vom Anbeten des Sacrements, an die böhmischen Brüder, 1523 (Walch, xix. p. 100). 1593), il réfuta non seulement les doctrines de la transsubstantiation, et de la sacrifice de la masse, mais aussi la théorie d’un simple symbole, ainsi que celle d’une participation purement spirituelle. Comp. Gieseler, iv., p. 406. Après l' Deux dernières théories avaient trouvé de nombreux partisans parmi les adeptes de la Réforme, Luther s’y opposa avec zèle (d’abord dans des lettres adressées à plusieurs personnes, p. ex. Reutlinger, cité par De Wette, iii. p. 70) , ceux « qui nous enseignera maintenant que dans le sacrement de l’autel il n’y a rien mais le pain et le vin, et non le corps et le sang mêmes du Christ », et a ordonné l’attention portée aux divergences qui s’établissent entre eux quant à l’interprétation des paroles de notre Sauveur. Par la suite, il combattit les « sacramentaires, enthousiastes », etc., dans son « Sermon von dem Sacrament des Leibs und Bluts Christi » (publié vers la fin de l’année 1526), et dans son traité « Dass die Worte Christi : das ist mein Leib, etc., noch fest stehen, etc. » et surtout dans ses « Grosses Bekenntniss », publiées en 1528 (tous ces ouvrages sont dans Walch, xx.). Luther a fondé sa théorie, d’abord sur le sens littéral l’interprétation des paroles de notre Sauveur, qui, à son avis, est la seule admissible :  « Car nous ne sommes pas assez fous pour ne pas comprendre ces paroles. S’ils sont pas clair, je ne sais pas parler allemand. Ne dois-je pas comprendre ce qui est quand quelqu’un met une miche de pain devant moi, et dit : Prends, mange, c’est une miche de pain et encore : Prends, bois, c’est un verre de vin ? Dans de la même manière, quand le Christ dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps, chaque enfant doit comprendre qu’il parle de ce qu’il donne à ses disciples. " ( Walch, xx. à la p. 918.) C’est ainsi qu’au colloque de Marbourg, Luther écrivit sur la Hoc est corpus meum, et insista si fortement sur ce point, que d’affirmer que si Dieu lui commandait de manger des pommes de crabe ou du fumier, il Fais-le.♦♦ Conformément à cette interprétation littérale, Luther a enseigné le réel présence du corps du Christ dans le pain (consubstantialité), bien qu’il s’est défendu contre l’accusation d’une impanation grossière qui avait été par ses adversaires : « Nous, pauvres pécheurs, nous ne sommes pas si insensés que de croire, que le corps du Christ existe dans le pain dans le même manière dont le pain est dans la corbeille, ou le vin dans la coupe, comme le Des enthousiastes nous accuseraient de tourner en dérision notre sottise. Que les pères, et Nous parlons aussi parfois de cette façon, c’est simplement parce que nous croyons que le corps du Christ est présent ; sinon, nous sommes tout à fait qu’on dise : Christ est dans le pain, ou est-ce que c’est le pain, ou est là, là où est le pain, ou comme il veut. Nous ne nous querellerons pas sur les mots [ ? ], mais insistent simplement pour s’en tenir au sens littéral, c’est-à-dire que ce n’est pas simplement du pain que nous prenons à la Cène du Seigneur, mais le corps du Christ. ( Walch, 1. c., p. 1012. ) -Au même endroit, il annonce au fait que Dieu a d’autres moyens par lesquels il peut permettre qu’une chose soit dans un autre que ceux que nous connaissons communément, comme le vin étant dans le Un tonneau, du pain dans le panier, de l’argent dans la poche. Ainsi Lévi était dans les reins d’Abraham (Hébr. vii. 5) ; Le ciel et la terre peuvent être dans l’œil de l’homme, etc. Comp. ses Grosses Bekenntniss, p. 1186. Une chose peut être présente localiter (circonscriptive), définitif, réplétif. Mais le Christ est toujours présent dans le pain d’une certaine manière qui est au-dessus de la raison, et qui ne peut être perçue que par la foi : « Comment il est tu ne peux pas le savoir, mais ton coeur le perçoit, et par la foi tu es convaincu de sa présence. (Walch, xx. , p. 922, et beaucoup d’autres passages.) Et pourtant, au colloque de Marbourg, il a dit que le corps était dans le pain, comme l’épée dans le fourreau, etc. Et dans la Déclaration de Cassel, il dit même, en tant de mots : « Ce qui est certain, à notre avis, c’est que le corps des Christ est réellement mangé dans et avec le pain, de sorte que tout ce que le pain fait et souffre, le corps du Christ fait et souffre, de sorte qu’il est divisé, mangé, mordu avec les dents, propter unionem sacramentalem » (Planck, iii . 368 ; Ebrard, ii. 365) . Comparez cependant la formule Concordiæ, citée sous.

♦Dans une lettre adressée aux chrétiens de Strasbourg, mentionnée ci-dessus, il dit : HLe langage est trop fort pour être privé de son sens évident par un simple raisonnement.

♦♦ Il essaie de rendre ridicule l’interprétation tropicale, d’une manière très ronde, dans son traité, Dass dieae Worte.. ·noch fest stehen (Walch, xx 590) : e. gce qu’il dit du coucou et du moineau terrestre.

8 Sur le colloque de Marburg, comp. L. J. K. Schmitt, das Religionsgespräch zu Marburg, 1829, et Gieseler, Histoire de l’Église, iv. p. 133, où la littérature et la documents sont remis. Ebrard, p. 286 sq. Dé 15 Marb. Artikel nach dem Veröffentlicht original, von H. Heppe, Marb., 1848. (Zeitschrift f. d. Hist. Théologie, 1848.)

9 Luther fut conduit, logiquement, à la théorie de l’ubiquité du corps du Christ, qui, cependant, Il n’a proposé qu’une période ultérieure de sa vie. Comp. Rettberg, Occam und Luther (in Studien und Kritiken, 1839, partie 1 ). L’idée d’ubiquité, Cependant, elle a longtemps été fluctuante. Si le corps de Christ était partout, c’était dans tout le pain ; et donc rien n’a été prouvé pour le l’omniprésence dans la Cène du Seigneur. C’est ainsi que les théologiens ont été amenés par la suite à faire des définitions plus précises. Voir Ebrard, ii. 698, sq., et la Christologie, sous. Calixte appelait la controverse de l’ubiquité, infaustum certamen ; mais il a été C’est pour cette raison que les théologiens orthodoxes l’ont traité d’hérétique ; voir Gass, p. 100. Débloquer le niveau 65.

10 Conf. Augsb., p. 12 : De cœna Domini docent, quod corpus et sanguis Christi vere adsint et distribuantur vescentibus in cœna Domini, et improbant secus docentes. Comp. Apol. de la Conf. p. 157. Art. Smalcald p. 330 : De sacramento altaris sentimus, panem et vinum in cœna esse verum corpus et sanguinem Christi, et non tantum Dari et sumi a piis, sed etiam ab impiis christianis. — N° de cat. Maj . p. 553 : Quid est itaque sacramentum altaris ? Est verum corpus et sanguis Domini nostri Jesu Christi in et sub pane et vino per verbum Christi nobis Christianis ad manducandum et bibendum institutum et mandatum. -Forme. Conc. p. 599 : Credimus, quod in cœna Domini corpus et sanguis Christi vere et substantialiter sint præsentia, et quod una cum pane et vino vere distribuantur atque sumantur. Credimus, verba testamenti Christi non aliter accipienda esse, quam sicut verba ipsa ad litteram sonant, ita, ne panis absens Christi corpus et vinum absentem Christi sanguinem significent, sed ut propter sacramentalem unionem panis et vinum vere sint corpus et sanguis Christi. -Comp. p. 736 : Docent, quemadmodum in Christo duæ distinctæ et non mutatæ naturæ inseparabiliter sunt unitæ, ita in sacra cœna duas diversas substantias, panem videlicet naturalem et verum naturale corpus Christi, in Instituta sacramenti administratione hic in terris simul esse præsentia. Plus loin, ses auteurs protestent contre les affirmations de leurs adversaires, p. 604 : Prorsus rejicimus atque damnamus capernaiticam manducationem corporis Christi quam nobis Sacramentarii contra suæ conscientiæ testimonium Post tot nostras protestationes malitiose affingunt, ut doctrinam nostram apud auditores suos in odium adducant, quasi videlicet doceamus, corpus Christi, dentibus laniari et instar alterius cujusdam cibi in corpore humano digeri.  Credimus autem et asserimus secundum clara verba testamenti Christi veram, sed supernaturalem manducationem corporis Christi, quemadmodum etiam vere, tamen, sanguinem Christi bibi docemus. Hæc autem humanis sensibus aut ratione nemo comprehendere potest, quare in hoc negotio, sicut et in aliis fidei articulis, intellectum nostrum in obedientiam Christi captivare oportet. Hoc enim mysterium in solo Dei verbo revelatur et sola Compréhension fide.

Luther dit que le corps du Christ ne pouvait pas être traité comme un saucisson, exemple (Walch, xx. 989) ; de la même manière, au Colloque de Marbourg, nous ne mangeons pas le corps du Christ comme le « porc rôti » qui a suscité L’indignation de Zwingle : voir Ebrard, ii, 317 : « beaucoup de choses sont si sacrées, afin qu’ils ne puissent pas être identifiés, ni même opposés, à d’autres .

11 Voir ci-dessus les extraits de Zwingle et des Confessions réformées.

12 Avant l’époque de Calvin, Martin Bucer, Oswald Myconius et d’autres, ont parlé de la participation spirituelle de Le corps du Christ, qui est présent dans le ciel, une idée avec laquelle Zwingle était n’est pas inconnu, mais qui est moins mis en avant dans son que le côté négatif de la question (voir note 5). D’où la Conf. Tetrapolitana (1530) admet « une véritable participation du corps et du sang réels de Christ » en termes si précis, qu’il diffère à peine de la Conf. Augustana. Dans la première Confession de Bâle (1534), dans la composition de que Calvin n’avait aucune part, il est dit aussi : « Mais nous croyons fermement que Christ lui-même est la nourriture des âmes croyantes pour la vie éternelle, et que nos âmes, au moyen de la vraie foi dans le Rédempteur crucifié, reçoivent le corps et le sang du Christ comme leur nourriture et leur boisson... C’est pourquoi nous confessons que le Christ, dans sa sainte Cène, est présent à tous ceux qui croient vraiment en lui. -Sur d’autre part, il est aussi ajouté de manière très significative : « Mais nous ne le corps naturel, vrai et essentiel du Christ, qui est né de la Vierge, a souffert pour nous, et est montée au ciel, dans le pain et vin du Seigneur ? » etc. Et la seconde Confession de Bâle (Helv. I.) a. D. 1536, art. 22, concède : Cœnam mysticam esse, in qua Dom. corpus et sanguinem suum, i. e. , se ipsum, suis vere ad hoc offerat, ut magis Magisque in illis vivat et illi in ipso : non quod pani et vino corpus Domini et sanguis vel naturaliter uniantur vel hic localiter includantur vel ulla huc carnali præsentia statuantur ; sed quod panis et vinum ex institutione Domini symbola sint, quibus ab ipso Domino per ecclesiæ Ministerium vera corporis et sanguinis ejus communicatio non in periturum ventris cibum, sed in æternæ vitæ alimoniam exhibeatur. L’église luthérienne, d’ailleurs, n’exclut pas l’idée d’une réception spirituelle du corps et sang du Christ ; mais cela seul, dit-il, ne suffit pas : comp. Forme. Concorde. 744. En particulier, les théologiens luthériens disent que le sixième chapitre de l’Évangile de Jean se réfère à la spiritualis manducatio, qui, cependant, distinguer du sacramentel (par la bouche).

13 Calvin était au complet d’accord avec les vues antérieures sur ce point (à peu près comme il l’avait fait au début s’offusqua de l’interprétation prosaïque de Zwingle,  Zwi le désignant comme un profana sententia), mais aussi les a aussi développées plus complètement ; comp. Instit. iv. 17. 10, et Henry, i. p. 127, ss. Alors que Zwingle met l’accent sur le fait historique, et l’idée d’une fête de commémoration, Calvin attache une plus grande importance à l’union intime des croyants avec le Christ ; et il met l’accent sur la présence corporelle, non pas comme étant entrée dans le pain, mais comme communiquée d’en haut, d’une manière merveilleuse, par un l’agentivité, en la considérant comme un gage de la résurrection de nos corps – une idée ce que Zwingle repousse. Ainsi, à son avis, la Cène du Seigneur n’est pas seulement une agir pour commémorer un événement passé, mais aussi le gage et le sceau de quelque chose c’est-à-dire le présent et l’avenir. De même que le pain et le vin nourrissent notre corps terrestre, sommes-nous nourris et vivifiés par une réception spirituelle du corps et sang du Christ. Mais plus loin il est dit : Cogitemus primum spirituale quiddam esse sacramentum, quo Dom. non ventres nostros, sed animas pascere voluit. Ac Christum in eo quæramus, non nostro corpore, nec ut sensibus carnis nostræ comprehendi potest, sed sic, ut anima velut præsentem sibi datum et exhibitum agnoscat. Denique ipsum spiritualiter obtinere satis habemus. Comparez avec cela son traité : De Cœna, cité par Henri, i. p. 100. 261, ss. , et la Conf. Fidei de Eucharistia, quam obtulerunt Farellus, Calvinus et Viretus, cui subscripserunt Bucerus et Capito, 1537, cité par Henry, i. Appendice n° 5. Dans la première partie de cette conf. Calvin apparaît d’exprimer des vues voisines de celles de Luther : Vitam spiritualem, quam nobis Christus largitur, non in eo duntaxat sitam esse confitemur, quod spiritu suo nos vivificat, sed quod spiritus etiam sui virtute carnis suæ vivifica Nos facit participes, qua participatione in vitam æternam pascamur. Itaque cum de communione, quam cum Christo fideles habent, loquimur, non minas Carni et sanguini ejus communicare ipsos intelligimus quam spiritui, ut ita totum Christum possideant, etc. De l’autre côté, il se prononce, en termes de tout aussi forte, en faveur de l’interprétation symbolique : Cæterum istis nihil repugnat, quod Dominus noster in cœlum sublatus localem corporis sui præsentiam nobis abstulit, quæ hic minime exigitur. Nam utcunque nos in hac mortalitate peregrinantes in eodem loco cum ipso non includimur et Continemur, nullis tamen finibus limitata est ejus spiritus efficacia, quin vere copulare et in unum colligere possit, quæ locorum spatiis sunt disjoncte. Ergo spiritum ejus vinculum esse nostræ cum ipso participationis agnoscimus, sed ita, ut nos ille carnis et sanguinis Domini substantia vere ad immortalitatem pascat et eorum participatione vivificet. Hanc autem carnis et sanguinis sui communionem Christus sub panis et vini symbolis in Sacrosancta sua cœna offert et exhibet omnibus, qui eam rite celebrant juxta legitimum ejus institutum.-Bucer et Capito protestèrent en effet contre l’appellation nuda et inania symbola, appliquée au pain et au vin, et dénonça cet usage comme une erreur que l’Église devait rejeter ; mais Zwingle avait-il jamais fait usage de l’expression « nuda et inania symbola ? » -Ainsi Calvin ( Instit. iv. 17, 32) , dit aussi : Fidem vero nos ista, quam enarravimus, corporis participatione non minus laute affluenterque Zwingle, en la désignant comme une profana sententia), mais aussi en les développant plus complètement ; comp. Instit. iv. 17. 10, et Henry, i. p. 127, ss. Tandis que Zwingle pond l’accent mis sur le fait historique, et l’idée d’une fête commémoration, Calvin attache une plus grande importance à l’union intime croyants avec le Christ ; et il met l’accent sur la présence corporelle, non pas comme ayant est entré dans le pain, mais comme communiqué d’en haut, dans une merveilleuse d’une manière ou d’une autre, par un agent spirituel, en le considérant comme un gage de la résurrection de notre corps, une idée que Zwingle répugne. Ainsi, à son avis, le Seigneur Le souper n’est pas seulement un acte pour commémorer un événement passé, mais aussi le serment et le sceau de quelque chose qui est présent et futur. Tandis que le pain et le vin se nourrissent notre corps terrestre, ainsi nous sommes nourris et vivifiés par une réception spirituelle du corps et du sang du Christ. Mais plus loin il est dit : Cogitemus primum spirituale quiddam esse sacramentum, quo Dom. non ventres nostros, sed animas pascere voluit. Ac Christum in eo quæramus, non nostro corpore, nec ut sensibus carnis nostræ comprehendi potest, sed sic, ut anima velut præsentem sibi datum et exhibitum agnoscat. Denique ipsum spiritualiter obtinere satis habemus. Comparez avec cela son traité : De Cœna, cité par Henri, i. p. 261, ss. , et la Conf. Fidei de Eucharistia, quam obtulerunt Farellus, Calvinus et Viretus, cui subscripserunt Bucerus et Capito, 1537, cité par Henry, i. Appendice n° 5. Dans la première partie de cette conf. semble exprimer des vues voisines de celles de Luther : Vitam spiritualem, quam nobis Christus largitur, non in eo duntaxat sitam esse confitemur, quod spiritu suo nos vivificat, sed quod spiritus etiam sui virtute carnis suæ vivifica nos facit participes, qua participatione in vitam æternam pascamur. Itaque cum de communione, quam cum Christo fideles habent, loquimur, non minas carni et sanguini ejus communicare ipsos intelligimus quam spiritui, ut ita totum Christum possideant, etc. De l’autre côté, il prononce, en termes également forts, en faveur de l’interprétation symbolique : Cæterum istis nihil repugnat, quod Dominus noster in cœlum sublatus localem corporis Sui præsentiam nobis abstulit, quæ hic minime exigitur. Nam utcunque nos in hac mortalitate peregrinantes in eodem loco cum ipso non includimur et Continemur, nullis tamen finibus limitata est ejus spiritus efficacia, quin vere copulare et in unum colligere possit, quæ locorum spatiis sunt disjoncte. Ergo spiritum ejus vinculum esse nostræ cum ipso participationis agnoscimus, sed ita, ut nos ille carnis et sanguinis Domini substantia vere ad immortalitatem pascat et eorum participatione vivificet. Hanc autem carnis et sanguinis sui communionem Christus sub panis et vini symbolis in Sacrosancta sua cœna offert et exhibet omnibus, qui eam rite celebrant juxta legitimum ejus institutum.-Bucer et Capito protestèrent en effet contre l’appellation nuda et inania symbola, appliquée au pain et au vin, et dénonça cet usage comme une erreur que l’Église devait rejeter ; mais Zwingle avait-il jamais employé l’expression « nuda et inania symbola ? » Calvin ( Instit. iv. 17, 32) , dit aussi : Fidem vero nos ista, quam Enarravimus, Corporis participatione non minus laute affluenterque.

Légèrement comme Zwingle et Calvin différaient au sujet de la Cène du Seigneur, les théologiens à Zurich à regardait d’abord avec une certaine méfiance la théorie de ce dernier (Lavater, Histor. Sacram. à la p. 98.) Mais l’accord entre les Eglises de Zurich et Genève a été énoncée dans le Consensus Tigurensis, où il est dit distinctement, n° 21 : Tollenda est quælibet localis præsentiæ imaginatio. Nam Quum signa hic in mundo sint, oculis cernantur, palpentur manibus : Christus, quatenus homo est, non alibi quam in cœlo, nec aliter quam mente et fidei intelligentia quærendus est. Quare perverso et impia superstitio Est, ipsum sub elementis hujus mundi includere. 22 : Proinde, qui in solennibus cœnæ verbis ; Hoc est corp. m. etc. , præcise literalem, ut loquuntur, sensum urgent, eos tamquam præposteros interpretes repudiamus. Namextra controversiam ponimus, figurate accipiendia esse, ut esse panis et vinum dicantur id quod significatif. -Comp. aussi Conf. Gall. Art. 36. Helv. II. c. 21. Belgica 35. Anglica 34. Ecosse 21. Dans certains symboles calvinistes L’élément positif est mis en avant, mais il y a toujours quelque chose afin d’empêcher toute approche rapprochée de la vision luthérienne. C’est ainsi qu’il est dit dans le Catéchisme de Heidelberg, Qu. 76 : « Qu’entendez-vous par mangeant le corps crucifié du Christ, et buvez le sang qu’il a répandu La croix ? Answ. Nous entendons par là non seulement que nous acceptons d’un point de vue cœur croyant les souffrances et la mort du Christ, mais aussi, que par la l’influence du Saint-Esprit, qui habite en même temps dans le Christ et dans nous-mêmes, nous sommes si intimement unis à son corps béni, que, bien qu’il Soyons au ciel et nous sur la terre, nous sommes chair de sa chair, et os de sa et vivent éternellement, et sont gouvernés par un seul esprit (comme les membres de Notre corps est gouverné par une seule âme. ») -Confesser. Sigisme. c. 8 :.... » C’est pourquoi nous nous conformons simplement aux paroles prononcées par le Christ à la l’institution de la présente ordonnance, à savoir. que le pain est son vrai corps, et que le son vrai sang, sacramentellement, c’est-à-dire de la manière dont Dieu ordonné et institué les saints sacrements de l’Ancien et du Nouveau Test., qu’ils soient des signes visibles et vrais de la grâce invisible communiquée par eux ; et de la manière dont Notre-Seigneur lui-même signifie, que le sainte Eucharistie est un signe du Nouveau Testament (alliance), mais pas une simple ni un signe vide, et institué pour la commémoration de la mort.... afin qu’elle soit ainsi un mémorial de consolation, un mémorial de gratitude, et un mémorial d’amour. « 9 : " Et en tant que la foi est, comme elle la bouche par laquelle nous recevons le corps crucifié du Christ, et la sang versé pour nous, sa grâce électorale tient avec fermeté, que ce sacrement n’aide pas les incroyants, ni ceux qui ne se repentent pas, et ils ne participent pas au vrai corps et au vrai sang du Christ. Pour aller plus loin voir Winer, p. 138, ss. Schenkel, i . 561 , sq. Ebrard, ii. 402, m² L’idée d’une élévation de l’âme au ciel vient de à Lasco ; voir Ebrard, ii. 535.

♦ Dans une lettre adressée à Vlret (citée par SchlosserPeter Martyr, p. 451, note.) Sur la question de savoir si Calvin, comme le suppose Planck, a d’abord soutenu l’opinion de Luther, mais l’a abandonnée ensuite, voir Bretschneider dans Réformes-Almanach iiL, p. 81, et &nryL, p. 262.

14 Formula Concordiœ, vii, p. 732 : Non propter alicuius aut perso-nam aut incredulitatem verbum Dei (quo Cœna Domini instituta est et propter quod rationem Sacrament! habet) irritum et vanum fieri potest. Quia Christus non dixit : Si credideritis aut digni fueritis, turn in Cœna sacra corpus et sanguinem meum præsentia habebitis, sed potius ait : Acci-pite, édité et bibite, hoc est corpus meum, etc... · Verba Christi hoc volunt : Sive dignus sive indignus sis, habee hie in Cœna Christi corpus et sanguinem. Comp. 743 : Quod autem non tantum pii et credentes in Christum, verum etiam indigni, impii, hypocrites (v. g. Judas), et hujus farinæ homines.... etiam verum corpus et verum sanguinem Christi ore in Sacramento su-mant, et grande scelus indigne edendo et bibendo in corpus et sanguinem Christi admittant, id D. Paulus expresse docet, etc.

15 En faisant violence aux règles de grammaire (c’est-à-dire en inversant l’ordre du sujet et du prédicat), Schwenkfeld et Krautwald ont établi ce sens : Mon corps, qui est donné pour vous, est précisément ce que je distribue parmi vous, c’est-à-dire du pain, un aliment véritable et le moyen efficace de conserver la vie éternelle. Comme exemples analogues, ils ont cité : la semence est la Parole de Dieu ; le champ est le monde ; le rocher était Christ See Das Buch vom Christen-menschen (Werke, Bd. i. p. 898). Schenkel, i. 556 ; Planckt. I, p. 90. Schwenkfeld insiste aussi sur l’aspect mystique de la Cène du Seigneur : « À la source de l’amour et de la douceur de Dieu, nous mangeons le corps du Christ et buvons son sang, pour fortifier la conscience, vivifier le cœur, et pour l’accroissement de l’homme intérieur dans toutes les richesses spirituelles de Dieu. » « Le pain de la vie éternelle doit être bien mastiqué ( ». Ils en mangent, et en ont mangé) qui ont saisi cet acte du Nouveau Testament et d’un salut avec une vraie foi, et qui savent, qu’ils ne sont pas seulement rachetés par ce même corps de Christ qui a été brisé pour nous, mais qu’il a aussi de sa nourriture et de sa nourriture, et la puissance pour la vie éternelle. (Werke, i. 911 ; in Schenkel, ubi précité). Comp. Protestation d’Erb-kam, Secten im Zeitalter der Reform., p. 468.

16 Cat Rac. qn. 334 : (Cœna Domini) est Christi institutum, ut fideles ipsins panem frangent et comedant et ex calice bibant, mortis ipsius annunciandœ causa. Quod perman ere in adventum ipsius oportet lb. qu. 335 : . (Anmmciare mortem ] Domini) est publi ceet sacrosancte Christo gratias agere, quod is pro ineffabili sua erga nos caritate corpus suum torqueri et quodam-modo frangi et sanguinem suum fundi passus sit, et hoc ipsius beneficium lau-dibus tollere et celebrare. Ib. qu. 837 : Nonne alia causa, ob quam cœnam instituit Doux, superest ? Nulla prorsus, etsi homines multas excogitarint, cum alii dicant esse sacrificium pro vivis et mortuis, alii usu ipsius se conse-qui peccatorum remissionem et firmare fidem sperant, et quod eis mortem Domini in mentem revocet, affirmant. Comp. SocinusDe Cœna Domini, p. 753, 6, où les effets qu’on suppose communément produits par le sacrement sont attribués à la parole, à laquelle la cérémonie n’est liée qu’extérieurement.—Ostorod^ Underichtung, dit, p. 230, que la Cène du Seigneur n’est qu’une cérémonie, et qu’on l’appelle un sacrement sans aucune raison : voir Foctfs Socinianismus, p. 573 sq. Les sociniens considéraient la controverse entre luthériens et calvinistes comme une simple logomachie, et critiquaient vivement leur oubli complet de l’amour chrétien dans la lutte à ce sujet. Ils ont avoué leur accord avec Zwingle. Voir Fockp. 577. — Sur les opinions des Arminiens, voir Confess. Remonstrant, 23, 4, et Lim-borchTheol. Christ, v. 71, · 88. (où il combat la doctrine de la Cène du Seigneur telle qu’elle est soutenue par les calvinistes orthodoxes). On trouvera les opinions des mennonites sur ce point dans HiesConf., Art 34 (JFtner, p. 135).

17 Comp. § 258, note 7.

18 [Westminster Confession, chap. xxix.: Notre-Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, institua le sacrement de son corps et de son sang, appelé la Cène du Seigneur, pour être observé dans son église, jusqu’à la fin du monde ; pour le souvenir perpétuel du sacrifice de lui-même dans sa mort, le scellement de tous les bienfaits de celui-ci pour les vrais croyants, leur nourriture spirituelle et leur croissance en lui, leur engagement ultérieur dans tous les devoirs qu’ils lui doivent ; et d’être un lien et un gage de leur communion avec lui, et les uns avec les autres, en tant que membres de son corps mystique. 2. Dans ce sacrement, le Christ n’est pas offert à son Père, ni aucun sacrifice réel pour la rémission des péchés des vivants ou des morts, mais seulement une commémoration de l’offrande de lui-même, par lui-même sur la croix, une fois pour toutes, et une oblation spirituelle de toutes les louanges possibles à Dieu pour cela ; de sorte que le sacrifice papiste de la messe, comme ils l’appellent, est abominablement préjudiciable à l’unique sacrifice de Christ, l’unique propitiation pour tous les péchés des élus 5. Les éléments extérieurs de ce sacrement, dûment mis à part pour les usages ordonnés par le Christ, ont un rapport avec celui crucifié, en ce que véritablement, mais sacramentellement seulement, ils sont parfois appelés du nom des choses qu’ils représentent, à savoir, le corps et le sang du Christ ; quoique, dans leur substance et dans leur nature, ils restent encore vraiment, et seulement, du pain et du vin, comme ils l’étaient auparavant. 7. Les dignes receveurs, participant extérieurement aux éléments visibles de ce sacrement, reçoivent et se nourrissent aussi intérieurement par la foi, réellement et réellement, mais non pas charnellement et corporellement, mais spirituellement, du Christ crucifié et de tous les bienfaits de sa mort : le corps et le sang du Christ n’étant donc ni corporellement ni charnellement dans, avec ou sous le pain et le vin ; mais aussi réellement, mais spirituellement, présents à la foi des croyants en cette ordonnance, que les éléments eux-mêmes le sont à leurs sens extérieurs. 8. Quoique les ignorants et les méchants reçoivent les éléments extérieurs de ce sacrement, ils ne reçoivent cependant pas la chose qui en est signifiée ; mais par leur indignité venue, ils sont coupables du corps et du sang du Seigneur pour leur propre damnation.]

19 Article xxviii. des XXXIX Articles. de la Cène du Seigneur. La Cène du Seigneur n’est pas seulement un signe de l’amour que les chrétiens doivent avoir entre eux, les uns envers les autres : mais elle est plutôt un sacrement de notre Rédemption par la mort du Christ ; en ce sens que pour ceux qui le reçoivent avec droiture, dignité et foi, le pain que nous rompons est une participation au corps du Christ ; et de même la coupe de bénédiction est une participation au sang du Christ – la transsubstantiation ( ou le changement de la substance du pain et du vin) dans la Cène du Seigneur, ne peut être prouvé par l’Écriture sainte ; mais il répugne aux paroles claires de l’Écriture, renverse la nature d’un sac-rament, et a donné lieu à beaucoup de superstitions. — Le corps du Christ n’est donné, pris et mangé dans la Cène que d’une manière céleste et spirituelle. Et le moyen par lequel le corps du Christ est reçu et mangé dans la Cène, c’est la foi. — Le sacrement de la Cène du Seigneur n’a pas été réservé par l’ordonnance du Christ, transporté, élevé ou adoré. Des méchants qui ne mangent pas le Corps du Christ à l’usage des Seigneurs Suppar. Les méchants et ceux qui sont dépourvus d’une foi vive, bien qu’ils pressent charnellement et visiblement avec leurs dents (comme le dit saint Augustin) le sacrement du corps et du sang du Christ, ne sont cependant en aucune façon participants du Christ : mais plutôt à leur condamnation, mangent et boivent, signe ou sacrement d’une si grande chose. [La citation d’Augustin est une interpolation ; les mots ne se trouvent dans aucun des 20 mss. d’Augus-tine collationnés pour l’édition de Louvain et de Paris. Voir les Lettres de Porson à Travis, p. 229.] Article xxx. De l’une et de l’autre espèces. — La coupe du Seigneur ne doit pas être refusée aux laïcs, car les deux parties du sacrage du Seigneur, par l’ordonnance et le commandement du Christ, doivent être servies de la même manière à tous les hommes chrétiens. — Article xxxi. De l’unique oblation du Christ achevée sur la croix. L’Offrande de Christ, une fois faite, est cette rédemption, propitiation et satisfaction parfaites pour tous les péchés du monde entier, tant originels que réels, et il n’y a pas d’autre satisfaction pour le péché que celle-là. C’est pourquoi les sacrifices de masses, dans lesquels il était communément dit que le prêtre offrait Christ pour les vivants et les morts, pour avoir la rémission de la douleur ou de la faute, étaient des fables blasphématoires et des tromperies dangereuses. N° 81 : Le témoignage des écrivains de l’Église anglaise ultérieure sur les doctrines du sacrifice eucharistique, avec un récit historique des changements apportés à la liturgie comme expression de cette doctrine. Burnet sur les Articles, p. 402-465. Pusey sur la présence réelle, ubi supra. W. GoodeNature de la présence du Christ dans l’Eucharistie, 2, 8va, 1856. John^dohnsonThe Unbloody Sacrifice and Altar Unveiled, 1re éd., 1714, 2e éd., 1724, dans Oxford Library of Anglo-Catholic Divines, 2 vol., 1847. Bev. John PatrickVue complète de la doctrine et de la pratique de l’ancienne Église relative à l’Eucharistie, Lond., 1638, réimprimé dans Gibsods Pre-servative.]

Les différences doctrinales entre les diverses confessions sont étroitement liées à la manière dont les différentes confessions célèbrent cette ordonnance. La principale différence est que l’Église catholique romaine a persisté à refuser la coupe aux laïcs, tandis que tous les autres partisוזן insaisissable de l’Église grecque, ont exigé qu’elle leur soit restituée. (Voir la note 3, et les passages cités de leurs écrits symboliques par Winer, p. 145147.) Ou l’usage de l’hostie (dans les Églises catholiques romaines et luthériennes, en partie aussi dans l’Église réformée), et quant au pain (dans les Églises grecque et réformée) ; sur la fraction du pain dans l’Église réformée, et la réception avec la main au lieu de la bouche ; sur l’élévation de l’hostie ; sur la manière dont l’assemblée reçoit le sacrement (qu’il s’agisse de la ils vont à la table, ou restent à leur place) ; sur les modes et formules de distribution ; sur la communion privée, la confession auriciilaire ou générale, l’ETA, la comp, les travaux d’archéologie et ceux sur les liturgies. * EbrardAbendmahl, ii. 794-796. — Les stricts luthériens s’opposèrent à la fraction du pain, pour les raisons suivantes, entre autres, dans le Consensus Repetitus Fidei Ver » Luth, punct 72 ( in Henkep. 56) : Profitemur et docemus, panis fractionem et vini effusionem in ora fidelium non fuisse fac-tam a Christo ob repræsentationem mortis dominicæ, sed ob distributionem inter communicantes, adeoque άρτοκλασίαν non fuisse formatera seu essentialem ritum hujus sacramenti, sed tantum miuisterialem, qui facerat ad meliorem distributionem. — C’était un principe fondamental du protestantisme, que la participation à la Cène du Seigneur devait être une communauté partagée en commun : Luther adopta aussi d’abord cette opinion (voir ses Lettres, éd. De Wette, iv. p. 160), et ne sanctionnait même la communion des malades que sous condition (ibid. vn. p. 227). Ce n’est que plus tard que les différences d’usage ont été introduites dans les Églises luthérienne et réformée.

 

§ 260.

FLUCTUATIONS INTERNES ET DÉVELOPPEMENT DOCTRINAL ULTÉRIEUR.

Bien que les divergences d’opinions existantes aient rendu impossible une union immédiate entre les diverses sections de l’Église protestante, il ne manquait pas ceux qui, d’une part, peuvent être qualifiés de crypto-calvinistes,1 et, d’autre part, de crypto-luthériens.2 Mais l’existence de ces partis a donné lieu à des efforts accrus de la part des théologiens orthodoxes de l’une ou l’autre Église pour établir une définition plus précise de leurs doctrines distinctives et pour les protéger contre la corruption et les mauvaises interprétations. Les scolastiques firent une triple distinction dans la Cène du Seigneur, à savoir entre la matière, la forme et la fin, ou objet, qui furent à leur tour subdivisés selon diverses catégories.3 Les mystiques, fidèles à la portée mystérieuse de la doctrine, ne prirent aucune part aux controverses ecclésiastiques ;4 Quelques-uns d’entre eux ont même montré que chacune des principales sections de l’Église repose sur une idée religieuse, dont l’appropriation vivante est, à leur avis, la chose principale de cette ordonnance, quel que soit le sens qu’on puisse lui donner.5 Parmi les écrivains catholiques romains B0ssuet s’est efforcé de défendre, pour des raisons philosophiques, la doctrine de la transsubstantiation et de la messe,6 tandis que les jansénistes et les mystiques catholiques romains conservaient rigidement la doctrine de l’Église. Mais ils ne portaient pas tant leur attention sur les arguments dialectiques en faveur de la simple notion, que sur les effets mystérieux que ce sacrement produit sur l’homme intérieur.7

1 Voir ci-dessus, § 215, note 7Ebrard, p. 686 8q.

En ce qui concerne les autres sacrements de la Gatholique romaine (concernant le baptême, voir § 270), leurs principes fondamentaux doivent être examinés par les théologiens protestants dans d’autres parties de leurs ouvrages de théologie systématique ; c’est ainsi que la Pénitence est traitée en relation avec l’économie de la Rédemption, bien que quelques-uns des premiers théologiens luthériens l’aient placée après les chapitres sur le Baptême et la Cène du Seigneur (a . HoUax, p. 1141) ; le sacrement de l’Ordreen rapport avec la doctrine concernant l’Église ; celui du Mariage fait partie de l’éthique et du droit canonique, bien que certainsun g. Gerhardlui aient encore assigné une place dans la théologie doctrinale (Loci Theol. Tom. xv.) ; et enfin, le sacrement de la Confirmation (qui n’a rien de commun avec le rite protestant du même nom), et de l’Extrême-Une-tionne sont considérés que sous un aspect négatif – via. comme sacramenta spuria, voir Heidegger , Loci irv., c. 23 ss.

En ce qui concerne la pénitencel’Église catholique romaine a conservé la division scolastique en contritio (différente de l’attritio) cordis, confessio oris et satisfactio oporis, tandis que la seule distinction faite par les protestants était celle entre contritio et fidee. Voit. 14, c. 3, et pour la défense de l’opinion protestante, Conf. Aug. Art. 12 : Constat autem pœnitentia proprie his duabus partibus : Altera est contritio, seu terroree incussi conscient ! » agnito peccato. Altera est tides, quæ concipitur ex evangelio seu absolution« et credit propter Christum remitti peccata, ot consolatur consclentiam, et ex terroribus libérât Deinde sequi debent opera bona, qwx sunt fructus pœnitentia. Art. Smalcald, p. 321, et les autres passages cités par Winer, p. 150. En ce qui concerne la confession, les deux grandes sections de l’Église protestante différaient en ce que les premiers luthériens attachaient de l’importance à la confession privée, tandis que les réformés se contentaient (en règle générale) de la confession publique. Mais ni l’un ni l’autre n’exigeait, comme les catholiques de Boman, une énumération spéciale de tous les péchés, en conséquence de quoi tous deux rejetaient la confes-eion auriculaire. Luther surtout, dans son traité : De Captiv. Babyl, et dans les Articles de Smalcald, s’exprima en termes énergiques contre cette confessio camificma. Art. Smalcald, p. 823. : Confessio sic instituabatur, ut homines juberentur omnia sua peccata enutperare (qnod factu impossibile est) hæc ingens camiflcina fuit. Et si quis quorandam peccatorum ob-litus esset, is eatenus abeolvebatur, ut si in memoriam ilia recurrerent, ea postée confite-retur, etc. Quant à la relation entre le confesseur et celui qui confesse, les catholiques romains, à cause de leurs opinions différentes sur le sacerdoce, avaient des opinions différentes de celles des protestants ; voir! Finer, L c., et les passages cités par lui et J. H. JordanEinige Capital fiber die Beiehte, Anspach, 1847. Ici encore, Zwingle va encore plus loin et objecte à Luther qu’en ce qui concerne l’absolution, il tient encore l’ancienne doctrine [« Que les paroles du Christ », etc., WerkeII. 2, p. 22.] — En ce qui concerne le satisfactio, les protestants, dès le début, non seulement rejetaient les pèlerinages et les observances semblables, mais considéraient aussi les prières, les jeûnes et les aumônes sous un jour très différent. , p. 155. La nova obedientia que quelques protestants auraient substituée à la satisfactio ouvre, est, à proprement parler, la même chose que fidee (la seconde partie de la pen-ance) : cependant elle est dite dans l’ApoL Conf, p. 165 ; Si quis volet adders tertiam [partem], videlicet dignoe fructus pœnitentiæ, h. e. mntationem totius vitee ac morum in melius, uon refragabimur. — Les théologiens protestants distinguent encore entre, 1. Pœnitentia prima (magna) ; 2. Continuât » (quotidiens) ; 3. Itération (lapsorum) ; 4. Sera (quæ fit ultimas vitæ momentis.) Sur la question de savoir si ce dernier type était recevable ou non, a donné lieu à une controverse avec les piétistes (la soi-disant lis terministica). Comp. HaseHutterus Redivivus, p. 894. — Sur la vente des indulgences dans l’Église catholique romaine et sur les diverses modifications de la théorie des indulgences (qui ont leur origine dans l’opposition faite par les réformateurs), voir Winer, p. 159. — En ce qui concerne les autres sacrements (Confirmation, Mariage, Extrême-Onction, Ordres), voir ibid., p. 160 ss. La divergence d’opinion entre protestants et catholiques romains, quant à la validité et à la dissolubilité du mariage (divortium), aux degrés de parenté interdits, au mariage du clergé, à la querelle de chasteté (en relation avec le monachisme), résultait de divergences de principes fondamentaux. (Pour les passages respectifs, voir Winer, 1 c.) Comp. KleeDogmengeschichto, vol. ii. [Pour le point de vue de l’Église anglicane, voir Burned, sur XXXIX Articles, et Pearson sur le Credo. Révérend D. MacleodPoint de vue de l’Église anglicane sur la confession, Lond. 1849Bp. HopkinsHistoire du confessionnal, 1850.

Revue de l’Église, (New Haven) 1849. Λ LaurenceEssai sur la confession, pénitence, absolution, réimprimé, 1852. 1 R BeardLe confessionnal, Lond., I860. Correspondance sur la confession auriculaire entre J ?ev. EL B. Pusey et Bev· R, H. Portescue, 1854.]

 

§ 261.

LA DOCTRINE DU PURGATOIRE.

En ce qui concerne la doctrine de la messe et son efficacité,1 l’Église catholique romaine a maintenu la l’existence d’un Purgatoire auquel les âmes de toutes ces personnes pieuses qui meurent sans avoir pleinement satisfait de leurs péchés, et de leur qu’ils peuvent être délivrés au moyen de messes privées et d’indulgences.2 Les protestants ont rejeté à l’unanimité cette doctrine non scripturaire,3 ainsi que la théologiens grecs, bien que ceux-ci aient admis la notion d'un état intermédiaire du défunt.4 [Les principaux théologiens de l’Église anglicane s’en tenaient à la doctrine de l’état intermédiaire, tout en rejetant le purgatoire. ]5

Conc. Trid. Sess. 22, cap. 2 : Non solum pro fidelium vivorum peccatis, pœnis, satisfactionibus et aliis necessitatibus, sed et pro defunctis et in Christo nondum ad plenum purgatis, rite juxta Apostolorum traditionem, offertur. Comp. c. 9, can. 3 : Si quis dixerit, Miss » sacrificium.... non pro defunctis offerri debere : anathema sit.

2 Ibid. Sess. 6, can. 80, mais surtout Sess. 25, Cat Rom. i. 6, 3 : Est pur-gatorius ignis, quo piorum animæ ad definitum tempus cruciate expiantur, ut eis in æternam patriam ingressus patere posait, in quam nihil coinquinatum ingreditur. Ac de hujus quidem doctrinæ veritate, quum et scripturarum testirnonii· et apostolica traditione confirmatam esse sancta concilia declarant, eo diligentius et sæpius parocho disserendum erit, quod in ea tempora incidimus, quibus homines sanam doctrinam non sustinent Comp. Bellar-mine, De Amiss. Grat et Statu Peccati, 1· c. 14, p. 116, De Justifie, v. 4· , p. 1084. BossuetExposit 8, p. 72, ne fait qu’une faible mention du purgatoire, et fait l’éloge du concile de Trente à cause de la grande retenue avec laquelle il s’exprime sur ce point.

3 Art. Smalcald. p. 807 : Purgatorium et quidquid ei solennitatis, demeures cultus ; Fidei Expositio (Opera, p. 66) : Credimus animas fidelium protinus ut ex corporibus evaserint, eubvolare in cœlum, numini conjungi æternumque gaudere : comp. p. 60 (De Purgatorio).—Conf, Helv. Π. c. 26 : Quod quidam tradunt de igne purgatorio, fidei christianæ, Credo *'remissionem peccatoram et vitam æternam, purgationique plenœ per Christum et Christi sententiis adversatur. Conf Gall. 24 : Purgatorium arbitramur figmentum esse ex eadem officina profectum, unde etiam manarant vita monastica, peregrina-tiones, interdicta matrimonii et usus ciboram, ceremonialis certorum dierum observatio, confessio auricularis, indulgentiæ, ceteræque res omnis ejusmodi, qui bus opinantur quidam, se gratiam et salutem mereri.

4 Conf Orth. p. 112 : Comment faut-il brûler le purgatoire ? Il n’y a pas d’écriture à ce sujet, c’est-à-dire qu’il devrait y avoir même un enfer cathartique temporaire des âmes* après la mort. Pour plus de détails, voir Wïner*p. 15, Z, 158.

5 [Voir Burnet*, Pearson* et Browne sur Trente-neuf articles. L’article 22 déclare : « La doctrine romaine concernant le purgatoire, les pardons, l’adoration et l’adoration, tant des images que des reliques, et aussi l’invocation des saints, est une chose affectueuse vainement inventée, et fondée sur aucune garantie de l’Écriture, mais plutôt répugnante à la Parole de Dieu. » — Doctrine de l’Église sur le purgatoire, par le docteur Thos. Beacon (évêque non jureur, mort en 1753), 8 vol^ 1718. Archd. Blackbum* Historical Account of Controversy about Intermediate State, 2e éd., 1772 (Works, vol. 3, 1804). L’archevêque Usher* sur les prières pour les morts, reproduit dans Tracts for the Times, n° 72.—Sur le purgatoire, dans Tracts for the Times, n° 79.

DEUXIÈME CLASSE.

DOCTRINES SUR LESQUELLES PROTESTANTS ET CATHOLIQUES ROMAINS ÉTAIENT PLUS OU MOINS D’ACCORD

(EN OPPOSITION AUX SECTES MINEURES.)

PREMIÈRE DIVISION.

THÉOLOGIE PROPREMENT dite.

§ 262.

TRINITAIRES ET ANTITRINITAIRES.

Bien que les protestants différaient des catholiques romains dans leur système général de foi, ils étaient en parfait accord quant à la doctrine du Dieu trinitaire, s’appuyant sur les décisions des anciens conciles œcuméniques.1 Les vues des premiers Unitariensaussi bien que des derniers Sociniens, étaient en contradiction directe avec la doctrine trinitaire de trois personnes et d’une seule nature en Dieu ; et il est digne d’observation qu’ils ont fait revivre les diverses vues antitrinitaires des temps anciens. Michel Servet adopta la position de Sabellius, mais avec cette différence que, suivant l’exemple de Photinus, il fit une distinction entre le Fils de Dieu qui apparut dans le temps, et le Logos éternel (Verbe).2 D’autres, encore, confinaient à l’arianisme.3 Faustus Socinus retourna à l’Unitarisme (abstrait) des Nazaréens, ou des Alogi, qui, ne reconnaissant que le Père comme Dieu, considéraient le Christ comme un simple homme, doué de dons extraordinaires, et ensuite élevé au ciel, et le Saint-Esprit comme une énergie divine.4 Les Arméniens adhéraient dans l’ensemble à la doctrine orthodoxe, mais avec des insinuations sur la subordination du Fils et de l’Esprit5 au Père, ce qui leur attirait le reproche d’une tendance au socinianisme. [En Angleterre, le système de subordination a été justifié par l’évêque Bull, sur la base du consentement des premiers pères ; le système arien a été relancé par Samuel Clarke ;et une tendance au trithéisme a été imputée à William Sherlockpar Wallis et South) qui, à leur tour, ont été accusés de sabellianisme.]6

1 Des insinuations furent néanmoins lancées contre les réformateurs eux-mêmes, comme s’ils approuvaient les erreurs antitrinitaires. C’est ainsi que Calvin fut un temps accusé d’arianisme par Caroli ; voir Henry, Leben Job. Calvins, t. I, p. 181. Il est cependant remarquable que les termes de Trinité et de personnes aient été évités dans la Confession de Genève (Henry, p. 182). Mélancthonlui aussi, dans la première édition de ses Loci, a déclaré que les définitions scolastiques concernant la nature de la Trinité étaient étrangères à la théologie chrétienne. Et Luther confessa franchement (Ueber die letzten Worte Davids, Wittenberg, édit. t. V, p. 501) : « Il y a lieu de s’étonner que, lorsque Un homme lit cet article mystérieux, incompréhensible, d’étranges pensées lui venir à l’esprit, dont l’un ou l’autre est quelquefois peu appropriées, et donne lieu à des expressions dangereuses. Pourtant, le fondement de la notre foi demeurant inébranlable, de tels éclats, de tels éclats et de telles pailles, nous feront Pas de mal. Mais la base de la foi est notre croyance qu’il y a trois personnes en un seul Dieu, et chaque personne est le Dieu unique et parfait ; 80 que le trois personnes ne sont pas confondues, ni la substance divine divisée, mais la La distinction des personnes et l’unité de la nature vont de pair. C’est le grand mystère, que les anges ne cesseront jamais de contempler et d’admirer, et dont la contemplation constitue leur béatitude. S’ils pouvaient un jour voir le fin de celle-ci, il y aurait aussi une fin de leur béatitude.♦♦ Calvin s’exprime d’une manière plus spéculative, par exemple dans ses Institutes, i. 13, et ailleurs (contre Servet). Son exposé de la Trinité, dit Gass (p. 105), « est sans aucun doute le meilleur, le plus complet et le plus minutieux que l’on puisse trouver dans les écrits des réformateurs ». Les définitions des écoles, cependant, n’ont pas été introduites dans les confessions ecclésiastiques des protestants. Les luthériens ont simplement fait appel aux Credo de Nicée et d’Athanase, qui, avec le Credo des Apôtres, étaient préfixés au Liber Concordias. Parmi les livres symboliques de l’Église réformée, la Première Confession de Bâle désigne le premier article (celui concernant la Trinité) comme symbolum commune : der gemein Gloub. Dans plusieurs confessions de foi, les innovations erronées de l’époque ont été rejetées. Ainsi, dans la Conf. Aug· Art. 1 :...... Nomine Persona utuntur ea significatione, qua usi sunt in hac causa scriptores ecclesiastic], nt significet nog partem aut qualitatem in alio, sed quod proprie subsistit. Damnant omnes hæreses...... Samosatenos veteres et neotericos, qui cum tantum unam personam esse con tendant, de Verbo et de Spiritu Sancto astute et impie rhetoricantur, quod non sint personae distinct », sed quod Verbum significet verbum vocale et Spiritus motum in rebus creatum. Dans l’Apol. on dit ; Primum articulum Confessîonis nostræ probant nostri adversarii.... Hunc articulum semper djcui· mus et defendimus, et sentimus earn habere certa et firma testimonia in Scripturis Sanctis, quæ labefactari non queunt. Comp. Conf. Helvet. IL, art. 3, où, à l’appui de cette doctrine, les passages suivants sont cités de l’Écriture, savoir : Luc, I, 86 ; Matthieu iii. 16,17 ; Jean i. 32 ; Matthieu xviii. 19 ; Jean xiv. 26, xv. 26. Comp. Cont Gall. 6 ; Belg. 8 et 9 ; Angl. ♦♦♦ 1 et 2 ; Scotica 1. Sur la doctrine de la Trinité telle qu’elle est proposée dans le Catech. Heidelberg. (Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit), voir Beclchaus dans Hlgen, 1. c. p. 62.

♦Il en est autrement dans les éditions ultérieures : la doctrine est développée de la manière la plus complète par Melanothon dans la troisième édition de son Looi (Corp. Reform, xxi, p. 614), mais sans aucune construction spéculative appropriée.

♦♦ Il y a aussi chez Luther des allusions à un traitement spéculatif de la doctrine (voir p. 2Ô5Ditckhoff, § 214) ; mais elles ont l’air de réminiscences de la mystique scolastique antérieure.

♦♦♦Il est remarquable que le passage bien connu, 1 Jean, v. 7, ne soit cité nulle part ; Luther l’a également omis dans sa traduction. — Dans la première Confession de Bâle, aucune preuve scripturaire n’a été apportée, mais dans une note marginale, elle a été observée : ° cela est prouvé par toute l’Écriture, par de nombreux passages de l’Ancien et du Nouveau Testament.

2 De Trinitatis Erroribus en 7 livres, dont des extraits sont donnés dans TrechselAntitrinitar, p. 67-98. Servet, au lieu de commencer sa déduction par le Logos, c’est-à-dire d’une manière spéculative, adopta le mode de procédure analytico-historique. Il traite d’abord de la personne du Christ,  c’est-à-dire du Christ dans la manifestation humaine. C’est le Fils de Dieu ; les théologiens orthodoxes, dit-il, représentent à tort le Verbe (pris dans le sens que lui a donné l’apôtre Jean) comme le Fils, et nient ainsi que l’homme Christ soit le Fils de Dieu. À son avis, le Christ est l’homme rempli de la nature divine et entièrement pénétré de la nature divine. Il niait seulement que Dieu soit homme, mais non que le Christ soit Dieu. — Il considérait le Saint-Esprit comme une énergie et un souffle divins dans la création, et un principe moral agissant dans l’homme ; en référence à ce dernier point, il est appelé Saint-Esprit.— Mais Servet s’efforçait, de toutes les manières, de ridiculiser la doctrine ecclésiastique (post-nicéenne) de la Trinité ; il n’admettait qu’une triade dans le sens de Sabellius : Quia très sunt admirandœ Dei dispositiones, in quarem qualibet divinitas relucet, ex quo sanissime trinitatem intelligere posses : nam Pater est tota substantia et unus Deus, ex quo gradue isti et personatus descendunt Et très sunt, non aliqua rerum in Deo distinctione, sed per Dei οΙκονομίαν variis Deitatis formis ; nam eadem divinitas, quæ est in Pâtre, communicatur filio Jesu Christo et spiritui nostro, qui est templum Dei viventis ; sunt enim filius et sanctificatus spiritus noster consortiuma substanti » Patrie, membra, pignora et instrumenté, licet varia sit in iis deitatis species ; et hoc est, quod distinct » personæ dicuntur, t. e., multiformes deitatis aspectus, divers » facies et espèces. Servet a affirmé que le terme Logosdans les écrits de Jean, ne désigne pas une personne, mais, selon son étymologie, signifie oraculum, vox, sermo, eloquium Dei. Dans son argumentation, il revient sur l’ancienne distinction entre λόγος Ενδιάθετος et προφορικός (f. 48, cité par Trechsel, p. 79) : Verbum in Deo proferente est ipsemet Deus loquens. Post prolationem est ipsa caro ; seu Verbum Dei, antequam caro ilia fieret, intelligebatur ipsum Dei oraculum inter nubis caliginem nondum manifesta· turn (le Dieu caché), quia Deus erat ille sermo. Et postquam Verbum homo factum est, per Verbum intelligimus ipsum Christum, qui est Verbum Dei et vox Dei ; nam quasi vox est ex ore Dei prolatus. Propterea dicitur ipse Sermo Patris, quia Patrie mentem ennonciat et ejus cognitionem facit. Selon lui, il n’y a pas eu d’intervalle entre la génération (hypostatique) du Fils et la naissance du Christ. Il a également rejeté ce que l’on appelait communément l’opéra ad intra. Comp. Heberle .־ Michael Servets Trinit&tslehre und Christologie (in Tübingen Theologische Zeitschrift, 1840, 2. La principale réfutation de Servet a été faite par Calvin, dans sa Defensio orthod. Fidei ad-versus prodigiosos Errores Serveti.

♦ C’est pourquoi nous devons ici anticiper quelque peu, en traitant de la christologie en relation avec la théologie.

3 C’était le cas, par exemple. g., avec Guillaume Campanusqui, tout en refusant d’admettre l’expression arienne, ήν norè Ôre ούκ ήνaffirmait néanmoins avec force la subordination du Fils au Père, et l’appelait « l’intendant et le serviteur, le messager et l’ambassadeur de Dieu ». Mais la divinité du Saint-Esprit a été spécialement attaquée par Campanus : « Rien au monde ne peut être plus futile, et contre rien on ne peut invoquer des arguments plus puissants tirés de l’Écriture. » C’est pourquoi il a supposé l’existence de deux personnes divines seules, à savoir le Père et le Fils, comme le mariage n’admet que deux personnes et exclut toutes les troisièmes. Voir Trechselp. 32 (d’après SchelhomDissert, de Job. Campano Antitrinitario, dans son Amœnitatt. Litt, T. xi. p. 82, par.) Adam Pastoris (Rudolph Martini) semble également avoir proposé des erreurs ariennes plutôt que sabelliennes ; voir Trechsel, p. 32.

4 F. Socinus était d’accord avec Servet pour rejeter l’idée de personnes dans la nature divine ; mais il considérait le Christ comme ψιλός Ανθρωποςnon comme Serve-tus, comme un homme rempli et pénétré de la nature divine, ou, pour ainsi dire, Dieu apparaissant dans le monde, se manifestant dans la chair. Il ne différait des Ébionites qu’en ce qu’il supposait (comme les Nazaréens) que la naissance du Christ était surnaturelle. Il substitua un homme qui devint, pour ainsi dire, Dieu, à Dieu qui se fit homme ; car il attribuait une sorte de culte divin à ce Christ quiaprès sa résurrection, a été élevé au ciel (espèce de culte semblable à celui que les catholiques romains rendent à leurs saints, bien que d’un ordre supérieur). Comp. Catech. Racov., p. 32 : Vox Deus duobus potissi-mum modis in Scripturis usurpatur : prior est, cum désignât ilium, qui in cœlis et in terra omnibus ita dominatur et præest, ut neminem superiorem ag-noscat, atque in hac significatione Scriptura unum esse Deum asserit P08-terior modus est, cum eum dénotât, qui potestatem aliquam sublimem ab uno illo Deo habet aut deitatis unius illius Dei aliquaratione particeps est Eté* nim in Scripturis propterea Deus ille unus Deus deorum vocatur (P8.1. 1.) Et hac quidem posteriore ratione filius Dei vocatur Deus in qtiibusdam Scrip-turœ locis. — Que le Christ ait été ex essentia patris genitus, c’est ce qu’il y a de plus fort nié dans le Catéchisme. Racov., p. 56. D’autres passages sont cités par Winer, p. 42. (Comparez ci-dessous sur la christologie.) — À propos de la sainte L’Esprit, dit Socinus, dans son Breviss. Institt p. 652 : Quid de Spir. S. dicis ? Nempe ilium non esse personam aliquam a Deo, cujus est spiritus, distinctam, sed tan turn modo (ut nomen ipsum Spiritus, quod datum et afflationétn, ut sio loquar, significat, docere potest) ipsius Dei vim et efficaciam quandam, c’est-à-dire earn, quæ secum sanctitatem aliquam afferat, etc. Comp. Bibl. Fratr. P0L it, p. 445, b. : Spiritum Sanctum virtutem Dei atque efficaciam, qua aliquo modo res ab ipso Deo sanctificantur, esse credimus. Personam vero ipsum Spiritum Sanctum, proprie et in potiorem significatum acceptum, et ab ipso Deo, cujus est spiritus, distinctum esse, negamus. Sanctam motionem, crear· tarn a Deo in anima hominis metonymice auctorem rei pro re ipsa nominando, Spiritum Sanctum appellari posse, dubitari nequit Sed aliud est appellari posse, aliud vero re ipsa esse. D’après les sociniens, la doctrine de la Trinité est également opposée à l’Écriture et à la raison ; ils l’ont combattue pour les deux raisons : voir RockSocinianismua, p. 454 sq.

♦ 1 Jean, v. 7, n’est pas authentique, mais même si S0, elle n’affirme que l’accord dans le témoignage et non l’unité de l’essence.

5 L’Avoué. Remonstr., c. 3, était en effet muet sur le sujet de la subordination, mais Episcopius s’exprimait comme suit, Inst Theol., 4, 2, 82, p. 83 : Sed addo, certum esse ex Scripturis, personis his tribus divinitatem divinasque perfectiones tribai non collateraliter aut coordinate, sed subordinate, ita ut pater solus naturam istam divinam et perfectiones istas divinas a se habeat sive a nullo alio, filius autem et Spin S. a patre : ac proinde patei divinitatis omnis, qu » in filio et spiritu sancto est, fons ac principium sit.—״ Limborch Theol. Christ, ii. 17, § 25 : Colligimus, essentiam divinam et filio etspiritui sancto esse communem. Sed et non minus constat, inter tree hasoe personas subordinationem esse quandam, quatenus pater naturam divinam a se habet, filius et spir. S. a patre, qui proinde divinitatis in filio et spirit■ sancto fons est et principium. Communis christianonun consensus ordinis ra· tione prœrogativam hanc agnoscit, patri semper tribuens primum locum, secundum filio, tertium spiritui sancto. Sed et est quædam supereminentia, patrie respectu filii, et patrie ac filii reepectu spiritus sancti, ratione dignitatis ac potestatis. Dignius siquidem est generare, quam generari, spirare quam spirari, etc.

6 [Voir ci-dessus, § 234, notes 10 et 11, p. 213. Le De-fensio Fidei Nicen· de l’évêque Bull, 1680, avait pour but de restaurer l’autorité des premiers pères de l’Église, qui avait été abandonnée par certains orthodoxes· Petavius même s’était efforcé de montrer qu’on ne pouvait guère compter sur eux. La Defensio est en partie opposée à lui, ainsi qu’à Zwicker et Sandius. Bossuet prétendait que Bull s’en tenait à l’infaillibilité du concile de Nice (Hist de Variât, liv. xv, § 108), mais sans motifs suffisants. Bull’s Judicium Ecclesiæ Catholic, 1694, fait plus directement référence aux vues laxistes d’Episcopius et de Curcellseus. Son dernier ouvrage principal, Primitive and Apostolical Tradition, était contre Zwicker qui représentait la divinité du Christ et l’Incarnation comme des inventions des premiers hérétiques. Le mode de discussion de Bull est historique plutôt que métaphysique. Il s’en tenait à une subordination du Fils dans l’essence divine, tout en s’opposant au trithéisme, à l’arianisme et au sabellianisme. — La controverse fut portée à la question métaphysique par Î)r. Wmt Sherlockdans sa Justification de la doctrine de la Trinité, 1690, en réponse à deux livres anonymes, vis. Brief Notes on the Credo of Athanasius, et une brève vue des Unitariens et des Sociniens. Le Dr Sherlock a proposé un mode facile et intelligible d’expliquer la Trinité. Mais il a été combattu comme trithéiste par le Dr Wallitprofesseur de géométrie (dans 7 Lettres à un ami, 1690-1), et par Robert SouthAnimadversions sur le livre du Dr Sherlock, 1693. Ces deux derniers ont été accusés de sabellianisme. Les partis étaient appelés trithéistes et nominalistes. Bull prit une part directe à cette controverse, mais quelques-uns de ces points sont discutés dans son ouvrage posthume, Discours sur la doctrine de l’Église catholique dans les trois premiers siècles, etc^ rédigé pour lord Arundell. Le Système intellectuel de Cud· worth, and S tilling flu fs Vindication of the Trinity, 1697, parut à peu près à la même époque. Celui-ci dit : La question de savoir si une nature infinie peut se communiquer à trois substances différentes sans la division qui existe entre les êtres créés, ne doit pas être déterminée par de simples chiffres, mais par les propriétés absolues de la nature divine, qui doivent être reconnues comme étant au-dessus de notre entendement. en plus de son Vindi· Cation, a également écrit une Défense de sa Notice d’une Trinité dans l’Unité ; l’état actuel de la controverse socinienne ; Distinction entre les Trinitaires Réels et Nominaux, etc. La discussion se poursuivit entre Samuel Clarke et Waterland (voir ci-dessus, p. 213), tournant autour de la possibilité d’une sorte de divinité seconde et inférieure, qui était soutenue par Clarke, qui faisait appel des Pères aux Écritures. Sa position était sensiblement celle des grands ariens. Le Dr Waterland répondit, justifiant l’éternité et la consubstantialité du Fils, et faisant exploser la distinction entre la divinité absolue et la divinité relative. D’autres œuvres citées dans le progLes sermons de Waterland aux conférences de lady Moyer, 1720 ; Whitby’s Modest Disquisition, 1716, avec les réponses de Waterland (tournant autour de la signification de l’essence, de la personne, de la personnalité, de l’hypostase) ; Waterland dit que Whitby change ici l’état de la question : * Avec l’évêque Bull, la question était de savoir si les Pères anténicéens croyaient que le Fils était une substance éternelle, incréée et strictement divine : avec vous (Whitby) c’est, s’ils croyaient qu’il était la même essence numérique, intellectuelle (c’est-à-dire la même personne), avec le Père. Œuvres de Calamy (Sermons sur la Trinité), Glocester Ridley (Divinité du Saint-Esprit, réimprimé, Oxf, 1802), Whiston (Concile de Nice, 1713), Thos. Randolph (Vind. de la divinité du Christ), Arthur Collier (Traité sur le Logos, 1732), continua la controverse jusqu’à la fin de la période. Comparez aussi le Discours calme de la Trinité dans la Divinité de John Howds ; et la réponse de John Owen à Sherlock, et Brief Vind. of Trinity (œuvres, vol. x.) ; Comparaison des Mystères de l’Écriture, et de la Trinité et de la Transsubstantiation de Stilling (républ. dans l’Enchiridion Theologicum de Bp. Randolph, vol. 2 et 3) ; Rerriman sur la Trinité, 1732 ; Sherlock sur la controverse socinienne, 1698 ; Conservateur d’Edwards contre le socinianisme, 1703. Voir Van Mil· derfs Vie de Waterland.]

 

§ 263.

LE DÉVELOPPEMENT SYSTÉMATIQUE DE LA DOCTRINE CONCERNANT DIEU, AINSI QUE SON ASPECT MYSTIQUE ET SPÉCULATIF.

La foi en la Trinité a servi de base au développement ultérieur de la théologie dans l’Église protestante. Parmi les arguments en faveur de l’existence de Dieu, la preuve ontologique a été relancée par Des Cartes.1 Cependant, la plupart des auteurs doctrinaux de cette période ont fait du fait historique d’une révélation divine à l’homme le point de départ de leurs systèmes, et ont donc nécessairement présupposé l’existence métaphysique de Dieu.2 Ils se livraient plus librement à des définitions respectant ses attributs, adoptant pour la plupart la méthode d’investigation scolastique.3 Mais la doctrine de la Trinité, en particulier, a été poursuivie à la fois par des théologiens systématiques et argumentatifs, et par des mystiques théosophiques. La théologie des écoles (qui est même allée jusqu’à faire dépendre le salut de définitions dogmatiques),4 a fait une distinction entre le rapport dans lequel se trouvent les personnes divines les unes par rapport aux autres (opera ad intra) et le rapport dans lequel elles se trouvent avec le monde et avec l’humanité (opera ad extra), qui ont été subdivisés de diverses manières.5 D’autre part, les mystiques s’efforçaient de sonder les profondeurs du mystère, mais ce faisant, ils confondaient souvent la théologie avec la philosophie naturelle.6

1 Cartesii Meditatt. de Prima Philos, in quibus Dei Existentia et Animœ human » a Corpore Distinctio demonstrator. Amst, 1641, 4 (1654.) — Principia Philosophise, Amst 1650, 4, lib. 1. c. 14 : Considérons deinde inter diversas ideas, quas apud se habet [mens], unam esse entis summe intel· ligentis, summe potentis et summe perfect !, qu » omnium longe præcipua est, agnoscit in ipsa existentiam non possibilem et contingentent tantum, quern-admodum in ideis aliarum omnium rerum, quas distincte percipit, sed omnino necessarian ! et æternam. Atque ut ex eo, quod, exempli causa, percipiat in idea trianguli necessario contineri, tree ejus angulos sequales esse duobus rectis, plane sibi persuadet, triangulum très angulos habere »quales duobus rectis, ita ex eo 8010, quod percipiat existentiam necessarian ! et æternam in entis summe perfect ! idea contineri, plane concludere debet, ens summe perfectum existere. (En ce qui concerne la question de savoir si Dieu peut être compris ou non, Des Cartes a fait une distinction appropriée entre le déum compréhensif et l’intelligere. La première nous est refusée, la seconde seule est permise, 1. c. c. 19.)

2 Mélancthon parle de la conscience de Dieu implantée dans l’homme ; voir son Locus de Deo (Corpus Reform, xxi. p. 107), et les passages cités par Heppep. 261, sç. [e. gdans sa Comm, sur les Romains, i. 19 : Divinitas ejus et œterna potentia, t. e., quod sit Deus »ternus, potens, sapiens, justus, bonus, puniens injustos, exaudiens et adjuvans justos, hæc, inquam, agnoscit mens, intuens opificium mundi. Dans son De anima, il dit que les œuvres de la création visible ne conduiraient pas les hommes à la connaissance de Dieu, nisi prius fulge-rent in mentibus nostris multœ notitiœ, distinctio unitatis et multitudinis, distinctio natur » sapientis et bon ». Imo etiam aliquam Dei notitiam inter has fulgere in nobis oportet, ut ad earn accommodari signa possint.] Luthe״ parle de la même manière, ibid., p. 264eq., [La connaissance de Dieu, dit-il, dans son Commentaire sur l’épître aux Romains, i. 19, est implantée dans le cœur de l’homme, etc. Calvin, également dans ses Institutes, a fortement affirmé cette connaissance implantée de la divinité ; et c’était généralement ce que les théologiens réformés soutenaient : voir SchweizerGlaubenslehre, i. ; et Heppe, Dogmatik der evang.-Réforme. Kirche, 1861, p. 37, « g׳.] Sur les preuves de l’existence de DieuBaierobserve, p. 169 : Esse Deum inter Christianos sopponi magis, quam probari debere, videri potest : quia tamen non solum cum Atheis, verum etiam alias ob corrup-tionem naturæ cum dubitationibus mentium nostrarum decertandum est : ideo non sunt negligendi, La plupart des premiers théologiens orthodoxes n’ont fait aucune mention de ces arguments, et ce n’est qu’après l’époque de Wolf qu’ils ont été considérés comme aussi importants que si l’existence ou la non-existence de Dieu en dépendait HaseHutterus Redi-vivus, p. 126. Pourtant, c’était une partie de l’orthodoxie de soutenir que l’existence de Dieu pouvait être prouvée. D’où le consensus repetitus, punct. 10 (dans l’éd. de Henke, p. 9), se prononce contre Calixt·. Rejicimus eos, qui docent, quod sit Deus non debere a Theologo probari, sed tamquam naturaliter supponi.

3 Les attributs divins n’ont pas été appelés proprietates (qui se rapportent à la Trinité, comp., note 4), mais attributa Dei, t. 1. econceptus essentiales, quibus notio Dei absolvitur ; ceux-ci étaient à leur tour subdivisés en quiescentia et transeuntia, etc. Voir Hollaz, p. 235 : Attribut divina ab essentia divina et a se invicem distinguuntur non nomindliterneque redlitersed formalitersec. nostrum concipiendi modum, non sine certo distinctionis fundamento. En ce qui concerne les attributs particuliers, comparez les recueils de Be Wette, p. 56 ; HaseHutterus Redivivus, p. 135, 88. Parmi les théologiens réformés, la doctrine des attributs divins a été développée le plus complètement par Hype-rius et Ursinus ; voir Heppe, Dogmatik des deutschen Protest L p. 274 [aussi son Dogmatik d. evang.-Ref. Kirche, p. 42, sg׳.] — Les Sociniens (comme Origène) limitaient l’omniscience de Dieu ; voir Domer (compte rendu de la Symbolik de Winer dans le Theolog. Studien und Kritiken, 1838, 2e partie.)

♦Combien Luther a évité toute subtilité scolastique dans ses définitions des attributs divins, e. g., l’omniprésence de Dieu, peut être vue dans le passage suivant, tiré de son traité : Bekenntniss vom Abendmahl (Walch, xx 1802) : « Nous disons que Dieu n’est pas un être étendu, long, large, épais, haut, profond, mais un être surnaturel, incompréhensible, existant tout entier dans chaque grain de sable, et en même temps dans chaque grain de sable, et en même temps dans le monde. au-dessus et au-delà de toutes les créatures ; par conséquent, il ne peut y avoir de limitation, comme l’homme ne peut pas être limité. Rien n’est si petit, si ce n’est que Dieu est encore plus petit ; rien de si grand, si ce n’est que Dieu est encore plus grand ; rien de si court, mais que Dieu est encore plus court ; rien si longtemps, mais que Dieu est encore plus long ; rien d’aussi large, mais que Dieu est encore plus large ; rien d’aussi étroit, mais ce Dieu est encore plus étroit. Il est donc un être incompréhensible et ineffable, au-delà de tout ce que nous pouvons nommer ou penser.

4 À la manière du symbole d’Athanase, Quicunque vult salvus esse, etc., le Consensus Repetitus, punct 11 (in Henkep. 10), déclare : Rejici-mus eos, qui docent, quod suffîciat credere unum esse Deum, qui pater sit, et filius, et spiritus sanctus, neque ad credenda sive ad articulos fidei proprie stricteque ita dictos, quorum videlicet ignorantia salutem excludit, pertineant notiones divinæ, proprietates et relationes, quomodo et a se invicem et ab essentia modaliter sive alio modo distinguantur personasve constituant, etc.

5 R. Oui . Les opera ad intra (notæ internæ) constituent le caractère hyposta-ticus de chacun. Ils sont immanents et peuvent être divisés en un. Actus personales (a) Pater generat filium et spirat Spiritum. (β) Filius generatur a Patre, spirat cum Patre Spir. Sanctum, (y) Spir. S. procedit a Patre Filioque. 5Proprietes personales, (a) Paternatis, (β) Filiatio 8. generatio passiva. (y) Spiratio passif. c. Notiones personales, άγεννησία et epiratio activad, Ordo subsistendi. Pater est prima, Filius seconda et Spiritus tertia persona deitatis. L’opéra ad extra peut être divisé en : a. Opera ceconomica, i. eea, quæ Deus facit ad reparandam generis human ! salutem æternam. (a) Pater ablegavit Filium ad homines redimendos, et mittit Spir. Sanct ad homines regenerandos et sanctificandos. (β) Filius ·redemit genus humanum et mittit Spir. S. (y) Spir. S. mittitur in animos hominum, eosque participes reddit salutis per Christum partæ. b. Opera attributiva (communia), c’est-à-dire ea, quæ, quamquam si nt tribus personis communia, tamen in Sc. S. plerumque adscribuntur singulis, (a) Pater creavit, conservât et gubernat omnia per Filium. (β) Filius creavit mundum, mor-tuos resuscitabit atquojudicium extremum exercebit. (y) Spir. S. inspiravit prophetas. Comparez De Wettep. 81, où une estimation est donnée à la lumière de l’histoire doctrinale ; HaseHutterus Redivivus, p. 173 ; Heppep. 292sq,

6 J, Böhme, Myster. Magn. vii. 6 ( Wullenp. 5) : « Quand on dit de Dieu qu’il est Père, Fils et Esprit, il est juste de le dire ; mais il faut l’expliquer, sinon l’âme non illuminée ne le comprendra pas. Le Père est la Volonté de l’Injustifié, il est aussi de toute nature, en dehors de tout ce qui a un commencement, la Volonté productrice ; il se concentre dans un désir de révélation de soi »... 7 : 4״Ce Désir est le déterminant, le Pouvoir de la Volonté ou du Père, c’est son Fils, son Cœur et son Siège, le premier, éternel, commençant dans la Volonté, et il est appelé Fils, parce qu’il prend son origine éternelle dans la Volonté, lorsque la Volonté est d’abord déterminée. 8 : « La Volonté s’exprime ainsi dans et par cette autodétermination comme une expiration ou une révélation ; et cette sortie de la Volonté dans l’expression ou la respiration est l’Esprit de la Déité, ou la Troisième Personne, comme le prétend l’ancienne Église. Théo-sophische Fragen, ii. 2, 3 ( Wullen, 8, 8) : « ״La Volonté est un simple désir volontaire d’amour, une démarche d’elle-même vers sa susceptibilité. La Volonté est le Père éternel et aborigène, et la susceptibilité de l’amour est le Fils éternel, que la Volonté engendre en elle-même pour une capacité émotionnelle d’amour, et le procédé de l’amour volontaire et susceptible est l’Esprit de la vie divine. Et ainsi l’unité éternelle est une vie triple, incommensurable, sans commencement, qui consiste dans la volonté pure, le dessein et la susceptibilité en elle-même et par elle-même, et dans un procédé éternel d’elle-même. Morgenrôthe im Aufgang, iii. 14 (in Wullenp. 9) : « Le Père est tout, et toute puissance consiste dans le Père, il est le commencement et la fin de toutes choses, et en dehors de lui n’est rien, et tout ce qui est venu à l’être, vient du Père ; car avant le commencement de la création, il n’y avait rien d’autre que Dieu. Mais maintenant, tu ne dois pas penser que le Fils est un autre Dieu que le Père, qu’il est en dehors du Père, comme lorsque deux hommes se tiennent l’un à côté de l’autre, dont l’un ne comprend pas l’autre. Non, ce n’est pas là la relation entre le Père et le Fils, car le Père n’est pas une image qui puisse être comparée à quoi que ce soit ; mais le Père est la source de toutes les puissances, et toutes les puissances sont les unes dans les autres comme une seule puissance ; c’est pourquoi il est aussi appelé un seul Dieu. Si ses pouvoirs étaient séparés, il n’était pas tout-puissant ; mais maintenant il est le Dieu indépendant, tout-puissant et tout-puissant. 15 : « Le Fils est le cœur dans le Père, le cœur ou le noyau dans toutes les puissances du Père tout entier. Du Fils monte la joie éternelle et céleste, jaillissant dans toutes les puissances du Père, joie qu’aucun œil n’a vue. 28 : « De même que les trois éléments, le feu, l’air et l’eau, procèdent du soleil et des étoiles, et font le mouvement vivant et l’âme de toutes les créatures de ce monde ; de même le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, et fait le mouvement vivant dans toutes les puissances du Père. Et de même que les trois éléments se meuvent dans les profondeurs comme des âmes indépendantes, bien qu’elles jaillissent de toutes les puissances des astres, et de même que toutes les forces du soleil et des étoiles sont dans les trois éléments, comme si ceux-ci étaient eux-mêmes le soleil et les étoiles ; ainsi le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, il agit dans tout le Père, et il est la vie et l’âme de toutes les forces dans tout le Père. Von dem dreifachen Leben des Menschen, vii. 22 (in Wiillenp. 25) : « Dieu est triple en personne, et a voulu se mouvoir lui-même d’une manière triple selon les propriétés de chacun, et rien de plus dans l’éternité. D’abord, le centre de la nature du Père s’est déplacé vers la création des anges, puis vers ce monde. Ensuite, la nature du Fils s’est mue elle-même, dans laquelle le cœur de Dieu s’est fait homme, et cela n’arrivera plus dans l’éternité ; et que cela s’est produit par le même homme, qui est Dieu, par plusieurs en beaucoup. Troisièmement, à la fin du monde, la nature du Saint-Esprit se moudra d’elle-même, et les morts ressusciteront. Ainsi le Saint-Esprit sera le moteur, qui mettra les grandes merveilles qui se produisent dans ce monde, toutes dans l’essence éternelle, à l’honneur de Dieu et à la joie de la créature ; et il sera l’éternel moteur des créatures, car par lui le Paradis, que nous avions perdu, redevient vert. Erste Schutzschrift plus large Balth. Tilken, p. 406 (in Wullenp. 69) : « Celui qui s’empare de l’unique Dieu vivant, a de l’emprise sur toute la Trinité. »

Avec Calixte et ses disciples, il y eut une controverse sur la question de savoir jusqu’à quel point la Trinité était contenue dans l’Ancien Testament ; voir SchmidDogmatik, p. 217sqConsensus Repetitus Fidei, Punct. 13 (in Henke, p. 11) : Rejicimus eos, qui docent, in libris Vet. Test, vestigia Trinitatis potius, quam aperta animumque convincentia dicta rcperiri, seu insinuari potins,' quam clare proponi Trinitatis mysterium. Textes-épreuves ; Genèse xxvi. ; Psaume xxxiii. 6, etc.

 

§ 264.

CRÉATION ET PRÉSERVATION DU MONDE. LA PROVIDENCE ET LE GOUVERNEMENT DU MONDE.

Les théologiens de toutes les confessions étaient d’accord sur la conception théiste de la nature divine et, par conséquent, sur le fait de supposer que Dieu accompli un véritable acte de création, c’est-à-dire créé le monde à partir de rien.1 Les mystiques, cependant, ont promu plus que jamais la tendance panthéiste.2 Les systèmes spéculatifs de l’époque étaient favorables soit à de telles tendances panthéistes, par lesquelles Dieu et le monde étaient confondus, soit aux principes déistes, qui bannissaient le Créateur de ses œuvres.3 Les résultats de l’étude nouvellement cultivée des sciences naturelles semblaient déjà inconciliables avec l’interprétation littérale du récit mosaïque de la création du monde.4 Les doctrines concernant la préservation du monde,5 la providence et le gouvernement du monde,6 proposés par les théologiens antérieurs, ont été plus développés dans les systèmes théologiques de l’époque actuelle. Leibnitz a élevé la Théodicée au rang d'une science philosophique.7

1 L’âme prolifique et géniale de Luther, et son amour nouveau de la nature, l’amenèrent à considérer l’œuvre de la création avec l’œil d’un poète pieux plutôt qu’avec celui d’un scolastique subtil, comme on peut le voir par de nombreux passages humoristiques et spirituels de ses Table-Talk, etc. À des questions telles que : Que faisait Dieu avant la création du monde ? », il répondit ironiquement. Mélancthond’autre part, avait un Locus de Creatione spécial dans son système (édition de 1543, Corpus Reform, xxi. p. 638), dans lequel, tout à fait dans le sens de Luther, il indique le lien nécessaire entre la création et la conservation (voir note 5). i. 485), et ne voyait donc pas le monde autant du point de vue esthétique. Néanmoins, comp. Inst. i. c. 14, p. 53 : Interea ne pigeat in hoc pulcherrimo theatro piam oblectationem capere ex manifestis et obviis Dei operibus. Est enim hoc... . etsi non pnecipuum, naturæ tamen ordine primum fidei documentum, quaquaversnm oculos circumferamus, omnia quæ occurrunt meminisse Dei esse opera, et simul quern in finem a Deo condita sint pia cogitatione reputare... . Verum quia nunc in didactico versamur genere, ab iis supersedere nos convenit, quæ longas declamationes requirunt. Ergo, ut compendio studeam, tunc sciant lectores se vera fide apprehendisse, quid sit Deum cœli et terræ esse creatorem, si illam primum universalem regulam sequantur, ut, quas in suis creaturis Deus exhibet conspicuas virtu tes, , non ingrata vel incogitantia vel oblivione transeant ; deinde sic ad se appli-care discant, quo penitas afficiantur in suis cordibus. — Dans les livres symboliques, il n’est fait qu’une allusion à la doctrine de la création, parce qu’il n’y avait pas lieu d’entrer dans des controverses ; les expressions qui y sont employées se rapportent aux aspects pratiques plutôt qu’aux aspects doctrinaux de ce sujet. Major de Luther, art 1. — D’un autre côté, les théologiens postérieurs ont développé plus complètement l’idée de creatio ex nihilo. Ils ont fait une distinction entre nihil privatum (materia inhabilis et rndis) et nihil negativum (negatio omnis entitatis), et ont maintenu la création à partir de rien à ces deux égards. — Aux questions de savoir s’il y a eu un temps antérieur à la création du monde, ou si Dieu a créé le temps lorsqu’il a créé le monde. certains répondirent (à l’exemple d’Augustin) mundum esse conditum cum tempore. D’autres théologiens (de l’Église réformée), supposant l’existence antérieure du temps, ont fixé des périodes différentes de celles dans lesquelles Dieu a créé le monde ; Ainsi aidé à se défaire du printemps, Heidegger donne la préférence à l’automne.♦♦ Calov. iii. 909, adopta un point de vue intermédiaire : Dieu créa non in tempore proprie, sed in primo instant ! ac principle temporis ; et Hdlaz<b12 <b123> 6> De Wette, p. 61 ; HaseHutterus Redivivus, p. 152 ; Heppep. 305. — Les théologiens (tels que Gerhard, Quenstedt, Hollaz, Alsted) établissent encore une distinction entre Creatio prima seu immediate (c’est-à-dire la création de la matière) et Creatio secunda seu mediata (t. 10). e. la création de la forme.)♦♦♦ — L’objet réel de la création du monde (finis ultimus) a été ainsi défini par Calov. iii. 900 : ut bonitas, sapientia et potentia Dei a creaturis rationabili-Bus celebraretur, in creaturis universis agnosceretur ; La fin subordonnée (finis intermedins) est le bonheur de la créature. Comp. Heidegger, vi. 8 ; De Wettep. 61, 62.♦♦♦♦ Sur l’idée socinienne de la création, voir Fockp. 4788q. « On ne peut guère douter que le socinianisme n’ait pas enseigné une création à partir de rien, mais plutôt une création à partir de matière préexistante. » De Vera Religione, ii. 4 : Ideo Deus ex nihilo omnia fecisse dicitur, quia ea creavit ex materia inform !, hoc est ejusmodi, qu » nec actu nec natural ! aliqua po-tentia seu inclicatione id fuerit, quod postea ex ea fuit formatum, ita ut, nisi vis quædam infinita accessisset, nunquam quicquam ex ea fuisset exstiturum. (Les passages de preuve donnés sont 2 Maccab. vii. 28, interprété d’après la Sagesse, xi. 18, et Hébreux, xi. 3.)

♦Sa réponse à la question : Où était Dieu avant la création du monde T fut : 14dans le bosquet de bouleaux, coupant des verges, pour punir les questionneurs impertinents. Comp, son Introduction à la Genèse.

♦♦ Vers le commencement du siècle dernierHogelrecteur à Gera, découvrit que Dieu commença l’œuvre de la création, le 26 octobre, vers le soir. Voir Hase, Gnose 1. c.

♦♦♦ La question de savoir si les poux, les puces et autres vermines, quæ vel ex varia diversarum specienun oommixtione vel ex putredine aut consimili quadam ratione hodie enascuntur — ont été créés — in primo creationis sexti-• duo ? Haffenreffer répond qu’ils n’étaient pas sur la main actumais potentiaa in aliis animalium speciebus et materise habilitate latuerunt, voir Heppep. 413, note.

♦♦♦♦ Il est évident, d’après ce qui a été dit au sujet des différentes opinions concernant la Trinité, que les Trinitaires seuls attribueraient l’œuvre de la création à toutes les personnes, ce qui a été nié par les Unitariens. Mais les Arminiens et les Mennonites s’adressaient aussi au Père en particulier. Comparez les passages cités par Neudecker, p. 347 ss.

2 Sebastian FrankParadoxa, 332, b. (in Erbkam, p. 356) : « Dieu seul est moteur et ouvrier de toutes choses ; Toutes les créatures ne font pas leur travail activement mais passivement. La créature n’agit pas, mais elle est mise en œuvre ; comme Dieu agit à travers chacun, ainsi cela fonctionne ; la créature ne fait que rester immobile et est passive devant Dieu... Car l’oiseau ne chante pas et ne vole pas réellement, mais il est enchanté et porté dans les airs ; c’est Dieu qui chante, qui vit, qui bouge et qui vole dans l’oiseau. Il est l’essence de toutes les essences, de sorte que toutes les créatures sont pleines de lui, et ne font et ne sont rien d’autre que ce que Dieu dit et veut. Jacob BohmeMysterium Magnum, 1, 2 (cité par Wullenp. 4) : « Dieu est l’un par rapport à la créature, un rien éternel ;il n’a ni fondement, ni commencement, ni lieu [de résidence], et ne possède rien d’autre que lui-même Il est la volonté de ce qui n’a pas de fondement, en lui-même il n’est qu’un ; il n’a besoin ni de lieu ni d’espace ; d’éternité en éternité, il s’engendre en lui-même » etc. — Theosophisches Sendschreiben, 47, 4 (in Wullenp, 13) : « En Dieu, toutes les essences ne sont qu’une seule essence, une unité éternelle, un seul bien éternel ; Mais l’unité éternelle ne pourrait pas se manifester à lui-même s’il n’y avait pas de séparation.

C’est pourquoi il s’est exhalé de lui-même de telle manière qu’il a introduit une pluralité et des distinctions dans sa propre volonté et dans ses propriétés, et la propriété dans les désirs, et les désirs dans les êtres. — Von der Gebnrt und Bezeichnung aller Wesen 16, 1(Wullenp. 21) : « La création n’est rien d’autre qu’une mani-festation du Dieu tout-essentiel, insondable ; c’est tout ce qu’il est dans sa génération éternelle et sans commencement qui est aussi la création, mais ce n’est pas son omnipotence et sa puissance. » C. 11 : « L’être des êtres n’est qu’un seul être, mais dans sa génération, il se sépare en lumière et ténèbres, joie et tristesse, bien et mal, amour et haine, feu et lumière, Et de ces deux éternels commencements, surgit le troisième commencement, c’est-à-dire la création pour son propre plaisir, et selon son désir éternel. — Von dem dreifachen Leben des Men-schen, vi. δ ( Wullenp. 23) : « Dieu lui-même est l’être des êtres, nous sommes, pour ainsi dire, des dieux en lui, par lesquels il se manifeste » (Les mêmes idées sont exprimées dans d’autres passages.) — Le même panthéisme mystique imprègne les œuvres (poétiques) de Scheffler (Angelus Silesius). Comparez les passages cités par WackernagelLesebuch, ii, p. 431 ss. HagenbachVorlesungen Über die Reformation, iv. p. 424. — Ces mystiques différaient beaucoup des piétistes ; voir SpenerTheologische Bedenken, iii. 302 (édit de Hennickep. 24) : « Il reste donc une distinction si infinie entre Dieu et la créature,  que les deux êtres ne sont pas un seul être, bien qu’ils soient très intimement liés l’un à l’autre.

♦Par créature, il entend ici le croyant, et non le monde.

3 Ainsi la théorie de Leibnitz, sa doctrine des monades et de l’harmonie préétablie, s’opposaient à la doctrine scripturaire (et ecclésiastique) de la création, dans la mesure où, par l’hypothèse de l’existence des atomes (Entelechien), le Créateur était trop jeté dans l’ombre ; d’autre part, le panthéisme de Spinoza (Dieu et akosmique) a pratiquement détruit l’idée de création (« . e. dans le sens de l’Écriture et de l’Église.)

En ce qui concerne la controverse pré-adamite, voir § 248, note 1.

4 La conservation du monde était comprise comme une Creatio continua, perennis.—Melancthon (in Loc. de Creatione) : Infirmitas humans, etiamsi cogitât Deum esse conditorem, tamen postes imaginatur, ut faber discedit a navi exstructa, et relinquit earn nantis, ita Deum discedere a eno opere, et relinqui creatures tantum propriæ gubernationi... . Adversus has dubitationes confirmandæ sunt mentes cogitatione vers articuli de creatione, ac statnen-dum est non solum conditas esse res a Deo, sed etiam perpetuo servari ct sustentari a Deo rerum substantiae. Adest Deus su® créatures, sed non adcst ut stoicus Deus, sed ut agens liberrimum, sustentans creaturam, et sua immensa misericordia moderans, dans bona, adjuvans sut impediens causas secondas. De même, Zwingle (Opera, iii, p. 156) : Et natura, quid aliud est, quam continens perpetuaqne Dei operatio rerumque omnium dispositio !

5 En ce qui concerne l’objet de la providence, on distinguait providentia generalis, specialis et specialissitna ; en se référant à l’ordre de la nature entre natuialis (ordinaria, mediata) et supernaturalis (miraculosa, immediata) ;♦♦ En ce qui concerne les actions morales des hommes entre per-mittens, impediens, dirigens, limitans, etc. Les anciens théologiensHutter, GerhardCaZov, divisaient la providence de Dieu, simplement en deux actes de conservât » et de gubernatio. À ceux-ci Quenstadt ajouta comme troisième acte, la concnrsna Dei ad secundas causas (Heppe, p. 316), le définissant comme l’actus, quo libertas agendi hominibus conservator : ainsi dans le Qu. p. 231, à propos de l’actus providentiæ, quo Deus influxu general ! in actiones et effectue causarum secun-darum, qua tales, immediate et simul cum cis et juxta indigentiam et Dans le langage des philosophes, ce système, développé par Cartesius, Malebranche et Bayle, était appelé le système de l’occasionnalisme.Sur la doctrine de l’Église réformée quant à la province, voir HeppeL 317 sq. [La distinction entre la doctrine réformée et la doctrine luthérienne se voit dans la déclaration de WendelirCque Dieu est d’accord avec les actes humains, constituendo fines, et in eos dirigendo actiones causarum, etiam fines 11108 per se non intendentium, ibid., p. 326.]

♦♦ Sur l’idée de miracle, voir HaseHuttenia Kedivivus, pp. 160, 16L

T Essai de Théodicée sur la Bonté de Dieu, la Liberté de !,Homme et !,Origine du *Mal. Amst. 1710, it parts 12mo, often republished. The system of Optimism.

 

§ 265.

ANGES ET DÉMONS (DIABLES).

Les protestants aussi bien que les catholiques romains1 continuèrent à fonder leur foi en l’existence réelle des anges et des démons sur l’autorité de l’Écriture, et à croire en la puissance du diable comme quelque chose qui se manifeste encore dans la vie des hommes.2 Dans les livres symboliques, il n’y a qu’une allusion occasionnelle à ces doctrines,3 tandis que les théologiens adoptaient et appliquaient ici encore les définitions des scolastiques.4 Christian Thomasius et Balthasar Bekkercombattirent la croyance au diable aussi bien que celle aux sorcières ; mais le premier ne rejeta que prudemment l’opinion que le diable exerce encore une influence physique sur les hommes,5 tandis que le second, plus hardi et plus hardi, représentait son existence elle-même comme très douteuse.6

1 Il n’y avait que cette différence entre les protestants et les catholiques romains, que ces derniers ajoutèrent l’invocation des anges. Comp. § 257, note 2. Les protestants ne l’ont pas permis, bien qu’ils aient cru que les anges intercédaient pour nous. Apologie d’Augsb. Conf., p. 311 ; Wirtem. Conf, p. 526 (in Heppe, p. 829) : Angeli pro nobis sunt solliciti. Luther croyait aussi aux anges gardiens, mais sans en faire un dogme ; Heppe, p. 330. Les sociniens (comme les théologiens plus anciens) soutenaient que les anges ont été créés avant le reste de la créa· voir Fock, p. 484.

2 La diabologie de Luther, qui confine parfois au dualisme manichéen, voir Schenkel, ii. 133 sq. Il a même appelé une fois le diable un « dieu » (Wi-der die Türken, in Walch, xx. 2661). Ses conflits avec lui sont bien connus, ainsi que son audace à l’affronter. Entre autres choses, il attribue l’ubi-quité au diable : « Il peut être dans une ville entière, et encore dans une boîte ou une coquille de noix » (voir sa Grosse Bckenntniss von Abendmahl, dans Walch, xx. 1187.)—-Jfe-lancthon parle des anges dans l’édition des Loci de 1535, à la fin (Corp. Ref, xxi. p. 558) ; dans l’édition de 1543 dans le premier appendice (de Conjugio.) Calvin et Zwingle ne se préoccupèrent pas beaucoup de la question de l’action satanique, comme Luther : voir Henryי Leben Calvins, i., p. 488 ss. Schenkelii. 146, 156 sq. — Divers rites étaient également observés lors de l’exorcisme, ou cérémonie de chasse du diable parmi les personnes à baptiser. — Les procès des sorcières sont une preuve pleine de la croyance qui régnait alors dans la continuité de l’action démoniaque. Comp, sur toute la section Heppe, p. 333 sq. [Hy perius parle des anges comme ignitæ naturæ.... indolem quandam igneam illis inesse, Scriptura significat.]

♦ Bekker observe aussi (Die bezauberte Welt, p. 112) que les opinions des luthériens sur le diable ressemblent beaucoup plus à celles des papistes qu’à celles des calvinistes.

3 Par ex. Comp. Helv. II., Art 7. Pour plus de détails, voir Neudecker, p. 365.

4 Comparez les passages cités par Hase (Hutterus Redivivus, p. 183 ss.) d’après les œuvres de Hollaz et d’autres. Ces définitions scolastiques allaient au-delà de ce que les réformateurs soutenaient sur le simple fondement de l’Écriture ; c’est ainsi que Calvin demande : De tempore vel ordine quo creati fuerint (Angeli) contentio-nem movere nonne pervicaciæ magis quam diligentiæ est ? Inst. 1 cl 14. Néanmoins, Heidegger, théologien calviniste, a rempli 20 pages in-folio de son Breviarium de Angelis ! p. 279-300.

5 Dans son " Erinnerungen wegen seiner küntftigen Wintervorlesungen « , 1702, cité par SchrockAllgemeine Biographie, v. p. 349. Il a nié que le diable ait des cornes, des pattes et des griffes, ou qu’il corresponde à ses représentations ordinaires. Il n’admettait pas non plus que la doctrine concernant le diable soit la pierre angulaire du christianisme, qui, étant enlevée, tout l’édifice doit s’écrouler.

6 Bekkerdans son ouvrage Die bezauberte Welte, en combattant la croyance de l’époque aux sorcières, etc., a été amené à s’enquérir de la manière dont il faut comprendre les récits bibliques des apparitions d’anges, ainsi que des inflpences infligés par le diable à l’homme. S’il expliquait souvent, par une exégèse arbitraire, ce qui ne s’accordait pas avec ses propres opinions, il exposait avec raison en d’autres endroits les fausses conséquences que les partisans d’une scolastique subtile, non moins que de la superstition vulgaire, déduisaient de l’interprétation erronée de certains passages. Il s’efforçait en particulier de montrer que l’Écriture, loin d’établir une doctrine sur les anges et les démons, n’en parle qu’occasionnellement, sans nous éclairer pleinement sur leur nature, aussi peu qu’elle donne des renseignements complets sur le Crethi et le Plethi, l’Urim et le Thummim. Voir Livre II, c. 8, § 2. u Dieu n’a pas voulu nous instruire sur les anges, mais sur nous-mêmes » (§ 8). C’est aussi le cas des démons : « Ni le Sauveur, ni ses apôtres, ne nous apprennent comment les démons sont tombés, mais tout au plus, qu’ils sont tombés... cela doit être considéré comme suffisant » (c. 9, § 1). « Et en ce qui concerne les choses naturelles [métaphysique], l’Écriture n’a pas pour but de nous apprendre comment elles sont en elles-mêmes, mais elle nous commande de les contempler pour la gloire de Dieu et le salut de l’homme » (c. 10, § 16). — En ce qui concerne les anges, le résultat final de ses recherches est qu’ils sont des êtres réels, et que Dieu les emploie à son service ; mais ils n’exercent aucune influence directe sur l’âme et le corps de !pan (c. 15, § 9). Il rejette l’existence des anges gardiens (c. 16). — En ce qui concerne le diablebeaucoup de choses ne doivent pas être comprises littéralement, mais au sens figuré. g. l’histoire de la tentation de notre Seigneur (Matthieu iv), qu’il explique comme « un échange de pensées dangereuses ». (c. 21, § 17.) Mais il y a aussi d’autres passages qui ne soutiennent pas la théorie commune. Au ch. 26, il discute de la différence entre Satan et ses associés ; Au ch. 27, il explique les possessions démoniaques comme des maladies qui « affectaient le cerveau », et dans lesquelles la maladie elle-même était confondue avec le diable ; à l’appui de son point de vue, il fut naturellement amené à supposer (ch. 28) que Jésus « s’accommoda des préjugés du peuple ». — Ce que l’Écriture nous dit d’autre au sujet du diable, « il est facile de s’adresser aux méchants » (ch. 31). Ce qui est au moins évident pour lui, « c’est que le diable a moins d’importance qu’on ne le croit généralement » (c. 32, § 1). « Que l’homme examine sa conscience, et c’est là qu’il trouvera le vrai commencement, la source et la source de tous ses maux et de toutes ses misères » (ch. 36, § 18). Il exhorte les hommes à craindre Dieu au lieu de craindre le diable, et pense qu’en abaissant la puissance du diable, il « élève davantage la sagesse et la puissance du Sauveur ». (§ 22.)

 

 

DEUXIÈME DIVISION.

CHRISTOLOGIE ET SOTÉRIOLOGIE.

(Y COMPRIS LA DOCTRINE CONCERNANT LE BAPTÊME ET L’ESCHATOLOGIE.)

§ 266.

LA PERSONNE DU CHRIST.

A. H. WeisseDie Christologie Luther’s, Lpz., 1852, 2e Aufl., 1855. SchneckenburgerDie orthodoxe Lehre vom doppelteu Stands Christi, nach lutheriacher and reformir-ter Fassnng, Pforzheim, 1848 ; comp. Jahrbüeher de Zeller, 1844. [JA. DomerHistoire du développement de la Doctriue de la personne du Christ TrausL par le Dr. W. Simon, vol. L, Edinb. 1861.]

Il ne s’agit pas seulement de la doctrine de la Trinité, comme nous l’avons déjà fait mais aussi celle des deux natures du Christ, n’a pas été affectée par les luttes entre protestants et catholiques romains.1 En ce qui concerne la Communicatio idiomatum et l’Unio personalis cependant, une profonde divergence d’opinion est apparue entre luthériens et calvinistes, à propos de la controverse concernant les sacrements. Et c’est là que renaquirent de vieilles réminiscences sur la lutte entre le nestorianisme et l’eutychianisme ;2 tandis que parmi les sectes diverses notions concernant la personne du Christ ont fait leur apparition. C’est ainsi que Caspar Schwenkfeld a fait revivre la doctrine, condamnée comme eutychienne, concernant la « chair glorifiée et déifiée » du Christ.3 Melchior Hofmann et Menno Simonisainsi que d’autres anabaptistes, supposaient (comme les Valentiniens dans la première période), que la naissance de Notre-Seigneur n’était qu’un fantôme.4 Michel Servet soutenait que le Christ n’était qu’un homme, rempli de la nature divine, et rejetait toute autre distinction entre ses deux natures comme non scripturaire et fondée sur les seules définitions scolastiques.5 Faustus Socinus alla jusqu’à revenir en entier à l’opinion des Ébionites et des Nazaréens, puisque, selon lui, Jésus de Nazareth était par nature, malgré sa naissance surnaturelle, un simple homme, à qui Dieu donna des révélations extraordinaires, et l’éleva au ciel après sa mort, et à qui il confia le gouvernement de l’Église fondée par lui.6 Les mystiques en général, et les quakers en particulier, attachaient moins d’importance au Christ historique qu’à la manifestation du Christ en nous, bien qu’ils fussent loin de nier le premier ; plusieurs d’entre eux ont même épousé diverses théories gnostiques concernant son humanité et son incarnation.7

1 On sait combien Luther s’attachait fermement à la doctrine de la divinité et de l’incarnation du Christ : « Celui que l’univers n’a pu contenir, repose sur les genoux de Marie », etc. Comparez son Auslegung des Evangeliums am heili-gen Christfest (Walch, T. 11 , p. 171. 76.) Voir Domer, p. 192, 193. Il utilise même des expressions telles que celles-ci : Marie a nourri Dieu, bercé Dieu, fait pap pour Dieu : voir Schenkeli. 316 (référence à Walchxx. 1191, où cependant, le passage n’est pas verbalement le même) De même, il n’a pas eu scrupule de dire : Dieu a souffert, Dieu est mort. Comp, ses Lettres (De Wette), vi. 291, (à Gross de Mitweida) : Vera ecclesia credit, non tantum humanam naturam, • sed etiam divinam seu verum Deum pro nobis passum esse et mortuum. Et quamquam mori sit alienum a natura Dei, tamen quia natura divina sic induit naturam humanam, ut inseparabiliter conjunct 8int® hæ du naturæ, ita ut Christus sit una persona Deus et homo, ut quidquid accidat Deo et ho-mini, ideo fit, ut hæ duæ® naturæ in Christo sua idiomata inter se communi-cent, h. e. quod unius naturæ proprium communicator quoque alter ! propter inseparabilem cohœrentiam, ut nasci, pati, mop, etc. sunt human® natures idiomata seu proprietates, quarum divina natura quoque fit particeps propter ' inseparabilem illam et tantum fide comprehensibilem conjunctionem. Itaque non tantum homo, sed etiam Deus concipitur, nascitur ex Maria Virgine, patitur, moritur. Zwingle s’exprime de manière plus sobre et scripturaire lorsqu’il dit que le Christ « est né sans péché de la pure Vierge Marie » et qu’il était « à la fois vrai homme et vrai Dieu ». C’est en Christ seul qu’il a trouvé la rédemption, commencement et fin de tout salut ; voir son Uslegung des 5 Artikels (Œuvres, I, p. 187). — Pour les vues de Calvin sur la personne du Christ, voir son Instit, Lib. it, c. 12 ss., surtout c. 14 (le § 5 est dirigé contre Servet). Les auteurs des livres symboliques ont adopté les définitions des symboles œcuméniques : Coni Aug., p. 10 : [Item docent quod verbum, hoc est, Filius Dei, assumpserit humanam naturam in utero beat® Mari® Virginia, ut sint du® natures, divina et humana, in unitate person® insepe-rabiliter conjunct®, unus Christus, vere Deus, ut vere homo, natus ex vir-gine Maria......] Excusez-moi. p. 50, Art Smalc^ p. 303. [Filius ita factus est homo, ut a Spiritu Sancto sine virili opéré conciperetur, et ex Maria para, sancta, semper virgine nasceretur.] Catech. Major, p. 493, art. Forme. Concorde., art. 8. De persona Christi, p. 605, 88. I., art 4. Helv. IL, art. 11. Belg. 19. Gal. 14, Angl. 2. Conf. Remonstr., 8. 3, etc. C’est d’accord avec cela Catech. Romain, i. 3, 8, iv. 5, ss., et les symboles de l’Église grecque.

2 Sur le lien entre ladite différence et la controverse sur les sacrements, voir Domer, 1re éd., p. 166 ; Schenkel, i. 223 ; Ebrard, ii. 635 ; Schneckenburger, 31 sq. ; ce n’était pas un simple accident. La différence consistait en ceci que les calvinistes conservaient avec ténacité la doctrine des deux natures en une seule personne, et confinaient donc la nature humaine du Rédempteur au ciel ( ». ecomme sa demeure actuelle), tandis que les luthériens supposaient (sur la base du περιχώρησις de Jean Damasce-nus) une communication réelle d’une nature à l’autre, sur laquelle ils fondaient leur croyance en l’ubiquité du corps du Christ. M Là où tu mets Dieu, dit Zw/Aer, là tu dois mettre l’humanité (du Christ) : elle ne peut pas être séparée et déchirée ; c’est une seule personne, et l’humanité ne doit pas être séparée, car maître Jack enlève son manteau et le met de côté, quand il va se coucher. L’humanité est plus étroitement unie à Dieu que ne l’est notre peau à notre chair, oui, plus intimement que le corps et l’âme. Zwinglepour écarter les Écritures qui semblaient favorables à cette opinion, eut recours à ce qu’on appelle l’Alléose au sujet de laquelle il s’exprima ainsi (£xeges. Euch. Ne l’a pas Opéra, iii. p. 525) : Est allœosis, quantum hue attinet, desultus vel transitas ille, aut 8i mavis permutatio, qua de altera in Christi natura loquentes alterius vocibus utimur. Ut cum Christus ait : Caro mea vere est cibus, caro proprie, est humanæ in illo naturæ, attamen per commutationem h. 1. pro divina ponitur natura. Qua ratione enim filius Dei est, ea ratione est animæ cibus... . Rursus cum perhibet filium familiàs a colonie trucidandum, cum filius familiàs divinitatis ejus nomen sit, pro humans tamen natura accipit ; sec. enim istam mori potuit, sec. divinam mimine. Cum, inquam, de altera natura prœdicatar, quod alterius, id tandem est allœo-sis aut idiomatum communicatio aut commutation [Le sens de l’alléose à cet égard, c’est que l’identification des deux natures n’est que figurative et nominale.] Comp., les « Wahrhaftiges Bekenntniss der Diener der Kirche von Zurich, 1545 », cité par Winerp. 68 : le vrai corps humain du Christ n’a pas été déifié (après son ascension au ciel) en même temps que son âme humaine rationnelle, c’est-à-dire transformé en Dieu, mais seulement glorifié. Mais cette glorification n’a pas annulé l’essence du corps humain, elle l’a seulement libéré de sa faiblesse et l’a rendu glorieux, brillant et immortel.♦♦ Conf. Helv. II. 11 : Non docemus, veritatem corporis Christi a clarificatione desiisse, aut deificatam adeoque sic deificatam esse, nt suas proprietates, quoad corpus et animam, deposuerit ac prorsus in naturam divinam abierit unaqua duntaxat substantia esse cœperit Comp. Conf. Gall. 15., Angl. 19 ss., Belg. 19, et autres passages cités par Winer, p. 69. Heidelb. Catéchisme, Qu. 47 : u Mais le Christ ne sera-t-il pas avec nous jusqu’à la fin du monde, comme il l’a promis ? De nouveau. Le Christ est vrai homme et vrai Dieu. Il n’est pas maintenant sur la terre selon sa nature humaine, mais sa divinité, sa majesté, sa miséricorde et son esprit ne nous abandonnent jamais. Qu. 48 : Mais les deux natures ne sont-elles pas donc séparées l’une de l’autre, de sorte que la nature humaine n’est pas dans tous les lieux où est le divin ? Answ. Nullement, car, comme celle-ci est incompréhensible et partout présente, il s’ensuit que, bien qu’elle puisse exister en dehors de la nature humaine qu’elle a assumée, elle n’en existe pas moins autant en elle, et qu’elle reste personnellement unie à elle."

♦Luther, dans ses Grosses Bekenntniss (Walch, xx, p. 1180, 81), appelle l’Allœosis, le masque du diable, et la vieille sorcière, maîtresse Raison, sa grand-mère : il continue ensuite : « Nous condamnons et maudissons ici l’alléose à l’enfer lui-même comme la propre suggestion du diable. » Il préférerait le terme de synecdochie au mot allœosis. Mais il ne permettra ni à l’un ni à l’autre de s’opposer à la théorie de l’ubiquité du corps du Christ, p. 1185.

♦♦ En opposition à cette idée que le corps du Christ était confiné au ciel, Luther observait (Walch, xx, p. 1000), que c’était une notion enfantine : « De la même manière, nous avions l’habitude de représenter le ciel aux enfants avec un trône d’or dedans, et le Christ assis à la droite de son Père, vêtu d’un surplis, et portant une couronne d’or sur la tête, comme on le voit souvent sur les tableaux. Zwingle protesta vivement contre cela.

La différence entre la doctrine luthérienne et la doctrine calviniste est exprimée dans la Forme. Concorde, p. 767 : Postquam Christus non communi ratione, ut alius quispium sanctes, in cœlos ascendit, sed ut Apostolus (Eph. iv. 10) testatur, super omnes cœlos ascendit, et révéra omnia implet et ubique non tantum ut Deus, verum etiam ut homo, præsens dominatur et regnat a mari ad mare, et usque ad terminos terr », quemadmodum olim prophet » de ipso sunt vaticinati, et apostoli (Marc. xvi. 20) testantur, quod Christus ipsis ubique cooperations sit, et sermonem ipsorum sequentibus signis confirmaverit. La droite de Dieu est partout : Non est certes aliquis et circum-scriptes in cœlo locus, sed nihil aliud est, nisi omnipotens Dei virtue, que cœlum et terram implet. — L’unio personalis ne consiste pas seulement en ceci qu’elles (c’est-à-dire les deux natures du Christ) ont les mêmes appellations en commun, mais elle est essentielle ; p. 768 : [Et ex hoc fhndamento, cujus jam facta est mentio, et quod unio personalis docet, quomodo videlicet divina et human a natura in persona Christi sint unit », ut non modo nomina communia, sed realiter etiam et re ipsa inter se, sine omni confusione et exœquatione essentiarum, communicent, promanat etiam doctrina ilia de communicatione idiomatum duarum in Christo naturarum, de quo infra aliquid amplius dice-tur.] De peur qu’ils ne soient accusés d’erreurs monophyétiques, les auteurs de la Forme. Cône, ajouté, p. 778 : [Et quidem eis vocabulis (realis communi-catio, realiter communicari) nunquam ullam physicam communicationem, vel essentialem transfusionem (qua naturæ in suis essentiis, aut essentialibus proprietatibus conftinderentur) docere voluminus, ut quidam vocabula et phrased illas astute et malitiose falsa interpretatione, contra consentiam 8uam, pervertere non dubitarunt.... sed vocabula et phrases illos verbal ! Communies--tioni opposuimus, cum quidam fingerent, communicationem idiomatum nihil aliud, nisi phrasin et modum qnendam loquendi, hoc est, mere tantum verba, nomina, et titulos inanes esse.] L’unio hypostatica n’est pas non plus seulement extérieure et mécanique : quasi du » ill » naturæ eo modo unit » sint, quo duo asseres conglutinantur, ut realiter, seu re ipsa et vere, nullam prorsus communica-tionem inter se habeant (p. 764) ; D’autre partl’effusio de la nature divine dans l’humain n’est pas ainsi, quasi cum vinum aqua aut oleum de uno vaso in aliud transfunditur (p. 780). Les catholiques romains, loin d’adopter la doctrine de l’unio hypostatica, la rejetèrent ainsi, /brer, Grégoire de Valentia et Petavius. Comp. Cbtta, Dissert de Christo Re-demtore, inGerhard, Loci Theolog. T. iv. p. 67. La vraie différence entre les deux, c’est que l’un a mis le moi substantiel de la personne du Christ dans la partie divine de son essence, l’autre dans la partie humaine. D’où l’un soutenait que le Christ devait être, même en présence corporelle, là où il se trouvait en tant qu’être divin, et l’autre, que le vrai Christ ne pouvait être que là où se trouvait son corps. autorisé; qu’aucune nature ne pourrait combiner des propriétés contradictoires, ne pourrait être à la fois finie et infinie. Le canon général à la base de la christologie réformée est : finitum non est capex infiniti. Baur, Dogmen-gesch. 321-2.]

3 La christologie forme le centre du système de Schwenkfeld. Parmi ses écrits, il développe ses vues surtout dans les suivants : Quæstiones vom Erkantnus Jesu Christi und seiner Glorien, 1501.—Von der Speyse des ewigen Lebens, 1547.—Vom Worte Gottes, dass kein ander Wort Gottes sei, eigentlich zu reden, denn der Sohn Gottes, Jesus Christus.—Il se défendit contre l’accusation de destruction de l’humanité du Christ, mais il a affirmé que la nature humaine du Christ, dans son état glorifié, devait être appelée divine. C’est pourquoi, selon lui, « la chair du Christ n’est pas celle d’une créature : car elle ne dérive pas de Dieu de la même manière que Dieu est le créateur de tout ce qui est corporel, mais d’une manière supérieure ; en ce qui concerne les autres hommes, Dieu les crée en dehors de lui-même, mais pas Christ.״ C’est pourquoi le Christ est le Fils naturel de Dieu (aussi selon son humanité) ; car « Dieu n’a pas seulement communiqué sa Parole à l’homme Christ, et l’a unie à sa chair, mais dès le commencement, il lui a aussi conféré sa propre nature, l’être, et l’indépendance, les trésors et les richesses divines.״ (Vom Fleisch Christi, p. 140-46Dornerpp. 207, 208.) « Tout ce par quoi Christ est le fils de David, est mis de côté et perdu (dans sa nature divine) ; toute sa nature est renouvelée et déifiée (Ibid. p. 176Domer, p. 210.) Néanmoins, il rejette l’idée d’un double corps du Christ, mais n’admet qu’une seule chair, à savoir la chair mortelle de Marie qu’il a assumée : « cette chair mortelle, cependant, n’està son avis, pas la nature, mais seulement la forme temporelle de la chair du Christ dans son état d’humiliation ; Mais il ne parvient pas à nous donner une idée claire de ce qu’il veut dire. Nous le comprendrons mieux si nous supposons que, bien que la chair du Christ ait une double origine, à savoir. d’une part dans la nature divine, de l’autre dans la chair de Marie, mais elle n’est essentiellement qu’une, en tant qu’elle peut être considérée sous un double aspect, à savoir. comme divin et comme hnman » Dorner, 1. c. « Dans sa lutte après une exposition claire de ses vues, nous ne devons pas négliger l’élément véritablement spéculatif, qui se manifeste dans sa tentative de surmonter la séparation du divin et de l’humain. » Ibid., p. 213. Schwenkfeld proteste formellement (voir Erbkam455) contre l’identification de sa doctrine avec celle de Valentin, de Marcion, etc., ou avec celle de l’anabaptiste Melchior Hofmann. Sur sa relation (polémique) avec Sebastian Frankqui a enseigné que la semence de Dieu est dans tous les élus dès la jeunesse, et a ainsi aboli la différence spécifique entre le Christ et les autres hommes, voir ibid. p. 447. Schwenkfeld oppose à la fois le docétisme et l’ébionitisme : « Les deux erreurs proviennent d’une même vérité, comme l’araignée suce le poison d’une fleur noble » (Epist. i. 292 ; dans Erbkam, 448). Il est très sérieux dans le maintien de l’indivisibilité l’unité de la personne du Christ, qui ne lui paraissait pas assez gardée par la doctrine orthodoxe des deux natures. Comp. G. L. Hahn, Schwenckfeldii Sententia de Christi Persona et Opere exposita, Vratislav. 1847, et Erbkamp. 443sq[ » L’idée de Schwenkfeld est celle d’une nature finie, qui, en tant que finie, embrasse en même temps le principe de l’infini. Ce fini, c’est-à-dire la chair du Christ, jusqu’à ce que, en lui-même, au-dessus de la création, elle soit glorifiée et déifiée J5aw, p. 320. Comp. Gieseler, iv. § 33. . Baur’s Dreieinigkeit, iii. 219, 244.]

4 Ceci est mentionné dans le formulaire. Cône. p. 828 : Christum carnem et san-guinem suum non e Maria virgine assumsisse, sed de cœlo attulisse. Cont Belg. Art. 18. Sur Jfenno Simonis, voir Schyn. Plénière. Déduire, p. 164. À une époque antérieureMelchior Hofmann (mort en 1382) avait émis des opinions similaires. Hofmann a beaucoup insisté sur le mot έχένετο dans Jean I. : le Logos n’a pas seulement assumé notre nature, mais il s’est fait chair, d’où son expression blasphématoire : Maledicta sit caro Mariæ ! Comp. Trechselp. 84, 83.

5 Comp. § 268, sur la doctrine de la Trinité ; et l’ouvrage de ServetChristianismi Restitutio, 1338. Schlfisselburg, Catal. Haeres. Lib. xi. On peut dire que Michel Servet développa l’idée de Schwenhfeld de manière plus harmonieuse, mais avec quelques modifications essentielles,... S’appuyant sur une base panthéiste, il pourrait dire que le fiesh du Christ était consubstantiel à Dieu, mais il en serait de même en ce qui concerne tous les Romér, p. 215. Jamais il ne l’a dis-le en référence à toute chair : « À son avis, Christ seul est le Fils de Dieu, et ce nom ne doit être donné à personne d’autre » Ibid. Il appelle le Christ (par distinction de tous les autres hommes) naturalia filius, ex vera Dei substantia genitus, De Trinit. t. I, p. 18. Il nous semble qu’après un examen franc de sa théorie, on y trouverait plus qu’une simple lueur divine ou religieuse (Dorner, p. 216) jetée sur la personne du Christ, bien que nous admettions que cet unitarisme panthéiste pourrait facilement prendre une direction déiste (ibid., p. 217).

6 Cat Racov. p. 43 : Qaænam sunt, quæ ad Christi personam referuntur ! Id solum, quod natura sit homo verus, olim quidem, cum in terris viveret, mortalis, nunc vero immortalis. Bien que les auteurs de cette Confession aient nié (p. 46 de la dernière édition) que Jésus fût « pnrus et vulgaris homo », ils affirmaient quepar natureil n’était qu’un homme, mais le Fils unique de Dieu dès sa naissance. C’est surtout à Luc, I, 85, qu’ils se référaient à l’appui de leur opinion. C’est aussi ce qu’affirme très clairement OstorodtUnterr., vi, 48 : « Nous croyons donc que l’essentia ou la nature du Fils de Dieu n’était autre que l’essentia d’un homme, i, e^ un homme réel, et que nous ne connaissons aucune autre essentia ou nature en lui. De plus, nous croyons qu’il a eu un commencement différent de tous les autres hommes. e^ qu’il n’a pas reçu son commencement et son origine de l’homme, mais de Dieu lui-même-861ζ puisque la Vierge Marie l’a conçu du Saint-Esprit, t. e., par la puissance de Dieu ; c’est pourquoi il devait aussi être appelé le Fils de Dieu. Il est donc le Fils de Dieu, c’est-à-dire son Fils unique, dès le commencement de son existence, en ce sens que Dieu n’a jamais eu d’autre Fils de ce genre, qui a été conçu dans le sein maternel et né par sa propre puissance ; pour la même raison, il peut aussi être appelé le vrai Fils de Dieu, parce qu’il n’a été ni adopté, ni le fils de quelqu’un d’autre, mais tout à fait le Fils de Dieu. — Outre sa naissance surnaturelle, les Sociniens supposaient des transports particuliers au ciel. Chat. Rac. p. 46 : Qua ratione ipse Jesus ad ipsius divinœ voluntatis notitiam per-venitf Ea ratione, quod in cœlnm ascendent ibique patrem suum et earn, quam nobis annunciavit* vitam et beatitatem vident, et ea omnia, quœ docere deberet, ab eodem patre audierit : a quo deinde e cœlo in terram dimissus,

S. immense copia perfusus fuit, cujus afflatu cun eta, quæ a patre didicit, perlocutus est. — Ici encore, nous avons un exemple de ce surnaturalisme extérieur qui est plus facilement enclin à croire aux miracles qu’au grand mystère, plutôt aux révélations que Jésus a reçues et communiquées aux hommes, que dans le une seule manifestation de Dieu dans la chair ; plutôt dans un homme qui s’est pour ainsi dire fait Dieu, que dans Dieu qui s’est fait homme ! Le véritable cœur de la polémique socinienne (contre l’orthodoxie) dans tous ses méandres, c’est la position de la différence absolue entre l’infini et le fini Dieu et l’homme Fock, p. 529, comp., toute la section, p. 510, sqEt pourtant ils admettaient que l’honneur divin est dû au Christ depuis son ascension : Dieu lui a confié le pouvoir sur toutes choses. Le socinianisme s’accroche à cette notion de divinité déléguée. Catéchisme racovien, 2, 120 : Christus vero, etsi Deus verus sit, non est tamen ille ex se unus Deus, qui per se et perfeo tiesima ratione Deus est, quum is Deus tantum sit Pater. — L’invocation du Christ est permise, mais non prescrite ; c’est un adiaphoron, un inessentiel. Voir Fockp. 536sq^ 543, sq.

7 Luther lui-même a combiné avec la doctrine orthodoxe concernant la personne du Christ, qui a obtenu dans l’Église catholique romaine, aussi la mystique qu’il a tirée de l’œuvre déjà mentionnée. Die deutsche Théologie. Comp. Domerp. 193.—[Theologia Germanica, édition de Pfeiffer, trad., par S. Winkworthetc., Andover, 1856.] « Toute la prédication de Luther sur la personne et l’œuvre de Chris se meut dans la sphère des représentations concrètes, comme la nature, et les traite avec une telle force vivante, mettant toujours devant la vision mentale ce qui est réel et essentiel, qu’elle empêche la contrainte des dogmes, et montre la pauvreté du simple langage dans l’épuisement de toute la gloire des actes divins. à la p. 36. Respecter l’opin· Les Quakers, voir Barclay, Apol. Thea. 13, 2, p. 288, cité par Winerp. 71. — D’après Weigel, le Christ est l’Esprit divin dans l’homme, le Verbe, l’idée divine. Les incarnations de ce Verbe ont eu lieu avant l’époque du Christ ; ainsi, dans le cas d’Adam, d’Abraham, etc. Il supposait aussi (comme les Quakers) deux corps du Christ « Il ne tirait pas sa chair et son sang de la vierge mortelle ou d’Adam, mais de la vierge éternelle par le Saint-Esprit, afin que, par le moyen de cette chair céleste, nous devenions de nouvelles créatures, afin que désormais nous ne soyons pas terrestres, Nous devons notre existence à Adam, mais célestes, étant créés par Christ, et possédant le ciel dans une telle chair. ... . Mais ce corps divin était invisible, immortel. Le Christ, afin d’habiter parmi les ns sur la terre, et de nous faire du bien, a assumé un corps visible dans le sein de la Vierge Marie ; « car qui pourrait exister près du soleil, s’il était parmi les hommes sur la terre ? » Des vues semblables ont été partagées par Jacob Bohme et Poiret. Sur le premier, voir Baur, Gnose, p. 596604־, et les passages cités par Wullen ; sur ce dernier, un compte rendu complet est donné par Dorner, p. 231, ss^ note, d’après Poiret'8 Economie Divine sur le Système Universel, etc., v. Tom. Amsterd., 1687. D’après le ch. xi. Dans ce traité, le Fils de Dieu (idéal) a assumé la nature humaine peu de temps après la création de l’homme, et avant sa chute, de telle sorte qu’il (le Fils de Dieu) a pris d’Adam son corps et une âme divine. Poiret attribuait aussi au Christ, avant son incarnation dans la Vierge Marie, non seulement diverses manifestations, mais aussi des « émotions et des souffrances » humaines, et une intercession inlassable pour l’humanité, ses frères (sa charge de grand prêtre). Mais dans la Vierge Maty, il a pris une chair mortelle. « Le corps de Jésus-Christ, assumant la chair et le sang de la sainte Vierge, est aussi peu composé de deux corps différents, qu’un vêtement blanc et brillant, plongé dans un vase sombre et plein de couleurs, et entrant en contact avec la matière qui compose ces ténèbres, est ainsi changé en un double vêtement, ou en deux vêtements au lieu d’un. » (Comp. Schwenkfeld, note 3.)

 

§ 267.

DÉVELOPPEMENT DOCTRINAL ET CONTROVERSES INTERNES.

SchneckenburgerLa doctrine orthodoxe du double état du Christ, etc., 1848. Schweizer, dans TheoL Jahrb., 1856, et Gassdans Studien und Kritiken, 185Î. J

La doctrine relative à la personne du Christ s’est encore développée dans les systèmes dogmatiques de l’Église luthérienne et de l’Église réformée.1 Les théologiens de l’Église luthérienne ont développé ce Locus de persona Christi, en distinguant trois genres différents de la communicatio idiomatum,2 qui ont été mis en relation avec les deux états d’exaltation et d’humiliation du Christ (status exaltationis et inanitionis).3 À cela, ils ajoutèrent la présentation des trois offices du Christ, à savoir le prophétique, le sacerdotal et le royal bureau.4 Ces définitions doivent leur origine en partie à des controverses temporaires au sein de l’Église luthérienne, comme la controverse entre les théologiens de Giessen et ceux de Tübingen, au début du XVIIe siècle, à propos des κ νωσις et κρύ ψις des attributs divins,5 et la controverse menée par Æpinusdans un siècle précédent, au sujet du Descensus Christi ad inferos.6

1 La différence entre les luthériens et les réformés est la suivante : (a) Les luthériens ont fait une distinction entre l’incarnation et l’humiliation, tandis que les réformés ont maintenu les deux ensemble dans une seule conception, (ά.) Par conséquent, selon les luthériens, la conception et la naissance de l’homme-Dieu est un acte de sa propre volonté, lui-même en tant qu’homme-Dieu étant conçu comme préexistant d’une certaine manière ; tandis que selon les réformés, seul le λόγος άσαρκος préexistait, et en tant que tel supposait l’humanité, et c’est ainsi que l’homme-Dieu est venu à l’existence. (c.) Selon les luthériens, l’homme-Dieu, en vertu de l’unio personalisest reçu dans le Collegium Trinitatieet participe à toutes les propriétés divines, tandis que, selon les réformés, le Logos continue d’agir, en tant que personne de la Trinité, en dehors de la personnalité divine-humaine. Cela avait l’apparence, comme si les réformés enseignaient qu’il n’y avait qu’une grati-oea inhabitatio du Logos dans le Christ, tandis que les luthériens n’échappaient pas à l’accusation de docétisme. Voir Schneckenburgerubi supra, et la note suivante. [Pour illustrer davantage la doctrine réformée, comparez OlevianueFœd. Gratiæ, 38 : TJnio personalis dnarum naturarum in Christo est Mssump· tio non hominis sed humanæ naturæ in unitatem person® æterni filii Dei, salvis utriusque naturæ proprietatibus, ita ut licet naturæ hæ sint diversissimæ et maneant in æternum suis proprietatibus distinctæ (quando quidem creator in æternum vult manere distinctus ab omnibus creaturis, etiam ab ilia massa, quam assumpsit), tamen ita sint copulatæ, ut ambæ hæ sint unus Christus. La communicatio idiomatum (Mastrichtv. 4, 12) est l’effet de l’union personnelle, qua proprietates utriusque naturæ coincidunt in una eademque persona, eoque etiam de persona enuntiantur. Keckermann315 : Humana Christi natura est distinctum individuum a natura divina, etsi non sit distincta persona. Wollebius66 : Unionis personalis tria sunt efi’ecta : communica-tio idiomatum, excellentia naturæ humanæ ; et utriusque naturæ in operibus theandricis cooperatio. Comp. Heppe% Dogmatik der e vang. Réforme. Kirche, 1861, Locus xvii.]

2 1Le genre idiomaticum, selon lequel les deux natures communiquent ainsi leurs propriétés à la personne [du Christ], qui a elle-même l’une et l’autre. 2Le genre apotelesmaticum, qui consiste en ceci que la personne se communique aux deux natures, de telle sorte que certaines œuvres qui appartiennent à l’ensemble de l’être (comme la rédemption) sont conférées à une seule nature et s’accomplissent par elle. 3Genre auchematicum (majestaticum), communication mutuelle des natures entre elles au moyen de la communication de leurs propriétés. Mais dans la mesure où la nature divine ne peut rien recevoir de l’homme, ni souffrir aucune perte, nous ne pouvons parler que de la communication des propriétés divines à la nature humaine, d’où le nom (de αυχημα).— Le genre idiomaticum lui-même a été subdivisé en trois espèces, savoir : a. άντίόοσις (altematio) ; b. κοινωνία τών θείων ; cΙόιοποίησις. (Sur les défauts de cette division, voir HaseHutterus Redivivus, p. 241.)

3 La théorie a son origine dans la controverse mentionnée note 5, et a été plus précisément définie par les théologiens de Saxe comme suit : Status ex-inanitionis (humiliationis) est ea Christi conditio, in qua sec. humanum naturam, in unione personal ! consideratam, a majestatis divinæ perpetuo usu abstinuit atque obedientiam usque ad mortem præstitit. Status exaltationis, quo Christus sec. humanum naturam, depositis infirmitatibus camis, plena-rium divinæ majestatis usum obtinuit. Voir aussi des passages de Gerhard, dans Gass, p. 276sq. [Gerhard, Tom. iii. p. 562-569 : Exinanitio, quam apoo-tolus Christo secundum humanam naturam tribuit, non est omnimodo carentia vel absentia divinæ potentiœ... . sed retractio usus et intermissio, qua Christus homo in forma servili constitntus et infirmitate tectus, divinam poten-tiam, gloriam et majestatem vere et realiter sibi communicatam non semper exseruit, sed retraxit et retinuit, donee tempus exaltationis seqneretur. Comp. SchneckenburgerZur kirchlichen Christologie, p. 3.] — Les théologiens de l’Église réformée se sont contentés de renvoyer les deux États aux deux natures. Selon les luthériens, la naissance du Christ, sa circoncision, sa soumission à ses parents, ses rapports avec des hommes qui n’en étaient pas dignes, ses souffrances, sa mort et son ensevelissement, appartiennent à l’état d’humiliation ; le Descensus ad inferos (art. 9 du Formulaire. Concorde, dirigée contre Æpinue et les calvinistes, voir note 6), sa résurrection d’entre les morts, son ascension au ciel, et s’asseoir à la droite de Dieu. appartiennent à l’état d’exaltation. — Au contraire, les calvinistes, niant que le Christ soit réellement descendu aux enfers, et interprétant les passages relatifs à ce point de ses souffrances morales et de ses angoisses terribles, ou, comme équivalent de sa mort réelle, soutenait que le Descensus ad inferos appartient au statut exinanitionis. Voir Schneckenburgerubi supra, deuxième division.

4 Le Munus propheticum se réfère à l’office du Christ en tant que maître et messager envoyé par Dieu pour révéler sa volonté ; le Munus sacerdotale a égard à sa mort expiatoire (comp, le § suivant), et à l’intercession sacerdotale (satisfactio et intercessio) ; l’objet du Munus regium est, en premier lieu, la fondation et le gouvernement de l’Église ; mais il comprend aussi le gouvernement du monde ; c’est pourquoi une distinction a été faite entre un royaume de puissance et un royaume de grâce (le royaume des cieux). Gerhard : Regnum potentiœ est generale dominium super omnia, videlicet gnbernatio cœli et terræ, subjectio omnium creaturarum, dominium in medio • inimicorum, quos reprimit, coërcet et punit. Regnum gratiæ est specialis operatio gratiæ in ecclesia, videlicet missio, illuminatio ac conservatio apos-tolorum, doctorum et pastorum, collectio ecclesiæ per prædicationcm evan-gelii et dispensationem saçftnnentorum, regcneratio, etc. Regnum gloriæ conspicietur.in resuscitatione mortuorum et universal ! judicio ejusque execu-tione. Comp. Thummius (Théod.) De triplici Christi Officio. Baquet. 1627, 4. — Sur l’interprétation différente des réformés, voir Schneckenburger, 3e division. En particulier, les Réformés limitaient la fonction royale au regnum gratiæ. (Prières au Christ.) La doctrine des trois offices a été enseignée dès le début par les théologiens réformés, tandis que les théologiens luthériens n’ont longtemps parlé que de deux offices, le royal et le sacerdotal. Voir HeppeDogmatik des deutschen Protest, ii. 222CalvinInst. ii. 16,1 : Tribus partibus constat quod ei injunctum a patre munus fuit, et propheta datus est, et rex, et sacerdos.]

5 Les théologiens de Tübingen (Luc Oriandre, Théodore Thummius et Melchior Nicolaïont supposé que le Christ, pendant son état d’humiliation, a continué à posséder les propriétés divjne de la toute-puissance, de l’omniprésence, etc., mais les a cachées aux hommes ; les théologiens de Giessen (Menzer et Feuer· bom) a affirmé qu’il les avait volontairement mis de côté. Pour plus de détails, voir Domerp. 179, par. Schrockhiv. p. 970, ss. Comp. Thummii ταπει-νωσιγραφία sacra, Tub., 1623, 4, et Nicolai Consideratio Theolog. IV. Quæstionum controversarum de profundissima κενώσει Christi, ibidem 1622, 4. Regard, p. 277.

6 Æpinus (Jean Hôck, ou Hoch, en grec, αίπεινόςmort en 1533), dans une critique publiée en 1544, sur un exposé du Ps. xvi par son collègue Feder(critique de Hock publiée, francof. 1644), enseignait que la descente du Christ aux enfers appartenait à son état d’humiliation, parce que son âme subissait les peines de l’enfer, tandis que son corps restait dans la tombe. Il a nié que 1 Pet iii. 18, 19, fait référence au descensus ad inferos, mais s’est heurté à l’opposition de ses collègues de Hambourg. Flacius défendit Hôck. La Formule Concordiæ a coupé court à d’autres questions en déclarant que l’article en question était un, qui neque sensibus, neque ratione nostra comprehend ! queat, sola autem fide acceptandus sit Voir Planckv. 1, p. 251, 88. Schrockh* 1. c. p. 541· 88·

[La Confession de Westminster explique le Descensus comme équivalent à « rester sous le pouvoir de la mort ». Comp. Grand Catéchisme, Qu. 50. Le XXXIX. Articles, Art 3 : « De même que le Christ est mort pour nous, et qu’il a été enseveli, de même il faut croire qu’il est descendu dans les enfers. » L’article, tel qu’il a été publié sous le roi Édouard, était beaucoup plus complet, ajoutant : « Car le corps du Christ reposa dans le sépulcre jusqu’à la résurrection ; mais son fantôme s’étant éloigné de lui, était avec les fantômes qui étaient en prison, ou dans l’enfer, et leur prêchait, comme l’atteste le lieu de saint Pierre. Voir Bur· »*ei, PP· θθ-73. Pearson sur Credo, p. 333-371. Celui-ci dit : « Quoique son corps fût mort, son âme n’était pas morte ; et quoiqu’elle n’ait pas aié, cependant elle a subi la condition des âmes de ceux qui meurent ; et comme il est mort à l’image d’un pécheur, son âme est allée à l’endroit où sont gardées les âmes des hommes qui meurent pour leurs péchés, et ainsi a entièrement subi la loi de la mort ; mais parce qu’il n’y avait pas de péché en lui, et qu’il avait pleinement satisfait des péchés d’autrui qu’il avait pris sur lui, c’est pourquoi, comme Dieu n’a pas permis que le Saint voie la corruption, de même il n’a pas laissé son âme dans l’enfer, et a ainsi donné une sécurité suffisante à tous ceux qui appartiennent à Christ, de ne jamais tomber sous la puissance de Satan, ou souffrir dans les flammes pour le diable et ses anges."]

 

§ 268.

LA DOCTRINE DE L’EXPIATION.

♦ WeisseM. Lutherus, quid de Conailio Mortis et Resurrectionis Christi senserit. Lips^ 1845.—[SchneiderLa doctrine luthérienne de la mort par procuration du Christ, trad. de Studien und Kritiken, dans British and Foreign Evang. Review, janv. 1861. Jas, R, WilsonHist. Sketch of Opinions on the Expiement, Phil., 1817.—StUlingfleei (évêque de Worcester), Deux discours concernant la doctrine de la satisfaction du Christ (contre les sociniens et les antinomiens.) Londres, 1697, 1700. Théorie grotienne de l’Expiation, par F, C. Bawrtraduit par L. Swaindans Bibliotheca Sacra, ix. 259 à 272.]

De même que les protestants et les catholiques romains étaient d’accord pour fonder leurs doctrines concernant la théologie et la christologie sur la base des symboles œcuméniques [le Symbole des Apôtres, le Symbole de Nicée et le Symbole d’Athanasie], de même ils ont épousé en commun la doctrine de l’expiation telle qu’elle est donnée dans la théorie de la satisfaction d’Anselme,1 avec cette seule différence que (en relation avec d’autres principes) les protestants ont donné la préférence à cet aspect de cette théorie présenté par Thomas d’Aquin. tandis que les catholiques romains, au contraire, étaient favorables (au moins en partie) au projet de Duns Scot.2 Les théologiens protestants, cependant, développant davantage la doctrine d’Anselme, ont poussé leurs définitions avec netteté sur deux points. D’une part, ils étendirent l’idée de la souffrance par procuration au point d’y inclure la malédiction divine (mors æterna),3 opinion qui fut combattue par les théologiens de l’Église romaine.4 D’autre part, ils insistaient sur l’obéissance active du Christ, en même temps que sur l’obéissance passive, renvoyant le premier à l’obéissance complète qu’il a donnée à la loi.5 Les deux opinions étaient intimement liées à la doctrine protestante de la justification. Mais tandis que les partisans du protestantisme orthodoxe poussaient la doctrine d’Anselme à un point extrême dans un sens, au point de l’affaiblir de l’autre côté,6 les partisans du système négatif de Socinus, et ceux qui avaient des tendances semblables, s’efforçaient, par le raisonnement dialectique, de dissoudre toute la théorie et d’en expliquer le fondement scripturaire.7 Par ce traitement atomistique de la doctrine, les sociniens perdirent de vue la signification plus profonde de la mort du Christ, dans laquelle ils ne voyaient que la mort d’un martyr incitant ainsi d’autres à donner leur vie ; ou la confirmation des promesses divines ; ou, enfin, le passage nécessaire à sa résurrection et à l’apothéose qui s’ensuivra.8 Les Arméniens s’efforçaient de prendre une position intermédiaire entre les sociniens et les partisans de l’orthodoxie ecclésiastique. La distinction subtile faite par Grotius entre satisfactio et solutioet l’idée que Dieu, en infligeant la mort au Christ, avait donné d’une manière arbitraire un exemple de châtiment, étaient des modifications insoutenables de la théorie d’Anselme. Il la priva ainsi de ses traits caractéristiques, sans ôter toutes les difficultés soulevées par l’entendement sceptique des Sociniens.9 Après Grotius, Curcellœus et Limborch ont mis l’accent sur l’idée d’un sacrifice, telle qu’elle est exposée dans l’Ancien Testament, que les théologiens antérieurs à l’époque d’Anselme avaient généralement adoptée.10 Cette théorie a été introduite dans les œuvres arminiennes sur la théologie systématique, et approuvées par les sociniens de la période suivante.11 Les Quakers admettaient la doctrine orthodoxe selon laquelle la rédemption a été faite une fois par la mort du Christ, mais ils y rattachaient l’idée d’une seconde rédemption, qui se réalise intérieurement. Conformément à toute leur économie de la rédemption et aux opinions des mystiques en général, ils considéraient cette seconde réconciliation comme le principe rédempteur essentiel.12

1 Quelle que fût la divergence entre catholiques et protestants quant aux causes et aux conséquences de la mort du Christ (péché et justification), ils étaient parfaitement d’accord quant à son objet. C’est la doctrine commune des protestants et des catholiques romains, que les souffrances ou les mérites du Christ ont objectivement une valeur infinie. Baur, p. 344. C’est pourquoi peu de choses ont été déterminées sur ce point au cours de la première partie de la Réforme. Mélancthon, même dans les éditions ultérieures de ses Loci Theologici, n’a pas traité de la théorie de la satisfaction dans un lieu particulier, ni ne l’a expressément distinguée, mais a inclus tout ce qui s’y rapportait, dans la doctrine concernant la foi justicieuse. On peut dire la même chose des passages de l’Augustina et de l’Apologie qui se rapportent à la mort expiatoire du Christ Baur, p. 289. Comp. Conf. August., Art III, p. 10, Apolog. III-, p. 93 : Lex damnat omnes homines, sed Christus, quia sine peccato subiit pœnam peccati, et victima pro nobis factus est, instituit illud jus legis, ne accuset, ns damnet nos qui credant in ipsum, quia credant in ipsum, quia ipse est pro-pitiatio pro eis, propter quam nunc justi reputantur. Pourtant, Luther lui-même est revenu à l’ancienne représentation d’une lutte légale avec le diable, et de sa malice ; voir son Sermon de Pâques, 1530 ; son commentaire sur Job, et d’autres passages cités par Weisse (ubi supra), p. 29 sq. : cependant, d’un autre côté, il est allé au-delà d’Anselme, et a reconnu l’idée de satisfaction comme inadéquate ; voir Walch, iol., p. 989, et comparer Schenkel, p. 227 sq· (Sur la relation de la doctrine de Luther avec celle d’Owander, voir TFewse, p. 83 8q.) Chez Zwingleplus que chez Luther et Mélancthon, la doctrine de la satisfaction au sens d’Anselme est mise en évidence ; mais il y a aussi des passages qui indiquent que lui aussi l’avait dépassée ; voir Schenkelp. 245sq. En effet, « la stricte théorie ansclmique de la satisfaction ne ressort nulle part dans le système réformé Schweizer, ii. 389 ; Schneckenburger, ubi précité.

["Zwingle et Calvin ont en effet adhéré au dogme de la satisfaction dans sa forme traditionnelle ; mais de leur point de vue, la satisfaction elle-même était subsumée sous l’idée du décret absolu, par rapport auquel la satisfaction du Christ n’était pas la causa meritoria du salut, mais seulement la causa instrumentalis, réalisant le but de la rédemption ; et l’objet de la mort et des souffrances du Christ n’était pas la médiation objective de la rédemption, mais seulement le renforcement de l’assurance subjective du salut. À cela, il faut ajouter que les préliminaires de la théorie de la satisfaction stricte ont échoué dans la théologie réformée, à cause de leurs vues sur la personne du Christ. En effet, comme toute obéissance active et passive ne devient une satisfaction qu’en tant qu’elle est l’obéissance d’une personne dont la nature divine lui donne une valeur infinie ; et puisque, dans la conception réformée, toute l’obéissance et la souffrance de l’homme-Dieu sont tombées du côté humain (de sorte que la non-obligation d’obéissance à la loi ne peut être affirmée que du Logos en lui-même, et non du Logos incarné, qui n’est essentiellement qu’un homme, développé par étapes successives) ; il s’ensuit que l’homme-Dieu a mérité quelque chose pour lui-même par son obéissance, et que les autres n’y ont part qu’autant qu’ils lui appartiennent essentiellement, et qu’ils réalisent en eux-mêmes la même obéissance qu’il a accomplie pour eux en tant qu’idéal. Et c’est pourquoi nous avons, chez les réformés, l’idée d’une communion de vie avec le Christ prenant la place de la notion luthérienne de satisfaction (Baur, p. 328). Ce point de vue de Baur (et de Schneckenburger) est sans aucun doute poussé au-delà des données historiques, bien qu’il indique certaines tendances du système calviniste, qui ont été beaucoup négligées, et dont les théologiens allemands ultérieurs ont fait plus usage. Il ne fait aucun doute que l’idée de satisfaction a été mise en évidence par tous les principaux théologiens calvinistes. Voir HeppeDogmatik d. Réf. Kirche, p. 340sqQuant à l’absolue nécessité de cette satisfaction^ Calvin a dit (Inst. ii. 12, 1) : De necessitate si quæritur, non simplex velaftso-Inta fuit, sed manavit ex codesti decreto, unde pendebat hominum sains. Plus tard, les théologiens s’exprimèrent plus fortement (voir Turretine, xiv. 10, 4). Cocceius, Summa Theol. en tire sa nécessité : (1.) A justitia Dei ; (2.) Ex lege operum ; (3.) A legis impotentia ; (4.) Une malédiction ; (5.) Ex typo (les types) et commemoratione per eum facta ; (6.) Ex vocibus scripturæ sig-nificantibus satisfactionem. Comp. Heppep. 342. — Quant à l’étendue de la rédemption, les déclarations antérieures indéfinies (e. gCalvin, le Catéchisme de Heidelberg, etc.), a cédé la place au schéma du particularisme ; bien que la mort du Christ ait été presque unanimement considérée comme suffisante pour tous et devant être offerte à tous. Mais la rédemption n’a pas été soigneusement distinguée de l’expiation – l’œuvre achevée de la provision abondante. Sur l’école de Saumur sur ce poL’article xxxi, de l’Église d’Angleterre dit : « L’offrande du Christ, une fois faite, est la rédemption, la propitiation et la satisfaction parfaites pour tous les péchés du monde entier, tant originels qu’actuels. » Confession de Westminsterch. viii. 5 : u Le Seigneur Jésus-Christ, par son obéissance parfaite et son sacrifice de lui-même, qui se fait par l’Esprit éternel une fois offert à Dieu, a pleinement satisfait à la justice du Père, et a acheté non seulement la réconciliation, mais un héritage éternel dans le royaume des cieux, pour tous ceux que le Père lui a donnés. Owen (Works, x. 259), pose « ce dilemme à nos Uni-versai is ts : Dieu a imposé sa colère due à, et Christ a subi les peines de l’enfer pour, soit tous les péchés de tous les hommes, soit tous les péchés de certains hommes, soit certains péchés de tous les hommes. Si le dernier est le péché de tous les hommes, alors tous les hommes doivent répondre de leurs péchés, et ainsi personne ne sera sauvé. Si le second, * c’est celui-là que nous affirmons... · Si c’est le premier, pourquoi donc tous ne sont-ils pas libérés du châtiment de tous leurs péchés ? Baxter enseignait une expiation universelle ; Methodus Theol., IIIe partie. c. 1.]

2 Il y avait en effet quelques écrivains catholiques romains éminents, parmi eux même Bellarminqui se sont rangés du côté de Thomas d’Aquin, mais (à en juger par des expressions occasionnelles) il semblerait que même chez eux, le projet de Duns Scot avait à certains égards une plus grande autorité. Comp. Baur, p. 345, avec p. 348. Une autre différence était celle-ci, que, dans l’opinion des catholiques romains, par la mort du Christ, on ne satisfaisait que la culpabilité contractée avant le baptême ; tandis que seule la peine éternelledue aux péchés mortels commis après le baptême, a été remise ; de sorte que les chrétiens ont eux-mêmes à satisfaire les peines temporelles. Ils affirmaient aussi que les mérites du Christ étaient surérogatoires, tandis que les protestants pensaient qu’ils étaient équivalents aux peines à infliger aux hommes. Comp, les passages cités par Winer, p. 77. Enfin, selon les catholiques romains, le Christ s’est acquis par ses souffrances le mérite ; cette opinion a également été adoptée par certains théologiens calvinistes (par. g. Piscator), Voir Baurp. 349, 350. Parmi les protestants eux-mêmes, l’Église réformée se rapprochait davantage de l’acceptilatio des Scotistes que les luthériens. Voir Schneckenburger, ubi, précité.

3 GerhardLoci Theologici, xvii. ii. c. 54 : Quomodo enim peccata nostra vere in se suscepisset ac perfectam satisfactionem prestitisset, nisi iram Dei individuo nexu cum peccatis conjunctam vere sensisset Î Quomodo a male-dicto legis nos redemisset, factus pro nobis maledictum, nisi judicium Dei irati persensisset Î — Pas plus que le Heidelb. Le Catéchisme limite l’obéissance passive du Christ à son sacrifice fait sur la croix (comme l’avait fait Anselme), car il dit expressément (quest. 37) que le Christ « a supporté la colère divine pendant toute la période de sa vie terrestre ». Et dans le numéro 44, il est fait mention de ses souffrances moralesauxquelles les théologiens de l’Église réformée, en général, attachaient une plus grande importance. Voir Beckhaus1. c. pp. 68, 69·

4 Bellarmin déclara que cette doctrine était « une hérésie nouvelle et inouïe ». Baur, p. 348.

5 Cette doctrine de l’obedientia activa a été mise en évidence dans la Formule Concordias. Sur la question de savoir si, et de quelle manière, elle avait existé auparavant, voir l’Evangelische Kirchen.-Zeitang, 1834, p. 623, et de l’autre côtéBaurp. 297, note. Même Ch. W. F. Walch, si instruit dans la littérature théologique, observe dans son Commentaire : de Obedient. Christi activa, p. 30 : Quis primus hujus formulae fuerit auctor, certe definire non audeo », Baur, p. 301. Comp., cependantWeisseubi supra, p. 52, sq ., Schenkel, i. 267, sq. Forme. Cône. p. 684 : Cum enim Christas non tantum homo, verum Deus et homo sit in una persona indivisa, tam non fuit legi subjectus, quam non fuit passion ! et morti (ratione suæ personæ) obnoxius, quia Dominus legis erat Earn ob causam ipsius obe-dientia (non ea tantum, qua Patri paruit in tota sua passione et morte, verum etiam. qua nostra causa sponte sese legi subjecit, eamque obedientia ilia sua implcvit) nobis ad justitiam imputatur, ita, ut Deus propter totam obedien-tiam, quam Christus agendo et patiendo, in vita et morte sua, nostra causa Patri suo cœlesti præstitit, peccata nobis remittat, pro bonis et justis nos reputet, et salute œterna donet — Pag. 686 : Propter obedientiam Christi, quam Christus inde a nativitate sua usque ad ignominiosissimam crucis mortem pro nobis Patri suo præstitit, boni et justi pronuntiantur et reputan-tur. Comp. p. 696 : [Cum autem, ut supra commemoratum est, obedientia ilia Christi, non sit unius duntaxat naturae, sed totius personæ : ideo ea est perfectissima pro humano genere satisfactio et expiatio, qua æternæ et immu-tabilî justitiæ divinœ satis est factum. Flaciuscité par Baur, p. 327 : Tota vita filii tam obedientiæ tam passionis nomine comprehend ! potest. Nam et obedientia fuit perpétua quædam passio, et passio perpétua obe-dientia.] Les premiers théologiens calvinistes n’ont pas non plus fait de distinction entre l’obedientia activa et la passive. Calvin comprend l’un et l’autre ensemble ; voir Inst. ii. 16, 6. Voir Baur, p. 333. Au contraire, la Forme. Consens, qui a été composé par la suite, était d’accord avec la forme. Concordiæ (en opposition avec George Karg et Piscator. Voir § 269), à l’art. 16 : Spiritus quoque Dei rotundo ore asserit, Christum sanctissima sua vita legi et justitiæ divinæ pro nobis satisfecisse, et pretium illud, quo emti sumus Deo, non in passionibus duntaxat, sed tota ejus vita legi conformais collocat. Comp. ThomasiusDogmatis de Obedientia activa Historia, Erlang., 1846, 114 דto. [L’affirmation de Calvin est : Ubi quœritur, quomodo dissidium Christi inter nos et Deum sustulerit et justitiam acquisierit, gcneraliter responder ! potest, tota obedientia suce cursu hoc nobis praestitisse.—Ex quo induit personam servi, cœpit ad nos redimendos prætium liberationis solvere. Scriptura tamen hoo morti Christi quasi peculiars adscribit. — Neque tamen excluditur reliqua pars obedientia, qua defunctus est in vita. Et sane primum gradum occupât voluntaria snbjectio, etc. Inst. ii. 16, 5. Wollebius81 : Mandatum patrie, cui obedivit Christus, spéciale et generale fuit : spéciale, respecta finis, ut non pro se, sed pro nobis obediret : generale vero, respecta object !. Eidem enim legi subjectus fuit, quæ nobis præscripta est, et in omnibus, ad quæ lex nos obstrinxit. Comp. HeppeDogmatik der Ref. Kirche, p. 336. Il dit que les anciens théologiens réformés allemands enseignaient que l’obéissance active du Christ était pour lui-même ; mais que plus tard (après que Piscator eut nié l’imputation de cette obéissance active), il était d’usage de la considérer sous un double aspect et en rapport, d’une part, au Christ en tant qu’homme ; d’autre part, au Christ comme parrain et médiateur de l’homme. Plus tard encore (p. ex. chez Burmann), elle était plus précisément définie par les notions de subjectio sub lege naturalis, aud fœderalis. Turretine distinguait une triple soumission à la loi, natura-lis, fœderalis, et pœnalis. La Confession de Westminster ne sépare pas les deux.]

6 Il poussa la doctrine à l’extrême, en annexant l’idée de la colère divine et du châtiment de l’enfer ; Il l’affaiblissait en y ajoutant l’obe-dientia activa, puisque l’élément rédempteur n’était alors plus exclusivement lié à l’effusion du sang, et que l’agonie était endurée, mais fusionnée pendant toute la vie et concentrée uniquement dans la mort sacrificielle.

'7 Sébastien Frank et Thamer l’avaient précédé dans cette lignée ; voir Schenkeli. 254sq. Mais Ochino essaie plus particulièrement (dans ses Dialogues, Bâle, 1563), de transformer la théorie de la satisfaction objective de l’Église en un acte de réflexion subjective, par lequel l’homme en vient à voir que Dieu est disposé à lui pardonner, quand il est pénitent ; voir Schenkelii. 265, sqC’est à ces filets que F. Socinus s’attache dans son Prælect. TheoL, (voir Baur, p. 371, sq. Fockp. 615, sq.) Il s’efforce de montrer que les termes satisfactio et remissio pcccatorum se contredisent. Là où la satisfaction a été faite, le pardon n’est plus requis, et là où le péché doit être remis, aucune satisfaction n’a été faite (car pardonner implique que la grâce prend la place de la justice). Les dettes sont soit remises, soit réclamées. Si quelqu’un d’autre effectue le paiement, il a la même valeur que s’il avait été payé par le débiteur lui-même) et un don est hors de question. Les punitions ne peuvent pas non plus être comparées à des dettes. Les premiers sont quelque chose de tout à fait personnel, qui ne peut pas être transféré d’une personne à une autre. Les souffrances des innocents ne pouvaient satisfaire aux exigences de la justice divine, qui exigeait le châtiment des coupables. Mais la miséricorde pouvait pardonner sans infliger de châtiment. Et, enfin, ce que le Christ a fait et souffert pour nous, n’est pas un véritable équivalent. Non seulement toute la race humaine a mérité la mort éternelle, mais chaque pécheur mérite pour lui-même le même châtiment. Mais Christ n’est pas mort mort éternellement, et sa mort temporelle n’a été qu’une (et non plusieurs morts). De plus, les souffrances et la mort de Christ n’ont pas eu le caractère d’un châtiment, mais ont formé sa transition vers la gloire. Nous ne pouvons pas non plus parler d’obéissance active, parce que l’homme Christ la devait à Dieu pour lui-même ; d’ailleurs, un seul homme ne pouvait obéir qu’à un seul homme, mais pas un seul homme à tous. — Socinus souligna aussi les conséquences immorales (possibles) de la doctrine protestante de la justification (comme le firent tous ses adversaires). — En ce qui concerne l’interprétation de l’Écriture, il n’était pas nécessaire d’être aussi arbitraire ici que dans la chrétienté. Comp. Baur, p. 391. Fock, 681. On ne peut guère nier que les Sociniens, dans leur attaque contre la doctrine de la satisfaction, n’aient fait tout ce qui était possible de leur point de vue. La dialectique intellectuelle aiguë du socinianisme frappait si précisément les points faibles de la doctrine ecclésiastique et exposait si clairement ses défauts, qu’il était difficile, sinon impossible, à celle-ci de parer avec succès cet assaut habile et supérieur. » Ibid., p. 637.

8 Socinus définissait positivement l’objet de la mort du Christ comme suit : 1La mort du Christ a été un exemple donné aux hommes pour leur imitation : le Christ. Relig. Inst (Biblioth. Fratr. Polon. T. 1. p. 667) : Christus suorum fidelium servator est primum, quia sui ipsius exemplo illos ad viam salutis, quam ingress ! Jam Sunt, Perpetuo Tenendam Movet Atque inducit... . Quo-modo vero suo exemplo potuisset Christus movere atque inducere suos fideles ad singularem illam probitatem et innocentiam perpetuo retineudam, sine qua servari nequeunt, nisi ipse prior cruentam mortem, quæ illam facile comitatur, gustasset ? Les hommes qui imiteront son exemple seront aussi délivrés du péché. Præl. Theol. p. 591 : Tollit peccata Christus, quia ad pœniten-tiam agendam, qua peccata delentur, cœlestibus iisque amplissimis promissis omnes al licit et movere potens est... . Tollit... . peccata, quia vitæ suæ in-nocentissimæ exemplo omnes, qui deploratæ spei non faerint, ad justitiœ et sanctitatis studium, peccatis relictis amplectendum, facillime adducit La délivrance du péché s’accomplit d’une manière psych 01 ogico-morale. 2C’était la confirmation des promesses faites par Dieu : De Jesu Christo Serva· tore P. 1 ; c. 3 (Bibl. T. ii. p. 127) : Mortuus igitur est Christus, ut novum et æternum Dei fœdus, cujus ipse mediator fuerat, stabiliret ac conservaret. Et adeo hac ratione divina promissa confirmavit, ut Deum ipsum quodam-modo ad ea nobis præstanda devinxerit, et sanguis ejus assidue ad patrem clam at, ut promissorum suorum, quæ ipse Christus nobis illius nomine annun-ciavit, pro quibus confirmandis suum ipsius sanguinem fandere non recusavit » meminisse velit—Comp. Cat Racov. qu. 383. C’est à cela que se rattache l’assurance du pardon des péchés : De Christo serv. c. 13 : Morte Christy seu ejus supplicio peracto, nemo est, qui Deum nos suprema caritate am-plexum non agnoscat, eum erga nos placatissimum non videat, et jam sibi universa delicta condonata esse, pro certo habeat 3. Les moyens nécessaires préparatoires à sa résurrection, par lesquels il entra dans la gloire. Chat. Racov. p. 265 (voir Winer, p. 265). 74) :... . Deinde (mortuus est) quod per mortem per-venerit ad resurrectionem, ex qua maxima oritur divinæ voluntatis confirma-tio deque nostra resurrectione et vitæ æternœ adcptione certissima persuasio· — C’est à cela que se rattache le sentiment de compassion que le Christ, dans son état d’exaltation, éprouve envers les hommes, et par lequel il les délivre de la mort, le Christ. Relig. Institut, p. 667, de Jesu Cbr. serv. p. 133. Reportez-vous à la section . Baur, p. 100. Dans la mesure où le Christ emploie le pouvoir qui lui a été donné par Dieu pour pardonner aux hommes leurs péchés et les rendre participants de la vie éternelle, les Sociniens l’admettent pour souverain sacrificateur ; mais comme le Christ exerce ses fane-tions de grand prêtre dans le ciel seul, sa fonction sacerdotale ne diffère pas essentiellement de la fonction royale. Comp, les passages cités des livres symboliques des Sociniens par Winerp. 74, 75, et FlattBeitrâge zur christ· lichen Dogmatik und Moral, Tüb., 1792. '

9 Grotiusdans son traité : Defensio Fidei Catholicæ de Satisfactione Christi, 1617, combattit les vues de Socinus, et argumenta à partir de la proposition juridique (c. 2) : Punire non est actus competens parti offensœ, quâ tali. Dieu peut en effet être considéré comme la partie offensée, mais en infligeant des châtiments, il ne punit pas, quâ pars offensa (sicut jurisconsultes canit non quâ jurisconsultes, sed quâ musicus). Le droit de punir appartient à Dieu en tant que Souverain de l’univers, indépendamment de toute offense qui aurait pu lui être faite. Le châtiment a un dessein politique (ordinis nimirum conservationem et exemplum) : car la justice ne se manifeste pas en vengeant les injures, ou en obligeant les débiteurs à payer leurs dettes (qu’il pourrait remettre volontairement), mais en punissant les méchants. Que, dans certains cas, le châtiment retombe sur l’innocent, cela ne prouve rien ; On pourrait citer des exemples semblables tirés de l’histoire des nations, par exemple ^., de la décimation des légions romaines ! Nihil ergo iniqnitatis in eo est, quod Deus, cujus est eumma potestas ad omnia per se non injusta, nulli ipse legi obnoxius, cruciatibus et morte Christi ati voluit ad statuendum exemplum grave adversus culpas im-mensas nostrum omnium, quibus Christus erat conjunctissimus natura, regno, vadimonio (c. 4, vers la fin). Il s’efforça de répondre à l’objection de Socinus, en faisant une distinction entre satisfactio et solutio. Celle-ci exclut en effet la remissio peccatorum, parce que les choses ayant été réglées entre créancier et débiteur, aucune autre demande ne peut être faite à ce dernier. Mais la satisfactio (dans le sens que lui donne Grotius) n’exclut pas la possibilité d’une remissio (c. 6, 6. p. 78). — Comp. ZWen, Hugo Grotius, p. 100, 88. Evangelische Kirchenzeitung, 1834, n° 66.— Seisen (voir ci-dessus § 180), p. 90, 88.—Sous le rapport juridique formel, la théorie de Grotius ressemblait à celle d’Anselme, mais n’était pas aussi profonde, ni au point de vue théologique, ni au point de vue juridique. Elle était fondée sur des prémisses politiques plutôt que juridiques, et semblait attribuer à Dieu un caractère despotique. Elle ne pouvait satisfaire ni les sentiments ni la raison des chrétiens, tandis que la théorie d’Anselme accomplissait les premiers, et celle des sociens la seconde, bien que l’une et l’autre fussent unilatérales et imparfaites. Grotius, en effet, non seulement a rejeté l’idée de l’acceptation, mais il a aussi injustement accusé Socinus de la soutenir ; néanmoins il n’y a pas de théorie à laquelle l’idée d’acceptation puisse s’appliquer avec plus de justesse qu’à celle de Gro~ tius. Baur, p. 428. « Grotius, ainsi que Socinus, attachèrent l’im· principal portique à l’impression morale que la mort du Christ est censée produire, avec cette seule différence que Grotius prend ce principe moral négativement, Socinus positivement ; car, dans l’opinion de Grotius, l’effet moral de la mort du Christ consiste dans l’exposition du châtiment dû au péché ; selon Socinus, dans le courage moral que le Christ a manifesté dans sa mort. Baur, p. 431, 432. La théorie de Grotius n’était pas non plus conforme à la doctrine (orthodoxe) concernant la nature du Christ, puisque l’effet dont parle Grotius aurait pu être produit par un autre qu’un homme-Dieu ; comp. ibid., p. 433. — Les défauts de cette théorie ont été exposés par Crellécrivain socinien, dans sa Responsio ad librum Hug. Grotii, quern de satisfectione Christi adversum Faustum Socinum Senensem scripsit., 1623, dans Bibl. Fratr. Polon. T. c. p. 1, par. Sur ce traité et sur les progrès ultérieurs de la controverse, voir Baurp. 438, ss.

10 CurcellceusRel. Christ lustit. v. 19, 15, ss., avançait les mêmes arguments contre la théorie d’Anselme dont Socinus s’était servi, mais insistait davantage sur l’idée de sacrifice : Non ergo, ut vulgo putant, satisfecit Christus patiendo omnes pœnas, quas peccatis nostris merueramus : nam primo istud ad sacrificii rationem non pertinet, sacrificia enim non sunt 8o)utione8 debitorum ; secundo Christus non est passus mortem æternam, quæ erat pœna peccato débita, nam paucis tantum horis in cruce pependit et tertia die resurrexit Imo etiamsi mortem œternam pertulisset, non vide-tur satisfacere potuisse pro omnibus totius mundi peccatis ; Hæc enim fuisset tantum una mors, quæ omnibus mortibus, quas singuli pro suis peccatis xneruerant, non æquivaluisset. Limborch a également fondé son argumentation principalement sur l’idée du sacrifice (Apol. Thes. 3, 22, 5), qui, selon sa définition, n’est pas plenaria satisfactio pro peccatis, mais seulement la condition de la gratuité peccati rcmissio... . Voluntas divina in unica hac vic-tima acquievit. Comp. Baur, p. 442, 88.

11 Voir Baur, p. 451, note.

12 Barclay, Apo). Thes. vii. 2, donné par Winer, p. 76 ; 2 ?a**״. p88 ,467 ״. En ce qui concerne les autres mystiquesSchwenkfeld, Weigel, B0hme9 *ee ibich, p. 459, 88ד et comp., le §§ sur la justification et la sanctification.

 

§ 269.

DIVERGENCES D’OPINION AU SEIN DES ÉGLISES LUTHÉRIENNES ET RÉFORMÉES.

Osianderun théologien luthérien, a proposé une théorie concernant les souffrances du Christ, en relation avec ses vues sur la relation dans laquelle se trouve la justification Sanctification. À son avis, c’est seulement la nature divine de notre Seigneur qui est devenue notre justice,1 tandis que, selon la doctrine orthodoxe, Christ a souffert la mort à cause de nous en son caractère d’homme-Dieu. D’un autre côté, Stancarus affirmait que c’était seulement la nature humaine de notre Sauveur qui se soumettait à la souffrance.2 Mais son opinion a été rejetée par les théologiens orthodoxes des trois principales sections de l’Église. Parmi les théologiens calvinistes , John Piscator de Herborn (à l’exemple de George Kargun pasteur luthérien), ainsi que John Cameron de Saumur, combattirent la doctrine d’une obedientia activa, soutenant que le Christ pour lui-même devait une obéissance active à Dieu.3 En opposition aux vues de ces individus, ainsi qu’à celles des sectes, les théologiens luthériens et calvinistes établirent fermement et développèrent formellement la doctrine de la satisfaction. Dans les ouvrages de théologie systématique, il a pris sa place dans la christologie, avec les trois offices du Christ (c’est-à-dire comme son office sacerdotal) ; avec la justification dans le système luthérien comme causa meritoria du salut, dans le système réformé, comme causa instrumentalis.4

1 Conf. M. 3, p. 93 : Diserte et clare respondeo, quod sec. divinam suam naturam sit nostra justitia, et non sec. humanam naturam, quamvis hanc divinam justitiam extra ejus humanam naturam non possumus invenire.... consequi aut apprehendere ; verum cum ipse per fidem in nobis habitat, turn affert suam justitiam,quæ est ejus divina natura,secum in nos,quæ deinde nobis etiam imputatur ac si esset nostra propria immo et donatur nobis manatxfue ex ipsius humana natura, tamquam ex capite, etiam in nos, tamquam ipsius membra. Voir Schenkel, i. 300, sq ., 355, sq. Sur le rapport entre sa doctrine et certaines opinions antérieures concernant le corps mystique du Christ, voir Baur, pp. 327 , 328. Sur les vues analogues de Calvinqui s’opposa aussi violemment à Osiander, voir Baur, i. 331 ; Schenkel, ii. 369. (Parmi les adversaires d’OsianderMôrlin a pris le point de vue le plus grossier de la rédemption, l’exposant naïvement d’une manière dramatique ; Schenkel, ii. 367.) [Sur Osiandervoir les références, p. 149, ante. « Le véritable antagonisme à la théorie de la satisfaction, qui mettait l’accent sur les souffrances pénales de la mort du Christ, se trouvait dans ce point de vue, qui (comme chez Luther) insistait le plus sur le lien organique de l’homme-Dieu avec l’humanité ; ou sur le fait qu’il est entré dans toute la cause de notre existence naturelle et légale, dans la communion de vie la plus intime avec l’homme, et qu’il a vaincu victorieusement, depuis sa naissance jusqu’à sa résurrection, toutes les puissances hostiles auxquelles la race est soumise. De l’autre côté, il y a ceux qui concevaient le Christ comme l’homme-Dieu, ou l’homme idéal, comme étant dans une relation si intime avec l’humanité, que leur conception même de la personne du Christ contient tout ce qui est compris dans les doctrines de la rédemption et de l’expiation. g. Osiander, Schwenkfeld, Frank et d’autres. Baur, p. 327.]

2 Franciscus Stancarusde Mantoue (mort en 1574, en Pologne.) Sa théorie, qui était représentée comme le nestorianisme, a été condamnée par les deux protestants (Form. Concorde.) et les catholiques de Boman {Bellarminvoir Baur, p. 347.) Calvin s’opposa aussi à lui. Wigandde Stancarismo et Osiandrisme, 1585, 4. Scblûsselburg, Cat Hæret. Lib. Ix.

3 John Piscatorthéologien calviniste à Herborn, vécut vers la fin du XVIe siècle et le commencement du XVIIe siècle ; voir SchweizerCentraldogmen, ii. 17. [Gass, Prot. Dogmatik, i. 163, 383, 422.] George Karg (Parsimonius) fit connaître ses vues en 1563, mais y renonça en 1570. Comp. WalchEinleitung in die Religionsstreitig-keiten der evangelischlutherischen Kirche, Vol. iv. p. 360, 88. Baur, p. 352 68. Schrôckh, v. 358. Schweizer, ii. 16. Sur Cameronvoir ibid., p. 235, sq.

4 Comparez les recueils de théologie systématique. De Wettep. 156sq. Schneckenburger, ubi supra. SchweizerGlaubenslehre der ref Kirche, ii. Débloquer le niveau 389.

La théorie d’Anselme faisait dépendre l’apparition du Christ sur la terre de l’existence du péché ; selon Osiander et les Sodniens, il se serait manifesté s’il n’y avait pas eu de péché dans le monde. Osiander a étudié ce sujet de manière très approfondie dans un traité séparé (qui est maintenant devenu rare) : An Filius Dei fherit incarnandus si peccatum non introivisset in mundum ? Koningsb., 1550. Comp. SMusseUrurgCat H»r. lib. vi, p. 48 88. ; Baur, pi 329. Sur les Sodniens, voir Fock, p. 506 sq. [Sur la question d’une incarnation en dehors du péché, voir Julius Müllerdans Deutsche Zeitschrift, octobre 1850. Btorlce, Zeitschrift ftir die Luth. Theol, 1854, p. 209-249.]

 

§ 270.

BAPTÊME.

JW. Höflsing, Lehre von der Taafe, Erlangen, 1646. [£ A PuseyTract for the Times, n° 67, 3e éd., 1840. Catena chronologique sur le baptême, Lond. 1852. Tracts for Times, n° 76 : Témoignage d’écrivains de l’Église anglaise sur la doctrine de la régénération baptismale. W. Good^ Doctrine de l’Église d’Angleterre quant aux effets du baptême dans le cas des nourrissons, Lond. 1849, 2e éd., 1850.]

Parmi les doctrines sur lesquelles catholiques romains et protestants conservaient un certain accord, en opposition aux sectes religieuses mineures, il y avait celle concernant le baptême.1 Car bien que le rituel du baptême lui-même fût différent chez les catholiques romains, les luthériens et les calvinistes ;2 Bien que des divergences d’opinion se soient manifestées sur l’efficacité du baptême, sur le péché originel et sur le sort des enfants qui meurent sans baptême,3 et sur la capacité de foi des baptisés et sur le degré de grâce conféré dans le rite ;4 cependant, les protestants et les catholiques avaient essentiellement le même point de vue sur la nature du baptême, affirmant : 1. Sa nécessité générale, en opposition aux Quakers ;5 2. Son caractère sacramentel, en opposition aux sociniens ;6 et surtout, 3. La nécessité du baptême des enfants en opposition aux anabaptistes (mennonites).7 Enfin, les catholiques romains, conformément à leur conception du baptême des hérétiques, ont été contraints de reconnaître la validité du baptême protestant, tandis que, d’autre part, les protestants ont toujours considéré le baptême romain comme une ordonnance chrétienne et n’ont jamais pensé à rebaptiser ceux qui étaient convertis à leur propre foi.8 [Certains théologiens anglicans ont nié la validité de tout baptême administré en opposition au « droit divin de succession apostolique ».9

1De tous les sacrements, celui du baptême est celui sur lequel les catholiques romains ont toujours pu s’unir le plus facilement aux protestants, et ils auraient eu le moins de raisons d’encadrer des canons particuliers, afin de maintenir une divergence sur des points d’importance secondaire. MarheinekeSymbolik, t. I, p. 149. Les réformateurs déclarèrent aussi que, de tous les sacrements, celui du baptême était le moins corrompu, et que cette ordonnance avait été préservée plus que toute autre de l’addition d’éléments hétérogènes. Lutheri Opp. Lat Jen. T. ii. p. 284 (dans Marhemeke, I. c.)

2 Sur l'utilisation de chrisma (onguent), des sels, du lactis et mellis degas » tatio, et d’autres cérémonies communes chez les catholiques romains, les formules d’exorcisme employées par les luthériens, etc., ainsi que sur les usages de l’Église grecque, voir les ouvrages d’archéologie. « Quant à l’eau, dit Zwingle (Von der Taufe, Works, II, p. 299), il faut la prendre bonne, fraîche et pure ; car, comme Jean-Baptiste dans le Jourdain, nous ne devons pas permettre aux évêques d’attacher tant d’importance au sel. » Cependant, il restait encore dans l’église protestante beaucoup de superstitions à l’égard de l’eau baptismale. Comp. Gerhard^ Loci Theol., xxi. c. 8, § 170.

3 Comp. § 246. Selon la doctrine catholique romaine, le péché originel étant enlevé par le baptême, il ne reste chez le baptisé que la concupis-centia, qui est lex fomitis, mais non le péché ; dans l’opinion des protestants, le péché originel demeure encore dans le baptisé (car ils considéraient la concupiscence elle-même comme un péché), mais il n’est plus imputé. Comp. Cône. Trid. Sess. 5, 5, et de l’autre côté Apol. p. 56 : [Hic flagellant adversarii etiam Lutherum, quod scripserit, peccatum originis manere post baptismum.... Sciunt enim advershrii, in quam sententiam Lutheros hoc dictum velit, quod peccatum originis reliquum sit post baptismum. Semper ita scripsit, quod baptismus tollat reatum peccati originalis, etiamsi materiale, ut isti vocant, peccati maneat, videlicet concupiscentia. Addidit etiam de material !, quod Spiritus Sanctus, datus per baptismum, incipit mortificare concnpiscentiam et novos motus ereat in homine.] — Pour d’autres passages, voir Winerp. 64, et surtout Calvin, Institut iv. c. 15, § 10 : [Hæc itaque duo distincte observanda ; nempe quod sic omnibus naturæ nostræ partibus vitiati per-versique, jam ob talem duntaxat corruptionem damnati merito, convicique coram Deo tenemur, cui nihil est acceptum nisi justitia, innocentia, puritas. Atque adeo infantes quoque ipsi 8uam secum damnationem a matris utero assernnt ; qui tametsi sum iniquitatis fructus nondum protulerint, habent tamen in se inclusum semen. Les baptisés, ajoute-t-il, obtiennent justitia, 8ed talem in hac vita obtinere populus Dei potest, nempe imputatione dun-taxat, quia pro justis et innocentibus eos sua misericordia Dornin us habet) — Sur la condamnation des enfants non baptisés, voir Winerp. 131, ss.

4 Tandis que les luthériens, après l’antériorité de Luther (voir Schenkeli. 1408q.), supposaient une foi réelle de la part des enfants, et considéraient ainsi la grâce baptismale d’une manière objective, les réformés se contentaient d’affirmer que les enfants par le baptême étaient reçus dans l’alliance avec Dieu, même s’il n’y avait pas de foi sur Dieu. leur part. Comparez du côté luthérien GerhardLoci Theol., xxi. c. 8, § 222 : Quamvis τεκμήρια et effectua fidei in infantibus non ita in oculos et sensus externos incurrant, ut fidei in adultis, non tamen ob id omnes fidei fructus in infant !-bus sunt negandi, cum Scripture ipsis tribuat Dei laudem (Ps. viii. 3), Dei cognitionem (1 Jean, II. 14), victoriam mundi (c. v. 4), quos esse fidei fructus et bona opera nemo inficias iverit..... Arbor bona in media hieme non desti-taitur proprietate bonos fructus proferendi, quamvis exterius id non apparent : et nos fidem infantibus ex eo negabimus, quod externos ejusdem fructus non proférant ? Ut in seminibus et surculis arborum res se habet, quamquam non feront fructus, tamen inest eis vis et natura, ut fructus suo tempore pro-ducant : sic infantum fides ενέργειαν exteriorem 8uo tempore exserit et fert fructus Deo placentes.—D’autre part, les réformés ont pris le terrain8. g,, Jfu8culu8, p. 336 : Infantulos habere fidem, non probare possumus, neo satis est occultam habere fidem, sed fidei professio requiritur, quæ certo illis tribui non potest. VitringaAphorisme, p. 250 : Baptizandi sunt fidelium infantes, quia juste præsumtio est, quod a Spiritu Sancto ut hæreditas Christi ·occupât ! sint et suo tempore ▼ere sint credituri. Comp. Schweizer׳, Glaubens-lehre der reform. Kirche, ii. Débloquer le niveau 620.

[Les théologiens de l’Église d’Angleterre enseignaient la doctrine de la régénération baptismale, mais avec prudence. Mgr Jewelsur les sacrements, p. 253 : « Nous ne sommes pas lavés de nos péchés par l’eau, nous ne sommes pas nourris pour la vie éternelle par le pain et le vin, mais par le sang précieux de notre Sauveur, Jésus-Christ, qu’il a caché dans ces sacrements. » « C’est pour cette raison que les enfants sont baptisés, parce qu’ils sont nés dans le péché, et qu’ils ne peuvent devenir spirituels que par cette nouvelle naissance de l’eau et de l’Esprit. » Richard HookerEccles. Pol., Livre ▼. 60 : « À moins que l’Esprit ne soit une cause intérieure nécessaire, de même l’eau était un ne· De quelle manière faut-il donner à ces mots où l’on dit que nous sommes nouveau-nés, et que Ιξ Ματος, même de l’eau ? Le baptême est la porte de notre entrée effective dans la maison de Dieu, le premier commencement apparent de la vie, un sceau peut-être à la grâce de l’élection qu’elle a reçue avant d’être reçue : mais à notre sacntification ici-bas, une étape qui n’a pas d’autre avant elle. Jackson sur le sacerdoce du Christ, ch. i. (vol. III, p. 271) : « Il n’entre pas dans la doctrine ou le sens de notre Église que le lavage ou l’aspersion du corps des enfants avec de l’eau consacrée enlève les péchés par sa propre vertu immédiate. Le sens est que, si le sacrement du baptême est dûment administré, le sang ou le sacrifice sanglant du Christ, ou (ce qui est tout un) l’influence de son Esprit accompagne toujours, ou est concomitante à cet acte solennel. Ce gage sacramentel a une présence virtuelle du sang du Christ, ou une influence réelle de son corps, concomitante, bien qu’elle ne lui soit pas subordonnée, qui est préfigurée ou signifiée par le lavage ou l’aspersion du corps avec de l’eau. — Jeremy TaylorVie du Christ, section 9 : Le baptême « ne guérit pas les blessures des péchés réels [chez les enfants], parce qu’ils ne les ont pas commis ; mais elle enlève le mal du péché originel : tout ce qui nous est imputé par la prévarication d’Adam, est lavé par la mort du second Adam, dans lequel nous sommes baptisés. Pearson sur le Credo, art. ix. : Le baptême " est infailliblement efficace sur ce point, c’est-à-dire sur le point de re· mission de tous les péchés commis avant l’administration du sacrement. Waterland, de la Régénération, 2 : « Leur innocence et leur incapacité [d’enfants] sont pour eux au lieu de la repentance, dont ils n’ont pas besoin, et de la foi réelle, qu’ils ne peuvent pas avoir... Ils stipulent, ils concluent un contrat, par leurs cautions, sur un consentement présomptif et interprétatif » Voir Tracts for Times, n° 76.]

5 Comp. § 258, note 7, dans les sacrements.

6 Zwingle peut être considéré ici comme le précurseur des sociniens, dans la mesure où ses déclarations sur le baptême sont très en retard sur la définition ultérieure de l’Église réformée, et sont essentiellement différentes de celles de Luther. Dans ses Confes. ad Carolum V., le baptême est considéré comme n’ayant que la signification d’être reçu dans l’Église : Non quod baptismus rem præstet, sed ut rem prius præstitam multitudini testeter. Zwingle Vom Touf (Werke, ii. 1, p. 301) : « Aucun élément ou chose extérieure en ce monde ne peut purifier l’âme, mais la purification de l’âme n’est que de la grâce de Dieu. Il s’ensuit donc que le baptême ne peut laver aucun péché. Puisqu’il ne peut pas laver le péché, et pourtant il a été établi par Dieu, il doit être un signe de consécration du peuple de Dieu, et rien dt tout le reste ? De même, les sociniens considèrent le baptême comme un simple rite de consécration. Il n’a pas une signification effective, mais seulement déclarative. F. SocinusDe baptismo aquæ disput (in Bibl. Fratrum Pol on., i. p. 709 sq.) p. 720 : In nomine Jesu Christi aqua baptizari nihil aliud est, quam publice Christo nomen dare, ejusque fidem, quæ in corde latet, palam testari ac profiter !, uta ut non Christianum ulla ex parte ' baptême us efficiatsed indicet atque declarat Comp, les symboles de Winer, p. 128, et de Fock, p. 582 8q. Les Armi-niens et les Mennonites avaient des vues semblables, qui considéraient le baptême comme une communication symbolique de la grâce, ibid., p. 129 . Luther s’exprimait très différemment dans son P08-tille, iii. 34, Walch, xiin p. 714 : « Et ainsi le sang du Christ est si intimement mêlé à l’eau du baptême, que nous ne devrions pas le considérer comme une simple eau pure, mais le regarder comme une eau magnifiquement colorée et rouge avec le précieux sang rose de notre cher Sauveur. » (La circonstance de l’eau et du sang coulant du côté de Christ, il se référait au baptême, d’autres à la Cène du Seigneur.) Comp, ainsi que son Catech. Major : « Voyez maintenant que [l’eau du] baptême est très différente de toutes les13 autres sortes d’eau, non pas à cause de sa nature, mais parce que quelque chose de plus élevé a été ajouté, à savoir la gloire, la puissance et la puissance de Dieu lui-même. Ce n’est donc pas seulement de l’eau naturelle, mais de l’eau divine, céleste, bénite et bénite, et toute autre louange qu’on peut lui accorder, tout cela à cause de la Parole, qui est une Parole sainte et céleste, dont on ne saurait trop parler. Mais Jean Gerhard (Loci Theol. xx !\ c. 7, § 122) s’élève contre une union purement physique (magique) de la grâce divine avec l’hostie : Nec dici-mus, quod aquæ vis regenerandi tamquam subjecto φνσικώς inhæreat, aut quod natural ! quacunque ratione et vinculo quodam insolubili gratia Spiritus Sancti ei sit adligata, sed sacramental ! mysterio vim illam huic sacramento ex ordination® divina όργανικως et νπερφυσικως ad salutem credentium conjunctam esse credimus.

Osiander interprète la signification de l’eau d’une manière particulière. C’est pour lui un symbole de la loi. De même que la parole de la loi révèle à l’homme la colère de Dieu, il en est de même de l’eau. Le corps de l’homme tremble et frissonne de froid quand il arrive à l’eau, comme dans son âme il est terrifié et fait trembler par la loi. Mais comme la loi ne trahit pas l’homme, 80 le baptême n’est pas administré pour noyer l’homme ; mais il est tiré de l’eau et vit (Romains 6, 3, 7). Voir Heberk dans Studien und Kritiken, 1844, p. 408.

7 Les anabaptistes, comme les réformateurs, fondaient leur opinion sur le principe formel de l’Écriture. Leur assertion que le baptême des enfants n’était pas ordonné dans l’Écriture, fut combattue par les réformateurs, qui, à l’appui de leur opinion, en appelèrent à Marc x. 15 ; 1 Corinthiens xvi. 15 ; Actes xvi. 15 ; Mais ces passages ne tiennent pas la route. Voir l’ouvrage de Zwingle « Vom TouÇ vom Wider· touf and vom Kindertouf » (édit de Schulthessii. 2, p. 230), qui peut être rapproché de son traité latin ; « In Catabaptistarum Strophas El en chus. » (Zwingle a fait une distinction entre le baptême spirituel et le baptême d’eau. Plus il considérait ce dernier comme un rite extérieur, moins il hésitait à l’administrer aux enfants.) Lui, ainsi que Calvin et les successeurs de Calvin en général, ont comparé le baptême des enfants au rite analogue de la circoncision sous la dispensation de l’Ancien Testament. Zwingle, 1. c., p. 297 : « La circoncision était un signe de foi (Rom. iv. 11) et s’appliquait aux enfants. Maintenant, nous avons le baptême au lieu de la circoncision ; Par conséquent, il doit également être administré aux enfants. Ils (les anabaptistes) ne peuvent pas bien digérer le syllogisme, parce qu’il est si fortement soutenu par la Parole de Dieu. Calvin, Inst. iv. 15 sq. (où cependant les preuves ne sont pas toutes valables). Pour les livres symboliques des Églises catholique romaine, luthérienne et réformée, voir Winer, p. 130. [Apol. Avouer. Août p. 156 : Et cum pleros-que alios errores Anabaptistarum damnamus, turn bunc quoque, quod dispu-tant Baptismum parvulorum iputilem esse. Certissimum est enim, quod promissio salutis pertinet etiam ad parvulos. Neque vero pertinet ad illos, qui sunt extra ecclesiam Christi, ubi nec verbum, nec sacramenta sunt, quia regnum Christi tantum cum verbo, dt sacramentis exstitit. Igitur necesse est baptizare parvulos, ut applicitur eis promissio salutis, juxtam mandatum Christi (Matth. xxviii. 19), ubi sicut offertur omnibus salus, ita offertur omni-bus Baptismus, viris, mulieribus, pueris, infantibus.] ...Catéchisme majeur de Luther, p. 544 : Puerorum baptismum Christo placere et gratum esse, suo ipsius opere abunde ostenditur, nempe quod Deus illorum, non paucos sane-tificat, eosdemque Spiritu Sancte impertivit, qui statim a bis partu infantes baptizati sunt Sunt etiam hodie non parum multi, quos certis indiciis ani-mad vert ו mu 8 Spiritum Sanctum habere, cum doctrinæ eorum, turn etiam vit » nomine ; sicut et nobis gratia Dei datum et concessnm est, nosse Scripturas interpretari, et Christum cognoscere, quod citra Spiritum Sanctum nullo modo fieri posse, nemo dubitat. At si puerorum baptismus Christo non pro-baretur : nulli horum Spiritum Sanctum, aut ne particulam quidem ejus im-pertiret, atque ut summatim, quod sentio, eloquar, per tot sæcula quæ ad hanc usque diem elapsa sunt, nullus hominum chris tian us perhibendus esset. Quoniam vero Dens baptismum sui Sancti Spiritus donatione confirmât, id quod in non Patribus... . non obscuris arguments intelligitur, neque sancta Christian arum ecclesia usque ad consummationem sceculi interibit : fateri co-guntur, Deo baptismum non displicere. Neque enim sibi ipse potest esse eontrarius, aut mendaciis et nequitiæ suffragari, neque huic promovendæ gra-tiam suam ac Spiritum suum impertire. Et hæc fere optima et firmissima est pro simplicibus et indoctis comprobatio. Neque enim hunc articulum : Credo ecclesiam catholicam, communionem sanctorum, etc., nobis eripient aut subvertent unquam.) Pour les vues des théologiens luthériens et calvinistes ultérieurs (concernant la foi des enfants, selon Matth. xviii. 6, et la responsabilité que le parrain et la marraine prennent sur eux-mêmes), voir De Wettepp. 170, 180. Quant à lui, promettez-vous à vous qui êtes ses garants [c’est-à-dire les parrains et les marraines], jusqu’à ce qu’il soit en âge de prendre sur lui, qu’il renoncera au diable et à toutes ses œuvres, etc. Et après le rite, le prêtre dit : « Nous te rendons grâces de tout cœur, Père très miséricordieux, de ce qu’il t’a plu de régénérer cet enfant par ton Saint-Esprit, de le recevoir pour ton propre enfant par adoption, et de l’incorporer dans ta sainte Église. » Dans la Conférence de Westminster (ch. xxviii.), le baptême est déclaré être « non seulement pour l’admission solennelle de la partie baptisée dans l’Église visible, mais aussi pour être pour lui un signe et un sceau de l’alliance de grâce, de sa greffe en Christ, de sa régénération, de la rémission des péchés », etc. « L’efficacité du baptême n’est pas liée au moment où il est administré ; néanmoins, par le bon usage de cette ordonnance, la grâce promise n’est pas seulement offerte, mais réellement manifestée et conférée, par le Saint-Esprit, à ceux (qu’ils soient majeurs ou enfants) à qui la grâce appartient, selon le conseil de la volonté de Dieu, au temps fixé. Le droit de l’administrer aux enfants est fondé sur le fait que la postérité des fidèles n’a pas moins droit à cette ordonnance que la postérité d’Abraham à la circoncision, etc.] Les Sociniens et les Arminiens approuvaient le baptême des enfants, mais ne le jugeaient pas nécessaire. Comp. Winer, p. 232. Même à partir de la coutume du baptême des enfants, qu’il adopte, Socinus argumente contre la doctrine de l’Église, que la régénération y est liée, puisque les ftifants ne peuvent pas être régénérés : Tite, 3. δ, dit-il, ne se rapporte pas au baptême d’eau, mais à la rénovation spirituelle ; Chat. Racov. Qu. 348. Fockp. 683. — Labadie et ses disciples, conformément à leur autre principe, rejetaient non seulement le baptême des enfants en tant que tel, mais en général le baptême de toute personne non régénérée, qu’elle soit jeune ou vieille. Voir ArnoldKirchen und Ketzergesch, vol. II. B. xvii. c. 21, § 17. Gobelubi supra, p. 240.

8 Comp. Winerp. 133, note 1. Il n’y avait que quelques prêtres fanatiques, à l’époque de la Réforme, qui, à cet égard, n’agissaient pas selon les principes de leur propre Église. Les mennonites ont d’abord rebaptisé ceux qui se joignaient à eux, mais ils ont ensuite abandonné cet usage. Les disciples de Labadie ne rebaptisaient pas non plus ceux qui avaient été baptisés dans leur enfance. (Arnold, L c.) Certaines sectes fanatiques, cependant, ont continué à répéter l’acte du baptême.

9 [Voir Pusey et Goode, ubi, précité. Roger Laurence, (évêque non-jureur), Lay-Baptism invalid, 3ded M 1711, (1842) : 2d.part, 1713 ; Suppiemen t, 1714. Lettre de Brett à l’auteur de Lay-Baptism, etc., 1711. G, Bingham, Scholastic History of Lay-Baptism, 2 vol., Loud., 1712. W. Fleetwood (bp. d’Ely), Jugement de l’Église d’Angleterre en cas de baptême laïque, avec lettre à Bp. Cosin, Lond., 1712 ; publié anonymement ; un tel baptême n’a pas été déclaré invalide par l’Église. Waterlandsur le baptême des laïcs, Œuvres, vol. X, éd. de 1828. Les Jacobites étaient les plus énergiques sur cette question. Un couplet noté se lit comme suit :

Pour ce primat schismatique et roi hollandais,

Sont encore en manque d’un baptême :

le primat était Tillotson, qui n’a pas été baptisé dans la communion anglicane ; et le roi était Guillaume III, qui n’avait reçu que le baptême hollandais.

En ce qui concerne ceux qui pouvaient légitimement administrer le baptême, toutes les communions qui avaient un ordre régulier de prêtres ou d’enseignants, leur attribuaient le baptême. Avoine Rom. Qu. 18. Conf Helv. c. 20.

Quelque jalouse que soit l’Église catholique romaine à d’autres égards des droits de l’ordre sacerdotal, elle concède ici une exception, parce qu’elle suppose la nécessité absolue du baptême. En l’absence du prêtre, en cas d’extrême nécessité, les laïcs, et s’il n’y a pas d’homme, alors les femmes, les infirmières, peuvent accomplir le rite : Cat. Rom., Qu. 19. L’Église réformée s’y oppose de la manière la plus catégorique. Conf. Helv., c. 20 : Docemus baptismum in ecclesia non administrari debere a mulierculis vel obstetricibus. Paulus enim removit mulierculis ab offlciis ecclesiasticis. Baptismus autem pertinet ad officia ecclesiastica. [Presb. Directoire des Cultes, ch. viii. : Le baptême ne doit en aucun cas être administré par une personne privée, mais par un ministre du Christ, appelé à être l’intendant des mystères de Dieu. — Dans la pratique, l’Église réformée zwinglienne est &r> la plus éloignée de l’Église catholique, refusant non seulement le soi-disant baptême en cas de nécessité, mais aussi le baptême d’urgence (Jahtaufe), qui est d’usage dans l’Église luthérienne et dans les Églises réformées moins strictes. Il en va de même pour le baptême dans la maison. [Presb. Directoire, ch. vii : « Il peut y avoir des cas où il sera opportun d’administrer l’ordonnance dans des maisons particulières ; dont le ministre sera le juge.״]

 

§ 271.

ESCHATOLOGIE.

Et, enfin, les protestants et les catholiques romains étaient presque parfaitement d’accord sur la doctrine des choses dernières1 (à l’exception de la doctrine du purgatoire, § 263). Les sectes mineures adoptèrent aussi, pour la plupart, les mêmes vues concernant le second avènement du Christ pour juger le monde, et la résurrection du corps. En ce qui concerne l’état des bienheureux et des perdus, les opinions des différentes confessions ont été modifiées de diverses manières par leurs croyances respectives,2 mais ces différences n’ont pas été introduites dans les livres symboliques.3 Calvin combattit la théorie dite de la psychopannychie, reprise par certains anabaptistes suisses ;4 la Deuxième Confessio Helvetica rejeta expressément l’idée que les esprits défunts réapparaissent sur terre.5 Les notions fanatiques des anabaptistes, concernant la restitution de toutes choses, et le millénarisme, ont été rejetées par les protestants.6 Néanmoins, plusieurs écrivains protestants, à diverses occasions, ont fait revivre des erreurs millénariennes, qui ont également été entretenues par les mystiques.7 William Petersen et sa femme,8 comprenant mal la doctrine de Spener concernant des temps meilleurs à venir, et la réalisation de Le Royaume de Dieu sur la terre,9 annonçait l’approche rapide du règne millénaire.

1 Les théologiens protestants énumèrent généralement les quatre particularités suivantes comme constituant ce qu’on appelle les choses dernières : mors, resurrectio, extremum judicium et consummate mundi : quelques-uns, cependant, adoptent d’autres modes de calcul. Comp. De Wette, p. 207.

2 Sur les vues sur le ciel telles qu’elles sont défenduespar exemplepar les luthériens et les réformés, voir SchneckenburgerUeber den doppelten Stand Christi, p. 115.

3 Conf. Aug. Art. 17 (p. 14) : Item docent, quod Christus apparebit in consummatione mundi ad judicandum et mortuos omnes resuscitabit, piis et electie dabit vitam œternam et perpétua gaudia, impios autem homines ac diabolos condemnabit, ut sine fine crucientur (la même doctrine est exposée dans les autres livres symboliques). distinction entre le bap-piness dont l’âme jouira sans le corps, et celui auquel elle participera après la résurrection du corps. Le jugement général de la fin du monde a également été distingué du judicium extremum par· ticulare et occultum, qui a lieu après la mort de chaque individu.

4 Il écrit : Traité par le quel est prouvé, que les âmes veillent et vivent après qu’elles sont sorties des corps, Orléans, 1534. Il a également été traduit en latin sous le titre : Psychopannychia, quo refellitur eorum error, qui animos post mortem usque ad ultimum judicium dormire putant Par., 1534. Comp. Le Calvin de Henrii. p. 63, ss. — La question soulevée par quelques-uns des pères, à savoir si l’âme par elle-même possède l’immortalité (t. I, § 58), a également été reprise au XVIIe siècle. Henry Dodwellun théologien érudit de la Haute Église de l’Église d’Angleterre, afin d’exalter la doctrine de la grâce baptismale, a affirmé que l’âme est elle-même mortelle, mais rendue immor-tai en se connectant à l’Esprit divin dans le baptême. Il n’y a que l’Église épiscopale qui jouisse de la vraie possession de cette grâce baptismale ! Cette affirmation a suscité plusieurs réponses. La controverse dura principalement de 1706 à 1708. Voir LechlerGeschichte des englischen Deism us, p. 211, 88. Henry Dodwell, né en 1641, mort en 1711 à Camden, professeur à Oxford en 1688, expulsé pour avoir refusé de prêter serment à Guillaume et Marie. Son ouvrage s’intitulait : Discours épistolaire, prouvant par les Écritures et les premiers Pères, que l’âme est un principe naturellement mortel, mais immortalisé, en réalité par le bon plaisir de Dieu, à la punition, ou à la récompense, par son union avec l’Esprit divin du baptême. Où il est prouvé que personne n’a le pouvoir de donner cet esprit immortalisateur depuis les Apôtres, mais seulement les évêques, Lond., 1706. Parmi les réponses, il y avait des œuvres de Samuel ClarkeA Letter to Mr. Dodwell (Works, iii.) ; Edmund ChurchillAccusation d’hérésie contre Dodwell, 1706 ; Richard Canotier ; Daniel WhitbyRéflexions, etc., 1707. Voir Dodwell’s Life par Francis Brokesby, 2 vol., 1715, 1723.— William CowardM. D., dans ses Second Thoughts concerning the Human Soul, par Estibius Psychalettres, 1702, 2e éd., 1704, a défendu le matérialisme : réponses du Dr John Broughton, Psycholegia ; John Turner, Justification, etc., 1703. Son ouvrage fut brûlé par le bourreau ordinaire, par ordre du Parlement, en 1704.] Comp. BaumgartenGeschichte der Religionsparteien, p. 71.

5 Art 26 (en référence à la doctrine du purgatoire) : Jam quod traditur de spiritibus vel animabus mortuorum apparentibus aliquando viventibus, et petentibus ab eis officia, quibus liberentur, deputamus apparitiones eas inter ludibria, artes et deceptiones diaboli, qui, ut potest se transfigurare in angelum lucis, ita satagit fidem veram vel evertere, vel in dubium revocare. (Deut. xviii. 10, 11 ; Luc. xvi. 31.) '

6 Conf. Aug. 1. c. : Damnant Anabaptistas, qui sentiunt, honrinibus dam-natis ac diabolis finem pœnarum futuram esse. Damnant et alios, qui nunc spargunt judalcas, opiniones, quod ante resurrectionem mortuorum, pii regnum mundi occupaturi si nt, ubique oppressis impiis.

7 Valentin Weigel, Jacob Böhme, Felgenhauer, Drabicius, Quirinus Kuhlmann, etc. Comp. Corrodi, Histoire du chiliasme, et Adelung, Histoire de la folie humaine.

8 John William Petersen (surintendant à Lunebourg à partir de 1688, destitué en 1692 et mort en 1727 dans son domaine de Thymern, près de Zerbst), publia de 17001710־ son Mysterium Apocatastaseos, dans lequel la doctrine millénariste commune (concernant une double résurrection et le royaume visible du Christ sur la terre, qui durera mille ans) était liée à la notion d’Origène du rétablissement de toutes choses. Sa femmeJohanna Eleonora von Merlau, était d’accord avec lui sur tous les points ; tous deux se vantaient d’avoir reçu des révélations particulières de Dieu. Voir l’Autobiographie de Petersen, 1717. Corrodiiii. 2, p. 133, 88. Schrockh^ Kirchengesch. nach der Reformat, viit p. 302, ß.

9 Spenercroyant fermement à la victoire finale du christianisme, entretenait « l’espoir de temps meilleurs » Avant le jugement général, les Juifs seront convertis et la papauté renversée. Mais à l’avis de cet état glorieux, il n’abroge pas le royaume de la grâce, il ne se manifestera pas d’une manière laïque. Il ne s’est pas aventuré à déterminer quoi que ce soit concernant la période de temps exacte (la période de mille ans). Mais ses adversaires n’eurent aucune difficulté à tirer des conclusions injustes des espérances modérées de Spener Schrbckh, viii. p. 282. — Les vues de Joachim Langesur l’Apocalypse de Jean, étaient plus littérales que celles de son maître ; voir Corrodiiii. 1, p. 108, 88·

 

CINQUIÈME PÉRIODE

DE L’ANNÉE 1720 À NOS JOURS.

L’ÂGE DE LA CRITIQUE, DE LA SPÉCULATION ET DE L’ANTAGONISME ENTRE LA FOI ET LA CONNAISSANCE, LA PHILOSOPHIE ET LE CHRISTIANISME, LA RAISON ET LA RÉVÉLATION, ET DES TENTATIVES DE CONCILIER CES ANTAGONISMES.

HISTOIRE GÉNÉRALE DES DOCTRINES DE LA CINQUIÈME PÉRIODE.

§ 272.

INTRODUCTION

J.By Binem, Versuch einer Geschichte dee 18 Jahrhunderts. Up&, 1716 8a. SchlegelKirchengeschichte dee 18 Jahrhunderts, Heilbrn 1784 8&, IL, continué par Fraas. SchlosserGeschichte des 18 und 19 Jahrhunderts, Heidelberg, 1836 8a, 2d vol. jusqu’à l’année 1763. [5 vol, à 1797 ; 3e éd., 1843 ; trad. par Davidson, Lond. 6 vola, 1846.] J. K. L. Gieseler, Kircbengesch. d. neusten Zeit, von 1814 bis auf die Gegenwart, Bonn, 1845 [à inclure dans le vol. V de la traduction new-yorkaise de Gieseler. HagenbachKirchengeech. des 18 et 19 Jahr., 2 Bde^ 1848. Heu· decker, Geschichte des evang. Protestation, en Allemagne, 2 Thle. Lpa, 1845.] Comp., la littérature dans Hase’s Church Hist, New York translation, p. 483, et dans NiednerKirchengeschiohte, 8. 795. L· MicheletHistoire de l’humanité dans son évolution depuis 1775 jusqu’à nos jours. 2 vol., Bert, I860. G. G. GervinusHistoire de la 19e année. depuis les contrats Weiner, 4 vol., 1859.]

J. K. I. GieselerRuckblick auf die theologische und kirchliche Jtatwwkhmg der letaen 50 Jahre., Gott, 1837 (kritiache Prediger-Bibliothek, xviii, part 5, p. 908 8a.) De l’autre côté : TholuckAbriss und Geschichte der Umwâlzung, welche seit 1750 auf dem Gebiet der Théologie in Deutschland etattgefunden, in the Berliner evange-Hache Kirchenzeitung, Dea 1830 (voir son Vennisohte Schriften, vol. 2.) [Histoire de la théologie au XVIIIe siècle, dans Theol Essaya from Princeton R*■ view, New York, 1846, pp. 624608־. Leonard Wooddans Préface à la traduction 0 » Knapp’s Theology, 1881. E. B, Pu8ey, Enquête historique sur les causes probables du caractère rationaliste récemment prédominant dans la théologie de l’Allemagne. À laquelle est préfixée une lettre du professeur Sack sur les Discours sur le protestantisme allemand du révérend J. H. Rose, Lond., 1828 ; Partie 2. Explication des vues mal comprises par M. Rose, 1830.] NeanderDas verflossene halbe Jahrhundert, in Zeitschrift t chrietL Wissenschaft, 1 Jahrg., p. 215 sq. La littérature anti-rationaliste du début du XIXe siècle, dans Tholuck'8 Anzeiger, 1836, n° 15-18. K. F. A. KahnisDer innere Gang des deutschen Protestantismue seit Mitte des vori-gen Jahrhunderts, Leipz., 1854 [traduit par MayerEdinb. 1856 ; 2e éd. de l’original, I860]. Karl SchwarzZur Geschichte der neuesten Théologie, Leipz^ 1836, 2te Aufl., 1857. [ Wangemenn, Sieben Bûcher Prenssischer Kirchengesh. ; Kampf am die lutherische Kirche im 19. Jahrh. 2 Bde., BerL, 1858. Jas, Edm. Jörg, (Rom. Serment.) Gesch. des Protestantismue in seiner neuesten Entwicklung, 2 Bde., Fribourg, 1858. GrégoireHistorié des sectes religieuses depuis le Commencement du Siècle dernier, 6 vol., Paris, 1828. HenrionHistorié générale de l’église pendant les 18 et 19 siècles, Paris, 1836. E. H. Dewar, Hist Germ. Protest, Oxf, 1844.]

L’esprit de recherche ayant été éveillé et la croyance en l’autorité humaine ébranlée par la Réforme du XVIe siècle, un mouvement plus libéral et plus progressiste a été inauguré. Mais comme les réformateurs, en même temps, déclaraient, dans les termes les plus décidés, qu’aucun autre fondement ne peut être posé que celui qui est posé en Christ, et fortifiaient la croyance en l’autorité divine de l’Écriture, ils attiraient naturellement aussi l’attention des chrétiens sur l’histoire primitive de l’Église chrétienne. Ni l’un ni l’autre de ces deux points ne doit être négligé, si nous voulons former un jugement correct sur le protestantisme et son importance dans l’histoire. Pendant la seconde moitié du XVIe siècle et tout le XVIIe siècle, la plupart des théologiens avaient perdu de vue sa véritable signification sous le premier aspect, en se soumettant de nouveau au joug de l’autorité humaine, et en empêchant ainsi tout progrès. C’est la tendance inverse qui caractérise le XVIIIe siècle. Les théologiens et les philosophes, animés d’un ardent désir des lumières et de la liberté spirituelle, renoncèrent peu à peu à leur allégeance au seul fondement sur lequel les réformateurs avaient cru prudent de bâtir, et pour lequel, non moins que pour la liberté, les martyrs de l’Église protestante avaient versé leur sang. L’autorité de l’Écriture sainte fut peu à peu affaiblie, ainsi que celle des livres symboliques, et peu de temps après , les doctrines que les premiers protestants, ainsi que les catholiques romains, avaient rejetées, par opposition au christianisme, devinrent répandues dans diverses sections de l’Église. Mais, de même qu’au XVIIe siècle il ne manquait pas d’esprits excitables et libres-penseurs, quoique la plupart fussent stables, de même, au milieu des luttes et des tempêtes de ces derniers temps, il se trouvait des hommes d’une tendance conservatrice ; et l’on s’efforça de restaurer ce qui avait été détruit et d’amener une réconciliation entre les deux extrêmes. C’est la tâche de l’histoire des doctrines de cette dernière période, de représenter cette lutte remarquable dans tous ses détails, et de traiter de ses éléments séparément, aussi bien que dans leurs rapports les uns avec les autres. Cette délimitation, dans son aspect historique, est presque identique au cours de l’histoire récente de l’Église ; Quant à son contenu, il conduit directement dans la sphère de la théologie dogmatique à mesure qu’il se rapproche des temps présents.

La Réforme, dès son commencement, comportait un double intérêt, celui de la raison universelle aussi bien que celui de la raison spécifiquement religieuse. Dans la conscience de sa liberté, l’esprit subjectif, mû par la pression de la nécessité du salut, s’émancipait de tout ce qui s’opposait irréconciliablement à la conscience religieuse. La liberté d’interprétation de l’Écriture était de nouveau limitée par la pression dogmatique des confessions de foi. Il doit s’ensuivre un conflit avec un système dominateur, qui n’a pas permis la liberté de l’individu. Mais le rapport était différent en ce que le principe de l’auto-émancipation n’était pas maintenant à combattre ; Ce qui avait déjà été gagné devait être saisi dans toute sa signification et mis à profit jusqu’à ses résultats pratiques et valables. BaurDogmengeschichte, 843-4.]

 

§ 273.

INFLUENCE DE LA PHILOSOPHIE SUR LA THÉOLOGIE.

Un témoignage invincible de l’efficacité pratique essentielle du christianisme est donné dans le fait qu’il ne doit ni son origine, ni le rétablissement de principes plus purs, à un système philosophique.1 En même temps, sa portée spéculative plus profonde et sa grande importance au point de vue philosophique sont clairement prouvées par le fait que la philosophie s’est toujours mise en relations hostiles ou amicales avec la théologie, s’efforçant soit de la détruire, soit de l’entremêler avec ses propres spéculations et dialectiques.2 La grande tentative des scolastiques parut d’abord couronnée de succès. Mais après que sa dégénérescence dans les vaines subtilités des écoles eut jeté le discrédit sur la philosophie parmi les chrétiens évangéliques, l’Église protestante, qui s’était élevée en opposition à cette scolastique, se tint longtemps à l’écart des spéculations des philosophes, retranchée dans sa stricte théologie systématique.3 Cependant, il faut aussi admettre que le protestantisme lui-même a réveillé la philosophie moderne et favorisé son développement.

1 Comp. vol. L, § 17, et vol. ii, § 211.

2 Il suffit de se référer aux phénomènes du néoplatonisme, du gnosticisme et de la philosophie de l’école d’Alexandrie osant la première période, et à la scolastique de la troisième période.

3 Comp. § 238.

 

§ 274.

LA PHILOSOPHIE DE Wolf.

♦ Biographie de Christian Wolff, Leips., 1841. LudovidÉbauche d’une histoire de la philosophie de Wolfl, Leipz., 1737. iii. Medner, Kirchen· Histoire, 755 sq. [Posey, ubi précité. ÆuertacÂ, Daratellung d. Leibnitzschen PhiL, 1837. Kuno FiacherHistoire du nouveau Phil, vol. 3, 1855.]

Ce n’est que lorsque la philosophie de Leibnitz (sous la forme modifiée sous laquelle elle a été présentée par Christian Wolf),1 acquis une autorité plus générale, qu’elle a étendu son influence également à la théologie, comme le système Leibnitz-Wolf. La tentative d’établir un système de religion naturelle, sur le principe de la démonstration (indépendamment de la révélation, mais non en opposition directe avec elle),2 rencontra un accueil très différent parmi les divers partis de l’Église. Une classe de théologiens, les piétistes en particulier, n’étaient pas seulement hostiles à de telles innovations, mais persécutaient aussi leurs défenseurs.3 Au contraire, les partisans de cette forme modérée et rationnelle de l’orthodoxie qui, vers le commencement du XVIIIe siècle, était représentée par quelques hommes habiles et instruits,4 se hâtèrent d’adopter la méthode démonstrative, pensant qu’ils pourraient se servir de la théologie naturelle comme d’un tremplin commode pour la religion révélée, et acquérir ainsi une base solide pour les vérités de celle-ci.5

1 Wolf naquit en 1679 à Breslan, fut nommé professeur de mathématiques à l’université de Halle (1707), démis de ses fonctions par ordre du roi Frédéric-Guillaume L (1723), banni (sous peine de mort), vécut quelque temps à Cassel et à Marbourg, fut rappelé (1740) par le roi Frédéric Il, nommé chancelier, et mourut en 1754.

2 Parmi les œuvres de Wolf, on peut citer : Pensées rationnelles de Dieu, du monde et de l’âme de l’homme, ainsi que des choses étrangères en général, 1719.

3 L’un des principaux adversaires de Wolf était Joachim Lange (né en 1670, mort en 1744, comme professeur à l’université de Halle). Il a écrit : Causa Dei et Religionis adversus Naturalismum, Atheïsmum, Judæos, Soci-nianos et Pontificios, Hal., 1726, 27, iii. 8 vo., et plusieurs autres traités. Sur l’évolution de la controverse et les écrits auxquels elle a donné lieu, voir l’ouvrage de Wuttke mentionné ci-dessus (dans lequel de nombreuses affirmations faites par des auteurs antérieurs sont corrigées). Plusieurs autres écrivains se joignirent à Lange pour combattre les principes proposés par Wolfpar exemple Francke, M, Daniel Strahler, etc. Valentine Loscher (mort en 1749), et John Francia Buddeus d’Iéna (il a écrit : Bedenken Uber Wolfs Philosophie, 1724,) ainsi que l’Université d’Upsal, en Suède, se prononcèrent contre lui, sans parler des catholiques romains, dirigés par les jésuites, bien que certains de ces derniers aient utilisé la philosophie de Wolf dans leurs propres écoles.

♦ Le danger que beaucoup appréhendaient de la propagation de la philosophie wolfienne n’était pas une simple fantaisie. « On ne peut pas croire que la philosophie de Wolf ait mis en danger la théologie orthodoxe d’une manière directe : au contraire, nous constatons que beaucoup d’adeptes de Wolf ont adopté le principe du différentisme comme religion positive, ou qu’ils l’ont formellement con· l’a raffermi. Mais la distinction introduite par Wolf entre la religion naturelle et la religion révélée, c’est-à-dire entre la religion qui peut être prouvée par la démonstration, et la religion qui doit être reçue par la foi, a préparé la voie à l’ascendant du principe déiste de la religion naturelle sur les principes de la religion révélée LechlerGeschichte des Deismus, p. 448. Comp. TholuckL a, p. 10-23. Saintes-Ficker (voir la littérature de la section suivante), p. 54 sq.

4 Avant l’époque de Wolf Pufendorf avait proposé d’appliquer la méthode mathématique et démonstrative de l’argumentation à la théologie chrétienne, espérant tirer un grand avantage d’un tel traitement. Voyez son Epi »-tola ad Fratrem, dans Actorum Erudit Lips, supplem. Tom. ii. Sect 2, p. 98 ; Heinrich, p. 438. À peu près à l’époque de l’essor de la philosophie wolfienne, plusieurs autres théologiens avaient commencé (en dehors de ce qui avait été fait par Pufendorf) à traiter la théologie systématique dans un esprit plus libéral et moins dépendant des autorités traditionnelles. Cela montre que Wolf, bien que d’une manière plus stricte, a agi conformément à l’esprit de l’époque. Parmi ces théologiens, on peut citer Christian Matthew Pfaff (né en 1686, mort en 1760) : Institutiones Theologi Dogmat 6t Moral., Tub., 1720 : même J, F, Buddeus (né en 1667, mort en 1729), malgré son opposition à Wolf (voir la section précédente), dans ses Institutiones Theologi® dogmat Lips., 1723, '24, '27, '41, 4to. ® Christian Eberhard Weissmann (^orn 1677, mort en 1747) : Institutiones Theo-logi® exégético-dogmatique®. Baquet. 1739, in-4°. J. Lorenz von Mosheim (né en 1694, mort en 1765) : Element » Theologi® Dogmat, édité par WindheimNorimb., 1758, 8.— Dans l’Église réformée, outre J. A. Turretine et Samuel Werenfels (comp. § 225), J. F. Osterwald, curé de Neufchâtel (né en 1633, mort en 1747), contribua le plus à la transition vers un nouvel état de choses. Son Compendium Theologi®, Basile, 1639,8, resta pendant un temps considérable le manuel de théologie des calvinistes suisses. [Transi, en anglais par le révérend John McMains, Glasgow, 1737 ; une édition de Hartford (N. £.), 1786.]

5 Parmi les théologiens luthériens qui adoptèrent la méthode de W01Ç, on peut citer Jacob Carpov (professeur de mathématiques à Weimar, né en 1699, mort en 1768) : (Economie Salutis Novi Test sive Theologia Revel, dogmatica methodo scientifica adornata, Vimar., 1737-65, iv. 4Jean Gustave Rein· beck (né en juin 1682, mort en 1741, comme conseiller ecclésiastique à Berlin ; il jouissait d’une grande réputation comme prédicateur) : Betrachtungen Uber die in der Augsb. Conf, enthaltenen und damit verknûpften gottlichen Wahrheiten, 1731-41, iv. 4G. H. Ribow (né le 17.03, mort en 1774) : Institut Theol. Dogm. methodo demonstrativa tradit®, Gott, 1740, 41. ♦♦ Israël Gottlieb Canz (né en 1690, mort en 1753) : Compend. Theol. purioris, Tûb., 1752.♦♦♦ Pierre Peusch (né en 1693, mort en 1757) : Introductio in Theol. revelatam. E. Schubert (né en 1717, mort en 1774) : Introductio in Theol. rev. Jen., 1749, 8, et Institutiones theol. dogm., 1749, 1753, 8· Siegmund Jacob Baumgarten (né en 1705, mort en 1757) : Thèses. Theol. seu Elements Doo-trinæ sanctions ad Duct. Breviarii J. A. FreylinghaueenHal., 1746, *50, '67, 8vo.—Evangelische Glaubenslehre mit Einleitung von Sender י Halle, 1759, '60 , iii. 4. Sur la grande influence que Baumgarten exerça sur son âge, voir TholuckII, p. 12. — Plusieurs théologiens calvinistes suivirent aussi plus ou moins fidèlement la méthode de Wolf, tels que Daniel Wyttenbach de Berne (né en 1706, mort en 1779, comme professeur à Marbourg) : Tentamen Theol. Dogm. Methodo scientifica pertractatæ, Berne, 1741, 42, iii. 8. Francof. un. M., 1747, iv. 8Jean-Frédéric Stupferde Berne (mort en 1775) : Institutiones Theol. Polemic®, Tur., 1743-47, v. 8. Grundlegung zur wahren Relig. (traité populaire), Zür., 1746-53, xii. 8. <4 Chr, Beck' de Bâle (né en 1711, mort en 1785) : Fundamenta Theol. Natural is et Revelatæ, Bas., 1757. (Comp., les Prolégomènes de cet ouvrage ; dans lequel l’auteur recommande expressément le traitement de la religion naturelle comme préparatoire à celui de la religion révélée, pp. 25, 26) ; Synopsis Institutionum univers® theologiæ, 1765 ; et Samud Endemann (né en 1727, mort en 1789, comme professeur à Marbourg) : Institutiones Theol. Dogmat T. L IL, Hanov., 1777, 8.

♦♦ Immédiatement après la publication du premier volume de cet ouvrage, les adversaires de Wolf ont exprimé leur conviction que son auteur était soit un socinien, soit un déiste, qui ne voulait ni ne pouvait discuter de la doctrine concernant le Christ. Mais leurs soupçons n’étaient pas au rendez-vous. fondé. Voir Heinrich, p. 444.

♦♦ Il a aussi écrit : Philosophies Leibnitzianœ et Wolfianæ Usus in Theologia per pnfr cipua Fidei Capita, Lips., 1749. (Cette œuvre jouissait à l’époque d’une grande célébrité.)

 

§ 275.

INFLUENCE DU DÉISME ET DU NATURALISME. RATIONALISER LES TENTATIVES.

LerminierDe !, Influence de la Philosophie du 18° Siècle, Paris, 1833, Leips., 1835. Vü-lemain, Cours de Littérature Française ; Tableau du 18° Siècle, Paris, 1838, Tom. II. p. 222 et 88. HenkeKirchengeschichte, vol. vi. édité par Vater, StaudlinGeschichte des Rationalismes und Supranaturalismus, Gott, 1826, p. 119, 88. Amand SaintesHistoire critique du rationalisme en Allemagne, Paris et Leips., 1841 ; en allemand par C, G. Ficker, Lpz., 1847. * SchlosserGeschichte dee 18 Jahrhunderts, vol. L pu 447 ; ii. p. 443, 88. Hagenbach, Gesch. dee 18 und 19 Jahrb. 2te Aueg., Lpz., 1848. Comp. § 238. [Puaey, ubi supra. John LelandDeistical Writers, 2, 1754, nouvelle éd. 1837. G. V. LecklerGesch. des englischen Deismus, Stuttg., 1851. W. Van Mil-dertRise and Progress of Infidelity (Boyle Lectures, 1802-1804), 2 vol., Oxf, 1838. Mark PattisonTendances de la pensée religieuse en Angleterre, dans Essays and Reviews, 1860, pp. 279-362.]

Tandis que la religion naturelle et la théologie, sous une forme scientifique stricte et quelquefois pédante, étaient ainsi maintenues en Allemagne dans leurs limites et rendues honorablement soumises à la révélation, les principes du déisme et du naturalisme, développés dans la période précédente, gagnèrent de nombreux adhérents en Angleterre et en France,1 et menacèrent bientôt de faire leur apparition aussi en Allemagne.2 Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, les attaques les plus virulentes contre le christianisme positif ont été lancées par l’auteur anonyme des Wolfenbüttelsche Fragmente (c’est-à-dire des fragments de Wolfenbüttel),3 qui ont donné lieu à des controverses fondamentales sur les droits de la raison en matière de foi.4 L’esprit de l’époque, influencé par Frédéric le Grandroi de Prusse,5 a également contribué à la diffusion des tendances déistes, en particulier parmi les classes supérieures. Non seulement les héros de la littérature, au XVIIIe siècle,6 mais quelques ministres de l’Église, s’efforcèrent peu à peu d’introduire de tels principes parmi les gens instruits, et même parmi le peuple.7 ["Le caractère plus sérieux du déisme anglais passa enfin, même parmi les déistes eux-mêmes, dans les frivolités superficielles du naturalisme, du matérialisme et de l’athéisme français, et dans les tendances destructrices de Voltaire et des Encyclopédistes, dont l’influence atteignit l’Allemagne. Les fragments de Wolfenbüttel sont le produit allemand du caractère énergique du déisme anglais ; et dans ces controverses et dans d’autres semblables, menées par Leesing, avec toute la puissance de son âme, l’esprit allemand a déjà montré qu’il était capable de lutter contre les doutes les plus audacieux, et qu’il ne pouvait assumer qu’un rapport critique avec le contenu de la révélation." Baur, p. 347.]

1 Comp. § 286, et Geschichte des Deismus du décideur. Au nombre de ces déistes anglais (dont quelques-uns, comme Wools ton, Tindal.et Chubb, dont les noms ont déjà été mentionnés, peuvent être ajoutés au vicomte Bolingbroke et à David Hume. [Henry St. John, vicomte Bolingbroke, « le dernier des déistes », né en 1678, secrétaire à la Guerre de 1704 à 1707, d’État de 1710 à 1715, destitué pour être devenu secrétaire de Charles Stewart, mort en 1751. Lettres dans l’usage et l’étude de l’histoire, première publication dans The Craftsman, 1725. Vie de Goldsmith1809 ; par G. W. Cooke, 2 vol., 1835. Lettres de Warburton à Hurd, et vue de la Philos. de Bolingbroke, 1754-5. Leland’s Deistic Writers, i. 371 jusqu’à la fin, et ii. jusqu’à la p. 350. Œuvres, 5, in-4°, 1754 ; 8, in-8°, 1809 ; Correspondance, 2, in-4°, 1798, 4, in-8°.—David Hume, né en 1711, mort en 1787, Traité de la nature humaine, 1737 ; Essais, 174 ! ; Philos. Essays, 1748 (nouvelle édition du Traité) ; Princi-pies de la morale, 1751 ; Polit. Disc., 1752 ; Hist. naturelle de la religion, 1755 ; Hist, d’Angleterre, 1754-62. Philosophical Works, Edinb., 4 vol., 1826, Boston, 1854. Posthume, Dialogue sur la religion naturelle, 1779 ; Essais sur le suicide, 1783. Comp. Mackintosh et StewartDiss, sur la philosophie éthique, préfixée à Encyc. Britan., et dans leurs ouvrages respectifs ; Hist. de Cousin, de Mod. Philos., etc. Aux Essais sur les miracles de Hume ont été répondus par Geo. Campbell, Leland dans son Deistical WriterPaley, Douglas, et bien d’autres. L’Assemblée générale de 1775 condamna ses écrits et menaça d’excommunication. Life and Correspondence, édité par T. H. Burton2, 8 vol., Edinb., 1847.] On peut dire que Bolingbroke est le passage au naturalisme frivole et au matérialisme grossier des philosophes français, dont les principes ont été exposés dans le Système de la Nature (1740), dans les œuvres de Condillac (mort en 1780), La Mettrie (mort en 1751), Helvétius (mort en 1771 ), Voltaire († 1778), et dans celles des 80 encyclopédistes (Encyclopédie, ou Dictionnaire universel, etc., 1751), d’Alembert († 1783), et Diderot († 1784). Jean-Jacques Rousseau (mort en 1778 Emile, ou Confession* d*hn Vicaire Savoyen) différait de ces caractères et tendances a* à hi* personnels, mais était aussi opposé à la religion positive. — Pour une comparaison établie entre les déistes anglais et français, voir Henke, 1. c. § 10. Quoi qu’il en soit, le philosophe anglais, plus profond, exerça sur les savants d’Allemagne une influence beaucoup plus considérable que les Français, dont les écrits rencontrèrent plus de succès parmi les laïques. Seul le protestant Rousseau éveilla les sympathies allemandes. Comp. Tholuck, p. 33.

2 C’est une circonstance remarquable, qui admet cependant une explication satisfaisante, que même quelques-uns des mystiques allemands ont adopté des principes déistes, par exemple John Conrad Dippel, surnommé le chrétien Démocrite (mort en 1734), et .7. Chr. Edelmann (né en 1698, mort en 1767). Celui-ci, après avoir été lié pendant une courte période aux Illuminati, suivit les traces de Knutzen (comp. Henke§ 23, 6). Sur l’histoire de sa vie et de son œuvre (Moses mil aufgedecktem Angesicht, Freib^ 1740, it 8), voir J, H. PratjeHistorische Nachricht von Edelmann, Hambn 1786, et JF. ElsterErinnerungen an J. C. Edelmann, Clausth., 1839-— Chr. Tob. Damm (né en 1699, mort en 1778), philologue, écrivit (1765) un ouvrage sur le Nouveau Testament (sous la sanction royale), fondé sur des principes déistes, et réduisit la religion du Christ à une simple religion naturelle dans ses œuvres : Ueber den historischen Glauben, 1772, ii., et Ueber die Religion, 1773. et accueillis avec empressement par le nombre. Voir le Bekenntnisse de Laukhardcité par Lechler, p. 451 ; Tholuckt. II, p. 81. Un catalogue des écrits déistes les plus importants est donné par BaumgartenGeschichte der Religionspar״ teien, p. 129.

3 G. E. Lessing publia une série de traités, contenant des essais et des notes, sous le titre : " Beitrage zur Geschichte der Litteratur, aus den Schâtzen der herzoglichen Bibliothek zu Wolfenbûttel. » Le troisième de ces traités parut en 1774, sous le titre : Fragment eines Ungenannten, von Duldung der Deisten. (Fragment concernant la tolérance des déistes, composé par un écrivain anonyme.) Le quatrième traité, qui fut publié en 1777, contenait cinq « fragments », savoir : 1. Von der Verschreiung der Vernunft auf den Kanzeln. (De la dénonciation de la raison du haut de la chaire.) 2. Unmdglichkeit einer Offenbarung, die allé Menschen auf eine gegrûndete Art glauben kdnnten. (L’impossibilité d’une révélation sur laquelle tous les hommes peuvent fonder une croyance raisonnable.) 3· Durchgang der Israël-iten durchs rothe Meer. (Le passage des Israélites à travers la mer Rouge.) 4. Dass die Bûcher des Alten Testaments nicht geschrieben worden, eine Religion zu oflenbaren. (Une preuve que l’Ancien Test. Les Écritures n’ont pas été écrites dans le but de révéler une religion particulière.) 5. Ueber die Anfei^ stehungsgeschichte. (À propos de l’histoire de la résurrection du Christ.) Enfin, en 1778 fut publié l’ouvrage le plus hardi : Von dem Zwecke Jesu und seiner Jûnger, nocb ein Fragment des Wolfenbûttler Ungenannten. (À propos de l’objet du Christ et de ses disciples, un autre fragment publié par l’écrivain anonyme Wolfenbûttel.) Après la mort de Lessing, C. A. S. Schmidt (dont on disait qu’il était un laïc) publia d’autres ouvrages de cet écrivain anonyme (ils se référaient pour la plupart à l’Ancien Test). Il décida que Lessing n’était pas l’auteur de ces ouvrages. On les attribue généralement à H. S. Beimarus (né en 1694 à Hambourg, mort en 1768^ qui a écrit un système de religion naturelle.) Pour plus de détails sur la paternité de l’auteur, voir Hlgen’s historische Zeitschrift, 1839, partie 4, p. 97, ss. En réponse Bachmannin voh xn. des œuvres de Lessing : CuhrauerBodin’s Hepta-plomerea, Berlin, 1841, p. 257, sq.

4 Controverse entre Lessing et Gôtze, pasteurs primaires à Hambourg. — Nathan der Weise (1679.) — Il publia encore Ersiehnng des Men* schengeschlechts, 1780 : sur la question de savoir si c’était d’après un ouvrage de Thœrvoir Illgen’s Zeitschrift, 1839. — En 1784, parut son : Theologischer Nachlass (Écrits posthumes). En ce qui concerne la relation de Lessing avec le christianisme, voir TwestenDogmatik, i, p. 19 / Bohrkleine theologische Schriften, 1841, p. 158, ss. Karl SchwarzLessing als Theologe, Halle, 1854. [Son Éducation de la race humaine est traduite en partie, en Hedge’s Prose Writers of Germany, Phil., 1858, pp. 91-5. Sur Nathan le Sage, voir Jeffrey, à Edinb. Revue, vol 8. Examen rétrospectif, p. 10.] WackemagelNathan der Weise de Lessing, dans Gelzers Mon. Bl. vi. 4· [A. SI. BohtaProtestantismus und Nathan der Weise, Getting., 1854.]

5 Sur le séjour que Voltaire fit à la cour de Prusse, et sur les travaux littéraires de Frédéric Il, voir A. F. Bus- kingPersonnage Friedrich IL, Halle, 1788. Preuss, Friedrich der Grosse. 5. *huile. Berlin, 1883, p. 34.

6 « L’Allgemeine deutsche Bibliothek, éditée par Nicolai, qui, pendant la première période de son existence (elle fut fondée en 1765), jouissait d’une popularité illimitée dans le monde littéraire, combattait la foi reçue de l’Église d’une manière insidieuse et hypocrite, et dénonçait tout ce qui était au-dessus de ses propres vues prosaïques de la religion et de la morale, comme superstition ou jésuitisme Hase, Histoire de l’Église, p. 539. Les tendances déistes furent encouragées et répandues dans les familles, ainsi que dans les écoles, par le philanthropinisme de Basedow (né en 1723, mort en 1790) ; Salzmann (né en 1744, mort en 1811) ; et Campe (né en 1746, mort en 1818 ). Sur l’œuvre de Basedow, Philalethie, Altona, 1764, voir Heinrichp. 467, 88. Dans le peuple, l’intérêt pour la théologie systématique avait considérablement diminué. Un système calculateur d’expédients ôtait à la vie toute sa poésie, et réduisait la religion à un simple code de morale, utile à nos devoirs civils. Parmi la partie pieuse du peupleC. F. Gillert (1715-1769) continua à jouir d’une grande autorité ; ses vues sur le christianisme, bien que didactiques et prolixes, se distinguaient par la profondeur de ses sentiments. Le Messie de Klopstock (1748), qui avait été accueilli avec empressement, n’était pas non plus tombé dans l’oubli. D’autre part, les travaux de Wieland ont contribué à la diffusion d’une libre-pensée raffinée, ainsi que de la frivolité française, parmi le peuple allemand. Baumgarten-CrusiusCompendium i. p. 445, note k, montre avec une grande acuité le lien existant entre cette sentimentalité, qui devait servir de substitut aux vrais sentiments religieux, et les tendances déistes. (Sur Lessing, voir ci-dessus, note 4 ; sur Herder, voir § 281.) — Des tentatives ont également été faites pour former des sociétés sur la base de principes déistes. Tels furent les « Illuminati » fondés par Weis-haupten 1777 : le « Freunde der Aufkl&rung » (ami de l’éclaircissement) à Berlin, 1783 ; voir l’Anzeigcr littéraire de Tholuck, 1830, n° 8 ; et Bahrdf8 Gessellschaft der XXII. (Société de Bahrdt du XXIIe siècle), comp. Vermischte Schriften de Tholuckt. II, p. 115.

7 Le plus remarquable d’entre eux est C. F. Bahrdt (né en 1741, mort en 1792) ; comp., son Autobiographie, Berlin, 1790, p. 88. Dans son œuvre, Versuch eines biblischen Systems der Dogmatik. Gotha und Leipzig, 1769,70, Frankf. und Leipz., 1771, 2 voll. (voir Heinrichp. 469, ss.), il semble se ranger du côté des partisans de l’orthodoxie : mais dans ses écrits, composés dans une période ultérieure de sa vie, tels que son Glaubensbekenntniss (1770), son Briefe Uber die Bibel im Volkston (1782, Lettres populaires sur la Bible), son Plan und Zweck Jesu (1784. — Le plan et l’objet du Christ), et quelques autres, il s’efforça de saper toute religion positive, — Plusieurs autres écrivains théologiques de notre époque contribuèrent à la propagation du déisme, ou, du moins, de l’indifférence en matière religieuse, et d’un rationalisme superficiel, e. g. J. A. Eberhard (ancien pasteur à Charlottenburg, puis professeur de théologie à Halle, mort en 1809), qui a écrit la Nene Apologie des Socrates, t. II, vol., Berlin, 1776, 78 ; G. S. Steinhart (professeur de théologie à Francfort-sur-l’Oder, mort en 1809), EudRmonistisches System der reinen Philosophie, oder Glückseligkeitslehre des Christenthuma, fiir die Bedûrf-nisse seiner aufgeklRrten Landsleute und Anderer, die nach Weisheit fragcn, eingerichtet, ZtLll., 1778, 80, 86, comp. Heinrichp. 488, ss.) ; W, A, Teller (prébendier à Berlin, mort en 1804), qui, dans son Dictionnaire (publié pour la première fois à Berlin, 1772), s’efforça de corriger les notions traditionnelles, en partie avec bon sens, mais en partie dans une veine superficielle. — Plusieurs traductions diluées et apprivoisées de la Bible contribuèrent aussi à faire avancer cette prétendue illumination ; celles-ci avaient un digne précurseur dans la version un peu plus ancienne de Wertheim de 1735. Des sermons sur la nature, la morale, l’agriculture et la variole de la vache, montrant une incompréhension totale de l’objet du culte chrétien et des fêtes chrétiennes, ont aidé à la question ; tout comme les soi-disant améliorations apportées par Dietrich et Teller aux livres de cantiques, ce qui n’a fait qu’empirer les choses. Et tout cela pour illustrer l’utilité de l’office de prédicateur !

 

§ 276.

EFFORTS DES ÉCRIVAINS APOLOGÉTIQUES. CHANGEMENTS DANS LA MANIÈRE DE TRAITER LA THÉOLOGIE. RECUEILS MODERNES DE THÉOLOGIE SYSTÉMATIQUE.

Les attaques des déistes ont donné lieu à de nombreuses réfutations et antidéistes.1 Mais il devint bientôt évident que les partisans du christianisme positif n’étaient pas d’accord sur le meilleur mode d’opération ; Dans l’obscurité générale, il était de plus en plus difficile de distinguer les amis des ennemis.2 Beaucoup d’hommes parmi les meilleurs et les plus habiles abandonnèrent volontairement ce qu’ils considéraient comme de simples ouvrages, afin de sauver la citadelle elle-même ; et ce n’était pas sans quelque raison qu’ils espéraient faire avancer la cause de la « religion de Jésus », ainsi tombée dans le discrédit parmi les gens instruits, en présentant ses vérités sous une forme plus claire et plus savoureuse, et en les adaptant aux besoins de l’époque.3 On admettait généralement que l’ancien état de choses ne pouvait subsister ; Dès le commencement du XVIIIe siècle, les théologiens s’efforcèrent de donner une nouvelle impulsion à leur science. L’examen critique de la Bible a été favorisé par des informations plus correctes sur l’Orient et des études classiques plus approfondies ; l’histoire du texte de l’Écriture a été éclaircie par les recherches critiques de Mill, Wettstein, Bengel et d’autres,4 et l’histoire du Canon a fait l’objet de nouvelles recherches. À cet égard, on peut dire que les travaux de Michaelis,5 d’Ernesti,6 et de Semler,7 introduisent une nouvelle période. C’est surtout grâce aux travaux de Mosheim que l’histoire de l’Église cessa d’être simplement au service des desseins du parti ; il donna l’exemple d’une ferme adhésion à l’orthodoxie, unie à l’impartialité dans le jugement des doctrines hérétiques.8 Ainsi, les ouvrages de théologie systématique composés par J. D. Michaelis,9 J. D. Heilmann,10 G. T. Zachariœ,11 G. F. Seiler,12 J. Ch. Doederlein,13 S. F. N. Morus,14 et d’autres, portaient l’impression d’un tel progrès, tandis que leurs auteurs s’efforçaient encore de préserver, autant que possible, la pureté de la doctrine évangélique. Sur ce dernier point, les principes de W. A. Teller,15 E. J. Danov,16 J. F. Gruner,17 J. CR. Eckermann,18 et C. Ph. Henke,19 étaient moins rigides : dans leurs écrits, ils manifestaient un désir croissant d’adopter des tendances néologiques. Parmi les théologiens de l’Église réforméeStosch,20 continua d’être un fidèle défenseur de l’ancien système d’orthodoxie, tandis que Mursinna21 céda dans son adhésion, avec quelques réserves, à l’illumination moderne.

1 Parmi les disciples de Wolf Stiebritzprofesseur de philosophie à Halle, en opposition aux déistes et pour défendre les principes de son maître, écrivit : « Beweis für die Wirklichkeit einer Offenbarung wider die Natu-ralisten, nebst einer Widerlegung derer, welche dem Wolfischen System eine Befôrderung der Naturalisterei beimessen. » Halle, 1746. (Tftor-sehmidFrei den kerb ! bl i oth ek, ii. p. 755 ss., Lechler, p. 449). À l’exemple de Pfaffschancelier de l’université de Halle (qui publia Aka-demische Reden Über den Entwurf der theologiœ antideisticæ, 1759), des conférences spéciales furent données pour réfuter les déistes (voir Lechleru. 8Tho-luckVermischte Schriften, II. p. 25). Sur les écrits apologétiques de cette période, voir Tholuck, 188-150 ד. Parmi les apologistes anglais, on peut citer ; Lardner (The Credibility of the Gospel History, Londres, 1741-62 xii.), Addiaon, Newton, Berkeley, etc. [Joseph Addisonné en 1672, mort en 1719 : Sur les preuves de la religion chrétienne, 1730 ; Œuvres complètes, éd. G. JF. GreeneNew York, 6 vol., 1854. Thomas Newtonévêque de Bristol, né en 1704, mort en 1782 : œuvres, 6 vol., 1787 ; Dissertation on Prophecies, 2 vols^ 10e éd., Lond., 1804.—George Berkeleyné en 1684, mort en 1753, évêque de Cloyne : Principles of Human Knowledge, 1710 ; Trois dialogues entre Hylas et Philonous, 1713 ; Proposition de conversion des Américains sauvages au christianisme, 1725 ; L’Analyste, adressé à un mathématicien infidèle [le Dr Halley], 1735 ; Alciphron, ou le Philosophe minutieux, 1732 ; Récit de sa vie, et restrictions sur ses œuvres, 1776 ; Œuvres entières, 2, 4to., 1784 ; par Q. N. Wright, 2 vol., 1843. Sa défense du christianisme contre l’athée était basée sur sa théorie philosophique idéaliste. Sur lui, voir, plus loin, North Am. Rev., janv. 1855 ; Brownson’s Quarterly, i. ; Examen du Christ. (Bowen), xxiv. ; Brit Qu. Rev., juillet 1857 ; Christian Review, avril 1861. Joseph Butlerévêque de Durham, né en 1692, mort en 1752. À l’âge de dix-neuf ans, il correspondit avec le Dr Samuel Clarke sur les principes de sa démonstration de l’Être de Dieu. Quinze sermons prêchés à la chapelle Rolls, 1726 ; son grand ouvrage, L’analogie de la religion, naturelle et révélée, à la constitution et au cours de la nature, a été publié en 1736, et a toujours été considéré depuis comme l’œuvre principale de la controverse déiste, sans réplique sur les bases alors supposées en commun. Ses œuvres, éd. par l’évêque Halifax, 2 vol., 1849, réimprimées à New York. Sur les nombreuses éditions de l’Analogie, voir AlliboneDiet, of Authors, i. 814. L’Angleterre et l’Amérique, l’infidélité vulgaire était représentée par Thos. Paine, né en 1737, mort en 1809 : Common Sense, 1791 ; Droits de l’homme, 1792 ; L’âge de raison, 1792-1795. Richard Watsonévêque de Llandaff, (né en 1737, mort en 1816), An Apol· ogy for the Bible in a Series of Letters addressed to Thos. Paine, 2e éd., Lond., 1796. Chs. Leslie(non-jureur, mort en 1722), Short and Easy Method with Deists : Works, 7, 8 vol., Oxf., 1832. William Paleyné en 1743, mort en 1805 : théologie naturelle ; Vue des preuves ; Horæ Paulin® ; Philosophie morale et politique, etc. Œuvres complètes, 4,8vo^ Lond., 1838, et souvent. Philip Skelton, né en 1707, mort en 1787 ; Œuvres complètes, Lond., 6 vols^ 1624 (vol. 4, Ophiomaches, ou le Déisme révélé, en huit dialogues ; vol. 5, Lettre à l’auteur de l’Analogie divine, et du Philosophe minutieux). William Warburtonévêque de Gloucester, né en 1698, mort en 1779. Œuvres, 12 vol., Lond., 1811 ; The Divine Legation of Moïse (vol. 1 et 2, 5e éd., 1766 ; 3, 4 et 5, 4e éd., 1765 ; vol. 6, supplément, 1768 (les 7e et 8e livres n’ont jamais été publiés) ; dixième éd., 3 vol., 1846. Sur la controverse warburtonienne, voir Quart Review, vol. 2, p. 401. Julien, un disque, sur le tremblement de terre, etc., Lond., 1750 ; Principes de la religion nationale et révérencielle (Werke, vol. 9). Tracts de Warburton et d’un Warburtonien [Bp. Hurd], Lond., 1789. Lettre d’un éminent prélat [Warburton] et d’un de ses amis [Hurd], 3e éd., 1809. Richard Hurdévêque de Worcester, né en 1720, mort en 1808 ; œuvres, 8 vol., in-8°^ Lond., 1811. Introduction à l’étude des prophéties : les conférences warburtoniennes de 1772. (Dans la même série sont publiés des ouvrages, principalement sur les Prophéties, par Samuel Halifax, 1776 ; Lewi* Bagot, 1780 ; Robert Nares, 1805 ; Ed. Pearson, 1807-11 ; John Davison* (1825, etc.) D’autres ouvrages antérieurs à cette controverse sont la Défense de la religion révélée de Bp. Cony bear , 1732 ; Delaney*s Revelation Examined, 3 vol., 1735 ; La connaissance des choses divines d’Ellis, 1743 ; Smith’s (Elisha), Cure of Deism, 2 vol., 1736, etc.] Parmi les apologistes allemands, on peut citer Haller(Briefe Uber die wichtigsten Wahrheiten der. Offenbarung, Berne, 1772) ; Lilienthal (gute Sache der Offenbarung, Königsb. 1750-82) ; Less[Authenticité du New Test., d’après l’allemand, par Robert Kingdon, Lond., 1804] ; Nosselt, etc. Les Fragments de Wolfenbûttel ont également donné lieu à de nombreux écrits controversés (comp., l’Allgemeine deutsche Bibliothek, voll. 30 et 40), dont les meilleurs ont été composés par Doderlein, Less, Michaelis, Barthels et Semler.

2 Voir Skelton [Philippevoir note précédente] offenbare Dcisterei, 1756, ii. préf., cité par Tholucki, p. 21 : « Nos apologistes modernes défendent trop souvent le christianisme sur des principes déistes, et représentent trop facilement leurs propres articles de foi sous un nouveau vêtement ; Ils s’attendent à ce qu’une telle façon de procéder soit avantageuse pour leur cause. Pour le prouver, on pourrait citer l’exemple de John Taylor [se référant à Taylor de Norwich, né en 1694, mort en 1762, auteur de l’ouvrage sur le péché originel, 1738, etc.). Comp. EmestiNeue theologische Bibliothek, i״ p. 115. Tholuck, p. 30.

3 Ainsi Jérusalem, Spalding, Zollikoffer et d’autres, dont personne ne peut raisonnablement douter des intentions honnêtes. Voir JérusalemBetrachtungen über die vornehmsten Wahrheiten der Religion, 1768, ii., 5e édit., 1773-92. Deuxième série, 2 vol., 1793. Spalding, J. J. († 1804), Gedanken Uber den Werth der Gefdhle im Christenthum, 1761 (1784) ; Ueber die Nutzbarkeit des Prcdigtamtes, 1775 ; Vertraute Briefe, die Religion betreffend, 1788. G, J. Zollikoffer a écrit des œuvres à caractère homilétique et dévotionnel. A, W. Sack appartenait à la même classe d’écrivains. La théorie de l’accommodement adoptée par ces hommes est assez estimée par Steffens .* Was ich er-lebte, i., p. 258 ss.

4 Comparez les Introductions au Nouveau Testament. On peut voir à quel point la critique sacrée a été mise en relation avec les tendances néologiques, dans le cas de Wettstein ; voir Hagenbachdans Illgens Zeitschrift, 1839, partie 1. Mais la nécessité d’une étude critique de l’Écriture n’était pas moins ressentie par les partisans du principe opposépar exemple Bengel, qui s’y appliquait vigoureusement au service du Seigneur.

5 John David Michaelis est né en 1716 et mort en 1791. Comp. Tholuck , t. I, p. 130. Parmi ses disciples, Eichhorn est surtout connu comme le plus éminent des théologiens rationalistes de la période actuelle. Bien que Michaelis ait semblé pendant un certain temps avoir adopté les principes de la critique impartiale et de l’exégèse, il commença peu après à adapter ses vues à l’esprit de l’époque. Il s’efforça d’expliquer les miracles du Christ d’une manière naturelle. (Introduction to New Test״ trad. de la 4e éd., par Herbert Marsh [Bp. Peterborough], 4 vol., dans 6, Lond., 1802. Bp. Marsh a été attaqué dans le British Critic, première série, iii. 601-4, iv. 46 sq., 170 sq. ; aussi par Dr, PandolphRemarques, etc., auxquelles il a répondu dans des Lettres. Commentaire de Michaelis sur les lois de Moïse, trad. par Alex. Smith, 4 vol., Lond., 1814 : son In trod. Les Conférences aux Livres Sacrés de la Nouvelle Épreuve ont été traduites dès 1780.]

6 John August Ernesti est né en 1707 et mort en 1781. Il a écrit : In-stitutio interprète N. Test., Lips., 1761, éd. Ammon., 1792, 1809, 8. « Avec le nom de ce théologien se rattache le passage à des princi· Dans l’interprétation de l’Ecriture Sainte, KlausenHermeneutik, p. 291. Sur les mérites de son travail (qui n’étaient pas très grands), voir Klausen, 1. c., p. 294. [Principes d’interprétation de la Bible, trad. par C. A, Terrot, Bp. of Scottish Episc. Chh., nouv. éd., 1845 ; Elements of Interp., par Moses Stuart, Andov., 3e éd., 1827.]

7 John Solomon Semler est né en 1725 et mort en 1791, en tant que professeur de théologie à l’université de Halle. Comparez son Autobiographie (qui embrasse aussi l’histoire de son temps), Halle, 1781, 82, ii. voll. C’est surtout Semler qui, sans former sa propre école, peut être considéré comme ayant porté le flambeau qui a allumé l’incendie, dont les effets n’ont pas encore disparu TholuckII, p. 39. De ses nombreux (171) écrits, nous ne mentionnons que ceux qui se rapportent à notre sujet actuel : Von freier Untersuchung des Kanons, Halle, 1771-75. Institutio <ul Doctrinam Chris* tianam liberaliter discendam, Hall., 1774. Versuch einer freien theologi-schen Lehrart, Hall., 1777 ss. Les principaux points de la théologie de Semler sont la distinction qu’il a faite entre la théologie et la religion (éthique), et ses efforts pour représenter les Saintes Écritures comme ayant un caractère purement local et temporaire. Un récit de sa vie et de ses écrits est donné par TholuckII, p. 39-83. L’histoire des doctrines doit son origine à l’introduction de Semler au Compendium de théologie systématique de Baumgarten (vol. I, § 16).

8 Voir F, LuckeNarratio de Joanne Laurentio Moshemio, Gott, 1837, 4. Peu de temps après sa mort, l’histoire ecclésiastique fut, comme l’exégèse, subordonnée à l’esprit du temps {Spittier et Henke ; l’histoire des doctrines a été utilisée pour montrer le caractère changeant des doctrines du christianisme.

9 Comp TheoL Dognu, Dieu, 1760, éd. 2, 1784.

10 Heilmann naquit en 1729 et mourut en 1764, comme professeur à Göttingen. Il a écrit : Comp. Theol. Dogm., Gott, 1761, éd. 3, 80.

11 Zacharie, né en 1729 et mort en 1777, comme professeur de théologie à l’université de Kiel. Il a écrit : Biblische Théologie, oder Untersuchung des biblischen Grundes der vornehmsten theologischen Lehren, Gdtt u. Kiel, 1771-75. La dernière partie a été éditée par Vollborth, 1786. Zacharie s’en tient à la théologie biblique : non pas celle de la théologie, dont la substance est tirée de l’Écriture, car en ce sens tout système théologique doit être biblique, mais plus généralement une définition précise de toutes les doctrines traitées dans la théologie thématique, la compréhension correcte de ces doctrines, conformément aux notions de l’Écriture, et les meilleures preuves : Heinrichp. 515, par. Ce fut, par conséquent, la première tentative de traiter la théologie biblique comme une branche distincte de la science théologique, indépendamment de la théologie systématique. Son exemple fut suivi par W, F. Hufnagelqui écrivit Handbuch der biblie· chen Théologie, Erlangen, 1785-91Ammon, Be Wette, Baumgarten-Cru-8ius et d’autres.

12 Seilerné en 1733 et mort en 1807, était professeur de théologie à l’université d’Erlangen. Il a écrit : Theol. Dogm. Polem. c. comp, dogmat. Erl., 1774, e<L 3,1789.

13 DoderLein naquit en 1714, enseigna à Altorf et à Iéna, et mourut en 1789, comme professeur à Bützow. Il a écrit Institutio Theologi Christian ! in capitibus religionis theoretic !« Nostris temporibus accommodate, II, Alt. 1780, '82, '84, '87. Dans la préface de cet ouvrage, il s’exprime ainsi (cité par Heinrichp. 493) : Les théologiens ne doivent pas maintenant inventer de nouvelles doctrines, et aller au-delà de l’Écriture ; Ils ne doivent pas non plus se contenter des travaux de leurs prédécesseursmais définir plus précisément ce qu’ils ont dit, se servir d’explications modernes et de nouveaux modes de représentation de certaines doctrines, et avoir une attention particulière aux besoins de l’époque. C’est pourquoi ils doivent examiner les doctrines qui sont aujourd’hui les plus contestées, et les définir avec plus de soin et de discernement. En ce qui concerne leur mode d’argumentation, ils doivent aussi s’adapter aux circonstances de l’époque, et éviter d’approuver et de retenir tous les arguments avancés par les auteurs antérieurs, qui sont en eux-mêmes douteux et incertains ; ils doivent plutôt profiter des grands progrès récemment faits dans l’exégèse biblique, afin d’être plus prudents dans le choix des arguments par lesquels prouver des doctrines particulières ; ils ne doivent pas considérez leur nombre, mais leur mérite interne, et ne choisissez que ceux qui sont clairs et concluants », etc.

14 Morus naquit en 1736 et mourut en 1792, comme professeur de théologie à l’université de Leipzig. Il a écrit : Epitome Theologiæ Christianas, Lip% 1789Heinrich, p. 498 ss.

15 Teller naquit en 1734 et mourut en 1804 (comparer § 275, note 7). Il écrivit Lehrbuch des christlichen Glaubens, 1763 ; Religion der Volkommnern, 1792.

16 E. Jacob Danov a été bora 1741, et mort en 1782, en tant que professeur de théologie à l’université d’Iéna. Il a écrit : Theologiæ dogmatic® Institut., Lib. ii., Jen., 1772, 6. Le Ketzeralmanach de 1781 (celui de Bahrdt) dit de lui : « Il porte un habit d’un homme ordinaire, mais en dessous il y a l’uniforme d’un partisan libre. »

17 John Frederic Gruner fut né en 1723 et mort en 1778, comme professeur de théologie à l’université de Halle. Il a écrit : Institutionum Theologiæ dogmatic® lib. III., Halle, 1777, 8. « C’était un homme d’une grande originalité et d’une grande connaissance historique. Son principal effort a été de prouver, comme Sem-1er, l’origine ultérieure des doctrines orthodoxes, et les nombreux changements qu’elles ont subis, avec cette différence que Gruner, à l’appui de sa théorie, a eu recours aux Platonizantes, Semler aux Judaizantes Tholuck, \. c., p. 109. Comp. Heinrich, p. 482. L’idée principale qui se dégage de tout le livre est que les principales doctrines du christianisme avaient été confirmées dès la fin du premier siècle par l’influence de la philosophie platonicienne et orientale de l’école alexandrine.

18 J. Caspar Rudolph Eckermann est né en 1754 et mort en 1836, en tant que pro-bailleur de théologie à l’université de Kiel. Parmi ses ouvrages, on peut citer : Coro-pendium Theologiæ Christian® theoret. Histor biblique, 1791 ; Handbuch fttr das systematische Stadium der christlichen Glaubenslehre, 1801, 3, iv. rouler.

19 Conrad Philip Henke fut né en 1752 et mourut en 1809, en tant que professeur de théologie à l’université de Helmst&dt, et abbé de Michaelstein. Il a écrit : Lineamenfa Institutt Fidei Christ histor, critic., Helmet., 1793, éd. 2, 95. Dans la préface de cet ouvrage, il énumère trois sortes de superstitions qu’il doit combattre : 1° La christolâtrie ; 2. Bibliolâtrie ; 3. Onomatolatrie ; en même temps, il parle de Moras et de Doederlein en termes qui expriment une haute estime.

20 Eberhard Henry Daniel Stosch était né en 1716, et mort en 1781, comme professeur de théologie à l’université de Francfort-sur-l’Oder, Il a écrit : Introductio in Theologiam dogmaticam., Franc. ad Viadr. 1788; Institut Theologiæ Chien1· maticæ, ibid., 1779, 8. Comp. Heinrich, p. 651.

21 Samuel Mursinna, né en 1717 et mort en 1795, était professeur de théologie à l’université de Halle. Il a écrit : Compendium Theologiæ Dog-maticæ, Halle, 1777, 8. Comp. Heinrichp. 549 : « Il a fait un usage diligent des travaux des théologiens modernes, dans la mesure où ils ont égard à une définition plus correcte des doctrines ; il n’a pas non plus négligé les opinions des théologiens antérieurs, mais il les a mentionnées, ainsi que les arguments communément avancés à leur appui ; néanmoins, il ne se prononçait pas toujours lui-même sur leur mérite, mais laissait à ses lecteurs le soin de choisir entre l’ancien et le nouveau » Barhdtdans son Ketzeralmanach, l’appelle le « quartier-maître d’état-major du corps des partisans réformés ».

Des recueils de théologie systématique, écrits dans un style populaire, ont été publiés par Lew (1779, 89) et Qriesbach (1786, 89), qui se sont également efforcés d’associer l’ancien au nouveau.

 

§ 277.

réaction, édit de religion, piétisme orthodoxe.

S’opposer à un obstacle à la propagation de ce scepticisme qui s’accroissait rapidement, c’était une entreprise hardie, comme le prouva clairement l’échec des deux mesures prises par le roi de Prusse, à savoir la publication d’un édit de religion en 1788 et l’institution d’un tribunal ecclésiastique.1 Il était nécessaire que les éléments opposés développent leurs résultats par le biais d’un processus interne. La tendance piétiste de l’école de Halle (fondée à l’origine par Spener, Franck et d’autres) avait, en effet, dans son second stade, perdu beaucoup de sa vigueur antérieure et dégénéré en un formalisme mort.2 Mais en opposition à la tendance démonstrative aussi bien que négative du rationalisme, deux théologiens du Wirtemberg J. A. Bengel,3 et F. Ch. 0etinger,4 donnèrent une nouvelle direction à la théologie, en y introduisant non seulement des éléments positifs, mais aussi piétistes et mystiques ; Ch. A. Crusius,5 suivit leur exemple. Des sociétés à des fins pratiques aussi bien que philosophiques ont été fondées,6 afin de maintenir vivante la religion positive parmi le peuple. Ainsi, dans l’esprit de beaucoup, la foi de leurs ancêtres a été conservée non seulement comme un héritage mort, mais assumée ici et là, pour la plupart sous la forme du piétisme, de la profondeur et de l’indépendance, en contraste avec les tendances superficielles de l’époque.7 ["Le piétisme a laissé les dogmes subsister dans leur forme extérieure, croyant qu’il pouvait avoir la religion et le christianisme, sinon sans dogmes, du moins sans système de dogmes sous cette forme particulière. En mettant l’accent sur l’expérience interne de la religion, sa valeur subjective... Le piétisme lui-même a fait la transition vers un autre point de vue, dans lequel l’individu (le sujet) non seulement revendique ses propres droits subjectifs, mais est aussi sous le pouvoir d’un principe qui doit le pousser encore plus loin : Baur , p. 345.]

1 Cet édit fut promulgué (9 juillet) par Frédéric-Guillaume II, à l’instigation de Wollnerl’un des conseillers du roi ; voir Acten, Urkunden und Nachrichten zur neuesten Kirchengeschichte, t. I, p. 461, 88. Par un autre édit, les ouvrages théologiques étaient soumis à la censure des personnes nommées par le roi. De plus, un comité (composé d’Hermès , Hillmer et Woltersdorf) fut nommé pour visiter et examiner le clergé. Les délibérations de ce comité, le procès du pasteur Schulzà Gielsdorf (1791), et les titres de tous les ouvrages publiés pour et contre l’édit, sont donnés dans HenkeBeurtheilung aller Schriften, welche durch das preussische Re-ligions-Edict veranlasst sind, Kiel, 1793. À propos du mauvais succès de ces mesures, Hermès (à Halle) s’exprimait en ces termes : « Nous sommes regardés comme des personnes importantes, mais nous n’avons pas encore réussi à destituer un seul pasteur de village néologique ; donc tout travaille contre nous » Voir Tholuckp. 126, ß.

2 Voir Semler, Biographie, t. I, p. 48, 88. — « Beaucoup d’hommes pieux et respectables, qui appartenaient à l’école de Halle à la seconde génération, montrèrent une timidité faible et douloureuse » Tholuckt. II, p. 8. La conduite des piétistes de Halle dans la controverse wolfienne a également jeté le discrédit sur toute cette tendance.

3 Bengel est né en 1687, fut d’abord précepteur dans un monastère, puis curé, et mourut en 1762 comme prélat et docteur en théologie à Stuttgart. Voir « Λ Ch, F. BurkDr. J. A. Bengel’s Leben und Wirken, Stuttgart, 1832.—Ses travaux pour la promotion de la connaissance critique de la Bible méritent une attention particulière. Il est bien connu comme un défenseur du millénarisme. Sur ses opinions doctrinales, qui étaient fondées sur ses études exégétiques, voir Burkp. 353, ss. Comp, l’article de Hartmann, dans l’Encyclopédie de Herzog. [Burk’s Life of Bengel, transi, par R. F. Walker, Lond. » 1837. Son Gnomon de la nouvelle épreuve, transi, par A. R, Fausset, et autres, 8 vol., Edinb^ 4e éd., 1860 ; par C, T, Lewis et M. R. Vincent, vol. i. Phil., 1860. Dans son ouvrage sur l’Apocalypse, son Ordo Temporum (1741) et son Age of the World, 1746, il assigne ▲. décédé en 1837 comme date probable de la seconde venue du Christ.]

4 Oetinger naquit en 1702 et mourut en 1782, comme prélat du monastère de Murrhard. Il a écrit : Theologia ex Idea Vit » deducta, in 6 locos redacts, quorum quilibet 1. secundum sensum communem, 2. Sec. Mysteria scripturæ, 3. sec. formules theticas nova et experimental ! Methodo pertractatur. Francof. et Lips., 1765, 8. Dans ce travail, il s’est efforcé de développer l’ensemble du système de foi dans une méthode dynamique et génétique à partir de l’idée de la vie. En opposition à la méthode mathématique de Wolf, il observe dans la préface, p. 3 : Ordo geometricus incipit ab una aliqua idea abstracta ; ordo generativus, ut in seminibus patet, incipit a toto idque per minima explicat æquabiliter, quod nos nonnisi simulacris imperfectis imitari possum us. Il conseille donc aux théologiens de s’assurer d’abord du sensus communis, cujus præ-ceptor est ipse Deus (P8w xciv. 10) ; puis d’examiner la doctrine de Scrip· et d’y faire reposer la doctrine de l’Église. Il trouve à redire à la philosophie de Wolf principalement parce qu’elle a converti les termes de vie, de royaume, d’esprit, etc., auxquels l’Écriture attache un sens déterminé, en de simples idées abstraites, et qu’elle a ainsi créé un système de faux idéalisme qui résout tout en une simple phraséologie symbolique. Mais en même temps, il introduit beaucoup de choses cabalistiques, et se réfère à son ouvrage : Oeffentliches Denkmahl der Lehrtafel der Princessin Antonia, etc., Tub., 1763, qui est d’un caractère entièrement cabalistique. Il y a dans ses écrits un mélange de la tendance mystique et spéculative de J. Bohme avec le piétisme et la pratique de Spener. En ce qui concerne la relation dans laquelle il se trouvait avec Swedenborg, comparez le § suivant. Comp, la traduction de sa Theologia ex Idea Vitæ en allemand (Théologie aus der Idee des Lebens, etc.), par Jul. Ham-bergerStuttg., 1852 ; et * C. A. AuberlenDie Theosophie Fr. Chr. Oetin-ger’s nach ihren Grundlagcn, ein Beitrag zur Dogmengesch. und zur Gesch. der Philos^ mit Vorwort von Richard Rothe, Tübing., 1848 [1859. Oetin-ger’s Leben und Briefe, von K. C. E. Ehmann, 1859 , qui a également publié la première édition complète des Sermons d’O., 1852. Son Biblisches Wôrterbuch a été chroniqué par Auberlen dans le Studien und Eritikcn, 1850. Oetinger’s Sammtliche Schriflen, éd. Ehmann, 3 Bde. à I860.] *

5 Crusius était disciple de Bengel, et opposé à la philosophie de Wolf ; il naquit en 1715 et mourut en 1775 comme professeur de théologie et de philosophie à l’université de Leipzig. Il a écrit : Opuscula philosophic-theologica©, Lips., 1750. Die wahre Gestalt der Religion, 1754. Hypom-nemoneumata ad Theol. propheticam, Lips., 1764-71, ii. 8. Vorstellung von dem eigentlichen schriftmâfsigen Plan des Reichs Gottes, Lpz., 1768, 8· Morale-théoE, Lpz., 1772, 73. Comp. Schr éructation, vi. p. 106, ss., vii. p. 647, viii. p. 41 et p. 108. Buhlet. V, p. 589, par. ReinhardGest&ndnisse, p. 68, ss. WurtemannEinleitung in das Lehrbânde des Herrn Dr. CrusiUs, Wbg., 1757. Herzog' » Realencyclopâdie, iii. 192, sq.

6 De telles sociétés ont été formées à Stockholm (1771) et à La Haye (1785). La Deutsche Christenthumsgesellschaft, ohne Rüclcsicht auf Confession-sunterschied (i. eindépendamment des différences confessionnelles) a été fondée (1779) par J. A. Urlsperger, un théologien luthérien. Ses chefs-lieux sont Bâle, Londres et Berlin ; voir J. A. UrlspergerBeschaffenheit und Zwcck einer zu errichtenden deutschen Gesellschaft thàtiger Befôrderer reiner Lehre und wahrer Gottseligkeit, Bâle, 1781.

7 Voir BretschneiderLa base du piétisme évangélique, Lpz., 1833. BinderLe piétisme et l’éducation moderne, Stuttg., 1839. MàrklinReprésentation et critique du piétisme moderne, Stuttg., 1839. Bornerdans les Études et critiques, 1840, première partie.

 

§ 278.

ZINZENDORF ET LES FRÈRES UNIS. WESLEY ET LES MÉTHODISTES. SWEDENBORG.

Dans le cours du XVIIIe siècle, une nouvelle secte prit naissance, qui exerça une influence considérable sur l’esprit de l’époque et sur le développement de la vie chrétienne en général. Elle a été fondée à Herrnhut par le comte Zinzendorf,1 et est connue avec ses branches sous le nom de Société des Frères unis.2 Bien qu’elle doive son origine en grande partie au piétisme,3 elle s’en distinguait sur plusieurs points, son objet n’étant pas tant une réforme générale de l’Église et de ses doctrines, que l’organisation d’une communauté chrétienne particulière.4 Le comte Zinzendorf adopta lui-même la Confessio Augustana comme son credo, mais sans exclure les membres des autres confessions chrétiennes. Néanmoins, en attachant une grande importance à certaines doctrines et par sa manière de les traiter, il a donné un aspect nouveau et quelque peu sentimental à l’ancienne théologie luthérienne. La théologie de Herrnhut est caractérisée par un esprit d’amour ardent pour la personne du Sauveur et une confiance sincère dans ses mérites, mais elle est en même temps profondément teintée d’une tendance sensuelle.5 Les théologiens de son école, conscients d’une vocation supérieure, supportaient avec calme le mépris du monde et les censures que leur portaient les savants et les pieux divins.6 John Wesleyle fondateur du méthodismedans sa stricte prédication de la repentance, était animé d’un esprit pratique plutôt que d’un esprit théologique strict, et exerça en son temps une influence beaucoup plus grande sur l’Angleterre que sur l’Allemagne.7 On y éprouvait plus de sympathie (en plus des tendances piétistes et mystiques) pour les doctrines théosophiques d’Emmanuel Swedenborg,8 le fondateur de l’Église de la Nouvelle Jérusalem, Celles-ci consistaient principalement en un mélange particulier d’idées rationalistes et mystiques, et faisaient des progrès dans de larges cercles.

1 Zinzendorf naquit en 1700 et mourut en 1760. Voyez les récits de sa vie donnés par Spangenberg, Schrautenbach, Vamkagen von Ense (Biograph-ische Denkmale, t. V), et Tholuckvermischte Schriften, t. I, p. 433. G. MüllerSelbstbekenntnisse merkwürdiger Manner, vol. iii. L’Adrastea de Herder (Werke zur Philosophie, x. p. 61). Knapp, dans la préface de son éd. des hymnes Z ?8 [1846.] [Schrautenbach, Graf, von Zinz. heràusg. von F. W. Koi-bing, 1851. O. GlaubrechtZ. in der Wetteran, 1852-3. J. F. SchröderZ. und Herrnhut, Nordhausen, 1857. L. Bovet, Le Comte de Zinzendorf 2 Tom. Par. 1857.]

2 La première congrégation a été fondée en 1722. Sur l’histoire de la société des Frères unis, voir Cranzsite und neue Brüderhw-tone, Baçby, 1772, suite par Hegner, 1794-1804 Schaaf, die evan-gelischen Brûdergemeinden Leipz., 1825. Voir la littérature dans NiednePe Kirchengesch. , p. 768. [John HolmesHist, of Unit Brethren, 2, Lond., 1826. B. LatrobeHist. Account of the Moraves, transi, from the Ger-m^n, 1775 ; transi, par Crantz, 1780. E. W. CrôgerGesch. d. erneuerten Brttdergemeinde, iii. Bde., 1852-4. A. BostHistoire ancienne et moderne de l’église des Frères de Bohème et Moravie, 2, Paris, 1844. BenhamMem. of Jas. Hutton(fondateur de la branche anglaise), 8 vol., Lond., 1857.—Contre eux, voir J. A. BengelAbries der Brüdergemeinde, 1751, réimprimé, 1859— James HenrySketches of Moravian Life and Character, Phil., 1855· E. de Schweinetz. Moravian Manual, Phil., 1859.—Articles dans Meth. Trimestriel (Ν'. Y.), 1859 ; Christ Examiner (Bost.), 1859 ; Revue de l’Église, I860.]

3 Au commencement du XVIIIe siècle, le piétisme avait dégénéré en formalisme mort, ou bien il était en partie corrompu par toutes sortes de tendances fanatiques qui s’y attachaient. Il appartient à l’histoire de l’Église, plutôt qu’à l’histoire des doctrines, d’en donner une estimation. Voir F. W. Krug, Kritische Geschichte der protest. Schwarmerei, Secterei, und der gesammten un-und widerkirchlichen Neuerungen im Grossherzog-thum Berg, Elberfeld, 1851. W, Barthold. Die Erweckten, im protest. Deutschland während des Ausgangs des 17n. und der ersten Hälfte des 18n. Jahrhunderte (dans Raumer’s Taschenbuch, 1852) . Göbel, Geschichte des christl. Lebens, etc., 3 Bde. , Année 1860.

4 Ce ( relatif) L’indifférence à l’égard des différences confessionnelles a offensé beaucoup de gens. Zinzendorf lui-même adopta la Confessio Augustana ; son église fut également reconnue (1748) par les autorités ecclésiastiques de Saxe comme une église dont le credo était allié à celui de la Confession d’Augsbourg. Mais certains Les congrégations calvinistes, dans la diaosora (par $r. celle de Bâle) n’hésitèrent pas à adhérer à la Société des Frères Unis.

5 Des termes tels que Bluttheologie (i, e. la théologie du Sang du Christ), Wunden-Litanei (c’est-à-dire les litanies des plaies du Christ), Wunden-Homilien (c’est-à-dire les homélies sur les plaies du Christ), etc., ont été introduits par Zinzendorf et ses disciples. Dans leurs hymnes sacrés, il était souvent fait référence au sang du Christ, à ses blessures, à son côté transpercé, etc. ; comparer l’ouvrage intitulé : Die altlutherische Bluttheologie in einem Auszuge aus des sei. Dr. Ahasveri Fritzschcns sogenannten Himmelslust und Weltunlust, avec la devise : Pasce me vulneribus, mens dulcescet. Leipzig und Görlitz, 1750 ; d’où il est évident que la même phraséologie avait été employée par d’autres avant l’époque de Zinzendorf. (Ahasv. Fritzsche mourut en 1701.) — Des expressions plus modérées ont été employées par l’évêque A, G, Spangenberg (né en 1704, mort en 1792) ; voir son Idea Fidei Fratrum, oder kurzer Begriff der christlichen Lehre, Barby, 1779-83. [Exposé de la doctrine chrétienne, etc., écrit par Spangenberg, avec une préface de Benj. La Trobe. Lond., 1784.] À l’exception de la partie de son ouvrage où il traite de leur constitution ecclésiastique, il n’y a rien qui n’ait été proposé par d’autres théologiens évangéliques.

7 John Wesley naquit en 1703 et mourut en 1791. Comp. Southeyla vie de John et l’essor et les progrès du méthodisme, éd. 2, Lond., 1820, ii. ; traduit en allemand, par F, A. Krummacher. Hamb., 1828. H. Moorela vie de J. W^ Lond., 1824, t. II, vol. Watsonla vie de John Wesley, traduit en allemand, avec une préface de Bonnet, Fraqjrf., 1839. Bruck· Aardtvollst&ndige Geschichte der Methodisten in England, Nürnb., 1795, 2 kV0J1. Jfawfy der Methodismus, Zür., 1838. Jakoby (prédicateur de la Méthode. Église épisc.), Handbuch des Methodismus, Brême, 1853, 2te., Aufl^ 1855. [Œuvres de WesleyBristol, 1771sq,, et New York (Book Concern). T. JacksonHist, of Method., Lond., 1838. Isaac Taylor, ' Wesley et Meth., Lond. (N. Y.), 1851. J, WhiteheadVies de J. et C. Wesley, Lond., 2 vol., 1793. J, HampsonMem. of Wesley, and Hist, of Meth. 3 vol., Lond., 1791. Southey’s Life of Wesley, éd. par le révérend C. C. Southeyéd. am. par le révérend D. Curry, 2 vol., 1847 ; La vie de Richard Watson ; par W. Hast (Leben und Wirken der J. W.), Cincin., 1852. Centenaire du méthodisme de JacksonLarrabee, Wesley et ses coadjuteurs. Hist. de Hangs, de Meth., 4 vol. Geo, SmithHist, du méthodisme wesleyen, 1857. Jas. PorterCompagnon du méthodisme, 15e mille, 1858. * Abel Stevens, Hist, du mouvement religieux du XVIIIe siècle, appelé méthodisme ; vol. 1 et 2, New-York, 1858-1859.—Articles dans British Quarterly, 1852, 1853 ; Nord de la Grande-Bretagne, 1852 ; Journal de Kitto, 3 ; Christ. Remembrancer, juillet 1854 ; Méthamphétamine. Quarterly Review en réponse à l’ouvrage d’Isaac Taylor (par Perry), 1855, et sur Wesley, avril 1858, 1859, 1860. — Le système théologique du wesleyanisme est représenté dans les œuvres de John Fletcher et de Richard Watson. John Fletcher (Flechiere) né à Nym, Suisse, 1729, vicaire de Madely, décédé en 1785. Œuvres, 8 vol., 1803 : (Bible Arminianism et Bible Calvinism ; Freins à l’antinomisme ; Réponse à Toplady, etc.) Richard WatsonTheological Institutes, 2e éd., 3 vol., Lond., 1824 ; fréquemment réimprimé aux États-Unis. Comp, aussi Wilbur Fisk (Brest, de l’Université Wesleyenne.) Controverse calviniste, nouvelle éd. New York, 1853. Méthamphétamine. Rev. Qu., 1859, I860.] Son compagnon de travail était J, G, Whitefield (mort en 1770). [Œuvres de Whitefield, 6 vol., Lond., 1771 ; comp. Revue littéraire et théol., 6 ; Christ. Revue, 3 ; Habitant de la Nouvelle-Angleterre, 3 ; Amérique du Nord pour 1848 ; Le Grand Réveil de Tracy, 1845 ; Abel Stevens, ubi, précité.] Ensuite, ils se séparèrent à cause de leurs vues différentes sur la grâce ; Wesley adopta l’arminienne, Whitefield conserva les principes calvinistes stricts. Ils n’étaient pas non plus d’accord sur tous les points avec les piétistes et les Frères unis. On peut dire de ces différences que les Frères Unis, par une présentation unilatérale de la réconciliation déjà accomplie, et de l’expérience de la grâce déjà atteinte, ont travaillé d’une manière plus calme, mais exposée au danger de l’inaction ; tandis que le méthodisme, en exhortant constamment à la repentance, avait une influence morale salutaire, bien qu’il fût exposé au péril d’éveiller des terreurs excessives chez ses sujets, et de condamner ceux qui n’en avaient pas.

8 Immanuel von Swedenborg naquit en 1688 et mourut en 1777 ; à partir de l’année 1743, il se considérait comme divinement inspiré. Comp. Herder, Adrastea (vol. lx* p. 502.) Ses principaux ouvrages sont : Arcana coelestia, Lond., 1749, 88., 8, Tom. iv. éd. Tafel, Tûb., 1833. Vera Chr. Rel. complect, univ. TheoL Nov » Eccles. Amst., 1771, ii. 4. En Allemagne (et surtout à Wûrtemberg), la cause de Swedenborg fut défendue d’abord par Oetinger (1765), puis par Tafel (1838). Dans les temps modernes, la doctrine de Swedenborg a été ravivée et a gagné des adhérents en France (Oegger) [aux États-Unis, en Angleterre, etc.] Pour la littérature, voir Rheinwald, Repertorium, 1834, vol. ix. p. 217, par. En ce qui concerne ses doctrines, voir Hauberdans le Tûbinger Zeitschrift, 1840, partie 4 : en réponse, Swedenborg’s Lehre, mit Rack-sicht auf die Einwürfe gegen sie (in Swedenborg und seine Gegner, 3 Thl.) Stuttg., 1844. Pour la littérature, voir NiednerKirchengeschichte, p. 766. [TofelLeben Swedenborgs et Urkunden, 3 Thle., I839-'42. Ibid, Vergleichende Darstellung der Lehrgegensatze d. Katholiken und Protest, mit den Unterscheidungslejiren Swedenborgs, Tabing, 1845, en réponse à Mohler (trad. par L. H. Smithson, Lond., 1841.) Paxten HoodSwed., A Biography and Exposition, 1854. Aug. ClissoldPractical Nature of the Theol. writings of S., a Letter to the Abp. of Dublin, 1859 (il a également écrit beaucoup d’autres ouvrages). Robert HindmarshRise and Progress of New Jerusalem Church, édité par E. MadelyLond, 1861. HobartVie de S, Boston, 1831. J. J. G. Wilkinson, Biog. of S., 1849 : Popular Sketch of S.'s Phil. Works, 1847. L’Apocalypse des arcanes de Swedendorg, la doctrine de l’Église du Nouveau Testament, la loi et la sagesse divines, la religion chrétienne, etc., trad. et publié à Boston. Procès-verbal de la conférence générale, 1789sq. Geo. Bush, New Church Repository, New York, 1847, sq., et de nombreux ouvrages sur Swedenborg.]

Un aspect de Swedenborgianiem (la vision de l’esprit) a été défendu par Jung Stilling (1740-1817), qui, avec J. Casper Lavater (1741-1801 ), s’est efforcé de préserver et de promouvoir les intérêts supérieurs de la religion parmi beaucoup de ses contemporains, même les classes éduquées de la société. Mais cette tendance mystico-théosophique ne doit pas être confondue avec le mysticisme de Tauler et d’autres ; La première, flottante dans la prose du XVIIIe siècle, et ayant passé par tous ses processus de réflexion, est très différente de la mystique théosophique médiévale, nourrie par la poésie des périodes antérieures. Comp. Baumgarten■ Crusius, Compendium,!. § 185.

 

§ 279.

LA PHILOSOPHIE DE KANT. RATIONALISME ET SURNATURALISME.

RosenkranzGesch. der Kantischen Philosophie, Lpz., 1840. ErdmannDie Entwick-lung der deutschen Speculation seit Kant, i, Lpz., 1848 ; comp, la section suivante. [Kano FischerGesch. d. neueren PhiL, Bde., iii., iv., 1860, et Leben und Lehre de Kant, 1860. J. WiUmHistoire de la Philos, allemande, 4 vol., Paris, 1847. Ar-tide Kant, dans la Nouvelle Cydopédie américaine ; par Wirgman dans Encyclop. Londineusis ; Stapfer dans Princeton Rev., iv. CousinLectures on Kant, 1832, en anglais par Hen-derson, 1854. H. L. HanselConférence sur la philosophie de Kant, 1860. Amender SaintesLa Vie et la Philos, de Kant, Paris, 1844.]

Après que la philosophie indéfinie du XVIIIe siècle ait eu, pour longtemps, on a essayé de réduire la religion à la simple éthique, ou du moins de résoudre tout ce qui est spécifiquement chrétien en idées générales et abstraites de Dieu, de la liberté et de l’immortalité, avec des références occasionnelles aux doctrines bibliques actuelles, un nouvel état de choses a été amené par la montée du kantisme, ou la philosophie critique. Ce système donnait une expression plus précise aux efforts antérieurs et les circonscrirait d’une manière salutaire dans les limites d’une forme strictement scientifique. Emmanuel Kant,1 à l’exemple de Hume, a soumis l’intellect humain à un examen plus approfondi, et a trouvé que cette faculté, liée au temps et à l’espace, est incapable de sonder les profondeurs de la Divinité, ne peut appréhender que le fini, et n’est donc capable de fournir une règle adéquate que pour notre vie morale. Tandis que Kant, d’une part, refusait ainsi à la raison pure le pouvoir de faire certaines déclarations sur ce qui est divin,2 d’autre part, il justifiait la croyance en l’existence de Dieu, de la liberté et de l’immortalité, en les représentant comme des postulats de la raison pratique.3 Cet homme sérieux et sage parlait de la Bible et du christianisme en termes qui indiquaient la plus haute révérence, et admettait qu’ils étaient destinés à être le moyen par lequel la connaissance de ces idées pratiques devait être généralement répandue parmi le peuple. Bien qu’il y ait eu peu de théologiens qui embrassèrent les résultats de cette nouvelle philosophie sous une forme strictement scientifique,4 tels que Tieftrunk,5 Stäudlin,6 (au moins pour un temps) et Ammon,7 on peut néanmoins dire que ce qu’on appelle aujourd’hui le rationalisme,8 par opposition au surnaturalisme,9 a son origine dans les résultats de la philosophie critique de Kant Les représentants de cette croyance formelle en la révélation, appelée surnaturalismequi diffère des formes antérieures de l’orthodoxie, étaient principalement Storr,10 et Reinhard;11 les représentants du rationalisme étaient Wegscheider,12 Paulus13 et Röhr.14 Et enfin, il y en avait quelques-uns, tels que Schott,15 Bretschneider,16 et Tzschirner,17 qui, en proposant ce qu’on appelle le surnaturalisme rationnels’efforçaient de concilier ces deux extrêmes l’un avec l’autre, ou, du moins, de faciliter une telle réconciliation.

1 Emmanuel Kant est né en 1724 et mort en 1804 (en 1740, il étudia la théologie). Ses œuvres complètes ont été éditées par Rosenkranz et Schubert, Lpi^ 1837 86^ xii. Volumes. [Hartenetein, x. vol., 1838-9.]

2 Dans son ouvrage : Kritik der reinen Vernunft, Riga, 1781 ; 2e éd.n 1787. Toutes les éditions ultérieures ont été simplement réimprimées à partir de la seconde. [Les variations dans l’édition de Schubert et de Hartenstein. La Raison pure a été traduite en anglais, Lond., 1841 ; Analyse, 1844 ; une nouvelle version par Meikle-john, 1856 ; Français, par Tissot, 2e éd., 1845.]

3 Voir ses œuvres : Kritik der praktischen Vernunft, Riga, 1788 : Kritik der Urtheilskraft, 1790· Son ouvrage Die Religion innerhalb der Grenzen der blossen Vernunft, Kônigsb., 1793, revêt une importance particulière pour la théologie. 2e édition améliorée, 1794· [La Critique de la raison pratique de Kant a été traduite en français, par Bami, 1848 ; sa Religion dans les limites, eta, par Trullard, 1841 ; Critique du jugement, par Barni, 1846 ; d’autres œuvres de Tissot, etc. Le premier ouvrage anglais sur Kant fut une vue générale et introductive, par Nitzsch, Lond., 1796 : J. S, Beek, Principles of Critical Philos., 1798 : Willich’s Elements of Critical Philos., 1798 : Kant’s Essays and Treatises, 2 vols. 1798 Wirgroan’s Principles of the Kantesian Philosophy, 1824 : SempleMétaphysique de l’éthique de Hint, 1837 : John Rich· ardsonŒuvres métaphysiques de Kant, 1836. KoackA f rstehung aus dem Grabe de Kant, p. 186. Comp. E. A. Thilo sur Kant dans Zeitschrift f. exacte Philo· sophie, 1860, s. 7-25, 298-321.]

4 Comp. FlüggeTentative d’une représentation historico-critique de l’influence jusque-là de la philosophie kantienne sur toutes les branches de la science et de la théorie pratique, Hanovre, 1796, 1800, ii. 8. Reinhardpréface de la troisième édition de son Système de morale chrétienne, 1797. J. F. Flatt, Obss. ad comparandam doctr. Kant Christiana, 1792. KesslerReprésentation et examen du rationalisme kantien dans la religion, en particulier dans l’exégèse, Würzb., 1818. Ulrici sur Kant ( et Jacobi, Fries et Fichte) dans la Realencyclop de Herzog. [Aussi son article sur la philosophie de la religion.]

5 John Henry Teiftrunk vécut vers la fin du XVIIIe siècle, et fut professeur particulier de philosophie à l’université de Halle. Il a écrit : Versuch einer Kritik der Religion, 1790.—Censur des christlich-pro-testantischen Lehrbegriffs, mit besonderer Hinsicht auft die Lehrbûcher von Doderlein und Moras, Berlin, 1791-95, 2e édit., 1796. Dilucidationes ad Theoret. Christ Rel., partie 1793, ii. — Religion der Mûndigen, 1800.

6 K. F. Stàudlin est né en 1761 et mort en 1826, en tant que professeur de théologie à l’université de Göttingen. Il a écrit Ideen zur Kritik der christlichen Religion, Gott, 1791. Lehrb. der Dogmatik und Dogmengeschichte, ibid., 1800. 3e édition, 1809 : 4e édition, 1822.

7 C. F. Ammonné en 1766, mort en 1850, fut professeur de théologie à l’université d’Erlangen, et premier aumônier du roi de Saxe. Il a écrit : Ébauche d’une théologie scientifiquement pratique, d’après Grand-sâtzen der Vernunft und des Christenttums, 1797.—Abhandlungen zur Er״ lautcrung einer wissenschaftlich-praktische Théologie, 1798. Christ, 1803, traduit en allemand, 1805, éd. 4, 1830.

8 Le terme rationalisme a été employé avant l’essor de la philosophie kantienne, et fréquemment utilisé dans le même sens que le naturalisme et le déisme. Comp, la secte des rationalistes en Angleterre, § 238, note 2, et SucroDisputatio de Estimatione Rationis humanæ theologies, præside Paulo Antinio, 1706, p. 8 ; Hine tantus undique numerus RationalistarumNatur-alistarum, Libertinorum, Scepticorum, quinimo Atheorum ; et p. 32 : Son Rationalistio totus mundus refertus est (cité par Tholuckii. 25, 26). Néanmoins, beaucoup confondent encore ces termes, certains intentionnellement, d’autres sans intention. Ils ont été séparés par Kant lui-même (Religion innerhalb der Grenzen der blossen Vernunft, pp. 216, 217). On peut dire aussi que nous avons le droit historique de faire une distinction entre ce rationalisme qui s’est systématiquement développé en Allemagne, et qui, depuis plus d’un demi-siècle, a exercé et exerce encore sur l’Église une influence plus ou moins considérable, mais pas toujours pour le bien, et entre ce naturalisme audacieux et frivole. qui a ses défenseurs non pas tant dans l’église que dans le monde. Le rationalisme allemand a, au moins, conservé un christianisme historique et scripturaire, et en se servant des institutions ecclésiastiques, e. gpar la prédication, s’efforçait de promouvoir la diffusion des principes moraux et religieux, en particulier en opposition aux tendances panthéistes, qui menacent de détruire le sens de la vraie moralité. C’est ainsi qu’il nous est permis, en reconnaissant ses mérites, de parler d’un rationalisme chrétien. Certains auteurs ont employé l’expression rationalismus vulgarispour la distinguer de ses formes modernes de développement, qui n’ont pas été reconnues par ses adhérents. Comp. BretschneiderHistorische Bemerkungen über den Gebrauch der Ausdrücke Rationalismus und Supernaturalismus (Oppositions-schriften, vii. 1, 1829). A, HahnDe rationalism ! qui dicitur vera Indole, Lips., 1827. K, HaseDie Leipzigerdisputation, Lips., 182.—Par le même : Streitschriften, i., p. 28 ; Dogmatik, p. 16, 36. — On trouvera aussi quelques remarques très justes dans le Compendium de Baumgarten-Crusius, דו p. 476. [L, J. RuckertDer Rationalismus, Leipz., 1859.]

9 D’un côté, les théologiens du surnaturel eux-mêmes pouvaient adopter les principes de Kant, dans la mesure où il avait démontré l’insuffisance de la raison pour sonder ce qui est divin. C’est ce qu’a fait Storr dans son Bemer-kungen über Kant’s philosophische Religionslehre, traduit du latin par SüsskindTub., 1794 ; voir Baumgarten-Crusius, p. 466. Mais Kant n’a pas tiré la conclusion qu’une révélation est nécessaire en raison de l’insuffisance de la raison ; au contraire, il l’a écartée en niant à la raison le pouvoir d’établir autre chose qu’un critère moral pour vérifier si quelque chose a été révélé. La révélation était pour lui problématique, et la religion positive n’était que le moyen par lequel les vérités pratiques de la raison sont communiquées. Comparez l’histoire spéciale des doctrines.

10 Gottl, Chr, Storr naquit en 1746 et mourut en 1805, en tant que professeur à l’université de Tübingen. Parmi ses ouvrages, on peut citer : Doctrinæ Christian » Pars Theoretics, 1793. Lehrbuch der christlichen Dogmatik, ins Deutsche über-setzt mit Erl&uterungen von C, Ch, Flatt, 1803. Sur la tendance conservatrice de l’école de Tübingen, voir Tholuckt. II, p. 145-147. [Storr et Flatt, Bibl. Theology, par . S, Schmucker, Andov., 2e éd.n 1836.]

11 Francis Volkmar Reinhardwa^ né en 1753, et né en 1812, comme premier chapelain du roi de Saxe. Voyez son :—Gestàndnisje, Sulzb., 1810. Epitome Theol. Christ e S. V. Reinhardi acroasibus academ. descript, atque observât auct. (éd. Hoepfner) 1805. Vorlesungen über Dogmatik, mit lit-terarischen Zusatzen herausgegeben von F, B, Berger, 1801, et H. A. Schott, Sulzb ., 1811 . Le surnaturalisme de Reinhard est éthique et intellectuel, et a son origine en partie dans une fine conscience, en partie dans des déductions strictement logiques qu’il tirait de certaines prémisses philosophiques. Son principe fondamental n’était pas très différent de celui du rationalisme ; et les sermons de Reinhard, qui se distinguent par un traitement moralisateur dominant de l’Écriture, ont servi de modèles à de nombreux discours rationalistes. Le surnaturalisme biblique pur, sans mélange avec la tradition ecclésiastique, ou les principes philosophiques, est représenté dans les ouvrages suivants : A. HahnLehrbuch des christlichen Glaubens, Leipz., 1828 [nouvelle édition, améliorée, 2 vol., Leipz., 1857-8] ; G, Ch, KnappVorlesungen über die christliche Glaubenslehre, nach dem Lehrbegriff der evangelischen Kirche, herausgegeben von G. ThiloHalle, 1827 [traduit par Leonard Woods, Andover, 2 vol. 1831, et fréquemment réédité], (voir vol. lp. 30.) ; et Biblische Glaa benslehre, vornehmlich für den praktischen Gebrauch, herausgegeben Von GuerickeHalle, 1840.

12 J. A. L. Wegscheider, né en 1771, mort en 1848, à partir de l’année 1810, professeur de théologie à l’université de Halle. Il a écrit : Institutiones Theolo-giæ Christiana dogmatic®, 1813, édit 8, 1844. Il est opposé à W. SteigerKritik des Eationalismus in Wegscheiders Dogmatik, Berlin, 1844.

13 H. E. G. Paulusné en 1761, mort en 1851, à Heidelberg (anciennement à Iéna), en tant que professeur et conseiller ecclésiastique. Il s’est efforcé de promouvoir le R&-tionalisme par des travaux exégétiques (e. gCommenter Uber das Neue Testament — Leben Jesn), et en défendant des principes libéraux dans certains de ses écrits e. g. Sophronizon, 1818, ss. Der Denkglaubige, 1825, '29.

14 « 7. F. Rohrné en 1777, mourut en 1848 comme surintendant général à Weimar. Il écrivit : « Lettres sur le rationalisme, pour la correction des jugements hésitants et ambigus qui ont été faits dans les dernières disputes dogmatiques sur les conséquences, Sondershausen ! 1813. — A partir de 1820, il édita le Journal critique des ministres. Il publia en outre : Grund- und Glau* benssatze der evangelisch-protestantischen Kirche, Neust, 1732, '34, et Sermons.

15 H. A. Schottné en 1780, mort en 1835, comme professeur de théologie à l’université d’Iéna. Il a écrit : Epitome Theol. Dogmatic®, Lipz., 1811,'22.

16 K. G. Bretschneider, né en 1776, mort en 1848, en tant que surintendant général à Gotha. Il a écrit : Manuel de la dogmatique de l’Église luthérienne-évangélique, Leipz., 1814, 18, iin édit 4th, 1838. Développement systématique de tous les concepts apparaissant dans la dogmatique, selon le symb. Btlchern der prot luth. Kirche, ibicL, 1805, dernière édition, 1841. (Sa tendance est surtout historique.)

17 H. G. Tzschimer, né en 1778 , mort en 1828 comme professeur de théologie et surintendant à Leipzig. Il a écrit : Vorlesungen tiber die christl. Glau-benslehre, nach dem Lehrbegriffe der evang, protest Kirche, édité par K. Hase, Leipz., 1829. (Dans cet ouvrage, les deux systèmes du nationalisme et du surnaturalisme sont développés de manière coordonnée.)

Un parallèle frappant peut être établi entre le système rationaliste de Kant (ainsi que le système antérieur de Wolf) d’une part, et le développement de la littérature d’autre part. La période de Schiller (son poème : Worte des Glaubens), comparée au poème d’Uranie de Tiedge (1801). La même tendance s’est manifestée dans les ouvrages à caractère populaire (dans les écrits homilétiques, dans les livres de religion, dans les ouvrages destinés à la jeunesse), par exemple dans les ouvrages intitulés : Stunden der Andacht (i. « . Hours of Devotion), et son effet chez Dinters Schullehrerbibel (t. e. la Bible du maître d’école, éditée par Dinter.)

 

§ 280.

PHILOSOPHIE SPÉCULATIVE MODERNE. FICHTE. SCHELLING.

CM. MicheletGeschichte der Philosophie von Kant bis Hegel Berlin, 1837, J vol·. Chakgbaus, B. JLhistoriache Entwickluug der speculativen Philosophie von Kant bis Hegel Dreei, 1837, 3e édition 1843, [5e éd. 1860. Traduit et publié dans Edink et Andover, 1857]. C. ForÜage, Genetische Geschichte der Philosophie 8eit Kant Leipz., 1852. [ZD. MorellVue historique et critique de la philosophie spéculative du dix-neuvième siècle, 2 ▼018., réimpr., New York, 1856. Amand &ùni68Histoire critique du Rationalisme en Allemagne, 2me. éd., Paris, 1843. f Oitchin-gerSpéculative Entwicklung d. Philos. ▼sur Descartes bis Hegel, 2 Bde., 1854. BartholmessLes Doctrines religieuses de la Philosophie Allemande, 2 Tom., 1856. Hermann Ulrici, Geschichte und Kritik der Principien dor neueron Philosophie. 2 Thlé., Leipz., 1845.]

À l’époque où la philosophie de Kant prévalait, le rationalisme et le surnaturalisme avaient un terrain d’entente en ce que le mode de pensée adopté par leurs adhérents était abstrait et circonscrit par les catégories de l’entendement. Ce n’est qu’avec l’avènement du système moderne de la philosophie spéculative, dans l’idéalisme de Fichte,1 et plus tard sous la forme plus développée de la philosophie de l’absolu de Schelling,2 que l’attention était de nouveau dirigée vers ce qu’il y avait de plus profond et de plus significatif dans les doctrines du christianisme, c’est-à-dire, en premier lieu, à leur portée spéculative ; conduisant ainsi les esprits pensants de la simple périphérie de la vie religieuse à son centre. Les rationalistes et les surnaturalistes, attachant trop d’importance à l’aspect empirique et pratique de la religion, avaient perdu de vue son aspect le plus profond et le plus spéculatif. La tendance inverse se manifestait alors. Les fondateurs de cette nouvelle Gnose ésotérique introduisirent une phraséologie énigmatique, qui apparut à leurs contemporains comme une sorte de langage hiéroglyphique. À des formules, orthodoxes dans leur sonorité, ils attachaient un sens différent de celui contenu dans les doctrines de l’Église, et parfois même incompatible avec la vérité religieuse pratique. Non seulement l’histoire s’est convertie en un simple vêtement mythique pour les idées spéculatives, mais le Trias de Dieu, de la Liberté et de l’Immortalité de Kantauquel les rationalistes avaient cru jusque-là avec une certaine sobriété honnête, a dû nécessairement disparaître en présence de ce panthéisme. qui annule la personnalité de Dieu et de l’homme, et confond l’Être divin avec le monde. De sorte que tandis que certains se réjouissaient du retour de ce qu’ils considéraient comme une philosophie chrétienne, d’autres s’interrogeaient sur l’avantage de cette philosophie échange du rationalisme contre la philosophie spéculative.3

1 J. C. Fichtené en 1762, mort en 1814, était professeur de philosophie à l’université de Berlin. Dans le développement de son système, différentes périodes peuvent être indiquées dans son Versuch einer Kritik aller Offenbarung, 1792, qui a été publié anonymement, et pendant un certain temps attribué à Kant, il a pris le même terrain qui avait longtemps été occupé par ce dernier. Mais son Wis-senschaftslehre, 1794, ss., est tout à fait spéculatif-idéaliste ; Il s’agit de savoir si les principes qui y sont énoncés ne sont qu’en apparence ou réellement athées. En raison de sa forme purement spéculative, il n’était pas apte à être appliqué directement à la théologie. Dans ses écrits ultérieurs (composés dans un style plus populaire), Fichte s’est efforcé de s’exprimer d’une manière plus chrétienne et de montrer l’accord existant entre ses propres principes et ceux de la chrétienté. C’est notamment le cas dans son Anweisung zum seligen Leben, oder die Religionslehre, Berlin, 1806. Dans cet ouvrage, il attache, par opposition à un rationalisme moralisateur, la plus grande importance à l’Évangile de Jean, et fonde son système sur l’unité du Père avec le Fils (qu’il considère comme Dieu parvenu à la conscience de lui-même dans l’homme). Schad (moine bénédictin), Gemeinfassliche Darstel-lung des Fichte’schen Systems und der daraus hervorgehenden Religions-theorie, Erf., 1800-1802, iii. voll. ; et Baumgarten-Crusiust. I, p. 455-457. K. HaseJenaisches Fichtebüchlein, Lpz., 1856. [Caractéristiques de l’âge présent, Nature de l’érudit, Vocation des hommes et Vocation de l’érudit de Fichte, avec d’autres ouvrages, transi, en anglais par Smithavec un mémoire, Londres/ Son fils, L H., a publié les mémoires et les restes de son père. Œuvres, 8 vol. : Restes, 3 vol.]

2 FSI. Jos. von Schellingné en 1775, appelé de Munich en 1841 pour être professeur de philosophie à l’université de Berlin, mort en 1854. Il s’est efforcé de réconcilier l’idéalisme de Fichte et la théorie du réalisme (sujet et objet) par la philosophie de l’identité (comme Spinoza). Comp, his Vorlesungen Uber die Methode des akademischen Studiums, Stuttg. und Tub., 1803, 13, en particulier la 8e conférence (Sur la construction historique du christianisme) et la 9e conférence (Sur l’étude de la théologie). Il y affirme, en opposition au rationalisme de Kant (p. 180), que les doctrines 44 du Dieu incarné et (p. 184) de la réconciliation des (êtres) finis qui étaient tombés de Dieusont les premiers éléments du christianisme, complétés et perfectionnés dans la doctrine de la Trinité ; Cette doctrine, cependant, 44 est absurde, à moins qu’elle ne soit considérée sous son aspect spéculatif » (p. 192). Dans la neuvième leçon, il combat le surnaturalisme empirique, le rationalisme de Kant, et enfin la réception historique du christianisme. — Il écrivit encore Philosophie et religion, Tûb., 1804. Denkmal der Schrift von den gottlichen Dingen des Herrn F. J. Jacobi (comp. § 281), Tûb., 1812.—Dans la dernière période de sa vie, Schelling manifesta un penchant plus fort pour le christianisme positif et les vues théistes ; voir sa préface à Victor Cousin, traduite du français par Beckers, Stutt., 1834. Comp. A. PlanckSchelling’s Nachgelassene Werke und ihre Bedentung far die Théologie (dans la Deutsche Zeitschrift far Christliche Wissenschaft, VIII, Màrz., 1857). — Les disciples de Schelling ont d’abord cultivé la science de la philosophie naturelle, plutôt que la philosophie de la religion et de la théologie. Sa philosophie a été appliquée à la théologie par Heinrich Blasche (mort en 1832) : Das Bôse, im Einklange mit der Weltordnung dargestellt, Leipz., 1827, et Philosophie der Offenbarung, Gotha, 1829. Sur le rapport d’Eschenmayer avec la philosophie de Schelling, voir ReinholdGeschichte der Philosophie, II. 2, p. 388. Il faut aussi admettre que les tendances philosophiques de Schleiermacher se rattachaient à celles de Schelling, bien qu’il les appliquât à la religion et à la théologie d’une manière très différente, plus proche de celle de Jacobi (voir § 281). [Schelling’s Sâmmtliche Werke ; la deuxième section, 4 vol., contient ses Lectures, savoir, vol. In-troduction to Mythology ; ii., Philosophie de la mythologie ; iii. iv., Philosophie de la Révélation. Comp. Schelling und Théologie, Berl., 1846. DomerSchelling’s Potenilehre, dans Jahrb. f. deutsche Théologie, I860, 8. 101-156 ; Ehrenfeuchter sur Schelling’s Philosophie d. Mythologie und Offenbarung, ibicL, 1859. E. A. WeberExamen critique de la Philos, religieuse de Schelling, Strasb., I860. Southern Quarterly Review, février 1857.]

3 Comp, sa controverse avec Jacobi. F. Kôppen, La doctrine de Schelling, ou l’ensemble de la doctrine du néant absolu, Hamb., 1803.—G. F. SüsskindPrtlfung der Schellingschen Lehre von Gott, Weltschôpfung, moral Freiheit, etc., Tub., 1812 . [S. E. G. PaulusLa philosophie positive de la révélation, Darmstadt, 1843. [Fapp,] Friedrich Wilhelm Jos. von Schelling, von einem vieljahrär Beobachter, Lpz., 1843. Alexis SchmidtBelenchtung der neue Schellingschen Lehre, Berl., 1843. Rosenkranssur Schelling, 1844. NoackSchelling nnd die Philos, der Romantik, 2 Thle^ I860.]

Il y a là encore un parallèle dans la littérature et dans l’art, à savoir la tendance romantique (les frères Schlegel, Tieck, N0vaU8\ Gothe (vu en contraste avec Schiller) ; Oreuaer et Vom, Sym-bolik und Antisymbalik.

 

§ 281.

HERDER ET JACOBI. DE WETTE ET SCHLEIERMACHER.

Bien que la philosophie spéculative de Fichte et de Schelling semble avoir opéré une certaine réconciliation entre les deux extrêmes mentionnés ci-dessus, il reste à voir si cette réconciliation est réelle. Herderdans l’esprit d’un poète 1, a souligné la nature historique des doctrines chrétiennes, ainsi que la distinction entre la religion et les opinions doctrinales, et a ouvert la voie, en liaison avec la culture moderne, à un traitement nouveau et vivant des sujets bibliques, fondé sur des vues plus précises des modes de pensée orientaux et bibliques. D’autre part, la philosophie de l’Absolu a été combattue par Frédéric Jacobi,2 avec une pieuse sagesse. À l’opposé de cette philosophie, il s’est efforcé de montrer que la foi, qu’il distinguait de la connaissance, doit avoir sa demeure tranquille dans le cœur de l’homme. Bien qu’il n’entendît par foi ni la foi orthodoxe de l’Église, ni la foi stricte de l’Écriture (au sens surnaturaliste), sa plus profonde et la théorie prophétique était bien accueillie, même par ceux qui sentaient la nécessité d’un système plus positif. Le système philosophique de Jacobi, conçu pour répondre aux sentiments religieux des hommes, a servi de base à une nouvelle école, dont les adhérents sont également disposés à adopter les principes de la philosophie moderne en général.3 Ils se sont efforcés d’amener une réconciliation entre les extrêmes, par des recherches historico-critiques aussi bien que philosophiques, par des enquêtes psychologico-anthropologiques plutôt que par des enquêtes spéculatives. En tant que fondateurs, nous pouvons considérer De Wette,4 et Schleiermacher,5 mais chacun sous un aspect différent.

Les premiers s’efforçaient de montrer, d’une manière psychologique et synthétique, la valeur religieuse symbolique des doctrines du christianisme, dans leurs rapports avec les âmes des croyants ; celle-ci s’efforçait, d’une manière analytique et dialectique, d’appréhender, dans le christianisme, ce qui lui est propre, et de représenter les doctrines de l’Église comme l’expression perpétuelle des sentiments communs à tous les croyants.

1 Johann Gottfried von Herderné en 1744, mort en 1803, surintendant général à Weimar. Parmi ses nombreux ouvrages, on peut citer : Werke zur Religion und Théologie, Stuttg. et Tub., 1827-30, 18 vol. Bien que Herder n’ait pas publié de système théologique, il a exercé par ses vues éclairées (mal comprises par beaucoup) la plus grande influence sur la théologie. Parmi ses ouvrages théologiques, les suivants se rapportent particulièrement au sujet en question : Briefe über das Studium der Théologie, Brief 29 88. ; Christliche Schriften (vom Erlôser der Mensch en ; von Gottes Sohn, der Welt Heiland ; vom Geist des Christhenthums ; von Religion, Lehrmeinungen und Gebriiu-chen).—Les vues théologiques de Herder sont données sous une forme collective dans le Dogmatik de J. G. von Herder, aus dessen Schriften dargestellt und mit litteris-chen und kritischen Anmerkungen versehn von einem Freunde der Herder’s-chen Gnosis (Augusti ?), Iéna, 1805,8. Comp, l’Album de bergers, Iéna, 1^45 : Herder’s Lebensbild, von seinem Sohne, Erlangen, 1846, ii. ; et Hagenbach dans la Realencyclopfidie de Herzog. [Sur Herder, voir George Ban· croft, dans North Am. Rev., vol. xx. ; Pour. Apoc., xxxvii. ; Disciple chrétien (Lettres de H sur l’étude de la divinité, vol. II. iii.) Son Esprit d’Héb. Poésie, trad. par Jas. Marsh, 2 vol., Burlington, Vermont, 1833. Comm, on Revel., trad. par sir George Duckett, Lond., 1821. Esquisses et philosophie de l’histoire, trad. par T. ChurchillLond., 1800, 4to., 2e éd., 2 vol. 1803· Dialogues orientaux, Lond., 1801.]

2 Friedrich Jacobiné en 1743, fut, à partir de l’année 1804, président de l’Académie des sciences de Munich, mort en 1819. L’ensemble de ses œuvres a été publié, Leipz., 1812, 6 vol., sa correspondance, Leipz., 18252, 27־ voll. Comparez son Von den gôttlichen Dingen und ihrer Offen bar un g, Leipz^ 1811, et J. KuhnJacobi und die Philosophie seiner Zeit, Mayence, 1824. PrickerPhilos. Jacobi, août 1854.

3 Schleiermacher a reconnu qu’il avait tiré sa première impulsion de Jacobi (Baumgarten· Crusius, i. p. 468) ; Schelling exerça également une certaine influence sur lui. D’autre part, De Wette a adhéré aux principes de Friesqui s’est efforcé de compléter la philosophie de Kant sur les principes de Jacobi ; les trois termes qu’il emploie sont : connaissance, foi, désir (Ahnung).

4 SI. M. Leberecht de Wette, né en 1780, professeur de théologie à l’université de Berlin de 1810 à 1819, professeur de théologie à l’université de Bâle à partir de 1821, mort en 1849. Ses opinions théologiques sont exposées dans son : Erl&uterungen zum Lehrbuch der Dogmatik, fiber Religion und Théologie, Berlin, 1821.—Lehrbuch der christlichen Dogmatik in ihrer historischen Entwicklung, Berl., 1821, 2 voll., Edit.3d, 1820.—Christliche Sittenlehre, ibid., 18193 ,24־ voll., 8vo. Sont écrits dans un style populaire : Ueber .die religion, ihr Wesen, ihre Erscheinnngsformen et ihren Einfluss auf das Leben (un cours de conférences publiques), Berl., 1827,8. יTheodor oder des Zweiflers Weihe, 1821-28, 2 voll.—Sermons. *Das Wesen des christl. Glaubens, vom Standpunkle des Glaubens dargestallt, Berlin, 1846. Comp. Schenkel, De Wette und die Bedentung seiner Theol-ogie fiir nnsere Zeit ; Hagenbach, *W. M. L. de Wette, eine akademische Gedâchtnissrede, 1850 ; LückeW. M. L. De Wette, Hamb., 1850. [Introd de De Wette, à 0. Test., trad. et augmentée par Theodore Parker, 2 vol. 1850 ; La vie humaine, ou l’éthique pratique, par S. Osgood, 2 vol. ; Théodore, ou la conversion du sceptique, par J. F. Clarke, 2 vol., Boston.]

5 Friedrich Schleiermacherné en 1768, mort en 1834, en tant que professeur de théologie à l’université de Berlin. Parmi ses œuvres, on peut citer : Ueber Religion. Reden au die Gebildeten untet ihren Verâchtern, Berlin, 1799. (Cet ouvrage, dans sa première forme, n’a qu’une faible allusion au christianisme positif : il favorise plutôt le soupçon du panthéisme ; mais il considère déjà la religion comme un sentiment essentiel, par opposition à ce qu’elle est ou connaissance ou action ; les éditions ultérieures (4, 1829) dans les notes indiquent la transition de ces Oraisons au point de vue de sa Dogmatique chrétienne. Berlin, 1811, 30.—Der christliche Glaube, nach den Grundsatzen der evangelischen Kirche im Zusammenhange dargestellt, Berl., 1821,2 vola », 1830, 2 voll.—Sermons. (Une édition de l’ensemble de ses œuvres a été commencée en 1834, en trois divisions.) Comp. H. Branissfibre Schleiermachers Glau-benslehre, Leipz., 1835. K. RosenkranzKritik der Schleiermacher’schen Glaubenslehre, Kôningsb., 1836. Baumgarten-CrusiusSchleiermachers Denkart und Verdienst, Iéna, 1834. Lucke (Studien und Kritiken, 1834, partie 4.) G. WeissenbornDarstellung und Kritik der Schleiermacher Dog-matik, Lpz., 1549 [der Schleiermacher Dialectik, 1847.] Luckedans Stndien und Kritiken, 1834. StraussSchleiermacher und Daub, dans les Halle’sche ' Jahrbficher, 1834, n° 20 [réimprimé dans Strauss’s Characteristiken und Kritiken, 1839. Comp., aussiHeinrich SchmidSchleiermacher’s Glaubens-lehre, 1835 ; J. G. Ràtze, Erlânterungen zu S.'s christl. Glauben., Lpz., 1823 ; F. W. Gess, Uebersicht fiber das theol. Système Dr. Fr. S. 2te Aufl. Rentling, 1837 ; F. Vorldnder, Schleiermacher Sittenlehre (traité couronné), Marb., 1851 ; Hartenstein, De Ethices a S. propos. Funda-mento, 2e partie, Lips., 1837. Jul. SchallerVorlesungen fiber Schleierma-cher, 1844. HerzogUeber die Anwendung des ethischen Principe der Individualist in S.'s Théologie, Stud, und Krit., 1846. StechowS. und die neuere Théologie in Deutsche Zeitschrift, juillet 1855. Sigwart, S.'s Er-kenntnisstheorie, dans Jahrb. ffir deutsche Theol., 1857 ; ibid., S. psycholo. gische Voraussetzungen, dans le même.]

♦ Pour la genèse du Système de Schleiermacher, voir sa Correspondance avec J. Ch. Gass, avec une préface biographique de W. Gass, BerL, 1852 ; son Autobiographie (dans sa 26e année), publiée par Lommatzschdans le Zeitschrift t d. hist. Theol, 1851 ; et Gelzefa Monatsblatter, vi sur Schleiermacher et les Frères unis, contribution à l’histoire interne du protestantisme allemand.

[Traductions de l’Essai sur Luc de Schleiermacher, par C. Thirlwall (alors qu’il était encore étudiant en droit), Lond., 1825 ; Introd, aux Dialogues de Platon, par Dodson1827 ; sur Sabellius et Trinité, par Moïse. Stuart dans Bibl. Repos, v. vi. ; Esquisses de l’étude de la théologie, par Farrar, Edinb., 1850. Sur Schleiermacher et De Wette, étant une troisième lettre à M. Andrews Norton (dans la controverse sur la dernière forme d’infidélité, par George RipleyBost, 1840. Bretechneider’e View of Schleiermacher’s Theology, traduit dans t Bibliotheca Sacra., Andover, 1853, pp. 596-617. À. 2>avû, Schleiermacher, dans le Christ. Examen. (Boston), juillet 1852. Schleiermacher in Kirchen־ freund, 1854, une série d’articles. Schleiermacher’s Life and Times, National Rev. (Loud.), avril 1859. G. Baur sur S. {in Studien und Kritiken) traduit dans Presb. Qu. Rev. (Phil.), janv. 1860. Schleiermacher’s Leben in Briefen, 2, Berl., 1858, trad., par Rowan2 voK, Lond., 1859 ; comp. Westminster Rev., juillet 1861. — La théologie de Schleiermacher a fait époque, par suite de ses rapports particuliers avec les deux systèmes opposés du rationalisme et du surnaturalisme, au milieu desquels elle est apparue. Il combine les éléments de l’un et de l’autre, en représentant l’essence du christianisme comme étant l’expression immédiate de la conscience religieuse, qui, dans son esprit le plus intime, dit-il, est chrétienne.״ Cette conscience chrétienne « a, d’une part, tout ce qu’il y a d’essentiel dans le christianisme ; tandis que, d’autre part, elle n’est considérée que comme l’explication plus précise et l’expression concrète de ce qui est inhérent à la nature religieuse de l’homme. La même tendance générale de la pensée représentée par Kant se développe également dans le système de Schleier-Macher ; Mais ce n’est là qu’un de ses aspects. L’autre aspect, c’est que ce qui fait la substance de la conscience chrétienne n’est pas quelque chose qu’elle produit par elle-même, mais quelque chose qui est communiqué et reçu. La conscience chrétienne est le reflet et l’expression de la communion chrétienne. Voir BaurDogmengeschichte, p. 353.]

 

§ 282.

TENTATIVES DE RESTAURATION. LA PIÉTÉ PRATIQUE ET LA THÉOLOGIE MODERNE.

Mais cette réconciliation, qui ne pouvait être appréciée que par les classes instruites de la société, ne répondait pas aux besoins de l’ensemble des chrétiens. Bien que le conflit entre le rationalisme et le surnaturalisme ait d’abord semblé se limiter aux écoles, un désir général d’une nourriture spirituelle plus substantielle s’est rapidement manifesté parmi le peuple, longtemps indifférent à ses intérêts religieux, mais maintenant éveillé par les signes des temps. Au lieu du timide surnaturalisme des écoles, lui-même non exempt de rationalisme, l’ancienne foi éleva hardiment sa voix contre la culture moderne. Claus Harms, à l’occasion du centenaire de la Réforme allemande, publia un certain nombre de thèses, dans lesquelles il proclamait la nécessité de revenir à l’ancienne foi luthérienne, et prouvait que la religion de la raison ne vaut rien.1 Sartorius souligna l’étroite relation qui existait entre le rationalisme et le romanisme.2 La controverse fit rage avec violence, les deux partis se dénonçant mutuellement.3 Mais la tendance pratique dominante de l’époque, qui s’est manifestée dans la diffusion de l’expérience, des Écritures et de la religion, et dans la fondation des sociétés religieuses,4 ont empêché quelques-uns des maux que l’on attendait de ces luttes. Les progrès de la théologie scientifique n’ont pas non plus été négligés ; Au contraire, il est heureux de voir que les intérêts les plus nobles de la science se sont élevés au-delà de ces luttes. Les commentateurs, aussi bien que les auteurs de l’histoire ecclésiastique, ont acquis une perception plus claire de la nécessité de se prémunir contre les préjugés dogmatiques, d’une part, et, d’autre part, d’entrer dans des recherches plus approfondies sur la nature réelle de leurs sujets, et de traiter ces sujets comme des formes vivantes, par opposition à l’établissement de schémas morts.5 Les principes distinctifs des diverses dénominations, dont l’examen avait été longtemps négligé par manque d’intérêt, étaient maintenant discutés plus complètement et scientifiquement dans les ouvrages sur le symbolisme.6 L’éthique chrétienne a été rapprochée de la théologie systématique,7 l’ensemble de la science théologique a été considéré sous un jour nouveau,8 et la voie a été préparée pour une réforme totale de la théologie pratique.9

1 Claui Harmeiné en 1778, fut professeur de théologie à l’université de Kiel, mort en 1855 (Comp. Rheinwald ! Répertoire xxx. à la p. 54 ; son Autobiographie, Kiel, 1851 ; BaumgartenDenkmal ftlr Claus Harms, Braun-echweig, 1855 ; Pelt, dans la Realencyclop de Herzog.). Le titre de l’ouvrage auquel il est fait référence est : Das sind die 95 Theses oder Streits&tze Dr. Luthers, zum besondern Abdrucke besorgt, und mit andern 95 » S&tzen vermehrt, Keil, 1817· Sur la controverse à laquelle elle a donné lieu, voir l’Evangelische Kirchenzei-tung, 1829, n° 45-48, 58-60, 80, 8888, 88. (Ammon et Schleier-mâcher y ont tous deux participé) Plus tard, il écrivit : « Dass es mit der Vernunft-religion nichts ist », Leipz., 1819, ce à quoi Krug répondit dans son traité : « Dasses mit der Vernunftreligion doch etwas ist » [Parmi ces thèses aiguës de Harms, on peut citer les suivantes : 2. Une Réforme progressive, telle qu’on l’entend aujourd’hui, réforme le luthéranisme en paganisme, et le christianisme en dehors du monde. 5. Le Pape de notre temps, notre Antéchrist, en ce qui concerne la foi, c’est la Raison ; en ce qui concerne l’action, c’est la Conscience. 11. La conscience ne peut pas pardonner les péchés. 21. Au XVIe siècle, le pardon des péchés coûtait de l’argent ; au dix-neuvième nous l’avons pour rien ; Nous le faisons nous-mêmes* 24. Le vieux livre de cantiques dit : « Tu as deux places devant toi, ô homme ! » De nos jours, le diable est tué, et l’enfer emmuré. 32. La religion dite rationnelle est soit sans religion, soit sans raison, soit sans les deux. 733 Il dit que la lune est le soleil. 42. La relation de la religion dite naturelle à la religion révélée est comme la relation de rien à quelque chose, ou bien comme la relation de la religion révélée à la religion révélée. Theses Theologiæ contra Superstitionem et Profana* tionem. Schr&dterArchiv. d. Harms’schen Thesen, oder Charakteristik der Schriften, die ftlr oder gegen dieselben erschienen sind, Altona, 1818.]

2 E. W. Ch. Sartoriusné en 1797, professeur de théologie à l’université de Königsberg, puis à Dorpat, mort en 1859. Il a écrit : la religion en dehors des limites de la simple raison, selon les principes du vrai protestantisme contre celui d’un faux rationalisme, Marb., 1822. [Défense de la Confession d’Augsbourg, 2e éd., 1853 ; La personne et l’œuvre du Christ, transi, par O. S. SteamsBost, 1850 ; Doctrine du Saint Amour, 3 vol., 1840-56 ; sur le culte, 1852 ; Soli deo Gloria, 1859.] Comp., c’est-à-dire Heinr, SteffensDe la fausse théologie et de la vraie foi, une voix de la communauté, Breslau, 1823.

3 Les rationalistes accusaient les surnaturalistes (piétistes, mystiques) de tenir des principes antiprotestants ; les surnaturalistes demandaient à leur tour que leurs adversaires se séparassent de l’Église, et quelquefois ils s’opposaient à leur expulsion. — La Dispute de Leipzig, 1827. — L’Evan-gelische Kirchenzeitung, édité par Hengstenberg, prit une part prépondérante à cette controverse. — Concernant les dénonciations de Halle et d’autres événements, voir Hase, Church Hist., p. 562. [Hase, Die Leipz. Dispute, 1827. Rudelbuch, Das Wesen des Rationalism., 1830. Gesenius et Wegscheider furent les objets spéciaux de l’attaque dans le Journal de Hengstenberg. Comp. Hr-kunden betreffend die neuesten Ereignisse, etc., Lpz., 1830 ; Fortgesetzte Urkuuden, 1830. RretschneiderSchreiben an einen Staatsmann, 1830 ; Zweites Schreiben, 1830. _Z ?au7nÿarten-Crzz«ius, ·■Gewissensfreiheit, etc., Berl, 1830.]

4 Ce sont les Sociétés bibliques et les Sociétés missionnaires qui, à l’exemple de l’Angleterre, se sont établies sur le continent, par exemple à Bâle, en 1816, à Berlin, en 1823. — Ce sont les apologistes les plus éloquents ! — Les partisans des principes purement négatifs ne font que critiquer, mais ne produisent rien.

5 Après que l’exégèse, postérieure à l’époque d’Emesti (bien que souvent selon une méthode arbitraire) soit redevenue la servante des opinions théologiques (ainsi dans le cas de Storr et de Panlus), Winer a défendu les prétentions de l’interprétation grammatico-historique, tandis que Lüclce (dans ses commentaires sur les écrits de Jean), a préparé la voie à un système dynamique et pénétrant d’interprétation. L’histoire ecclésiastique, qui avait été autrefois souvent considérée comme l’histoire des folies humaines, a été traitée avec une louable impartialité par Gieseler, et prouvée par Neander [David Mendel], comme indiquant le développement du royaume de Dieu sur la terre. Il est digne d’observation que la tendance historique nouvellement éveillée s’est également manifestée dans de nombreuses monographies sur des sujets historiques. Ces circonstances et d’autres ont contribué à un traitement plus scientifique de la théologie systématique et ont contribué à effrayer les fantômes des deux côtés.

7 De Wette a signalé de nombreux défauts dans le traitement de l’éthique chrétienne dans son Aperçu critique de la formation de l’enseignement théologique et moral depuis Calixt (Theological Journal, Berlin, 1819, p. 247, ss.) — L’éthique chrétienne a été traitée en liaison avec la théologie systématique par O'. J. NitzschSys-tern der christliche Lehre, Bonn, 1829, édit. 5tb, 1844 [trad., dans la Clark’s Library, Edinb.], et J. T. Eeclcdie chriatliche Lehrwissenschaft nach den biblischen Urkunden, Stuttg, 1840, i. 1, 1841, i. 2.

8 À partir de l’époque de Schleiermacherl’Encyclopédie théologique est devenue une branche distincte de la science théologique, ce qui a également eu son effet sur la théologie trinale.

9 Schleiermacheret après lui Nitzsch, Marheineke, Alex. Schweizer, Vinet, Gaup [Palmer, Phrenfeuchter,] et d’autres, ont appliqué le traitement scientifique à la théologie pratique. Il s’agissait là d’un gain pour les intérêts pratiques de la théologie dogmatique.

 

§ 283.

LA PHILOSOPHIE DE HEGEL ET LES JEUNES HÉGÉLIENS.

Fichte, J. KÜber Gesensatz, Wendepunct und Ziel der heutigen Philosophie, Heidelb., 1832. LéonDie Heschaffen, Halle, 1838. Annuaires théologiques de ZeUer’a (depuis 1849.) C. A. Thilo, La scientificité de la spéculation moderne !! Théologie in ihreu Principien enluminé, Leipz., 1851.

La philosophie n’est pas non plus restée immobile. La théorie de Schelling, d’abord appliquée au monde naturel, avec une prépondérance de l’élément imaginatif, a été transplantée par la méthode dialectique de Hegeld’une manière plus précise, dans le domaine historique et éthique, et a ainsi été mise en relation plus étroite avec la théologie de l’Allemagne protestante. La plus haute place était assignée à l’idée même dans la religion, tandis que les sentiments et les conceptions abstraites étaient reportés à une province inférieure. C’était là la principale différence entre le système de Hegel et celui de Schleiermacher. Du vivant du fondateur de cette nouvelle école philosophique, Daub 2 et Marheineke3 furent les deux seuls théologiens qui adoptèrent résolument ses principes. Mais, après sa mort, ses vues gagnèrent un grand nombre d’adhérents dans la génération montante, parmi lesquelles, cependant, une si grande divergence s’établit sur quelques-unes des questions théologiques les plus importantes, qu’elles se séparèrent bientôt en deux partis distincts. Celle qu’on appelle l’aile droite de l’école de Hegel,4 prône des principes surnaturalistes, ou théistes et conservateurs, tandis que la tendance de l’autre (la gauche)5 est de caractère critique et destructeur. À côté de ceux-ci, il y en a d’autres, philosophes comme théologiens, qui se sont tracés une voie nouvelle et indépendante, aussi bien dans le domaine philosophique6 que théologique.7 Bien que ces auteurs diffèrent dans leurs tendances (pour décrire ce qui appartient le plus complètement à la théologie doctrinale, en relation avec la philosophie de la religion), ils sont pour la plupart d’accord pour rejeter l’ancien antagonisme entre le rationalisme et le surnaturalisme, en tenant compte des exigences d’un esprit de recherche, ainsi que des besoins de la foi. et en examinant d’une manière plus reconnaissante les doctrines reçues par l’Église. Ils ne se contentent pas non plus d’en appeler à une autorité étrangère, ou d’un jugement superficiel et partial. Et c’est là la garantie du succès de leurs efforts futurs.

1 Georg Freidrich Wilhelm Hegel, né en 1770, fut, à partir de 1818, professeur de philosophie à l’université de Berlin, et mort en 1831. L’ensemble de ses œuvres a été publié Berlin, 1832-45, 18 vol. Parmi eux, on peut citer : Phénoménologie des Geistes, Bamb., 1807. Encyklopâdie der philosophi-schen Wissenchaften, Heidelb^ 1817, édit. 4, 1845. Vorlesungen über die Philosophie der Religion, édité par MarheinekeBerlin, 1832, ii. — Il a également écrit une remarquable préface à Heinrichs1 Religionsphilosophie, 1822 (en ce qui concerne le sentiment religieux). — Sur les dernières controverses, voir H, Leodie Hegelingen, Halle, 1838, 39. KahnisRuge und Hegel, Quedl., 1838. RheinwaldRepertorium, xxxi. p. 28, 68. [Sur Hegel, voir New American Cyclopedia, sub voce. Son œuvre et sa vie sont décrites dans Roszn-kranzHegel’s Leben, 1844. En anglais ont paru sa Philosophie de l’histoire, par Sibreedans la bibliothèque de Bohn, 1857 ; sa Logique subjective, par Sloman et Wallon, 1855. En français, son Esthétique par Rénard5 vol., 1840-52 ; sa Logique, 2 vol., par A, Vera1860, qui publia également en 1855 une Introduction à la Philosophie de Hegel, l’exposé le plus complet de son système hors d’Allemagne. Parmi les principales critiques de sa théorie en Allemagne, on peut citer Schelling dans ses œuvres ultérieures ; H. UlriciUeber Princip und Methode der Hcgelechen Philosophie, 1841 ; A. TrendelenburgDie logische Frage in Hegel’s System, et Logische Untersuch ungen, 1840 ; G. A, GablerDie Hegelsche Philosophie, 1833 ; K. P. Fischerdans ses Grundzüge des Systems der Philosophie, 1854sq, ; C, H. WeisseUeber den gegenw&rtigen Stand-punkt der phik Wissenschaft, et dans d’autres ouvrages ; RosenkranzDie logische Idee, 1859-60 ; Erdmann, dans Gesch. d. neueren Philos. ; J. H. Fichtedans ses Grundzüge zum Système der Philosophie, 3 Bde., 1833-46, etc. C. L, MicheletSchelling et Hegel, 1839. L’école hégélienne était représentée par le Jahrbücher t wissenschafliche Kritik, 1827, sq. ; l’aile gauche, par Ruge et le Hallische Jahrbücher, 1838. Un nouveau journal, prônant le système, a été lancé par C. L, MicheletDer Gedanke, 1860. Le premier volume contient une bibliographie complète de l’école. Phil, und spekul Theol., 1837-48, éd. I, H, Fichte et Zeitschrift £ Phil, und phil. Kritik, édité par Ulrici et d’autres, depuis 1849, s’oppose au panthéisme hégélien.]

2 Karl Daubné en 1765, fut professeur de théologie et conseiller ecclésiastique à Heidelberg, mort en 1836. Il avait traversé le développement complet de la philosophie moderne, de Kant à Hegel. Ses œuvres ont été publiées par Marheineke et DittenbergerBerk, 1838, 88. Nous mentionnons : Theologumena 8. doctrines de Relig. Christ ex Natura Dei perspecta repetendæ Cfapita potiora, Heidelb., 1806. Einleitung in das Studium der Dogmatik, aua dem Standpuncte der Religion, ibid., 1810.—Judas Ischariot, oder das Bôse im Verhültnisse zum Guten betrachtet, 3 parties, ibid., 1816-19.—Die dogmatieche Théologie jetziger Zeit, oder die Selbstsucht in der Wissenschaft dee Glaubens, ibid., 1833.—System der christlichen Dogmatik (première partie) édité par Marheineke et DittenburgerBerlin, 1841. Comp. (Strauss) Daub und Schleiermacher dans son Charakteristiken u. Kritiken, Lpz^ 1839. RosenkranzErinnerungen an K. Daub, Berlin, 1837. [FF. HerrmannDie speculative Théologie in ihrer Entwicklung durch Daub dargcstcllt, Hambourg, 1847.] Parmi les disciples de Daub (en partie aussi, de Schleiermacher), une nouvelle voie théologique a été tracée par Richard Rothe de Heidelberg, dans sa Theologische Ethik, Wittenb., 1845, 2 Bde. [Comparez ses articles Zur Dogmatik, dans le Studien und Kritiken, 1859-60.]

3 Philip Marheinekené en 1780, fut professeur de théologie à l’université de Berlin, mort en 1846. Il a écrit : Grundlinien der christlichen Dogmatik als Wissenschaft, Berlin, 1819, 1827. [Theol. Vorlesungen, éd.♦ Matthies und Vatke5 Bde., 1847, sg.]

5 D. F, Straussdie christliche Glaubenslehre in ihrer geschichtlichen Entwicklung und im Kampfo mit der modernen Wissenschaft dargestellt, ii. Stuttg., 1840, 41. Comp. K. Ph, Fischerdie speculative Dogmatik von Strauss, erster Band, geprüft, Tub., 1841. Thilo, ubi précité. [Comp. Rosenkranz. Kritik d. Strauss’schen Glaubenslehre, 1845. KahnisDie moderne Wissenschaft des Dr. Strauss, et die wissenschaflliche Basis der Strauss*-schen Dogmatik, 1842. Sartorius, Die christliche Glaubenslehre ; Beurthei-lung der StraussXschen Dogmatik, 1842. — Dans les temps plus récents, cette tendance a été très habilement défendue par Tübingen, représenté par Ferdinand Christian Baurné en 1792, mort en 1860, d’abord disciple de Schleigermacher, et appliquant peu à peu les principes du système hégélien à la reconstruction de l’histoire chrétienne et des doctrines chrétiennes. Parmi ses œuvres, citons La Gnose chrétienne, 1835 ; répond au Symbolisme de Mohler, 1836, sq, ; Histoire de la Trinité, 3 vol., 1843-5 ; Histoire de l’Expiation, 1838 ; Histoire des doctrines, 1847, 1858. Schwegler et Zeller sont ses principaux disciples. Comp. Baur travaille sur l’école de Tübingcn, 2e éd., 1860, et Karl Hase, Die Tübinger Schule, 1855. A. Hilgenfeld, Das Urchri stenthum. Evang. Kirchenzeitung, 1846 ; KeyserRev. de Theologia, 1856 ; Uhlhom in Jahrb. f. deutsche Théologie, 1858 (trad. en français par Sardinouxdans Revue Chrétienne, Supply 1861) ; Neue Evang. Kirchenzei-tung, janv. 1861 ; L’Ecole de Tubingue dans la Revue Germanique, 1861 ; Christ. Examinateur, Boston, 1858. Sur Bruno Bauer et sa critique de l’Évangile, voir Gutachten d. evang. Theol. Facultâten, Berl., 1842.]

6 Parmi ceux qui ont vécu à l’époque de Kant et de Fichte, on peut citer Reinhold, Fries, Krug, Bouterweck et d’autres ; dans les temps modernes, Ritter, I, H, Fichte, C, H, Weisse, K, Ph, Fischer, Billroth, Erdmann, JDrobisch, et d’autres . [L’école d’Herbart est en lutte avec celle de Hegel pour la suprématie, sur une base opposée (c’est-à-dire réaliste) ; (Reprise de la doctrine des monades ?) J, F, Herbart, né en 1776, prof, à Göttingen, décédé en 1841. Œuvres, éd. par Hartenstein, 12 vol., Lpz., 1850-52 ; Œuvres philosophiques mineures, avec biographie, par Hartenstein, 3 vol., 1841-3. Parmi ses disciples, il y en a 3f. W, DrobrichProf, in Leipz., Religionsphil., 1840, Math. Psychologie, 1845, etc. ; Gustav HartensteinMétaphysik, 1836 ;' Ethik, 1844 ; G, F, Tante, Religionsphil 1840-52 ; F, Exnermort en 1853, Psychologie der Hegel-schen Schule, 1843-5 ; Théod, WaitzPsychologie, 1849 ; F, H, Allihn, Verderbliche Einfluss d. hegelschen Phil., etc. ; E, A, Thilo, Moderne Rechtsphil^ I860 ; Voler. Zimmermannprofesseur à Vienne, etc. L’école est représentée par la Zeitschrift f. d. exacte Philosophie, éd. par Allihn et Zeller, I860.]

7 Les principes de Schleiermacher ont été adoptés, bien qu’avec un penchant plus fort vers la théologie orthodoxe, par Nitzsch (comp. § 282, note 7), et A. D. Ch. TwestenVorlesungen Uber die Dogmatik der evangelisch-luther-ischen Kirche. ii., Hamb., 1826, édit.3d, 1834. D’autre partCarl Hase a donné une plus grande influence aux tendances critiques et spéculatives : voir son Lehrbuch der evangelischen Dogmatik, Stuttg., 1826 ; quatrième édition améliorée, 1850 ; Gnosis, oder evangelische Glaubenslehre für die Gebildeten in der Gemeinde, Leipzig, 1827, ii. — Les systèmes de théologie les plus récents sont J. T. Beck, 1850 ; flotheEthik, 1845-6 ; Julius Muller [Lehre von der Silnde, 2 Bde., 4e éd., 1838 ; trad., dans Clark’s Edinb. Bibliothèque] ; Lieb-ner (Christologie, Bd. i.), 1849 ; J. P. Lange1849-51 [Christliche Dog-matik, i., Phil. Dogmatik, ii., Positive, iii., Ange wand te] ; Martensen, 1850-6 [du danois vers l’allemand] ; Ebrard, 185112־ [Christliche Dogmatik ; F. A. PhilippiKirchliche Glaubenslehre, 3 Bde., Stuttg., 1854-9, à suivre ; J. C. K. HofmannDer Schriftbeweis, ein theologischer Ver-such, 3 Bde. Nôrdlingen, 1852, sq^ 2e éd., 1859 ; G. ThomasiusChristi Person und Werk, 3 vol., 1853-9 ; Daniel Schenkel, Die christl. Dogmatik vom Standpunkte des Gewissens, 2 Bde., 1859-60 ; Ch. H. WeissePhiloso-phische Dogmatik, 2 Bde. 1855-60, et autres.] Bien qu’elles représentent des tendances différentes, elles ont cependant pour but commun de donner une base philosophique au système de foi biblique et orthodoxe, et de conquérir ainsi le rationalisme par la suprématie spirituelle.

Cette tendance qui s’efforçait d’amener une réconciliation entre les deux ex-tremee fut d’abord principalement représentée dans le Tbeologische Zeitschrift, édité par Sddeier-mâcher, De Wette et Lucke, et ensuite dans le Studien und Kritiken, édité par Ullmann et Lucke.Umbreit (à partir de l’année 1828). — Il y a eu depuis plusieurs autres périodiques de cette classe, en particulier la Zeitschrift £ christliche Wissenschaft und christ Leben [fondée par Neander, Nitzsch, Müller, Tholuck et d’autres], à partir de 1850 : le JahrbUcher £ deutsche Théologie, par Liebner, Ehrenfeuchter [Domer], etc^ Stuttg., 1856.—L’organe du parti hégélien le plus avancé est le Tbeologische Jahrb Ueber, depuis 1842, par BmrZeller [aujourd’hui la Zeitschrift £ wissenschaftliche Théologie, éd. par Hdgenftld.]

 

§ 284.

LA DERNIÈRE RÉACTION RATIONALISTE.

Après que la tendance destructrice, dans son auto-illusion, se soit avancée jusqu’à la négation et à la dissolution de la conscience de soi religieuse,1 le Rationalismus vulgaris moderne s’avançait avec toutes ses prétentions à devenir une religion pour le peuple, adaptée aux besoins de l’époque, et dépouillée autant que possible de tous les dogmes ; en un mot, d’être pour le peuple ce que, disait-il, la religion avait été depuis longtemps pour une grande partie des esprits instruits. C’était le but de ce qu’on appelait les Amis protestantsou Amis de la Lumière (Lichtfreunde),2 fondés à Köthen, qui obtinrent des adhérents dans différents pays, en particulier dans le nord de l’Allemagne, et furent bientôt divisés en plusieurs unions de branches et en Églises libres.3 Pour le développement de l’Histoire des Doctrines, elles n’ont qu’une importance négative, et leur place est plutôt dans l’histoire passagère du jour que dans l’histoire sérieuse de la vérité religieuse. La lutte sur les principes fondamentaux, qui s’est de nouveau engagée entre le parti ecclésiastique conservateur et le parti du progrès, représenté par Stahl et Bunsen, est d’une importance bien plus grande.4

1 Ludwig FeuerbachDas Wesen des Christenthums, Lpz., 1841 (au service d’une cure d’eau pneumatique !) ; Das Wesen der Religion, 2te. Aufl1850. [Essence du christianisme, transi, par Marian Evans. Lond., New York, 1855. « La religion est un rêve de l’esprit humain » ; « Toute théologie est une topologie », etc. Feuerbach a également écrit Charakteristiken des modernen Afterchristenthums ; P. Bayle, 1838 ; Philos, und Christenthums, 1839 ; Leibnitzsche Philosophie, 1837, etc.]

2 Uhlich et Wislicenus. — Une réunion eut lieu à Kothen, le 29 mai 1844. ״ Ouvrage de Wislicenus, Ob Schrift, ob Geist, 1845.—Treize articles.— Thèses de la Réforme d’Uhlich.— Voir NiednerKirchengesch., p. 890, qui donne les titres de ces ouvrages.—Une autre controverse fut celle de Bulon à Brême ; comparez le Votum de la faculté de Heidelberg, rédigé par Schenkel, 1852.

3 Sociétés de Breslau et de Kônigsberg. Ruppaprès son exclusion de l’Église libre, fut prédicateur de l’Église évangélique libre de Kônigs-berg. Voir Nledner, comme ci-dessus. [Æase, p. 589.]

4 BunsenZeichen der Zeit, Leipz., 1855 ; Gott in der Geschichte, 3 Bde., Leipz., 1857. Ces ouvrages donnèrent lieu à une controverse. — La Protestantiache Kirch en zeitung, éditée par H. Krausepeut être considérée comme l’organe de la tendance protestante plus libre, introduite par Schleiermacher. [Christian Charles Josias Bunsen, mort en 1791, ambassadeur en Angleterre de 1841 à 1853, mort le 28 novembre I860. Parmi ses œuvres, on peut citer l’histoire de la Passion et la Semaine de l’alambisme, 1841 ; L’Église de l’Avenir, 1845, traduite, 1847 ; La place d’Eygpt dans l’Hist. universelle, 4 ▼018., anglais par Cottrel, 1848-60 ; Ignace, 1847 ; Hippolyte et son siècle, 4 vol., 1855, puis 6 vols^ 1854, sq . (en anglais, 2 en allemand, 1852, sq.) ; Signes des temps, trad. ; Ouvrage biblique, inachevé, 8 parties, 1858-60· Comp. B. BaehringBunsen’s Bibelwerk, und seine Bedentung fdr die Gegenwart, Lpz., 1861. H. GelzerBunsen als Staatsman und Schriftsteller, Gotha, 1861.—Frederick Julius Stahl, prof, à Erlangen, appelé à Berlin, 1841. Ouvrages : Protestantiache Kirchenverfassung ; Rechts-philosophie. À la tête du parti de la réaction, il a été mêlé à des controverses sur le protestantisme et le catholicisme, sur l’Union (défendant les prétentions du haut luthéranisme) et contre l’Alliance évangélique : Was ist die Revolution, 3te, Aufl., 1852 : Der Protestantismus als politisches Princip., 4te., Aufl., 1853 ; Die katholischen Widerlegungen, 1854 ; ChristL Toleranz, 1855 ; Wider Bunsen, 1856 [SchenkelFflr Bunsen, Wider Stahl) ; Der Christi. Staat, 1858 ; Die Lutherische Kirche und die Union, 1859, 2te. AafL, I860.]

 

§ 285.

L’ÉGLISE PROTESTANTE ET LA DOCTRINE EN DEHORS DE L’ALLEMAGNE.

Les controverses doctrinales relatées dans les sections précédentes (§ 279-284) se limitaient presque entièrement à l’Allemagne protestante et affectaient en partie le Danemark et les parties de la Suisse réformée où l’on parle la langue allemande.1 Presque tous les autres pays protestants n’ont pas tenu compte de ces conflits, ou se sont fait des opinions erronées et partiales à leur sujet.2 L’orthodoxie luthérienne a maintenu dans l’ensemble son terrain en Suède.3 Aux Pays-Bas, les partisans d’une tendance plus modérée (arminienne) s’opposent au système rigide de l’orthodoxie, établi dans les canons du synode de Dort.4 En Angleterre, il y a eu quelques écarts partiels par rapport aux 39 articles ;5 et de nouvelles sectes ont vu le jour.6 La théologie appelée Puseyismenourrie à l’université d’Oxford, tendait à la fois dans le culte et le dogme vers l’Église catholique ; distinguant cependant entre les catholiques authentiques et les catholiques romains.7 — L’Alliance évangélique, fondée à Londres en 1846, est une grande tentative d’en finir avec les dissensions dogmatiques ; mais la théologie allemande ne peut guère se contenter de ses articles formels.8 — La théologie protestante en France n’a pas non plus suivi le rythme de la culture allemande (à l’exception de Strasbourg) 9; Les laïcs ont été ici les premiers à faire preuve d’un esprit de recherche plus profonde sur les vérités religieuses. 10 Les troubles de l’Église de Genève et du canton de Vaud ne peuvent être comparés (ni sur le fond, ni sur la forme) aux luttes entre le rationalisme et le su, le pernaturalisme en Allemagne.11 Mais les barrières qui ont empêché jusqu’ici les Églises étrangères de s’approprier les résultats de l’étude allemande semblent disparaître peu à peu, et un désir croissant se manifeste de connaître les conflits religieux du berceau de la Réforme.

1 Au Danemark, la controverse entre le rationalisme et le surnaturalisme a été poursuivie par Clausen et Grundtvig (voir l’Evangelische Kirchenzeitung, 1827, etc. Studien und Kritiken, 1834, partie 4 ; HaseHistoire de l’Église, p. 525, 526, 561-562.) [Rudelbachdans Zeitschrift f. lutherische Théologie, 1841 ; et, plus complètement, 1859-60, en opposition au luthéranisme de la Haute Église de Grundtvig. Parmi les Eglises réformées de Suisse au siècle dernier, Zurich a été particulièrement touchée par les tendances théologiques qui prévalaient alors en Allemagne. (Hess et Lavater étaient les représentants du surnaturalisme, bien que chacun d’une manière différente – Hafeli, Stols et Schulthess, du rationalisme.) La théologie de Schleiermacher dans le cours de ce siècle a été représentée ici par L. Usteril’auteur du " Paulinischer Lehrbegriff^ " qui, dans les éditions ultérieures, incline vers les vues de Hegel et de Rosenkranz ; et Alexander Schweizer, [auteur du Glau-benslehre der Reform. Kirche, 2 Bde., 1844, et Central-Dogmen der Re-form. Kirche, 2 Bde., 1854-8 ; un défenseur de la stricte nécessité comme le sens le plus profond de la théologie réformée. L’appel de Strauss à Zurich, en 1839, a conduit à une violente controverse, et l’appel a été révoqué. Voir GelzerDie Stranasis-chen Zerwürfriisse in Zürich, 1843 ; Aug. RodenGeschichte der Bernfong des Dr. Strauss, 1840.] — À SchaffhouseGeorg Midler (mort en 1819 ; il écrivit : Vom Glauben der Christen, Wintherthur, 1815, 2 vol.) s’efforça de propager des principes analogues à ceux de Herder, mais dans un sens plus orthodoxe. À Berne, l’orthodoxie s’est longtemps maintenue en alliance avec le gouvernement aristocratique – depuis l’expulsion de Bâle du premier représentant du rationalisme (Wettstein, 1730), ses partisans ont toujours été exclus de cette ville. Pendant longtemps, elle a été (injustement) considérée comme le siège du piétisme. — Par la rénovation et la fondation des universités suisses (Bâle, 1817-1835, Zurich, 1833, Berne, 1834), et par la vocation des professeurs allemands (De Wette reçut un appel de l’université de Bâle, 1821), la théologie de la Suisse fut mise en relation avec celle de l’Allemagne.

2 J. H. Rose, der Zustand der protestantischen Religion in Deutschland, 4 Reden an der Univ. Cambridge, 1825, traduit de l’anglais, Leipa, 1828. [Hugh James Rosené en 1795, mort en 1838, State of Protestantism in Germany, 2e éd., 1829 ; comp. Edinb. Rev., vol. 54, et E. B. Pussy’s Histor-ical Inquiry, 2 vol., 1828-1830.]

3 Voir Guericke, Histoire de l’Église, t. II, p. 1084, p. 1087.

4 Sur les derniers événements, voir Die Unruhen in der niederlhndisch-refonnirten Kirche w&hrend der Jahre, 1833-39, von X. herausg. von Giese-1er, Hamb., 1840. Parmi les théologiens hollandais , Seringa, Clarisse, Roya-ords et d’autres ont suivi le développement de la théologie allemande. [<7. Clarisse, Encyclop. Theol., 1835· J. Ez. Seringa, Opera Exeg., nouv. éd., 1845 ; Het gebruiken misbruik der Kritik, 1793. H. J. Royaards, Chrest. Patrist., 1831, 7 ; Comp. Hist. Eccles., 1840 ; Geschiedenis van het Christ-endom Nederland, 1853. D. Van Wijnperssesur la Div. du Christ, 1793. H. Muntinghemort en 1824, Theologia Theoret ; Expos de Brevis. Vétérinaire Fœderis, 1827. — Les divisions actuelles des écoles en Hollande sont les suivantes : 1. Strict orthodoxe, à La Haye, représenté par Groen van Prinsterer, Capadosele poète Bil-derjik, († 1831). 2. Orthodoxes modérés, sous la devise Sérieux et Paix. Chantepie de la Saussayea écrit sur la crise religieuse en Hollande, pour défendre leurs vues (Paris, 1860) contre Prinsterer : Domine Beets, Belldring, Hasenbroek, Van Rhyn, Van Osterzee, Doedes et Trottet, (voir son article sur la théologie hollandaise, dans le Rev. Christ., 1880) ont aussi leur place ici. 3. L’école de Groningue (libéral modéré) ; Van Heusde (le platonicien, mort en 1845), traîneaux de Groot, etc. 4. Rationalistes, principalement à Leyden. Le professeur Scholtende Leyde, dans sa Doctrine de l’Église et son Histoire de la philosophie, de la religion, est « déistico-panthéiste ». Opzoomer d’Utrecht voudrait réconcilier l’homme avec lui-même au moyen de la philosophie. Voir Von Prin-stererLe parti anti-révolutionnaire, Amst, I860 ; Chantepie, La Crise Rélig., 1860. RévilleLes Controverses en Hollande, dans Rev. des deux Mondes, I860, traduit dans Christ Exam., Boston, 1861.]

5 C’est ainsi que les principes de l’arianisme proposés par Samuel Clarke (mort en 1729) au début de la période actuelle, furent adoptés par certains. [Voir ci-dessus § 284, p. 213, et § 262, p. 832.] Howe [Sherlock ?] fut accusé de trithéisme. — Parmi les divisions anglaises de l’Amérique du Nord, Edward* est le plus distingué. Ses principaux ouvrages portent sur la liberté de la volonté et sur le péché originel. [Comp. § 285, &.]

6 L’apparition de nouvelles sectes tant en Angleterre qu’aux États-Unis d’Amérique : sans importance pour l’histoire des doctrines [ !]. La plus grande sensation a été faite par Irving (1792-1834), dont les vues ont gagné quelques adhérents même sur le continent Voir HohlBruchstilcke aus dem Leben nnd den Schriften Ed. Irvings, Saint-Gall, 1839. [Edward Irvingné en 1792, décédé en 1884. Ouvrages : Oracles de Dieu, 3e éd., 1834 ; Venue du Messie, 2 vol., 1827 ; Babylone et l’infidélité condamnées, 1826 ; Les Derniers Jours, 1850 ; Sermons, 3 vol., 1828 ; Homélies sur les sacrements, L, 1828 ; Exposition du livre de l’Apocalypse, 4 vol., 1831 ; Doctrine orthodoxe et catholique de la nature humaine de notre Seigneur, 1831. Actes du presbytère de Londres dans son cas, 1831. Irving et ses adversaires dans le Magaz de Fraser^ 14 ; Mort d’Irving, par Thos. Carlyle, ibid., vol. 11 ; Procès d’Irving, Niles’s Register, vol. 44. Voir aussi Ecl. Mag., 14 ; Méthamphétamine. Quar., 9 ; Examen du Christ, (par Lamson), 3 ; Mois du Christ. Spec^ 6 ; Revue anglaise, 1848 ; Studien nnd Kritiken, 1849 ; Schaff'8 Kirchenfreund, 1850. JacobiLehre d. Irvingiten, 1853. Geo, PH kingtonLes langues se sont avérées être anglaises, espagnoles, latines, 1831. Les premiers et les derniers jours de l’Église du Christ, du français de C. M. Carré, par Jf. N. M. Hume, Lond. — Liturgie et litanie, Lond. et New York, 1856· Sur le réveil de l’apostolat aux États-Unis, et sur l’église telle qu’elle est ici, comparez : IF. W. AndrewsLa vraie constitution de l’Église, 1854. Apôtres donnés, perdus et rétablis, 1855. [<Z. S. Davenport] La permanence de la fonction apostolique, 1853. Voir aussi Chronique de certains événements, 1826-1852. Lond., 1852.]

7 Les premières traces de cette tendance datent d’environ 1820 ; le British Magazine, 1832 ; les Tracts for the Times, 1833 sq. Le Catholic· ten· D’autre part, il n’y a pas d’autre moyen d’empêcher que l’on puisse s’attendre à ce que Principaux représentantsle Dr Pusey à Oxford (né en 1800), T. Kcble, J. H. Newman, qui passèrent à l’église catholique. Comp. WeaverDer Puseyismus in seinen Lehren und Tendenzen, de l’anglais, par Amthor, Leipz., 1845. Fock dans Schwegler’s Jah rbii cher der Gegenwart, août 1841. Répertoire de Bruns et Hafner , mai et juillet. 1846. Allg. Berlin. Kirchenzeitung, 1846· (NiednerKirchengeschichte, p. 867.) Allg. Augsbourg, Zeitung, 1847, n° 46, * Beilage. [Voir la section suivante.]

8 Voir Der Evangel Bund, von K. Hann et Theod. PlattBâle, 1847. [Rapports annuels de l’Alliance, en particulier celui de la réunion de Berlin, 1857, par Ed. Steane^] .

9 Blessig, Hafner, Emmerich, Eienlen, Bruch, Reuss, Redsldb, C, Schmid.

10 Benj. Constant, cousin, Guizot. Parmi les théologiens, on cite : *-Vincent de Nismes (Méditations et Discours, 1830, ss.), Vinetmort en 1847Merle d’Aubigné, Gaussen, Sardinoux. Périodiques·. Ami de la Religion, Semeur ; Lien (organe d’un libéralisme modéré) ; Espérance (orthodoxie ecclésiastique modérée) ; Archives du Christianisme (organe des Dissidents) ; Avenir (organe de l’Église libre). Voir UllmannPolenische Erorterungen, in Stud, und Kritiken, 1852. H. ReuchlinDas Christenthum in Frankreicb, Hamb., 1837.

11 L’aspect formel de la controverse concernant la révélation n’a pas du tout été mentionné. On peut dire que les adversaires de ce qu’on appelle les Momiers (Càénevière et autres) tiennent des principes supematuralistes, en ce sens que, partant de la doctrine de l’inspiration et de l’intégrité du canon, ils fondent leurs dogmes sur l’Écriture (comme les Sociniens). Que l’arianisme ( !) ait pu en découler, c’est ce qui montre la différence entre le rationalisme français et le rationalisme allemand. Comp, les œuvres de Chénevière, Bost, Malan. Histoire véritable des Mo-miers, Par., 1824. Bâle, 1825. Avec cet ouvrage, comparer : De WetteEin-ige Bemerkungen Uber die kirchlichen Bewegungen in Genf (Basler wis-senschatiche Zeitschrift, iii.part 2, p. 33 68.) ; et u Genfs Kirchliche und Christliche Zustande, » par un théologien de Suisse romande, dans le Zeitschrift *ftlr christl. Wissenschaft, 1850, n° 30-34. — Les Darbyites et les Irvingites ont aussi fait des disciples en Suisse. Sur le premier point, voir <7. HerzogLes Frères de Plymouth et John Darby, Lausanne, 1845 : sur ce dernier, voir § 302, note 4. Une controverse sur l’inspiration de l’Ecriture fut lancée par Schererà Genève : une nouvelle école française sur cette base, a son organe dans la Revue de Théologie et de Philosophie de Colanf, Strasb., depuis 1850.

[La puissance de l’école matérialiste de philosophie en France fut brisée par les Conférences de Laroniguière, 1811-1812 ; de Roger-Collard, d’après Reid ; par Maine de Biran, mort en 1824 ; et surtout par Victor Cousin1828 sq., dans son Système d’éclectisme, suivi de Jouffroy (décédé en 1848) et d’autres. Un déisme philosophique est inculqué par Jules Simon. La philosophie positive d’Auguste Comte (mort en 1857) fait de l’induction le seul processus philosophique. L’école éclectique a été combattue par Ledru Rollinet par les traditionalistes catholiques : elle est représentée dans le Dictionnaire des Sciences philosophiques, 4 vol. Cousin’s Psychology, par C. S. Henry4e éd., New York, 1856 ; sur le Vrai, le Beau et le Bon, par O. W. Wight, 1852 ; Conférences sur Kant, par Henderson, Lond., 1854. Hamilton sur Cousin dans Edinb. Rev., 50 (et dans ses Discussions). Comp. North Am. Rev., 29 ; President Day, dans Christ Spec., 1835 ; Revue de Princeton, 1856. FuchsKritik, Berlin, 1848. H. Tainedans Philos. Françaises, 1857. Rosenkranzdans Zeitschrift £ Philos., 23.—Jouffroy’s Introd, to Ethics, transi, par W. H. Channing2 vol., Bost, 1840.—Jules SimonLe Devoir, 2me. éd., 1854. La Religion naturelle, 1857, transi. Lond. Ou Maine de Biran, voir Astiêdans Am. Theol. Rev., 1859.—Sur Comtevoir l’exposition d’Harriet Martineau, 2 vol., 1854 ; Lewes', 1853 ; Christ Examiner (par Thos. Hill), 1854 ; Princeton Rev., 1856, 1858 ; Methodist Quart, une série d’articles, 1852 sq. ; Quart britannique, 1854, 1858. RobinetNotice sur la Vie de Comte, Paris, I860.]

[Madame de Krudener1814, dans le Pays de Vaud, contribua à faire renaître la croyance religieuse ; le parti appelé Momiers. Les Haldanes à Genève. La Société Evangélique, 1831· Malan sur la justification : tracts et hymnes. Merle d’Aubigné, Hist de la Réforme. GaussenTheopneustia, transi, par Kirknouv. éd., Bost, 1860. Une tendance plus libérale était représentée par Alex. VinetEssai sur les manifestations des convictions religieuses, 2e éd., 1859, (sur la séparation de l’Église et de l’État) transi, par C. T. Jones, 1843 : Essais de Philosophie morale, 1837 ; Théologie pastorale et homilétique, transi, par T. H. Skinner, Ν.Ύ., 1854 : Moralistes des xvi·. et xvii·. Siècles, 1859 ; Histoire de la Prédication, etc., 1861. Comp. Asti&s Esprit de Vinet, 1860. Agénor de GasparinÉcole du doute, École de la foi, etc. — La Revue chrétienne, publiée à Paris depuis 1853, éditée par Ed. de Pressense, représente en grande partie l’école de Vinet. — Outre son ouvrage sur l’InspirationScherer a aussi écrit sur l’Église, et Mélanges de critique religieuse, 1861 ; il représente une tendance rationaliste extrême. Ed. de Pres-sensé, Histoire des trois premiers Siècles de !' Eglise, 2 Tomes, 1858.—Le protestantisme français a montré dans ces dernières années un zèle accru pour sauver son histoire primitive de la négligence ; voir le Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, 1852 sq. : les histoires de Ds Felice, Soldats, et Puaux ; la réédition des œuvres de Calvin en français, etc.]

 

§ 285, a.

LA THÉOLOGIE EN ANGLETERRE AU XVIIIE SIÈCLE.

[La théologie modérée des théologiens du règne de la reine Anne, les tendances morales des Latoudinaires (voir § 225, b), et la disposition générale, dans la lutte contre l’infidélité, à réduire le christianisme à ses termes les plus bas, a perpétué, pendant la plus grande partie du XVIIIe siècle, une indifférence pour une discussion théologique approfondie. Les principes de la Haute Église étaient toujours inculqués par les non-jureurs,1 qui étaient cependant exclus de toute influence générale. À la suite de la controverse de Bangor,2 les pouvoirs de l’Église dans la Convocation ont été annulés. La succession de la théologie anglicane fut maintenue pendant tout le siècle par les archevêques,3 Potter, Secker et Laurence ; Thos. Burnet, maître de la Chartreuse ;4 les évêques Tomline, Thos. Newton et Thos. Wilson ; Stackhouse, Skelton et Worthington ; les évêques Halifax, Horsley, Hurd et Watson ;et porté au siècle suivant par les évêques Burgess, Van Milmert et Mant.5 Warburton6 fut le polémiste le plus érudit et le plus vigoureux de l’époque. Le système théologique de Heyl’éthique et les preuves de Paley, et dans une certaine mesure l’arminianisme de John Taylor, a donné le ton au discours religieux populaire.7 En William Law, l’évêque Edmund Law et Jones de Nayland, on trouva un religieux plus fervent esprit.8 L’apprentissage biblique était représenté par l’abbé. Newcome, Pococke, Robert Lowth, Kennicett, Horne, Boothroyd, Parkhurst et Herbert Marsh.9 Le hutchinsonianisme10 était une tentative particulière et transitoire de montrer que toute la nature est symbolique de la vérité divine. Le calvinisme11 était encore défendu dans l’Église établie par Toplady et Scott ; mais ses principaux défenseurs se trouvaient parmi les non-conformistes ,12 Ridgley, Watts, Doddridge, Gill et Williams. La controverse unitarienne de ce siècle et du siècle suivant se poursuivit entre Priestley et Horsley, Beteham et Pye Smith, et d’autres.13 La souscription aux Trente-Neuf Articles et au Credo d’Athanase a été défendue pour des raisons d’opportunité.14]

[La métaphysique a été abandonnée, et la philosophie mentale a été enseignée sur la loi d’association par Hartley ; sur les principes du bon sens par Tucker ; sur la base du matérialisme de Priestley.15 L’idéalisme de Berkeley16 est un phénomène isolé. L’évêque Butler17 a établi le système éthique sur une base plus pure, et Price a justifié une morale indépendante.18]

1 [L’abbé Sancroft et deux autres évêques refusèrent le serment d’allégeance, , 1688.—Des évêques écossais se joignirent à eux. Les non-jureurs étaient divisés, en 1720, sur la question des prières pour les morts et du sacrifice eucharistique. ,Leur liturgie a été révisée en 1765. Après la mort du prétendant Charles-Édouard, ils reconnurent George III, et en 1792 furent libérés des lois pénales. Le dernier des évêques non-jureurs fut Boothe, qui mourut en Irlande en 1805. Parmi leurs divins se trouvait Nathl. Spinckes (mort en 1727), Hickes, Ketllewell, Leslie, John Johnson, Ken, Dodwell, Francis Lee, Wm. Law, Thos. Brett. Voir Thos. Lathbury’s Hist of Non-jurors, Lond., 1845 ; Bowles, Vie de Bp. Ken2 vol., 1830 ; une autre Vie d’un laïc, 1851 ; comp. Dublin Rev., juillet 1853. Sur leur consécration, voir l’appendice à l’Apologie d’Apostol. Succession. Comp. Macaulay’s Hist, vol. iv. et Notes and Queries, 2d s. xi. 232.]

2 [La controverse de Bangor, 1717 sq., a été provoquée par un sermon du latitudinaire HoadlyBp. de Bangor (1715-1761 : Œuvres, 3 vol., 1763), soutenant que l’église établie est une institution humaine ; combattu par les docteurs Rogue, Sherlock, et d’autres ; la Convocation a été prorogée et n’a eu, jusqu’à ces dernières années, qu’un être formel. Sur la lettre de Law à Hoadlyvoir ci-dessous, note 7. Travaux sur la collation des grades, voir ante, p. 295. P. SkeltonJustification de Hoadly, Œuvres, v. 211-251.]

3 [John Potterabbé Canterb., né en 1674, mort en 1747. Theol. Works, 3 vols^ Oxf., 1753 ; sur le gouvernement de l’Église, réimprimé dans Tracts of Angl. Fathers, vol. iii. ; Archæologia Græca, 2 vols^ 1797—99 ; éditions de Lycophron et de Clemens Alexandrinus. — ThosSeekerabbé Cant, de 1758 à 1768. Œuvres, 12 vol., Lond., 1770 ; La vie par Bp. Porteus : Lectures on Catéchism (Works, vol. 10, 11).—Richard Laurenceabbé de Cashel, né en 1760, mort en 1839 ; Bampton Lectures, 1804 (3e éd., 1838), sur les articles dits calvinistes ; sur la régénération baptismale, 3e éd., 1838 ; Documents sur la controverse sur les predcs-tination, 1819 ; Ascensio Isaiæ, 1819 ; Livre d’Hénoch, transi., 1821 ; sur la classification des manuscrits de Griesbuch, 1814.]

4 [2%0ί. Burnetmaître de la chartreuse, né en 1035, mort en 1715. Il ouvrit la voie à la cosmogonie moderne par sa Telluris Theoria Sacra, 4 Books, 1681-89, popularisée dans sa Théorie sacrée de la Terre, 7e éd., 2 vol., 1759 ; De Statu Mortuorum et Resurgent !am, trad. (avec une réponse à toutes les hérésies qui s’y trouvent) par M. Earbery2e éd., 2 vol., Lond., 1738 (préconise le Millénium et la durée limitée de la punition de l’amende) : Arch »-logiæ Philos., 1692, trad. par Foxton, 1729, etc. — Thomas Burnet, Prebend, de Salisbury, mort en 1750 : The Demonstration of True Religion (Bayle’s Leet, 1724-5), 2 vol., Lond., 1726 ; l’Argument dans le Christ, aussi vieux que la Création, 3 parties, 1730-2.]

5 [George Pretyman(son nom a été changé en Tomline, 1803 ), Bp. Lincoln, né en 1750, mort en 1827 : Elements of Christ Theol., 2 vol., 2e éd. 1779, et souvent depuis ; Réfutation du calvinisme, 1811, etc. — Thos. Newtonévêque de Bristol, né en 1704, mort en 1782 ; Dissertation sur les prophéties, 10e éd., 2 vol.״ 1804 ; dissertations sur des sujets théol. ; Œuvres, 6 vol., 1787.—Thos. Wilson, Bp. de Sodor et Man), né en 1663, mort en 1755 : Œuvres, 4e éd., 4 vols^ 1796-7 ; nouvelle édition par Keble, dans Angl. Cath. Library ; sur la Cène du Seigneur, et la Sacra Privata, éditions fréquentes ; Life par Hugh Stowell3e éd., 1829.—Thos. Stockhousené en 1680, mort en 1752 ; Corps complet de la Div., 3e éd. foln 1755 ; Symbole des Apôtres, 1747 ; Nouvelle Hist, de la Bible, 6 vol., 17Ô7, 3, 4to, éd. Gleig1817 ; sur Woolston, 1760.—Philip Skeltonvoir § 276, p. 385.— Wm. Worthington, né en 1703 , mort en 1778 ; Essai sur la Rédemption, 1743 ; Boyle Leets., 1766-1768, on Evidence of Christ (as growing), 2 vol., 1769 ; Théorie de l’écriture de la Terre (anon.), 1773. Halifaxf&p.St.Asaphné en 1733, décédé en 1790, De la justification, 2e éd., 1762 ; sur la prophétie, 1776.—John Rotheramrecteur de Houghton· le־Spring, d. 1788, Apologie du Credo d’Athanase ; Essai sur la liberté humaine, 1782 ; Argument en faveur de la prophétie (contre Middleton), Orf., 1753.—Samuel HorsleyBp. St. Asaph, né en 1733, mort en 1806 : Collected Works, 6 vol. 1845 ; Tracts in Controversy with Dr. Priestley, 3e éd., 1812 ; éd. Newton’s Works, 5 vol., 1779-85 ; Critiques bibliques. Voir Allibone’s Diet, i. 894.—Richard HurdBp. Worcester, né en 1720, mort en 1808 ; Œuvres, 8 vol., 1811, principalement de la critique littéraire.—Richard WatsonBp. Llandaff, né en 1737, mort en 1816 : Apology for Bible, against Paine, 2e éd., 1796 ; Recueil des Traités de ThéoL, 6 vol., 1791 ; Divers. Tracts, 2 vol., 1815.— Thos. BurgessBp. Salisbury, né en 1756, mort en 1837 : First Principles, 1804 ; Origine et Inde· dépendance de l’ancienne église britannique, 2e éd., 1815 ; Réf. anglaise et schisme pontifical, 1829 ; Tracts sur la Div. du Christ (voir note 13 de la section précédente) ; Life by Harford2e éd., 1841.— William Van MildertBp. de Durham, né en 1765, décédé en 1836 : Theol. Works, 6 vol., Oxf, 1838 ; Boyle Leet sur les progrès de l’infidélité, 2 vol. ; Conférences de Bampton sur la controverse religieuse, 1814 ; Sermons.—Richard MantBp. Down, né en 1776, mort en 1849 : Appeal to Gospel (contre les accusations des méthodistes), Bampton Leet., 1812 ; Églises de Rome et d’Angleterre, 1837 ; Hist. Chh. Irlande, 1840 ; Horæ Liturgie », 1845.]

7 [John Heyné en 1754, Norrisan Prof. Div., Camb., 1780, décédé en 1815 (« perspicace, impartial et judicieux » ; Kaye) : Lectures on Divinity, 4 vol., 1796, 3e éd. Turton2, .1841 ; Essai sur la rédemption ; Réflexions sur le Credo d’Athanase, 1790.— William PaleyArchd. de Carlisle, voir ante, p. 384. Sa théologie naturelle illustrée par Brougham et Bell, 5 vol., 1835-39. Sa théorie égoïste de la morale est combattue par Mackintosh, Stewart, Coleridge, Whewell et la plupart des moralistes anglais ultérieurs.—John Taylorde Norwich, théologien unitarien, né en 1761 ; Doctrine biblique du péché originel, 1738, 4e éd., avec réponse à Wesley, 1767 ; Paraphrase de l’Épître aux Romains, 3e éd., 1754 ; Doctrine de l’expiation* 1753 ; Concordance hébraïque, d’après JBuxtorf2 fol. Norwich, 1754-7.]

8 [William Lawnon-jureur et mystique, né en 1686, mort en 1761 : Œuvres, 9 vols^ 1762. Ses Trois Lettres à l’évêque de Bangor (Hoadly) sont célèbres dans la littérature controversée pour leur esprit et leur argumentation : Remarques sur la Fable des abeilles de Mandeville, 3d, 1762 ; Cas de la raison (contre Tindal), Traité pratique sur la perfection du Christ, 5e éd., 1759 ; Grounds and Reasons of Christ Regeneration, 7e éd., 1773 ; Serious Call, 1re éd., 1729, souvent réédité ; dans la controverse déiste, réponse au Dr Trapp, 4e éd., 1772, etc. ; il prépara en partie une édition des œuvres de Behmeifs, 1764-1781, et publia à leur sujet The Way to Divine Knowledge, 2e éd., 1762-—Edmund LawBp. Carlisle, né en 1703, mort en 1787 : Considérations sur la théorie de la religion, 1745, nouv. éd. Par G, H. Law, Lond., 1820 ; Enquête sur les idées d’espace, de temps, etc., en réponse à Jackson, 1734 ; Il a également traduit. William Jonesde Nayland, né en 1726, mort en 1800 (« avait le talent d’écrire sur les sujets les plus profonds jusqu’aux compréhensions les plus simples » ; Horsley) ; Theol. et Miscel. Œuvres, 6 vol., 1810, 1826 ; La doctrine catholique de la Trinité ; Langage figuratif des Écritures ; Essai sur l’Église.]

9 [William Newcomeabbé Armagh, né en 1729, mort en 1800 : Harmony of Gospels, 1798, 1802, éd. par Jf. StuartAndover, 1814 ; Ézéchiel et les prophètes mineurs, 1836 ; Traductions de la Bible, 1792.—Samuel Parker, Bibl. Biblica, 5 fol. on Pent., Oxf., 1720, sq.—Richard Pococke, Bp. of Meath, né en 1704, mort en 1765 : Description de l’Orient , 2 fol., 1743-5 ; Inscription. Antiq. liber., 1752.— William RomaineCalasio’s Concordance, 4 vol., 1747 (Hutchinsonian).—Robert LowthBp. Londres, né en 1710, mort en 1787 : Isaiah, nouvelle trad., 13e éd., 1842 ; De Sacri Poesi Hebræorum Prœlectiones, avec des notes de Michaelis et Rosenmüller, Oxf., 1821, trad. par G. ,Gregory2 vol. 1787, Boston, 1815, nouv. éd., avec des notes de C, E, Stowe, Andov., 1829 ; Sermons; Lettre à Warburton, 2e éd., 1766.—Benj. Kennicott, né en 1718, mort en 1783 : State of Hebrew Text, 2, Oxf., 1753-9 ; Deux dissertations, sur l’Arbre de Vie, etc., 2e éd., 1747 ; Recueil de manuscrits hébr.,n° 1770 ; Diss, dans Vet. Test. Hebr., 1780, etc.—George HomeBp. Norwich, né en 1730, mort en 1792. Œuvres, 4 vol., éd. · par Wm. Janes, Lond., 1809 ; Comm, sur les Psaumes, éditions fréquentes ; Lettre sur Behmen, et Avertissements à la loi (Œuvres, i. 216, aç.) ; Discours. Il favorisait les vues de Hutchinson (voir la note suivante).— Benj. Boothroyd (indépendant), ministre à Huddersfield, mort en 1836 : Family Bible and Improved Version, 3, 4to, 1824 ; Biblia Hebraica. — Comm. critique et paraphrase sur l’ancien et le nouveau test et les apocryphes, par Patrick, Lowth, Arnold, Whitby et Laeman ; nouvelle éd. par Pitman, 6 vol. ! 1822. — Geo. D’Oyly et R. MantNotes, etc., LoncL, 1845, 3 vol., 8 vol. — John Park· hurst (Hutchinsonian), né en 1728, mort en 1797 : Greek and English Lexicon, 1798, souvent repr., 1851 ; Hébr. et Eng. Lex., 1792, éd. Rose, 1829, Major, 1843.

—Herbert Marsh, Wp. Petersborough, né en 1757, mort en 1839 : Authenticité des premiers livres de Moïse, 1792 ; Leets, sur la critique et l’interprétation, 1838 ; sur l’authenticité de Ν'. Essai, 1840 ; Comp. Vue des Églises d’Angleterre et de Rome, 1814, 1816 ; traduction de MichaelisIntrod., 4 vole, in 6, 1802.—Sur Thos. Scott, voir note 11, sur Doddridge et Gill, note 12.]

10 [John Hutchinsonné en 1674, mort en 1737 : Philosophical and Theol. Works, 12 vol., Lond., 1749 ; Les Principia de Moïse ; Gloire ou Gravité, etc.) Il s’opposait au système newtonien. Parmi ses disciples se trouvaient l’évêque Home, Parkhurst, Romaine et Jones de Nayland. Voir ÈorneWorks, vdl. 6, p. 113sq., sur l’état de l’affaire entre Sir Isaac Newton et M. Hutchinson ; et Jones de Nayland, dans la Préface à Life of Bp. Domicile. Leur principe directeur était que les idées de la divinité sont formées à partir des idées de la nature ; que la Trinité doit être transmise à l’entendement par les idées des sens ; que les Chérubins représentent l’humanité unie à la Déité, etc. Robert Spearmanpubl. an Abstract of Hutchinson’s Works, Edinb., 1755 ; et un supplément, 1765. Julius Bate, Défense de H., 1751.]

11 [Augustus Montague Topladyné en 1740, mort en 1778 : Œuvres, 6 vol., 1794, 1825 ; en un vol. 1853 (un calviniste acharné) ; Preuve historique du calvinisme doctrinal de l’Église d’Angleterre (vol. I, ii.) ; L’Église d’Angleterre a été disculpée de l’accusation d’arminianisme ; Doctrine de la prédestination (vol. V), Schéma de nécessité contre Wesley (vol. VI.) — Thos. Scottné en 1747, mort en 1821 : Sainte Bible avec notes, éditions fréquentes ; Œuvres, éd. John Scott, 10 vol., 1823 ; Force de la Vérité ; Essais; Sermons; Synode de Dort, etc. ; Doctrines évangéliques énoncées et défendues dans les Remarques sur la réfutation du calvinisme par Bp. of Winches-tor (Tomline) (Œuvres, vol. VII. VIII.) Son filsJohn Scott (mort en 1834), publia Inquiry into Effect of Baptism, against Bp. Mant2e éd., 1817, et contre Laurence, 1817. (Voir ci-dessus § 225, 5, note 2, p. 184. Voir à ce sujet les travaux de Tomline et Laurence, et d’Ed. Williams (note 12). Herbert Marsh était également un farouche opposant au calvinisme. Thos. Edwards (Arminien), né en 1729, mort en 1785, vicaire de Nuneaton, sur Irresistible Grace, Cambr., 1759.—John H. HintonModerate Calvinism reexamined, Lond. 1861Whately’s Difficults in the Writings of St. Paul (Essais, 2e série, 5e éd., 1845). Copleston sur la prédestination et la nécessité, 1821.]

12 [Thos. Ridgeleyvoir ci-dessus § 225, 5, p. 191. Isaac Wattsné en 1674, mort en 1748 : Works, 9 vol., Lond., 1812. Sermons; L’ordre rationnel du Christ. Église; Doctrines de la Trinité ; Gloire de Dieu en tant qu’homme-Christ (il faut tenir pour la préexistence de l’âme humaine du Christ, comme l’ont fait Fleming et T. Goodwin) ; Amélioration de l’esprit, etc. — Philip Doddridge, né en 1702 , mort en 1751. Family Expositor, nombreuses éditions ; Œuvres, 10 vols^ 1802 ; Cours de cours sur la pneumatologie, l’éthique et la théologie (Œuvres iv.) ; Sermons; Life and Corrcsp., 5 vol., Lond., 1831.—John Gill (baptiste), né en 1697, mort en 1771 : Expos. O. et New Test, 9 vol., in-4°, Lond., 1810 ; Cantique des Cantiques, fol., 1728 ; Corps complet de la divinité, 2, 1839 ; Cause de Dieu et de la Vérité, nouvelle éd., 1838, etc. — Edward Williamsné en 1730, enseigna à l’Académie indépendante de Rotheram à partir de 1795, mort en 1813 : Défense du calvinisme moderne (contre Tom· line) 1812 ; Essay on Divine Government, 2e éd., 1813, omettant l’examen de Whitby et de Fletcher ; Christian Preacher, 6e éd., 1843 ; édité Doddridge et Jonathan Edwards, et abrégé Owen sur l’épître aux Hébreux.]

13 [Joseph Priestley, né en 1733, en Amérique en 1794, mort en 1804, un écrivain volumineux sur des sujets politiques, philosophiques et religieux. Correspondance avec Price sur le matérialisme, 1778 ; Examen de l’enquête de Reid, 1776 ; Institutes of Natural and Revealed Religion, 2 vol., 2e éd., 1782 ; Lettres à un Phil. Incroyant (sur Hume et Gibbon), 1747 ; Hist de l’Église, 6 vol., 1790-1803. Son History of Corruption of Christ, 2 vol., 1782, et Hist, of Early Opinions concerning Jesus Christ, 4, 1786, ont conduit à l’accusation de Horsley, etc. (voir note 5) ; Tracts in Controversy with Horsley, 1783-1786, réimprimé en 1815. Mémoires jusqu’en 1795 écrits par lui-même, 2 vol., Lond., 1806-7.— thaniel Lardner, né en 1684, mort en 1768 : Œuvres, 11 vol., Credibility of Gospel Hist. (17 vol., Lond., 1727-57) ; Recueil d’anciens témoignages juifs et païens (4 vol., 1764-7) ; Hist, des hérétiques d’après le ms. (1780) ; Deux projets d’une Trinité examinés (Œuvres, x.) ; sur le Logos à la place de l’âme humaine du Christ (yol. xi.) — Theophilus Lindseyné en 1723, mort en 1808 : Apologie, 1774, Suite, 1776 ; Vue histL de l’état de l’unité. Doctrine de la Réforme, 1783 ; Vindiciæ Priestlieanæ, 1788 ; Mémoires de Belsham, 1812.—ThosBelsham, né en 1730, mort en 1809 : Enquête calme sur l’écriture. Doo-trine Concerning the Person of Christ (et compte rendu de Priestley et Horsley), 1811 ; Épîtres de Paul, 2 vol., in-4°, 1822 ; Appendice des extraits des théologiens de l’Église d’Angleterre, 1824. — Mémoires de John Williams, 1833. Nouvelle version du nouveau test principalement par Belsham. (Comp. Magee sur Sacri-flee, éd. de 1842, vol. 2, pp. 74-311 sur cette version ; Abp. LaurenceRéflexions critiques, 1811 ; Edward Nares, Profl Hist Oxfl, mort en 1811, Remarques sur la version, 2e éd., 1814.—Lant Carpenter, né en 1780, mort en 1840 : Examen des accusations portées contre les Unitariens, et la version améliorée par Bp. Magee, avec des restrictions sur Bp. Burgess, les Drs Hales, Graves, Nares, Pye Smith, Rennel, etc. ; Bristol, 1820 ; il écrivit aussi sur l’Expiation, 1843 ; Harmony of Gospels, 2e éd., 1838, etc. — John JebbM. D., né en 1736, mort en 1786. Œuvres de Disney3 vol., 1787.—Caleb Fleming1698, mort en 1779 : Scocien, il écrivit contre Bolingbroke et Chubb, et en faveur du pœdo-baptême. — Jos. Bretland, Unit, né en 1742, mort en 1819 : Sermons, 2 vol., 1820.—Abra-ham Bees, mort en 1825, Sermons, 4, 1809.—John Disneyné en 1746, mort en 1816 : Lettres au Dr V. Knox , sur les chrétiens de l’unité ; Remarques sur l’accusation [de Tomline], 1812 ; Sermons, 4, 1793-1818.—Richard Pricené en 1723, mort en 1791 : Four Diss, on Provid., Christianity, etc., 3e éd., 1772 ; sur les libertés civiles, 9e e<L, 1776 ; Sermons sur le Christ. Doctrine, 1787. — (Sur la controverse relative à 1 Jean v. 7, voir le traité de Sir Is. Newton, 1754 ; Bp. Burgess, Tracts on Div. of Christ, 1820, et Selection of Tracts on 1 John, v. 7, 1824 ; G. TravisLettres à Gibbon, en défense, 3e éd., 1794 ; R. PorsonLettres à l’archevêque Travis, 1795 ; Bp. MarshLettres à Travis, 1795 ; W. Halesdans sa Foi en la Trinité, 2, 133, sq. ; Le cardinal Wisemandans ses Essais, vol. 1.— Pour la littérature de la controverse, voir Darling’s Cyclop. Bibl. Subjects ; Saintes Écritures, pp. 1718-1723.) — Sur les travaux de John Pye Smith en réponse à Belsham et à d’autres, voir la section suivante, note 24. William Mageeabbé de Dublin (né en 1763, mort en 1831), Dissertation on Atonement and Sacrifice (avec appendice sur M. Belsham), nouvelle éd. 2, 1842.—Au cours de ce siècle, la controverse s’est poursuivie entre Wardlaw et Yates .* YatesVindication of Unitarianism, 4e éd., 1850 ; Suite de Vind., 2e éd., 1822 : WardlawDiscourses on Principal Points of the Socinian Controversy, 2e éd., 1815 ; L’unitarisme incapable de justification, 1816 (Andover, 1817).—Edward Burtond’Oxford : Témoignages de pères antinicéens à la divinité du Christ, 2e éd., 1829 ; ibid., Témoignage de la Trinité et de la divinité du Saint-Esprit, 1831.— William HalesFaith in the Holy Trinity, 2e éd., 2, 1818.—G, S, FaberApostolicité du Trinitarisme, 2 vol., 1832.—John OxleeTrinity and Incarnation (Jewish sources), 3 vol., 1817-1830.—Les principaux unitariens anglais de ce siècle sont James Martineau (Essays and Reviews, Miscellanies, etc.) ; J, R, Beard (Voix de l’Église, en réponse à Strauss, 1845 ; Le rationalisme en Allemagne ; Illustrations historiques et artistiques de la Trinité, 1846 ; L’unitarisme dans sa condition actuelle, 1849) ; J. H., ThomCommentaires, etc.]

14 [De nombreuses églises presbytériennes sont devenues unitariennes (170 des chapelles unitariennes étaient à l’origine orthodoxes). Lors de la réunion de Salter’s Hall, 57 des 110 ministres étaient contre toutes les croyances. La Feathers' Tavern Associationétait pour l’abolition de la souscription (objection particulière à la clause damnatoire dans le Credo d’Athanase) ; trois cents membres du clergé, dirigés par Gilbert Wakefield (mort en 1801). Voir aussi Archd. Blackburne (né en 1705, mort en 1787) : The Confessional, 1766 (anon, réimprimé dans ses œuvres, vol. 5 ; dans les vol. 6 et 7, traités sur le même sujet). Comp. Doutes sur l’authenticité de la dernière publication du Confessionnal, 1768 ; Short View of the Controversy, 2e éd., 1775.—Complete and Faithful Account of the Papera publ. at Oxford on Subscription, 1772. PaleyDéfense des considérations sur la pro· prieté d’exiger un abonnement, en réponse à une réponse tardive : Œuvres, vol. iv. 431, 57.]

15 [David Hartley, né en 1705, mort en 1757 : Observations sur l’homme, etc., 2 vol., 1749 ; 3 vol., 1791, éd. par Priestley1801 ; traduit en allemand par Pistorius, Comp. [Priestley] Théorie de Hartley, 1790 ; et Jos, Berington, Lettre sur Hartley, 1776 . Voir ci-dessus les travaux de Reid, Dugald Stewart, Cousin et Morell. — Abraham Tucker, né en 1705 , mort en 1774. Lumière de la nature (par Edward Search) ; Best éd. 7 vol., 1805, réimpr. en 2 vol., 1837. Sur Priestley, voir note 13 ci-dessus.]

16 [George Berkeley (voir § 285, a, note 16, et § 276, p. 384), Bp. de Cloyne, né en 1684, mort en 1733 : Essai vers une nouvelle théorie de la vision, 1709 ; Vindication, 1733 (voir Bailey’s Review of same, Lond., 1842. Nouvelle éd. par Cowell, 1860. Comp. Milldans Westminster Rev., 38, 39). Comp, aussi Blackwood’s Magazine, octobre 1841, juin 1842, juin 1843, mai et août 1847.]

17 [Voir ante, p. 227. Sur l’influence de ses Sermons sur la spéculation éthique de l’Angleterre, voir MackintoshDiss, on Progress of Ethical Philos., Section VI.

18 [Richard Price (voir note 13) Review of Principal Question in Moral 1758, 3e éd., 1787. Il s’agissait d’une tentative de faire revivre la théorie platonicienne de la morale ; l’idée du droit comme simple et indéfinissable.]

 

§ 285, b.

[LA THÉOLOGIE ET LA PHILOSOPHIE ANGLAISES DANS LE SIÈCLE PRÉSENT.]

[Bien que l’Angleterre n’ait pas participé directement au mouvement spéculatif des écoles allemandes, la philosophie de Locke et l’éthique de Paley ont peu à peu perdu de leur influence.1 Ici comme en Écosse, le scepticisme de Hume a été supplanté par la philosophie du sens commun (voir § 285, c). L’utilitarisme a également été poussé à ses positions extrêmes dans le système de Jeremy Bentham,2 et la philosophie inductive est rendue suprême dans les œuvres de James et John Stuart Mill,3 ce dernier en harmonie avec Comte.4 Samuel Taylor Coleridge,5 était le prophète plutôt que l’interprète systématique d’une philosophie plus spirituelle. On ne peut pas dire qu’un seul système ait de l’ascendant en Angleterre ; mais il y a des représentants favorables de diverses tendances philosophiques.6]

[Le renouveau de la théologie commença plutôt dans le domaine de la piété pratique que dans celui de la spéculation abstraite. Stimulé par le zèle des Wesley et de Whitefield (voir § 278), dont l’évangélisme évangélique L’arminianisme était en contraste frappant avec l’arminianisme éthique de l’Église établie, le parti évangélique ou de la Basse Église augmentant rapidement en influence au cours du premier quart du siècle. 7 Elle était relativement indifférente à la théorie sacramentelle et à la succession apostolique, et se consacrait à la piété spirituelle et aux œuvres évangéliques. Mais une forte réaction se fit sentir, presque contemporaine de l’adoption du Reform Bill (1832). Les défenseurs des principes de la Haute Église se rallièrent avec une vigueur nouvelle dans ce qu’on appelait l’école d’Oxford (Tracts pour l'époque)8 représentée par Pusey,9 Newman,10 Fronde, Keble, Wilberforce et d’autres,11 dont beaucoup passèrent finalement du côté de l’Église catholique romaine communion.12 La controverse Hampden,13 l’affaire Gorham,14 l’affaire Denison,15 et l’affaire Forbes 16 en Écosse sont toutes liées à ce mouvement. Outre l’école évangélique et l’école d’Oxford, il y a une classe nombreuse de théologiens anglicans libéraux, représentés par Copleston,17 l’archevêque Whately,18 le doyen Milmanle doyen Trench, Burton, Wordsworth et d’autres ;19 une liberté encore plus grande est revendiquée, avec une application plus libérale de la philosophie à la théologie, par ce qu’on appelle la Grande Église.20 Les progrès de la science biblique sont illustrés dans les travaux de Lee, Kitto, Tregelles, Davidson, Trench, Bloomfield, Wordsworth, Ellicott, Jowett, Alford et d’autres.21 -Les baptistes ont, pour la plupart, cessé de sympathiser avec leur ancien antinomisme,22 et sont représentés dans un esprit plus libre par Ryland, Fuller, Foster et Hall.23 Les Indépendants ont uni une théologie orthodoxe à un esprit de recherche théologique, comme l’illustrent les écrits de John Pye Smith, George Payne, John Harris, R. Vaughan et d’autres.24 Le conflit du christianisme avec l’infidélité a donné lieu à une série d’ouvrages25 sur les évidences et sur la religion naturelle. Dans les récents Essays and Reviews26 (d’Oxford), les arguments en faveur des preuves du christianisme, et de l’inspiration et de l’autorité des Écritures, sont sérieusement contestés. Dans les Bampton Lectures de Mansel (1858), sur les limites de la pensée religieuse,27 toute pensée positive est exclue de la sphère du surnaturel.]

1 [Voir Sedgwick’s Discourse, 5e éd., pp. 162 8 critiquant la définition de la vertu de Paley, à savoir « le fait de faire du bien à l’humanité dans l’obéissance à la volonté de Dieu, pour l’amour du bonheur éternel », et en particulier sa déclaration, que « les plaisirs ne diffèrent que par la durée et l’intensité ». Voir aussi la dissertation préliminaire de Mackintosh et l’histoire de la philosophie morale de WhewelVs. Sur Lockevoir Cousirts Psychology, trad., par C. S. Henry, 4e éd., 1856.]

2 [Jeremy Benthamné en 1841, mort en 1832 : Fragment sur le gouvernement, 1776 ; Morale et législation, (1780) 1789 ; Théorie de la législation. (de l’anglais de Dumonttrad., par R. Hildreth2 vol., Brist, 1840) ; Déontologie par Bow· ring, 1834 (voir Edb. Rev., 61) ; Chrestomathia, 1817 ; Œuvres, 11 vol., Edinb., 1843. Dans son Church of England and its Catéchism, 1818, et dans son ouvrage Not Paul but Jesus, il attaqua ouvertement le christianisme. (Voir Quart Rev., 1818, et Examen critique de Rose., 1819.) Comp, les articles de Mill sur Ban-tham, dans Westminster Rev., juillet 1838 et octobre 1852.]

3 James MillAnalyse des phénomènes de l’esprit humain, 1829 (voir Morel ? 8 Histoire de Phil, p. 237 sq.). John Stuart MillDiss, et Discuss., 2 vol. ; Pol. Econ. ; System of Logic, 2 vol., 1842 (New York, un vol.) ; nouv. éd., 1858. Comp. Whewell in Philos, des sciences inductives ; North Am. Rev., oct. 1845 ; Christ Examiner, mai 1846 ; New Englander, mai 1850 ; Princeton Review, janvier 1856. La Westminster Review, depuis 1834, est l’organe de cette école. G. H. Lewesdans sa Biog. Hist, of Philos, (repr. New York, 1857), représente la même tendance.]

4 [Auguste Comte, & philosophe français, né en 1798, mort en 1857 : Cours de Philosophie Positive, 6 Tom., 1830-42 ; Système de Politique Positive, 4, 1851-2. Positive Philos, of Comte, par Harriet MartineauNew York, 1854 ; Philos, des Sciences, éd. Lewes, 1853. Comp. Meth. Quart Rev., 1852 sq. ; Brit. Quart, avril 1854 et octobre 1858 ; North British, mai 1854 ; y^rth Am. Rev., juillet 1854 ; Presb. Quart., sept. 1857 ; Examen du Christ, juillet 1857. La théorie inductive et matérialiste de Comte est également à la base de l’Hist of Civilization de Buckle, vol. 1, 2, 1859-1861. Voir § 285, note 11.]

5 [Samuel Taylor Coleridgené en 1772, mort en 1834 : L’Ami, 1812 ; Manuel de l’homme d’État, 1816 ; Biographia Literaria, 2 vol., 1817 (Schelling) ; Aides à la réflexion, 1825 ; Constitution de l’Église et de l’État, 1830 ; La vie de Gillmanvol. 1, 1838. Nouvelle édition de ses œuvres, éditée par Η. N. et Sara Coleridge, 1844-9 ; Restes littéraires, 4 vol., 1836-1839 ; Édition du professeur Shedd7 vol., New York, 1854. Comp. Bibliotheca Sacra, iv. ; Princeton Rev., 1848 ; Rév. de l’Église, 1854 ; Brit. Quart, janv. 1854 ; Christ Rev., juillet 1854 ; Rémusat dans la Revue d. deux mondes, oct. 1856 ; Eclectic Rev., (Lond.) 4e 8^ vol. 29, réimprimé séparément. His Friend, and Aids to Reflection ont été réédités par le président Marsh, Burlington, 1831 sq., avec un essai préliminaire. Sa Théorie de la Raison, et du Wifi, sont les points principaux du système de Coleridge.

6 [ PF. Whewell, Hist, and Philos, of Inductive Sciences, 5 vol., 1837-40 ; nouvelle édition, 1857 ; Elements of Morality, 1845-1848, réimpr. New York. Leet, sur la morale systématique, 1846 ; Moral Phil, en Angleterre, 1852. Herbert Spencer (de l’école inductive) ; Psychologie, 1855 ; Essais, 1857 ; Proposition de série sur les sciences philosophiques.— !7. 2). Morell (éclectique), Histoire de la philosophie moderne ; Philos, de la religion, 1849 ; Psychologie, 1re partie, 1853. — Alexander BainLes émotions et la volonté, 1859 ; Senses and Intellect, 1855.—Isaac Taylor, World of Mind, 1855.—Henry L, Mansel, Prolegomena Logica, 2e éd., 1859, Bost., I860 ; Métaphysique, ou le Philos, de la Conscience, de l’Encycl. Britan., Edinb., I860.—John H, MacmahonA Treatise on Metaphysics, principalement en référence à la religion révélée, Lond., 1860.— Wm, Archer Butlerné en 1814, mort en 1848 ; Leets, sur le développement du Christ. Doctrine, éd. Woodward, 1850 ; sur l’ancienne Philos., 2 vol., repr. Phil., 1858 ; Sermons.]

7 [Sur le mouvement wesleyen, voir ci-dessus, § 278. Sur la division entre Whitefield et Wesley, voir Stevens1 History of Methodism, ubi supra. Sur la controverse wesleyenne sur l’antinomisme et la justification (1770), ibid. Charles Wesley, né en 1708, mort en 1778 ; Sermons; Life and Times par T. Jackson, 2 vol., Lond., 1841. Parmi les méthodistes calvinistes, il y avait Win, Huntington, S, S, (t. 100). eSinner sauvé), né en 1744, mort en 1813 ; Œuvres, 2 vol., 1820, 6 vol., 1856 ; Comp. Southey, dans Quart. Rev., xiv. La Lady Huntingdon Connection (l’Angleterre et le Pays de Galles, en 1795, comptait environ 100 000 membres), s’est développée dans ce mouvement ; voir Mem. of Selina Huntingdon, (née en 1707, décédée en 1791), 2, 1840 . Mesdames et Messieurs les représentants du Parti évangélique ; Charles Siméonné en 1759, mort en 1836 ; Horæ Homileticæ, 21 vol., 1840, Mémoires de Cams, 1847 Henry Venn, né en 1725, mort en 1797, Sermons, Complete Dnty of Man, etc. William Wilberforcel’homme d’État, né en 1759, mort en 1833 ; Vue pratique (éditions fréquentes) ; Vie, 5 vol., 1839. Hannah Morenée en 1745, décédée en 1833 ; Works, 11 vol., 1830 (réimpr. New York). Richard Cecilné en 1748, mort en 1810 ; Œuvres et mém., 4 vol., 1811. John Newtond’Olney, né en 1725, décédé en 1807 ; Œuvres, 2e éd., 1816. William Romaine, né en 1714, décédé en 1795 ; Vie de foi ; Œuvres, 8 vol., 1796. William Cowperle poète, né en 1731, mort en 1800 ; La vie et l’œuvre de · Southey15 vol., 1836, '7. John JebbBp. Limerick, né en 1775, mort en 1833 ; Practical Theol., 2e éd., 2 vol., 1837 ; Sacred Lit., nouv. éd., 1831. Reginald HeberBp. Calcutta, né en 1783, mort en 1826 ; Hymnes, Sermons, Récits, etc. ; Vie, 2, 1830. Daniel WilsonBp. Calcutta, décédé en 1858 ; Evidences of Christ, 4e éd., 1841 (repr. Bost., 1830) ; Leet sur les Coloasiens, Sermons, etc. Edw, Bickerstethné en 1786, mort en 1850 ; sur la prière, le baptême, la restauration des Juifs, etc. John Cumming(Église écossaise, Lond.) ; Esquisses apocalyptiques, études prophétiques, etc. Jas, Hamilton (Église écossaise, Lond.) ; Prédicateur royal, etc.

8 [Tracts for the Timespar des membres de l’Université d’Oxford, 6 vol., 1833-40, au nombre de 90. Ils déclarèrent que l’Église d’Angleterre n’était pas protestante, et préconisèrent (1.) Succession apostolique ; 2° La grâce sacramentelle (la régénération baptismale et le sacrifice eucharistique) ; 3° Indépendance de l’Église sur l’État ; 4° L’autorité épiscopale et ecclésiastique ; la tradition avec les Écritures ; (5) Reprise de certains usages ecclésiastiques, e. g., autels de pierre, lumières, confession particulière, etc. n° 90 par <7. H. Newman, préconisait l’adhésion à l’article dans un sens non naturel ; condamné par le Conseil d’administration de l’Hebdomadal. Comp. F. Oakley, Tract n° 90 examiné, 1841 ; •7. H. Newman, Lettre à Bp. of Oxf. on No. 90 ; E. B. PuseyArticles du tract 90 reconsidérés, dans une lettre à Λ. W. Jelf. Parmi les plus significatifs de ces Tracts, citons Pusey sur le baptême (n° 67) ; Apostol. Succession (74) ; Réserve dans la communication de la connaissance religieuse (80, 87). Le Li־ brary of Anglo Catholic ,Theology, contenant des réimpressions d’ouvrages illustrant la théologie anglicane ; et la Bibliothèque des Pères de la Sainte-Église (éditée par Pusey, Keble et Marriott), a contribué à ce mouvement.]

9 [E. B. PuseyRegius Prof, of Hebr., Oxf. ; Lettre à Mgr d’Oxf., De la tendance au romanisme, 4e éd., avec préface sur la justification, 1840 ; À l’abbé de Cantorbéry, sur la crise actuelle, 3e éd., 1842 ; Sermons, 1845 ; Serm. paroissial, 1848-53 ; Suprématie royale, 1850 ; Sermon sur la Sainte Eucharistie, 1843 (procès contre lui pour cela) ; L’Église d’Angleterre laisse ses enfants libres d’ouvrir leurs douleurs, 1850, avec une justification : Hist, des conciles, 1858 ; Prophètes mineurs, 1re partie, I860.]

10 [John Henry Newman ; Ariens du IVe siècle, 1833 ; Ser-xnons paroissiaux, 6 vol., 1835 sq. ; Office prophétique de l’Église, 2e éd., 1838 ; Justification, 2e éd., 1840 ; Chh. des Pères, 2e éd.n 1842 ; Sermons, 1843 ; Essais sur les miracles, 1843 ; Essai sur le développement du Christ. Doctrine, 1845 (comp. Milman à ce sujet, dans Quart. Rev., vol. 77 ; William Archer Butler, ubi supra ; Maurice dans la préface de son Leet, sur les Hébreux, 1846 ; Archd. Haredans sa Charge, 1852 : Palmer’s Doctrine of Development and Conscience, 1846 ; W. J. Goodesur la théorie du développement, 1846). M. Newman s’est soumis à l’Église catholique romaine en 1845.]

11 [Richd. H. Frondené en 1803, mort en 1836. Remains, 4 vol., 1838 (il a donné une impulsion à tout ce mouvement). John Keble ; Tradition primitive, 1839 ; l’Année chrétienne, et Lyra Innocenti um ; Psautier en vers anglais ; Sermons, 1847 ; Prælect. Academ., 2, Oxf., 1844 ; éd. Hooker’s Eccl. Polity. Samuel Wilberforce, Bp. d’Oxf. ; Accusations, sermons, etc. Henry Wm. et Robert Isaac Wilberforcedevenus catholiques romains, ce dernier a écrit : Doctrine of Baptism, 2e éd., 1849 ; Incarnation, 3e éd., 1850 ; Eucharistie, 1853 ; Sermons sur la nouvelle naissance, 1850. Wm. G. Ward, (Rom. Cath.) ; Idéal du Christ. Église, 1844 ; Nature et grâce, 1860. Fred. Oakeley (R. C.) ; Sur la soumission à l’église cathétrique, les sermons, etc. F. W. Faber (R. C.) ; Tracts sur l’église et le livre de prières. Henry Ed. Manning, Archd. Chichester (devenu R. C.) ; Unité de l’Église, 1842 ; Sermons, 5 vol. ; Saint Baptême, 1844 ; Motifs de la foi, 1852. William Maskell (Rom. Cath.) ; Monu-men ta Ritualia Eccles. Anglic., 3, 1846-7 ; Saint Baptême, 1848 ; Absolution, 1849 ; Suprématie royale, 1850. W. E. Gladstone ; L’État dans ses relations avec l’Église, 2 vol., 4e éd., 1841. Robert OwenIntrod, to Dogmatic Theol., Lond., 1858.]

12 [Ward, Oakley, Dalgairns et Faber, devint Rom. Cath. en 1845 avec M. Newman. Après l’affaire Gorham et l’agression papale (1851), Manning, Dodsworthles deux Wilberforce, Scott, Allies et Maskell, firent également sécession ; le Christ. Remembrancer, 1860, dit que tous, à l’exception de Scott et de Maskell, étaient à l’origine de la Low Church. En 1850-1851, les sécessions à Rome furent de plus de 100 ecclésiastiques ; en 1852, Λ)0 ecclésiastiques et autant de laïcs ; d’Oxford, 118 ecclésiastiques et laïcs. Comp. B. PriceThe Anglo Catholic Theory, d’Edinb. Rev., oct. 1851, Lond., 1852 ; Cardinal WisemanEssais, vol. 2 ; ibid., sur les revendications de la Haute Église, 1842 ; Christ. Remb., janv. 1860 ; Archd. Lièvresur la lutte avec Rome, 1852 ; Quart· de l’Église, 1854 ; Bp. C. P. McllvaineOxford Divinity, Phila., 1841 ; Isaac TaylorAncient Christianity, 2 vol., 4e éd., 1844 ; Goodesur le baptême et la règle divine, 2 vol., 1842 ; Palmersur l’église, 2 vol., 1841.]

13 [Renn Dickson Hampden (Bp. Hereford, 1847), Phil. Evid. du Christ, 1827 ; Senn., 2e éd., Lond., 1836 ; Oxford Serm., 1848 ; Leets, sur la philosophie morale. ; Tradition, 4e éd.n 1841 ; Thomas d’Aquin, etc., d’après Encycl. Metrop., 1832, 3e éd., 1848. Ses Lectures (Bampton) on the Scholastic Philos, in Relation to Christ, provoquèrent la principale controverse. Comp. Critique britannique, xiv. ; Henry ChristmasHist, of Hampden Controv., 1848 (avec documents) ; Corresp. entre D. H. et le frère Howley, abbé Cant, 2e éd., 1838 ; Julius Chs. HareLettre au doyen de Chichester, 1848 ; Déclarations théol. du Dr H. et les trente-neuf articles, 1836 ; Edb. Rev. Ixii. ; Nord de la Grande-Bretagne, viii. ; Mag. de Fraser, xxxvii. ; Révérend de l’église (New Haven) i.]

14 [L’affaire Gorham, 1847, sqM. Gorham a nié la régénération inconditionnelle du baptême ; a été poursuivi par BpPhilpottsd’Exeter, qui a été soutenu devant la Cour des Arches ; mais cette décision a été renversée devant la Reine en conseil, 1850. W. E. Gladstonesur la suprématie royale, 1850 ; Julius Chs. HareLettre à Cavendish, 2e éd^ 1850. Lettres au primat par un laïc ; W. J. Irons, La crise actuelle et sa suite ; Keble* Church Matters en 1850 ; Edinb. Rev., xcii. xcv.]

15 [Denison Case1853-8, sur la présence du Corps et du Sang du Christ dans l’eucharistie ; Arch. Denison, enlevé par de Bp. de Bath ; Appel de Ditcher vs. Denison rejeté par le Conseil privé, 1858.]

16 [Alès :. Forbesévêque de Brechin, 1847 (Écosse), Explication du Credo de Nicée, etc., 1852. La controverse dans son cas porte sur l’adoration du Christ dans l’Eucharistie, dans sa Charge, 1857. Documents recueillis, 1860. M. Cheynequi préconisait la présence réelle, fut condamné par les évêques écossais en 1859.

18 [Richard Whately* Dublin, Bampton Leet sur le sentiment de parti, 1822 ; Logique; Rhétorique; Essais; (1) Quelques particularités de Christ Revel., 4e éd., 1837, (2) Difficultés dans saint Paul, 5e éd., 1845, (3) Erreurs du romanisme retracées jusqu’à leur origine dans la nature humaine, 4e éd., 1830 ; Le Royaume du Christ délimité, 1841 ; Hist, de Relig. Culte, 2e éd., 1849 ; Les Bons et les Mauvais Anges, 1851 ; État futur, 1854, etc.]

19 Henry Hart Milman, doyen de St. Paul’s ; Bampton Leet, 1827, sur le caractère et la conduite des apôtres ; Hist, des Juifs, 3 vol., 1840 ; Hist, of Christ to Abolition of Paganism, 3, Lond., 1840 (New York, un vol.) ; Hist of Latin Christ., 6 vol., 2e éd., 1869, 8 vol., New York, 1860. Richard Chevenix Trenchdoyen de JVestminster : Hulsean Leet, 1845-6 (repr. Phil.), sur l’aptitude de l’Écriture Sainte à déployer la vie spirituelle, et Christ le désir de toutes les nations ; Notes on Paraboles, 1841, et Miracles, 1852, éditions diverses, réimprimées à New York, 1854 ; sur les mots, les proverbes, la version anglaise, etc. — Edward BurtonProf. Div. Oxf., né en 1794, mort en 1836 (Works 5, 1837) ; Hérésies de l’âge apostolique, 1829 ; Témoignages des Pères anténicéens à la Trinité, etc. ; Eccl. Hist, of first Three Centuries, 3e éd., 1845 ; Hist, de l’Église à Constantin, 1836.—J. J. BluntMarg. Prof. Oxf., décédé en 1859 : réf. en Angleterre, 5e éd., 1840 ; Coïncidences non conçues, 3e éd., 1850 ; Leets, sur les premiers pères ; Constitution de l’Église primitive, etc. Christopher Wordsworth, né en 1774, mort en 1846 : Christ. Instituts, 1837 ; Eccles. Biog., 4 vol., 1839.—Parmi les autres théologiens anglicans qui ont écrit principalement sur l’histoire de l’Église ou sur la littérature patristique, on peut citer Routh, Gaisford, · Ta-cobson, Gr eswell, Hardwick, Faber, J. M. Neale, Stebbing, Cardwell, Hook, Chs. Maitland, S. R. Maitlandetc. — G. H. Browne sur Trente-neuf articles, 2 vol. J. B. Mozley, Régén. des baptêmes ; Prédestination augustinienne, 1855.]

20 [La soi-disant Broad Church désigne, indéfiniment, une classe d’écrivains qui ont reçu une impulsion de la philosophie et de la méthode critique de Coleridge (voir ci-dessus, note 5), et de l’esprit historique libéral et sérieux d’Arnold . Il est difficile de nommer ceux qui appartiennent à cette ville, car il s’agit plutôt d’une tendance que d’une école. Bunsen était affilié à eux. Thos. Arnolddirecteur de Rugby, né en 1798, mort en 1842 : Hist, de Rome, 3, 1840-3 ; plus tard Rom. Commonwealth, 2, 1847 ; Leet d’introduction, sur Mod. Hist., 2e éd.n° 1843 ; Fragment sur l’église, 1844 ; sur la prophétie, 1844 ; Sermons; Œuvres diverses : Vie, ^>y A. P. Stanley. (La plupart de ses ouvrages sont réédités à New-York. — Sur ses opinions théologiques, voir Tappandans Bibliotheca Sacra, janvier 1858.) — Julius Chs. Haremort en 1855 : Victoire de la foi, etc., 1840 ; Unité de l’Église ; Mission of Comforter, 2e éd., 2, 1836 (Appendice, sur Luther) ; Devine à la vérité (avec son frère), 1847, rép. Boston, I860 ; Lutte avec Rome (contre Newman), 1852.—F. D. Maurice^ Royaume du Christ, 1838, 1842 (repr.) ; Épiste aux Hébreux, 1846 ; Religions du monde (Boyle Leet), 1847 ; Notre Père, 1848 ; Conférences sur Ο. T., 1851, sq. ; Essais théol., 1853 ; sur l’Apocalypse (contre Mansel), 1859, etc. — F. W. Robertsonmort en 1858 : Sermons. — McLeod Campbellsur l’Expiation, 1856. Chs. Kingsley : Sermons de village ; Limites de la science exacte appliquée à l’histoire, etc. — Arthur P. Stanley, Apost. Âge, 1847 ; Monuments commémoratifs de Can-terb. ; Conférences sur l’Église orientale, 1861.]

21 [Samuel Leené en 1783, mort en 1853 : Hebr. Gram, et Lex. ; B08k de Job, etc. Journal of Sacred Lit, édité par Kitto1848-53, maintenant par Burgess. Kitto publia Illustrated Comm, on O. and N. Test, 5, 1840, sq. ; Cycl. BibL Lit ; Illustrations bibliques, etc. S. P. Tregelles : Daniel, 1852 ; Témoignages historiques ; History of Printed Text N, Test, etc. — Samuel Davidson : Bibl. Criticism, 2, 1852 ; Herméneutique, 1843 ; Introd, à N. Test, 3, 1848-· 51, Controverse sur son édition du 2e vol. de l’Introduction de Horne, nouvelle éd. >S. T. Bloomfield : Recensio Synoptica, 8, 1826 ; Test grec, 2, 1841-50. Chs. WordsworthApocalypse, 1848-9 ; éd. de N. Test and Comm., etc.—C. J. Ellicott, sur les épîtres.—Conybeare et Howsonsur St Paul.— AlfordNew Test, 4 vol.—Jowetton Gal, Cor., etc.]

22 [Sur Gill, voir la note 13 de la section précédente. Abraham Boothné en 1734, mort en 1806 : Œuvres, 3 vol., 1813 ; Le Règne de la Grâce ; La mort de l’espérance légale, la vie de l’obéissance évangélique, etc.]

23 John Ryland (le père), né en 1723, mort en 1792 : Scheme of Infidelity, 1770 ; Contemplation sur la création, 3, 1779-82. John Ryland (le fils), né en 1753, décédé en 1825.—■Andrew Fullerné en 1754, décédé en 1815. Œuvres, 1853, et souvent : Évangile digne de toute acceptation ; Calvinisme et Socinianisme comparés ; Lettres sur la controverse avec le révérend A. Booth ; L’antinomianisme s’oppose à la religion des Écritures, etc. Il adopta dans l’essentiel les principes de Jonathan Edwards.—Samuel Stennett, mort en 1795 : Works, 3, 1824.—John Foster, né en 1768, mort en 1843 : Essays ; l’ignorance populaire ; Contributions à l’éclectique Rev, 2, 1844. Life par J. E. Ryland2e éd., 2, 1848.—Robert Hallné en 1764, mort en 1831 : Works, with Life by Gregory, 6, 1839 ; Reminis-oences, par John Greene, 1832. CarsonLe baptême dans ses modes et ses sujets, 1844, etc.]

24 [John Pye Smithdirecteur de Homerton, né en 1775, décédé en 1851. Le Sacrifice du Christ, 1813 ; Test d’écriture au Messie, 1847 ; Script, and Geology, 4e éd., 1848 ; First Lines of Christ Theol. (posthume), 2e éd., I860 ; Mémoires de Medway.—George Paynemort en 1848 : Mental and Moral Science, 3e éd., 1845 ; Divine Sovereignty, 3e éd., 1846 ; Péché originel, 1845 ; Leet., on Theol., 2 vol., 1850.—John Harrisdirecteur du New Col-lege, mort en 1857 : grand professeur ; L’Homme primitif, 1849 ; Præ-Âdamite Terre, etc. E. Henderson, Divine Inspiration (Cong. Leet), 1836 ; Isaïe, 1840 ; Prophètes mineurs, 1845 (réimpr. Andov, 1859) ; Jérémie, 1851. William Jaymort en 1859 : Œuvres, 12 vol. — Robert Vaughanéd. de Brit. Quart Rev, Causes of Corruption of Christ, 1852 ; Essais, 2, 1849 ; John de Wycliffe, 1832, 1853 ; Le congrégationalisme et la société moderne ; Révolutions en Hist. d’Angleterre, 1859-61. John Kelly : Les Alliances Divines, 1861.]

25 [Parmi ceux-ci se trouvent les traités de Bridgewater ; les essais de Thompson et Tulloch ; Pearson, sur l’infidélité ; Preuves phil. de Hampden ; Smyth, Leet sur Evid. ; Les difficultés de l’infidélité de Faber ; E. Dove, Logique du christianisme ; W. H. Mill, avocat chrétien (contre Strauss) ; T. Young, Le Christ dans l’histoire ; Isaac Taylor, Restauration de la croyance ; Birks, Difficultés de croyance ; Henry RogersL’Éclipse de la foi, etc. ; Ed. MiallBases of Belief, 3e éd., 1861.]

26 [Essays and Reviews, 1859, 9e éd., 1861, réimprimé à Boston, éd. par F. H. Hedgesous le titre, Recent Inquiries in Theology. Ils sont en cours d’examen par un comité de collation des grades. Dans ces Essais, Ûr. Row-land Williams reproduit les hypothèses critiques de Bunsen ; Baden Powell (mort en I860, auteur des Essais Nat Phil, Inductive Science, etc.), discrédite l’argument des miracles ; MGoodwin montre l’incohérence entre la science et la cosmogonie mosaïque ; Le professeur Jowett préconise une interprétation de l’Écriture telle qu’elle annulerait toute croyance dans la chrétienté. Un nombre d’articles et d’ouvrages (plus de 50) ont déjà été écrits en réponse ; West-minster Rev, octobre 1860 ; Quart Review, janv. 1861 ; Quart britannique janv. ; North Brit Review, août (Isaac Taylor) ; Christ Rembr., oct. 1860 ; Edinb. Rev., avril 61 (Stanley I)·, Journal Sac. Lit, avril ; Rév. Am. du Nord, janv. ; Am. Theol. Rev, avril ; Am. Quart. Rév. de l’église, juillet. Voir aussi Jas. BuchananEssays and Reviews Examined, Edb, 1861 ; Jelfpreuve spécifique de malaise, etc. ; Lord LindsayScepticisme, ité Caractère régressif.

27 [La position adoptée dans ces conférences est que les idées de l’Infini, de l’Absolu, de la Cause, etc., sont négatives du point de vue de la raison), résultat d’une impuissance de l’esprit. C’est sur la base de la théorie de la connaissance de Hamilton. Comp. North British, février 1859 ; Brownson’s Quart., janv. I860 ; Am. Theol. Rev., févr. 1860 ; Bibliotheca sacra (Hickok), janv. I860 ; Brit Quart, juillet 1860 ; Domerdans Jahrb. f. deutsche Théologie, 1860 ; MauriceQu’est-ce que l’Apocalypse ? et la Réponse de Mansei, 1859-60 ; John YoungProvince de la raison, I860.]

 

§ 285, c.

THÉOLOGIE ET PHILOSOPHIE EN ECOSSE.

Les discussions et les divisions en Écosse au cours de la première moitié du XVIIIe siècle étaient principalement ecclésiastiques,1 bien que les différences théologiques en vinssent à se battre dans la controverse de la moelle,2 et le sandemanianisme.3 Les Modérés4 gouvernèrent sous l’administration Robertson (1758-1782) : le ton de leur théologie était moral, atténuant la rigueur des anciennes confessions. (Leechman, Blair, Beattie, Macknight, Campbell).5 Les écrits théologiques des Erskine, de Maclaurin, de John Dick et du principal Hill soutenaient l’orthodoxie écossaise.6]

C’est en Écosse que les recherches philosophiques étaient les plus répandues, lorsque l’Angleterre était indifférente à la spéculation. Le scepticisme de David Hume7 a été supplanté par le vigoureux bon sens de Thomas Reid.8 C’est sur la même base générale que Dugald Stewart,9 écrivit ses éloquentes Disquisitions. Le Dr Thos. Brown,10 dans ses ferventes conférences a critiqué les détails du système avec beaucoup d’ingéniosité, sans obtenir de résultats permanents. Sir William Hamiltonavec une érudition et une subtilité peu communes, commenta Reid, définissait clairement le domaine de la Logique, et essayait de renverser les spéculations transcendantales en niant toute connaissance positive de l’Infini et de l’Absolu.11 D’autres philosophes12 écossais ont rendu de bons services dans différentes branches de la spéculation.

Le renouveau de la théologie évangélique a été stimulé par la prédication et l’enseignement de Thos Chalmers.13 L’Église libre,14 1843, (le mouvement religieux le plus remarquable du siècle) a doublé l’efficacité de l’Église. Les représentants récents de la théologie écossaise (John Brown, Dick, Crombie, Dewar, Symington, McCrie, Buchanan, Candlish, Cunningham et d’autres)15 et de l’érudition biblique (Eadie, Fairbairn, etc.)16 unissent l’adhésion aux confessions plus anciennes avec une érudition libérale et sérieuse. Les indépendants17 sont représentés par Wardlaw et W. L. Alexander. La controverse unitarienne divisa pendant un certain temps les presbytériens irlandais.]18

1 [Le consistoire associé (Ralph et Eben Erskine, avec six autres) a été formé en 1733 (synode de 1746) parce que l’Assemblée a cédé sur la question du patronage civil. Celle-ci fut de nouveau divisée, en 1747, en Burghers et Anti-Burghers, sur la question du serment prêté aux hommes libres dans les Royal Burghs. (Les Bourgeois, 1736, divisés en Nouvelle et ancienne lumière). Les presbytériens réformés (covenantaires, cameramans), se séparèrent en 1743 (en opposition à l’accord de la Révolution) ; la Sécession de secours (Thos. Gillespie, Thos. Boston), 1761, en opposition au favoritisme.]

2 [L’Assemblée, en 1710, adopta une loi pour la préservation de la pureté de la doctrine, contre les adhérents les plus stricts aux Alliances. Le professeur Simpsonde Glasgow, fut légèrement censuré pour ses opinions arminiennes, tandis que le Credo d’Auchterarder (interprété comme antinomien) fut condamné. En 1718Fishels Marrow of Modem Divinity (publié en 1646 : Edward Fisherné en 1697, mort en Irlande), fut réédité par Hog ; et les Néonomiens (modérés) de l’Assemblée, 1720, condamnèrent cinq propositions qu’on disait en tirer ; 1. Cette assurance est de l’essence de la foi. 2. L’offrande illimitée de Christ à tous les hommes, un mandat à chacun de recevoir Christ. 8. La sainteté n’est pas nécessaire au salut. 4. La punition et la récompense, et non les motifs d’obéissance. 6. La loi n’est pas une règle de vie pour les croyants. Le livre a été interdit et a connu de nombreuses éditions ; 19e éd., par Boston, 1803. La Sécession Associée (ci-dessus) a été impliquée dans cette controverse.]

3 [John Giasné en 1638, mort en 1773 ; Œuvres, 2e éd., 5, 1782 ; en 1727, il publie un traité pour montrer que les établissements civils ne sont pas chrétiens (Le Témoignage du Roi des Martyrs concernant son Royaume) : il est déposé et forme une secte. En 1776Robert Sandemanun ancien de l’une de ces églises (né en 1723, mort en Amérique en 1771), écrivit des Lettres sur Theron et Aspasie [d’Hervey], soutenant que la foi est le simple assentiment de l’entendement à la vérité (opposant Flavel, Boston et les Erskine) ; et que la mort du Christ, sans l’acte de l’homme, est suffisante pour justifier. Sandeman arriva en Amérique en 1764. Ces Églises maintenaient l’unanimité en expulsant la minorité. Voir les Douze Lettres d’Andrew Fuller (Œuvres, 266-294) ; Bellamy'3 Nature et gloire de l’Évangile.]

4 [William Robertsonl’historien (né en 1721, mort en 1793, ministre à Édimbourg en 1759, directeur de l’Univ. en 1762), fut longtemps le chef reconnu de l’Assemblée et le chef du parti modéré. Il n’a publié qu’un seul sermon, à savoir La situation du monde au moment de l’apparition du Christ, 6e éd., 1791. Geo. Cook (ministre de Laurence Kirk, auteur de Hist, of Ref. in Scotland, 2e éd., 3, 1819, et Hist, of Chh. of S., 3, 1816) succéda à Robertson comme chef, donnant un ton plus élevé ; et le principal Hill a suivi. En 1796 encore, l’Assemblée rejeta une proposition de missions étrangères. Buckledans son Hist, of Civilization (vol. 2, 1861), donne une caricature plutôt qu’une histoire de l’état de la religion en Écosse. '

5 [Beaucoup de modérés adoptèrent les principes éthiques de Francis Hutch· esonné en 1694, prof, à Glasgow, 1729, mort en 1747 ; Introd, à la Philosophie morale, 1747 ; Moral Sense, 3e éd., 1769 ; Origine des idées de beauté et de vertu, 1726 ; 6e éd., 1753 ; System of Moral Phil., avec son caractère par Leech· manéd. par son fils, 2, 4to^ 1775 ; Lettres sur la vertu, 1772. Wm. Sangsue· wuw*, prof. à Glasgow, 1743, mort en 1783 ; Sermons avec mémoire de Jasx Wodrow2, 1789. Hugh Blair, né en 1718, mort en 1800 : Sermons, Lectures on Rhetoric, 3, 1803 ; il défendit Hume contre l’Assemblée.—James Beattiené en 1735, prof, à Aberdeen, mort en 1803 : De l’immuabilité de la vérité, 1770 (pour lequel l’Université d’Oxford le nomma LL. D.) ; Essais; Dissertations morales et critiques, 1783 ; Evidences, 4e éd., 1795 ; Moral Sciences, 3e éd., 1817 ; Life by Sir Wm. Forbes, 3, 1807.—James Macknight, né en 1721, mort en 1800 : Harmony of Gospels, 5e éd., 2, 1819 ; Épîtres, 4, 1795, et souvent depuis. Geo. Campbellné en 1719, directeur du Marischall College en 1759, professeur en 1771, décédé en 1796. Les quatre évangiles, 1790, 4, 3e éd., 1814 ; Diss, sur les miracles, 1762, nouv. éd., 1723, trad., en français, hollandais et allemand ; Rhétorique, 1776 ; Leet, sur Syst. TheoL, 1807 ; Eccles. Hist., 1800, et souvent (Bp. Skinner’s Positive Truth and Order, 1803, en réponse). Thos. Reid (voir ci-dessous). Carlyle (Autobiographie, première publication., 1860, appartenait aussi aux modérés.]

6 [La religion évangélique avait une forte emprise sur l’esprit populaire. White· fut en Écosse neuf fois, de 1741 à 1768. Il y avait une correspondance constante entre les théologiens écossais et américains. Ebenezer Erskine, né en 1680, mort en 1754 (petit-fils de Ralph Erskine, qui eut 33 enfants) ; Travaux, 3, 1799, 1810 ; Sermons et discours ; Vie, 1831. Son frère Ralph1685-1752 : Œuvres, 2, fol., 1764-66 ; 10, 1777-1821. John Erskine, 1721-1803 : Theol. Diss., 1765 ; Esquisses de l’Hist. ecclésiastique, et Theol. Con-trov., 2, 1790-7. Thos. Gillespie (de Presb. of Relief), décédé en 1774.—John Maclaurin de Glasgow, né en 1793, mort en 1854 : Prophéties relatives au Messie ; Nature du bonheur ; Sermons et essais ; Œuvres, 2, 1860, éd. W. H. Goold (« à peine moins intellectuel que Butler, il est aussi spirituel que Leighton » — Dr, John Brown). Son sermon sur la Gloire à la Croix est d’une grande réputation. — John Dick (Prof, au Synode Associé), né en 1764, mort en 1833 ; Lectures on Theol., 2e éd., 1838, réimpr. New York, 1856 ; Inspiration, 3e éd., 1813 ; on Acts, 3e éd., 1848.—George Hillné en 1748, directeur de St. Mary’s, décédé en 1820 ; Instituts théol., 1803 ; Leet, sur la divinité, 3, 1821 ; 5e éd., 1849, New York, 1847. Jas. Morison a été condamné, en 1841, pour avoir soutenu que le Christ est mort également pour tous les hommes (dans le Synode de la Sécession Unie, le Dr Brown étant dissident) ; il a également nié par la suite l’élection inconditionnelle ; une Union évangélique s’est formée.]

7 [David Hume(voir § 275, 285.) Son essai sur les Miracles provoqua l’opposition la plus immédiate ; mais les principes fondamentaux de sa philosophie sceptique, affirmant que rien n’est certain (réel) que les sensations et les idées, suscitèrent une critique plus profonde ; réveillant Kant en Allemagne « de son sommeil canin » et conduisant Reid à implanter la philosophie sur le « sens commun », défini par la suite comme les lois fondamentales de la croyance humaine. Voyez CousinHist, de Mod. Philos. ; Discussions de Hamilton ; Christ. Examen. ( Walker), nov. 1854 ; Brownsoris Quarterly, octobre 1855 ; Christ. Rev., avril 1855 ; Quart Rev., 73.] x (en anglais)

8 [7710s. Prof. Philosophie morale, à Glasgow, d. 1796 : Enquête sur l’esprit humain sur les principes du sens commun, 1764 ; Essai sur les facultés intellectuelles de l’esprit humain, 1764 ; 3,1819 ; Puissances actives, 1788 ; Hamilton’s ed., Edinb., 1846–1852, 5e éd., 1858, incomplète (rendue doublement précieuse par les notes de Hamilton). Stewart’s Life and Writings of Reid, (Œuvres, vii, 207-293). Ses œuvres ont été traduites en français ; Reyer-Collard adopta ses vues : voir Cousin’s Lectures. La métaphysique, par opposition à la psychologie, a été ignorée en Écosse à partir de l’époque de Reid.

9 [Dugald Stewart,\>. 1753, d. 1828 : Eléments de Philos, de l’Esprit Humain ; Moral Philos. (éd. de Walker, Bost, 1850) ; Phil. Essais ; Progrès de Philos, (dans Encycl. Brit) ; Works, 7 vols^ Bost., 1829, nouv. éd., par Hamilton, 1858 sqLife and Philos., dans North British, 1858. Voir aussi Mackintosh dans Edinb. Rev. xxvii., et Jeffrey, ibid ., xvii. ; Quart. Apoc. ; MorelVs Hist. Phil. His Elem. of Phil., trad. en français, par Prévost de Genève ; 2d. vol., par Farcy ; son Prelim. Disque, par Buchon ; Phil, des Puissances Actives, par Simon^\

10 [Thos. Brown, M. B^ né en 1778, décédé en 1820. Enquête sur la relation de cause à effet (antécédent invariable), 1804, 4e éd., 1835 ; Lectures on Phil. Human Mind, éd. B. Welsh1820, 11e éd., 1838 ; éd. abrégée des États-UnisHedge, 2 ; Leet, sur la philosophie morale, éd. Chalmers. Comp. North Am. xix., et pour juillet 1829 ; Nord de la Grande-Bretagne, 1857. L’article sévère de Sir Wm. Hamilton contre Brown (sur la perception) dans Edbg. Rev., 1830, est reproduit dans ses Discussions. Le système de Brown fait de la philosophie mentale essentiellement une généralisation des états d’esprit ; Les facultés sont soumises aux deux grandes lois de la suggestion simple et relative.

11 [Str William Hamiltonné à Glasgow en 1788, professeur de logique et de métaph. à Edinb., 1836, décédé en 1856. Compte rendu de Cousin, Edinb. Rev., 1829 ; sur la logique de Whate-ly, 1833 ; Discussions in Phil. Lit., etc., New York, 1853 ; Lectures on Metaphysics and Logic, éd. par Mansel et Veitch (4 vol.), Bost., 2, 1859-60 ; Essais en français, par Peisse. Tout en défendant verbalement, il sapait en réalité les principes fondamentaux du système écossais, rendant l’infini et l’absolu simplement négatifs à la pensée, tout en admettant la nécessité de la croyance ! Baynes, à Edinb. Essais, 1854. Sur son système, voir Calderwood’s Philos, of Infinite, 2e éd., 1861 ; Philos, de Sir W. H., arrangé par O. W. WightNew York, 1853 ; North British, nov. 1858, mai 1859 ; Brit Quart, novembre 1852 ; Prosp. Rev., juillet 1853 ; Westminster, avril 1859 ; Mag. de Frazer, I860 ; Christ. Rev., janv. 1854, janv. I860. juillet 1861 ; Quart de Brownson, 1855 ; Méthamphétamine. Quart, janv. 1857, juill. 1801 ; South Presb., janv. 1856 ; Presb. Quart, oct. 1858 ; Princeton Rev., octobre 1859 et juillet 1860 ; New Englander, février 1860 ; Bib. Sacra, janv. 1861 · North Am., janv. 1861 ; Rémusat dans Rev. des deux Mondes ; American Theol. Rev., janv. 1861, et McCoshdans son ouvrage sur les Intuitions, I860.]

12 [«Λ F. FerrierInstitutes of Metaphysics, the Theory of Knowing and Being, 2e éd., 1856.—Jas. McCoshMethod of Divine Government Physical and Moral, repr, New York, 1851 ; Formes typiques, 1856 ; Intuitions de l’esprit étudiées inductivement, 1860. P. G. DoveThéorie de la progression humaine, 1851 ; Logique du christianisme, 1856. — Jas. Douglas, Philos, de l’esprit, 1839. Geo. Jamieson, Essentials of Philos., Edbg., 1859· A. C. FraserPhilosophie rationnelle, 1858. J. G. Macvicar, Inq. dans la nature humaine. Chalmers et Wardlaw, voir ci-dessous.]

13 [Thos. Chalmers, né en 1780 à Glasgow en 1814 ; professeur à St Andrew’s en 1824 ; Edinb., 1828 ; Prof. Theol. Free Church College, 1843 ; décédé en 1847 ; Œuvres, 25 vol. : Posthume, éd. Hanna, 9 vol. ; Mémoires, 4 vol. — Parmi ses ouvrages, on peut citer la Théologie naturelle ; Preuves internes ; Esquisses de philosophie morale et mentale ; Discours sur l’astronomie, 1817 ; Politique chrétienne et économique, 1821-1826 ; Économie politique, 1832 ; Conférences sur l’épître aux Romains ; Traité de Bridgewater ; Horæ Biblicæ ; Instituts de théologie, 2 ; Préélections sur Butler, Paley et Hill. Il adopta, pour l’essentiel, la théologie d’Édouard, selon lui (dans ses Leets, sur les Romains) en ce qui concerne l’imputation du péché d’Adam, bien qu’il modifiât par la suite ses déclarations sur ce point.

14 [Le mouvement de l’Église libre portait sur la question du patronage et de l’ingérence de l’État, soulevée par l’affaire Auchterarder en 1837. En 1842, l’Assemblée, par 241 voix contre 110, adopta la protestation contre les empiétements. La Chambre des lords s’est prononcée contre. En 1843, protestation solennelle contre les empiétements de l’État et retrait de 474. Dr Welch, modérateur ; Chalmers, Gordon, McFarlane et d’autres. Cinq cents nouvelles églises ont été construites en un an. Comp. CandlishRésumé de la quête, concernant l’Église d’Écosse, 1841.]

15 [JbAn Hrown (United Presb.), d. 1857 : Civil Obedience, 3e éd., 1839, • First Epistle of Peter, 2e éd., 1849 (New York) ; Discours? et Paroles du Christ, 3, 1852 (N.Y.) * Notre Prière d’intercession, 1850 ; Résurrection de la vie, 1852, etc. ; Souffrances et gloires du Messie ; Galates, 1853.— Thos. Dick, né en 1774 , mort en 1857 ; Philosophe chrétien, 1823, et souvent ; Philos, de la religion ; Philos, de l’état futur. Œuvres, 10 vol., Phil.— Alex. Crombiené en 1760, mort en 1842 : Philos. Nécessité, 1793 ; Natural Theol., 2, 1829, etc. — Daniel DewarLe dessein du Christ, 1818 ; Saint-Esprit, 1847 ; L’Église, 1845 ; Éléments de philologie morale, 2, 1826 ; Nature of Atonement, nouv. éd., 1860.—Thos. McCrie, né en 1772 , mort en 1835 : Vie de Melville ; Réf. en Espagne (1829), en Italie (1833) ; Esquisses Eccles. Hist. ; La vie de son fils, 1840.—Jas. BuchananOffice of Holy Spirit, 4e éd., 1843 ; sur l’infidélité moderne et l’athéisme, 2, 1858. William SymingtonExpiation et intercession du Christ, 1834, New York, 1856, sur la justification ; Éléments de la vérité divine. — Geo. Stevenson, Les offices du Christ — Gordon (Rob.) Christ in Old Test, 2 vol. — Hugh Millermort en 1856, Footprints of Creation ; Old Red Sandstone, 4e éd., 1850.—Robert S. CandlishExpos, of Genesis, 2, 1852 ; Croix du Christ ; l’Expiation, 1835, nouvelle éd., 1861 (l’acte d’expiation reporté à la fin du monde, afin de concilier l’offre uni-versai avec la rédemption limitée) ; Réponse à Maurice, 1856 ; Les Deux Grands Commandements, 1860. Principal Cunningham, articles dans le Brit and For. Evangelical Review, dont il est le rédacteur en chef. La North British Review, 1844, sq., est dans l’intérêt de l’Église libre.]

16 [John Eadie (United Presb.), Bibl. Cyclop., 6e éd., 1857 ; Éphésiens, 1853, 1859 ; Colossiens, 1856 ; Philippiens, 1859.—Patrick FairbairnSt Peter, 2, 1836 ; Typologie de l’écriture, 2, 1845, 3e éd., 1857, Phila. 1853 ; Prophétie, 1856 ; Manuel herméneutique, 1858 ; Ezéchiel.—Donald Mac· donaldLa création et la chute, 1856 ; Introd, au Pentateuque, 1860.—J. A. Hal· Danemort en 1851, sur les Romains. Thos. GuthrieL’Évangile dans Ézéchiel. — Les œuvres de Drown, Chalmers et Candlish, voir ci-dessus. Quelques-uns des meilleurs ouvrages de théologie allemande ont été reproduits dans la précieuse Bibliothèque étrangère des Clark, à Édimbourg.]

17 [Ralph Wardlawmort en 1853, Controverse socinienne, 1815-16 ; Ecclesi-estes, 2r 1821 ; Christian Ethics, 3e éd., 1837 (réimpr. à Boston) ; Indépendance de la congrégation, 1848 ; Expiation, 3e éd., 1845 ; Baptême des enfants, 1846 ; Miracles, 1852 (N. Y., 1857) ; posthume, Leets, sur Theol. 3, et . Conférences explicatives sur les proverbes, etc.— W. L. Alexander, Connexion and Harmony of Old and New Test., 1841 ; L’anglo-catholicisme n’est pas apostolique, 1843 ; Églises suisses, 1846 ; Christ an<^ Christianisme ; Vie et Corresp. de Wardlaw.]

18 [En 1827, une division sur la Trinité au synode d’Ulster ; W. Bruce dirigeait les Unitariens ; DrGeo. Cooke, les Trinitaires. Collège théologique de Belfast : W. Gibson, McCosh, W. D. Killen (The Ancient Church, 2e éd., 1861.)] .

 

§ 285, d.

THÉOLOGIE AUX ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE.

Nouvelle-Angleterre : Edwards et son école.

[La théologie chrétienne en Amérique a reçu quelques modifications particulières pour l’adapter à la nouvelle position et aux nouvelles relations de l’Église. Sa croissance la plus marquée et la plus originale s’est faite dans la lignée du système réformé ou calviniste. La séparation de l’Église et de l’État, l’immigration sans exemple et la croissance rapide du pays ont fait pression pour que l’on s’intéresse aux aspects pratiques plutôt qu’aux aspects théoriques de la vérité chrétienne. Par conséquent, les discussions et les controverses les plus approfondies ont porté principalement sur des questions d’anthropologie et de sotériologie. Les systèmes de théologie ont tous été prêchés. La controverse aussi a été aiguisée par le fait que, dans le nouveau monde, il y a des représentants de toutes les divisions ecclésiastiques de l’ancien monde, avec de nombreuses subdivisions sectaires. Les sectes mineures de l’Europe ont dominé en Amérique.]

[Le point de départ de ce nouveau développement de la foi réformée est avec Jonathan Edwards,1 qui a fortifié la théologie calviniste contre les objections arminiennes, dans ses ouvrages, sur la volonté et sur le péché originel. L’idée centrale de son système est celle de la vie spirituelle (le saint amour) comme don de la grâce divine. De nombreux réveils religieux accompagnèrent sa prédication ( Whitefield).2 Bellamy,3 Smalley,4 Backus,5 et Stephen West,6 enseignèrent dans l’ensemble dans son esprit. D’autres théologiens de la Nouvelle-Angleterre (Prince, Mayhew, Prests. Clap et Stiles, Samuel West, Chs. Chauncy, S. Mather)7 et leurs contemporains presbytériens (Tennent, Davies, Prests. Dickinson, Burr et Witherspoon), n’étaient que partiellement enclins à s’opposer, dans certains cas, aux vues d’Edwards.]8

[Samuel Hopkins9 a donné à la théorie d’Edwards sur la vertu (l’amour de l’être) la forme de la bienveillance désintéressée ; a soutenu que le péché (annulé) était un avantage pour l’univers ; et a également renforcé la souveraineté divine et l’obligation de repentance immédiate ( Hopkinsianisme). Le jeune Edwards10 modifia la théorie de l’expiation. Nathanaël Emmons11 poussa la doctrine de l’efficacité divine et la nécessité d’une soumission inconditionnelle à son énoncé le plus tranchant, et fit mûrir le plan d’exercice , niant tout péché originel et faisant de la justification une consistance dans le pardon. D’autres Hopkinsiens Asa Burton,12 Leonard Woods,13 ont préconisé le Taste Scheme. Les théologiens du Connecticut (Smalley, Dwight, Strong) et d’autres théologiens de la Nouvelle-Angleterre préféraient une déclaration moins extrême des points principaux du système calviniste.]14

[La théologie de New Haven15 (Nathl. W. Taylor, Fitch, Goodrich) s’est implantée en opposition directe avec les vieilles théories hopkinsiennes sur trois points, à savoir, l’efficacité divine, le péché comme moyen nécessaire du plus grand bien, et la nature de la vertu, tout en étant d’accord avec Emmons dans la position que tout ce qui est moral est dans les exercices (interprétés comme des actes de la volonté). L’unitarisme16 était une ramification de la L’arminianisme de la Nouvelle-Angleterre, et aussi en partie une réaction aux principes calvinistes extrêmes, et un développement supplémentaire, unilatéral, de certains des principes éthiques de la théologie dominante ( William Ellery Channing, Buckminster, Norton, Dewey et d’autres).17 Les spéculations d’Horace Bushnell18 ont ravivé la controverse sur la personne du Christ.]

1 [Jonathan Edwards, né en 1703 à Northampton, 1727, destitué en 1750 ; missionnaire à Stockbridge, mort en 1758 à Brest du N. J. College. Il s’opposa à l’opinion de son prédécesseur et grand-pèreJohn Stoddard, sur la Cène du Seigneur en tant qu’ordonnance de conversion. Sermons sur la justification, 1738 ; Affections religieuses, 1748 ; Liberté de la volonté, 1754 : nécessité philosophique ; Le péché originel, 1758 – l’identité avec Adam dans sa transgression (« la culpabilité qu’un homme a sur son âme lors de sa première existence est une et simple, c’est-à-dire la culpabilité de l’apostasie originelle, la culpabilité du péché par lequel l’espèce s’est d’abord rebellée contre Dieu. ») Ses principaux ouvrages posthumes (par Hopkins) sont Hist of Redemption, 1774 ; Nature de la vertu, 1788 ; la Fin de Dieu m Création (sa gloire déclarative). Œuvres : Worcester, Mass^ 8, 1809 ; Lond. éd., Williams, 8, 1817 ; campagnol. 9, 10, Edinb., 1847 ; LoncL, 2, par Hick· homme, 1839 ; 10 vol., avec la Vie de N. Dwight1830 ; 4, N. Yn 1844 ; Wor-cester éd., rép. dans N. Y. 4, 1855. De la charité et de ses fruits, N. Y., 1852. La vie de Hopkins, par Sami, Miller (dans Sparks' Am. Biogn 1st. 8. viii. Article de Geo. Bancroft, dans le New Am. Cyclop. — « Je considère Jonathan Edwards comme le plus grand des hommes Robert Hall. u En fait, il commença une nouvelle et plus haute école de théologie, à laquelle beaucoup d’écrivains ultérieurs, Erskine, Fuller, Newton, Scott, Ryland, les Milner [Chalmers, John Pye Smith, Wardlaw], Dwight et même le grand corps des auteurs évangéliques, qui ont vécu depuis, ont été redevables :  » E. Bickersteth. u Sa puissance d’argumentation subtile, peut-être inégalée, certainement inégalée parmi les hommes, était jointe, comme chez quelques-uns des anciens mystiques, à un caractère qui élevait sa piété à la ferveur de sir James Mackintosh. — Sur son ouvrage sur le testament, voir Dugald Stewart ; Isaac TaylorEssai introductif, repr. Bost, 1831 ; Prest Day, Interrogatoire d’Edwards, 1841 ; H. P. TappanRev. of Edwards, 3 vol., réimpr. à Londres en un vol. ; Bledsoe’s Exam, d’Edwards, 1843 ; Martindans la Nouvelle-Angleterre, v. ; Bibl. Repos., 1839, 1841.—Samuel Westde New Bedford (né en 1730, mort en 1807), écrivit Essays on Liberty and Necessity, 1793-1795, contre Edwards, auquel Edwards le jeune répondit. Stephen Westde Stockbridge, a donné raison à Edwards dans son Essai sur l’agentivité morale, 1772. Sur Edwards sur la nature de la vertu, voir BellamyWorks, i. p. xxix. ; la critique de Mackintosh dans Diss, sur la philosophie éthique, section 5 ; Robert Halldans Works, i. 43, note à son Sermon sur l’infidélité moderne ; Princeton Review, 1853 (où il est incorrectement représenté comme utilitariste) ; E. A. Parkdans Bib. Sacra, 1853 ; Ed. Beecherdans Bib. Sac ;, 1853. Sur son travail sur le péché originel, voir Christ Mo. Spect (Taylor) vi. x., et Beecher'8 Conflict of Ages.]

2 [Sur Whitefield, voir ci-dessus, § 275 ; et le Grand Réveil de Tracy.]

3 [Joseph Bellamy, né en 1719, mort en 1790, à Bethlem, Connecticut : La Vraie Religion délimitée, contre les Antinomiens, 1750 ; Sagesse de Dieu dans la permission du péché (comme moyen du plus grand bien) : Div. du Christ ; Lettres entre Théron et Aspasio, 1759 ; Demi-alliance, 1769. Œuvres, 3, 1811 ; 2 parCong. Bd., 1850. Comp. J. Woodbridge, dans Lit and Theol. Rev. ii. His True Religion, Letters, etc., rep. à Londres.]

4 [John SmalleyBerlin, Ct, 1784-1820, Natural and Moral Inability, 1760 (l’un des meilleurs traités sur le sujet) ; contre l’universalisme ( Murray), 1785 ; Sermons, 2 vol. Mémoire de T. H. Skinner, Christ. Mo. Spect vii.]

5 [Charles BackusNorwich, Connecticut, 1749-1803. Il éduqua près de 50 étudiants en théologie et refusa les chaires de théologie à Dartmouth et à Yale ; divers Sermons ; Vérité de la Bible, 1797, sur la régénération.]

6 [Stephen WestStockbridge, Mass., 1736-1819 : Moral Agency, 1772 ; Expiation, 1785 ; Vie de Hopkins, 1805 ; Sermons. La volition, dit-il, est un effet direct de l’action divine ; pécher les moyens nécessaires au plus grand bien ; dans ces propositions, il allait au-delà de l’aîné Edwards.]

7 [Thomas Princepasteur de l’église Old South, Boston, né en 1687, mort en 1758 : Chronol. Hist, de N. E^ 1736-55 ; Sermons, éd. par John Erskine, Edbg. Voir Wisner’s Hist, of Old South ; North Am. Rev., octobre 1860 ; J. M. Manningdans Congregational Quart., 1860.—Jonathan MayhewBoston, né en 1720, mort en 1766 : sur la justification ; Controverse avec Apthorp au sujet du Propag. Soc.; Divers sermons : voir Allen’s Biog. Diet, and Sprague’s Annals.—Thos. Clapprest of Yale College, né en 1703, mort en 1767 : Hist, and Vind. of Doctrines in N. E with a Specimen of a New S<׳h<nne, 1755 (le nouveau schéma était dans les travaux de Hutcheson, Foster, Taylor, Campbell, etc.) ; Nature et fondement de l’obligation morale, 1765, etc. — Ezra Stiles, Prest. Yale, né en 1727, mort en 1795, un adversaire de la nouvelle divinité. Sermons; La vie par Holmes. Voir Fisher'8 Hist Disc. ; Am. Qu. Reg. viii. ; Spares Am. Biog. xvi.—Samuel WestNew Bedford, voir note 1.—Chs, Chauncyde Boston, né en 1705, mort en 1788 : Dans ses Seasonable Thoughts, 1743, il s’opposa à Whitefield ; 1767-1772, Controverse sur l’épiscopat avec Chandler ; Salva-tion of All Men, 1784 (réponse du jeune Edwards) ; L’automne et ses conséquences, 1785.—Samuel Mathermort en 1785 : Vita Franckii, 1733 ; Libertés des Églises, 1738 ; contre l’universalisme de Chauncy, 1781.]

8 Gilbert Tennent, né en 1703, mort en 1764, le prédicateur du réveil, était à l’unisson avec Whitefield et Edwards ; de nombreux sermons ; Trinité, 1744 ; Justification, 1745. Voir Alexander’s Hist, of Log College, 1845 ; Le Grand Réveil de Tracy ; Annales de Sprague.Jonathan DickinsonPrest N. J. Coll., né en 1688, mort en 1747 ; Five Disc, on Election, Original Sin, etc., 1741 (contre Whitby) ; Régénération, 1743 (contre Waterland) ; les deux dernières réimprimées Edinb., 1793 ; Controverses avec John Beach sur l’établissement civil de la religion et sur la grâce libre (1736-1746). Voir Sprague et Allen.—Samuel DaviesPrest N. J. Coll., né en 1724, décédé en 1761. Un grand prédicateur ; Sermons 3, 1765 ; 5,. 1774; Lond. 5, 1767-71 ; New York, 3, 1849-1851, avec un essai de Barnes sur sa vie et son temps.—Aaron BurrPrest. N. J. Coll., né en 1716, mort en 1757 : Divinité suprême du Christ (contre Emlyn), réimpr. 1791 ; Sermons. Voir Grecs Disc. 300-313 ; Allen et Sprague.—John Witherspoonné en 1722, en Écosse, mort en 1794, Prest N. J. Coll. : Works, éd. Rodgers, 4, 1802 ; 9 vol., Edbg., 1815 ; Philosophie morale ; Régénération; Justif. ; Conférences sur la Divinité. Voir Allen et Sprague ; et Edwards' Qu. Reg., 1836.]

9 [Samuel Hopkinsné en 1721 à Great Barrington, 1740-60, mort en 1803 : Sys-tern of ,Theology, 2, 1793, 1811 ; Œuvres, 3, Bost, 1853 ; Mémoire de E. A. Park, 2e éd., 1854 ; Le péché par l’interposition divine, un avantage pour l’univers, 1759 ; Promesses de l’Évangile non faites aux exercices des non-régénérés (contre Mayhew), 1765 ; Div. du Christ, 1768 ; Véritable état de non-régénération (contre Mills), 1769 ; La Vraie Sainteté (contre Hemmen-way), 1773-91 ; Esclavage; le Millénium, etc. Voir ElyCalvinism and Hop-kinsianism, 1811 ; Christ Examiner, xxxiii. ; Bibl. Sacra, x., par E. Beecher, et Conflict of Ages, par le même. — Hopkins s’est opposé à ce qui concerne les actions non régénérées, par Moses Hemmenway (pasteur à Wells, Maine, pendant 51 ans, 1759-T811), dans deux ouvrages, 1772-1774 ; et par David Tappan, Prof, à Harvard (né en 1753, mort en 1803), dans un Discours sur le caractère des non-régénérés, 1782. — Les points sur lesquels l’ancien hopkinsianisme a été distingué de l’ancien calvinisme étaient, 1. L’efficacité divine s’étendant à tous les actes (plus nettement énoncée par Emmons) ; 2. Le péché, moyen nécessaire du plus grand bien ; 3. L’expiation illimitée, en tant que provision ; 4. Obligation de repentir immédiat ; 5. Distinction plus nette entre la capacité et l’incapacité naturelles et morales ; 6. La bienveillance désintéressée (impliquant une soumission inconditionnelle, sous la forme d’une volonté d’être rejeté pour toujours, pour la gloire divine) ; 7. La théorie des alliances résolue en une constitution divine (imputation, en tant que transfert de caractère moral, discréditée) ; 8. Avant les exercices moraux, il n’y a qu’une constitution divine, et aucun caractère moral (suggéré par Hopkins, et développé par Emmons). Mais dans les exercices, la volonté n’était pas encore distinguée des affections.

10 [Jonathan Edwardsle jeune, né en 1745, décédé en 1801 à Brest. Union Col-lege, N. Y. : Le salut de tous les hommes examiné (réponse à Chauncy) ; Liberté et nécessité ; Trois sermons sur l’Expiation, 1785, etc. Œuvres, avec les mémoires de Tryon Edwards2, Andov., 1842. Il représente l’expiation״ comme une satisfaction pour le général ou le public, et non pour la justice distributive de Dieu. Voir L’Expiation ; Discours et traités d’Edwards, de Smalley, de Maxey, d’Emmons, de Griffin, de Burge et de Weeks. Avec une introd. Essai de E. A, ParkBoston, 1859, qui tente de trouver des indices de la même opinion dans les théologiens antérieurs du Nouvel Eng.]

11 [Nathaniel Emmonsde Franklin, Mass., né en 1745, décédé en 1840. Œuvres, avec la vie, par Ide, 6 vol., 1842 ; augmenté, avec Memoir by E. A. Park, 6 vol ., 1858-60. Voyez Bib. Sacra, vii., Théologie d’Emmons, par Smalley ; Am. Qu. Reg. xv. ; La Nouvelle-Angleterre (Fitch) ; Am. Bibl. Repos. 2d 8. VIII. x. ; Christ Apoc. Viii.; Princeton Rev. xiv. ; Christ Examiner, xxxiii. ; New Englander (Fisher), 1861 ; Am. Theol. Review, 1861. — Parmi les particularités de son efficacité divine et de son plan d’exercice, il y avait les suivantes : Dieu est la cause universelle, la cause efficiente des actes pécheurs aussi bien que des actes saints, mais il les crée libres ; le péché n’est pas seulement permis, mais produit par l’action divine, mais l’homme a le pouvoir naturel de contrecarrer les décrets divins ; chaque homme est constitué pécheur en conséquence du premier péché d’Adam ; tous les péchés consiste à pécher : il n’y a pas de péché originel ; la vraie sainteté exige une soumission inconditionnelle, une volonté même d’être rejeté ; tout acte moral est ou parfaitement saint ou parfaitement pécheur ; la justification, c’est tout simplement le pardon ; Les chrétiens sont récompensés au ciel pour leur propre sainteté. En ce qui concerne la nature de l’âme, il a été compris comme affirmant qu’il s’agit d’une série d’exercices. Dans son système, il y a un singulier mélange de l’idéalisme de Berkeley, du calvinisme supra-lapsiaire et de l’habileté naturelle. Nulle part le schéma de la prédication absolue n’a été développé avec plus de constance, ni la responsabilité du pécheur, ni les prétentions à la bienveillance désintéressée plus sérieusement appliquées. Son système contenait des éléments nettement définis, mais contradictoires, qui devaient conduire à une division.—Samuel SpringNewburyport, Mass., décédé en 1819 : sur la venue immédiate du Christ ; L’Agence unie de Dieu et de l’Homme (dans le sens d’Emmons). Sur la question de l’efficacité divine, voir Christ Spect., mars 1836 ; E. D. GriffinThe Div. Efficiency, 1833, — le pouvoir causal dans la régénération directe ; ce dernier compte rendu dans Evang. Mag., déc., 1835.]

12 [Asa Burtonde Thetford, Vermont, né en 1762, décédé en 1836 ; Essais sur quelques-uns des premiers principes de la métaphysique, Ethicks and Theology, Portland, 1824. Le Dr B. a préconisé le schéma du goût, selon lequel l’essence de la vertu ou du vice n’est pas dans les exercices, mais dans le goût ou la disposition antécédente. C’est probablement lui, parmi les théologiens du Nord-Est, qui a le premier fait une distinction nette entre l’affeo-tion et la volonté. Jndge Nathaniel Niles, de West Fairlee, Vermont, (élève de Bellamy, décédé en 1828), préconisa le même système ; il publia en 180Ô une lettre aiguë sur le pouvoir des pécheurs de faire des cœurs nouveaux, 1809 ; Les principaux théologiens du Connecticut étaient opposés au projet d’Emmons (Bellamy, Smalley, Dwight, etc., ainsi que le Dr Woods ; voir la note suivante). Une position similaire a été soutenue, inclinant dans certains cas plus nettement à l’acceptation littérale de la Confession de Westminster, par Nathan Lord (Prest. Dartmouth, sur la justification, la foi, etc.) ; John Woodbridge (Hadley) ; Hernan Humphrey, Prest Amherst Coll., décédé en 1859 ; Parsons Cooke (Lynn, Mass.) ; Neh. Adams (Boston, Soirées avec doctrines, I860.)]

13 [Leonard Woodsné en 1774, mort en 1846, professeur à Andover à partir de 1808. Œuvres, 5 vol., Bost., 1849. Conférences sur la Théol., 3 vol. ; Lettres aux Unitariens, 1820 : Réponse au Dr Ware, 1821 ; Lettres à N. W. Taylor, 1830 (sur la prévention divine du péché, et le péché comme moyen nécessaire au plus grand bien) ; Essai sur la dépravation indigène, 1835 (comp. Evang. Mag., nov. 1835) ; sur la Doctrine de la Perfection (contre Mahan). Comp. Bib. Sacra, viii. Dans la dernière partie de sa vie. Le Dr Woods insista davantage sur les points d’accord entre la théologie hopkinsienne et le calvinisme généralement reçu. Voir sa Théologie des Puritains.]

14 [Timothy DwightPrest. of Yale, né en 1752, mort en 1817 : Théologie expliquée et défendue dans une série de sermons, 5 vol., 1818 ; éditions fréquentes dans ce pays et en Angleterre. Il inculque la théorie utilitariste de l’éthique ; a écrit contre la position, que l’âme est une série d’exercices (Emmons ? ou Jonathan Edwards le jeune ?) ; et il a donné un exposé modéré et judicieux de la théologie de la Nouvelle-Angleterre.—Nathan StrongHartford, Ct., né en 1748, décédé en 1816 ; éd. Conn. Theol. Mag. ; sur l’éternelle misère, en réponse à Huntington ; Sermons, 2 vol. Voir les Annales de Sprague.—Jos. LothropWest Springfield, Mass., 1731-1820 ; Sermons, 7 vol. — Jesse Ap· pietonPrest Bowd. Coll., décédé en 1818 : Theol. et Acad. Leet., 2, 1837.—Jas. Catlindécédé en 1836 : Comp, of Theology, 1828.—Enoch Pond, Bangor ; Baptême; L’Église ; Essais et critiques.]

15 Nathaniel W. Taylor, Prof. Theol. New Haven, né en 1786, mort en 1858 : Sermons, Leets, sur le gouvernement moral ; Essais de théologie révélée, 1858-1859. — Le Dr Taylor s’est opposé à l’hopkinsianisme sur les points énoncés ci-dessus, et a défendu les positions suivantes : que l’amour de soi est le ressort de toute action morale ; que le pécheur a la capacité naturelle (en tant que pouvoir contraire) de se repentir ; que la raison de la permission divine du péché peut être que Dieu ne pouvait pas (de par la nature du libre arbitre) empêcher tout péché dans un système moral. L’expiation a été justifiée comme un projet gouvernemental. — Les principaux ouvrages de cette controverse ont été : E. T. Fitch (Prof. New Haven), Disc, on Nature of Sin, 1826 ; ibid., Inq. into Nature of Sin, 1827. N. W. TaylorCon-cio ad Clerum, 1823 – par nature, nous sommes devenus, et non pas, pécheurs (Revue de Jos. Harvey, '29) ; ibid., Revue du printemps sur les moyens de régénération (Christ. Spect., 1829) — Théorie de l’amour de soi, et « suspension du principe mauvais », dans la régénération. C’est ainsi qu’il a été question des Strictures of Bennet Tyler (né en 1783, décédé en 1858, Memoirs and Leets., édit. Gale, 1859) ; Revue des Sténoses par Taylor (Christ Spect., ,30) ; Justification des restrictions, par Tyler. Forêt? Lettres à Taylor, '30 ; Critique de Taylor (Christ. Spect., '30). Divers articles de Taylor et Tylerdans Spirit of Pilgrims, et Christ. Spect, 1832-3.— Wil· bur Fisk (méthodiste), sur la prédestination et l’élection (critiquant les vues de New Haven), a reçu une réponse de FitchChrist Spect, 1831 (voir Fisk, Calv. Controverse, 1853.) — Printempssur la dépravation indigène, 1833 ; compte rendu par TaylorChrist Spect, 1833. D. N. Lord, Vues en théologie. — Chauncey Zee, Lettres d’Aristarque à Philémon, 1833 ; compte-rendu de la même chose dans le £vang. Mag., 1833. — Harvey, sur Theol. Speculations in Conn., 1832. — Voir (Tyler) Letters on Origin and Progress of New Haven Theology, n. 11. 1837Pigeon, dans Lit. et Theol. Rev., v. vi. Leonard BaconAppel aux ministres congong. du Connecticut, 1840, Sept lettres à G. A. Calhoun, 1840. — Edward Beecher : Conflit des âges, 1963, et Concorde des âges, 1959. Dans ces deux ouvrages, la théorie de la préexistence est appliquée pour trancher le conflit des écoles et justifier l’honneur de Dieu.

16 [Dès 1756, Les œuvres d’Emlyn ont été rééditées à Boston. Les œuvres de Samuel Clarke étaient également très lues. En 1785, la King’s Chapel de Boston (Jas. Freeman) modifia sa liturgie sur la Trinité. Mayhew, de Boston, et Gay, de Hingham, étaient unitariens. L’élection de Henry Ware (né en 1764, mort en 1845) à la chaire Hollis du Harvard College en 1805 fut contestée en raison de ses opinions unitariennes (par Jed. Morsené en 1761, mort en 1826, dans ses True Reasons, 1805, et Appeal to the Public, 1814). Osée Ballou (Uni*versaliste), dans son ouvrage sur l’Expiation, 1805, a nié la divinité essentielle du Fils. Noah Worcester (né en 1758, mort en 1838), dans son Review of Testi-monies in Favor of Div. of Son, and his Bible News, 1810, 5e éd., 1844, et Address to Trinit. Clergy, 1814, a maintenu l’hypothèse arienne (comme Clarke). Les Mémoires de T. Lindsey, 1812, ont été réédités en partie par Morseet examinés par Worcester dans le Panoplist, 1815. (L’ouvrage décrivait les progrès silencieux de l’Unitarisme dans le N.-E.BelshamReview of Am. Uni-tarianism, 2e éd., Lond., 1815.) La controverse s’est accentuée avec la publication du sermon de W. E. Channing lors de l’ordination de Jared Sparks, à Baltimore. Lettres de Stuart à C., 1819 ; Lettres de Woods à l’unité, 1819 ; Henry Brare, Lettres à Trin. et Calv., 1820 ; Woods re* ply to Ware, and Ware’s Answer, 1822 ; Andrews NortonVraie et fausse religion, et vues du calvinisme, dans Christ Disciple (1820-1822) ; N. Wi Taylor en réponse, en Christ. Spect, 1823-4 ; NortonStatement of Reasons for not Believe the Doctrines of Trinit., dans Christ Disciple, 1819, 1833, nouvelle éd. par Abbot, 1855. Lapon. MillerLettres sur l’unitarisme ; réponse de Sparks, 1821. Voir Ellis, Half-cent of Unit Controv., 1857. Be Remusattrad. de l’Examen du Révérend d. deux Mondes in Christ, mai 1857. — *־ Dans leurs vues sur la personne du Christ, les Unitariens américains vont du sabellianisme à l’humanitarisme.]

17 [William Ellery Channing, né le 1914 décembre 1914]. 1780, mort en 1842. Œuvres, 5, 1841 ; 6, 1846 ; repr. Lond., et plusieurs traductions en français et en allemand. Il reçut de Hopkins le principe de la bienveillance désintéressée, sans ses déductions hopkinsiennes. Mémoire de W. H. Channing, 3, 1843. Comp. Westminster Rev., '50 (Martineau) ; Examen du Christ. xiv(Dewey), xlv. (fourrure) ; Lit et Theol. Rev., i. (Withington) ·, Rev. démoc., xii. (Bancroft) ; La Nouvelle-Angleterre, viii. — « Années 70. Buckminsterdécédé en 1810, Sermons ; éd. Gnesbach’s N. Test—Andrew Nortonné en 1786, mort en 1853, ProE à Cambridge (voir ci-dessus), Genuineness of Gospels, 3, 1837-44, 2e éd., '52 ; Nouvelle traduction. Évangiles, '55 ; Internal Evid., '55.—Orville DeweyDiscourses, Controv. Theol. etc., 3, 1846-7.—G. W. BumapUnitarianism, 1835 ; Trinité, 1845 ; Evid., 1855. J. G. Palfrey, Evid. ; 1843 ; les Écritures juives ; Hist N. E., 1858.—^4. P. Peabody, Le Christ. Doctrines, 1844. — Sam. OsgoodChrist Biog., etc,-*· W. H. Furness, Jésus et ses biographes, 1838 ; Hist. Jésus, 1850. HSI. BellowsRéaffirmations de la doctrine du Christ, 1860. Alv. Lamsonéglise du premier trois siècles, i860.]

18 [Horace Bushnell, Hartford, Ct. : on Christ Nurture, 1847, nouv. éd., I860 (voir Princeton Rev., 1847 ; Examen du Christ., xliii. ; Habitant de la Nouvelle-Angleterre, v. ; Lettres au Dr B. par le Dr Tyler, 1848 ; Que veut dire Dr. B. ? 1849; Contributions de C. C., 1849) ; Dieu dans le Christ, 1849 ; Le Christ en Théol., 1851. Princeton Rev., 1853 ; Rapports à la Hartford Central et à la Fairfield West Assoc., 1850-1853 ; Examen du Christ., xlvi. xlvii.) ; La nature et le surnaturel, 1858. — La position du Dr B. est que la Trinité est dans et pour la sphère d’une révélation, bien qu’il puisse y avoir un fondement éternel pour elle dans la Divinité. — Voir aussi A Biblical Trinity, par Theophilus, Harti, 1850.]

 

§ 285,e.

[THÉOLOGIE ET PHILOSOPHIE AUX ÉTATS-UNIS ÉTATS. SUITE.]

[La théologie de la Nouvelle-Angleterre étendit très tôt son influence dans la théologie presbytérienne. églises des États du centre et de l’ouest (controverse du Triangle).1 Cela a conduit au procès d’Albert Barnes et de Lyman Beecher pour hérésie présumée,2 et finalement à la perturbation de l’église (1837, Old and New School).3 Le système d’Edwards, dans ses principales caractéristiques, avait de nombreux défenseurs compétents (Ely, Griffin, Wilson, Richards, Skinner et d’autres).4 L’ancien calvinisme a été défendu par Romeyn, Mason, Green, Miller, les AlexandersRice Breckinridge, Thornwell, Hodge, et d’autres.5 Le perfectionnisme6 a été déduit de la nouvelle divinité par Finney et Mahan. La discussion entre les professeurs Park et Hodge a amené les positions extrêmes de la nouvelle et de l’ancienne école à une déclaration définitive.7]

[Quoique Locke on the Understanding, a été le principal manuel universitaire du siècle dernier, mais l’idéalisme de Berkeley a affecté de nombreuses spéculations théologiques.8 L’introduction de la philosophie écossaise a largement contribué à la création de New Haven réaction contre le vieil hopkinsianisme ; théories de l’éthique et de la volonté a façonné les définitions théologiques. La littérature du pays a été prolifique en systèmes de philosophie mentale et morale, et de logique, d’un caractère populaire.9 La philosophie spirituelle de Coleridge,10 l’éclectisme de Cousin,11 et les spéculations transcendantales12 (et allemandes) ont eu leurs défenseurs ; tandis qu’en opposition à l’école écossaise, d’autres systèmes ont été sur une base plus indépendante. (Tappan, Hickok.13)

[La plupart des dénominations sont représentées par leurs périodiques théologiques.14 L’apprentissage biblique15 a été favorisé par les travaux de Stuart, Robinson, Bush, Turner, Hackett, Barnes, Hodge, Alexander, Norton, Noyes et d’autres. Les meilleurs ouvrages allemands sur l’histoire de l’Église ont été traduits, et Ce département de théologie est cultivé avec un intérêt nouveau.16

[D’ailleurs les controverses ci-dessus entre les congrégationalistes et les presbytériens (qui ont été les plus fécondes d’un point de vue doctrinal), chaque confession a avait ses représentants théologiques, prônant ses principes distinctifs ou sa politique, dont les écrits forment une grande partie de la littérature ecclésiastique du pays. Le L’Église épiscopale17 est représentée par Johnson, Chandler, Seabury, White, Hobart, Bowden, Hopkins, Jarvis, Hawks, Tyng et d’autres ; les baptistes18 par Backus, Benedict, Wayland, Williams, Sears, Fulleretc., (les Campbellites) ; les méthodistes 19, par Asbury, Bangs, Elliott, Fisk, Olin, McClintock, Stevensetc. ; les luthériens20, par Muhlenburg, Hazelius, Kurtz, Mann, Schmucker, et d’autres ; les réformés allemands,21 par Harbaugh, Nevin et Schaff ; les réformés hollandais,22 par Livingston, Frelinghuysen, DeWitt, Cannon, Bergmourir. ; les Universalistes,23 par Winchester, Ballou, Chapin ; et les Annihilationnistes, par Hudson. Les Quakers24 ont été divisés par Elias Hicks. Les sectes les plus fanatiques25 (Shakers, Adventistes, Spiritualistes) et les Mormons26 ont également eu libre cours et sont en train de disparaître. Sur les catholiques romainsvoir § 287, note 15 ; sur les Swedenborgiens, § 278 ; Irvingites§ 285, note 6.)

[Au milieu de toutes ces divisions, les progrès de la doctrine évangélique les États-Unis ont suivi le rythme de la croissance de la population. Christianisme est là pour s’efforcer d’atteindre tous ses résultats pratiques, indépendamment de la l’aide du pouvoir civil. Quatre sources de difficulté affectent sa croissance ; le l’accroissement du romanisme, les incursions de l’infidélité (l’une et l’autre principalement l’immigration étrangère), l’institution de l’esclavage et la multiplicité des Sectes. Tous ces obstacles pratiques soulèvent des questions de la plus haute théorie théologique, que les Eglises protestantes doivent faire valoir auprès de leurs la solution.]

1 [Gardiner Spring (voir ci-dessus, note 15), pasteur de l’église Brick, N. Y., 1810 (Works, 12 vol., 1854, sq^ Attractions de la Croix ; Gloire du Christ, etc., voir note 14.) Ezra Style » Ely (mort en I860), Contraste entre le calvinisme et l’hopkinsianisme, 1811. Samuel Whelpley (mort en 1817), The Triangle, 1818 (contre l’expiation limitée, l’incapacité et la imputation immédiate). Jas. P. Wilson, Phil. (mort en 1830), sur la capacité naturelle et l’incapacité morale, 1819. Les progrès de la théologie de la Nouvelle-Angleterre dans les églises presbytériennes était favorisée dans l’Ouest par le plan d’union, 1801, fait avec l’Association Générale, du Connecticut.]

2 [Albert Barnesle commentateur, a été jugé, en 1833, pour son sermon sur la Voie de l’Esprit. Le Salut, et sa Comm, sur les Romains ; de nouveau en 1835 par le Dr Junkin ; Acquitté par l’Assemblée, 1836.—Lyman BeecherProf, à Cincin., poursuivi par. J. L. Wilson (mort en 1846), 1834-1835, et acquitté : voir Wilson’s Plea, 1837. et Beecher’s Vues de Théol. (Œuvres, III, 1853), telles qu’elles ont été développées dans ses Essais, avec Remarques sur la Princeton Review (sur le péché, la capacité, l’imputation, etc.) —Géo. Duffield en procès devant le presbytère de Carlisle, 1832-3, pour son travail sur la régénération ; requête rejetée à l’Assemblée.]

3 Mémoire à l’Assemblée, 1834, neuf erreurs doctrinales courantes dans l’Église. L’Acte et le témoignage de la minorité (O. S.), 1834. L’ancienne école avait la majorité, en 1835, et recommanda l’abrogation du plan d’union. Majorité de la New School en 1836 ; M. Barnes a été acquitté. À l’Assemblée de 1837, le plan d’union fut Abolie : 4 synodes supprimés sans autre procès (comprenant 500 ministres et 57 724 communiants). Les raisons étaient, 1. L’opposition à la nouvelle divinité; 2° aux sociétés bénévoles ; 3. Demande d’abonnement rigide ; 4. En partie, la question de l’esclavage. La Convention d’Auburn (N.-É.), 1837, a adopté la protestation contre l’acte d’exclusion, qui donne également une exposé des vues de la Nouvelle École. Voir G. N. Judd, Hist, of Division of the Presb. Church, 1852 ; Z. CrockerCatastrophe de l’Église presbytérale, 1838. — Parmi les affirmations doctrinales dans la protestation ci-dessus de la Nouvelle École (en réponse aux accusations de hérésie sur les points particuliers — seize étant énumérés en tout) — le les plus importantes sont les suivantes : « Dieu a permis l’introduction du péché, non pas parce qu’il n’a pas pu l’empêcher, mais pour des raisons sages et bienveillantes, qu’il n’a pas révélée »... Par une constitution divine, Adam était ainsi la tête et représentatif de la race, qu’à la suite de sa transgression, toute l’humanité est devenue moralement corrompue et passible de mort, temporelle et éternel ».... Les « souffrances et la mort » des nourrissons « doivent être prises en compte car, en raison de leur implication dans la gen· Pluie morale de l' la race induite par l’apostasie »... péché originel 18 un préjugé naturel pour le mal, résultant de la première apostasie, conduisant invariablement et certainement à transgression réelle. Et tous les nourrissons, a· ainsi que les adultes, afin d’être sauvés, ont besoin de la rédemption par le sang du Christ, et de la régénération par le Saint Fantôme ».·.· » Le péché d’Adam n’est pas imputé à sa postérité dans le sens d’une transfert littéral des qualités personnelles, des actes et du démérite ; mais en raison de le péché d’Adam, dans sa relation particulière, la race est traitée comme si elle avait péché. La justice de Christ n’est pas non plus imputée à son peuple dans le le sentiment d’un transfert littéral de qualités personnelles, d’actes et de mérites ; mais en en raison de sa justice, dans sa relation particulière, ils sont traités comme s’ils étaient justes »....« Les souffrances et la mort de Christ n’étaient pas symboliques, gouvernementales et instructives seulement, mais étaient vraiment des vicaires, t. 11. e., un substitut à la punition due aux pécheurs. Et bien que le Christ n’ait pas subir la peine littérale de la loi, impliquant des remords de conscience et les peines de l’enfer, il offrit un sacrifice, que la sagesse infinie considérait comme un équivalent complet. Et en vertu de cette expiation, des ouvertures de miséricorde sont sincèrement fait à la race, et le salut assuré à tous ceux qui croient »... " Tous les croyants sont justifiés, non pas sur la base de leur mérite personnel, mais uniquement sur la base de sur la base de l’obéissance et de la mort, ou, en d’autres termes, des justes-nées du Christ »... Alors que tous ceux qui rejettent l’Évangile de Christ le font, non pas en coercition, mais librement, et tous ceux qui l’adoptent, le font, non par la coercition, mais la raison pour laquelle certains diffèrent des autres, c’est que Dieu les a diffèrent.

4 [Sur Ely et IFifoow, voir note 18. Edw. D. Griffin, Prest. Williams Coll., né en 1770, mort en 1837 : Life by W. B. Sprague, 1839 ; voir aussi Durfee’s Hist. Williams Coll. ; Sermons; sur Div. Efficacité, voir note 10 ; humble tentative de concilier les divergences sur le Expiation, 1819 (rep. par Cong., Bd., 1859) ; Park-street (Boston) Conférences, 1813. — Jacques RichardsProf. Theol., Auburn, décédé en 1843. Lectures, with Life, par Gridley, 1843. DuffieldDétroit : Régénération, 1832 ; sur la prophétie et le millénium.— N. S. S. Reman, Troy : Episcopal Contro. ; Discours; Expiation (voir Princeton Essays, i.) — Samuel H. Cox, Le quakerisme n’est pas le Christ. ; éd. Bower’s Popes ; Entrevues remarquables. — Thos. H, Skinner : Aides à la prédication ; Sermons; transi, de Vinet, etc.]

5 [J. B. RomeynNew York, mort en 1825 : Sermons, 2 vol. M. Mason, décédé en 1829 (distingué comme prédicateur) ; Ouvrages, 4 vol., sur l’épiscopat ; l’Église ; Communion, etc. — Ashbel Green, mort en 1848 : éd. Christ. Avocat; Hist N. J. College ; Leets, sur Cat 2, 1841 ; Discours. — S. Stanhope SmithPrest N. J. Coll., mort en 1812 : Human Species, 1788 ; Preuves, 1809 ; Moral Phil.; Nat et Rev. Religion.—Sami. MillerPrinceton, d. 1850 : Retrospect 18th Cent., 1801 ; Ordre du Ministère, 1807 ; Unitarisme [Sparks], 1821 ; Filiation du Christ (Stuarf), 1823.—Archibald Alexander, ŸAncsAon, d. 1851 : Preuves ; Justif. ; Chanoine; Phil. morale ; Hist Israélites. — Jean H. RiceVirginie, mort en 1831 : pamphlétaire, 1820 ; éd. Va. Evang. Mag.—Thos. Smyth, S. C., sur Presb. et Prelacy ; la Trinité. — Jas. W. AlexanderNew-York, mort en 1859 : Discours et essais. L. Rice, La souveraineté divine ; R. C. Controv., etc. H. Thornwell, S. C^ Apocryphes ; Essais et comptes rendus théologiques. J, BreckinridgeKy., Knowledge of God, Objective and Subjective, 2, N. Y., 1858-9.— Charles HodgePrinceton' : Essays and Reviews, 1857 ; Commentaires; éd. Princeton Review.—A. A. Hodge, Esquisses de Theol., 1860.—Sami. J. Baird, Le Premier Adam et le · Deuxièmement : Les Elohim révélés, 1860 ; contre imputation immédiate et antécédente ; voir Princeton Revn April, 1860; So. Presb. Quart (Thornwell), 1860 ; Réplique de Baird à Princeton, 1860. Geo., avocat de New York, décédé en 1860, dans un ouvrage sur les souffrances du Christ, 2e éd., 1846, défendait l’idée que la nature divine souffrait.]

6 [Asa Mahan, Oberlin : Christ. Perfection; Woods' Reply, voir ci-dessus, et Am. Bib. Rep., 2d 8. i. ii. Iv.; Princeton Rev. xiii. xivC. G. FinneyOberlin : Lectures on Revivals, 13e éd., 1840 ; Sermons, 1839 ; Leets, on Syst. Theol., nouv. éd. par Bedford, 1851. Voir Princeton Rev. (Hodge), 1847 ; Randdans Volunteer, and New Divinity Tried and Vindication, 1832.]

7 [Edwards A. Park : La théologie de l’intellect et des sentiments ; un discours devant le Convention des ministres cong. du Massachussetts, 1850 (Bib. Sacra, vii.) ; Remarques sur Bibl. Repert. (Bib. Sac. viii.) ; L’unité au milieu des diversités de croyance (Bib. Sac. viii.) ; Théol. de la Nouvelle-Angleterre (ix.). Chas. Hodge, trois articles dans Princeton Rev., réimprimé dans ses Essais et Critiques, p. 529, sq. — Revue du disque du professeur Park, dans Lit and Theol. Rev., 1850.— Daniel DanaRemonstrance to the Trustees of Phillips Acad., 1853.— Revue de la remontrance du Dr Dana par un laïc, 1853.—Views in New Eng. Theology, n° 1, 2, Boston, 1859. — Les trois principaux points de doctrine de la Nouvelle-Angleterre, dans Professor Parc, sont u que le péché consiste dans le choix, que notre naturel que le pouvoir est égal, et qu’il limite aussi notre daty. La position opposée était la suivante : que les anciens théologiens de la Nouvelle-Angleterre n’avaient pas ces trois principes cette forme illimitée et abstraite ; et qu’ils ne peuvent pas être exaltés comme il se doit au rang des points essentiels dans un système de théologie chrétienne.]

8 [Les spéculations de Berkeley (voir § 285, a, note 16) ont été un thème fréquent de discussion. Sa théorie a été adoptée par Samuel Westde New Bedford, et par Samuel Johnson (qui est devenu épiscopalien, voir note 17, ci-dessous) ; distinctement tracé dans les œuvres de Stephen West et d’Emmons.]

9 [Witherspoon et S. Stanhope Smith ont écrit sur la philosophie morale. Tous les principaux théologiens de la Nouvelle-Angleterre ont élaboré la théorie de l’éthique (Edwards, Hopkins, Emmons, Burton, Dwight, Taylor). « 7MacphersonMoral Phil., Phila., mort en 1791.—F, Beasleymort en 1948, À la recherche de la vérité, 22. — Jasper Adamsmort en 1941, Phil. morale, 37.—Chs, J. C. Follenmort en 1840 (un Allemand), Works, 5, '41, on Moral Phil, and Psychology. C, Upham, Bowd. C011Phil. mentale, Le testament, etc.—Jas, Richards, Phil. mental et moral. H, évêquemort en 1955, Logique, 1933 ; Science de Dieu, 39. — Jérémie Baie, Prest. Yale, sur Edwards on Will, '41 ; Ah le pouvoir de se déterminer lui-même, '49.—François WaylandMoral Phil, (nombreuses éditions) ; Intel. Phil., '44 ; Pol. Econ .— Archibald AlexanderMoral Science, '52.—S, A. SawyerMental PhiL, '39. — Francis BowenCambr., Essais critiques, '42 ; Science éthique et métaph., '47.—Jas, Walker, Prest Cambr., éd. Reid et Stewart, — F, E, BrewsterPhil. Hum. Nature, Phila., 1851. Hildreth, Morale, '44.— Jos. Haven, Chicago, Mental Phil., '57 ; Phil. morale, '59.—H, WinslowMoral Phil., '56.—J, L. BaggÉléments de science morale, 1860. Carleton, Liberté et nécessité, Phil., 1857.— W, B, WilsonLogique, 1856 . — J, T, Champlin, Intel. Phil., 1859.—Samuel TylerPhil. baconien, '46 ; Essais, 56. — CoppeeLogique, 1857.]

10 L’Ami de Coleridge et les Aides à la réflexion ont été réédités de 1831 à 1840 avec une Preliminary Essay, par Prest Jas. MarshBurlington, Vermont (né en 1794, décédé en 1842 : Remains, éd. par Torrey, 2e éd., 1845 : Systematic Arrangement of Knowledge ; Remarques sur la psychologie, sur la volonté du principe spirituel dans l’homme). Coleridge’s Works, édité par W, G. T, Shedd (Andover), qui a aussi publié Leets, on Phil, of Hist, 1850 ; Discours et Essais, 1856. [«7. Tracy] Essai sur le Christ Philos., Andov., 1848.]

11 [CousinIntrod, à Hist, of Phil., trad. par LinbergBost, 1832 ; Cours de Mod. Phil., par 0, W. Wight2, 1852-4 ; Philos, de la Belle, par J, C. Baniel, 1849 ; Psychology, par C, S. Henry4e éd. : Sélections, par Geo, Ripley (dans Phil. Miscl.), 1838. Voir North Am. 53 (Bowen), 85 ; Brownson, dans Christ Exam., p. 21 ; Am. Qu. Rev., 10. Bay sur la psychologie de Cousin dans le Christ Qu. Spect, 7. S. Henry a aussi publ. Comp. Christ Antiq., '37 ; Essais de philosophie morale, '39 ; Épitomé d’Hist, Phil., d’après le français, 2, 1845.—Asa Mahan, Intel. Phil., nouv. éd., '54 ; Logique, '57 ; Phil moral, '48 ; Le testament.]

12 [La philosophie transcendantale a conduit à une controverse entre Andrews Norton et Geo. Ripley ; RipleyDisc, sur Phil, de la religion, 1836 ; NortonLes derniers quarante de l’infidélité, 1839 ; RipleyLettre sur le même (y compris une vue des opinions de Spinoza, Schleiermacher et De Wette), 1840 ; Norton, Remarques sur le même. — Comp, sur le transcendantalisme, Princeton Rev. xi. xii. ; Am. Bib. Rep., 3d 8. Je.; Christ. Examen., xxi. xxii. (Bowen) ; Brownson’s Quart., il ; Habitant de la Nouvelle-Angleterre, i. — Æ Kaufmann, !transi. Bockshammersur le testament, 1835.—StalloPrincipes généraux de la philosophie, de Na-tnre (Schelling, Oken, Hegel), Bost., 1848. A. Rauch (Mercersburg), Psychologie, 1835. V. Gerhart, Philos et logique, 1858. devint déiste en Theodore Parker (mort en 1859 : Sermons sur le théisme ; Divers ; de la Religion ; Théologie populaire ; Adresses) ; et panthéiste chez Ralph Waldo Emerson (Essais, deux séries ; Adresses; Poèmes; Hommes représentatifs ; Déroulement de l' Vie).—J. W. MilesThéologie philosophique, '49 ; Terrain de la morale, 52. — Henry JamesNature du mal, '55 ; Christianisme, logique de la création, '57.]

13 [Henry P. Tappanchancelier de l’Université du Michigan, Review of Edwards, p. 3 ; Logique, 1844 et 1857. — Laurens P. HickokUnion Coll., Rational Pay-chology, 1849, 2e éd., I860 ; Science de l’esprit dans Conscience, 1854 ; Philosophie morale ; Cosmologie chrétienne, 1858 — Le général méthode de Kant, avec des résultats positifs et chrétiens. Voir Lewisdans Bib. Sacra, 1850, 1851 ; Christian Remembrancer, juillet 1853 ; Nouveau Englander, févr. 1857 ; Princeton Rev., 1859 ; Am. Theol. Rev., I860.]

14 [Conn. Evang. Mag. (Backus), 1806-7 ; Panopliste (Morse), 1806, sq. ; Disciple chrétien, 1813-24 (Ware), depuis 1824, le Christ. Examiner (Unit), aujourd’hui édité par Hedge.— Le Christ. Spect, mensuel, 1819-28 ; trimestriel jusqu’en 1834, New Haven ; L’esprit des pèlerins (Cong.), 1829-33 ; Mag. de l’église hollandaise réf., 1826-30 ; Dépôt de Princeton, Presb. (Hodge), depuis 1849 ; Am. Qu. Obs. (R. H. Edwards), 1833-4 ; Christ. Rev. (Bapt.), depuis 1836 ; Lit and Theol. Rev (L. Woods), 1834-1839 ; Méthamphétamine. Qu., 4 séries, depuis 1819 ; Universalist Qu., depuis 1844 ; Ainsi. Méthamphétamine. Qu., depuis 1847 ; Rév. de l’Église (Episc.), depuis 1848 ; Evangel. Rév. (luthérien), depuis 1849 ; Deutsche Kirch enfreund, mensuel, depuis 1847 ; Théol. et Littérature Journal (Lord), depuis 1840 ; Biblical Repository (Robinson et Edwards), Andov., 1831-7, New York (Peters, Agnew, Sherwood), 1837 à 1850 ; Bibliotheca Sacra, i. 1843 (Robinson), 1844sq. (Park, Taylor) ; New Englander (New Haven) depuis 1843 ; Brownson’s Quart, depuis 1844 Rom. Cath.; Southern Presb. (Columbia, Caroline du Sud), depuis 1848 ; Presb. Quart. (Wallace), Phil., depuis 1852 ; Prot Episc. Quart, N. ¥ד depuis 1854 ; Libre Will Baptist Quart, depuis 1857 ; Cong. Quart, 1859 ; Am. Theol. Rev., 1859 ; Danville Quart (Presb.), 1861 ; Evang. Rev. (Réf. Hollandaise, Berg), I860 ; United Presb. Quart, 1860 ; Boston Review (Cong.), 1861.]

15 [Moses Stuart·Prof. Andover, 1810-1852 ; Héb. Gram., 1821, 6 éditions ; Chrestomathie ; Ep. à 'Hebr., '27, 3d ecLRobbins, '59 ; Romans, '32, 3e éd., Robbins ; Notes à Hug, '36 ; Nouveau gramme d’essai. ; Apocalypse, 2, '45 ; O. Test Canon, '45; Divers., '46 ; Daniel, '50 ; Eccles., '51 ; Proverbes, '52 ; Lettres à Channing et Miller (sur Eternal Generation, '22) ; Diss, sur la langue d’origine, de la Bible, 2e éd., '27 ; Transi, de l’Hebr« Gram. de Gesenius, et la défense de la idem, '47.—Édouard RobinsonProf, à Andov., 1830, à New York,'37 ; Gramme de Winer. ; Claris de Wahl,'25 ; Buttmann’s Gram., '33 ; N. Test. Lex., '36 et '50 ; Hébr. Lex. ; Bibl. Res. in Palest. 8, *43, nouv. éd., '55 ; Harmonie de Évangiles, *45 ; Eng. Harm., *46. — Isaac Nordheimer, Hebr. Gram., '42.—George Bush, mort en 1859 : Script. Illustrât ; Millénium, *32 ; Gr. hébraïque, *35 ; Anastasis *44 ; Pent. Josh., *40 à *58 ; éd. New Jerusl. Mag. — Sami. H. Turner (Prot. Episc.), Introd. de Jahn et Planck ; Rabbins juifs, *47 ; Prophétie *52 ; Rom., Hébr., nouv. éd., '59.— Elias Riggs (Constpie.), Manuel de Chaldéen, '24, nouv. éd.n. '56.—H. B. Hackett^ éd. Winer’s Chaldee Gram. ; Actes, 2e éd., '52.—Albert BarnesComm, sur le nouveau test ; Travail; Isaïe, etc.— Charles HodgeEp. aux Romains, '35, abrégé, '36 ; 15e éd. Phil., '56 ; Éphés., '56 ; 1 Cor., *57 ; Hist Presb. Church, 2, '40 ; Mode de vie, 30e éd.M '56, etc. — Jos. Addison Alexander, Princeton, né en 1809, décédé en I860 (Princeton) : Isaiah, 2, *46-7 ; Psaumes, 3, '50 ; Essais sur Prim. Église.—H. J. Ripleg (Bapt.), Évangiles ; Rom. ; Actes.—-Λ J. Owen (N. Y.), Gospels, 1858-60.—D. D. Whedon, Évangiles Matth., Mk., I860.—F. G. Hibbard, Psaumes.—Justin Edwardsmort en 1853, New Test.—Jas. FortMal et Expositions, des Évangiles. — G. R. Noyes (Cambr.), Job, Psaumes, Prophètes. Norton (Cambr.), New transi. Évangiles, authenticité des Évangiles, *52-*55.—M. Jacobus, Évangiles. S. Sampson, Hébr., '56.—TF. MooreHaggée, etc., 56.—Sur l’ApocalypseD. N. Lord,'47·, Macdonald ; Semaines, '51.—Abp. KenrickNew Test, transi, de la Vulgate, '47—'51.—T. J. ConantRochester, Rôdiger’s Gesenius ; transi, de Job et New Test, (en cours). A. C. KendrickOlshausen’s Comm, révisé, 6 vol., 1858.]

16 [Neandertransi, par le professeur Torrey, 5 vol., 1840-54. Hase par Blumenthal et Wing, '55.—Mosheim’s Institutes, 8, 1832, éditions fréquentes, et Commentaries on First Three Cent., '51, par Jas. Murdock (mort en 1856) ; aussi transi. Münscher’e Dogmat Hist, '30, and the Syriac N. Test., '61.— Guericke, i. par G. W. T. Shedd.—Kurtz, Sacred Hist, par Schaeffer'57.— GieselerHist to Ref. par F. Cunningham, 3, '42 ; révision de l’Edinb de Davidson. Version, par H. B. Smithcontinuée jusqu’en 1648, 4 vol., New York, 1857-61. Schaff, Apostol. Church, '53, Hist, of Church, i., '58.— Coleman’s Ancient Christ, '52.—M. MahanHist. de l’Église, des trois premiers cents, i860.]

17 [L’Église d’Angleterre a été établie dans les colonies méridionales ; dans le Maryland après le déclin de l’Empire romain influence catholique (1692) ; et à New York, après sa cession par les Hollandais, (1693). De fréquents projets de nomination d’évêques dans les autres colonies échouèrent. La première controverse en Nouvelle-Angleterre eut lieu en 1720 entre John Checkley (mort en 1753) et Ed. Wigglesworth (professeur Cambr., mort en 1765 ). En 1722 Tim. Cutler (mort en 1756), S. Johnson et d’autres dans le Connecticut devinrent épiscopaliens. Ce dernier a écrit pour défendre la Église épiscopale (1733) ; Un syst. de morale, '46 ; Hébr. Gram., '67 ; d. Prés. Coll. du Roi, '72. Noah Hobart (Fairfield, Connecticut, mort en 1773) a écrit : Adresse sérieuse à la séparation épiscopale, '48 ; Deuxième adresse, *51. J. Wetmore(mort en 1960) : Justification des professeurs de l’Église d’Angleterre, *47 ; et Réplique à Hobart. J. Beach († 1782) : Réponse à Hobart *49 ; Justification, *56. Prest DickinsonCaractère raisonnable de la non-conformité, *38 ; Deuxième justification, etc. (voir Allen’s Biog. Diet) En 1768East Apthorpcontroverse avec le Dr Mayhew, sur les plans de la Propag. Société; JfayAew, sur la conduite de la Société, et deux défenses, 1763-0. L’abbé de Canterb. (Seeker) répondit à Mayhew. T. B. Chandler († 1790) : Appel au nom de Chh. of Eng., '67 ; Défense, '69, '71. Chauncy de Boston, Remarques sur le sermon de Bp. of Llandaff, '67 ; Réponse à Chandler, '68, '70 ; Vue complète de l’épiscopat, '71. Après la Révolution, l’épiscopat L’ordination fut obtenue en Écosse en 1781 par Samuel Seabury (mort en 1796), en Angleterre par Bp. White (mort en 1836 ). Sur la modification proposée dans la liturgie, voir § 222, note 6. Dans 1811, Bp. Hobart, de New York (décédé en 1830), défendit les revendications de la Haute Église dans son Companion for the Autel; <Z. M. Mason, répondit en Christ. Mag. ; Hobart, Apologie de l’Ordre apostolique. John Bowden (mort en 1817 ), prôna l’épiscopat contre Stiles, 1778 ; contre Miller, 1806-1810 (Miller’s Order of Ministry, 1807 ; réponse à Bowden, 1810). H. U. Onderdonk (Phil., mort en 1858), Episcopacy testé par l’écriture, 1830 ; réponse d’Albert Barnes, 1844. Discussion entre Wainwright et Potts sur le thème ; une Église sans évêque. (Comp. Woods sur Episc. '44 ; Smyth, Prélature ; Coleman’s Prim. Église; Jos. A. Alexander, Prim. Officiers de l’Église, '51). La controverse d’Oxford a eu ses échos dans Amérique. Entre 1815 et 1858, 38 membres du clergé épiscopal se rendirent à Rome (Bp. Ives, 1852). Hopkins, de Vermont, a écrit sur l’Église de Rome, 1937, et sur les nouveautés, 1944 ; Confessionnal, *50 ; Fin de la controverse, 1954. Bp. JfcJZvaine, sur Justif., '40 ; Oxf. Div., '41 ; Bureau Apostolique, '55 (voir Princeton Rev., '56). Autres théologiens épiscopaux, S. F. Jarvis (mort en 1951), Régén., 1921 ; Prophétie, '43 ; Introd, à Chh. Hist., '45 ; Répondre Milner, '47 ; Chh. des Rachetés, '50. Bp. Bavenscroftmort en 1730 : Disc, et Controv. avec J. H. Rice. Samuel SeaburyContinuité de l’Ordre d’Angleterre, '55 ; Am. L’esclavage justifié, '60. J. 0. Ogilby (Prof. N. Y., mort en 1951), sur le baptême des chrétiens et des laïcs, 1944. F. L. Hawks, N. Y., Eccl. Hist, of Md. and Va. ; Égypte; Chris. Antiq. Murray Hoffman (juriste) Droit canonique, '51. John S. Stone, The Mysteries opened (sur Baptismal La régénération et la présence réelle), 1844 ; L’Église universelle, '46. Stephen H. TyngLa loi et l’Évangile, '48 ; Israël de Dieu ; Christ est tout, 1849.]

18 [La controverse baptiste est perpétuellement renouvelée. Parmi les principaux théologiens de cette dénomination, on peut citer : Isaac Backusné en 1724, mort en 1806, Hist of Baptists, 3 vol., jusqu’en 1801 ; Mem. par A. Hovey, 1858. David Benedict, Hist Bapt, nouv. éd., '48 ; Compendre. Ecclésiastique Hist ; Cinquante ans chez les baptistes, '60. Jas. Maxey (Prest Brown Univ., décédé en 1920), Disc, and Remains (Elton). Francis Wayland (Prest. de Brown), né en 1796 ; Sermons; Moral et Intel. Phil.; Pol. Econ. ; sur l’esclavage (Fuller) ; Principes des baptistes, 1956, etc. Wm. R. Williams (N. Y.), Miscel. ; Rel. Progrès ; Notre Père, etc. Barnas Sears (Prest. Brown), sur l’éducation ; Adresses et avis. R. Fuller sur le baptême, l’esclavage (Wayland), la communion étroite, 1949. T. F. CurtisProgrès des principes baptistes, 1957. S. S. CuttingHist Vindication, '59.—Les Campbellites sont nommés d’après Alex. Campbellrédacteur en chef de Christ Bapt, '23-'29, de Millennial Harbinger, depuis '30 ; Système du Christ ; Baptême; Infidélité réfuté par les infidèles ; Débats publics avec Walker, McAlla, Purcell et Rice ; Débat avec Owen sur le socialisme. Voir « Λ B. JeterCampbellism Examined, 1858.]

19 En 1784, la première conférence méthodiste fut organisée selon les règles de Wesley. En 1860, le nombre total des méthodistes en Amérique était de 1,880,269. JVan-cis Asburymort en 1816, prêcha 17 000 sermons ; Revues, 3 vol. ; La vie par Strickland, '69. Bp. Emory, Défense des pères ; Controverse épisc. ; Hist. Discipline. K Bangs, sur l’église Meth. Ep. ; Église originelle du Christ ; Sanctif. Chs. ElliottDelineation of Rom. Catholicism, 2, N. Y. (3e éd., Lond., '51) ; Bible et Esclavage; Baptême,'34 ; Hist, de la Sécession du Chh. méridional. G. Peck, La perfection du Christ ; Règle de foi. W. Fisk, décédé en 1830 ; Predest and Elect (contre Fitch). Stephen Olind. '51, Sermons et discours. « 7. McClintock,Temporel Pouvoir du Pape, '55 ; éd. Œuvres classiques. Abel Stevens, Chh. Polity ; Mémoriaux de la Méthode. ; Rel. Mouvement au XVIIIe siècle, i., H., 1858-60.]

20 [Sur les débuts de l’émigration allemande aux États-Unis, voir W. M. Bey-nolds, dans Evang. Review, juillet 1861. Henry Melchior Muhlenberg, mort en 1787 ; Rapports dans Hallische Nachrichten, 1741-85 ; La vie par Stoever. Les luthériens sont divisés en (1), la stricte controverse luthérienne vieille-luthérienne 1850, entre les synodes du Missouri et de Buffalo (Lôber, Walther) ; (2.) Luthéranisme modéré de la Pennsylvanie, synode ; (3.) Luthériens évangéliques (Gettysburg). Les luthériens américains rejettent généralement la doctrine stricte de la cousubstan-tiation ; la discipline est plus stricte qu’au niveau européen Églises; le gouvernement plus presbytérien. — Pour une littérature complète sur la dénomination, voir Evang. Review, avril 1861.—J, C. Kunzemort en 1802, orientaliste—J. G. Lochmannmort en 1826, Hist Lutheran Doctrine, 1818. Bachmann (S. C.), Défense de Luther ; Unité de race, etc. — E. L. HazeliusHist. de l’Église, i. '42 ; d’Am. Luth., '46 ; Vie de Stilling. * C. W. Shaffer, Early Hist. Luth., '57.—B. Kurtz, Pourquoi un Luth., '43 ; Inf, Bapt., '48. W. J. MannLuth, dans Am., '57 ; Plaidoyer, pour Augsb. Conf. '56. <7. G. MorrisVie d’Arndt, 1953 ; sur Martin Behaim, '55. ff. A. Sei 8ssur l’épître aux Hébreux, '46 ; Baptist System, 2e éd., '58 ; Évangile dans Lév., '60 ; Digérer de la Doctrine, '57. Un. et S. HenkelTrad. de Luther sur les sacrements, '53 ; du Livre de la Concorde, '54. S. S. Schmucker (Prof. Gettysburg), Storr et Flatt transi., 2, '26 ; Appel à l’Union, '38 ; Psychologie, '42 ; Am. Luth. Église, '51 ; Manuel luthérien, '55 ; Suis. Luthéranisme justifié (réponse à Mann), 1956 ; Formule du gouvernement et de la discipline. Voir J. A. BrownThe New Theology, 1957, et Schmucker en réponse.]

21 [Les réformés allemands furent d’abord unis aux Hollandais. — Dr Mayermort en 1849, Hist. of Ref. Church. Harbaugh, Pères de l’Église de Germ. Réf. ; La vie future, etc. « 7. W. Kevin, Bibl. Antiq. ; Présence mystique, '46 ; Heidelb. Catéchisme, '47, et un série d’articles dans le Mer-cersb. Revue sur le puritanisme, le cyprianique Église, etc. Voir en réponseHodge dans Princeton Rev., '48Schmucker et Berg ; aussi Brownson’s Quartet Ebrard (approuvant les vues de Nevin) dans Studien und Kritiken, '51. Sur P. Schaff (comp., note 16) ; il a aussi écrit sur le Sünde wider den heiligen Geist ; Principes du protestantisme, '45 ; Qu’est-ce que l’histoire de l’Église Î '46 ; Amérique '55 ; L’Allemagne et ses universités, '57 ; édité par Deutsche Kirchenfreund, '48-53, et Mcrcersb. Rev., et a contribué à de nombreux articles à Bib. Sacra et d’autres critiques.]

22 [L’église néerlandaise réf. a été la première établi à New Amsterdam (New Yurk), sous la classe d’Amsterdam ; Domine, Everardus Bogardus, 1633-47 ; S. Megapolensis, 1642-68. De 1737 à 1771, un fort mouvement contre la dépendance vis-à-vis de la Hollande : les partis Cœtus et Conferentie ; le parti Cœtus réussit enfin. Première prédication exclusivement en Français par A. Laidléc, mort en 1978. Les décrets de Dort et le Catéchisme de Heidelberg sont les normes. J. H. LivingstonProf. Theol. (né en 1746, mort en 1855) ; Sermons et allocutions ; La vie de Gunn, '56. Theod. J. Frelinghuysenmort en 1754, Sermons, éd. De Witt, '56.— W. C. Brownlee, sur les Quakers, '24 ; sur le papisme ; Ouest Apost. Église; Rom. Cath. Controv. ; Divinité de Christ Thos. De WittHist Disc., '58, etc. D. D. DemarestHist, Réf. D. Church, '59. J. S. Cannonmort en 1850, Leet sur la théologie pastorale, 1853. W, R. GordonLa Divinité du Christ, 1855. Jos. F. Berg (Réf. germ. jusqu’en '52), Leet sur le romanisme, '40 ; Théologie de Dens, '40 ; Papal Rome; Voix de Rome ; Pape et presbytériens, '44 ; Robe de Trèves ; Myst de l’Inquis., '46 ; Réponse à l’abbé Hughes, '50 ; Paroles d’adieu à Germ. Réf. Church et Nevin, '52 ; Prophétie, '56, etc.]

23 [John Murray, d’Angleterrené en 1741, mort en 1815, forma la première Uni· société versaliste en Am., 1779; Lettres et sermons, 3, 1816. Chauncyà Boston (voir § 285d., note 7), a enseigné la doctrine dans son Salvation of All Men, 1784 (réponse de Jonathan EdwardsJr., 1785), et Jos. Huntingtonde Coventry, Ct. (mort en 1795), dans son Calvinism Improved, publ. 1796 ; réponses par Strongde Hartford, et d’autres. Winchester (né en 1751, mort en 1797) : Univ. Restauration, 1786 ; sur les prophéties, 2, 1800. Ballou^ mort en 1851, l’orthodoxie démasquée ; Divin Bienveillance, 1815 ; Expiation, 1805-1828. — Osée Ballou2d, d. 1861 : Univ. Expositor, 1831 ; Universalisme de l’Hist. ancienne.— W. Balfour, mort en 1812 : Enquête ; Essais; Lettres à Stuart, etc. H. Chapin, Personnages des Évangiles ; Notre Père ; L’humanité dans la ville, 1954. — Les annihilationnistes : Geo. StorrsAre the Wicked Immortal, 21e éd., 1959. C. F. HudsonDette et grâce, 1957 ; La destinée humaine, une critique de l’universalisme, *61. Voir Alvah HoveyState of Impenitent Dead, p. 59 J. R. Thompson, Law and Penalty : R. W. Landis , Immortality, etc., 2e éd., 60, Abp. Qu’est-ce que c’est, Scriptl. Revel, concernant l’état futur, '55.]

24 [Les Quakers (Société des Amis) avaient En 1692, George Keith, qui organisa les quakers chrétiens et devint enfin épiscopalien. Le La prédominance des quakers à Penn prit fin, vers 1755, dans les discussions sur les hommes et les approvisionnements pour la guerre de France. Aucun ami n’était autorisé à détenir des esclaves (John WoolmanÉpître aux Quakers, 1773. Benezet (mort en 1784) suscita le zèle de Clarkson en Angleterre). — Une division, 1827, par Elias Hicks (mort en 1830), qui niait l’autorité divine des Écritures et la divinité et l’expiation du Christ. Des organisations distinctes ont été formées (150 000 10 000 Quakers Hicksite.)]

25 [L' Les Shakers ont commencé en Angleterre (appelée Mflennial Church), avec Jas. et Jane WardleyBristol, 1747. Mère Ann Lee les rejoignit en 1757 et devint la mère spirituelle ; émigra en Amérique, 1774, Watervleit, N. Ύ·, mort en 1784. Le célibat strict ; La seconde venue du Christ (la 4e dispensation a commencé en 1847). Voir Evans1 Hist., 1859 ; Vue sommaire de l’église Millen-niai, Albany, 1823.—Adventistes : Wm, Miller a prêché en 1833, que la fin du monde serait en 1843 : J. V. HinesAdvent Hcrali, 1840. Le spiritisme (Rappings, Nécromancie) a commencé en 1850, avec la famille FoxAndrew Jackson DavisHarmonia, 6, 1850 ; Nature’s Div. Revel. ; Philos, des rapports spirituels ; Homme d’harmonie, etc. J. W. EdmondsSpiritisme, 2, 1853-5. Owen, Footfalls sur les frontières, etc., I860. Voir Asa Mahan, Mod. Myst expliqué, Bost., 1856. Nécromancie moderne, dans North Am. Rev., 1855 ; Examen du Christ, nov. 1756 (Hill) ; Rev. de l’église, juillet 1855 ; Westminster, janvier 1858. W. R. GordonThreefold Test of Modem Spiritualism, N. Y., 1856 ; Agénor de GasparinScience vsSpiritualism, 2,1856 (trad., par E. W. Roberts). La littérature du spiritisme, New Englander, 1858. North Brit, février 1861, sur Edmonds et Owen.]

26 [Mormons, saints des derniers jours. Joe Smithné en 1805, publia le Romance de Sol. Spalding (mort en 1816) sur les Aborigènes d’Amérique (Néphi et Léhi), sous le titre de Book des Mormons, 1830. L’église fondée avec trois grands prêtres, douze' apôtres, vingt anciens : temple de Nauvoo, 1842 : Smith tué. Brigham Young y parvint ; en 1856, il émigra en Utah. Ils pourraient maintenant être 60 000 dans l’Utah. Dons des langues et prophétie ; ״ polygamie pratiquée. Voir J. B. Turner, Le mormonisme à toutes les époques. Comptes de Rennet, 1843 ; Gunnison, 1852 ; Ferris, 1854 ; Vert, 1858 ; Hyde, 1859 ; Edb. Rev., avril 1854 ; New Englander, novembre 1854 ; Jules RemyVoyage au Pays des Mormons, 2, Paris, 1860 ; T. W. P. TaylderThe Mormons' Own Book, Lond., 1855.—Le Livre des Doctrines et des Alliances ; Kirtland, O., 1835 ; Nauvoo, 1846 ; et une 3e éd. en Angleterre.]

 

§ 286.

CONFLITS DES CONFESSIONS.

Il caractéristique de la théologie du XVIIIe siècle qu’elle attachait à moins d’importance pour les confessions, les différences des confessions de foi, sur lequel on avait tant insisté dans la période précédente. Ceux-ci Les divergences s’étaient apaisées devant les antagonismes nouveaux et nouveaux. La cause de cela n’était pas seulement l’indifférentisme rationaliste, mais aussi les efforts de la piétistes, et d’autres sectes de même nature, pour la promotion de la pratique piété.1 Bien que l’union du catholicisme et du protestantisme ait été limitée à des vœux pieux et irréalisables,2 mais d’un autre côté, dans plusieurs parties de l'Allemagne, une union fut conclue entre les luthériens et les calvinistes.3 Mais même cette union a conduit à une renaissance des anciennes différences confessionnelles, qui ont non seulement fait l’objet d’une discussion scientifique,4 mais ont également donné lieu à des séparations et troubles dans l’église.5 Ainsi le surnaturalisme scripturaire, en tant que ainsi que la vieille orthodoxie luthérienne,7 et le calvinisme rigide des XVIe et XVIIe siècles, ont été fortement défendues au XIXe. Le travail de L’Union a été très brisée par cette haine partisane dogmatique.

1 Comp. Urlsperger, (§ 277 , note 6), Zinzendorf (§ 277).

2 Lavater et Sailer travaillèrent-ils à réaliser une telle union ? — Rapports de l’école littéraire romantique avec la tendance à la catholicisation dans l’Église protestante. — Conversion et prosélytisme. Voir les ouvrages sur l’histoire de l’Église [JTa^ e, Gieseler, Niedner, Guericke.]

3 1817-30 : Prusse, Nassau, Bade, l’électorat de Hesse, Hesse-Dann-atadt, ,Wurtemberg. Comparez les ouvrages sur l’histoire ecclésiastique.

4 Parmi les auteurs de théologie systématiqueAugustiavant l’établissement de l’Union, a montré la nécessité de permettre à les étudiants en théologie d’acquérir une connaissance plus approfondie de la théologie systématique de l’Église luthérienne que même Lessing considérait comme plus qu’un « patchwork de gaffeurs et de semi-philosophes », dans son ouvrage : System der Christ· lichen Dogmatik, nach dem Lehrbegriff der lutherischen Kircheim Grund-risse dargstellt, Leipz., 1809 — Concernant les doctrines particulières, voir l’histoire particulière des doctrines (Cène du Seigneur, Prédestination, etc.). Le La reprise de l’étude du symbolisme, voir § 282, a également aidé dans cette affaire.

5 Scheibel dans Breslau et Steffens (qui a écrit : Wie ich wieder ein Lu-theraner wurde und, Was mir das Lutherthum 1er, Breslau, 1831), Guericke(1835), Kellner, Wehrhahn, et d’autres. En ce qui concerne les troubles auxquels ces conflits ont donné lieu, Voyez les Ouvrages sur l’histoire ecclésiastique, e. g. Hase, p. 569, art., et AT. Olshausen. Was 1st von den neuesten kirchlichen Ereignissen in Schlesien zu halten ! Leipz.· 1835Niedner, p. 888 sq.

6 Rudelbach und GuerickeZeitschrift fQr die gesammte lutherische Theolo-gie und Kirche, de la année 1840. RudelbachRéforme, Lutherthum und Union, Leipz., 1839. Un peu plus tard, nous trouvons le camp des ultraluthériens lui-même divisé en fractions : voir GieselerKirchengeschichte der neuesten Zeit, Bonn, 1855, pp. 213, 277. Les luthériens représenté par le Zeitschrift filr Protestantism us und Kirche, édité par Thomasius et Hofman. [Theologische Zeitschrift, I860. K. F. A, KahnisDie moderne Unions-doctrin, Leipz., 1853 ; K. J. NitzschWtlrdigung der Augriffe dea Dr. Kahnis, 1854 : KahnisDie Sache der lutherischen Kirche gegentlber die Union, 1854. Les œuvres de cette controverse sont Julius Müller, Die evang. Union, 1854, et F. J, Stahl ( mort en 1861), Die lutherische Kirche und die Union, 2e Aufl., I860. DaurDogmengeschichte, p. 356, représente ainsi le cours des choses : l’église En opposition aux nouvelles spéculations philosophiques, il n’en pouvait prendre d’autre point de vue cohérent que celui des Confessions plus anciennes ; mais dès que ils y reviennent sérieusement, les vieux conflits des symboles doivent éclatent de nouveau.]

7 Chez les Momier de l’Église de Genève (comp. § 285, note 9), dans le Pays-Bas et dans l’arrondissement d’Elberfeld ; mais on ne peut pas le prétendre, qu’il y avait un renouveau de l’ancien calvinisme, comme celui de l’ancien luthéranisme (Neidner, 885).

 

§ 287.

L’ÉGLISE CATHOLIQUE ROMAINE. CATHOLICISME ALLEMAND.

Le développement de l’Église catholique romaine en Allemagne a été différent de celui de la France ; car ces deux pays seuls entrent ici en ligne de compte.1 Dans le premier cas, Le romanisme de campagne a été affecté par l’influence des systèmes philosophiques, et la tendance dominante de l’époque. Alors que certains catholiques romains, en particulier en tant que sous le règne de Joseph II, empereur d’Autriche, dirigeaient leurs efforts principalement à la réforme du gouvernement de l’Église,2 il y en avait d’autres qui cherchait en partie à rationaliser (auf klären),3 et en partie à idéaliser (verklären) la doctrine catholique romaine.4 Ici, la spéculation moderne a conduit à travers le indéfini de l’ancien rationalisme, à une vision plus profonde et philosophique défendant leurs doctrines dans leur distinction consciente avec celles de la Église protestante. Ce fut le cas surtout avec Hermès5Möhler,6 et Günther,7 mais avec des degrés de succès différents. En France, la controverse janséniste s’est poursuivie au début de la présente période dans la controverse concernant la Constitution.8 Depuis l’époque de la Révolution française, la théologie conflits semblent si intimement liés aux luttes politiques, qu’ils empêchent l’espoir que même les hommes de grand talent qui ont joué un rôle de premier plan dans la ces conflits,9 feraient beaucoup pour le développement scientifique de la théologie. Le Le système théologique de Bautain est d’une importance particulière dans sa relation avec la théologie d’Hermès. Celui-là tenté de prouver, pour des raisons spéculatives, que la spéculation n’est pas recevable théologie systématique, et fondait son système entièrement sur la foi,10 tandis qu’Hermès s’efforçait d’établir la foi par la philosophie. Les deux systèmes ont été condamnés par le Le Siège pontifical comme étant fondé sur des vues extrêmes. Le soi-disant catholicisme allemand se préoccupait moins de dogmatique Principes. Appelé à l’existence par une superstition catholique romaine extrême,11 il s’est planté sur un éclectisme rationaliste ;12 et bien qu’une fraction ait cherché pour sauver des éléments plus positifs, mais il était dépourvu de base théologique approfondie.13 [La littérature catholique romaine d’Angleterre,14 et des États-Unis d’Amérique,15 a été principalement historique et contradictoire.]

1 Parmi les théologiens italiens, le plus éminent est le cardinal Perrone, prof, dans le Collegium Romanum : Prælectiones Théologie® Rom., 1835 ; en allemand, Landshut, 1852. [Quelque 25 éditions de ce et son abrégé ont été publiés ; Perrone a également écrit sur la Règle de foi (latin et français), 8 vol., 1853 ; sur l’Immaculée Conception, 1848 ; Fliéologie et philosophie, 1845. Perrone a été né en 1794, et devint prof, à Rome, en 1823.—Pelliciaprof, à Naples, mort en 1823, et Pae-saglia, l’éditeur des Eccles. Christi Monuments de immacul. Virginie Concept□, sont les deux autres théologiens italiens les plus éminents du siècle. Les philosophes italiensGalluppi, de Naples, mort en 1846, enseignèrent dans l’esprit de Reid ; Ventura (né en 1792), sur la raison philosophique et la raison catholique, et sur l’origine des lâeas, 1853, interpréta la raison à la lumière du concile de Trente. Les philosophes italiens du siècle sont Vicenzo Gioberti, mort en 1852, et Antonio Roemini (Serbati), mort en 1855, tous deux de vigoureux opposants à l’école panthéiste. Gioberti a écrit sur la primauté morale de l’Italie ; les jésuites : le bon et le Belle; Théorie du surnaturel ; posthume, 7 vol. (Philos, de Revel., et Pro-tologie). Sa formule est Deue créât eristentias. Comp. Westminster Rev., oct. 1853 ; Brownson’s Quart (New York), 1859, 1860. Roeminisur l’origine des idées, la philosophie morale, la théodicée, l’ontologie, la théosophie, etc. Zeitschrift £ Philos., 1856, 1859 (par Seydel) ; Annales de Philos. Chrét., 1860; DepitHistoire de la Phil, dans l’Italie, Paris, 1859 ; BartholmêssHistoire critique des doctrines religieuses de la Phil. Moderne, 2 vol., Paris, 1855. Père ZocÆÀar/, Vie de Rosmini, Lond., 1856. L’œuvre de Rosmini, Les cinq plaies de l’Église (1. Dans la main gauche : la séparation entre les personnes et les le sacerdoce dans le culte public ; 2. Dans la main droite : instruction inadéquate de sacerdoce; 3. Dans le côté, discussion entre évêques ; 4. Du pied droit— nomination des évêques par les laïcs ; 5. Dans le pied gauche : dépendance de l’ecclésiastique — écrit en 1832, publ. en 1844, a été interdit par la Congrégation de Cardinaux, 1845 ; mais l’accusation a été rejetée comme ne contenant aucune hérésie, Après l’examen d’Al| Les écrits de Rosmini, (30 vol.), sous la Présidence du Pape en Congrégation Générale. Rosmini a fondé l’Institut de la Charité, sur le lac Majeur, 1838.] .

2 Joseph II. (régna à partir de l’année 1780) se trouvait dans le même rapport avec l’Église catholique romaine, dans laquelle Frédéric II. se tenait à l’Église protestante, mais manifestait un plus grand intérêt pour religion, et était aussi plus die-tatorial. Sur Justinu8 Ftbronius (Nicolas de Hontheim) et la Pnnctation d’Ems (1786) ; et Scipion Ricciévêque de Pistoja et de Prato sous le règne de Léopold de Toscane, voir le ouvrages sur l’histoire ecclésiastique. [De PotterVie de Ricci, 2 tom., 1825]. Les concours sur la hiérarchie, le célibat et Le monachisme appartient aussi à l’histoire de l’Église, et non à l’histoire de l’Église. Doctrines.

3 Isenbiehl (1774) a été violemment attaqué à cause de son interprétation de Hie Prophéties messianiques. — Plus tard, le discours critique et exégétique de Jahn, Hug et Scholz, se distingua par un esprit de recherche plus libéral. — Dereeer et Van Eee traduisirent les Saintes Écritures en allemand ; Blau (mort en 1798) a sapé la doctrine de l’infaillibilité de l’Église (Frankf., 1791).—Joseph Muth a examiné la relation entre le christianisme et la religion de la raison (Hadamar, 1818). Michl (Anton) a manifesté des vues plus libérales le traitement de l’histoire ecclésiastique. [Parmi les catholiques romains allemands théologiens, à la fin du siècle dernier, qui ont essayé de vulgariser la théologie, étaient Gazzaniga, Prælect. Theol., Vi en., 1775 ; Gervaeio, Tract. Theol., Vien1765  : Klüpfel, Institut. Theol., Vindob., 1789 ; WiestDemonstratio dogm., Ingolstadt, 1788 ; Stattier, dans son Théol. Christ. Theoret., Eustad., 1781, et Loci Theol., 1775, essayés pour introduire un esprit plus philosophique. Sous l’influence de l’Allemagne philosophie, Schwarz s’est servi des idées kantiennes ; Zimmer a appliqué la théorie de l’intuition intellectuelle de Schelling ; Dobmeyer entremêle des réflexions philosophiques ; Klee essaya d’insuffler dans tout le système une méthode philosophique ; Liebermann (Inst. Theol., éd. 7, Mogunt, 1853), a plutôt le caractère d’un dogmatique. Voir Kuhn, Kathol. Dogmatik, Bd. i. 2te. Aufl., p. 515. L’œuvre de Kuhn lui-même prend une grande importance parmi les systèmes catholiques ro-mans modernes, dans la tentative de concilier la foi et la raison ; le second volume est sur la Trinité.]

4 Wessenberg et son école se caractérisaient par une tendance à la traite et un esprit de tolérance envers les autres communions. [ Pon Wessenberg-Ampringen, né en 1777, décédé en 1860 ; de 1817 à 1827, dans le diocèse de Constance, en conflit avec Rome. Il a écrit sur l’Église allemande, 1816 ; les Grands Conseils des XVe et XVIe siècles, 4 vol., 1845 ; Dieu et le monde, 2 vol., 1857.] Comp. (Keller) Katholikon, für Aile unter jeder Form das Eine, Aarau., 1827. D’autre part, Sailer (1751-1832), à la différence de cette tendance plus rationalisante, s’efforça représenter le romanisme sous une forme attrayante, par l’utilisation de phraséologie; et, enfin, d’autres, tels que Martin Boos, Al, Henhbfer et Johann Gossner, ont cherché à introduire le principe évangélique plus strict (et le piétisme) dans le la théologie de l’Église catholique romaine ; Les deux derniers devinrent par la suite convertis à la foi protestante, mais pas les premiers ; voir son autobiographie, édité par Gossner, Leipz., 1826.—En opposition à ces tendances réformatrices, Gôrres (né en 1776) s’efforça de maintenir les principes du romanisme de l’Église. Moyen Âge. Ses œuvres, caractérisées par la vigueur et le génie, lui apportent un nouveau soutien à l’école de Munich. [Joseph Gôrres, né en 1776, mort en 1848. Son Histoire du mysticisme est une reproduction du médiéval systématisés aux temps modernes.]

5 George Hermesné en 1775, fut professeur de théologie à Münster et à Bonn, et mort en 1831. Par affirmant que la doctrine romaine pouvait être prouvée philosophiquement, il sapé l’autorité de l’Église. Voir son Einleitung in die christkatholische Théologie, Münster, 1819, 31, V01L ii., 1829. Christkatholische Dogmatik, herausgegeben von AchterfeldtMünster, 1834, 3 voll. Sa théorie était la suivante : condamné par le pape Grégoire XVI (1835.) Comp. P, J, ElvenichActa Hermesiana, Gott, 1836. ZellActa antihermesiana, Sittard, 1836. Braun et ElvenichMeletemata theologica, Lips^ 1838 ; Acta Romana, Han., 1838. RheinwaldRepertorium, xxxii.-xxxiv. La condamnation d’Hermès fut renouvelée par Pie IX en 1847. [Voir Niednerp. 828-830 ; et ses Philosophiæ Hermesii Explicatio, 1838. Die Wahrheit dans Hermès. Sache, Darmst., 1837. Elvenich, Der Hermesian-ismus und Job. Perrone, 2te. Aufl., 1844. Sudhoff dans le Realen-cyclop de Herzog.]

6 Môhler est né en 1796 et mort en 1838. Ayant reçu son premier im· pressions de l’étude de la théologie protestante (Schleiermacher), il employa par la suite sa connaissance pour s’y opposer. Par son Symbolisme (Mayence, 1832), il fait revivre la controverse entre les catholiques romains et les protestants, et a provoqué la réexaminer leurs propres principes. [Sym-holisme, trad. par J. R. Robertson, 2 vol., Lond., 1843 ; New York, 1844. Pour les œuvres en réponse, voir Vol. I. ante, p. 42. P. MarheinekeUeber M.'s Symbolik, Berl., 1833.] — Les théologiens et les théologiens les plus éminents philosophes de l’Église catholique romaine sont Francis Baadcr [mort à Munich, 1841 : ouvrages édités par F. Hoffmann, 12 Bde., 1858. Comp. Lùtterbcckder philos. Standpunkt Baaders, 1854 ; Hambergcr, Cardinalpunkte Baaderschen Phil., 1855 ; Hoffmann,^ Belenchtung der neuesten Urtheile, 1854 ; Erdmann dans Zeitschrift f. Philos., 1856 ; Peltdans le rapport de Reuter, mai, i860 ; Hamburger, Schelling und Baader in Jahrb. £ deutsche Theol., 18G0] ; F24. Staudenmaier [† 1854] (parmi ses nombreux ouvrages, on peut citer : Ency· clopadie, 1834. Philosophie des Christenthumus, 1839. Metaphy sik der heiligen Schrift, 1840); et J. B. Hirscher (il a écrit : Ueber das Verhalt-ness des Evangeliums zu der theologischen Scholastik der neuesten Zeit im katholischen Deutschland, Tub., 1823. Mourir Katholische Lehre voin Ablasse. ibid., 1829, etc.) [Sengler, Specul. Philos, und Theol., 1837 ; Die Idee Gottes, 2, 1852 ; BenzingerDie religiose Erkenntniss, 2, 1857 ; Oischinger, Die neuere Phil., 1853 ; Glaubenslehre, 1858 ; Von Lasaulrmort en 1860, Phil, der Gesch., Aesthetik, etc. — La question de la relation entre les la foi et la raison s’agitent de nouveau entre Clemens et Kuhn. Voir ClemensDe Scbolastio-rum Sententia, Philosophiam esse Theologiæ Ancillam, Comment. ; contre la Dogmatik de Kuhn (1846) ; KuhnPhilos, und Théologie, 1860, Glauben nnd Wissen nach St. Thomas in the Theol. Quartalschrift, I860, et la 2e éd. de sa Dogmatik ; ClemensUeber d. Verhâltniss der Philos, zur Theol., I860.]

7 Günther, Vorschule zur speeuî. Théol. Vienne, 1828-1848. [Gunther et Palst, Januskôpfe ftlr Philos, et Théol. Vienne, 1834.] Comp. N. P. Oischinger, Die Gunthersche Philos., Schaffl., 1852. Baltzer, Neue theol. Briefe an Gûnther, Bresl., 1853. Théologie Gûnthers et son école (réimprimé d’après Kathol de Himmelstein. Wochenschrift), Würzb., 1839. Journal £ Lutheran Theol., xvin 1854. Hase dans l’histoire de l’Église, p. 655. [Günther fut condamné à Rome, en 1857, pour son enseignements sur la Trinité, l’Incarnation et la Création ; et soumis.]

8 La relation dans laquelle se trouvait Zinzendorf au jansénisme, il est digne d’attention : * Le jansénisme était le sel sans lequel le L’Église catholique romaine de cette époque [début du XVIIIe siècle], aurait péri Tho-luckVermischte Scbriften, ii. p. 33. En ce qui concerne les différentes modifications de Jansénisme, voir HaseHistoire de l’Église, p. 516.

9 Les théories anti-ecclésiastiques de Théophilanthropinisme (1796-1802), et du saint-simonisme (à une période ultérieure), [voir Hase, 679] n’avait qu’une existence temporaire. Le romanisme a été introduit dans relations avec la politique par Chateaubriand (né en 1769) et Lamennais. église rationaliste de l’abbé Chatel (août 1830) Chateaubriandné en 1769, mort en 1848 ; son Génie du christianisme a été publié en 1802, en anglais version de F. Shobrl2 vol., 1811 ; nouvelle traduction par C. J. White, Phil., 1856. Bautain a également publié une Philosophie morale, 1842, et une Psychologie. Be la Mennaismort en 1854, son ouvrage sur l’indifférence en matière de religion (1817-1823, 9e éd., 1851,) fut un éloquent plaidoyer en faveur de Rome ; Mais il a abandonné la tradition foi dans ses Affaires de Rome, et Esquisse d’ane Philosophie, 1841-6. Le comte Joseph de Maistremort en 1821, défendit l’idée ultra-montaine de la papauté, et invectiva contre l’induction baconienne. NicolasEtudes phü-osophiques, sur le Christianismus, 2 vol., 7e éd., 1854. Le œuvres de A. Gratry (De la Logique, de Dieu, Psychologie, 1855-8), font revivre l’ancien français spéculations.]

10 BautainPhilosophie du christianisme, Strassb., 1835. RheinwaldL Acta, histor. eccles., 1835, p. 305, 881837, p. 68, 88. F. Jùngedans Illgens Zeitschrift für historische Théologie, 1837, vii.part 2. Son fut condamné par le pape le 20 décembre 1834. Comp. ]Kuhn, doer Glauben und Wissen, in der theologischen Quartalschrift, 1839, partie 3. [Le traditionalisme a été la tendance dominante du catholicisme français, représentée par De Bonald. Bautain et ses Annales de la Philos. Chrétienne. Le Siège Romain, en 1856, a pris encore plus nettement contre le pur traditionaliste en 4 Propositions, à l’exemple de l’abbé. Sibour. Sur cette controverse, voir Annales de la Philos. Chrét., 1859-60 ; Brownson’s (en anglais seulement) Rev. trimestrielle, 1860-1 ; LupusLe Traditionalisme et le Rationalisme, 3 Tom., Liège, 1860.

11 Histoire du Saint Manteau de Trèves. Voir Guericke, Hase, p. 656 ; Niedner, p. 926. [Gildemeyer et von Sybel, Historisch. Untersuchung, 1844. John Ronge, ou le Saint Manteau de Trèves, Nouveau York, 1845.]

12 John Ronge [né en 1813], de Laurahtltte, en Silésie. Lettre à Mgr Arnold ! de Trèves, Oct. 1844. — Concile de Leipzig, 23-26 mars 1845. Son système donné par Niednerp. 927, note. Il dénonça la papauté et la hiérarchie, et revendiqua la pleine liberté de conscience et d’investigation ; Les déclarations de sa foi sont simplement ceux du Symbole des Apôtres. Voir Sam, Laing, Notes sur l’essor de l’Église catholique allemande, 1845. GervinusMission de la Cath. allemande, transi. Lond., 1846.]

13 Jean Czerski de Schneidemühl (en Prussien Posen), Offenes Glau^ bensbekenntniss der ChristL-Apostol.-Kathol. Gemeinde, Stuttg., 1844.— CzerskiSendschreiben au aile christl.-theol.-kathoL Gemeinden, juin 1845.—Berlin Église protestante, de mai à août 1845.—Réunion de Ronge, Theiner et Czerski, à Rawicz, février 1846.—Synode à Schnei-demtlhl, juillet 1846, et l’adoption définitive de la Confession de foi. Voir D. F . F. KampeDas Wesen das Deutschkatholicismus, Tübing., 1850. Voir aussi (y compris l' littérature), Niednerp. 926, sq., et Herzog'8 Realencyclop. Hase, p. 657.

14 [Alban Butlerné en 1710, mort en 1773 : Lives of Saints, 12 vol., 1847, New York, 1846 ; Méditations et discours, réimpr., 1840.—Charles Butlerné en 1750, mort en 1832 : Historical Memoirs of English, etc., Catholics, 4 vol., 3e éd., 1822 ; Confessions de foi, 1816 ; Book of Rom. Cath. Church ( contre Southey), 1825, et Vindication, contre Townsend, 1826 ; Horæ Biblicæ etc.—JoAn Milnernée en 1752, décédée en 1836 : End of Controversy, 2e éd., 1819 (réponse de Jarvis dans Am.) ; Justification de la même chose, 1822.—J08. Beringtonné en 1743, mort en 1827 : Lettre sur Hartley (voir § 285anote 15, ci-dessus) ; État des catholiques anglais, 1780, 1787 ; Exposition de Rom. Cath. Principes, 1787 ; Droits des dissidents, 1789 ; ses Mémoires de Carrière de Panzani en Angleterre (1634-1637), transi. 1793, a donné lieu à une controverse avec le révérend C. Plowdenet à Berington’s Faith of Catholics, 1813 ; Hist. littéraire, du moyen âge, 1814, 1816. Richard, Challonerbp. de Debra, décédé en 1781, Britannia Sacra, 1740. Lingardmort en 1851 : Hist England, nouv. éd., 10 vol., 1849 ; Antiq. d’Anglo-Saxon Église, 2, 1848 ; Restrictions sur les confessions de Marsh, 1815 ; Traduction des Évangiles, etc. — Le cardinal Nicholas Wise (abbé de Winchester, 1850) est le plus habile des catholiques anglais : Conférences sur les doctrines, etc., de l’Église de Rome, 2, 1844 ; Présence réelle, 1836 ; Science and Revealed Religion, 2e éd., 1842, réimprimé dans Andover ; Essais, 3 vol., 1853, etc. — Les suivants sont passés de l’école d’Oxford à l’école catholique Église (comp., ci-dessus, § 285, a.) John Newmanaujourd’hui directeur de l’Université catholique de Dublin, Difficulté des anglicans, 1850 ; Position des catholiques, 1851 ; Enseignement universitaire, etc. W. G. WardL’idéal de l’Église, 1844 ; L’établissement anglican, 1850, contrastant avec l’Église Catholiques; Nature et grâce, 1860. Henry E. ManningL’unité de l’Église, 1852 ; Sermons; Motifs de la foi, 1852. Henry W. WilberforceBaptême, 2e éd.n 1849 ; Incarnation, 3e éd., 1850 ; l’Eucharistie, 1853. La Revue de Dublindepuis 1855, est l’organe le plus compétent des catholiques romains anglais.]

15 [Bp. John England (S. C.), mort en 1842 : Œuvres, 5 vol., 1849. Prince Gallitzin, mort en 1840 : Défense des principes catholiques. John Hughesde New York, pamphlets controversés. F. P. Kenrickné en 1797 : Theol. dogmatics, 2 vol., 1840 (réimpr. à Anvers) ; Théologie Moralis, 3, 1842 ; la Priauté, 1837 ; Justification, 1841, Réponse à bp. Hopkins, etc. Spalding (du Kentucky), sur la Réforme (contre Merle d’Aubigné) ; Divers ; Preuves. O. A. BrownsonSociété et Église, 1836 ; Essais sur les questions ecclésiastiques, 1852 ; éd. Brownson’s Trimestriel, qui est catholique depuis 1844.]

 

§ 288.

L’ÉGLISE RUSSO-GRECQUE.

[AN. MonravieffHist of Church of Russia, 1838, trad. par BlackmoreOxf, 1843. R. W. BlackmoreDoctrine de l’Église russe, d’après l’esclavonique et le russe, originaux, Aberdeen, 1845. MacaireThéologie dogmatique orthodoxe, trad, par un Russe, 3 vol., Paris, 1860. Introduction à la Théol orthodoxe de Macaire (recteur de l’Ordre ecclésiastique) Académie de Saint-Pétersbourg, traduit par Michel Boulgakoff ; voir Christ Rembr., JaiL, 1858), Paris, 1857. Catéchisme détaillé de !' Église catholique orientale, trad., du Russe, Paris, 1853. W. BalmerDissertations sur la Communauté catholique orientale, Lond., 1853. Le prince Auguste. Galitzinl’Église grecque, Paris, 1861. L’église grecque de Wad-dington, 1854. Gaz dans le Realenoyclop de Herzog. Glaubenszeugnisse der griechischen Kirche, in Appendice à HaseDogmatik, 5te. Aufl., 1860. A. P. Stanley, Conférences sur l’Église d’Orient, 1861, Conférences 4 à 8 sur la Russie.)

Dans l’Église russo-grecque Théophane Procopowicz 1et Platon2 exposèrent les doctrines orthodoxes qui furent ensuite défendues par l’Empire Conseiller Alexandre de Stourdza,3 contre les attaques des Jésuites. Mais aucun d’entre eux n’a exercé d’influence sur le développement des doctrines du christianisme en général.

1 Procopowicz fut né à Kiew en 1681 et mourut en 1739, archevêque de Novgorod. Après bis mort a été publié son : Christiana Orthod. Théolog. Tom.'i.-vii., 1773-76, art. Voir SchrôckhKirchengeschichte (suite de Tzschirner), ix, p. 207, art.

2 Platon, né en 1737, devint archevêque de Moscou en 1775 et mourut en 1812. Il a écrit : Rechtglâubige Lehre, oder Kurzer Auszug der christlichen The-ologie, zum Gebrauch Seiner KOniglichen Hoheit des Grossfürsten Paul Petrowisch, Riga, 1770 (traduit en allemand.) Comp. Schrôckh, 1. c. p. 212, par. SchlegelKirchengeschichte des 18ten Jahrhunderts, vol. p. 59, ss. [Anglais traductions de Platon par Pinkertonà savoir, L’état actuel de l’Église grecque en Russie, ou Résumé de Théologie chrétienne, Lond., 1814 ; une autre traduction de CorayThe Orthodox Doctrine of Apostolic Eastern Church, etc., 1857 ; par Potessaco, Lond., 1858.]

3 Considérations sur la doctrine de l’esprit de l’église orthodoxe, Stuttg. 1816. Translated into German, 1817 (by Kotzebue.)

En ce qui concerne les sectes de l’Église grecque, les nestoriens, les monophysites et les monothélites (maronites), ainsi que ceux qui étaient en désaccord avec l’Église russe (à partir de l’année 1666), c’est-à-dire Staroverzi (Rascolniks), et les Duchoborzi (les Quakers russes), comp., les ouvrages sur l’histoire ecclésiastique. Hase, p. 667. Deutsche Vierteljahrachrift. 1842, Na 19. HefdeDie russische Kirche, in Tubing. Quartalschrift, 1863. [Les Malakans — mangeant Le lait sur fhst-daya, sont devenus largement diffusés au cours de ce siècle. Voir Le Raakol (signifie dissidence) ; Essai historique et critique sur les Sectes religieuses de la BumParis, 1854. Les schismatiques russes, dans la Revue des deux Mondes, 1859.]

 

B. HISTOIRE SPÉCIALE DES DOCTRINES AU COURS DE LA CINQUIÈME PÉRIODE.

PREMIÈRE DIVISION.

PROLÉGOMÈNE. RELIGION. RÉVÉLATION. BIBLE ET TRADITION.

(MIRACLE ET PROPHÉTIE.)

§ 289.

RELIGION.

Après que le christianisme, depuis l’époque de Wolf, eut cessé d’être considéré comme le seul religion, et une distinction avait été faite entre la religion naturelle et la religion révélée, Il est devenu nécessaire de définir ce dernier plus précisément. Pendant un temps considérable les rationalistes et les surnaturalistes ont adopté la définition : Religio est modus Deum cognoscendi et colendi,1 avec cette différence que le premier a fait de la religion une consistance principalement dans moralité.2 Semler a fait une distinction entre la religion et la théologie,3 et Herder a séparé la religion des opinions doctrinales et des usages religieux.4 D’après Schleiermacher, la religion ne consiste ni dans la connaissance, ni dans l’action, mais elle est une certaine tendance de l’âme, se manifestant par le sentiment absolu de dépendance sur Dieu.5 La plupart des théologiens médiateurs modernes fondent leurs systèmes sur le même principe.6 Les tenants de la philosophie spéculative considèrent la connaissance comme la fondation;7 les systèmes pratiques font appel à la conscience, en dernière instance.8

1 Sur ce point, comp. TwestenDogmatik, in p. 2, et Nitzwh, System § 6. La formule est quelque peu élargie par Ammon, Summ. TheoL Chr, § 1 : Conscientise vinculum, quo cogitando, volendo et agendo numini nos obstrio toe sentimns.

2 D’après Kantla religion consiste en ceci que, par rapport à tous nos devoirs, nous considérons Dieu, le législateur, qui doit être révéré par tous. Voir sa religion innerhalb der Grenzen der blossen Vernunft, p. 139.

3 Semler aussi confondait la religion avec l’éthique (la réforme de la vie). Voir Tholuckt. II, p. 111.

4 Dans son traité : Von Religion, Lehnneinnngen nnd Gebrâuchen, 1798. (Œuvres, xviii, p. 169-330.)

5 Christliche Glaubenslehre, § 3 ss., comp., son Reden liber die Religion, p. 56-77. [Sur les sites de Schleiermacher et voir Morell’s Philosophy of Religion (1849), pp. 82-106 ; Thomwell dans Southern Presb. Rev., avril 1856. MilesThéologie philosophique (1849), 175, sq. G. Wissenbom, Vorlesungen Ober Schleiermacher’s Dogmatik (1847), p. 31-65.]

6 Cette définition a été adoptée par Twesten et Nitzsch, 1. c. et, avec quelques modifications, par Hase§ 2-6et De WetteVorlesungen fiber die Religion, Vorles. 4Wegscheid er (Inst. § 2.) définit la religion comme æquabilis et constans animi affectio, etc. Que cette théorie n’exclue pas nécessairement la connaissance, on peut le voir des passages des auteurs respectifs mentionnés ci-dessus. Comp, aussi Elwertfiber das Wesen der Religion, Tfibinger Zeitschrift, 1835, partie 3. Ch. Weissedans son Philosophische Dogmatik, oder Phil, des Christ-enthums (ii. Leipz^ 1855-60), comprend la religion sous l’idée générique de l’expérience (Erfahrung), § 22-103. Voir aussiS. A. CarlblomDas Geffihl in seiner Bedentung fttr den Glauben, Berlin, 1857. [LechlerIdée de religion, dans Studien und Kritiken, 1851, traduit par W. StearnsBib. Sacra, 1852. Hasele définit comme « une recherche de l’absolu, en soi inaccessible ; mais Par l’amour qu’elle porte, l’homme devient participant de la perfection divine. Nitzsch, § 7 : « une relation active et passive de la conscience finie au Créateur, au Conservateur et au Souverain de la Monde."]

7 Voir la préface de Hegel à Hinrichs Religions, philosophie. Selon Hegel et Vatke, la religion est le processus de l’esprit. (Nitzsch, Système, p. 9). Feuerbach insiste sur l’élément subjectif en tant que l’essence de la religion, et trouve ensuite en cela les preuves sur lesquelles elle repose l’auto-déduction ; théologie n’est qu’anthropologie, Dieu n’est qu’un réflexe de homme. Voir son Wesen des Christenthums, p. 20 : « La religion est une relation de l’homme à lui-même ou, plus exactement, à sa propre nature (sa nature subjective), mais un rapport à sa propre nature comme s’il s’agissait d’une autre nature. Pour répondre , voir ZellerUeber das Wesen der Religion, dans son Theolog. Jahrbflcher, 1845, p. 26, sq., 393 sq., HiedermanDie freie Théologie, Tab., 1844, pp. 31-45. [Comp. Traduction par Marian Evans de l’Essence du christianisme de Feuerbach, p. 32 sq. : « La conscience de Dieu est la conscience de soi, la connaissance de Dieu est le soi connaissance. Il insiste sur la position, concédée par certains théologiens, que la les attributes divins n’ont qu’un sens et une valeur subjectifs ; Ce qui est admis des attri-botes ou prédicats, dit-il, doivent aussi tenir bon de la sujet de ces prédicats : « Ce qui n’a ni prédicats ni qualités, n’a aucun effet sur moi ; Ce qui n’a aucun effet sur moi n’a pas d’existence Pour moi. Nier les qualités, c’est nier l’être.

8 >7־. T. HeckChristliche Lehrwissenschaft, i. 230 sq. Ebrardt. I, p. 11. Voir aussi J. P. Lange, i. 185. [Ebrard« La religion est l’élévation de la sénibilité, de la volonté et du sentiment à un niveau supérieur et l’unité immédiate de la conscience de Dieu ; ou l’unité indivisible de la béatitude, la sainteté et la sagesse.*Lange dit qu’il y a une triple relation avec Dieu ; premièrement, l’homme reconnaît Dieu comme le L’esprit déterminant et sa dépendance à son égard : deuxièmement, lui donne à Dieu, comme un être de puissance, de bonté et d’amour absolus, et ce faisant, c’est là que l’on parvient à la pure détermination de sa propre nature : troisièmement, dans cette union avec Dieu, il reçoit la vraie vie de sa propre âme, etc. Schenkeldans son Dogmatik vom Standpunkte des Gewissens, 1858, i. 135-155, fait con* la science d’être l’organe de la religion dans l’homme. Ethik, i. 264, vues conscience comme essentiellement religieuse ; « La conscience est debout ou décroît avec le l’idée de Dieu."]

 

§ 290.

VÉRITÉ ET ORIGINE DIVINE DU CHRISTIANISME. PERFECTIBILITÉ. RAISON ET RÉVÉLATION.

En dépit de leurs nombreuses divergences d’opinions, tous les chrétiens étaient d’accord croyant que, de toutes les formes historiques de religion, le christianisme était le plus digne de Dieu, et le mieux adapté aux besoins religieux de l’humanité. Le rationalistes, cependant, ont eu recours aux suppositions, soit que les religion historique, sert de simple véhicule à la nature, et que le temps s’y résolve,1 ou, qu’il perdra peu à peu son caractère local et temporaire, et être perfectionné d’après l’idéal formé par la raison.2 D’un autre côté, les surnaturels considéraient bien sûr la religion comme une religion révélée dans les Saintes Écritures comme complète en elle-même pour tous les temps. En ce qui concerne la nature de la révélation, et de sa relation avec la raison, les surnaturalistes appartenant à la la première partie de la période actuelle a concédé des droits importants à ces derniers.3 Affirmant que la révélation était, à proprement parler, le complément de la raison, Ils assignèrent à ce dernier (prenant maintenant conscience de ses limites) la fonction de prouvant la possibilité et la nécessité de la révélation.4 Mais après que Kant eut combattu l’idée que la raison était compétente pour décider de ce qui était révélé ou non, les rationalistes lui substituèrent l’idée de religion positive (historique) pour celle de la religion révélée, et soutenait que la valeur morale de la première devait être déterminée par la raison pratique.5 À l’opposé de ces deux systèmes, D’autres ont donné un sens plus complet à l’idée de révélation.6 De l’avis de certains philosophes spéculatifs, ce n’est pas tant la communication d’idées isolées et abstraites, comme l’intuition intellectuelle l’universel, qui constitue l’essence de la révélation.7 Selon d’autres, (théologiens pratiques), la révélation est plutôt la manifestation de la ce qui n’exclut cependant pas les facultés cognitives de l’homme, cela les relègue au second plan.8 Quoi qu’il en soit, l’idée de révélation est maintenant dans un sens plus vivant et plus fluide qu’il ne l’était dans l’ancienne théologie, nonobstant toutes les différences d’usage actuel.

1 Lineam. i. 2 : Quo magis adolescnnt homines... . eo moins pon-deris apud illos habet..... Auctoritas al iorum. Hine et omnis revelata re· loyal Paullatim in rationalem transit, et eo eniti potest homo, ut aliénas institution! non amplius fontis, sed canalis, non lucis, sed lucernæ ( ! ) beneficium tribuat.

2 Lessing a suggéré l’idée d’une perfectibilité de la religion chrétienne, dans son ( ? ) traité : Ueber Erzichung des Menschengeschlechts. Les vues de Semler sur le local et le temporaire dans le christianisme, et la teinture de dis-״ qu’il a faite entre la religion publique et la religion privée, semblent indiquer qu’il était du même avis. On peut dire la même chose de l’ouvrage de Teller : Religion der Vollkomncn. Comp. W. T, Krug, Briefe Uber die Perfectibilitât der.geoffenbarten Religion, Iéna u. Lpz., 1795, et Ch, F, AmmonDie Fortbildung des Christenthums zur Weltreligion, Lpz., 1833-35, ii. ; 2d éd., 1836-40, iv.

3 En opposition aux Sociniens, qui (en strictement conforme au surnaturalisme) a rejeté l’idée d’une religion, ainsi qu’aux « Fanaticos, qui dicunt, rationem esse cæcam, corruptam, hominem a Deo magis abdu-cere, quam ad Deum adducere, » le Les tenants de l’ancienne orthodoxie défendaient l’usage de la raison en matière de religion, e. g^ Beckdans sa Fundamenta, p. 85, ss. J. L. Frey (professeur de théologie à Bâle, mort en 1759), De officio Doctoris Christian !, pp. 33, 34 : Cum enim lumen naturæ æque ac revela-tionis Deum patrem luminum auctorem agnoscat, nihil a Deo naturæ lumini repugnans revelari censendum est, nisi Deum sibi ipsi ad versari blaspheme statuere in animum inducamus. Imo ne ipsius quidem revelationis divinités credi posset, si quidquam rationis lumini repugnans in ilia inveniretur. Comp. j5aum^rrten,Glaubenslehre, Einleitung. — La distinction faite entre articuli pun et mixti. — Les partisans de la Le surnaturalisme évangélique moderne ont de nouveau soutenu que la raison est complètement aveugle en matière de religion (en opposition au rationalisme). [Comp, la discussion de Mansel et Maurice, § 285b, note.]

4 Comp. JBretschneiderEntwicklung, etc. (nouvelle édition, 1841), § 30, et les recueils de dogmatiques théologie.

5 Épinette du lacCritique, etc. Tief tronc, Csure, p. 66, ss^ p. 245, ss.

6 Selon Herderle sens général de révélation est la divulgation, la publication, l’illumination, idée claire, perception, conviction. Voir les passages rassemblés dans Herder’s Dogmatik, p. 20, par.

7 Selon Schelling (Methode, p. 196), toute l’histoire est une révélation divine. Selon Blasche (Philosophie der Offenbarung), la révélation est égale à la manifestation (§ 5). Non seulement l’histoire, mais aussi l’histoire i^atu-rale, appartiennent à la province de Révélation divine (§ 22.) Il combat le point de vue commun (surnaturaliste), selon lequel la révélation est surnaturelle, § 43, 88. L’Apocalypse est opposé au mystère, et signifie la révélation des mystères, tandis que, Selon l’opinion commune, la révélation elle-même contient des mystères, § 55, Débloquer le niveau 88.

8 Twesten, § 24 (vol. I, p. 840), définit la révélation comme la « manifestation de la divinité grâce pour le salut de l’humanité. Comp, toute la section, et Nitzsch§ 23, ss. De Wette montre la nécessité de faire une distinction entre la révélation et la inspiration de l’Écriture Sainte, Dogmatik, § 26. Sur la difficulté d’établir définitions précises, voir Schleiermacher, § 10. Parmi les théologiens récents, voir J. P. Langei. 385, sq. Martensen (éd. de 1836), p. 49sq. Ch. Weisse, § 104-179. Sur Hermès et Bautain dans l’Église catholique, voir § 287. [Comp. H, UlriciGlauben und Wissen, Speculation und exacte Wissenschaft, Lpz., 1858. Rogers(Edinb. Rev., 1849), sur la foi et la raison, repr. dans ses Essays ; Éclipse de la foi, 1852.— Némésis de la foi de Fronde, Lond., 1849. MoreWs Phil, de la religion. F. W. NewmanPhases de la foi, 1850. Brownson’s Qu. Rev., juillet 1856. Bibliotheca Sacra, vin sur les relations de la foi et de la philosophie. Christ. Examinateur Mars 1861 : La Cause de la Raison et la Cause de la Foi (Hedge).— L' controverse entre le traditionalisme et le rationalisme dans l’Église catholique romaine, a conduit à la publication de quatre propositions par le Saint-Siège, sur la Raison et Faith, 12 décembre 1855. La première affirme que, bien que la foi soit au-dessus de la raison, mais il n’y a pas de dissension, car les deux proviennent d’une seule source de lumière, à savoir : Dieu. 2. Ratiocinatio Dei existentiam, animæ spiritualitatem, hominis libertatem cum certitudine probare potest. Fides posterior est revelatione ; proinde ad probandum Dei existentiam contra atheum, ad probandum animæ rationalis spiritualitatem, ac libertatem contra naturalism !, ac fatalisme ! sectatorem allegari convenienter nequit. 3. Ra-tionis usua fidem præcedit, et ad earn hominem ope revelationis et gratiæ conducit Le quatrième affirme que la méthode de Bonaventura et d’autres ne conduit pas au rationalisme. Voir Brownson’s Qu. Rev., I860, p. 440, *J׳.]

 

§ 291.

LA PAROLE DE DIEU. L’ÉCRITURE ET LA TRADITION. L’ÉCRITURE ET L’ESPRIT.

Au cours de la période précédente, les théologiens protestants avaient l’habitude d’appeler les Saintes Écritures elles-mêmes, la Parole de Dieu ; Au cours de la présente période où la distinction a été imposée entre la Parole de Dieu contenue dans les Saintes Écritures et les Écritures elles-mêmes.1 Les rationalistes eux-mêmes, cependant, ont retenu le principe (négatif) du protestantisme, que les Saintes Écritures sont une source de connaissance plus pure que la tradition.2 Seul Lessing a avancé l’opinion que la tradition est plus ancienne que l’Écriture Sainte.3 Des théologiens se sont efforcés de déterminer avec précision la relation dans laquelle ces deux l’un à l’autre, et ont montré que leur différence est plus relative que absolu.4 Le puseyisme a tenté d’imposer l’autorité de la tradition dans l’ancien sens catholique.5 Par les Amis Protestants [§ 284, note 2] la question : L’Écriture, ou l’Esprit ? a été tranchée dans un sens qui a donné le jeu le plus dénué de licence à des opinions subjectives.6

1 Il y avait des allusions à cela même au siècle de la Réforme ; voir Schenkel, i. § 13. La distinction a été mise en évidence pour la première fois en <7. G. Péage († 1774) : Der Unterschied der heiligen Schrift und des Wortea* Gottes, in ses Essais divers, Frankf., 1766, p. 85, 88. Il montre, de la manière la plus langue de l’Écriture elle-mêmej que, par la Parole de Dieunous ne devons pas comprendre les Saintes Écritures ; d’autre part, il n’y a pas de Il y a des choses dans les Saintes Écritures qui n’appartiennent pas à la Parole de Dieu (comme événements historiques) bien que tout ce qu’il contient ait du respect pour la Parole de Dieu ; et En con· De plus, il n’y a pas d’autre moyen d’y parvenir. la Parole de Dieu. Tollner va même jusqu’à soutenir que la Parole de Dieu ne se limite pas aux Saintes Écritures, mais existe aussi ailleurs ; pour celui qui propose la vérité divine, propose la Parole de Dieu. Il est en outre contenue dans la raison, et peut se trouver dans toutes les différentes formes de religion connu de l’humanité, bien que les chrétiens possèdent la Parole de Dieu dans ce qu’elle a de plus forme excellente, la plus parfaite et la plus claire dans les Écritures sacrées. — Herder a attiré l’attention des théologiens sur ce qu’on peut appeler l’aspect humain de l’Écriture (Briefe Uber das Studium der Théologie, Brief, i, et dans son Esprit de poésie hébraïque [Vla version de Marsh] ; dans son essai, Vom Geist des Cbristenthums, et dans d’autres ouvrages.

2 Les rationalistes se sont souvent aventurés à soutiennent que leur seul système était : conformément à l’Écriture, et rejetaient le développement des doctrines et des définitions symboliques, comme contraire au principe du protestantisme.

3 Lessing, dans sa controverse avec Götze, a fait appel à la Régula Fidei dans ses premiers qui existait avant la Parole écrite. Comp, ses œuvres, vi, vii. ; Theologischer Nachlass, p. 115 ss. Delbrück a repris cette idée dans son ouvrage : Philip Melancthon, der Glaubenslehrer, Bonn, 1826. Il est combattu par Sack, Nitzsch et Lücke, Bonn, 1827.

4 Peltdans la première partie du Theologische Mitarbeiter, Kiel, 1830. Schen-kelüber das ursprûngliche Verhaltniss der Kirche zum Kanon, Bâle, 1888. Comparez avec cet ouvrage les recueils modernes de théologie dogmatique, e. g. Twestent. I, p. 115-119, 128-130, 288. MarheinekeSymbolik, t. II, p. 187-88. Les recherches critiques sur l’origine des le Canon (de l’époque de Semler), a fait la distinction entre L’Écriture et la tradition sont plus indéfinies. [Comp. HoltzmannKanon und Tradition, 427 8q.]

5 Voir Keble sur la tradition primitive (comparez l’ouvrage allemand de Weaver-Amthorubi supra, p. 10 sq., 40 sq.) La tradition des six premiers siècles était supposé être sans trouble. Parmi les théologiens allemandsDanieldans son M Kontroversen, Halle, 1843, se rapproche le plus de l’école d’Oxford : en réponse, voir JacobiDie Kirchliche Lehre von der Tradition und heiliger Schrift, Berl., 1847. [Sur la vue d’Oxford, voir W. GoodeDiv. Rule of Faith, 2e éd., 3, 1843 ; Palmer sur l’Église, ii. 11-93 E. D. PuseyLa règle de foi : PeckAppel de la tradition à l’Écriture, New York, 1844 ; Tracts pour le Times, 78.]

6 WislicenusOb Schrift, ob Geist ? 2 Aufl., 1845, et les écrits de cette controverse (Comp. Prune und Hafner’s Repert, vi., etc.). — Scherer dans 1 plusieurs articles de la Rev. de Theol. (voir § 285, note 11). Tholuck dans la Zeitschrift f. Christl. Wissenschaft, 1850, n° 16-18, 42-44. Dans réponseStierdans le même journal, 1850, n° 21. [Tholuck’s Essai traduit dans Journal of Sacred Lit, juillet 1854 ; sa réponse à Stier dans Zeitschrift f. Christl. Wiss1851.—Scherer écrivit d’abord la Critique et la Foi, 1850 ; répondit à Malan dans Rev. de TheoL, 1850 ; à Merle (TAubigne, Gasparin, Cheneviere (De I’Au-torité du Nouveau Test), apd autres, 1850-1 . Gasparincritique de Scherer dans Les Archives du Christ, 1850 ; son travail sur la plénière Inspiration, trad. par Jas, Montgomery, 1851. Sur cette controverse, voir Schaff’s Kirchenfreund, août 1851 ; Princeton Review, juillet 1851.]

 

§ 292

INSPIRATION DE L’ÉCRITURE. INTERPRÉTATION. MIRACLES ET PROPHÉTIES.

Le traitement critique des Saintes Écritures a peu à peu sapé la l’autorité de l’ancienne théorie rigide de l’inspiration.1 Pendant un certain temps, les commentateurs d’écarter toutes les difficultés par l’application du principe d'accommodement,2 ou par une exégèse arbitraire ;3 mais les rationalistes finirent par trouver un système d’interprétation plus impartial les obligent à reconnaître que le Christ et ses apôtres aient pu se tromper, au moins dans les choses qui ne ne constituent pas les parties essentielles de la religion. C’était particulièrement le cas avec les miracles et les prophéties, auxquels les anciens apologistes avaient fait appel l’appui de leurs points de vue. Après qu’ils eurent vainement essayé de les expliquer par des modes d’interprétation artificiels, ils ont été contraints d’affirmer que la Les écrivains sacrés avaient un point de vue différent de celui des théologiens modernes ; renonçant ainsi à l’autorité absolue de leurs écrits.4 Les adhérents de la théologie médiatrice a cherché à éviter ces difficultés, en se fixant à l’idée de l’inspiration 5, ainsi qu’à celui du miracle6 et de la prophétie,7 un sens plus complet et spirituel. Mais en même temps, ils ont introduit beaucoup de choses qui étaient indéfinies, ce qui n’est pas encore le cas. complètement éclairci.

1 La théorie de l’accommodation a été s’applique principalement au démoniaque et au miraculeux ; Christ et bis apôtres s’accommodaient de la faiblesse et des préjugés de leurs Contemporains. Comp. SenfVersuch Uber die Herablassung Gottes in der christlichen Religion, Halle, 1792P. van HemmertUber die Accommodation im N. Test, traduit du néerlandais, Dortm. u. Lpz., 1797· VogelAufsâtze theologischen Inhalts, Nürnb1799. 2e partie ; et plusieurs autrui. Cette théorie a été combattue par SüsskindUber die Grenzen der Pflicht, keine Unwarheit za sagen, im Magazin St. 13. HeringaUber die Lehre Jesu und seiner Apostel, traduit du néerlandais, Offenb. 1792. Pour plus de détails sur la littérature, comp. Mretschnei· der, Entwickl., p. 138 ss. Hugh Farmerné en 1714, mort en 1787, soutenait que les démoniaques étaient simplement affectés par maladie, Essai sur les démoniaques, 1775 ; Lettres au Dr Worthington, 1778 ; Adorer Des esprits humains dans les nations anciennes, 1783. John Fell (mort en 1791), répondit aussi à Farmer. Le point de vue de l’agriculteur avait déjà été partie entretenue par le Dr, Mead, Jos, Mede, Lard-ner et Sykes,]

2 Les rationalistes sont quelquefois injustement blâmés, comme s’ils avaient été les seuls à faire des l’utilisation de ce mode d’interprétation arbitraire (expliquant les mira-des du Christ comme des événements naturels, par Paulus et d’autres). Il y avait aussi des théologiens surnaturalistes, comme Storrqui avaient recours à une exégèse des plus artificielles, afin d’éliminer différences dans les divers récits d’un même événement, etc., qui paraissait contraire à la théorie de l’inspiration verbale. (Par exemple, pour prendre Iva as ίκβαπκώςdans l’appel aux passages messianiques* qui ne sont pas strictement tels. — Kant a introduit le système d’interprétation morale [DavidsonSacred Hermeneutic, p. 193 ss.], d’après lequel les prédicateurs et les maîtres d’école doivent expliquer l’Écriture, sans être troublés par son sens historique, d’une manière qui soit susceptible d’être utile à la l’état moral du peuple ; et aussi de mettre en avant cette matière utile les passages qui n’en contiennent pas ; Voir sa Religion innerhalb der Grenzen der blossen Vernunft, p. 149 88. Rosenmüller s’opposa à sa théorie (Erlangen, 1794, p. 8). En plus du système grammatico-bistorique de interprétation qui a été adoptée par la plupart des commentateurs modernes Germar a utilisé le mode d’interprétation panharmonique, Olshausen et Stier de l’allégorique.

3 HenkeLineamenta, c. 15. WegscheiderInstitutiones, § 44. Tzschir· nerDogmatik, c. ii., § 6. L’hypothèse est différente de celle-ci, ces derniers temps, sur les prétendues tendances et les buts de la (en particulier les auteurs du Nouveau Testament), comme il l’a fait dans tous ses modulations notamment par l’école de Tübingen. Voir en opposition WeissePhil. Dogmatik, p. 151.

4 Les surnaturalistes admettaient aussi que les plumes sacrées, en écrivant au sujet de les choses qui ne sont pas essentielles (t. Et il n’y a pas d’autre moyen d’y parvenir. connaissances et aptitudes : voir ReinhardDogmatik, p. 59 (56) ; StorrDogmatik, § 11. De la même manière, les tenants de la théologie moderne sont d’accord avec les rationalistes en s’opposant à la théorie de l’inspiration verbale. C’était le C’est particulièrement le cas de Herderqui, d’autre part, s’est prononcé avec enthousiasme en faveur de cette qui est vraiment inspiré ; comp, ses Essais, Vom Geist des Christenthums, Von der Gabe der Sprachen, etc. (dogmatik, p. 91 8s.) ; Twestent. I, p. 414 et 415. Le rationalisme n’a pas seulement renoncé à l’autorité inconditionnelle des Écritures, mais aussi la croyance que les Écritures ont des l’autorité en ce qui concerne la vérité religieuse ; La théologie médiatrice a maintenu son autorité dans ce dernier aspect, en les écrits du Nouveau Testament comme les productions primitives de la Le Saint-Esprit sous la dispensation chrétienne, à laquelle toutes les œuvres ultérieures s’attachent dans le même rapport que les copies à l’original. Comp. SchleiermacherChristlicber Glaube, t. II, p. 340 ss. D’après De WetteDogmatik, p. 40, l’essentiel de l’interprétation est : « le religieux sens de l’action divine, ou de l’Esprit Saint dans les écrivains sacrés, uniquement en ce qui concerne leur croyance et l’élévation de leur âme, n’ayant pas de respect à la formation de leurs idées », etc. Comp. Has^ § 455 88· Billroth) qui appartenait à l’école spéculative, s’exprimait ainsi (Préface à son Commentaire sur les Corinthiens, p. vii.) : « Il fait l’objet d’une théologie systématique, pour comprendre ce qui est vraiment rationnel), même l’Esprit qui se manifeste dans la religion chrétienne. Mais puisque cet Esprit a a pris une forme temporelle dans la révélation de Dieu, elle a bien sûr été reçue par des hommes dont l’éducation ont été influencés par les circonstances particulières de leur époque. Ces hommes étaient, en premier lieu, les apôtres », etc. Comp. MarheinekC) Dogmatik, p. 358 88. — Quiconque, avec Straus* (Glaubenslehre, i. 179, note), voit une pareille récurrence à la première temps du christianisme, comme un replongement dans la volonté non spirituelle de Bien sûr, voyez là la fin de l’histoire du dogme de l’inspiration. Comp. Schelling) Methode des akad Studiums, p. 198. [Schelling parle ici de ceux qui voudraient réduire ainsi le christianisme à ses premiers éléments, simples, et ajoute : « Un pourrait penser que les docteurs de la religion chrétienne seraient reconnaissants ceux qui, dans les temps postérieurs, ont tiré tant de matériaux spéculatifs de la ScaDe plus, il n’y a pas d’autre moyen d’empêcher que l’on puisse s’en rendre compte. système d’information. Hegel) Phil. d. Relig., iii. Ill : « Le texte biblique contient le mode dans lequel Le christianisme est apparu pour la première fois, c’est ce qu’il décrit : mais cela ne peut pas nous donner une forme explicite ce qui est latent dans le principe du christianisme, mais seulement une pressentiment de celui-ci : » cité par Straus*) u. 8. Pour un examen et une critique de l’ensemble du sujet dans ses aspects actuels et dans la théologie allemande, voir Rothe) Zur Dogmatik, dans le Studien und Kritiken, 1858, sur la Révélation et la Inspiration. Comp, aussi Koster י Das Verhaltniss der freien Thâtigkeit zur gottlichen Offenbarung, dans le Stud, und Krit., 1852 ; Richm) Der gottmensliche Character d. heiligen Schrift, ibid., 1859. Philippes) Glaubensl. i. 184, défend « l’inspiration des mots », et non l’inspiration des mots.] L’orthodoxie française s’en est tenue jusqu’à présent plus strictement que l’orthodoxie allemande à la théorie de l’inspiration verbale. Gasparin et Gau*· sen en sont les principaux représentants. [Gaspari^ Insp. plénière, transi, par Montgomery ; GaussenTheopneustia, transi, par Kirk.] En opposition à cela, ces derniers temps, nous trouvons non seulement le rationaliste de Scherer et de la Revue protestante [voir § 29, note 6], mais aussi des vues plus libérales du camp des « croyants. » Comp. Fred, de Rougemont) Christ et ses Témoins, Paris, 1856, 2 Tom. Ainsi, dans Tom. in p. 426 : La Révélation de Jésus Christ qui est la vie, et don’t !' Esprit vit dans l’Eglise, ne suppose point nécessairement un document écrit, ii., p. 161 : On détruit la Révélation quand on la transforme en un système de vérités abstraites.... Voulons-nous nous faire une idée d’une religion d’abstractions : prenons le Coran. » Pourtant, il enseigne toujours la plus stricte subordination de la raison à la révélation) qui se distingue de l’inspiration.

[Dans la théologie anglaise et américaine, la stricte théorie de l’inspiration verbale est défendue par John Dick) Essay on Inspiration, 4e éd., Glasg., 1840 ; Alexander Carson (contre Pye Smith) ; Ja*. A. Haldan*) 1845 ; Eleazar Seigneur) Plénière Insp., New York, 1857 ; Z. Bois*) Conférences de théologie, vol. 1. Voir aussi E. Hendersonsur Divine Insp. (dans Congregational Leets., vol. 4) ; R. S. Candlish) Autorité et Insp. de l’écriture., 1851 ; Chr. Mots· valeur) on Insp., 2e éd., 1851, et Lectures in Westminster Abbey, 1861. ColeridgC) dans sa Confession d’un esprit curieux, 1831, s’est opposé à l’exactitude verbale des Écritures. Morelldans sa Philos, de la Religion, a restreint l’inspiration à la vérité intuitive (comp. Thornwelldans le Sud. Presb. Quart., avril 1856).—F, W\ Newman, Gregg et Theod. Parker, identifiez l’inspi· ration avec l’élévation de l’âme par la vérité spirituelle. J. MacnaughtThe Doctrine of Inspiration, s’oppose à l’infaillibilité de l’Écriture enregistrer. Comp, sur ces derniers points de vue, les North British, nov. 1952, août 1957 ; British Quart, janv. '57 ; Kitto’s Journal, oct,^. ?, oct, '54, juill., '56 ; Princeton Rev., '51, '57 ; Rév. de l’Église, '56 ; Quart, '54 ; Fitch dans Bib. Sacra, '55 ; Torrey dans Bib. Sac.,''58 ; Ellis en Christ. Examen. (Unité), sept., 56״ ; Seigneur A. HerveySermons, Univ. Cambr., '56 ; Heurtlcy, Leet. Univ. Oxf., '61 ; B. F. WestcottIntrod, to Gospels, '60, pp. 5-37, 383, sq., — Voir aussi Robt. WhyteheadWarrant of Faith, Lond., '54 ; et en particulier William LeeThe Insp. of Holy Scripture, its Nature and Proof (Leets, avant Univ, of Dublin), 1854, réimprimé New York, 1856.]

5 De l’époque de Spinoza (Tract Theol. polit, c. 6, De Miraculis) et Hume, les rationalistes n’ont pas cessé de s’opposent à la réalité et à la crédibilité des miracles, tandis que les adeptes de la Le surnaturalisme moderne (formel) reposait sur la croyance en la révélation, en particulier sur cette branche de la preuve ; En cela, ils différaient, e. g., d’après Luther, comp. HaseDogmatik, p. 207. ״La théorie de la préformation avancée par Bonnet (selon laquelle Dieu a a priori éludé les miricles au cours de la n’a pas rencontré l’approbation de genend, voir son " Philosophische Untersuchungen », etc., édité par LavaterZürich, 1768. [Voir Duc de CaramanChs. Bonnet, Philosophe et Naturaliste, Paris, 1859.] La théorie moderne d’Olshausenqui considère les miracles comme une accélération des processus de la nature, porte une certaine ressemblance avec le précédent. Lavater croyait que des miracles se produisaient encore. Selon la philosophie de Kant, il n’est pas possible de prouver absolument la réalité des miracles, ni de nier absolument leur possibilité (on fait une différence entre la logique, la physique et la possibilité morale) ; voir Tief-trunkp245 ״, ss. (KantReligion innerhalb der Grcnzen der blosscn Vernunft, p. 107, 83.) Le rationalistes s’efforçaient d’expliquer le miraculeux comme quelque chose de naturel, tandis que les philosophes de la nature affirmaient que la nature transfigurée par l’esprit (le mélange des deux en un) est le seul vrai miracle. Mais c’est ainsi que le la réalité du miracle (au sens scripturaire) a été détruite, et elle a été comme l’expression symbolique d’une idée spéculative. Voir SchellingMethode, p. 181, 203, et comp. Bockshammer et Rosenkranzcités dans StraussDogmatik, p. 244, ss. [Bockshammer (Freiheit der Willens, transi, par Kaufman, Andov., 1840) dit que ce qui est voulu dans l’esprit de vérité et de pureté d’une volonté puissante, est voulue dans l’Esprit de Dieu, et ce n’est qu’une postulat de la raison, que la nature ne peut résister à une telle volonté. D’où le Christ est le grand faiseur de miracles. Rosenkranz (Encycl. d. Theol. p. 160), définit miracle, comme la nature déterminée par l’esprit ; l’esprit est la base de la nature, et c’est pourquoi la nature ne peut pas la limiter ; Cette puissance était entièrement concentrée en Christ.] L’interprétation naturelle des miracles servait plutôt les objectifs du rationalisme, tandis que Les tenants de la philosophie spéculative moderne donnaient la préférence à la l’hypothèse que les mira-des relatés dans l’Écriture sont des mythes, parce qu’il est plus agréable à l'tendance de cette école. Cette hypothèse a été le plus développé par Strains, dans son Leben Jesu. [Sfrawss'« Vie de Jésus, trad., 3 vol., 1836 ; réimpression N. Yn un vol. — Voir en réponse MdPs Christ Advocate Publications, 1841-44 ; L’authenticité des évangiles de Norton, '55 ; Le Christ et le christianisme d’Alexandre ; Christ. Rev., juillet 1856 ; Brit. Quart, 5 ; Pour. Qn., 22 ; ,Bibl. Sacra, 2, 8 ; Amérique du Nord, juillet 1860. J. R. Beard, Voix de l’Église, en réponse à Strauss, Lond., 1845.] Les adhérents de la La théologie médiatrice utilisait une approche plus libérale, mais aussi prudent dans la défense de la crédibilité de l’historique de la relations des écrivains sacrés. Mais certains d’entre euxpar exemple De Wette et Schleiermacher, admettent également des éléments mythiques. Quant à l’idée même de miracle, ils font une distinction entre l’objectif subjectif et, d’une manière générale, adoptent le principe de Augustin, qui ne considérait pas le miracle comme quelque chose d’absolument surnaturel (comp. t. I, § 118, note 1.) Voir Schleiermachert. I, p. 120 ; De Wette, p. 34 ; Twesten, i. p. 357, ss., et Nitzschp. 64, sont plus enclins à admettre des miracles réels. [Aussi Julius Müller, voir son De Miraculorum Jes. Christ Natura et Necessitate, 1839.] Le BretschneiderEntwurf, p. 235, ss. Comp., ainsi que les vues de Herder sur ce point, Dogmatik, p. 60, la vue poétique des miracles. construction de l’idée de miracles dans WeissePhil. Dogmatik, § 119-127. [Il dit que la notion générale de miracle comprend tous les actes par lesquels Dieu a révélé lui-même à son peuple, et guidait ses destinées ; Le don de la loi a été le grand miracle sous l’Ancien Testament. Il admet toutefois qu’il n’y a pas de sont des éléments mythiques de l’histoire. Voir aussi Lange’s Dogmatik, i., et Schenkeli.— Wardlawon Miracles (1852, N. Y., 1853), et Trench, ont des vues différentes quant à la relation entre le miracle et la doctrine : Selon le premier, le miracle prouve la doctrine ; ce dernier est incliné vers la position inverse. (Comp. Journal Sac. Lit., avril '54 ; Thornwelldans le Sud. Presb. Rev., 1856, et South. Qu. Rev., juillet 1857 ; Rév. de Princeton, octobre 1953, avril 1956.) —Alex· Dans son Christ du christianisme, il classe les définitions du miracle. D’un autre côté, questions générales, voir L, Woods, Works, vol. iv. ; N. W. TaylorLeets, sur la théologie, 1858. — Baden Powell dans son Ordre de la nature, 1859, et bis essai 0d les Preuves (dans les Essais et Renews, 9e éd., 1861), attaque tout l’argument des miracles ; Comp. D. R. Goodwin dans Am. Theol. Rev., juillet 1961 ; et le Christ. Remembr., juillet 61.]

6 Parmi les théologiens orthodoxes Bengel et Crudus en particulier traitaient de la théologie prophétique, et y attachaient une grande importance non seulement aux prophéties, mais aussi aux types de l’Ancien Testament (cotnp. § 277). Ce dernier est surnaturel ! STS n’est pas allé aussi loin. Après l' l’antiquité de certaines prophéties (e. Les prophéties messianiques avaient été contestées, et les prophéties messianiques avaient été d’autres événements historiques, les rationalistes ont finalement soutenu que dans l’Ancien Testament il n’y a aucune prophétie se référant à Christ! pour ne rien dire des types. Voir EckermannTheolo-gische Beitràge, t 1, p. 7, 88., et comp., la littérature donnée par BretschneiderEntwurf p. 207, 8s. Les adhérents de l' L’orthodoxie modérée moderne n’a pas prêté autant d’attention à l’annonce d’événements particuliers et plus accidentels quant à la nécessité interne de la développement historique du royaume des cieux, dans lequel les périodes prophétiques de celles qui ont lieu dans les temps ultérieurs, et selon laquelle tout trouve son accomplissement supérieur dans le Christ, qui est centre de l’histoire du monde. Voir Herder, Dogmatik, p. 196, par. SchleiermacherDarstellung des theologischen Studiums, § 46 ; Glaubenslehre, t. I, p. 105. Il y a cependant une divergence d’opinion entre Twesteni. p. 372, ss., et Nitzsch, p. 66, d’une part, et De Wette, p. 36 (§ 24, 5), et Hase, p. 209, d’autre part . — Hofmann in bis Weissagung und Erfdllung (Nordlingen, 1841-4, 2 Thle. et dans son Schriftbeweis, 1852 [nouv. éd., 1859], s’efforce (dans le sens d’un mysticisme spéculatif) pour donner une vision plus profonde de l’idée de prophétie. Lutz (1849), représente une herméneutique prudente ; voir en particulier 2 Divis. C. 1 et 2. [Le Hofmann, voir Princeton Rev., avril 1859. Comp, aussi Delitzsch, Bibl-proph. Théologie, 1845. Havernick, Theol. des alten Test., 1848. ReinkeMessianische Weissagungen, Giessen, 2, 1860. G. Baur, Geschichte der alttestamentlichen Weissagung. Giessen, 1861TholuckDie Propheten nnd ihre Weissagungen, 2te. Aufl., 1861. Christologie de Heng Stenbergtrad. par Reuel Keith3, 1836 ; nouvelle édition, avec les vues modifiées de Hengsten-berg, dans le Bibliothèque théol. étrangère, vol., 1854-8. Les prophéties messianiques sont également discutés en détail dans le témoignage biblique de John Pge Smith , 3 vols. Parmi les œuvres plus anciennes, voir John Davisonmort en 1834), Disc, on Prophecy, 5e éd.n Oxf., 1845, prononcé à la Warbur-Ionian Lecture, 1825 ; dans le même Conférences de Hurd, Nares, Pear· son, Nolan, Me Caul, etc.—John MaclaurinEvang. Proph. relative au Messie (WorksGooUs ed., 1860, vol. 2).—La nature de la prophétie est discutée par S. Lee, Cambr., 1849 S. H. TurnerOrigine, caractère, etc., de Proph., 1852 ; Moses StuartHints, 2e éd., 1842 ; P. Fairbairn (de Glasgow), Nature et fonctions, Edbg., 1856, Phila., 1857 ; W, Lee, dans ses Lectures on Inspiration, Leet. iv. — Les vues de Bunsen sont reprises par Rowland Williams dans les Essays and Reviews d’Oxford.

Les vues de Swedenborg sur la nature et la signification des leurres sacrés étaient singulières ; mq HauberSwedenborgs Ansicht von der heiligen Schrift (Tübinger Zeitschrift, 1840, partie 4, p. 32, 88.) Il considérait (comme les eupematuralistes) les Écritures comme la Parole de Dieu, mais il différait de ce dernier dans l’application de cette non pas à ce que nous appelons communément les Saintes Écritures, mais à une autre Écriture antérieure à la nôtre, c’est-à-dire l’Écriture des anges, qui est à la fois antérieur et supérieur au terrestre. En ce qui concerne l’analyse empirique Écritures, il a son propre Canon (comp. Hauberp. 80), et dans les écrits, qu’il admet comme canoniques, il fait une distinction entre les passages dans lesquels Dieu lui-même parle (quando e cathedra loquitur), et celles dans lesquelles les anges parlent en son nom. Mais même dans les dans ces cas, une nouvelle révélation est nécessaire, afin que le sens spirituel de l’Écriture puisse être appréhendé par tous les lecteurs. Ce sens spirituel, aussi, c’est un sens avant le sens, auquel nous ne pouvons pas atteindre en nous élevant de au-dessous de la pupille, mais qui doit être communiquée de haut en bas. symboles et an״ alogies. — La doctrine de Swedenborg sur les Écritures était étroitement lié à ses vues christologiques. — Sur les vues « massives » d’Oetinger sur l’Écriture, voir les Préliminaires de sa théologie (Stuttg., 1842), et Aubertenp. 339, sq., et passim.

En ce qui concerne la relation dans laquelle se trouve l’ancien Testament se tient au Nouveau, nous constatons que les rationalistes qui, après la à l’exemple de Kant, ne considérait les Saintes Écritures que comme un moyen de l’édification, ne faisait qu’une légère distinction entre l’un et l’autre, parce qu’il y avait dans l’Ancien Test (e. gdans le livre des Proverbes) beaucoup de ce qui a été subser״ vient à des fins morales. Ni se préoccupaient-ils beaucoup de la différence entre canonique et écrits apocryphes (certains ont même préféré le livre de Jésus Siracide au écrits de Paul et de Jean.) — Mais même certains théologiens orthodoxes ont été induits, par des tendances idéalistes et poétiques, pour donner la préférence à l’Ancien Testament. Ainsi Herder est manifestement plus surnaturaliste à l’égard de l’Ancien Testament, que au Nouveau. De Welle, lui aussi, était enclin à s’en remettre à l’ancien critère (dans la mesure où la religion doit assumer une forme esthétique) en raison de sa poésie sacrée, d’un rang plus élevé que pour la Nouveau (voir Religion und Théologie, 212). Umbreil a aussi cette tendance à un degré spécial. — D’un autre côté, certains Les rationalistes attachaient une plus grande importance à la Comp. du Nouveau Testament. Wegscheider, T. L c. L § 32. Schteiermacheren harmonie avec l’ensemble de son système théologique, s’attribuait une autorité normative au Nouveau Testament seul, en ajoutant que l’Ancien Testament n’a que importance historique ; Glaubenslehre, ii. § 132. Les défenseurs de la modernité le surnaturalisme ont de nouveau attaché une importance particulière à l’Ancien Testament, et écrit des exposés élaborés sur sa christologie et son eschatologie (e. g. Hengstenberg, Hdvemick, Auberlen, Hofmann, Kurtz, Delitzsch, Baumgarten). D’autre part, un point de vue plus critique et historique a été pris par Bleek, Hitzig, Vatke, Knobel, Stahelin et d’autres, tandis qu’Ewald représente une tendance particulière.

DEUXIÈME DIVISION.

THÉOLOGIE PROPREMENT dite. CRÉATION ET PROVIDENCE. LA DOCTRINE CONCERNANT LES ANGES

ET LES DÉMONS.

§ 293.

DÉISME. THÉISME. PANTHÉISME.

[George WeissenbomConférences sur le panthéisme et le théisme, Marburg., 1859. Edward Böhmer, De panthéisme ! Nominis Origine et Usu et Notione, Halæ Saxonum, 1851.]

Le contraste entre le rationalisme et le surnaturalisme antérieur s’est manifesté moins distinctement dans la doctrine concernant Dieu et dans la relation dans laquelle il se trouve avec le monde. Les adhérents des deux systèmes ont conservé la distinction théiste entre Dieu et le monde, bien qu’ils aient souvent dégénéré en un déisme mort et mécanique. Il y avait, cependant, cette différence, que le naturaliste admettait des actes occasionnels d’ingérence de la part de Dieu dans le fonctionnement de la machine, qui autrement se déroulait d’elle-même dans son cours régulier,1 tandis que cela était nié par les rationalistes plus stricts. La distinction entre cette théorie théistico-déiste et le système panthéiste2 est plus importante. Ce dernier, dans certains cas, s’est manifesté en partie comme panthéisme pur (athée en fait), parfois comme théisme, qui n’a l’apparence du panthéisme que par opposition au déisme mort auquel il est fait référence.3

1 Ainsi en est-il des exaucations accordées à la prière, et des miracles. Comparez la théorie mécanique des miracles proposée par Reinhardp. 230, 88.

2 Le panthéisme a été défini très différemment. D’après Wegecheiderp. 250, le panthéisme est : Ea sententia, qua naturam divinam mundo supponunt et Deum ac mundum unum idemque esse statuunt. Les rationalistes et les surnaturalistes ont, pour des raisons morales, combattu ce genre de panthéisme, même en apparence ; les partisans de la phil-080ph y spéculative ont cependant rejeté cette définition : voir HegelEncyclopædie, 2e édit., p. 521. [Bohmer, De Panthéisme ! Norn, etc., ubi supra, dit que le mot panthéisme a été utilisé pour la première fois dans le titre d’un des livres de Toland, en 1705 (Socinianisme a vraiment déclaré... auquel est préfixé l’indifférence dans les litiges. recommandé par un panthéiste à un ami orthodoxe) ; aussi dans son Pantheis-ticum, 8. Formula celebranda Societatis Socraticæ, 1720. Il n’y est pas fait allusion par Bentley ou Bayle.— Weissenbornubi supra, définit le panthéisme comme le système qui identifie Dieu et le tout des choses, ou l’unité des choses. Il y a eu six formes : 1. Mécanique, ou matérialiste – l’unité thématique de l’existence de Dieu. 2. Le panthéisme ontologique (unité abstraite) – la substance unique en tous ; Spinoza. 3. Panthéisme dynamique. 4. Panthéisme psychique – Dieu est l’âme du monde. 5. Le Panthéisme éthique : Dieu est l’ordre moral universel ; Fichte. 6. Panthéisme logique : Hegel.]

3 Ainsi Herder disait de Spinoza : il était archthéiste avant tous les théistes (Dogmatik, p. 129, comp., ses discours, surtout celui sur Dieu.) Une controverse s’est poursuivie à propos du panthéisme de Schleiermacher (comme on le voit notamment dans son : Reden fiber die Religion) ; il a été accusé de tenir des principes panthéistes par Rohrmais défendu par Karsten (Rostock, 1835). Henke énonça une opinion plus favorable à l’égard de la tendance théis-tico-panthéiste : — Lineam. § xxvi : Summa autem injuria omnes illi Atheorum numéro accensentur, qui summum Numen ab hoc universo secretum ac disparatum cogitare nesciunt, maluntque Deum rerum omnium causam immanentem quam transeuntem dici, nec tamen id, quod perpetuo Est, commiscent cum illo, quod perpetuo fit. Quorum error, profecto magis fanaticus quam impiusPantheismus et Spinozismus vocatur, si modo error est Numinis, omnibus rebus præsentissimi cogitatio, a qua neque ipse Paulua admodum abhorruisse videtur (Act xvii. 27-29) et quæ amice satis con-ciliari potest cum Numinis moribus intelligentium naturarum providentis notione. Comp. HaseDogmatik, p. 150. — Les théologiens et les philosophes orthodoxes modernes s’efforcent de représenter la doctrine d’un Dieu personnel, de manière à ce que nous puissions l’appréhender non pas (à la manière des déistes) comme existant en dehors et séparé du monde, ni (à la manière des panthéistes) comme existant simplement dans le monde. et entièrement lié au monde, mais (à la manière des théistes) comme un être qui existe en même temps dans et au-dessus du monde, et pourtant distinctement séparé de lui. L’athéisme apparaît, nu et dévoilé dans l’Essence du christianisme de Feuerbachp. 20 : « L’essence divine n’est rien d’autre que l’essence humaine, ou, mieux encore, la nature de l’homme purifiée, libérée des limites de l’homme individuel, et considérée objectivement, c’est-à-dire objectivement. contemplé et révéré comme une autre nature, distinguée de l’homme. Toutes les déterminations (définitions) de la nature divine sont donc des déterminations humaines.

♦ Le matérialisme représenté par Moleschott, Büchner et d’autres, se situe naturellement en dehors de l’histoire des doctrines. [L’œuvre principale de Moleschott est son Kreislauf dee Lcbens, 1852. Rudolf Wagnercontre le matérialisme dans ses Menscbenschopfung und Seo-tensubstanz, 1824, et Ueber Wiasen und Glauben, 1854. Vogt a répondu dans son Kohler-glaube und Wissenschaft, 4te. Aufl., 1856. L. Buchner, Kraft und Stof^ 2te. Aufl., 1858 : et, Natur und Geist, 1857. H. CzolbeNeue Darstellung des Sensualismus, 1855. En réponse aux matérialistes : SchaOerLeib und Scele, 3te. Ausg., 1858 ; F. FabriBriefe gegen dee Materialismus, 1856 : WagnerKampf nm die Seele, 1857 : /Yauenstadt, Der Materialismus (contre Büchner) ; Ulrici in Zeitschrift £ d. Philosophie, 1860.—Sur l’athéisme anglais récent, Secularism(Holyoake, Holdreth), voir Christ Exam., nov., 1859 ; sur Hennelvoir Isaac Taylor, dans North British, nov., I860.]

 

§ 294.

L’existence et les attributs de Dieu.

Jusqu’à l’époque de Kant, les théologiens continuèrent à prouver l’existence de Dieu à peu près de la même manière qu’ils l’avaient fait dans les périodes précédentes, les uns insistant davantage sur un mode d’argumentation, les autres s’efforçant de démontrer la supériorité d’un autre.1 Mais après que Kant eut montré que les arguments usuels n’établissent pas ce qu’ils sont censés prouver,2 et qu’il les eut substitués l’argument moral,3 ces preuves ont peu à peu disparu des travaux scientifiques allemands sur le sujet. La preuve physico-théologiquecependant, a été retenue, en raison de son adaptation aux besoins du peuple et de la jeunesse.4 Schleiermacher est revenu à la conscience originelle de Dieu de l’homme, qui est antérieure à toutes les preuves,5 et la plupart des théologiens modernes ont suivi son exemple, tandis que les partisans de la spéculation La philosophie a de nouveau souligné la signification plus profonde des arguments précédents.6 On peut dire la même chose à propos des attributs divins,7 que Schleiermacher considérait comme subjectifs, c’est-à-dire comme le reflet de la conscience de Dieu dans l’homme.8 D’un autre côté, les philosophes spéculatifs leur attribuaient la réalité, quoique dans un sens différent de celui communément attaché à cette expression.9

1 FénelonDémonstration de l'Existence de Dieu, Par., 1712. L’argument logique onto· a été proposé par MendelssohnMorgenstunden, Berlin, 1785, et d’autres ; l’argument cosmologique par BaumgartenGlaubenslehre, i. (Ap-pendix au § 13, p. 923) ; l’argument physico-tjiéologique par Derham, Physico-théologie, ou démonstration de l’être et des attributs de Dieu d’après ses œuvres, Lond., 1714 ; Sander, Bonnet et bien d’autres.

2  Dans son : Kritik der reinen Vernunfl, iii. 3, p. 611, ss. (3e édition Riga, 1790). À son avis, l’existence de Dieu ne peut être prouvée sur des bases spéculatives que d’une triple manière ; Ce sont là les seuls modes d’argumentation, et il n’est pas possible qu’il y en ait d’autres. — La preuve ontologique n’est pas recevable, parce que ses partisans confondent un prédicat logique avec un réel. « Cent dollars réels ne contiennent rien de plus que cent possibles... Mais, en ce qui concerne ma propriété, cent dollars réels sont plus que la simple idée de cette somme (i. « . de sa possibilité. ») .... « L’idée d’un être suprême est à bien des égards une idée très profitable ; Mais parce qu’elle n’est qu’une idée, elle ne peut par elle-même élargir notre connaissance de ce qui existe, car « un homme pourrait aussi bien augmenter sa connaissance par de simples idées, qu’un marchand augmente sa propriété en ajoutant quelques chiffres à la somme totale de ses livres. » (Comp. Gaunilo contre Anselme ; ante, t. 1, p. 434.) En opposition à la preuve cosmologiqueil a insisté pour que « ses défenseurs commettent une Ignoratio elenchi, t. 100. Ils promettent de nous montrer une nouvelle voie, mais nous ramènent à l’ancienne preuve (ontologique), parce que leur argument est également fondé sur une fiction dialectique. Se référant à la preuve physico-théologique, il dit : « Cet argument est toujours digne de notre respect. C’est la plus ancienne, la plus claire et la plus adaptée au bon sens. Elle anime l’étude de la nature, d’où elle tire aussi son existence, et par laquelle elle acquiert une vigueur nouvelle. Il nous montre un objet et des desseins là où nous n’aurions pas dû les découvrir par une observation indépendante, et élargit notre connaissance de la nature en nous familiarisant avec une unité spéciale dont le principe est au-dessus de la nature. Mais cette connaissance exerce une influence réactionnelle sur sa cause, c’est-à-dire sur l’idée d’où elle tire son origine ; et ainsi il confirme la croyance en un créateur suprême, de sorte qu’il devient une conviction irrésistible. — Cependant cet argument ne peut pas assurer une certitude apodictique : tout au plus pourrait-il prouver l’existence d’un constructeur du monde, mais non d’un créateur du monde."

3 Comp. Raymond de Sabunde, t. I, p. 437. KantKritik der reinen Vernunft, p. 832 ss. ; Kritik der praktischen Vernunft, p. 833 ss. La moralité, et un degré de bonheur qui lui convient, sont les deux éléments qui constituent le bien suprême. Mais les vertueux ne l’atteignent pas toujours. Il doit donc y avoir une compensation dans le monde à venir. (Ainsi, le même argument est utilisé pour prouver l’immortalité de l’âme.) En même temps, il faut qu’il y ait un être qui possède à la fois l’intelligence requise et la volonté d’apporter cette compensation. L’existence de Dieu est donc un postulat de la raison pratique.

4 Surtout en Angleterre ; voir W. PaleyNatural Theology, or Evidences of the existence and attributes of the Deity, 16e édit., 1817 ; traduit en allemand, Manh., 1823 ; avec des additions de Lord Brougham et Sir Charles Belltraduites en allemand par Hauff, Stuttg., 1837. Les Traités de Pont-eau, 1836 88., comp. W. MüllerKritik des physico-theologischen Bewcises in AoAr’e Magazin, vol. IV, partie 1, 1831, p. 1-36.

5 Doctrine de la foi, i., § 32 ss.

6 Hegel, Vorlesungen fiber die Beweise vom Dasein Gottes ; Appendice au second volume de sa Philosophie de la religion. StraussDogmatik, p. 400 : « L’argument cosmologique prouve que Dieu est l’être existant dans tous les êtres ; la physico-théologique montre qu’il est la vie existant dans tout ce qui vit ; les arguments historiques et moraux prouvent qu’il est le gouverneur moral du monde ; et enfin, l’ontologique montre qu’il est l’Esprit existant dans tous les esprits, la Pensée dans tous les êtres pensants. WeissePhil. Dogmatik, i., § 296-366.

7 ReinhardDogmatik, p. 90 ss., a divisé les attributs de Dieu en attributs actifs et quiescents, etc. Bruch a tenté une nouvelle révision de la théorie des attributs dans son Lehre von den gôttlichen Eigenschaften, Hamb., 1842. Pour d’autres déclarations, voir Nitzsch, dans l’article Dieu, dans Herzog’s Realencyclop, v. 261 sq. [Sur l’immutabilité de Dieu, voir en partie Domerdans Jahrb. f< deutsche Théologie, 1859-60.]

8 Doctrine de la foi, § 60.

9 HegelEncyclopædie, i., § 36, p. 73 (voir Strauss, Dogmatik, in p. 642.) Comp. J. P. Lange, ii. 60 sq. ; Ebrard, i. 219 ; Weisse, § 482-537.

 

§ 295.

LA DOCTRINE DE LA TRINITÉ.

LückeDie immanente Wesenatrinitât, dans les Studien und Kritiken, 1840 ; en réponseNitzschibid., 1841. [TioestenDogmatique, L, trad. dans Bibliotheca Sacra, III, iv.]

Bien que la doctrine ecclésiastique de la Trinité n’ait pas été matériellement modifiée pendant la période de la Réforme, elle est maintenant attaquée par de nombreux opposants. Non seulement l’arianisme a fait son apparition en Angleterre, comme un phénomène isolé, mais diverses modifications du socinianisme ont également trouvé leur chemin dans la théologie allemande.1 Les rationalistes, à proprement parler, étaient de purs Unitariens ;2 d’autre part, certains surnaturalistes, à mesure qu’ils s’installaient au point de vue biblique, cédaient un peu à la doctrine stricte de l’orthodoxie ecclésiastique.3 Swedenborg a trouvé la Trinité dans la personne du Christ.4 Les adeptes de l’école de Zinzendorf s’exposaient à l’accusation de détruire la relation dans laquelle se trouvent les uns envers les autres, en payant un prix excessif au Fils.5 Les théologiens modernes ont de nouveau saisi le fondement spéculatif plus profond de cette doctrine ; mais tandis que quelques-uns (à l’exemple de Schleiermacher) renvoient la Trinité, à la manière de Sabellius, à la divinité révélée ;6 D’autres (à la fois les spéculatifs et les stricts orthodoxes) pensent qu’il a du respect pour l’essence de la divinité.7 La place qu’ils assignent à la doctrine de la Trinité dans leurs systèmes, et le degré d’importance qu’ils y attachent, dépendent de leurs vues à cet égard.8

1 Samuel Clarke fut démis de ses fonctions de prédicateur de la cour (1714) sous le règne de la reine Anne, à cause de son travail sur la Trinité (1712). Il soutenait que le Fils était subordonné au Père, et le Saint-Esprit au Père et au Fils ; Il n’a pas non plus changé d’opinion par la suite. Comp. SchlegelKirchengeschichte des 18 Jahrhund. ii. p. 746, art. [Voir ci-dessus, § 225, 5, note 51, et § 234, note 11.] J. J., Nous comparons le Fils de Dieu à un premier ministre, et sa relation au Père, à celle d’un premier ministre à son monarque, ou d’un vicaire à son recteur ; voir Hagenbach, Ueber Wettstein dans Illgens Zeitschrift für historische Théologie. La théorie de la subordination a également été adoptée par d’autres théologiens allemands. Voir TollnerTheologische Un-tersuchungen, 1762, vol. i.part i. Il combattit l’opinion selon laquelle la doctrine de la Trinité est une doctrine fondamentale ; voir sa Vermischte Aufs&tze, ii. 1. Le

2 D’après WegscheiderInstitut § 93, la doctrine de la Trinité appartient à ces doctrines : quæ justa auctoritate certoque fundameQto des-titdta sunt ; comp. Henke, Lineam. Ixix.

3 Ainsi J. A. Uhpergerkurzgefafstes System seine§ Vortrags von Gottes * Dreieinigkeit, Augsb., 1777. L’auteur de cet ouvrage soutenait que les prédicats divins, Père, Fils et Saint-Esprit, ne se rapportent qu’à l’œuvre de la rédemption (Trinité de la révélation) ; il n’a pas nié une Trinité de la nature, qu’il était prêt à adorer comme un mystère, mais il a rejeté l’idée que le Père, le Fils et le Saint-Esprit en sont les pré- nécessaires et personnels.

4 Il a enseigné qu’au lieu d’une Trinité de personnes (énoncée dans les symboles de l’église), nous devons tenir une Trinité de la personnepar laquelle il entendait, que ce qui est divin en Christ est le Père, que le divin uni à l’humain est le Fils. et le divin qui procède de lui, c’est le Saint-Esprit. Les premiers chrétiens, dans leur simplicité, croyaient aux trois personnes parce qu’ils comprenaient tout dans son sens littéral. Les Trinitaires orthodoxes peuvent aussi aller au ciel, où ils seront éclairés sur ce sujet. Mais nul ne peut être admis au ciel s’il croit à l’existence de trois dieux, bien qu’il ne puisse en confesser qu’un seul de sa bouche car toute la vie du ciel, et la sagesse de tous les anges, est fondée sur la reconnaissance et la confession d’un seul Dieu, et sur la croyance que ce Dieu unique est aussi homme ; et qu’il qui est à la fois Dieu et homme, * est l’Éternel (Jéhovah, Tsebaoth, Shaddaï). Voyez sa Divine Révélation, i. (die Lehre des neuen Jerusalem vom Herrn, édit, par Tafel1823), p. 11Θ, 88.

5 Voir BengelAbriss der sogenannten Brüdergemeinde, pp. 74, 75 : « Quelqu’un peut-il approuver la doctrine de Zinzendorf, qui refuse d’attribuer l’œuvre de la création au Père, et soutient qu’il (le Père) servait et assistait son Fils, ou regardait son œuvre, ou jouissait du repos divin, tandis que celui-ci créait le monde ! qui attribue encore tant d’autres choses qui appartiennent aussi au Père, au Fils seul ? qui attribue aussi au Saint-Esprit une sorte de maternité en tant que persona ! caractéristique ! et, enfin, qui traite, d’une manière si présomptueuse, la doctrine divine de la Divinité toujours bénie ! » p. 119 : « Nous ne devons pas passer par-dessus le Fils, mais aussi le Père, comme s’il n’était d’aucune importance. Celle-ci, comparée à la première, est une nouveauté, et par conséquent un grand plaisir pour le diable. — Bengel trouve aussi à redire à la manière familière avec laquelle Zinzen-dorf traite ces mystères. Comp. p. 78, 88. [et Von der Goltzdans Jahrb. f. deutsche Théologie, 1861.] . WackemagelLesebuch, iii. p. 1063. Dans l’Idée Fidei Fratrum n’est pas un locus de Trinitate particulier, mais une section concernant י le Père, le Fils et le Saint-Esprit (§ 84). La doctrine en question y est simplement traitée dans ses aspects scripturaires, auxquels on ajoute : « Il est non seulement vain et insensé, mais aussi dangereux, de descendre dans les profondeurs de la Divinité, et de cette éternité incompréhensible, dont rien ne nous est révélé. C’est pourquoi nous ne nous enquérons pas des choses qui appartiennent aux profondeurs de la Divinité, parce que nous estimons qu’une telle ligne de conduite est meilleure que de s’efforcer de déterminer ce que l’Écriture n’a pas déterminé. Elle nous enseigne clairement : Dieu a un Fils unique qu’il nous a offert ; il y a aussi un seul Saint-Esprit qui est incréé, mais qui procède du Père, et qui est envoyé à ־ xis à travers le Christ.

6 SchleiermaeherTraité sur Sabellius dans le Berliner Zeitschrift [trad. par Moïse Stuart, dans Biblical Repos. (Andov.), première série, t. V.] : Glaubenslehre, ii. § 170 et 88. p. 574, par. De Wettekirkliche Dogmatik, § 43, 44 (p. 81, 82). TwestenDogmatik, ii. p. 179, 88. Züch״, dans Studien und Kritiken, 1840, partie 1, p. 91. De l’autre côté : Nitzschdans le Studien und Kritiken, 1841, partie 2.

7 Lessing (Erziehung des Menschengeschlechtes, § 73) avait déjà dit : 4Et si cette doctrine (de la Trinité) amenait la raison humaine à reconnaître que Dieu ne peut pas être compris comme un, dans ce sens où toutes les choses finies sont une ? que son unité doit être une unité transcendantale qui n’exclut pas une sorte de pluralité. ScAeZZiny, Methode des akademischen Stadiums, p. 102 : « Il est clair que l’idée d’une Trinité est absurde, à moins qu’elle ne soit envisagée sur des bases spéculatives... L’incarnation de Dieu est une incarnation éternelle. .... Comp. p. 184. Comp. BlascheDas Bôse, etc., p. 106, 107. HegelReligionsphilosophie, t. II, p. 230, 88 : « Par Dieu étant un esprit vivant, nous entendons qu’il peut se distinguer de lui-même produire un Autre, et dans cet Autre rester identique à lui-même. Ce devenir Autre, c’est l’absorption éternelle et pourtant la production de lui-même. » P. 261 : « Ce qui a d’abord existé, c’est l’idée dans sa simple universalité, le Père.La seconde est le particulier, l’idée dans sa manifestation, le Filsc’est-à-dire l’idée dans son existence extérieure, de sorte que la manifestation extérieure est un reflet de la première, et qu’elle est connue sous le nom d’idée divine, l’identité du divin avec l’humain. La troisième est cette conscience, Dieu en tant qu’Esprit Saint ;et cet esprit, en tant qu’il existe, c’est l’Église. — Daub fait une distinction entre Deus a quo, in quo, et cui satis est Deus ; Théolo-gomme, p. 110. MarheinekeDogmatik, p. 260 : « Dans un sens direct et abstrait, Dieu n’est que l’identité, l’être qui n’est pas encore Pensée, mais seulement Esprit, en soi (an sich) – le Père. Pour l’être en réalité, il se distingue de lui-même, se met en tant qu’autre en distinction de lui-même ; et en tant qu’il existe pour lui-même dans cette existence séparée, il est le Fils. Mais en tant qu’il se rapporte à lui-même et qu’il abroge cette existence séparée, il est un être existant en lui-même et pour lui-même (Germ. An und fttr sich seiender], ou Esprit. — Sur le rapport de cette Trinité spéculative avec la doctrine ecclésiastique, voir Strauss, Dogmatik, t. I, p. 492 ; et Weisse, Phil. Dogmatik, § 394-481 , en particulier § 409. Celle-ci, au point de vue spéculatif, résout ainsi la Trinité : la Raison divine, le Père ; le cœur divin (Gemüth), et la nature-en-Dieu, le Fils, la volonté divine, le Saint-Esprit.

8 Schleiermacher et Hase lui assignent la dernière place dans leurs systèmes (Hase en fait la somme et la conclusion de la christologie) ; les partisans de Hegel la première ; les premiers la considèrent comme la pierre de faîte, les seconds comme la fondation de l’édifice. Cela est encore plus lié à leurs vues sur la nature de la religion. Rothe est le plus à droite lorsqu’il désigne l’idée trinitaire de Dieu, telle qu’elle est exposée dans la spéculation chrétienne, comme entièrement différente de l’idée trinitaire <}ea dans la doctrine de l’Église ; et il admet ouvertement que les termes bibliques, Père, Fils et Esprit, désignent des relations de Dieu entièrement différentes de celles de son mode d’être immanent (Theol. Etbik, i. 77 , sq .) Comparez parmi les théologiens récents Langeii. 123 sq. Liebner, i. 67 (critiquant les dernières discussions). Martensen95 , sq. Ebrardi. 141, sq·

§ 296.

CRÉATION ET PRÉSERVATION DU MONDE. PROVIDENCE. THÉODICÉE.

Après les adeptes de la philosophie wolfienne, et d’autres semblables, s’étaient vainement efforcés de concilier le récit mosaïque de la création avec les résultats et les hypothèses de leur philosophie naturelle et de leur métaphysique,1 Herderpar son interprétation géniale, leur arracha cette histoire des mains et la ramena dans la sphère de la poésie sacrée, reconnaissant sa véracité interne.2 Depuis lors, seuls quelques auteurs en ont défendu le sens littéral.3 Les définitions concernant l’idée de création elle-même et les idées apparentées de préservation, de providence et de gouvernement du monde sont étroitement liées aux systèmes du déisme, du théisme et du panthéisme 4 (comp. § 293). La soi-disant Théodicée (1. e. Le mode d’explication de l’existence du mal dans le monde)5 est également liée à ces vues fondamentales, et en même temps passe dans les doctrines relatives à la démonologie et à l’anthropologie (voir ci-dessous).

1 Comp, les vues de Michaelis et d’autres, dans l’ouvrage de Herder (note 2) ; pour plus de détails, voir Bretschneider Entwicklung, p. 450, 88. SilberschlagGeogonie, oder Erklârung der mosaischen Schôp-fungsgeschichte, Berlin, 1780-83, 3 vol., in-4°. Nouvelles tentatives pour sauver les archives du point de vue des sciences naturelles, par Buckland, Wagner, Pfaff, Fabri, et d’autres. [Hugh Miller, John Pge Smith, Lyell, le président Hitchcock ; Dawes* Archaia, etc.] Comp. EbrardDie Weltanschauung der Bibel und die Naturwissenschaft, dans le « Zukunft der Kirche », Jahrg., 1847. [Heil, Die biblische Schopfungsgeschichte und die geologische Erdbildungstheorien, in Theol. Zeitschrift, I860, Aug. KeerlDer Mensch, das Ebenbild Gottes, i. I860.]

2 Herder dans son ouvrage, Die âelste Urkunde des Menschengeschlecte, eine nach Jahrhunderten entrtllte heilige Schrift., 1774, 88. (Comp., la compte rendu dans l’Allgemeiue deutsche Bibliothek xxv. p. 24, xxx. p. 53) ; Idées sur la philosophie de l’histoire de l’humanité, t. II, p. 303, 88. Esprit de la poésie hébraïque, i. p. 139, 88.

3 Comp. Bretschneider, p. 451. Les surnaturalistes aussi, tels que Reinhard (p. 167, 88), et d’autres, ont concédé quelque chose à la critique moderne. Plus récemment, cependant, la théorie des six périodes (au lieu de jours) a eu de fervents défenseurs. [Voir Tayler LewisSix jours de la création, et la Bible et la science, ou le problème du monde, 1856.]

4 L’idée d’une création à partir de rien est fondée sur des conceptions théistes du monde. Ces vues sont déistes, lorsque la création et la conservation du monde sont trop éloignées l’une de l’autre, et que le lien existant entre elles est détruit ; Ils deviennent panthéistes, quand la création apparaît comme une simple partie de la préserration. Comp, les passages du moût· de Fichte, Hegel et Marheinekerecueillis par Hase* p. 179 ; et Schleier· mâcherchristliche Glaubenslchre, i. § 40 ; et WeissePhil. Dogmatik, § 538-556. — De plus, l’idée de la providence est théiste, et intimement lié à l’idée d’un Dieu personnel ; elle manque dans les schémas du déisme et du panthéisme, qui se heurtent au fatalisme d’un côté ou de l’autre.

5 C. H, Blaschedas Bôse in Einklange mit der Weltordnung dargestellt, Leipz., 1827. Il a ravivé l’idée antérieure, que le mal est nécessaire pour former un contraste avec le bien, etc. Il en va de même pour les adhérents de la dernière école. Parmi les plus récents, voir Rothe, iii. 170 ; Martensen, 107 ; Ebrard, i. 201. [Comp., en particulier les discussions de la Nouvelle-Angleterre, sur le péché comme moyen nécessaire du plus grand bien : ci-dessus, § 285, d.J

 

§ 297.

LA DOCTRINE CONCERNANT LES ANGES ET LES DÉMONS.

Pendant l’âge prosaïque, la croyance à l’existence et à l’action des anges avait presque entièrement disparu, et les surnaturalistes eux-mêmes, qui, sur l’autorité de l’Écriture, continuaient à croire en leur existence, ne savaient que faire d’eux.1 D’un autre côté, l’enthousiaste Swedenborg n’a regardé que plus hardiment dans le monde angélique, mais a très arbitrairement substitué la notion d’hommes glorifiés à l’idée scripturaire des anges, et a nié l’existence personnelle du diable.2 Le diable était l’objet d’une dérision majeure de la part des partisans de ce qu’on appelait les vues éclairées de l’époque. Semler expliquait (à l’instar de Bekker ) les possessions démoniaques par une référence à la psychologie empirique.3 Mais même les surnaturalistes qui, pour des raisons exégétiques, croyaient à la réalité des possessions démoniaques rapportées dans le Nouveau Testament, étaient loin d’en affirmer la possibilité à notre époque.4 Au cours de ce siècle, cependant, la croyance aux possessions démoniaques comme affectant le corps, qui avait continué à se répandre parmi les classes inférieures du peuple malgré les progrès du rationalisme, a été ravivée parmi les classes instruites des protestants eux-mêmes, pour la plupart en relation avec les phénomènes du magnétisme animal et de la clairvoyance.5 La doctrine concernant le diable prit aussi une nouvelle signification dogmatique. Schleiermacher a fait valoir ses droits poétiques, notamment en ce qui concerne la poésie sacrée ;6 tandis que Daub s’efforçait d’assigner une sorte d’existence personnelle à l’auteur du mal : celui-ci, cependant, introduisait quelques éléments manichéens dans cette doctrine.7 La plupart de nos théologiens sont maintenant d’avis que là où la doctrine du péché est bien comprise, la croyance en l’existence métaphysique du diable est subordonnée importance; en ce que, selon la rigueur de l’Écriture, il appartient en tout cas à l’ordre des êtres finis, sur les tentations desquels l’homme chrétien est tenu d’avoir la victoire.8 — La doctrine concernant les anges est également devenue à l’honneur parmi les derniers auteurs de théologie systématique, considérée par les uns plutôt dans un sens philosophique et idéalisant,9 par d’autres se référant simplement aux déclarations de l’Écriture.10

1 Ainsi e. g. Reinhard, p. 176 ss. Il ne se hasarde pas à décider quelle est la fonction qu’ils ont à l’heure actuelle (p. 191). Slorr§ 49 (cité par HaseDogmatik, p. 237).

2 Révélation divine, I, p. 87 : « Les hommes sont toujours entourés d’esprits et d’anges de Dieu, qui comprennent tout spirituellement, parce qu’ils possèdent eux-mêmes une nature spirituelle. Après la mort, les hommes sont aussi instruits par les anges », p. 102 ; Comp., II, p. 102, 126, 178, 226. En de nombreux endroits, Swedenborg rapporte ses discours à des anges qui, selon lui, sont des êtres humains. Les anges respirent aussi bien que les hommes, leurs cœurs aussi battent ; ils respirent l’accord· À la mesure de la sagesse divine qu’ils reçoivent du Seigneur, ils ne sont pas à la hauteur de la sagesse divine qu’ils reçoivent du Seigneur. leurs cœurs selon la mesure de l’amour divin qu’ils reçoivent du Seigneur, p. 112, comp. p. 220. Les anges et les esprits sont aussi des hommes ; car tout ce qui est bon et vrai qui procède de l’homme est humain dans sa forme ; mais le Seigneur est le Divin-Bien, et le Divin-Vrai lui-même, c’est pourquoi il est l’homme lui-même, de qui tout homme est homme, i^ p. 112. Parce que les anges sont des anges à cause du degré d’amour et de sagesse qu’ils possèdent, et qu’il en est de même pour les hommes, il est évident qu’à cause du bien qui se rapporte au vrai, les anges sont des anges du ciel, et que les hommes sont des hommes d’Église, p. 157. La sagesse des anges consiste dans le pouvoir de voir et d’appréhender ce qu’ils pensent, p. 213. Tout ce qui se passe dans le monde spirituel, c’est la correspondance ; car elle est en correspondance avec les inclinations des anges et des esprits ; En opposition à la doctrine de l’Église, que les anges ont été créés les premiers, et que le diable est un ange déchu, Swedenborg professe (p. 180) qu’il a été enseigné par les anges eux-mêmes, que dans tout le ciel il n’y a pas un seul ange qui ait été créé d’abord, ni dans tout l’enfer un seul démon qui ait été créé comme ange de lumière. etc., mais que tous les angestant dans le ciel que dans l’enfer, tirent leur origine de la race humaine. — L’enfer et le diable sont une seule et même chose, et les anges et le ciel sont une seule et même chose ; comp. p. 303. Ce qui est dans l’homme, c’est-à-dire son esprit, est, selon sa vraie nature, un ange, p. 281, donc l’homme est créé pour devenir ange, p. 289. Dans certains endroits, Swedenborg comprend le terme biblique ange dans un sens symbolique. Comp. vol. II, p. 6, 16, 18, 52, 307.

3 De Dæmoniacis, 1760 (4e éd., 1779.) — Versuch einer biblischen Dæmo-nologie, Halle, 1776.

4 Reinhard, p. 185 ss p. 206, ne parle que des maladies que le diable aurait causées au temps du Christ et de ses apôtres. Comp. p. 211. u Nous n’admettons de telles possessions corporelles dans les récits de l’Évangile que sur le témoignage de Christ et de ses apôtres. Par conséquent, tant qu’un tel témoignage authentique fait défaut dans les temps modernes, aucun homme n’est justifié de soutenir qu’un homme malade est vraiment possédé d’un démon. Comp! Storr, § 62 (cité par Hasep. 238.) [Sur Farmervoir § 292, note 1.]

5 Les exorcismes pratiqués par Gassner, membre de l’Église catholique romaine (à partir de l’année 1773). Voir Walchneueste Religionsgeschichte, t. vt, p. 371, p. 641 88. Justinus Kerner (qui appartient à l’Église protestante), Die Scherin von Prevorst, Stuttg., 1832, 2 vol. ; Ueber das Bea-essensein, Heilbr., 1833. Geschichte Bessessener neuerer Zeit, nebst Rcflexi-onen vonEschenmayerKarlsruhe, 1836.

7 Judas Ischariot, oder das Bose im Verhaltnisse zum Guten betrachtet, parties en 3 sections. Heidelb. 1816-19. Comp. KantReligion innerhalb der Grenzen der blossen Vernunft, p. 99 ss. Parmi les théologiens récents , Martensen s’est efforcé de prouver l’existence du diable sur des bases bibliques et spéculatives ; Dogmatik, 170 sq. Lücke, en réponse dans le Zeitschrift £ Christi. Wissenschaft, février 1851. Ebrard (i. 392) montre la différence entre les représentations bibliques et les perversions ultérieures. Voir aussi Lange, ii. 5598q. [Tweslen sur la Doctrine concernant les Anges, transi, de sa Dogmatik, dans Biliotheca Sacra, i. 768-793, ii. 108-140WhatelyDoctrine scripturaire des bons et des mauvais esprits, Lond., 1851. ProfStuartsur l’angélologie, dans Robinson’s Bib. Sacra, 1843. Analogues de Satan, Christ Exam., juillet 1860 ; Théorie du diable personnel, ibid., septembre 1861. Lettres au révérend W. E. Channing, sur l’existence et l’action des esprits déchus. Par Canonicus, Boston, 1828.]

8 Kant, 1. c., p., 66. TwestenDogmatik, ii., p. 331 ss., Comp. p. 358360.

9 Marten senDogmatik, p. 119, conçoit le monde des anges comme le « monde des idées, mais non pas les idées telles qu’elles se présentent devant la pensée abstraite, mais les idées considérées comme des puissances vivantes, des esprits agissants ». La notion de personnalité qu’il considère comme changeante. « Du vent de tempête qui exécute les ordres du Seigneur, au séraphin qui se tient devant son trône, il y a une variété multiple d’êtres angéliques et aucune spéculation ne sera jamais en mesure de décider jusqu’à quel point il peut y avoir des pouvoirs dans la création, ayant une telle spiritualité, qu’avec une conscience personnelle, ils peuvent servir ou résister au Créateur. » Lange pense que les anges sont les esprits du monde primitif, ii. 578 sq. Weisse (Phil. Dogmatik), s’efforce, en ce qui concerne les anges, de « se tenir à l’écart du Scylla de la superstition dogmatique, ainsi que du Charybde de l’incrédulité matérialiste, et il le fait en revenant à l’idée des esprits de la nature et des esprits de fontaine » et en les mettant en relation avec l’attribut de la gloire de Dieu.

TROISIÈME DIVISION

ANTHROPOLOGIE. CHRISTOLOGIE. LA SOTÉRIOLOGIE ET L’ÉCONOMIE DE LA RÉDEMPTION.

§ 298.

LES DOCTRINES CONCERNANT L’HOMME, LE PÉCHÉ ET LA LIBERTÉ.

Nous devrions nous attendre, comme une évidence, à ce qu’à une époque où les œuvres philosophiques et théologiques étaient pleines de «Philanthropie et d’humanité », on dise beaucoup de choses sur la nature, la dignité et la destination de l’homme.1 En opposition aux vues d’Augustin, l’excellence de la nature humaine a été exaltée, et (à l’exemple de Rousseau) beaucoup se sont livrés à des représentations fantaisistes de l’état idéal de l’homme.2 Alors que les théologiens éclairés effaçaient de leurs systèmes3 la doctrine du péché originel Kantau contraire, le soulignait lui-même le mal radical dans l’homme, mais n’entendait pas par là le péché originel dans son usage ecclésiastique.4 Les partisans de la philosophie spéculative ultérieure étaient également loin de croire que l’état naturel de l’homme fût l’état normal : ils admettaient qu’il était déchu de son état primitif, qu’une réconciliation était devenue nécessaire, et attachaient peu d’importance au Pélagien l’idée de liberté, sur laquelle les rationalistes avaient beaucoup insisté. Mais un plus grand nombre de L’examen de leur théorie a montré que ce genre de péché originel était identique avec le caractère fini de la nature humaine et de la conscience humaine, et n’était qu’une question de nécessité naturelle : de sorte que l’idée du péché et de la responsabilité a été détruite, et une doctrine introduite qui s’est avérée fatale au point de vue éthique, que le rationalisme avait maintenu à l’égard de la morale pratique.5 En opposition à ces deux tendances (rationaliste et spéculative), les piétistes et les théologiens qui revinrent à l’ancienne foi de l’Église, firent revivre la doctrine d’Augustin dans ses points essentiels,6 à laquelle les disciples de Schleiermacher et ceux de tendances similaires adhérèrent également, bien qu’avec diverses modifications.7 D’autre part, la vision idéaliste de l’homme, en tant que Dieu s’éveillant à la conscience, a été pressée de toute son énergie par le côté gauche de l’école hégélienne ; et bien sûr, le péché n’était considéré que comme un facteur de disparition.8 Mais il est devenu d’autant plus évident qu’à l’heure actuelle la régénération de l’Église et de la théologie doit être principalement attendue d’une juste compréhension de la doctrine concernant le péché.9

1 Il est digne de remarque que l’anthropologie physique et psychologique, qui avait été traitée auparavant en relation avec la théologie systématique, en était maintenant séparée. L’homme a fait l’objet de traités philosophiques écrits dans un style populaire. Voir PopeEssai sur l’homme, 1733. SpaldingBestimmung des Menschen, Lpz., 1748. J. J. ZollikoferPredigten über die Wûrde des Menschen, Lpz., 1783. « 7IthAnthropologie oder Philosophie des Menschen, t. I. Winterthur, 1803. (Pour plus de détails, voir Bret* SchneiderEntwurf, p. 493, ss.) Herder a très habilement représenté l’homme dans son aspect purement humain.

2 Comp. § 275. Le système moderne d’éducation était, en particulier, fondé sur la doctrine de l’excellence de la nature humaine. Comp. CampeThéophron, 1806, p. 234, par.

3 Steinhart (dans la 5e section de son : System der reinen Philosophie). Henkelineamenta, Ixxxi. : Cavendum est, ne hanc peccandi faciiltatcm, hunc vitiorum fomitem cum ipsis vitiis, ignis materiam cum incendio permis-ceamus, atque propterea totum genus humanum perditum, corruptum, propter hanc suam indolem displicere Deo, vel parvulos adeo recens in lucem editos indignation ! divinæ obnoxios esse dicamusquod ne de catulis quidem 8anu8 quisquam ausit dicere, etc. Quæ omnia (il continue ensuite, p. Ixxxiv.) ambiguitatis et erroris plena commenta sunt, pro lubitu arrepta, et præter sanæ rationis ac scripturæ sacræ assensum.

4 Vom radicalen Bôsen in der menschlichen Natur (Berliner Monatsscrift, avril 1792) ; Religion innerhalb der Grenzen der blossen Vernunft, etc. (contre les fantaisies des pédagogues, pp. 4 et 5). La tendance naturelle au mal se manifeste de trois manières différentes : 1. En tant que fragilité (fragilitas) ; 2. Comme impureté (impuritas, improbitas) ; 3. Comme la malice et la perversité (vitiositas, pravitas, perversitas). La proposition : L’homme est mauvais, signifie qu’il est conscient de la loi morale, mais qu’il pense qu’il est conforme à ses principes d’action, de s’en écarter de temps en temps. La proposition : Il est méchant par nature, c’est-à-dire qu’il est méchant en tant qu’appartenant au genre humanum.

(Vitiis nemo sine nascitur, Horat.) Cette tendance (au mal) n’a pas son origine dans la sensualité de l’homme, mais dans sa liberté, donc il en est responsable. Il existe également différents degrés de culpabilité innée (reatus). Le culpa correspond à la fragilité et à l’impureté ; Le dolus (dolus malus) correspond à la malice. — Cependant Kant soutient (p. 37) que de toutes les théories relatives à la propagation de ce mal originel, celle-là est la plus inexacte, celle qui nous représente comme l’ayant héritée de nos premiers parents ; car ce que le poète dit du bien peut aussi s’appliquer au mal moral : Genus et proavoset quæ non fecimus ipsivix ea nostra puto. — À son avis, le récit de la chute d’Adam n’est qu’un symbole, qu’il explique d’après ses principes d’interprétation morale, p. 40-44. C’est pourquoi la doctrine du mal inné n’a pas d’importance pour la théologie morale, mais seulement pour la discipline morale (p. 55). C’est pourquoi la théorie de Kant sur le mal originel ne conduit pas à la doctrine de la rédemption (au sens ecclésiastique), mais il arrive à la conclusion suivante : « Ce que l’homme, considéré du point de vue moralest ou doit être, qu’il soit bon ou mauvais, dépend de ses propres actions » (p. 45). Comp, aussi § 298, sur l’économie de la rédemption. Herder dit donc : « Personne ne sait comment ce mal originel est entré dans la nature humaine, ni comment il peut s’en échapper. » (Von Religion, Lehrmeinungen und Gebrauchen, pp. 204, 205.) Pour le développement ultérieur de la théorie de Kant, voir TieftrunkCensur, iii. p. 112, ss. Les rationalistes postérieurs se contentèrent de considérer le mal comme quelque chose dont l’expérience prouve l’existence parmi les hommes, sans en faire remonter l’origine au péché de nos premiers parents ; Ils n’ont pas non plus nié que ceux qui aspirent à une perfection morale supérieure puissent s’élever au-dessus du péché. Wegschcider, § 118.

5 SchellingMethode des akadcmischen Studiums, p. 176. Le nouveau monde (chrétien) commence par une chute générale, une rupture de l’homme avec la nature. L’abandon à la nature elle-même ne constitue pas un péché, car, tant qu’elle n’est pas consciente du contraire, cela forme plutôt l’âge d’or. La conscience de cette capitulation détruit l’innocence et, par conséquent, exige la réconciliation et la soumission volontaire, dans lesquelles la liberté sort à la fois conquise et conquérante. Ceci est développé plus amplement par D^tscheL c. p. 224 : « Le péché originel ne s’est pas propagé parce que nos premiers parents ont péché accidentellement, et que tous les autres hommes sont leurs descendants, mais parce que la première vie consciente de l’homme, et la continuation et la croissance de cette conscience, sont un acte originel du péché. La propagation du péché ne se fait pas tant par génération physique que par génération psychiquepar laquelle nous entendons l’éducation, dont dépend le développement de la conscience de l’homme,  au point de vue social. Le récit biblique de la chute est une représentation allégorique du développement de cette conscience de la part de nos premiers parents. Leur condition antérieure à cet événement, la vie paradisiaque, l’état d’innocence, était (comme l’état de la première enfance en général) une vie inconsciente d’instinct ; Car tout développement mental commence par la conscience. D’où il est évident que, de même que, dans la création physique, ce n’est pas le bien, mais le mal, qui est le premier, ou primordial, ♦♦ il doit en être de même dans la création spirituelle supérieure (la culture du mental), qui commence par la conscience. Dans le monde des esprits, le bien doit d’abord venir à l’existence, et il est basé sur le mal. (Comp., la théorie des Ophites, t. I, § 62.) — Hegel définissait le péché originel comme l’état naturel (das natùr-liche Ansichseiri) de l’homme, dans la mesure où il en est conscient. Philosophie de la Religion, t. I, p. 194, 88, ii. p. 208, par. StraussDogmatik, t. II, p. 69 à 74.

 L’éducation doit nécessairement d’abord égarer l’homme dans sa course vers la spiritualité, avant de pouvoir le conduire à la vertu. (?)

♦♦ Le mot péché est employé ici dans un sens tel qu’il peut s’appliquer même aux maladies physiques. Kieser in Blascheubi supra Mais là où tout est péché, le péché perd sa signification

6 Les piétistes et les méthodistes ont beaucoup insisté sur la conscience du péché (comp. § 277, 278). Dans l’Idea Fidei Fratrum, § 50, 88, la doctrine de la profonde corruption naturelle de l’humanité est traitée avec sérieux, mais non sans une suggestion d’espérance, avec tout le sérieux approprié à ce sujet. Il s’écartait de la doctrine de l’Église, en ce sens qu’il ne croyait pas au péché originel à proprement parler, mais qu’il représentait l’homme comme un agent libre, placé entre le ciel et la terre, et exposé à l’influence des bons et des mauvais esprits. Mais l’homme tire de Dieu tout le bien qu’il possède. Comp, sa Divine Révélation, ii. p. 147, par. ; Le Ciel et l’Enfer, n° 589-596 et 597-603. — Parmi les théologiens modernesTholuck a donné le premier une définition plus orthodoxe du péché dans son ouvrage : Die Lehre von der Sûnde und vom Versohner, oder die wahre Weihe des Zweiflers. Hamb., 1823, 7e édit., 1851 [traduit et publié à Boston.] Comp. Steudel, Korn et Klaiber (voir Bretschneider, p. 530).

7 Ces modifications consistent principalement dans le renoncement à l’interprétation strictement historique de la chute, qui est également abandonnée par Tholuck (Die Lehre von der Sûnde, etc. Append. 3) et dans l’absence de définitions plus précises concernant la justitia originalis. En ce qui concerne ce dernier pointSchlcier-mâcher (Christliche Glaubenslehre, i. p. 336), donne comme une opinion bis que l’idée de la justitia originalis ne peut être démontrée dialectiquement. D’un autre côté, il soutient (1. c. t. I. p. 412, ss.) la dépravation originelle et l’incapacité entière de tout homme à accomplir des actions vertueuses ; Cette incapacité ne cesse qu’en relation avec l’œuvre de la rédemption. De Wette affirmait que les représentations des écrivains protestants (orthodoxes) étaient fondées sur des vues exagérées, mais les défendait toujours en opposition aux théories superficielles des rationalistes : voir Dogmatik, § 56. Comp. HaseDogmatik, p. 102, 103.

Reinhard prônait la réalité historique de la chute, mais pensait que le fruit défendu était venimeux, ce qui a causé la mort de nos premiers parents. (?) Dogmatik (3e édit.), μ 273.

8 FeuerbachWesen des Christenthums, 8. 49 : « Le Dieu incarné n’est que la manifestation de l’homme devenu Dieu, qui, en fait, se trouve à l’arrière-plan de la conscience religieuse ; car l’élévation de l’homme à Dieu précède nécessairement la condescendance de Dieu envers l’homme. L’homme était déjà en Dieu, il était Dieu lui-même, avant que Dieu ne devienne homme. Sinon, comment Dieu pourrait-il se faire homme. Ex nihilo nil fit.״

9 Julius Müllerdie christliche Lehre von der Sûnde, vol. i., nouv. édit., Berl., 1844, vol. ii. ibid., 1844. Comp, avec elleG. Ritterûber das Bose, etc., Theologisohe Mitarbeiten, ii.part 4), Breslau, 1839. RotheEthik, ii. 170, sq., en partie contre Müller. [Rothe met davantage l’essence du péché dans la constitution physique.] Martensenp. 144, sq. SchenkelGesprâche ûber Protestantismus und Katholicismus, Heidelb., 1852, 8. 128sq. Tholuck, ubi supra. [La théorie de la préexistence de Müller est aussi, sous d’autres rapports, défendue par Edward BeecherConflict of Ages, Boston, 1853. Voir aussi Prest. MarshTrois discours sur la nature, le fondement et l’origine du péché, dans ses restes (1845), pp. 439-502. SheddSin a Nature, and that Nature Guilt, in his Essays and Reviews.]

Le dogme de l’Immaculée Conception de Marie a également été réveillé du sommeil dans lequel il semblait avoir sombré, et amené à une décision définitive par la bulle pontificale du 8 décembre 1854, non sans de sérieuses objections et oppositions de la part des milieux catholiques : voir le Mémoire du pape Pie IX, le 2 février 1849, et la réponse des évêques prussiens à la protestation de Gelzer. Monatsblâtter, ix. 2, 8. 69, sq. La décision papale a été préparée, dogmatiquement, en particulier par les travaux de Perrone, De immacul. B. Virg. Mariæ Conceptu, et de Passaglia (§ 178). Des polémiques protestantes s’élevèrent également contre cette doctrine ; voir Julius Müller (§ 178) et G, A. WimmerEhrenrettung der seligen Jungfrau Maria gegen die pâpst-lichen Verunglimpfungen, Brême, 1855. [Comp. Christ. Remembrancer, avril 1852 ; Methodist Quarterly, avril 1855. BenzingerLehre d. un-befleckten Empfangniss, 2e éd., 1855. Bp. Malou (de Bruges), L’immaculée Conception.... comme Dogme de Foi, 2 Tomes, Bruxelles, 1857.—Balle· riniSylloge Monumentorum ad Mysterium Cone, immacul. Virginis, etc^ Rom., 1855.]

 

§ 299·

CHRISTOLOGIE.

Dorner, Sur l’histoire du développement de la christologie, en particulier dans les temps nouveaux, ״ Tübingen Journal, 1835, partie 4, p. 81, ss. ; Histoire du développement de la doctrine de la personne du Christ, p. 250, par. Liebnerla Christologie, ou le Christol. Unité du dogme. Systèmes, L Dieu, 1849. [ThémasteLa personne et l’œuvre du Christ, 3 vol. 2te. AufL, 1859. W. F. GessLa doctrine de la personne du Christ, 1856. H. G. HasseVie du Rédempteur éclairé, 1854. E. W. GrinfieldLe cosmos chrétien : le Fils de Dieu le Créateur révélé, 1856.]

Plus la doctrine de la dépravation naturelle de l’humanité était perdue de vue et la nature de l’homme s’élevait, plus la différence spécifique entre Jésus de Nazareth et le reste de l’humanité disparaissait. C’est ainsi que le socinianisme et l’ébionitisme ont été réintroduits dans l’Église, ainsi que les tendances pélagiennes de la période dite de l’illumination. 1 Mais il y avait encore un intérêt profond à considérer la nature humaine du Christ, c’est-à-dire son caractère de personnage historique, qui a été représenté tantôt sous des aspects nobles, tantôt sous des aspects triviaux, par différents auteurs.2 Cela a conduit à une nouvelle estimation historique de sa vie,3 qui était la mieux adaptée pour préparer la voie à la renaissance d’une croyance en sa nature supérieure, comme dépassant les limites de l’humanité. Les vues de Kant avaient donné lieu à une distinction arbitraire, inconnue de la doctrine de l’Église, entre un Christ idéal et historique.4 Il n’y eut qu’un petit nombre d’hommes pieux (auxquels appartenaient quelques-uns des écrivains les plus éminents de l’époque actuelle) qui conservèrent la doctrine de la divinité du Christ, avec toute l’ardeur d’un amour fervent, au milieu d’une génération qui s’en mêlait.5 Certains, par exemple Emmanuel Swedenborg,6 sont même allés jusqu’à adopter des notions à la limite de l’enthousiasme et de l’hérésie. Les rationalistes chrétiens ont osé leur croyance dans le Christ historique (l’homme Jésus), fondée sur l’interprétation critique des récits donnés par les évangélistes (en particulier dans les évangiles dits synoptiques). Ils différaient très nettement du naturalisme anti-chrétien, en admettant que le fondateur de l’Église chrétienne devait posséder la plus haute perfection morale, sans affirmer directement le dogme de l’impeccabilité absolue du Christ. La meilleure classe des rationalistes ne niait pas que le Christ possédât des pouvoirs miraculeux et mystérieux dans le but de nuire à son honneur, mais pour le rendre plus accessible aux hommes, pour rendre sa doctrine plus intelligible et son exemple plus profitable.7 D’autre part, les tenants de la philosophie spéculative s’efforçaient à la défense de l’idée d’un Dieu incarné (qui avait été rejetée par les rationalistes), ou de l’unité du divin avec l’humain ; et ils s’exposaient ainsi au danger de renoncer à la manifestation historique du Christ, ou même de transformer son histoire en simples mythes.8 Les partisans de la théologie moderne, depuis Schleiermacher, considèrent qu’il est de leur devoir de montrer que le divin et l’humain dans le Christ (l’idéal et l’historique) sont très intimement liés l’un à l’autre. Bien qu’ils diffèrent beaucoup les uns des autres par rapport à des points particuliers, ainsi que par les modes d’argumentation qu’ils emploient,9 ils sont tous d’accord pour admettre que les termes ecclésiastiques reçus de personne et de nature ne sont pas suffisants pour exprimer la relation réelle.10 Il est aussi généralement admis aujourd’hui que seules des recherches philosophiques et historiques plus approfondies peuvent justifier pour les esprits pensants l’idée d’un homme-Dieu, ou prouver, avec le plus haut degré de preuves historiques, que cette idée est réalisée dans la personne de Jésus de Nazareth.11

1 DomerChristologie, p. 255.

2 L’expression : « Jésus de Nazareth n’était qu’un homme » peut être interprétée très différemment ; il y a tous les degrés entre l’imposteur et l’enthousiaste, entre ce dernier et un messager extraordinaire de Dieu, un prophète, un faiseur de miracles, et, enfin, le Fils de l’homme, après sa résurrection élevé au ciel. Tous ces termes ont été appliqués au Christ (dans un ordre inverse) depuis la période du socinianisme jusqu’à la publication du Wolf-enbûttler Fragmente et de la Natürliche Geschichte des Propheten von Nazareth, Bethléem [Copenhague], 1800.

3 L’introduction de la personne du Christ dans la sphère de l’histoire, et l’effort pour le comprendre comme tout autre homme dans les relations historiques, ne pouvaient qu’être en fin de compte subordonnés à l’avancement de la vérité (c’est pourquoi la vie de Jésus est maintenant si souvent décrite) ; car la doctrine ecclésiastique de la véritable humanité du Rédempteur doit perdre sa signification sans ce que l’on peut appeler la traitement humain de son histoire. À cet égard, Herder s’est distingué au-dessus de tous les autres écrivains. Comp, son « Christliche Schrif· dix », et les passages cités dans son « Dogmatik », p. 134, ss., 190, ss., 212, ss. Et pourtant, tout en insistant sur ce que le Christ a de commun avec le rac^ il a négligé ce qui l’élève, en tant que Saint, au-dessus de la race.

4 En relation avec sa doctrine du mal originel, Kant soutenait la nécessité d’une restauration de l’homme au moyen de sa liberté. Pour atteindre ce but, l’homme a besoin d’un idéal, c’est-à-dire d’un idéal humain qui lui est présenté dans la doctrine scripturaire concernant Christ (l’idée personnifiée du bon principe). L’idée a son siège dans notre raison ; Pour les besoins pratiques d’un exemple, etc., il suffit d’un caractère qui ressemble le plus possible à l’idée. Il n’est pas nécessaire de supposer une génération surnaturelle, bien qu’on ne puisse absolument nier qu’elle puisse avoir lieu ; voir Religion innerhalb der Grenzen der blossen Vernunft, p. 67,8s., et comp. p. 183, et Domer1. c. p. 258, ss. « L’incongruité entre le Christ historique et le Christ idéal n’est ici qu’esquissée de la manière la plus indulgente ; mais, en fait, ce manque de correspondance entre la manifestation et l’idée est un point fondamental de la philosophie kantienne ; יי Strauss, ii. Débloquer le niveau 292.

5 Zinzendorf et la Société des Frères Unis. Spangenbcrg Idea Fidei Fratr. § 63-84. Bengel, comp. Burk, p. 353, par., p. 541. [Comp. Von der GoltzDie theologische Bedentung Bengels und seiner Schule, in Jahrb. f. deutsche Théologie, 1861, pp. 460-507.] Oetinger (comp. Dorner, 1. c. p. 305, ss.) Haller, Gellert, J, C. Lavater, Hamann [Domer, p. 305), Stilling, Claudius, Klopstock, Novalis (Dornerp. 323, 88.) En ce qui concerne Lavater, voir les biographies de Herbst, Gessner et d’autres Hegner (Bei-trage, Lpz., 1836), p. 260, ss. « Mes cheveux gris ne descendront pas dans la tombe, jusqu’à ce que j’aie adressé ces paroles à quelques-uns des élus : Il est plus certain que lam » (Handbibel, 1791). « La divinité du Christ, ce su· Le pouvoir de la Reine dans le ciel et sur la terre, était sous tous ses aspects le seul thème qu’il annonçait partout, qu’il enseignait dans ses écrits, et qu’il traitait longuement Hegner, p. 267. Comp., d’autre part, les remarquables lettres de Gothe adressées à Lavater en l’année 1781, p. 140, 141.

6 La christologie de Swedenborg ressemble beaucoup à celle de Swenckfeld. Jésus est né du Saint-Esprit et de Marie. Dans la mesure où sa divinité est la divinité du Père, son corps était aussi divin. Ce qui était humain a été divinisé par les souffrances et les tentations. L’humain qu’il a reçu de Marie a été peu à peu mis de côté, et le corps divin et audible lui a été substitué. C’est le corps divin qu’il a emporté avec lui au ciel. (Comp., ses vues sur la Trinité, § 292 ; Dorner, p. 208, note.) — Sur la christologie d’Oetingervoir Théologie aus der Idee des Lebens, p. 245, sq. ; Auberlenp. 152, 163, 231, 239, sq., et autres passages.

7 RöhrBriefe fiber den Ratipnalismus, xi., et Christologische Predigten, Weimar, 1831. WegscheiderInstitutiones, § 123,128. Paulusdas Leben Jesu.—Domer, 1. c. pp. 278 , 279. (Les rationalistes ne parlent que d’une doctrina Christi, mais pas d’une doctrina de Christo.) — Sur la controverse relative à l’adoration du Christ, qui eut lieu à Magdebourg en 1840, voir HaseChurch History, éd. de New-York, p. 565.

8 Sur l’origine de ces vues spéculatives de la nature du Christ telle qu’elle a été retracée Jx> les œuvres de Spinoza, voir Strauss, t. II, p. 199. — Fichte (Anweisung zum seli- * gen Leben, p. 166, ss,) fait une distinction entre le point de vue absolu et le point de vue empirique. Du point de vue absolu, le Verbe éternel devient, en tout temps et en chacun, chair, de la même manière qu’il s’est fait chair dans le Christ, et se manifeste à tout homme qui a une vision claire de son unité avec Dieu. Fichte, en effet, admet que la connaissance de l’unité absolue de l’existence humaine avec l’existence divine (la connaissance la plus profonde à laquelle l’homme puisse parvenir) n’existait pas avant l’époque du Christ ; mais il s’imagine aussi que le philosophe peut non seulement découvrir ces vérités indépendamment du christianisme, mais aussi en avoir une vision plus complète et plus claire que celle qui a été transmise par le christianisme. D’une part, il professe croire (p. 172) que tous les hommes vraiment raisonnables rendront, jusqu’à la fin des temps, un profond hommage à ce Jésus de Nazareth, et reconnaîtront l’incomparable excellence de ce personnage hautement élevé avec d’autant plus d’humilité qu’ils se connaissent eux-mêmes ; mais il dit aussi, et ce serait une occupation des plus inutiles et des plus perverses de perdre beaucoup de temps dans le souvenir de la manière, au lieu de jouir de cette union elle-même.״ — SchellingMethode des akademischen Studiums, p. 176 : u Le sens le plus élevé de la religion qui s’exprimait dans la mystique chrétienne concernait le mystère de la nature et celui de la nature.l’incarnation de Dieu, comme identique. » Ibid., p.192 : « Les théologiens interprètent empiriquement l’incarnation de Dieu dans le Christ, comme si Dieu assumait la nature de l’homme à un certain moment de temps. Mais il est impossible d’attacher un sens quelconque à cette idée, puisque Dieu est éternellement éloigné de tous les temps. L’incarnation de Dieu est donc une incarnation de toute éternité. L’homme-Christ ne forme dans son aspect historique que la couronne, et par conséquent aussi le commencement de cette incarnation ; car, en commençant par lui, il devait être ainsi que tous ses disciples fussent membres d’un seul et même corps dont il est la tête. L’histoire atteste que Dieu s’est vraiment manifesté le premier dans le Christ : car qui l’a précédé a révélé l’infini de cette manière ? D’autre part, comp. pp. 194, 195, où il soutient que les nombreuses incarnations auxquelles croient les Indiens de l’Est sont plus rationnelles que l’unique incarnation de Dieu enseignée par les missionnaires chrétiens ; et p. 206 : « Que les écrits du Nouveau Testament soient authentiques ou non, que les récits qu’ils contiennent le soient. faits réels et purs, et que leur contenu soit conforme ou non à l’idée du christianisme, ne peut affecter la réalité de cette idée, en tant qu’elle ne dépend pas de ce seul phénomène, mais qu’elle est universelle et absolue. Pour plus de détails, comp. Dorner, p. 339 88. — Blasche (Ueber das Bose, p. 300) considère la question plutôt sous l’angle de la point de vue historique : .... » Christ est le représentant de l’apogée à laquelle l’œuvre historique mondiale de la rédemption a atteint. L’incarnation de Qod s’est achevée en lui. Il a donc l’importance d’un créateur moral personnel du *Dorld ? » (p. 301). « Il a été le plus haut produit de la création morale universelle dans l’histoire du monde ; cette création supérieure devint particulièrement personnelle en lui » (p. 303).— Sur les vues christologiques de Hegel (Religions Philosophie, t. I !\ p. 204 8s., surtout p. 233-256), voir Dorner, 1. c., p. 397 88., et ses remarques à leur sujet, p. 406 8s. Selon Domer, il est difficile de décider si le Christ historique (dans le système de Hegel) possède une dignité spécifiqueou si Hegel ne croit pas en l’unité du divin avec l’humain dans la personne du Christ,  simplement comme un moyen de la comprendre en lui-même. (Domer, p. 414.) Les adhérents des deux écoles de Hegel diffèrent dans leurs vues sur la nature du Christ Certains (comme Marheineke, Rosenkranz et Conradivoir Domer, p. 366-88.) s’efforcent d’unir le Christ historique à l’idéal . D’autres ne le considèrent pas comme un personnage purement mythique, mais comme le représentant accidentel d’une certaine idée ; cette idée a donné lieu au développement d’un corps de mythes, qui ont été jetés autour du nom et de la personne de Jésus. Ainsi Strauss, dans son Leben Jean, et dans son Dogmatik, t. II, p. 209 ss.♦♦

 Hegel rejette la théorie rationaliste, p. 240 : « Si nous considérons le Christ sous le même jour que Socrate, nous le considérons comme un homme merb, comme les mahométans, qui considèrent le Christ comme ayant été un messager de Dieu, dans ce sens plus large dans lequel tous les grands hommes peuvent être appelés ambassadeurs ou messagers de Dieu. Si nous disons seulement que le Christ a été un maître de l’humanité et un martyr de la vérité, nous ne nous exprimons ni au point de vue chrétien, ni au point de vue de la vraie religion. ׳—Mais comparez ce qui suit.

♦♦ Quelque différait que Jacobi des philosophes spéculatifs sur les points théologiques, il était également indifférent à la personne historique du Rédempteur, et se reposait satisfait de sentiments religieux subjectifs, tandis qu’ils se contentaient de l’idée spéculative. Voyez les paroles adressées à Claude, dans l’introduction de ce traité : Von den gottlichen Dingen (reproduit dans StraussDogmatik, II, p. 203). En celaHerder forme un contraste partiel avec Jacobi, ou plutôt un complément à lui (comme Jacobi écrit à Clan-diusainsi les Goths le font à Lavater, mais en termes plus forts ; voir note 5).

9 De Wette (comp. Domerp. 281 88, qui le classe avec Fichte et Jacobi, mais il faut plutôt le comparer à Herder), n’est pas à confondre avec ceux qui, rejetant l’historique, n’attachent d’importance qu’à l’idée. Au contraire, il considère le Christ historique comme l’idée réalisée ; bien qu’il faille l’avouer, son regard est plutôt tourné vers le cœur ambitieux et subjectif, cherchant ce qui peut satisfaire ses besoins, que vers l’intellect investigateur et argumentatif. Il combat la théorie mythico-spéculative en termes décidés ; Religion et Théologie, p. 184. Il fut aussi le premier qui traita de nouveau de l’éthique chrétienne (que les théologiens orthodoxes avaient l’habitude de discuter de la manière la plus abstraite), sur le fondement de la personne du Christ ; comp, son Lehrbuch der cbristlichen Sittenlehre, § 41 ss., § 53. Voir aussi sa Vorlesungen fiber die Religion, Vorlesung 18 : « Tous les rayons de la vérité qui sont sortis parmi les hommes, sont unis dans le Christ, la lumière du monde. Toute la connaissance du vrai et du bien antérieure à son temps n’est qu’un pressentiment de ce qu’il a révélé. Ibid., p. 444 : « Le caractère personnel, la vie et la mort du Christ, et la croyance en lui, forment le centre du christianisme. L’esprit de religion devint personnel en lui et, à partir de lui, exerça une influence sur le monde qui avait besoin d’une nouvelle vie religieuse pour le régénérer. Comp, sa Kirchliche Dogmatik, § 68 ; Religion und Théologie, p. 115 ss. ; Vorwurt zum Com-mentar des Matthaeus (1 édit., p. vii.) ; et le dernier chapitre de sa revue historique des récits des évangiles (sur Jean) ; les deux derniers sont écrits en opposition avec Strauss. — Schleiermacher a traité cette doctrine d’une manière plus dialectique, et a ainsi exercé plus d’influence qu’aucun autre théologien moderne sur ses contemporains (Domer, p. 488 ss). Mais en même temps, il a fait naître de nouveaux doutes (Strauss, Dogmatik, ii., p. 180 ss.) Comparez son Weihnachtsfeier ; der Christliche Glaube, ii. § 92 à 105 ; Reden flber die Religion, 1829 ; Sendschreiben an Lûcke (Studien und Kritiken, 1829, parties 2 et 3) ; plusieurs de ses sermons ; et les représentations de son système données par Dorner et Strauss, 1. c. Scblciermacher (comme De Wette) diffère des tenants de l’école spéculative en rejetant la notion d’un Christ idéal en dehors du Christ historique. L’historique et l’idéal (il a substitué ces termes à ceux de la nature humaine et divine) sont, selon lui, unis dans le Christ. L’idéal ne consiste pas dans l’habileté et la dextérité dans des domaines particuliers de la vie, mais dans la pureté et la vigueur de la conscience innée de Dieu. Schleiermacher fonde sa foi en l’autorité divine du Christ sur l’idée de son impeccabilité et, à ce sujet, sur l’impossibilité qu’il se soit trompé. L’église, ainsi que chaque croyant, possède la conscience de cela (une inférence de l’effet à la cause). Christ est venu à l’existence (c’est-à-dire dans sa nature humaine) sans péché. Cette génération n’a pas nécessairement excluent l’idée d’une participation de la part de l’homme, mais doivent encore être considérés comme un événement surnaturel, qui n’est pas en rapport avec ce qui est pécheur, mais qui est une nouvelle création. À l’opposé de Straussqui affirme que l’amour divin n’aurait pas pu être entièrement dépensé sur un seul individu, Ullmann, Schweizer et d’autres ont ramené la question à la religion point de vue, froip que seul Schleiermacher a procédé. D’autres se sont efforcés, pour des raisons spéculatives, de déterminer la relation de l’individu avec le genre, et ont ainsi ravivé la vieille controverse scolastique (concernant le nominalisme et le réalisme). — Hase est d’accord avec Schleiermacher pour soutenir (en opposition à la théorie ecclésiastique orthodoxe, aussi bien qu’à la théorie historique), que la divinité dans le Christ consistait dans sa piété irréprochable (Dogmatik, pp. 286, 287), et rattache à cela l’idée que, suivant l’exemple du Christ, chaque fils de l’homme, autant qu’il lui est possible, doit se développer comme fils de Dieu, et tout homme vers un homme-Dieu. Comp. Dourer, p. 289 ss.

10 La doctrine orthodoxe de l’Église a de nouveau trouvé des défenseurs dans les temps modernes avec diverses modifications ; voir Steffensvon der falschen Theolo-gie, p. 127. Sartoriusdie Lehre von Christi Person und Werk, Hamb., 1831, 1834, [trad. par StearnsBoston].—Schleiermacher limitait la différence spécifique entre le Christ et les autres hommes à son impeccabilité – une idée mise en évidence dans sa lumière la plus vive par Ullmann, dans sa Siïndlosigkeit Jesu, Hamb., Ôte. Aufl., 1846 [transi, par le Prof. E. Un parc dans les sélections allemandes, Andov., 1830, p. 388-452]. À l’opposé de cette prépondérance de la méthode anthropologique de construction de la personne du Christ, la méthode métaphysique et théologique ! La méthode a été relancée et appliquée, dans l’intérêt de la doctrine orthodoxe de l’Église. Outre la christologie de Dornervoir en particulier la christologie de Liebner, 1849, p. 12 sq. [Le point de vue de Liebner est celui de la nécessité de l’incarnation – présupposant la création comme un acte libre – comme base essentielle du christianisme et la clé de tous ses mystères.] Voir aussi EbrardDie Gottmenschlichkeit des Christenthums, Zürich, 1844 ; et son Dogma· til, ii. 1 sq. LangeDogmatik, ii. 109 sq. : « L’idée de l’homme-Dieu est la concentration de toute connaissance du divin dans l’humain, et de l’humain dans le divin, par conséquent la source d’une vie vraiment divine, humaine – c’est pourquoi c’est l’idée vraiment fondamentale de la vie » Voir aussi Rothe, Ethik, II, p. 279 sq. [Lorsque les conditions historiques nécessaires furent remplies, Dieu, réadoptant pour ainsi dire la création déchue, par un acte créateur, amena le second Adam à l’union avec l’ancienne humanité naturelle, d’une manière surnaturelle, non par les forces contenues dans la race, mais par une énergie créatrice immédiate et absolue.] D’après Martensen, p. 221 ; « le Fils a son li^ non seulement dans le Père, mais aussi dans le monde. » En tant que cœur du Père, il est aussi le cœur du monde, d’où la signification de sa préexistence. W. F. Gessdans son Lehre. der Person Christi, Bâle, 1856 (en partie en opposition avec Liebner, Thomasius et Dorner), a fait une nouvelle tentative pour développer la christologie « à partir de la conscience de soi du Christ et du témoignage des apôtres ». — Sur la christologie de Thomasius (Christi Person und Werk), voir la Zeitschrift de Kliefoth et Mcjer, iv. [Voir sur le sujet général, LiebnerChristologischcs, revue des spéculations récentes, dans Jahrb. £ deutsche Théologie, 1858. W. Beyschlag, Die Paulinische Christologie, dans le Studien und Kritiken, 1860 (contre la Kénose). J. BodemeyerDie Lehre von der Kenosis, Gôtting., 1860 : comp, sa critique de la représentation du Doc luthérien par Richtertrigone, dans la Deutsche Zeitschrift, 1861, p. 60 sq. Les articles de Domer sur l’Unveranderlichkeit Gottes (proposant une révision de la doctrine de l’immutabilité divine, dans ses rapports avec la christologie), portent sur les mêmes spéculations ; voir Jahrb. f. deutsche Théologie, 1856. WeizsàckerDas Sclbstzengniss des jobanneischen Christus, dans le même journal, 1857. — R. W. WilberforceDoctrine de l’incarnation en relation avec l’humanité et l’Église, 1850.]

11 « En fait, nous ne pouvons pas chercher une restitutio in integrum de l’un des premiers siècles du développement de l’Église, pas même du XVIe siècle ; Mais une perspective plus élevée s’offre à nous. Ce n’est pas non plus une unilatéralité nouvelle, simplement aiguisée (ou même plusieurs points de ce genre) qui peut être la fin [de ces recherches christologiques], mais plutôt une unité supérieure, après la grande expérience que nous avons eue en philosophie et en théologie Liebner, dans la préface de sa Christologie, p. 10. — « Notre époque a déclaré à juste titre que l’idée de l’humanité divine était la clé de la théologie protestante : sa tâche essentielle doit être de saisir les deux antagonismes du divin et de l’humain dans le Christ comme abolis et réconciliés ; et de trouver la racine de sa théologie dans l’unité de la nature divine et de la nature humaine, telle qu’elle s’est réalisée personnellement dans le Christ. C’est-à-dire qu’il est de son devoir de saisir le Christ historique comme étant également le Christ idéal réel, et l’idéal comme aussi le Christ historique SchenkelWesen des Protestantismus, i. 357, sq. [« La clé de toute la christologie, comme Strauss dit, c’est qu’une idée est faite le sujet des prédicats que l’Église a attribués au Christ ; non pas une idée kantienne et irréelle, mais une idée réelle, une idée aussi humble que l’Homme-Dieu. « Le Christ est Dieu et homme, comme tout homme l’est en idée : ce qui lui a été attribué spécifiquement et spécialement a été (par la philosophie hégélienne) résolu dans l’essence générale de l’humanité. » BaurDogmenges· chichte, pp. 380-4.]

Menken (Tlomilicn über da8 9 und 10. Capitel des Briefs a.I die Hebraer, Brême, 1831), et Irving (la nature humaine du Christ) ont relancé la controverse, à savoir si le Christ a supposé la nature humaine telle qu’elle existait auparavant, ou telle qu’elle existait après la chute. À cause de cette affirmation, Irving fut exclu de l’Église nationale écossaise. Le sujet en question a également donné lieu à des dissensions parmi les théologiens appartenant à l’école évangélique de Genève. Voir Dor· nerAppendice, p. 630 8s. ; BaurVersohnungslehre, p. 684 ; et PreiswerkLettre adressée à MM. les membres du Comité de la Société évangélique de Genève, 1837 ; ^Evangelische Kirchenzeitung, xxi p. 433 ss. [Sur Menkenvoir Leben u. Wirken, von Dr, Ο. H. Gildemeister2 Thia, 1860, et comp. Compte-rendu de J. Müller dans Deutsche Zeitschrift, janvier 1861, p. 24 sq. Une nouvelle édition des œuvres de Menken, 1858-9 ; il naquit à Brême, le 29 mai 1768, et mourut le 1er juin 1831.]

L’ancienne recherche scolastique, comment l’incarnation a été conditionnée par le péché d’Adam (voir ci-dessus, § 182, note 2) a également été ravivée par la théologie moderne et étudiée à nouveau. Voyez Julius Midler(contre Domer), si le Fils de Dieu se serait fait homme, si le genre humain était resté sans péché, dans le Deutsche Zeitschrift £ Christi. Wis-senschaft, 1850, n° 40-42 [aussi 1853. Comp. Florke, Die Menschwerdung Gottes ab-gesehen von der Siinde, in Zeitschrift f. d. lutherische Theologia, 1854.—En Angleterre, Trench a défendu l’idée d’une incarnation même sans la chute. Voir La théorie d’une incarnation sans chute, dans la British and Foreign Evangelical Review, JaiL, 1861.]

 

§ 300.

LA DOCTRINE DE L’EXPIATION.

BaurDoctrine de la réconciliation, p. 478 8s.

De même que les piétistes avaient, au cours de la période précédente, abaissé l’idée juridique de satisfaction, de même la doctrine de l’expiation était représentée par Zinzendorf dans son rapport interne avec la vie chrétienne, comme l’essence du christianisme. En même temps, il lui donnait un aspect plus sensible qu’il n’en avait, soit dans la théorie d’Anselme, soit dans le système théologique des anciens luthériens, mais qui était impliqué dans la phraséologie des mystiques.1 D’autre part Conrad Dippel et Swedenborg rejetaient complètement, sur la base d’un mysticisme libre et critique, la doctrine ecclésiastique de la satisfaction.2 Il a également été attaqué par les rationalistes. Après que Töllner eut suscité un esprit de recherche dans d’autres directions, et aussi en combattant la doctrine reçue de l’obéissance active du Christ (en opposition à Ch. W. F. Walch),3 toute la foule de ceux qui prônaient la soi-disant illumination de l’époque, s’opposa à la doctrine de l’Église comme inutile et dangereuse à la vraie moralité.4 D’autres théologiens se sont chargés de la défendre, les uns ayant des opinions plus fortes, d’autres moins rigides à son sujet. Ici encore Kant introduisit une nouvelle série de discussions, en signalant, à propos de sa doctrine sur le mal originel, la nécessité d’une restauration de la nature humaine ; mais il n’assigna qu’une signification symbolique et morale à la mort du Christ.6 Les rationalistes proprement dits traitaient le sujet d’un point de vue plus négatif que Kant, perdant de vue le symbolique dans le purement moral.7 D’autre part, De Wette a mis en avant le symbolique de manière plus évidente dans des aspects particuliers.8 Schleiermacher a relié la doctrine des souffrances par procuration et de l’obéissance permanente du Christ, avec son impeccabilité et la doctrine de sa fonction sacerdotale, mais en séparant entre la substitution et la satisfaction, de manière à représenter les souffrances du Christ seul comme faisant par procuration, mais non comme faisant satisfaction, et son obéissance comme faisant satisfaction, mais non comme faisant par procuration.9 Les tenants de l’école spéculative considéraient la mort de l’homme-Dieu comme l’abolition de son existence dans un mode d’être différent de son état primitif [das Aufheben des Andersseins], et le retour nécessaire de la vie de Dieu, qui avait pris une forme finie, dans la sphère de l’infini.10 Quelques-uns des supernaturalistes les plus stricts Hasenkamp, Menken, Stiertrouvèrent aussi à redire à la théorie d’Anselme, et s’efforcèrent d’y substituer un autre schéma, qu’ils croyaient plus conforme à la doctrine de l’Écriture.11 Mais d’autres théologiens épousèrent la cause d’Anselme, et Loin de rejeter sa doctrine comme inutile, il chercha à la développer plus complètement dans le même esprit.12

1 Comp. 278. En opposition à ZinzendorfBengel, ubi supra, p. 81 ss., p. 89, s’exprimait ainsi : « Les Frères Unis attachent une importance presque exclusive à l’imagination, et se soucient peu de l’entendement. » P. 90 : « C’est pourquoi ils ne cessent de parler de sang, de blessures, d’empreintes de clous, de trous dans son flanc, d’odeur de son cadavre, etc., et emploient fréquemment le mot agneau d’une manière indiscrète. . De telles images de flagellations, de croix, etc., sont calculées pour produire une impression sur les sens et les affections naturelles, surtout dans le cas des illettrés, mais elles ne constituent ni le tout, ni sa partie principale » P. 123 : « Celui qui connaît la nature de l’esprit humain, ne peut approuver ceux qui, dans leurs pensées et leurs désordres. Bien sûr, ils choisissent un seul article parmi tout le trésor de la saine doctrine, sur lequel ils s’attardent constamment, et s’attendent à ce que les autres fassent de même. Cela conduit à des propos vains et insipides. Au moyen de méditations arbitraires, forcées et exagérées sur le sang du Christ, ils voudraient nous ramener à la nature pure. » P. 124 : « Si quelqu’un avait une montre et en enlevait, morceau par morceau, les pièces dont il pense qu’on peut se passer, parce qu’elles n’indiquent pas l’heure, La main elle-même ne lui serait bientôt plus d’aucune utilité. Celui qui enlève toutes les parties d’une chose détruit le tout. Prendre en morceaux, c’est détruire. » P. 126 : « Beaucoup font du sang du Christ un opium, par lequel ils se mettent eux-mêmes et les autres dans le doute sur ce qui est bien et mal. » [Comp. Von der Goltz, Bengel’s Theologische Bedentung in Jahrb. f. deutsche Theol., 1861.]

2 Dippel était d’accord avec les mystiques pour considérer la vie intérieure du Christ comme contenant le principe rédempteur, par opposition à ceux qui mettaient l’accent sur ses souffrances extérieures. Selon lui, la mort du Christ est un type de cette mort que le vieil homme doit souffrir en nous. Christ ne nous a pas délivrés des châtiments, mais il nous a enseigné comment les supporter, afin qu’ils servent à détourner nos esprits des choses terrestres. Comp. WalchEinleitnng Religionsstreitigkeiten, ii. p. 718 ss., v. p. 998 ss. Baur, 1. c ., p. 473 ss. Sur le rapport de cette doctrine avec celle des Sociniens, voir aussi Baur, 1. c . — D’après Swedenborg, les souffrances du Christ sur la croix furent la dernière tentation à laquelle il eut à résister, afin d’obtenir la victoire sur le royaume de Satan (c’est-à-dire l’enfer) ; sa nature humaine était, En même temps glorifié par ces souffrances, T. eunis à la nature divine du Père. Voyez la Révélation divine, i. p. 36 ss., et d’autres passages.

3 Comp. Ch. G. F. WalchDe Obedientia Christi activa Com ment atio, Gôtt, 1755. J. G. TollnerDer thatige Gehorsam Jesu Christi, Bresl, 1768 : ce traité doit être rapproché de sa Vermischte Aufsâtze, II. 2, p. 273, dans laquelle il défend la doctrine orthodoxe de l’obéissance passive du Christ, et son utilité pratique, en opposition à Taylor et aux Sociniens. Comp. Baur, p. 478 ss. Ernestidans la Neue Theologische Bibliothek, t. IX, p. 914 ss. (il s’agit plutôt de Tollner que de son contraire). Il pense aussi que la distinction entre l’obédientia activa et la passiva, qui n’est calculée que pour produire de la confusion, aurait dû être abandonnée depuis longtemps ; mais « on n’aime pas à accorder un instrument dans une tonalité différente, de peur que les cordes ne se cassent* Il entreprend donc de défendre, au sacrifice de l’exactitude philosophique, la doctrine attaquée (p. 492). Pour plus de détails, et les ouvrages en réponse, voir Baur, p. 504.

4 Steinhart, Eberhard, Bahrdt, Henke, Loffler et autres ; voir Baur, p. 505-530.

5 Parmi les défenseurs de la doctrine scripturaire de la rédemption (mais non de la théorie d’Anselme), Herder occupe la place la plus importante en ce qui concerne les vues vraiment spirituelles. (Voir son Erlauterungen zum Neuen Testament, p. 5156, et son Von Religion, Lehrmeinungen und Gebràuchen, Abhandlung 7 : comp, ainsi que sa Dogmatik, p. 212 ss.). Herder s’efforça surtout de maintenir l’aspect religieux de cette doctrine au lieu de l’aspect juridique ; Au contraire, plusieurs partisans modernes de cette dernière théorie (e. g. Michaelis, Storret en partie aussi Seiler), adhéraient à l’idée de Grotius, que le dessein de la mort du Christ était de nous donner l’exemple du châtiment (comp. § 268, note 9), avec laquelle ils ont cependant rattaché d’autres représentations. C’est ainsi que Storr supposait que la mort du Christ exerçait sur lui-même une influence réactionnelle en l’élevant à un état supérieur de perfection morale : Von dem Zweck des Todes Jesu, p. 664, cité par Baurp. 544 ss. — Do-derleinMorus, Knapp, Schwarz et Reinhard,  considérait la mort de Jésus comme une confirmation solennelle de la part de Dieu de sa volonté de pardonner les péchés. D’une manière générale, ces surnaturalistes n’adhéraient pas strictement aux définitions des livres symboliques, et n’admettaient que ce qu’ils pensaient pouvoir être prouvé par les paroles claires de l’Écriture. Néanmoins, ils n’ont pas entièrement rejeté la théorie de l’accommodement, surtout lorsqu’elle est appliquée à Dieu. Voir Baur, p. 647 ss.

♦ Tous les divers objets de la mort du Christ sont examinés par Reinhard avec une précision logique, § 10Î. Il admet que cette doctrine a été corrompue par de nombreuses fausses additions, par lesquelles les hommes réfléchis pourraient être amenés à la considérer avec suspicion ; c’est pourquoi il n’approuve pas l’opinion que la colère de Dieu contre les hommes pécheurs a rendu un tel sacrifice nécessaire, et n’a été, pour ainsi dire, apaisée que par le sang de Christ. Il rejette également d’autres idées liées à la doctrine ecclésiastique et essentielles à son intégrité. Et à la fin, il se contente de penser que la mort de Christ était une déclaration solennelle que Dieu sera miséricordieux envers les pécheurs. « Dieu apparaît ainsi φ un père aimant, qui est disposé à accorder le pardon aux pécheurs, mais aussi comme un père juste et sage, qui , loin de montrer une tendresse intempestive et inconvenante, implantera dans l’esprit des enfants à qui il pardonne, une aversion très vive pour leurs anciens ■ins, et leur enseignera par un exemple [Grotius], les terribles conséquences qui accompagnent la violation de ses lois, et la misère qu’ils ont eux-mêmes méritée.

6 Religion innerhalb der Grenzen der blossen Vernunft, p. 87 ss. Selon Kant, l’homme doit, après tout, se délivrer lui-même. Une substitution, au sens propre de ce mot, ne peut avoir lieu. Il est impossible que les passifs soient transmissibles comme les dettes (p. 88). La réforme du cœur ne paie pas non plus les dettes passées. Ainsi, l’homme devrait encore s’attendre à un châtiment infini à cause de la culpabilité infinie qu’il a contractée. Néanmoins, l’extinction de la culpabilité est possible. En effet, puisque, par suite de l’opposition (antinomie) qui existe entre la perfection morale et le bonheur extérieur, celui qui modifie sa conduite doit subir les mêmes souffrances que celui qui persévère dans sa mauvaise conduite, et que le premier supporte ces souffrances d’un cœur digne à cause de la vertu, il s’y soumet volontiers comme à la punition due au vieillard pour ses péchés antérieurs. Sous un aspect physique, il continue le même homme, mais sous un aspect moral, il est devenu un homme nouveau ; Ainsi ce dernier souffre dans la chambre du premier. Mais ce qui se passe ainsi dans l’homme lui-même, en tant qu’acte intérieur, se manifeste dans la personne du Christ (le Fils de Dieu) d’une manière visible, comme l’idée personnifiée ; Ce que l’homme nouveau prend sur lui, tandis que le vieil homme est en train de mourir, est représenté dans ce représentant de l’humanité comme la mort qu’il a subie une fois pour toutes (comp. p. 89 ss.). De même^ dans l’opinion de Kant, aucune expiation extérieure (pas même celle du Fils de Dieu comme notre représentant idéal) ne peut suppléer à l’absence de notre propre amélioration de nous-mêmes (p. 96 et 163).— Sur les théologiens qui ont adopté les principes de Kant, tels que Tieftrunk (Süsskind), Staüdlin, Ammon et d’autres, voir Baur1. c. — La théorie de Kant a été modifiée par Krug, dans son Widerstreit der Vernunft mit sich selbst, in der Versohnungslehre dargestellt und aufgelost, Zdllichau, 1802, (Gesammelte Schriften, i. Abtheilung : Tbeologische Schriften, vol. 1830, p. 295 ss.). Voir Baur, p. 589 ss.

7 Wegscheider, p. iii., c . ii., § 142, réduit le dessein de la mort du Christ à ceci : Per religionis doctrinam a Christo propositam et ipsius morte sancitam hominibus, dummodo illius præceptis omni, quo par est, studio obsequantur, veram monstrari viam et rationem, qua, repudiatis qui bus vis sacrificiis aliis-que cærimoniis placandi numinis divina caussa institutis, vero Dei ejusque præceptorum amore ducti Deo probari possint Attamen (continue-t-il) ne animis fortioribns bene consulendo imbccilliores offendamussententiam de morte Jesu Christi expiatoria, ipsorum scriptorum ss. exemplo, etiam *ymbo· lica quadam ratione adumbrare licebit, ita ut mors Christi proponatur vel tamquam symbol urn, quo sacrificia qualicunque sublata sint, ac reconciliatio hominis cum Deo significata et venia peccatorum cuivis vere emendato so-lemni ritu confirmata, etc. Il utilise un langage très fort en opposition à la doctrine ecclésiastique (qu’il caricature) : Omnino vero doctores cavcant, ne conscientise improborum, imprimis morti propinquorum, quasi ▼eternum obducant nimium jactando vim sanguinis Christi expiatoriam, quo Deus Molochi instar, piaculi innocentis quippe sanguinem sitientis, placatua sistatur. (Comp. Bengelci-dessus, note 1, et Reinhard, note 5). Sur le m· théorie supranaturaliste de Schott et Bretschneider, comp. Baur, p. 008 ss.

8 Dans sa Commentatio de Morte Christi expiatoria, Berol., 1818 (réimprimée dans son Opuscula, Berol., 1830). Les vues exposées dans ce traité sont complétées et corrigées dans les derniers écrits de De Wette (comp., la préface de son Opuscula). Religion und Théologie, p. 253 : * Nous ne pensons pas, comme beaucoup de théologiens modernes, que la doctrine de l’expiation soit un vestige inutile ou même pernicieux du judaïsme dans le christianisme. Nous le considérons comme un symbole religieux esthétique qui exerce l’influence la plus bénéfique sur l’esprit pieux. La conscience de culpabilité est le sentiment religieux de soumission, par lequel nous nous humilions devant Dieu, et par lequel nous obtenons la paix. Comme toutes les idées ont leur manifestation hiétorique et personnelle dans le Christ, 80 aussi cette idée de rédemption, qui surpasse toutes les autres, afin que toute la vie de l’humanité se reflète en lui. Dans la mort du Christ, qui est la plus grande preuve de son amour, nous voyons se manifester à la fois la grandeur de notre dépravation et la victoire sur elle » Comp, sa Dogmatik, § 73, a et b, L’interprétation symbolique de la mort du Christ adoptée par De Wette diffère de celle de Kant (et de Wegscheider), en ce qu’elle s’adresse aux sentiments de l’homme, et faisant ainsi de l’appropriation de cet événement un acte nécessaire de la part de chacun, dans la mesure où la religion elle-même a sa racine dans ces sentiments. D’autre part, Kant considérait la mort du Christ comme un symbole destiné à aider l’entendement (comme une aide nécessaire pour ceux qui ont besoin d’une représentation symbolique d’idées abstraites).

9 Selon Schleiermacher, le principe rédempteur et expiatoire n’est pas le seul fait que le Christ est mort, mais une union vitale avec lui. (Dans cette union, il reconnaît un élément mystique, qu’il distingue du magique aussi bien que de l’empirique, en lui assignant une place intermédiaire.) Au moyen de cette union vitale, nous nous approprions la justice de Christ (son obéissance jusqu’à la mort) ; Cette appropriation, cependant, ne doit pas être confondue avec la simple théorie externe de la satisfaction par procuration. Mais dans la mesure où cet être unique représente la totalité des croyants, on peut plutôt l’appeler notre substitut qui fait la satisfaction. Comp, son Christiicher Glaube, n. p. 103, ss., p. 128, 8s. Banrβ14, 88. [D’après Schleier· mâcher notre réconciliation consiste dans notre accueil dans la vie commune du christianisme et dans le partage de son esprit commun. Mais comme cette vie n’existe que sous la forme finie d’un processus historique, il n’y a pas de réconciliation absolue, pas d’unité avec Dieu. Baur, Dogmengesch., 287.] En opposition à Schleier-mâcherSteudel défendait la doctrine orthodoxe, voir Baur, p. 642. — Nitzsck, à la suite de Schleiermacher, s’efforça (System der christlichen Lehre, p. 238-248), d’attribuer une signification plus précise à l’obéissance passive du Christ, qui, dans l’opinion de Schleiermacher, n’est que le couronnement de son obéissance active. Il a fait une distinction entre la réconciliation et l’expiation (καταλ-λαγή et Ιλασμός),

♦ Schleiermacher a rejeté l’expression selon laquelle le Christ a accompli l’Évangile · Omi; il n’a fait qu’accomplir la volonté divine p. 134-136.

10 FichteAnweisung zum seligen Leben, en particulier la cinquième conférence, p. 124, 88 ; la neuvième et la dixième, p. 251, 86. Baurp. 691, 8s. Schelling* Methode des akademischen Stadiums, § 299, note 8). Comp. Blaschedas Bose ; etc., p. 304, 88. HegelReligionsphilosophie, Vol. ii. p. 246, 88., p. 249 : « Dieu est mort : c’est l’idée la plus affreuse, que tout ce qui est éternel, tout ce qui est vrai, n’est plus, que la négation elle-même est en Dieu ; La douleur la plus élevée, la conscience de l’incapacité parfaite de s’aider soi-même, l’abandon de tout ce qui est supérieur, est liée à cette idée. Mais le processus ne s’arrête pas là ; au contraire, un changement s’opère, c’est-à-dire que Dieu se conserve lui-même dans ce processus, qui devient ainsi la mort de la mortDieu ressuscite à la fifre, et se tourne ainsi vers le contraire. .... P. 251 : a C’est l’amour infini, que Dieu s’identifie à ce qui lui est étranger, pour le détruire. C’est là la signification de la mort du Christ. » P. 253 : « L’expression : Dieu lui· le moi est mortapparaît dans un hymne luthérien ; cela signifie que l’humain, le fini, le frêle, le négatif, contient lui-même un principe divin, est en Dieu lui-même ; que l’être*Un autre [ctae Anderseiri\le fini, le négatif, n’est pas sans Dieu, n’empêche pas l’unité avec Dieu, etc. devient chez Hegel le processus absolu de Dieu, ou de l’esprit Il est présupposé que l’antagonisme lui-même est aboli. C’est ce qui constitue tout le parcours historique de l’Homme-Dieu. En lui, comme dans un individu, est représenté ce qui appartient à la nature même de Dieu ou de l’esprit, c’est-à-dire qu’il doit devenir extérieur à lui-même, devenir un autre, devenir nature, être individualisé ; et aussi être un (uni) avec lui-même, dans cette direction. L’histoire extérieure et transitoire de l’homme-Dieu, sa mort et sa résurrection doivent être spiritualisées, comme le processus de l’esprit fini qui subjugue les limites et les faiblesses de son existence naturelle et se réconcilie avec sa nature réelle. BaurDogmengeschichte, p. 387-388.] Comp. Baur, 1. c. p »► 712, 88מ et sa Gnose Christlique, p. 671, 88.—2)auZ>, Theologumena (cité par Baur, p. 696, 83.) : « Le monde ne peut par lui-même donner satisfaction à Dieu ; Dieu seul possède une nature qui peut faire satisfaction, ou réconcilier. En tant que Dieu, rendant satisfaction à Dieu, il est le Fils ; comme celui à qui l’on donne satisfaction, le Père ; mais l’un et l’autre sont en eux-mêmes Un ; l’expiation appartient à la nature de Gôd, et est aussi éternelle que la création et la conservation. Dieu de toute éternité se sacrifie pour le monde ; ou bien, Dieu le Père ordonne à Dieu le Fils de se sacrifier pour lui, et de lui faire satisfaction. Par conséquent, dans la mesure où Dieu faisant satisfaction se met lui-même à la place du monde, cette satisfaction est vicaire et active a ? ainsi que passif. Dieu qui fait la réconciliation élève le monde à la nécessité absolue, et c’est ainsi que en même temps son créateur et son conservateur, ou la cause de sa réalité absolue et de sa liberté. — MarheinekeDogmatik, § 227-247 (cité par Baurp. 718, ss.) : « Par la réconciliation du monde avec Dieu par Dieu, nous entendons que l’Être divin, un avec lui-même et avec le monde, fait la transition à travers la corruption du monde, et le détruit. Dieu, en tant qu’être qui se suffit de toute éternité, est aussi l’être qui, de toute éternité, se satisfait à lui-même. Mais Dieu ne peut faire satisfaction qu’en tant qu’homme-Dieu, en qui la réconciliation est possible, en tant que sa nature humaine n’est pas essentiellement différente du divin. La satisfaction de l’homme-Dieu est indirecte, puisque, en faisant la réconciliation, il représente le monde. Cela implique un double état ; premièrement, que le monde, dans son état de corruption, ne peut satisfaire Dieu ; et, en second lieu, que le monde, dans sa vérité et sa réalité, en tant que nature humaine, ou dans son principe vrai et saint, est représenté par la personne de l’Homme unique qui est le représentant de tous les hommes, et par conséquent l’homme universel, bien qu’il ne soit qu’un seul individu. — VsteriPauliniscber Lehrbegriff, p. 133 : « L’incarnation du Fils de Dieu, qui est engendré de la terre originelle de toutes choses (le Père), est la réconciliation du fini avec l’infini, du créé avec le fondement primitif de l’être, du temporel avec l’éternel. Le Fils de Dieu incarné, par sa mort, retourne de la sphère du fini, du créé et du temporel à celle de l’infini, de l’incréé et de l’éternel, comme l’Esprit qui règne maintenant dans le fini, et l’unit éternellement à Dieu.

11 Klaiber (cité par Baur, p. 648), et surtout Hasenkamp (le père et le fils), Menken ־ (pasteur à Brême), Collenbusch à Barmen et Rudolph Stier. Tous s’accordaient à rejeter l’idée d’un conflit entre l’amour et la justice de Dieu (Hasenkamp et Menken, en particulier, s’exprimaient en termes forts sur ce point) et à considérer l’amour divin comme le vrai principe de la rédemption, mais différaient sur quelques points mineurs (e. 100). g. Stier conserve l’idée de la colère divine.) Pour plus de détails, voir Baur, p. 656 ss., où la littérature est également donnée. KrugDie Lehre des Dr. Collenbusch, Elberfeld, 1846, p. 44.

12 C’est à cette classe qu’appartient l’auteur d’un essai publié dans l’Evangeli-ache Kirchenzeitung, 1834 ; Geschichtliches aus der Versôhnungs- und Ge-nugthuungslehre (voir Baur, p. 672 ss. et GôschelZerstreute Blitter atu den Hand- und Halfsacten eines Juristen, etc.) ; Celui-ci a particulièrement défendu l’aspect juridique de la doctrine en question, qui avait offensé beaucoup d’autres. Comp. Tholuck’s literarischer Anzeiger, 1833, p. 69, ss. ; Evangelische Kirchenzeitung, 1834, p. 14 ; Baurp. 682 ss. — La controverse est entrée dans une nouvelle phase, dans l’Église luthérienne, à la suite des positions prises par Hofmann d’Erlangen, dans son Schriftbeweis, et dans la Zeitschrift fttr Protest, und Kirche, mars 1856 – s’écartant de la stricte orthodoxie en ce qui concerne « la satisfaction par procuration ». Philippes répondit dans la préface de la seconde édition de son commentaire aux Romains ; et dans le traité, « Herr Dr. Hofmann gcgenüber der lutheriseben Versohn-nngs- und Rechtfertigungslehre », Frankf., 1856 ; et Schmid dans son " Dr. von H’s., Lehre von der Versôhnung « , Nôrdl., 1856. In rejoinder HofmannSchutzschriften fQr eine neue Weise, alte Wahrheit zu lehren, Nôrdl., 1856. [Quatre parties, 1856-9.] Comp. Ebrard dans l’Allgem. Kirchenzeitung, octobre 1856. [Voir aussi EbrardDie Lehre von der stellvcrtretenden Genugthung in der heiligen Schrift bcgründet, Königsb., 1857. G. ThomasiusDas Be-kenntniss der lutherischen Kirche von der Versôhnung, und die Versôhnungs-lehre Dr. C. K. von Hofmann’s. Mit einen Vorwort von Dr. Th. Harnack, Erlangen, 1857. Delitzsch dans l’appendice de son commentaire sur l’épître aux Hébreux. BodemeyerZur Lehre d. Versôhnung, 1858. Le Vorwort à l’Evang. Kirchenzeitung, 1858, contre Hofmann. GessZur Lehre d. Versôhnung, dans Jahrb. f. deutsche Theol., 1858, p. 713-788, sur la doctrine d’Anselme, etc. A. SchweizerLehre des Paulus vom erlôsenden Todc, etc., dans Stud, und Kritiken, 1858 ; et Baur en réponse, dans Zeitschrift f. wiss. Theol., 1859. Weizsàcker a donné un compte rendu de la controverse récente dans son article, Um was handelt es sich in dem Streite über die Versôhnungslehre, in Jahrb. f. deutsche Theol., 1858, pp. 114-188. SchneiderLa doctrine luthérienne de la mort par procuration du Christ, trad. en Brit, et Foreign Evang. Review, 1861, d’après le Studien und Kritiken, I860.]

[Dans plusieurs ouvrages anglais récents, la théorie de la vie est préconisée, en distinction avec la théorie de la satisfaction : par ex. par Maurice (Doct. du Sacrifice, 1854), réponse de Candlish d’Edinb. ; John McLeod CampbellLa nature de l’expiation, Camb., 1826 ; Jas. B. Brown, La vie divine dans l’homme ; Henry SollyDoctrine de l’expiation par le Fils de Dieu, 1861. Comp, aussi Wil-Ham ThomsonL’œuvre expiatoire du Christ ; les conférences de Bampton, pour 1853. B. MellorL’Expiation, sa relation avec le pardon, 2e éd., 1860. J. C. Macdonnell, Six discours sur la doctrine de l’expiation (Univ. Dublin), 1858- A. RobertsonHist, de la controverse de l’expiation en relation avec l’Église sécessionniste (Écosse : Morisonianisme). Sur les controverses aux États-Unis, voir ci-dessus, § 285d, e. Comp, aussi Albert BarnesL’expiation en relation avec la loi et le gouvernement moral, 1859. SheddL’expiation : une satisfaction pour la nature éthique de Dieu et de l’homme, Bib. Sacra, 1860. — Sur l’étendue de l’Expiation, voir Richards' Lectures (1846), pp. 302-328 ; et Princeton Rev., 1856.—BushneWs views in his God in Christ (1849), pp. 183-275, et Christ in Theology, 1851, 212, 330.]

La doctrine du Descensus ad inferos n’était conforme ni aux vues des rationalistes, ni aux surnaturalistes modernes. Les partisans de la philosophie spéculative considéraient que c’était une expression plus symbolique pour indiquer que, même dans les âmes les plus corrompues, il y a encore une entrée pour l’évangile du Christ . Dogmatik, p. 344. — La doctrine des trois offices du Christ a été combattue par Emestidans son Opuscula Theologica, p. 411 ss. Des théologiens modernes (tels que Schleiermacher) l’ont fait revivre. Kiinig, Die Lehre von Christi Hollenfahrt, Frankf, 1842 : et surtoutR Gùder, Die Lehre von der Erscheinung Jesu Christi under den Tod ten, in ihrem Zusammenhange mit der Lehre von den letzten Dingen, Berne, 1853. [Sur Gilder, voir Zeitschrift f. die lutherische Théologie, 1851, p. 391 sq. V. U. Maywahlen. Tod, Todenreich, etc., Berl, 1854 ; trad. par J. F. Schon, Lond. 1856J. IÇorberKatholische Lehre von der Hollenfahrt Jesu Christi, Landshut, 1860. Holemann dans Bibel Studien, 1861, pp. 89-129.—F. HuydekoperCroyance des trois premiers siècles sur la mission du Christ aux enfers, Boston, 1854. L’État intermédiaire, par feu le duc de Manchester, Lond., 1856. J. Munscher dans Bib. Sacra., 1859.]

 

§ 301

L’ÉCONOMIE DE LA RÉDEMPTION. JUSTIFICATION ET SANCTIFICATION. (LA FOI ET LES BONNES ŒUVRES.) GRÂCE ET LIBERTÉ. PRÉDESTINATION.

Le point de vue orthodoxe de la doctrine de l’expiation ayant été abandonné, l’idée juridique de justification, distinctement séparée de celle de sanctification, perdit également de sa signification, et les théologiens protestants manifestèrent un penchant pour la doctrine catholique romaine, en considérant les deux comme des aspects différents d’un seul et même acte divin.1 Kant revendiquait pour l’homme le pouvoir de s’amender par sa propre volonté, nonobstant sa théorie du mal radical,2 mais il rejetait, conformément aux principes essentiels du protestantisme, toute justice extérieure et légale par les œuvres, ou tout mérite fondé sur celles-ci.3 Il souligna aussi l’importance de la foi, mais fit une distinction entre la foi statutaire (historique) dans les doctrines de l’Église, et la foi de la religion (ie. la raison), et attribuait à celle-ci seule une influence sur la moralité.4 Il en a été de même pour les rationalistes en général, qui ont parfois ont été injustement accusés d’avoir donné de l’approbation à la doctrine catholique romaine de la justice par les œuvres, en relation avec leurs tendances pélagiennes. Les piétistes et les méthodistes ont conservé les vues strictes d’Augustin, bien qu’avec diverses modifications.6 Les tenants de la théologie moderne, eux aussi, ont défini l’idée de liberté dans le sens d’Augustin plutôt que dans celui de Pélage, ou se sont efforcés, à un point de vue plus élevé, d’amener une réconciliation entre les deux systèmes.7 C’est ainsi que la doctrine augustinienne et calviniste de la prédestination,8 malgré la voix d’avertissement et de menace que Herder avait jadis élevée contre la main qui devait renouveler la lutte,9 fut défendue avec acuité par Schleiermacher : qui s’est efforcé d’en supprimer tous les aspects offensants.10 D’autre part, les partisans de sa forme la plus grossière ont été amenés à prononcer une sentence sévère et condamnable contre leurs adversaires.11 La théologie moderne en général s’est efforcée de surmonter la dureté du dogme, sans renoncer à sa signification profonde.12

1 Henke soutenait qu’il est indifférent que l’emendatio précède ou la pacatio animi ; Lineamenta, cxxiii. Mais une telle indifférence ne pouvait pas durer. Des recherches plus approfondies ont contribué à l’avènement d’une union plus élevée. SchleiermacherChristliche Glaubenslehre, vol. II. pp. 109\ 110. MarheinekeDogmatik, p. 301 : « L’idée de justification doit être définie conformément à l’esprit de la religion chrétienne, c’est-à-dire l’union du pardon des péchés avec la communication de l’amour. » Comp, aussi Menken et Hahn (cité par MohlerSymbolik, p. 151 – en référence à la fides formata). HaineDogmatik, p. 419-421. Dans les temps modernes, cependant, l’économie de la rédemption telle qu’elle a été proposée par les théologiens antérieurs a été de nouveau défendue (en opposition à la doctrine catholique romaine), afin d’empêcher qu’elle ne soit raffinée. Voir l’ouvrage de Baur, en réponse à Mohler, p. 235 ss. [L’idée de la foi, en tant que simple réceptive à la déclaration de Dieu sur le pardon des péchés, n’était pas conforme à l’esprit du temps, qui donnait une signification intense à la conscience de soi. À mesure que la foi, au lieu d’être considérée comme une simple forme, recevait des contenus déterminés, comme un principe agissant par lui-même, l’an-tagonisme entre la foi et les œuvres, et entre le protestantisme et le catholi-cisme, s’affaiblissait. Kant a mis en avant l’idéal moral personnifié dans le Christ, Schleiermacher à la participation à la perfection du Christ, par l’union vitale avec lui ; Hegel à l’assurance subjective d’une réconciliation objectivement assurée, ». e. à la connaissance qu’a l’homme de son unité avec l’esprit absolu, à laquelle Strauss a substitué l’idée concrète d’humanité. BaurDogmengesch, 389-390.—Dans la littérature anglicane, les œuvres de Davenant, (1631), Bp. Downam (1633) et O’Brienévêque d’Ossory (contre Bull ) défendirent la doctrine protestante, modifiée dans les enseignements de Bull, Water, land et Hooker. Les vues de l’école d’Oxford Dans les Leets de J. H. Newman, sur Justif1838 ״. Comp. Whately’s Errors of Romanism Heurtley’s Bamp-ton Lectures, 1845 : JUcIlvaine’s Oxford Theology.—Sur les dis-eussions américaines, voir Princeton Essays, vol. I. ; Duffield sur Finneydans Bibl. Repos, 1845 ; Boyd dans Presb. Quarterly, 1854 ; Stearns sur la justification, 1853 ; Albert Barnes, Comment l’homme sera-t-il juste avec Dieu Î 1854 ; Sermon du président Lord sur la justification, 1854. George JunkinTraité sur le justif, 2e éd., 1850. Voir § 285dpp. 236, 244.]

2 Dans sa Religion innerhalb der Grenzen der blossen Vernunft, p. 45 : « Ce que l’homme est sous un aspect moral dépend de ses propres efforts. Ce doit être l’effet de son libre arbitre, car autrement il ne pourrait pas en être responsable, et par conséquent, ne serait ni moralement bon, ni moralement mauvais. P. 46 : Nonobstant la chute, l’ordre est donné : Nous devons être des hommes meilleurs , c’est pourquoi nous devons être capables de l’être... En même temps, il faut présupposer qu’un germe de bien est resté dans sa pureté originelle, qu’il n’a pu être ni détruit ni corrompu ; Certes, ce germe ne peut pas être l’amour-propre », etc. P. 53 : « Il y a une chose dans notre âme, que, si nous examinons attentivement, nous ne pouvons pas cesser· À considérer avec le plus grand émerveillement, un won-der qui n’est pas seulement légitime, bnt sert aussi à élever nos âmes. Cette seule chose est la nature morale originelle de l’homme. P. 58 : « Selon la religion morale (appellation qui, de toutes les formes publiques de religion, seule peut s’appliquer au christianisme), c’est un principe fondamental que chacun doit faire tous les efforts possibles pour devenir un homme nouveau » (Luc, xix, 12-16). Comp, his Lehre vom Kategorischen Imperativ (in the Kritik der prakti-schen Vernunft).

3 Ibid., p. 52 : « La culture morale de l’homme ne doit pas commencer par l’amendement de sa conduite, mais par un changement complet de sa manière de penser, et par la base de son caractère. » (Comp, la distinction qu’il a faite entre la légalité et la moralitéKritik der praktischen Vernunft, p. 106.)

4 Ibid., p. 157 ss. Bien sûr, par religion, il entend la religion de la raison, dans laquelle la foi historique doit passer graduellement (p. 169). En ce qui concerne la grâce divine (selon les principes de la philosophie kantienne), comp. Tieftrunkiii., p. 132 ss. ; Sur les effets de la grâce, voir p. 166 ss. Par la foi qui sauve, il comprend (p. 204), 1. Que l’homme lui-même fait tout ce qu’il peut pour obtenir le salut ; 2. Qu’il laisse le reste à la sagesse de Dieu.

5 Bengel se plaignait amèrement des tendances pélagiennes de son siècle ; les hommes étaient devenus de plus en plus étrangers aux effets de la grâce, et cela à tel point que Pélage, s’il pouvait s’élever de nos jours, serait sans doute mécontent du pélagianisme actuel. Voir Burk, p. 238. Les rationalistes et la tendance prosaïque de l’époque s’offusquaient principalement des effets surnaturels de la grâce (voir <7. J, SpaldingUeber den Werth def Geftlhle, 1764. « 7L. Z. Junkheim, Von dem Uebernattlrlichen in den Gnadenwirkungen. Pour plus de détails, voir ״BretschneiderEntwurC, p. 677, ss., et comp. Wegscheider, § 151 ss., en particulier § 161 (De unione mystica). ,Les rationalistes ne reconnaissaient pas d’autre christianisme pratique que celui qui se manifeste dans les actions extérieures, et pour la plupart méconnaissaient la vraie nature du mysticisme, la dynamique de la doctrine concernant la foi et ses effets internes. D’autre part, les rationalistes chrétiens (à la différence des déistes) ont toujours insisté sur l’importance de faire du cœur la source de nos actions, et rejettent les œuvres sans vie de la loi ; voir Wegscheider§ 155, p. 542, en référence aux paroles de Luther : « Les bonnes et pieuses œuvres ne font plus jamais un homme bon et pieux, mais un homme bon et pieux fait de bonnes œuvres : le fruit ne produit pas l’arbre, mais l’arbre produit le fruit. » ( Walch, xixn p. 1222 ss.) Comp. Stàudlin, Dogmatik, p. 417, et autres, cités par Hase, Dogmatik, p. 419 .

6 Les divergences qui s’établissaient entre les piétistes et les méthodistes se rapportaient, pour la plupart, aux luttes du repentir, aux questions de savoir si la grâce peut être perdue ou non, s’il est possible d’atteindre la perfection morale dans la vie présente, à l’unio mystica cum Deo, etc. C’est ainsi que Wesley ( 1740) différait des Frères Unis par la nécessité des bonnes œuvres et les divers degrés de foi ; voir Southey (traduit par Krum-mâcher), i. p. 298, ss. séparés l’un de l’autre, parce que les premiers affirmaient l’universalité de la grâce, tandis que les seconds préconisaient la théorie particulariste ; voir ibid., p. 830, ss. — Les piétistes accusaient les Frères unis de manquer de zèle dans l’œuvre de sanctification. — Bengel accusait Zinzendorf d’antinomisme ; Abriss der Bruderge-meinde, p. 128, ss. En opposition à la doctrine de l’union spirituelle (telle que l’entendaient les Frères Unis), il s’exprime comme suit, p. 145 : « Cette doctrine a l’apparence de la plus grande spiritualité, mais en réalité elle offre à la chair une nourriture plus riche que n’importe quel simple homme du monde ne peut atteindre. » Comp., d’autre part, Idea Fidei Fratrum, § 118, § 149, 8s., § 169, ss. — D’après Swedenborg (en opposition à la doctrine de l’Église et des Moraves), l’imputation du mérite du Christ est un mot sans signification, à moins que nous n’entendions par là le pardon des péchés après le repentir ; car rien n’appartenant au Seigneur ne peut être imputé à l’homme, mais il (le Seigneur) peut promettre le salut après que l’homme se soit repenti, i. eaprès qu’il a vu et reconnu ses péchés, et s’il s’en abstient ensuite, par amour pour le Seigneur. Cette condition étant remplie, la promesse du salut est faite à l’homme de telle sorte que l’homme ne peut être sauvé par son propre mérite ou sa propre justice, mais par le Seigneur, qui seul a combattu et vaincu l’enfer, etc. Voir Révélation divine, i. p. 47. Il y a une foi divine et une foi humaine ; ceux qui se repentent possèdent la foi divinemais ceux qui ne se repentent pas, et croient néanmoins à l’imputation, possèdent la foi humaine.

7 De Wette considérait le sujet en question sous un double aspect, dont chacun peut, dans un certain sens, être justifié (à savoir l’aspect religieux et l’aspect éthique, celui de la foi et celui de la raison) ; voir son Religion und Tbe-ologie, p. 242, ss. (comp., sa Dogmatik, § 76, ss.). Hegel a employé le mot liberté dans un sens plus élevé (opposé à la liberté de choix), c’est-à-dire comme liberté qui a son origine dans l’union avec Dieu, de sorte que sous un rapport tout est grâce, sous un autre tout est liberté, les actes de Dieu apparaissent comme nôtres, et vice versa : voir sa Philosophie de la religion, i. p. 157. Hast) Hutterus Redi-vivus, p. 274. Pour une discussion théologique plus approfondie, comp. SchielermacherChristliche Glaubenslehre, ii. § 86-93, § 106-112 ; NitzschSystem der christlichen Lehre, p. 138, ss. [Comp. Julius MüllerLehre von der Sünde, ii. 6-48 (sur la liberté formelle et réelle), et 89-151 (liberté transcendantale et empirique) ; voir aussi sa représentation des vues d’Augustin, i. 45, sq. — Les vues de Kant sur la liberté sont reproduites dans Henry Solly, The Will, Divine and Human, 1856 (comp. Am. Theol. Rev., I860, p. 542). sur le testament et les discussions américaines, voir § 285, rf.]

8 Pendant un temps considérable, la controverse au sujet de cette doctrine s’était arrêtée. Elle fut relancée au cours du XVIIIe siècle par l’œuvre de Joachim Lange ; Die evangelische Lehre von der allgemeinen Gnade, Halle, 1732. J. J. Waldschmidtpasteur en Hesse, défendit la doctrine calviniste en opposition à Lange, 1735. Pour la suite de cette controverse, voir Schlegel, Kirchengeschichte des 18. Jahrhunderts, ii. 1, p. 304 ; Von Einemt. II, p. 323.

9 Dans son ouvrage : Vom Geist des Christenthums, p. 154 (Dogmatik, p. 234) : « Heureusement notre époque a relégué dans l’oubli toutes ces erreurs contraires à l’Écriture et sans vie, ainsi que toute la controverse concernant les divers dons, qui a été menée dans un esprit très peu chrétien, et que la main qui la ramènera toujours se dessèche P' (Herder était d’accord avec ses contemporains dans leur piètre estime d’Augustin et de la doctrine concernant les opérations de la grâce ; pour d’autres passages, comp. sa Dogmatik, p. 230, ss.)

10 Dans son essai : Ueber die Lehre von der Erw’âhlnng (Theologische Zeit-echrift, herausgegeben von Schleiermacher, Dr Wetteund Luckepart i. p. 1, ss.) De l’autre côté : De WetteUeber die Lehre von der Erwahlung, etc. (Theologische Zeitschrift, t. II, p. 83, ss.). Bretschneider (dans l’Oppositionsschrift von Schroter und Klein, iv. p. 1-83). SchleiermacherChristliche Glaubenslehre, ii. § 117-120. L’aspect plus doux qu’il a donné à la doctrine en question consiste à considérer l’élection, non pas comme se rapportant au sort de l’homme après la mort, mais à l’admission plus tôt ou plus tard à la communion avec le Christ. La littérature est donnée par BretschneiderEntwurf, p. 677, 88. [Essai de Schleiermacher sur l’élection, trad. par L. Woodsdans Lit. and Theol. Review. — Schleiermacher maintint la doctrine calviniste générale, mais « abolit son dualisme par l’idée d’un organisme universel du monde, qui, pour l’achèvement de la race, exige de l’individu tous les degrés de capacité spirituelle ; aussi en regardant vers la conversion de tous dans une vie future. Strauss dit qu’il a fait sortir la doctrine de la sphère théologique pour la faire entrer dans la sphère philosophique, et qu’il a vraiment posé la question de savoir s’il pouvait y avoir un agent humain indépendant à côté de la causalité divine suprême. Voir Daur, p. 392. Geo. StanleyFaber, Doctrine primitive de l’élection (« individualisme ecclésiastique »), 2e éd. 1842. J. B. MozleyDoctrine augustinienne de la prédestination, Lond., 1855.]

11 Les vues de l’abbé Booth dans son ouvrage The Reign of Grace (traduit en allemand par Krummacher, Elberf., 1831), ont été combattues par

J P. LangeLehre der heiligen Schrift von der frcien und allgemeinen Gnad-e G ottos, ibid., 1831. Sur la controverse méthodiste, voir note 6 [et Abel Stevens, Hist, of Religious Movement, etc., New York, 1859. Sur la controverse méthodiste en AmériqueFitch et Fisk, voir Calvinistic Controversy, New York, 1853. La doctrine de la prédestination a trouvé en Kohlbrügge un nouveau défenseur, parmi les réformés.

12 Compe, g. J. P. LangeDogmatik, ii. 956sq., Martenson, 338 — polémique contre Schleiermacher. Ebrardi. 120, 339,356, sq. ii. 688 sq. (en distinguant la question théologique de la question anthropologique). Voir aussi E. W. KrummacherDes Dogma von der Gnadenwahl, Duisburg, 1856. [LfebartBiblische Lehre von der Predestination, in Zeitschrift f. d. luther· ische Théologie, 1858. — La question a été discutée entre Schweizer et Ebrard sur les rapports du système dogmatique de l’Église réformée avec le déterminisme nécessaire ; le premier a représenté cette doctrine comme la vie du système réformé, dans son Glaubenalehre d. Rei Kirche, etc. ; voir EbrardDas Yerh&ltniss d. rei Dogmatik, etc., 1849 ; et Schweizer dans la Zeitschrift de Tübingen, 1851.]

 

QUATRIÈME DIVISION.

L’ÉGLISE. LES SACREMENTS. ESCHATOLOGIE.

§ 302.

LES DOCTRINES CONCERNANT L’ÉGLISE.

Comme l’esprit mondain gagnait du terrain, on ne pouvait guère s’attendre à ce qu’un sens clair de l’existence et les fonctions de l’Église seraient conservées. Le protestantisme perverti de La période dite de l’illumination pensait que toute approche d’une développement de la vie ecclésiastique, en opposition à l’État, tendance hiérarchique. Après que le chancelier Pfaffdans le Wirtemberg, eut défendu ce qu’on appelle le système collégial en opposition à la le système territorial1, ce dernier a été préconisé par ceux qui considérait l’Église comme une institution que l’État pouvait utiliser à des fins disciplinaires ou, tout au plus, admettait « l’utilité du ministère ».2 Compte tenu de l’absence générale de vie ecclésiastique, il ne saurait s’agir de surprise qu’un désir croissant de communion chrétienne se soit manifesté entre individus, ce qui a conduit à la formation de petites églises au sein de la universelle, comme la Société des Frères Unis.3 D’autres par exemple Swedenborgdésespérant du présent, ont établi l’Église de la Nouvelle Jérusalem, dans le monde idéal dans lequel ils vivaient.4 Kant seul s’éleva au-dessus de l’étroitesse d’esprit des amis d’une telle illumination, en attirant une fois de plus l’attention sur l’importance et la nécessité d’une société fondée sur des principes moraux, l’établissement du royaume de Dieu sur la terre.5 Mais il se reposa satisfait de la aspect purement moral ; alors que la véritable Église ne peut être fondée que sur de profondes principes religieux, qui doivent avoir leur origine dans des vues spirituelles la religion en général, et une christologie plus vivante en particulier. Sur C’est ce que les théologiens modernes sont venus pour discuter de la doctrine concernant la encore plus pleinement que les réformateurs.6 Le développement du droit canonique, et du gouvernement ecclésiastique, suivait le développement de la doctrine. Sur D’une part, l’Église et l’État sont entièrement séparés l’un de l’autre. g., aux Etats-Unis d’Amérique7 (tentée aussi dans le canton de Vaud, et en Ecosse) ; D’autre part, certains théologiens spéculatifs ont cherché à à propos d’une union supérieure des deux dans l’État,8 d’autres encore adoptent une position intermédiaire, affirmant que l’Église et l’État sont distingués dans l’idée, mais doivent pratiquement exercer une influence vivante sur chacun autre.9 Le puseyisme avança avec une vigueur nouvelle la prétention de l’Église d’Angleterre à la supériorité, Récit de la succession épiscopale depuis le temps des apôtres.10 Les Irvingites réclamaient une nouvelle l’apostolat et la restitution des offices de l’Église apostolique.11 Même dans les l’église néo-luthérienne, l’idée de l’office a été soulignée de manière à réveiller la crainte d’une hiérarchie, et pour dénoncer une forte opposition.12

1 ?faff de Originibus Juris ecclesiastici variaque ejusdctn indole. Tûb., 1719, in-4° ; en 1720, publié avec un nouvel essai, De Successione Épiscopal!. L’Église est une société, un collège qui a ses propres lois et ses propres privilèges. Les droits que les princes ont en ecclésiastiques leur sont conférés par l’Église (silencieusement ou expressément ?). Voir Schrockh, vii. p. 547, et StahlKirchenrecht, p. 87, ss. D’autre part, ce que l’on appelle le système territorial proposé pour la première fois par Thomasius (voir § 256, note 4), a été développé plus complètement par Just Henning Bohmer (mort en 1749) et d’autres.

2 Voir Spalding, Von der Natzbarkeit des Predigtamts. Il était com· par Herder, dans le Provinzialblittcr.

3 Zinzendorf dfd n’a pas l’intention de fonder une secte, mais d’établir une ecclésiole dans l’ecclésia. voir SpangenhergIdea Fidei Fratrum, p. 542 : « Les Frères Unis se considèrent comme une très petite partie du visible l’église de notre Seigneur Jésus-Christ... . Puisqu’ils ont les mêmes doctrines a· ceux de l’Église évangélique (exposée dans la Confessio August.), ils ne voient pas raison de s’en séparer... . Ceux-là ont raison de considérer que la congrégations des Frères Unis en tant qu’institutions fondées par notre Seigneur Jésus-Christ dans son Église, afin de présenter une barrière au flot La corruption fait maintenant irruption dans la doctrine et dans la vie. L’opinion de ceux-ci est la suivante : bien fondés qui les regardent comme un hôpital dans lequel Notre-Seigneur Jésus-Christ, l’unique médecin de nos âmes, a recueilli beaucoup de ses pauvres et de ses malades pour prendre soin d’eux, et que leurs besoins soient pourvus par son serviteurs.

4 Révélation divine de Swedenborg, II, p. 84 : « L’Église est dans l’homme ; L’Église, qui est sans homme, est une Église composée de beaucoup de gens en qui l’Église. —L’Église est partout, là où la parole de Dieu est justement Swedenborg pense que l’Église est partout le type de l’Église. Ancien Testament. Par la Nouvelle Jérusalem dont il est question dans le livre de la Révérence, il comprend la nouvelle Église en ce qui concerne ses doctrines (ibid., I, p. 132. Le de nouvelles doctrines jusque-là cachées, mais maintenant révélées par Sweden-borg, constituer la nouvelle église, ou l’église de la Nouvelle Jérusalem, pp. 188, 139, et dans plusieurs autres endroits.

5 Dans sa religion à l’intérieur des frontières de la simple raison ; troisième chapitre, p. 119 8s., comp., le quatrième chapitre, concernant « La religion et les prêtres· Thum », p. 211 83.

6 À l’instar des rationalistes, les Les adeptes du surnaturalisme formel ont perdu la perspicacité la plus profonde nature de l’Église. C’est ainsi que Reinhardtraité de l’Église d’une manière très extérieure, décousue et négative, p. 100. 614 88. Comp. RôhrBriefe Uber den Rationalismus, p. 409 ss. (cité par Hase, Dogmatik, p. 455). Wegscheider, Institutiones, § 185 ss. donne de meilleures définitions. — Schleiermacher est revenu à cette opinion, selon laquelle l’Église est un organisme vivant (le corps du Christ), et il l’a considéré en relation avec la doctrine de l’Esprit Saint, qui est l’esprit de communion ; voir son Christliche Glaubenslehre,!., § 6, p. 35-40, § 22, p. 125 ss., ii., § 121 88., § 125, p. 125, p. 125. 306 88. Comp. De WetteReligion et Théologie, p. 167 ss. ; Dogmatik, § 94. Twesten, ., p. 107 ss. Nitzsch, p. 306 ss. — Les partisans de la philosophie spéculative considèrent l’Église comme « comme Dieu existant dans la congrégation » ou, « comme le côté religieux de la congrégation l’État. Mais la distinction gnostique qu’ils font entre ceux qui croire et ceux qui savent, les empêcheraient naturellement de former quelque juste l’idée de l’église. Voir HegelPhilosophie de la religion, t. II, p. 257 et suiv. MarheinekeDogmatik, p. 320 ss. Strauss (Dogmatik, II, p. 616) explique plus en détail le point de vue hégélien, comme impliquant que Les philosophes ne devraient pas être contraints d’appartenir à une église particulière, mais trouve étrange que la séparation d’avec l’Église-fraternité soit la résultat d’un examen philosophique. Comp. BiedermannDie freie Théologie, p. 201 sq. — Déclarations doctrinales plus récentes concernant l’église, voir dans LangeDogmatik, ii. 1081 sq. — D’après lui, l’église « est l’implantation et la développement du salut et de la vie du Christ dans le domaine social » et « le commencement typique de la transfiguration du monde. Sur la polarité de l’église, comme cœtus Sanctorum, et mater fidelium, voir Ebrard404 sq. ; sur son achèvement dans le royaume du Christ, ibid., 730 sq. [Séparatisme ne voit l’église que comme le cœtus Sanctorum ; sa continuité historique est qu’on y trouve sous le nom de mater fidfclium. — L’achèvement de l’église consistent en l’exlusion de tous les éléments mondains qui restent, ce qui ne peut se faire que par une crise. Ebrard, ubi, précité.] L’Église protestante est une Église en développement, mais pas une église pleinement développée ; C’est l’Église de l’avenir. SchenkelProtestantisme, iii. 202 sq.

7 Cette indépendance de l’Église vis-à-vis de l’État est liée à la l’indépendance des citoyens vis-à-vis de l’Église, et institutions ecclésiastiques, et avec la liberté de culte. Comp. VinetMémoire en faveur de la liberté des cultes, Paris, 1826 (comp. Hagenbachdans le Studien und Kritiken, 1829, 2e partie, p. 418).—Sur le Scotch National et les troubles dans le canton de Vaud, voir NiednerKirchen-geschichte, 886. [Comte Agénor de GasparinIntérêts généraux du protestantisme français, Paris, 1843. — Sur les Écossais Église, voir § 285, ch.]

8 R. Rothe, die Anfange der Christlichen Kirche und ihrer Verfassung. 2 vol., Wittenb., 1837-45, Ethik, ii. 89 sq., 145 sq. : « Tant que l’État national unique n’a pas achevé son développement en tant qu’État, l’étendue de la communion du peuple n’est pas encore complètement embrassée dans leur camaraderie; c’est-à-dire que l’organe politique (l’État) n’inclut pas et ne engloutir les communions religieuses. Dans un tel état de choses, il faut Bien sûr, être une église à côté de l’État. L’Église, en tant que corps distinct, doit aussi s’éloignent et se dissolvent, dans la mesure où l’état se rapproche jusqu’à la perfection de son développement'' [Comp. Gladstonede l’Église et de l’État : et § 285b, p. 246. H. W. WilberforceHist, de l’érastianisme, 1851. R. J. WilberforceEnquête sur les principes de l’autorité de l’Église, Balt, éd., 1855. Pusey sur la suprématie royale, 1849. J. R. PretymanL’Église d’Angleterre et l’érastianisme, 1854. Parmi les écrivains anglais, Cole-ridge et Arnold se rapprochent des vues de Rothe.]

9 F. J. StahlLa Constitution de l’Église selon la doctrine et la loi des protégés, Erl., 1840. (Deuxième annexe.)

10 Voir les déclarations de l’Oxford divins dans l’œuvre de Weaver-Amthor, p. 16 sq. Hook, Sermons sur l’établissement de l’Église : « Le seul office auquel le Seigneur a promis sa présence est celle des évêques, des poursuivants de la d’abord les apôtres commissionnés, et au reste du clergé, dans la mesure où ils sont sanctionnés par les évêques et agissent sous leur autorité. Keble et Newmandans l’Evangelical Magazine, p. 68 : « Le don de l’Esprit Saint est conservé au monde seulement par la succession épiscopale ; et de s’efforcer d’atteindre communion avec le Christ par tout autre canal, c’est tenter ce qui est C’est impossible. [Sur l’école d’Oxford, voir ci-dessus, p. 423, 426.]

11 Ils s’appellent eux-mêmes les catholiques l’Église apostolique. Leurs offices sont ceux d’apôtres, de prophètes, d’évangélistes, bergers et enseignants. Voir Récit des événements, affectant la position et Perspectives de toute l’Église chrétienne, Lond., 1847. W. H. DarbyThe Irvingites, en allemand par Poseck, Berl., 1850. Une courte esquisse de StockmeierIrvingismus, Bâle, 1850. [Voir ci-dessus, § 285, note 6, p. 414.]

12 LoheKirche und Amt., Erlangen, 1851. MünchmeierÉglise visible et invisible, 1855. KliefothHuit livres de l’Église, Schwe-rin, 1854. HarlessChurch and Office, Stuttg., 1853. C. Lechler, Neutest. Lehre vom heiligen Amte, Stuttg., 1857. W. PregerL’histoire de l’office spirituel et la raison de la doctrine de l’établissement du droit, Nord ling., 1857. Voir l’article de Palmer, Clergyman, dans le Realencyclop de Herzog. [DelitzschVicr Bûcher von d. Kirche, 1847. Julius MüllerL’Église invisible, dans Deutsche Zeitschrift, 1851. Hodgedans Princeton Review, 1853.]

Plusieurs questions d’un point de vue plus pratique Nature, E. g. celles qui concernent les droits des princes En matière de culte, les la constitution des Synodes, la forme prosbytérienne du gouvernement de l’Église, l’obligation pour les ministres de signer les livres symboliques de l’Église ils appartiennent, la relation des diverses confessions les unes avec les autres, etc., ont souvent été discutés à l’époque moderne. Voir les actes de la Générale Synode, tenu à Berlin, 1846 : le I8tb et les sessions suivantes.

Dans l’église catholique Hamanune controverse a eu lieu entre les curialistes et les épiscopaliens. Le jansénisme a fait son apparition en Allemagne sous le nom de fébronianisme (voir KleeDogmengeschichte, L, p. 99). Les Français La révolution semblait avoir anéanti l’existence de l’Église ; mais c’est se releva avec une vigueur nouvelle. En ce qui concerne son développement ultérieur et la Divers systèmes politico-écésiastiques, voir les ouvrages sur l’histoire ecclésiastique. pour? et le droit canonique. Respecter les conflits auxquels l’objet de la mariage^ eta, a donné lieu, voir ibid.

 

§ 303.

LES MOYENS DE LA GRÂCE. LES SACREMENTS.

Les protestants continuent d’avoir la doctrine de deux sacrements— à savoir. Le baptême et la Cène du Seigneur. Les différences confessionnelles entre les luthériens et les calvinistes, que la doctrine de la Cène du Seigneur avait fait naître, existaient encore au début de la présente période.2 Mais la position des Sociniens, que les sacrements ne sont que de simples cérémonies, étant mieux conformes à la tendance du rationalisme,3 les théologiens luthériens abandonnèrent peu à peu leur d’anciennes vues rigides,4 de sorte que, finalement, les différences confessionnelles ont été perdues en conséquence de la diffusion plus large de l’indifférentisme. Ceux qui sont les seuls à avait conservé une certaine idée de la grâce, continuait d’attacher de l’importance aux moyens de la grâce.5 Les rationalistes adopté dans l’ensemble, la théorie de Zwingle.6 Le calvinisme était plus développé par les tenants d’une théologie médiatrice en particulier, et a servi comme base de l’union ecclésiastique.7 L’ancien point de vue luthérien, cependant, était aussi repris sous sa forme la plus rigide, et adopté par beaucoup ;8 C’était encore plus l’affaire telle que les philosophes modernes l’ont interprétée de manière spéculative.9 Points de vue anabaptistes concernant le baptême ont donné lieu à des controverses de nos jours.10 Dans la mesure où les théologiens protestants les plus impartiaux admettaient peu à peu que le baptême des enfants n’était pas expressément ordonné dans l’Écriture Schleiermacher et ses disciples s’efforçaient de défendre l’usage ecclésiastique, en considérant l’acte de confirmation en complément de celui du baptême.11 Les luthériens stricts s’en tiennent encore à la signification objective du sacrement du baptême dans toute son étendue.12 Le Les Puseyites font le lien entre la régénération spirituelle et le baptême d’eau d’être essentiels.13

♦ Sur la Parole de Dieu, voir ci-dessus, § 291.

1 Augusti a donné la préférence à la triple division en baptême, la Cène du Seigneur, et l’absolution, qu’il comparait (un anti-climax) à la Trinité. le baptême est le sacrement de l’Esprit Saint, la Cène du Seigneur est celle de le Fils, et l’absolution est celle du Père en tant que juge suprême). Voir son System der christlichen Dogmatik, 2e édit., p. 278-281, Préface, p. β ; et son Lehrbuch der Dogmengeschichte, p. 882. Karrer était d’accord avec lui (Bertholt’s Kritisches Journal, xii). Ammon (Summa Doctrinæ, édit., III, p. 251) voudrait compter, s’il était convenable, la redditio animæ in manus Domini, parmi les sacrements ; et Kaiser (Monogrammata, p. 224) a soutenu que la confirmation et l’imposition des mains sont sacrements (voir AugustiDogtaengeschichte, 1. c.). — Gôthe, au point de vue esthétique, défendait la doctrine catholique bomanaise de sept sacrements (dans son Aus mei-Dem Leben, ii., p. 117 ss., Stuttg^ 1829).—Les frères moraves ont introduit entre eux la usages ecclésiastiques du lavement des pieds, du baiser de charité et de la tirage au sort, sans les considérer comme sacrés ; ils s’attachent, cependant, grande importance pour le premier d’entre eux ; voir Idea Fidei Fratrum, p. 100. 548 88. En plus de la Cène du Seigneur, ils célèbrent aussi les fêtes de l’amour. en ce qui concerne l’idée de sacrement, plusieurs théologiens ont soutenu que la Le terme sacrement n’est pas très judicieusement choisi. Seo StorrDoctrina Christiana, § 108 88. Reinhardp. 656 : « Il eût mieux valu, soit ne pas introduire dans la théologie le terme sacrement, qui est utilisé dans tant de sens, et qui ne une fois dans l’Ecriture Sainte, ou de l’utiliser de la manière libre et indéfinie de l’église primitive. Schleiermacher, Christliche Glaubenslehre, t. II, p. 415 ss. p. 416 : « Le mode commun de partir de cette idée dite générale, et de l’expliquer, sert à confirment l’opinion erronée, qu’il s’agit d’un doc· idée trinale, quelque chose d’essentiel au christianisme, et que le baptême et la La Cène du Seigneur sont d’une telle importance, principalement parce que cette idée est qui s’y est réalisé. — L’Idée Fidei Fratrum ne traite que du baptême et de la La Cène du Seigneur, sans discuter de l’idée de sacrement, p. 275 ss. Voir sur de l’autre côtéHaseDogmatik, p. 529, et Schenkel (Protestantismes, i. 393 sq.), qui met en avant en termes exprès le Martensen (Dogmatik, 470) dit que « les gages sacrés de la nouvelle alliance contiennent l’effusion effective de la nature et de la vie du Christ ressuscité, qui ne simplement donner la rédemption et l’achèvement au spirituel, mais aussi au corporel. Ebrardii. 1, distinLa « Parole de Dieu » est un moyen de grâce. sacrements, de manière à faire du premier la cause instrumentale de la l’action convertieuse (métano’étique) du Saint-Esprit, et les sacrements, d’autre part, pour être moyens de grâce pour l’énergie objective et régénératrice {αναγεννάν) du même esprit, considéré comme l’Esprit du Christ.

2 En l’an 1714, Z. Ch. Sturmancien professeur de mathématiques à l’université de Francfort, a fait sécession de l’Église luthérienne à l’Église réformée, a publié son Mathematische Beweis vom Abendmahle, dans lequel il (comme Schwenkfeld, § 259, note 15), confondait le sujet et le prédicat des mots utilisés par notre Seigneur, en expliquant, τοντο comme équivalent à rotovro. J. . s’opposa à luiFabricius, J. G. Reinbeck, F. Buddeus et d’autres. Vers le milieu du XVIIIe siècleCh. August Heumans, lui-même luthérien,  osa prouver « que la doctrine des réformés L’Église concernant la Cène du Seigneur est correcte et vraie. Son travail n’a pas tant de choses ont conduit les calvinistes à s’engager dans une controverse, qui a donné lieu à dissensions entre les théologiens luthériens eux-mêmes. Voir SchlegelKirchengeschichte des 18 Jahrhunderts, t. II, p. 307 et suiv. Von Einem, p. 325 ss.

♦Il a défendu ce point de vue discrètement dès le début en 1740, et l’avoua en 1754, dans son explication du Nouveau Testament (sur 1 Cor., xi. 24) ; mais elle fut même alors supprimée avant que le publication de l’œuvre. Il a ensuite écrit l’essai ci-dessus en 1762, qui ne fut cependant publié qu’après sa mort, en 1764.

3 Les écrits des rationalistes abondent dans des questions triviales, même sur des points liturgiques. C’est ainsi que K. R. Lange proposa (dans Hufnagel’s liturgische Blättern, vol. I) la formule suivante pour l’administration de la Pantoufle du Seigneur : « Prends part à cette pain! Que l’esprit de dévotion vous accorde toutes les bénédictions de tous. Prends un peu de vin I La puissance vertueuse n’est pas dans ce vin, elle est en toi, dans la doctrine divine, et en Dieu. Voir KappLiturgische Grundsâtze, Erl., 1831, p. 11.  349.

4 Emesti a défendu l’interprétation luthérienne des paroles utilisées par notre Seigneur le exégétique (Opuscula ׳JTheologica, p. 135 ss.) » mais exprima son Malheur que beaucoup aient été plus enclins à adopter ce point de vue, quæ ration ! Hu-manæ expeditior est et mollior. Les surnaturalistes Storr et Reinhard se contentaient d’une énoncé de la doctrine luthérienne (StorrDoctrina Christiana, § 114 ; Reinhard, p. 088). Knapp alla jusqu’à dire (t. II, p. 482) : « La doctrine de la présence à la Cène du Seigneur n’aurait jamais dû être un article de mais ont été confinés aux problèmes théologiques. D’autres par exemple Hahn, Lindner et Schwarz, s’efforcèrent d’aider la doctrine luthérienne en introduisant leur propre doctrine. Explications. Voir HaseDogmatik, p. 583.

5 Les piétistes et les Frères moraves, retint le plus fermement l’idée des moyens de la grâce. Les mystiques ont mis l’accent sur l’efficacité dynamique spécifique de la sacrements, et hésitait, en ce qui concerne la Cène du Seigneur, à interpréter les mots d’institution dans un sens purement tropical. Ainsi Oetinger (Théologie, 345) : « Il faut soyez très prudents de pervertir toute parole du Saint-Esprit, afin de une figure de style purement métaphorique. La plénitude de l’esprit est atténué par des interprétations minces et maigres. Un homme au cœur bon et sain ressent plus qu’il n’est possible de l’exprimer avec des mots ; et nous devons donc laisser les mots se tiennent dans toute leur fulne^p. » Voir aussi son Lehr-tafel (in Auberlen408) : « Comme la plénitude de la Divinité habite dans le Christ, corporellement, elle aussi se communique corporellement à l’eau, au sang et à l’esprit, dans le baptême et la souper. Car la régénération vient de l’esprit et de l’eau, à la fois dans créa· De plus, il n’y sage; L’esprit est la causa materialisil n’est pas efficace, le scandale des philosophes à propos du matérialisme. » Ibid., 373 (in Auberlen, 409) : « L’eau et le sang sont pénétrés du feu du Saint-Esprit. » Evangel, i. 286 sq. (à Auberlen436) : « Comme il est par l’invisible, partout diffuse l’essence et substance du Christ, que la puissance également invisible du pain et de la Le vin est fait pour nourrir tous les hommes, bien qu’ils ne soient que des hommes terrestres, de même l’homme nouveau, invisible, intérieur, doit-il être nourri et préservé par cette âme de soi, partout présent, substance et essence du Christ. Nous avons tous un corps et âme. L’esprit du corps du Christ s’offre chaque jour à tous, afin qu’ils qu’ils le reçoivent dans l’essence de leur corps et de leur âme, et qu’ils transforment leur nature mortelle. Les anges, ils mangent le pain des anges. Les Israélites en le désert mangeait la manne par ignorance ; mais le Christ donne clair et plein l’intelligence (Jean vi). Sur les relations positives d’Oetinger avec les luthériens, et relation négative avec la doctrine réformée et catholique romaine, voir Auberlen, 325, 336, 413, 426-428. Sur sa position vis-à-vis de l’église primitive, voir p. 442 SQ.

6 Les rationalistes différaient entre eux-mêmes. La stricte doctrine luthérienne était, bien sûr, exclue. Beaucoup adopta ce que l’on peut appeler le point de vue intermédiaire de Zwingle ; d’autres sont tombés dans la théorie socinienne et même plus bas, tandis que d’autres s’élevaient aussi haut que le Schéma calviniste. Benjamin Hoadly, de l’Église anglicane, un ami de l’aren Samuel Clarke, défendit la Théorie socinienne dans son traité : De la nature et de la nature du sacré de la Cène du Seigneur. Lond., 1735. Il a été combattu par Whitton, Waterland et Mill, défendant la doctrine des 39 articles. Voir Schle-gel, 1. c. Von Einem, ii״ p. 536, ii. 2, p. 751.—Henke a suivi Schwenkfeld dans l’interprétation des paroles employées par Notre-Seigneur : Lineamenta, cxxxviin. p. 250. — Tieftrunk a adopté l’opinion de Kant, que le dessein de la Cène du Seigneur est d’éveiller et développer un esprit de fraternité cosmopolite ; voir son Censnr, p. 296 comme. (comp. Kant, Religion innerhalb der Grenzen der bloa-sen Vernunft, p. 100). La meilleure classe des rationalistes allemands a expliqué l’ordonnance dans ita mémorielle et symbolique, dans un esprit qui devient, en insistant sur sa d’une profonde portée morale, et conformément à l’esprit de Zwingle. Voir en particulier D. SchulzDie Lehre vom Abcndmahl ; et com-pare Wegscheider§ 180, a. Il considère que les éléments utilisés dans la Cène du Seigneur ne sont pas simplement signa signa, mais aa signa exhibitiva ; et se rapproche donc de la Point de vue calviniste.

7 SchleiermacherChristliche Glaubenslehre, ii., p. 139 comme, p. 388 comme. De WetteDogmatik, p. 93. NitzschSystem der christlichen Lehre, p. 317. EbrardDas Dogma von heiligen Abendmahl, Bd. ii., 785 sq. ; et son Dog-matik, 631 SQ. Comparez l’article de Julius Müller dans le Realency-clop. i. 21 sq. [Voir aussi les ouvrages mentionnés au § 258, p. 308.]

8 Scheibeldas Abendmahlïes Herrn, Breslau, 1823. SartoriusVerthei-digung der lutherischen Abcndmahlslcbre, dans le Dorpat Beitrâge, 1832, t. I, p. 305 ss. Th. SchwarzUeber das Wesen des heiligen Abendmahls (in Ebrard, p. 874). Les innombrables écrits controversés récents (de Kahnis, Rudelbach, Rodaz, StrobcT), nous ne pouvons pas les citer individuellement. Le point de vue de Luther est le plus complet présenté dans KahnisDie Lehre vom Abend-mahl, Leipz., 1851 (contre Ebrard). Voir aussi RückertDas Abendinal^ 1856, et Baur, dans Theol. Jahrb., 1857.

9 HegelPhilosophie de la religion, t. II, p. 274 : « L’idée impliquée dans la La doctrine luthérienne est celle-ci, que le mouvement commence par l’élément extérieur, ce qui est une chose claire et courante, bnt que la participation, la conscience de la présence de Dieu, se réalise jusqu’à ce que la clément extérieur est consommé non seulement corporellement, mais dans l’esprit et dans foi. Dieu n’est présent que dans l’esprit et la foi... Il n’y a pas ici de transsubstantiation dans le sens commun du mot, mais encore une transsubstantiation, par laquelle le extérieure est abolie, et la présence de Dieu est purement spirituelle, de sorte que La foi du participant est essentielle. (La dernière idée n’est pas dans conformément à la vision luthérienne ; Comp. § 259, note 10.)

10 Les anabaptistes en Suisse. — Oncken à Hambourg (à partir de l’année 1834). — Les anabaptistes de Wirtemberg (de la année 1787) : voir Grünei-sen, Abriss einer Geschichte der religiôsen Gcmeinschaften in Wûrtembnrg, mit besondercr Rücksicht auf die neuen Taufgesinnten, in Hlgens Zeitschrift ftlr historische Théologie, 1841, partie, i, p. 64 ss. [Voir § 285, b, note 23 ; § 285e, note 19.]

11 SchleiermacherDoctrine chrétienne de la foi, i !\ § 138, p. 382 ss.

12 W. HofmannTauf und Wiedertaufe, Stuttg., 1843. MartensenDie « .christliche Taufe und die baptistische Frage, Hambourg, 1843 (1859) ; voir aussi hie Dogmatik, p. 398. HaflingDas Sacrament der Taufe, Erlangen, 1846. Bd. i. 28 : « Le point principal est le suivant : et il reste ceci, que nous reconnaissions la grâce de Dieu, l’Esprit de Dieu, Dieu lui-même, comme travaillant avec nous dans, avec et sous l’eau du baptême, 80 que, par le moyen de cet acte, nous recevons régénération, un accueil et une transition vers le salut et la vie la communion avec le Christ, la justification et la vie bénie. Comparez le actes de la Diète de l’Église de Francfort, 1864.

13 Pusey sur le Saint Baptême ; dans l’œuvre de Weaver· Amthor, p. 22 sq. [Voir aussi, ci-dessus, p. 308, 426, 427.]

 

§ 304·

ESCHATOLOGIE.

FlüggeHistoire de la croyance en l’immortalité, la résurrection, le jugement et Vergel-tung, Leipz., 1794-1800. Weûee Les pbilos. Nécessité de la doctrine des choses dernières (études et études) Critiques, 1836). Kling, sur l’eschatologie dans la Realencyclop d’Hereog. iv. 136 sq. [Z H. FichteL’idée de la Pereonlichkeit et de la fortdaner individuelle, 2e. Aufl, 1855. Abp. WhaldyRévélations d’un état futur, 1856. Alger, Croyance en l’immortalité ; voir Christ. Examinateur, 1861.]

Le déclin de la vie ecclésiastique pendant la période du rationalisme est apparu aux religieux pour présager une défection du christianisme pur ; et proportionnellement à plus ces indications étaient claires, plus leurs attentes quant à la approche de la fin de toutes choses. Bengel,1 et Jung Stilling,2 s’efforcèrent de déterminer l’époque exacte à laquelle cet événement aurait lieu. Le fixé à l’année 1836. À l’opposé de ces attentes positives, les rationalistes ont cherché à expliquer la doctrine scripturaire de la seconde l’avènement du Christ,3 et de limiter la durée des châtiments de l’enfer.4 Plus tôt hypothèses, e. g. concernant le sommeil de l’âme, la migration des âmes, l’Hadès, etc., ont également été ressuscités et leur nombre augmenté par de nouveaux.5 Néanmoins, les deux rationalistes et les surnaturalistes ont conservé l’espoir de l’existence personnelle de l’homme après la mort ; non seulement ceux qui croyaient en une révélation, comme Lavater, mais aussi les dirigeants du rationalisme regardaient avec espoir dans le monde à venir.6 Kant a examiné les arguments communément avancés à l’appui de la doctrine de l’immortalité (comme il l’avait fait à propos de l’existence de Dieu), et approuva seulement de l’argument moral (pour la raison pratique).7 À l’opposé de cette forme de croyance en l’immortalité qui avait perdu son fondement chrétien et qui avait son origine réelle dans égoïsme, la philosophie et la théologie modernes ont justement insisté sur ce point l’idée de la vie éternelle qui, comme le Christ lui-même l’a enseigné, commencer sur la terre.8 Mais cette idée, en rapport avec la concession gratuite, que nous ne pouvait se former aucune conception précise de l’avenir,9 conduisit quelques-uns des disciples de la spéculation moderne à une négation totale du monde à venir, et une déification de la vie présente,10 tandis que d’autres s’efforçaient de fortifier plus complètement la doctrine de l’Église sur les choses dernières en de la même philosophie.11 Les parties prophétiques de l’Ancien et du Nouveau Testament ont également été réétudiés en vue de leur contenu didactique ; ce qui était voilé en vision et en image a été appliquée à la confirmation d’une eschatologie apocalyptique.12 Que le royaume de Dieu, qui a son commencement et l’achèvement en Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, est toujours approchant; que l’idée d’une union glorifiée de l’humain avec le Divin, au moyen d’une foi vivante dans le Christ, en relation avec l’ensemble aussi bien qu’avec individus, seront de plus en plus réalisés dans la plénitude des temps ; et que malgré le changement multiple des formes, l’esprit du christianisme toujours l’héritage incorruptible de l’humanité — ce sont des espoirs qui vont bien au-delà d’un millénarisme sensuel, et que nous sommes en droit de chérir par la considération de la voie, que, au milieu de nombreux conflits et erreurs, le développement de la La théologie a pris jusqu’à l’heure actuelle.

1 Dans sa déclaration, l’Apocalypse Joh. ou plutôt, Jésus-Christ, du Grandtext par les figures prophétiques, et à tous ceux qui s’intéressent à la respectez l’œuvre et la parole du Seigneur, et ce qui est devant la porte, dignement, sous les yeux de Joh. Albr. BengelStuttg., 1740. — Soixante discours édifiants sur l’Offenb. Job., ainsi qu’un Nachlese du même contenu, etc., 1747.—Cyclus, sive de anno magno sojis, lunœ, stellarum consideratio ad incrementum doctrinæ propheticæ atque astronomique » accomodata, Him., 1745. Pour le controver· S’il n’y a pas d’autre moyen d’obtenir des que ses travaux ont donné lieu, voir Burk’s Life of Bengel, p. 260, et la table chronologique, p. 273. GapeIntroduction à l’Offen-barang Johannis, p. 548 88. [StuartCommentaire sur l’Apocalypse, i, p. 469.] Oetinger envisageait l’avenir dans l’esprit de Bengel (voir Auberlen, p. 516 8q.) *. Magnus FreidrLh RoosInterprétation des prophéties de Daniel, 1771 ; voir l’appendice de l’ouvrage d’Auberlin. travail sur Daniel [transi. Edinb. 1859]. John Michael Hahn et d’autres.

2 Dans l’histoire de sa victoire de la l’Église chrétienne ; ou une déclaration charitable de l’Apocalypse de Jean, Ntlrnb., 1779. Appendice, 1805, 1822. A. F. v. Meyer sur le shéol, etc., a suivi Stilling.

3 HenkeLineamenta, cxiv. : Atqui his in oraculis (Scripturæ S.) non omnia, ut sonant, verba capienda ; multa ad similitudinem formæ judicioram humanoram et pompœ regiœ expressa esse illi etiam fatentur, qui adspectabile aliquod judicium, un Christo ipso per sensibilem speciem prœsenti in his terris Agendum, præfiguratum esse atque præstituto tempore vere actum iri defen-dunt Interim vel sic, districtis quasi exuviis orationis, remanent multa, quæ non modo obscuritatis, sed etiam offensionis plurimum habent, etc.... Insunt vero istis rerum, quas futures esse prædixerunt, imaginibus hæ simul graves et piæ sententiœ : 1. vitam hominibus post fata instauratum iri, eosque etsi eosdem, non tamen eodem modo victuros esse ; 2. Sortem cujusque in haf vita continuita talem futuram, qualem e sententia Christi, h. e. ad veritatis et justitiæ amussim, promeruerit ; 3. Plan Novam fore rerum faciem in IS-Thac altera vita, et longe alias novæ civitatis sedes ; 4. Anirao semper bene composite et pervigilanti, magnam illam rerum nostrarum conversionem, ne inopinatos oprimat, expectandam esse. Comp. WegscheiderInstitutt., § 199, 200. Herder (Von der Auferstehung) et De Wette (Religion und Theologie, p. 259 ss.), et s’efforça de faire une distinction entre les symboles et ce qu’ils signifient. [Vues millénariennes ont été repris en Allemagne par Delitzsch, Hofmann, Auberlen et Floerke. Voir W. FloerkeDie Lehre vom tausendjahrigen Reiche, Marburg, 1859 : comp. Zeitschrift £ lutherische Théologie, 1861, p. 558 sq. ; et Kohler dans le même périodique sur Scbriftwidrigkeit des Chiliasmus, 1861, pp. 412-475J. N. Schneider, Die Chiliastiche Doctrin, Schafhausen, 1859.—En Angleterre, le Quarterly Journal of Prophecy, 1849 sq., et aux États-Unis, Lord’s Theol. et • Lit Review, prônent les attentes millénaristes ; comparer Princeton Revue sur le millénarisme moderne, 1852, 1853. Cumming, Elliott, Birks et Keithen Angleterre, préconisent, avec plus ou moins d’exactitude de dates, la Seconde Arrivée. Voir aussi G. S. FaberSacred Calendar of Prophecy, 3, 1828 sq. ; Prophéties accomplies, etc., 5e éd., 3 vol., 1818. Prof. S. Lee, Étude de l’écriture sainte (en partie millénaire), 1830. D. BrownChrist’s Second Coining, 1851 ; W, Wood et H. Bonar (en réponse), Coming and Kingdom of the Lord Jesus Christ Alpheus CrosbyThe Second Advent, Bost, 1850. J. F., Berg, Le Second Avènement n’est pas prémillénariste, Phil., 1859. Geo. Duffield, Dissertation sur les prophéties de l' Seconde Venue, New York, 1842. Nathan Lordsur le Millénium, Hanovre, 1854. S. WaldegraveNew ״ Test Millennarianism (Bampton Lectures), Lond., 1854. — Sur les Adventistes, les Milléritesaux États-Unis (fin du monde en 1843), voir ci-dessus, p. 451.]

4 Certains supernaturalistes ont également proposé vues plus douces. D’autres, au contraire, défendaient l’éternité du châtiment. — Kant comptait ces questions parmi ces questions puériles dont l’enquêteur pouvait apprendre des choses, même si on y répondait (Religion innerhalb der Grenzen der blossen Ver-nunft, p. 83, note). Le la littérature est donnée par BretschneiderEntwurf, comp. p. 886 ss. [Pour la littérature anglaise, y compris universalistes, restaudistes, annihilationnistes, voir ci-dessus, p. 451.]

5 La Psychopannychy (sommeil des âmes) était avancé par John Heyndans une lettre adressée à Baumgarten ; voir son Theologische Streitigkeiten, III, p. 454, et probablement aussi par J. J. Wettstein (voir Hagenbachdans Illgens Zeitschrift fttr historische Théologie, 1839, i., pp. 118, 119) ; par « 7. G. Sulzer (Vermischte Schriften, 1781, ii ), et à dans une certaine mesure par ReinhardDogma* tik, p. 656 ss. Celui-ci rejette en effet la véritable doctrine d’une sommeil de l’âme, mais admet que l’âme immédiatement après sa séparation du corps tombe dans un état inconscient, parce que le changement opéré par la mort l’est. si puissant, que l’activité de l’âme pourrait être pour un temps interrompu par ik Comp, également SimonettiGedanken über die Lehre von der Unsterblichkeit und dem Schlaf der Seelen, Berl. 1747. — [Isaac TaylorThéorie physique d’une autre vie, et Abp. Whately sur l’état futur, 1855, préconise un état de conscience partielle entre la mort et la résurrection.] En ce qui concerne la migration des âmes (μετεμ’ψύχωσις) dans un ordre croissant, voir SMqsm1\xwei Gcsprache, Bâle, 1781. HerderZerstreute Blatter, t. I, p. 215. F. EhrenbergWahrheit und Dichtung fiber unsere Fortdauer, Leip., 1803. ConzSchicksale der Seelenwanderungshypothese, Königsb^ 1791. (Bret-schneider, YxAwwrf, p. 846 ss.). [North American Review, janvier 1855, sur la transmigration.] — L' doctrine d’un état intermédiaire (Hadès) a été particulièrement défendue par Jung StillingGeisterkunde, § 211, 212 : « Si l’esprit défunt qui a quitté ce monde en un état de sainteté imparfaite, porte en lui des éléments qui ne peuvent être introduit dans les régions célestes, il doit rester dans l’Hadès jusqu’à ce qu’il ait tout ce qui est impur : mais il ne souffre pas de douleur, excepté celle de dont il est lui-même la cause. Les vraies souffrances dans l’Hadès sont une sorte de nostalgie nostalgique des plaisirs de ce monde à jamais perdus.״ Comp, son Apologie der Geisterkunde, p. 42-45.— Parmi les théologiens modernes Hahn a adopté ces vues (christliche Glau-benslehre, § 142 ; Bretschneider9 Entwurf, p. 886). Passant outre la théorie de l’état intermédiaire, Priestleg s’efforça de réconcilier la doctrine scripturaire de la résurrection avec la doctrine de la résurrection. philosophique de l’immortalité, en supposant qu’il y a une organe de l’âme qui se développe à l’heure de la mort ; voir Anglais Revue, 1773, t. IV, 2e partie ; Bretschnei-derEntwurf, p. 100. 861. — Swedenborgavec des hypothèses particulières, a développé son Eschatologie, vol. 2, p. 284. Il rejeté la doctrine de l’Église sur la résurrection, comme fondée sur une l’interprétation littérale de l’Écriture. (La résurrection et le jugement général ont déjà eu lieu.) Les hommes continuent à vivre comme des hommes (les justes comme anges) après leur départ de ce monde, et sont très surpris de se trouvent dans un tel état. Immc-diatelement après la mort, ils ont à nouveau un corps, vêtements, maisons, etc., et ont honte des opinions erronées qu’ils s’était formé au sujet de la vie future (comp. § 297). Ceux qui étaient enclins vers le bien et le vrai habitent dans de magnifiques palais, entourés d’un paradis rempli d’arbres.... C’est l’inverse qui se produit dans le cas de ces qui se sont livrés au péché. Soit ils sont en enfer, enfermés dans des prisons sans fenêtres, dans lesquelles il y a de la lumière qui domine, pour ainsi dire, d’un ignis fatuus ; ou bien ils vivent dans des déserts, et résident dans des cabanes, entourés de déserts stériles, et hanté par des serpents, des dragons, des hiboux et d’autres objets correspondants à leurs mauvais penchants. Entre le ciel et l’enfer, il y a un lieu intermédiaire, appelé le monde des esprits. Tout homme s’y rend immédiatement après la mort ; Les rapports qui ont lieu entre les Esprits défunts sont semblable à celle que les hommes font sur la terre, etc. Révélation divine, pp. 250, 251. Par le nouveau ciel et la nouvelle terre, Swedenborg entendait le nouveau église; voyez ce qu’il dit sur le Jugement dernier, dans sa Révélation divine. — Vues originales d’Oetingef sur « Le Monde de l’Empereur Invisibles, ״ se trouvent dans sa Théologie, p. 354 sq. ; voir Auberlen, p. 325 sq., 400 sq. Les tractariens d’Oxford adoptèrent, avec quelques modifications, la doctrine du purgatoire ; voir l’ouvrage de Weaver-Amthor, p. 33 ; et Tract 90, p. 25 sq.

6 J. C., LavaterAussichten in die Ewigkeit, dans Lettres à Zimmermann, Zürich, 1768 ss. F, SintenisElpizon, oder fiber meine Fortdauer im Tode, Danz., 1795 88.—Par le même ; Oswald le Vieil Homme ; Ma dernière foi, Leipz., 1813.—AngelWe Will Meet Again, God., 1787, 88. La littérature est plus complète donné par Bretschneiderbrouillon, p. 827, 879 sa.

7 Les arguments communément avancés, surtout dans les temps modernes, sont les suivants : 1. La métaphysique, c’est-à-dire ce qui dérive de la nature de l’âme ; 2. Le téléologique, i, e. ce qui est dérivé des capacités de l’homme comme n’étant pas pleinement développé terre; 3. L’analogiquei, e. ce qui vient de la nature, le printemps, la chenille, etc. ; 4. Le cosmique, i. e, l’argument dérivé de l’étoile monde; δ. le théologique, c’est-à-dire l’arrangement fondé sur les divers attributs de Dieu ; 6. La morale (pratique), t. e. l’argument fondé sur la disparité dans la lutte pour le bonheur et que pour la perfection morale. Voir KantKritik der Praktischen Vernunft, p. 219 ss. Pour la littérature, voir Bretschneider1. % et HaseDogmatik, pp. Ill, 112. StraussDogmatik, ii., p. 697 ss. [Comp. BushnellNature and the Supernatural, 3e éd., New York, 1858. R. W., LandisL’immortalité de l’âme, etc., New York, 1859. L’âme est-elle immortelle ? New Englander, « août 1853. T. M. Post, dans Bibl. Repos., 1843 ; New Englander, février et mai 1856. SI. R, Alger, dans le Christ. Examinateur, janv. 1856, janv. 1857 ; Journal de l’Association des Unités Am., 1858. Christian Review, avril 1861.]

8 FichteAnweizung zum seligen Leben, p. 17 : « Il y a certainement un bonheur parfait aussi au-delà de la tombe pour ceux qui, dans ce monde, ont commencé à et cela n’est en rien différent de ce que nous pouvons faire ici à tout moment commencer à posséder. Nous n’entrons pas dans cet état de hasard. De la piquerie simplement par en cours d’enterrement. Beaucoup chercheront le bonheur dans la vie future, et dans la vie série infinie de mondes futurs, aussi vains que dans la vie présente, s’ils pensent qu’on peut le trouver dans autre chose que ce qui est maintenant si proche de qu’il ne pourra jamais être rapproché, c’est-à-dire de l’éternel. En ce qui concerne la Résurrection des morts, Comp, ibid., p. 178. SchleiermacherReden ûber die Religion, p. 172 (3e édit.) dit que la plupart des hommes forment leur l’idée de l’immortalité pour des motifs irréligieux, dans la mesure où leur désir d’être immortel a son origine dans leur aversion pour ce qui est la fin même et but de la religion. [E, White, La vie en Christ : l’immortalité comme privilège du régénéré. Lond., 1846.]

10 F, RichterDie Lehre von den letzten Dingen, Brest 1833. Par le même : Die Geheimlehren der neueren Philosophie, nebst Erklirung an Herrn Prof. Weisse in Leipzig., Ibid., 1833.—Par le même : Die neue Unster-blichkeitelehre, ibid., 1833. StraussGlaubenslehre, II. p. 793 : « L’idée d’un monde futur ,, , est la dernier ennemi que la critique spéculative doit combattre, et si possible ( !) surmonter » ! ! Les conséquences pratiques naturelles de cette doctrine se voient dans l’épicurianisme, communisme, etc., bien que la philosophie spéculative cherche à se prémunir contre ces résultats.

Théologiquement, la voie a été préparée pour une révision complète du domaine de l’eschatologie, de la anthropologique, ainsi que de la christologie et de la sotérologie points de vue, dans les systèmes doc״׳ trinaux de J, P, Lange, ii. 1227 sq. ; RotheTheol. Ethik, ii. 156 sq. ; LiebnerChristologie, i. 1 ; Martensen, 424 m² (l’achèvement de l’église) ; EbrardDogmatik, ii. 710 sq. (l’achèvement macrocosmique de toutes choses).

12 AuberlenDer Prophet Daniel, und die Offenbarung Johannes, Bâle, 1854 Edinb., 1859] ; contre la transposition du millénaire en Hengstenberg le Moyen Âge, ce qu’on appelle la « période ecclésiastique ». M. Baum· gartenDie Nacthgesichte Sacharia’s, Braunschweig, 1855·

 

INDEX

Abbadie. 222.

AbbéEvêque, ii.  187.

AbélardL 384, 391 ; œuvres, 393 ; de la raison et de la révélation, 416, 417 ; tradition, 422 ; être de Dieu, 436 ; attributs, 446 ; unité, 448 ; toute-puissance, 449, 452 ; optimisme, 452 ; Trinité, 457, 459 ; théodicée, 473 ; sur le péché, il 24 ; héréditaire péché, 26 ; liberté, 28 ; christologie, 38 ; le droit du diable, 43 ; échange 46, 47 ; mariage, 115.

L’Ixtsom d’Abraham, ii.  130.

Absolu, philosophie οζ ii.  399.

Absolutioncomme sacrement, ii. 303, 325, 513.

Abulfa.adsh (Barhobraous), i. 385.

Abus de l’Église catholique romaine, ii.  289.

Acace de Césarée, L 255.

Acceptilatioii. 356, 360.

Accidentia sine subjecto, it 95.

Hébergement, il 467.

Acindynus, t 475.

Acoluthi, ii.  115.

Acominalus, 1 385.

Acte et témoignage, il 444.

Obéissance activeil 354, 357-8, 362, 497-8.

Actes des conciles, i. 31.

Actus personales (Trinité), it 335.

Domaine d’Adamil 251 sq., voir Justice originelle, Innocence.

Le péché d’Adam, L 292, 297, 299 ; il 22. Voir Péché originel, l’IWt

AdamJean, it 246.

Adam Kadmon, t 116.

Adams, Neb., il 440.

Adams, Thos. it 191.

Addison, ii.  383.

AdelmannÉpître, it 92.

Controverse adiaphoristique, il 148.

Adminicula gratia, it 303.

Loi d’adoption, il 169.

Adâptionnisme, t 383 ; il 35.

Adorantes (Unitariens), il 212.

Adoraiio, il 302.

Adoration des anges, L 141 ; des saints, elle 301 ; voir Images, Marie, Saints.

Adso, il 120.

Avent2, 124, 370 ; voir Eschato-logie.

Adventistes, ii.  451.

Énée de Paris, t 454.

Alueas Silviua, L 383, 454.

ObjectifsL 118, 338.

Æpinus(Jarret), il 351, 353.

ASriusde Sébasto, L 375.

Ætius, L 255, 256.

Affectâmes Scriptura, it 245.

Ecole Africaine, t 386.

Agathe de Rome, t 283,' 'Ayrwj/σία, t 264. Agnoeta, t 281.

Agobardde Lyon, sur les Juifs, L 382, 41S ; œuvres, 387 ; sur l’Inspiration, 425.

AgricolaJean, it, 148, 248.

Agrippa de Nettersheim, il 22, 23.

Aichard, voir Eckart.

Αιώνιος, t 379.

'Aipeoi(, t 52.

Aix-la■ Chapelle, Council, t 454.

Aktisteta, L 281.

Alanus de Ryssel (ab Insulis), t 395, 396 ; sur la foi, 417 ; attributs de Dieu, 446 ; sur la Trinité, 463 ; sur l’expiation, il 49 ; sur les travaux, 69 ; sur les sacrements, 78 ; sur Ordres, 116.

Albertus Magnust 396, 397 ; sur la connaissance de Dieu, 439 ; sur Érigène, 442 ; sur l’immaculée conception, il 30, 32 ; christologie, 35, 38 : sur les indulgences, 70 ; conoomi-tance, 102, 103.

Albigeois, i. 384.

Albrecht, il 52.

Alcherus, il 15.

Alciai, il 211.

Alcuint 387 ; sur la révélation, 422 ; sur la procession du Saint-Esprit, 454 ; l’adoptionnisme, il 35 et 37.

Alexandre, voir Natalis (Noël) it 206.

Alexandre IIL, ii. Chapitre 38.

Alexandre d’Alexandrie, i. 249, 250.

Alexandre de Constantinople, t 250.

Alexandre Hales, L 396, 397 ; connaître Dieu, 439 ; sur l’omniprésence, 446 ; amour de Dieu, 453 ; création, 470 ; théodicée, 473 ; diable, 478 ; l’impeccabilité de Marie, il 31 ; sur assu-rance, il 65 ; sur le thésaurus meritorum, 69 ; sept sacrements, 78 ; confirmation, 87 ; Cène du Seigneur, 98 ; tasse tbe, 102 ; sur la concomitance, 103 ; pénitence, 111.

Alexander, Archibald, J. A, J. W ., it 445 ; W. L, it 435.

Alexandre de Stourdza, il 459.

Alexandria, School 0Ç L 95, 239, 275; iL 375.

Alexandrian culture, L 50.

Alford, ii.  423.

Alicube, t 445.

Aliqucmdo, L 445.

AUatius : voir Lion.

Interprétation allégoriqueL 93, 199, 428 ; it 247.

AOgemeine Deutsche BibUotkek, it 381.

Alliés, il 427.

Allihn, ii.  409.

AUœosis, ii.  346.

Alogi, i. 60, 61, 117, 170 ; U. 328.

״AXojoç, i. 458.

Alombrados, ii.  205.

Alschwinus : voir Alcuin.

Ahtedii. 300 ; sur la création, 338-9.

AilingH., ii. 170, 172.

Alvarius Pelagius, ii. Chapitre 32.

Amalariusii. *JO, 91.

Amalrich de Bena, i. 403, 442, 469 ; sur la réemption, ii. 53 ; sur le Paradis, 133.

Ambroise, i. 230, 235 ; sur la Trinité, 264 ; ein, 295 ; sur l’invocation des anges, 338 ; sur baptême et pardon, 360 ; sur Eucha-rial, 362, 364 ; Drat a utilisé missa ; sur l’état futur, 377 ; ii. 96, sur le changement d’éléments (fallacieux ?)

Amérique, Découverte 0C L 411.

AmesWilliam, ii.  174.

Ammonii. 396, 405, 499, 513 ; religion, 461. ■אמון, l 115.

Amphiloque sur la transsubstantiation, i. 361.

ArnsdorfNicolas, ii. 148 ; sur la justification, 286.

Amularius, i. 383.

Amulo sur les Juifs, i. 383.

Amyraldus (Amyraut), U. 179, 180, 181, 187 ; sur la prédestination, 277, 278.

Anabaptistes, ii. 154, 155, 208, 211, 364, 513, 516 ; sur le clergé, 291.

Analogie fWei, ii. 230, 231, 235.

Méthode analytique, ii. 150, 152.

Άναμαρτηαία, i. 178.

Anastasias d’Alexandrie, 1 276.

Anastasias Sin ai ta, i. 288.

Histoire ancienne de l’Églisetravaux sur, L 40. Andrea !, Jacobii. 149, 157, 207.

AndreateValentin, ii.  157.

AndrewsLancelot, ii. 182, 187.

Andrews, W. W., ii.  414.

Anges, i. 138, 139, 338, 475 ; ii. 341, 482.

Angélites, i. 268.

Angélolâtrie interdite, L 338.

Angelom, i. 429.

Angelas Silesius, il 204, 340.

Théologiens anglicansil 182,416 ; sur l’ohnrob, ii. 296 ; Sur le baptême, II. 364, 369.

Anhalt, ii.  149.

Anneimpératrice, i. 475.

Annihilation, L 226.

Annihdationnistes, ii.  451.

Onctionextrême-onction, ii.  112.

Anselmei. 391 ; œuvres, 392, 412 ; sur les preuves, 415 ; sur la foi, 416, 418 ; sur la Bible lecture, 431 ; argument ontologique, 433 ; sur la connaissance de Dieu, 439 ; sur les attributs de Dieu, 445, 446 ; de l’éternité et de l’omniprésence, 445, 446 ; toute-puissance, 449 ; sur procession du Saint-Esprit, 454, 455 ; sur la Trinité, 457, 459, 460, 463 ; Sur le le meilleur du monde, 473 ; angélologie, 476 ; sur la chute du diable, 477, 478 ; créationnisme, ii. 14, 17 ; imago de Clod, 19, 20, 21 ; sur le péché, 23, 24 ; sur l’imputation, 26-7 ; sur la liberté, 28 ; sur la sinlcssness de Marie, 31 ; christologie, 36, 38 ; à la naissance de Vierge, 40 ; rédemption, 41 ; Cur Deus Homo, 43 ans,

44 ; sotériologie, 53 ; sur l’élection, 60, 61 ; transsubstantiation, 96, 99, 100, 101 ; sur l’expiation, 355, 363, 497.

Anslem de Havelberg, i. 454.

AncyreConcile, i. 255.

AntagonismeAge de, ii. 373 sq. Testament antécédenti. 332, 474.

AnthropologieL 148, 229, 286 ; des scholaS■ tics, ii. 13 ; moderne, 251, 485.

AnthropomorphismeL 106, 109, 328.

Anti-Bourgeois, ii. 431 L’Antéchrist, ii. 119. 216. Anlideistica, ii.  382.

De même, ii. 35, 352.

Antilégomènes, i. 317.

Aniinomiansii. 183, 192.

Controverse antinomienneii. 148, 248. Antiocheécole, L 239, 275, 320.

AntiocheSynode, L 248, 253.

Antipodes, i. 473.

AnlitrinitairesL 131 ; ii. 210, 328. Sm Unitariens.

'Αντίτυπα dans l’Eucharistie, ii.  108.

ApellesGnostique, i. 221.

AppletonJesse, il 440. Aphthartodocetcs, i. 281. Apocalypse, i. 213, 214, 819. Apocryphesi. 84, 318 ; il 230, 233,472. Évangiles apocryphes, L 85.

Apollinariai. 229, 271, 351 ; millénariste, 368.

Apologétiquei. 19, 20 ; ancien, 77, 813, 382 ; médiéval, 414 ; moderne, ii.  220.

Apologie de la Confession d’Augsbourg, ii. 146 , 148 : voir Augsbourg .

Symbole des Apôtresi. 51, 173, 354 ; ii 157, 24% 329, 354.

' Απομνημονήματα, i. 85.

Apôtres, i. 44-6.

Apostasienouveau, ii.  510.

Pères apostoliques, i. 63.

Succession apostolique, ii. 291. Voir Epis* copacy.

Apothéose, ii.  354.

Apthorp, ii.  448.

Aquarii, L 205.

Thomas d’Aquin, Thomasi. 396 ; œuvres, 397 ; sur Scot, 398 ; contra Gentils, 415 ; sur les miracles, 415 ; raison et révélation, 416, 419 ; tradition, 422 ; l’inspiration, 426 ; interprétation, 430 ; argument ontologique, 432, 436 ; sur la connaissance de Dieu, 439 ; sur Érigène, 442 ; attributs de Dieu, 447 ; toute-puissance, 451 ; volonté de Dieu, 453 ; Pro· cession du Saint-Esprit, 456 ; création, 470, 472 ; théodicée, 474 ; angélologie, 476 ; diable, 478 ; Psychologie, II. 14 ; sur l’irnmbr-talité, 16 ; sur état d’innocence, 18, 19 ; sur la pura naturelle, 19 ; l’automne, 23 ; ici-ditaire péché, 26 ; sur la justice originelle, 28 ; sur l’Immaculée Conception, 30 ; sanctification de Marie, 32 ; christolologie, 35, 38 ; expiation, 47, 50 ; un trois offioes du Christ, 50 ; incarnation, 54, 55 ; sur l’élection, 60, 62 ; sur justification, 63, 64 ; sur la grâce, 64, 65 ; sur les indulgences, 70 ; l’Hyper* Dulia, 76 ans ; nombre de sacrements, 77, 79 ; idée des sacrements, 80, 82 ; indélébile

DANS

caractère, 82 ; sur la grâce baptismale, 84, 85, 86 ; confirmation, 87 ; transsubstantialion, 98, 99 ; sur le sacrifice dans l’Eucharistie, 100 ; la coupe, 102 ; concomitantia, première utilisation, 103 ; sur la pénitence, 109, 110, 111 ; uno-tion extrême, 113 ; ordres, 114, 116 ; sur le mariage, 116, 117 ; résurrection, 123 ; sur l’arrêt, 125, 126 ; purgatoire, 127 ; sur limbus infantum, 131 ; béatitude et biche, 134 ; enfer, 136, 137, 364.

Arabe(, i. 159.

Archéologietravaux sur, L 22.

Archi-hérétique, L 54.

Arehus, ii. 170, 171.

Argument pour l’Être de Dieu, L 325, 432 : voir Dieu.

Arianisme, L 229, 241, 249, 252-4, 266, 259, 271, 328 ; en Angleterre, ii. 184, 328, 332, 478.

Aritteas. i. 88.

Aristotélismei. 390, 395, 397, 408, 423 ;

ii. 16.

ArlesSynode, i. 306.

Arminiensii. 208, 214, 218, 277 ; en Angleterre, 182,187 ; l’apprentissage de 214, 216 ; sur Écriture, 241 ; sur l’interprétation, 243 ; sur l’état d’innocence, 264 ; sur péché originel, 260 ; sur la liberté, 270 ; sur la justification de l’entreprise, 281, sq. ; Sur le chnrch, 292 ; sur les sacrements, 303 ; sur la Cène du Seigneur, ii.

309 ; Trinité, 328, 332 ; baptême, 367 ; baptême des enfants, 369.

Aminins, ii.  214. Chapitre 215.

Amauld, ii. 201, 202, 277 ; sur l’eucharistie, 321.

ArndJean, ii. 164, 156 ; sur la justification, 287.

AmobiusL 171, 230, 234 ; sur le péché, 295 ; les miracles, 314 ; l’inspiration, 321 ; sur le fait d’être de Dieu, 325 ; sur l’éternité de Dieu, 332 ; sur la Providence, 336 ; annihilation, 226, 376,  379.

Arnold de Brenia, i. 412.

ArnoldJ. G., ii. 154, 166.

Arnold, Thos., ii.  428.

Artmcdiœval, ii.  121.

Artémon, i. 60, 61, 117, 118, 170.

Articles XLII, XXXIX, Église d’Angleterre, ii. 164, 166-7 ; de Lambeth, 182, 185 ; de Dort, 164; des remontrants ; 214, 215; de Smalcald, 146 ; de Torgau, 147.

Άρτος, ii.  108.

Artotyrites, i. 205.

Asbury, ii.  450.

Corps de l’Ascension, i. 177 : voir Résurrection.

Ascétisme, i. 291 ; ii.  154.

Ascwmages, i. 268.

AssembléeWestminster, ii. 169, 162.

Asterias, i. 257.

Presbytériens associés, ii.  431.

Assuranceii. 65, 277.

Symbole d’Athanaseί 269 ; ii. 249, 329.

Athanasei. 230, 231, 245, 247, 249, 251 ;

sur l’Arienne, 256 ; sur le Saint-Esprit, 257-9 ; procession de l’Esprit Saint, 263 ; sur la Trinité, 265 ; sur l’humanité du Christ, 271 ; sur Apollinaire, 273 ; sur le péché, 291, 293 ; défense du Christ., 313 ; Bible, 316 ; canon, 319 ; sur le fait d’être de Dieu, 325 ; Na-

E x.525

tnre de Dieu, 328 ; sur le dualisme, 330 ; minerai· ation, 333 ; sur la rédemption, 346 ; oq La Cène du Seigneur, 366 ; n. 29.

L’athéisme, ii.  476.

Athénagoras, L 63, 68, 87 ; sur l’unité de Dieu, 103, 110 ; sur le Logos, 120 ; sur les anges, 139, 142 ; sur la liberté, 155 ; sur la résurrection, 218, 219.

Attale, i. 104.

ExpiationL 179, 345 ; ii. 41, 46, 354,496 ; étendue de, 275, 351 ; allemand récent controverse, 502-3 : voir Mort du Christ, Rédemption.

Attributs de Dieu, i. 109, 331, 445 ; ii. 385, 476 : voir Dieu .

AttritioL 188 ; il 109, 111, 136, 326.

Auberlen, ii.  473.

Άνχημα, it 352.

Symbole d’Auchterarder, ii. 431 ; Cass;  434.

Audæus, L 290.

Audians, i. 328. '

Auditio, il 288.

Auditeurs, i. 352.

Apologie d’Augsbourg sur la justice originelle, ii. 253 ; sur les sacrements, 304 ; messe, 311 ; pénitence, 325 ; incarnation, 345 ; expiation, 355-6 ; baptême, 365 ; sur les teintes d’Anabap, 368.

Augslnrrg Confession, it 146, 147 ; variata, 147 ; sur le péché originel, 258 ; sur la liberté, 272 ; sur justification, ii. 282; foi, 283 ; sur l’ordre de la rédemption, 288 ; Sur le église, 292 ; sur la messe, 293, 310 ; sur les saints, 301 ; sur la parole et les sacrements, 305; La Cène du Seigneur, 316 ; la coupe, 312 ; pénitence, 325 ; Trinité, 329 ; l’incarnation, 345 ; sur l’eschatologie, 370 ; sur la restitution de toutes choses, 371.

Augustiii. 453, 513 ; sur la doctrine du diable, i. 477 ; Sur les chevaliers spirituels, II.  88.

Augustin, i. 230, 236-7, 240 ; procession de Saint-Esprit, 263 ; Trinité, 265 ; le corps du Christ, 282 ; traducianisme, 288 ; âme et corps, 289, 290 ; liberté, 291 ; la chute, 292 ; péché, 295, 300 ; liberté, 302 ; prédestination, 303 ; sur la religion, 312 ; rev-elation, 312 ; De Civitate Dei, 313 ; mir-acles, 314 ; sur la tradition, 316 ; la Bible, 317 ; l’inspiration, 321 ; interprétation, 323 ; conseils, 324 ; argument ontologique, 325 ; nature de Dieu, 328; attributs de Dieu, 331 ; création, 333 ; les six jours, 333 ; la Trinité en création, 334 ; préservation, 335 ; mal, 337 ; adoration des anges, 338 ; Chute de anges, 341 ; conversion du diable, 342 ; rédemption, 348, étendue ·f, 361 ; le église, 352-3 ; église visible et invisible, 354 ; sacrements, 355-6 ; bap-tisme, 357—8—9 ; enfants non baptisés, 360, 366 ; chiliasme, 369 ; résurrection, 370-1 ; purgatoire, 373-4 ; ciel, 876 ; châtiment futur, 37 6 ; degrés de bonheur et souffrance, 379 ; liberté, il 18, 25.

Auguslinianisme, i. 239, 265, 296-806, 381 ; ii. 25, 60, 261, 265, 485.

AugusteÉlecteur, ii.  149.

Auréole, ii. 131

Confession auriculaire, ii. Ill, 325.

*Avre^ovotov, i. 155.

Autonomie de la volonté, t 155.

'Avr019<-0f, i. 268.

Auxiltus sur l’ordination, ii.  114.

Averrhoès, i. 397.

Aviccbroni. 397, 443.

Avicenne, i. 397.

Avitus de Vienne, i. 306.

Ayion, ii 298.

Azymites, ii 108.

Baaderii 457, 521.

BackusCharles, ii 435, 437.

BackusIsaac, ii 449.

BaconFrançois, ii 221, 223, 324.

Bacon, L., ii 441.

BaconRoger, ii 121, 406-7, 421. .

Dispute de Bade, ii 160.

Bagot, ii.  384.

Bahrdt, C. F., ii. 382, 498.

BaierJ. W., ii 151, 153 ; sur la preuve de l’existence de Dieu, 335.

Baillie, ii, 185.

Bain, A. II, p. 425.

Baird, S. J., ii 445.

Bajusii. 202, 280.

Balaamites, i 54.

Balfour, ii.  451.

BaVerius, ii.  689.

Ballouii 441, 451.

Bancroft, abb., ii 186.

Controverse de Bangorii 416, 417.

Bangs, ii 450.

Bannez, ii.  280.

Baptêmei 197, 356 ; ii. 84, 363, 513 ; de, i. 358 ; du sang, 203, ii. 84 ; des hérétiques, L 202, ii. 86 ; du martyre, i. 358; des larmes, 358, ii. 100; et la foi, II 365 ; et le péché originel, L 359, 364-5 ; Répétition deJ II 86 ; péchés avant et après, II 110 ; Romish, ii 364 ; son nature et nécessité (point de vue protestant), ii 364.

Βάπτισμα, i. 198.

Régénération baptismaleii 366, 368.

Baplismus Clinicorum, i 198.

Baptistes en Amérique, ii 443, 449 ; en Angleterre, ii.  423.

Baptistes, Confessions 0Ç ii.  169.

Bar Sudaili, i 368.

Barclayii, 217 ; sur l’Écriture ; 238 ; sur l’église, 295.

Bardesanes. L 59, 137.

Barhebrceus, L 386.

Bariconcile, i. 454.

Barlaam, i 474.

BarlowThos. ii 182, 183, 190, 297.

Barnabéi. 64, 78 ; épître, 318 ; sur la réemption, 182.

BarnesAlbert, ii 433, 442, 448, 503, 505.

Baroe, ii.  185.

Barret, ii.  185.

Barrow, ii. 183, 188, 297.

Barthels, ii. 385.

Baruch, i 318.

Basedow, ii.  381.

Basile d’Ancyre, L 255.

Basile le Grand ; i. 230, 231 ; sur le Saint

Esprit, 260 ; procession de l’Esprit Saint, 263-4; sur la Trinité, 265 ; 3n péché, 291 ; l’inspiration, 321 ; anges, 338 ; sur bap-tisme, 357 ; baptême des hérétiques, 360 ; fin du monde, 373 ; ciel, 377

Basilidesi 118, 170.

Bâle, ii 413.

Confessions de Bâleii, 163 ; sur l’autorité des croyances, 250 ; sur l’Écriture, 232 ; sur l’origine justice, 253 ; sur le péché originel, 258 ; sur l’Immaculée Conception, 262 ; sur décrets, 273 ; sur l’élection, 274 ; sur la foi, 284 ; sur l’église, 292 ; sur la discipline, 299 ; sur le nombre des sacrements, 304 ; sur la Cène du Seigneur, 317 ; Trinité, 330.

Bâleconciles, ii 32, 72.

Basnage, ii 200.

BalesWm., ii 183, 190.

BauerBruno, ii.  409.

Baumgarten Crusius sur la Réforme, fl. 140 ; Église catholique romaine, 206 ; So-cinus, 212 ; religion sentimentale, 381.

Baumgarten, M., ii 522.

Baumgarten, S. J., L 37 ; ii. 378 et 392.

Baur, F. C., i 48, 58, 105 ; ses œuvres, ii. 409, 498 ; christologie, 495 ; sur Béryl, i. 132 ; angélologie, 139 ; destin gnostique, 157 ; Gnostiques, 173 ; rédemption, 180 ; Arius, 250 ; sur le credo de Nicée, 252 ; Marcellus, 258 ; Pbiloponus, 268 ; Eunomius, 272; Monothélite, 284 ; Pélage, 303 ; sur le Prédestinatus, 306 ; sur apologétique, 314 ; tradition, 324 ; sur l’argumentation ontologique, 327 ; Manichéens, 334, 353 ; Grégoire de Nysse, 347 ; théorie de l’expiation, 350 ; théories de la l’Eucharistie, 363 ; scholastisme, 390 ; Abélard, 393 ; le Lombard, 395 ; Aquin et Sootus, 398 ; schola-ticisme, 401 ; mysticisme, 402 ; Anselme, 418 ; Aquin; 419; Abélard et la tradition d’Aqui-nason, 422 ; L’argument d’Anselme en faveur de l’Être de Dieu, 434 ; David de Dinanto, 443 ; la Trinité scolastique, 469 ; sur Aqui-nas le création, 470 ; sur Érigène, ii. 24, 40 ; sur le Damascène, 36 ; sur l’adoption-isme, 36 ; sur la christologie de Thomas d’Aquin, 38 ; Anselme, 43, 46, 47 ; Thomas d’Aquin sur sacra-monte, 97 ; sur Jean Damascène, sur l’eucharistie, 108 ; Catholicisme et Protestation-autisme, 141 ; Luthéranisme et calvinisme, 142 ; Sebastian Frank, 155 ans ; Schwenck-feld, 155; calvinisme, 160,274 ; justification, 284 ; foi, 284, note ; Osiandre, 286, 287 ; sur la communicatio idiomatum, 347-8 ; sur Schwenckfeld, 348-9 ; sur le protestantisme expiation, 855-6 ; obéissance active et passive, 858 ; Grotius, 361 ; Osiandre, 363; la question de la Réforme, 375 ; sur le déisme anglais, 379 ; piétisme,388 ; Schleier-mâcher, 404 ; Hegel, 501 ; le vendredi, 5C4.

Bautain, it, 454, 457, 458.

Baie, do ; soe Bajus.

Bayle sur Kockermann, ii. 172, 222.

Baxterii. 183, 191, 222, 224, 227, 871.

Plage, J. ii.  448.

Beard, J. R., ii.  422.

Beasley, ii 446.

Béatitude, ii.  134.

Béatitude et dos, chez Thomas d’Aquin, il 134.

Beattie, ii.  432.

Bealus, il 37.

Becanusil 197, 200.

Beck, J. C., ii.  378.

Beck, J. T., ii. 406, 410.

Bèdei. 387 ; sur la prédestination, il 57 ; Cène du Seigneur, 89, 90 ; extrême-onction  112.

BeecherÉdouard, ii.  441.

BeecherLyman, it, 443.

BrrXCi ! virus X, t 141

BetteravesII, 413.

BeghardsL 384 ; christologie, il 40 ; sur la ré-demption, 53 ; sur l’enfer, 132, 137.

Béguinesi. 384, 423 ; sur la résurrection, il 123. Behmen, voir Bôhme.

Bekkerii. 41 ; sur la raison, 248.

Être de Dieu, i. 325, 432 ; ii. 333, 476.

Confession belge, sur le péché originel, 259 ; sur l’église, 292.

Croyance en. Christ, en Dieu, c’est 68.

Betlamy, ii. 435, 437.

Bellarmin, il 197, 199 ; sur l’interprétation, 234 ; sur l’inspiration, 247 ; sur l’original justice, 252 ; sur le créationnisme, 264 ; liberté et grâce, 269 ; justification, 283 ; l’église, 291 ; notes de l’église, 297 ; l’Église, un État, 299 ; sacrifice, 311 ; satis-faction, 357-8.

Soufflets, ii.  442.

Belsham, il 421.

Beman, ii.  445.

Benoît, D., it 449.

Benoît XIIsur le sommeil de l’âme, il 129.

Bénézet, ii.  451.

Benoit, il 225.

BengdJ. A., it 383, 388, 389, 471, 517, 51S ; sur le pélagianisme, 505 ; sur Zinzen-dorf, Chapitre 479 et 497.

Bentham, ii. 423, 424.

Bentley, Rd., il 226.

Berg, J. F., ii.  451.

Livre de Bergen, il 149.

Bérengert 384 ; sur Sacramento, il 77 ; Cène du Seigneur, 89, 92, 93, 94.

Berkeleyit, 226, 383-4, 422.

BeringtonII, 422, 458.

Bernard de Clairvauz1402, 412 ; sur la foi, 417 419 ; Écriture, 423 ; interprétation, 429 ; omniprésence, etc., 447 ; Liberté, II. 28; sur l’Immaculée Conception, 30, 31 ; expiation, 46, 48 ; sur les deux épées, 72 ; sur le culte de Marie, 75 ; sur pieds lavage, 78 ; baptême, 86.

Berneii. 160, 413.

Dispute de Berne, it 160.

Beron, t 132.

Berriman, ii.  333.

Bertholdt 421 ; sur la création, 471 ; sur les an-gels, 476 ; créatianisme, it 15 ; sur l’image de Dieu, 20 ; sur les prédicateurs, 70 ; papauté, 72 ; sur les sacrements, 79 ; baptême, 85 ; purgatoire, 128 ; limbus infantum, 13L

Berti, il 199.

Bertramn, voir Ratramn.

Béryllei. 60, 117, 131-1

Beveridge, ii. 183, 189.

Baait 166, 170-71 ; supralapsaire, 274.

. BÆiî, i. 315-19, 421. 465; dans l’usage général, 92 ; lecture de, 428 ; Cranmer’s, ii. 183 ; de Luther, 145 ; voir Inspiration, Jnterpro· tation, Écriture.

Sociétés Bihle, ii.  406.

Bible et Tradition, p. 30 ; voir Tradition, Critique biblique, t. 424 ; t. 416 ; voir Critique.

L’apprentissage biblique en Angleterreii. 416, 423 ; en Amérique, 442 ; catholiques romains, 206 ; voir la Bible.

Théologie biblique, i. 16.

Bibliotheca Erairum Polanorumit 212 ; sur la Trinité, 331.

Bickersteth, ii.  425.

Biddle, il 213.

BienneGabriel, L 399,400 ; sur l’opus operatum, ii

Billrothii. 409, 469.

Billuart, il 199.

Bilson, ii.  186.

Binghamii. 186, 296.

BiranMaine de, it 415.

Bircherod, ii.  152.

Birks, ii.  429.

BlackbumeArchd., ii. 3Λ, 422.

Peste noire, i. 412.

Blair, Hugh, ii. 430, 432.

Blanc, Louis le, it 277.

Blandrata, il 211.

Blasche, ii. 400, 482 ; sur le péché, ii. 487 ; Christologie, 492 ; expiation, 501.

Blau, ii.  455.

Blessig, it 414.

Blondel, ii. 180, 181, 279.

Bloomfield, 8 ans. T, il 423, 429.

Blountil 222, 225.

Blunt, J. J., p. 428.

Bluttheologie, ii.  392.

Bochold, il 209.

Bockshammer, ii.  470.

BodinJean, ii.  222.

Corps et âmeit 13, 151-3 ; voir Anihro· pologie.

Boëthius, L 230, 238 ; sur la Trinité, 267 ; argumentation ontologique, 325, 390.

Bogomiles, ii. 122, 384.

Frères de Bohême, il 71 ; confession 0Ç 169. Bogardus, il 450.

Bohmeil 154, 156, 301, 371, 390 ; sur l’épiration < l’épiration, 245 ; justification, 287 ; Trinité, 336 ; création, 339 ; Christologie, 350.

BôhmerJ. H., ii. 510 ; sur le panthéisme, 474-5. Bolingbroke, il 379.

Bolsec, il 277-8.

Bona, il 204.

Bonaldde, it 458.

BonaventuraJean de FidanzaJ. 396 ; œuvres, 399 ; sur la lecture de la Bible, 431 ; om-niprésence de Dieu, 447 ; etëmité, 448 ; création, 472 ; angélologie, 476 ; psychologie, il 15 ; immortalité, 17 ; péché d’Adam, 23 ; Immaculée Conception, 32 ; expiation, 51 ; élection, 60-2 ; grâce, 65 ; culte de Marie, 75 ; sacrements, 77, 79 ; confirmation, 87 ; Cène du Seigneur, 98 ; la coupe, 102 ; pénitence, 111 ; mariage 117 ; purgatoire, 127.

Bonifaceii. 127, 306.

Boniface VIIIii 72, 88.

Capot? ii. Chapitre 470.

Livre de Bergen, il 149.

Livre du Prayar communfi. 166, 167, 182 ;

sur le baptême, 368.

Livre de la DisciplineScotch, ii.  185.

Livre d’homélies sur la justification, ii.  285.

Boos, ii.  456.

Standii. 417, 429, 507.

Boothroyd, ii.  419.

Boquinib 172, 175, 176.

Borhaus(Cellarius,) it 209.

Borromée, ii.  204.

Bosede, ii.  279.

Bost, ii.  415.

Synode de Biston, il 169.

BostonThos., it 192, 431.

Bossuetil 197, 199, 204 ; sur Bp. Bull, 188 ; sur l’union, 219 ; sur le culte des saints, 302 ;

sur la transsubstantiation, 323-4 ; purgatoire, 326.

Boucai, ii.  199.

BourignonAntoinette, it 177.

Bouterwekit 403,

Bowden, ii.  449.

Bowen, ii.  446.

Boyle, ii. 222, 226.

Brachmand, ii.  152.

Bradshaw, Wm., il 186.

Bradwardine, Thos., ii 62.

Brakmini-sm, i. 114.

Bramhall, ii. 183, 188, 224.

Brandt, il 215.

Brann, ii.  174.

Pain, voir Souper de LorJs.

Fraction du pain, ii, p. 323 ; voir Lords Sup-per.

Taches de rousseur, ii.  156.

Gymnase de Brême, il 175-6.

Brenz sur le canon, il 242 ; sur (Ecolampa-dius, 314.

BresGuido de, it 167.

Brestenà Zwingle, il 257.

Brett, ii. 183, 189, 296.

Royaume-Uni, ii. 421.

Bretschneiderii 398, 507.

Breviarwm Bom., ii 197.

Brevint, ii.  297.

BridgesJohn, il 186.

Brigitte, St., i 427 ; il 32.

Traités de Bridgewater, it 429

Église large, ii. 423, 428.

Brogden, il 297.

Brukesby, ii 298.

Bromleyit, p. 177-8, p. 205.

Brooksii, p. 191.

BroughtonJohn, ii.  871.

Brown, Thps., ii 433-4.

BrowneBp. Peter, ii. 225, 227.

BrowneSimon, il 227.

Browning, ii.  185.

Brownson, il 459.

Broughton, il 227.

Bruce, W., ii.  435.

Bruchil 414, 477.

BrnnoEusèbe, it

Bruno, ii. 221

Bucanus, ii. 170, 171 ; sur l’innocence d’Adam^ 254 ; créationnisme, 264.

Bucer, Ü. 163, 170, 218 ; en Angleterre, 185 ; sur la Cène du Seigneur, 317-18.

Buchanan, il 434.

Bilchlein von der deutschen Théologie, ii 65.

Buchner, ii, p. 475.

Buckeridge, il 297.

Buckminster, ii 441.

Buddeus, J. F., ii. 376 ; sur K5nig, 153.

Bugenhagen, ii.  147.

Bugri, i. 384.

BudBp. Geo., it 183, 188, 210, 213, 285 ; sur la Trinité, 328, 332.

BuUarium, i. 32.

BullingerH., it 160, 164, 166 ; confession de, 163.

Bunsenii. 411, 428.

Bunyanil 183, 190.

Burdigal, ii.  199.

Burgessii. 190, 418, 421.

Bourgeois, il 431.

Burmann, it, 170, 174, 199 ; sur l’ob·■ dience du Christ, 359.

Burmap, il 441.

BurnetThos., ii. 183,189, 416, 417, 418 ; sur

Sarpt 195 ; sur les commandes étrangères, 297.

L’incendie du monde, L 221 ; voir Eschatologie.

Burr, il 438.

Burroughes, il 190.

BurtonAsa, it 439.

Burienéd., ii. 422, 423, 428 ; sur les Gnostiques^ L 223.

BuryArthur, ii.  213.

BushGeorge, ii.  448.

Bushnellii. 436, 442, 503.

BullerAlban, it 454.

ButlerCharles, il 458.

ButlerBp. Joseph, it 227, 422.

BullerW. A., it, 425.

Cahasilas : voir Nicolas.

Cacilien, t 353.

Casar de Heisterbach, L 443 ; il 100.

Caius, L 213.

Caïniens, i. 202.

Cagetan, i. 439 ; ii.  197.

Calamyil 183, 191, 213, 298, 333.

Calderwood, ii.  192.

Gstot, George, ii. 150, 152, 157, 158, 219, sur l’inspiration, 244 ; tradition, 249 ; justi-tia originalis, 255 ; péché, 263, 266 ; créa-tionnisme, 266 ; justification, 286 ; ubiquité, 316 ; Trinité, 337.

Caliaiines, L 410.

Calovil 151, 153 ; contre Calixte, 250 ; sur la rectitude originelle, 253 ; sur le péché, 263,  266.

Calvinil 159 ; œuvres, 161 ; Instituts, 161 ; influence, 162 ; Consensus Genevensis, 164; Catéchisme de Genève, 168, 182 ; sur l’Écriture, 231, 236 ; l’inspiration, 242 ; la justice originelle. 253 ; péché originel, 257 ; créationnisme, 264 ; prédestination, 273-4 ; sur Castellio et Bolsec. 277-8; justification, 282 ; sur Osiandre, 287 ; ordre du salut, 288 ; l’église, 292, 293 ; sur excommunication, 299 ; sacramenta, 307-8 ; Cène du Seigneur, 309, 817, 318 ; la messe, 311; sur Westphal, 318 ; sur Zwin-gle, 318 ; accusé d’arianisme, 829 ; sur Trinité, 329 ; sur la nature de la création, 338 ; Satan, 342 ; anges, 342 ; personne de Christ, 345 -, trois offices, 353 ; expiation, 356 ; obéissance au Christ, 358 ; sur Osiander, 363 ; le baptême et le péché originel, 365 ; sur la psyéhopannychie, 370, 371.

Calvinisme, ii. 141, 142 ; sa particularité, 160 ; livres symboliques, 162 ; théologie, 170 sq. ; sur les décrets, 268 sq. ; sur l’église, 293-4.

Calvinisme et luthéranismeil 141, 142, 149, 159, 160, 162 ; tentatives d’union, 218, 228, 229 ; décrets, 268; foi, 284 ; économie de la rédemption, 288 ; culte, 290 ; ordination, 295 ; la Cène du Seigneur, 314 sq. ; l’hôte, 323 ; christologie, 345 ; sur le Christ humiliation, ETA, 351 ; bap-tism, 364 m² -

Le calvinisme en Angleterre, il 182, 185, 417 ; en Amérique, 435 ; dans l’église de Creek, 295.

Calvinistesii. 452, 513.

CambridgeSynode, ii.  169.

CameronJean, ii. 180 ; sur l’obéissance au Christ, 362, 363.

Cameroniens, il 431.

Campanella, ii.  221.

CampanusJean, ii.  211.

CampanusWm, ii.  331.

Campbell, Alex., ii.  449.

CampbellGeo., ii. 379, 432.

CampbellMcLeod, ii.  428.

Camphellites en Amérique, ii.  443.

Campe, ii. 381.

Candlish, ii.  434.

C’anisitu, Catéchisme, ii. 197, 200.

Canna Eueharistica, it 103.

Canoni. 83, 230, 317, 383, 424.

Droit canonique, ii.  71.

Canons de Trente, il 196.

Canusii. 197, 200.

Boîtes de conserve, ii.  377.

Capadose, ii.  413.

Interprétation caparnaïtique, t 366 ; ii. 89 et 94. Capitaii. 170 ; sur la Cène du Seigneur, 318. Capnio : voir Renchlin.

Cappelii. 179, 278.

CarletonBp. George, ii. 182, 188, 466.

Âge carlovingien, i. 386.

Carlstadtii. 154 ; sur la Cène du Seigneur, 309, 310 ; Écriture, 236 ; sur la critique, 241.

Caroli, ii.  329.

CharpentierLant, it 42 L

Carpocrate, i. 59.

Carpov, il 377.

Carpzov de Dresde, il 392.

Carson, ii.  429.

Philosophie cartésienneit 178, 22L

Carthage, L 239.

Synodes de Carthaget 298, 317.

Cartwright, ii. 182, 184, 186, 298.

Cassandre, ii.  218.

CassienJean, L 230, 237, 287, 306, 343.

Cassiodore, i. 390.

CasteUioil 277, 278.

Cataphrygiens, i. 60.

Catéchisme de Calvin, il 182 ; Canisius, 197 ;

Cranmer’s, 183 ; Genève, 164 ; Heidel-berg, 164, 165; de Léon Judæ, 307 ; de Luther, 146, 148 ; de Moscorovius, 212 ; Poinet 166 ; Romain, 196 ; Racovien, 210, 212 ; de Socinus, 212 ; de Schmelz (socinien), 212; de Schomann (socinien), 212 ; Westminster, p. 169.

Catéchismes, i. 32.

Catharie, ii. 122, 384 ; sur le purgatoire, 127.

Catharinus, ii.  198.

Doctrine catholique (ancienne), L 62. Catholicisme : voir Romanisme.

Catholiquesunion avec les protestants, c’est 218.

Catlin, il 440.

Cattenburg, Andr. A., it 216.

Grotte, il 298.

CecilRichard, it 425.

Célestin de Rome, L 277, 296, 309.

Célibat, t 411 ; it 116.

Cellarius, il 209.

Celse, t 137.

Cerdano, ii.  220.

Cochon, t 59.

Cérémonies, ii.  301.

Cérinthe, t 55, 57, 170, 213, 215.

Certitude salutis, it 277.

Cerularius, Michaet ii.  108.

César d’Arles, L 306, 373 : voir Ctaer.

Cesaro-papisme, il 299.

Chalcédoine, Concile, t 282.

Chrétiens chaldéens, t 385.

Chailoner, il 459.

Chalmersil 431, 434.

Charnier, it 170, 171.

Champlin, ii.  446.

Chandler, Bp. it 225.

ChandlerT. B, it 449.

Channingii. 436, 441.

Chantepie, it 413.

Caractère indelibilis, il 80,294.

Synode de Charenton, il 181.

Char dieu (Sardel), il 172.

Charlemagne, L 453 ; sur le culte des images^ it 76.

Charles le Téméraire, ii.  58.

Charles II. (Angleterre), il 182.

Charnockil 183, 190.

Charron, ii.  222.

Chalet, it 457.

Chateaubriand, il 457.

Chandieu, il 166.

Chauneyii. 438, 449, 451.

Checkley, ii.  448.

Le fromage dans la Cène du Seigneur : voir Artotyrites. Xeiporovia, il 114.

Chennitzii. 149, 150, 151.

Chénevière, il 415.

Enfants, Communion οζ it 109 : voir Cbm-munion.

Chillingworlh, ii. 180, 183, 194.

Chiliasmet 119, 213, 360 : voir JfiUmna-rianisme.

homme. I. 115.

Chômâtes : voir Nicétas.

Chrême, ii.  364.

Xiiinuail 87, 112, 118.

Le ChristVie de travaille sur, i. 43 ; na-ture humaine, 271 ii. 175 ; rachat par, L

345 ; deux volontés, 282 ; corps glorifié, 282, ii. 177 ; Dieu-Homme, 171 ; union de l’âme et du corps dans la mort, 41 ; deuxième avènement, 124; impeccabilité, 178, 490, 494 ; idéal et historique, 489. Voir Christologie, Mûrit, Volonté, Homme-Dieu, L’Hypostase, l’Expiation, la Rédemption, l’Avent, la Monathélite, la Trinité, etc.

Christian II, Électeur, il 151.

Christianisme, t 44, 60, 313, 414 ; ii. 461, 463. Christologiei. 169, 229, 243, 277 ; 35-66, 344, 485, 489.

Chrysostomet 230, 232, 255 ; sur le corps du Christ, 282 ; sur le péché, 293 ; l’Écriture, 317 ; l’inspiration, 320 ; la Providence, 335 ; Cène du Seigneur, 362, 364 ; résurrection, 370, 877 ; sur les peines futures, 376, 380.

Chubb, ii. 222, 226.

Églisei. 193, 352, ii. 71, 289, 519 ; organisation, 299 ; représentation, 300 ; vis-iblo et invisible, t 354 : voir Evêque, Prêtres, Pape, Presbytérien, Clergé, etc.

Église d’Angleterre sur l’épiscopat, ii. 291 ; en Amérique, 448 : voir Angleterre.

Histoire de l’Églisetravaux sur, 1 39 ; Tableaux de, 40.

Église et Étatii. 71, 299, 609, 511.

Églises dédiées aux anges, t 338.

ChurchillEdmund, ii.  371.

Chytrceus, 149.

Clairvoyance, il 482.

Clanburg, ii.  179.

ClapThomas, it, 437.

ClarendonSeigneur, c’est 224.

ClarkeSamuel, ii. 183, 194, 210, 213, 225, 226, 329, 332, 414, 478 ; sur Dodwell, 371.

Clarisse, ii.  413.

Clarkson, D., il 191.

Etudes classiquesL 406, it 383.

Claudeil 279 ; sur l’eucharistie, 324.

Claude de Savoie, il 211.

Claude de Turin, t 387.

Clausen, ii.  412.

Clemens, ii.  457.

Clément d’Alexandrie, L 63 ; œuvres, 72, 76, 79, 110, 111 ; sur l’inspiration, 89 ; tradition, 96, 97 ; sur le fait d’être de Dieu, 102 ; sur l’unité de Dieu, 103 ; noms de Dieu, 105 ; sur l’anthropomorphisme, 107 ; sur le Logos, 120-1 ; création, L 133, 135 ; Providence, 136, 137 ; sur le Christ, 175 ; l’impeccabilité du Christ, 178 ; échange 181, 189; be-Ιίβζ 190 ; l’église, 193 ; baptême, 199, 202 ; Cène du Seigneur, 204 ; résurrection, 220 ; état intermédiaire, 223, 281.

De plus, il n’y a pas d’autre moyen d’empêcher que l’on puisse s’en tenir à Rome, t 65, 78 ; sur la rédemption, 182 ; eschatologie, 226 ; sur la résurrection, 217,  218.

Clément IV, il 105.

Clément V., ii. 84, 95.

Clément VI, il 69.

Clément VIII, ii.  280.

Homélies clémentines, L 55, 57, 77, 85, 143, 154, 163, 197, 199.

Clergéii. 114, 290.

Clericus (Le Clerc), it 199, 216.

ClerkeGilbert, it 213.

Clemangist 423, it 73.

CobhamLewis, il 121.

Oocceius, ii. 170, 173, 175 ; sur l’interprétation, 241, 247 ; sur l’expiation, 366.

Cochloéeil 197, 198.

Coetus Party, it 45L

Colani, ii. 415.

Coleridgeil 423, 424, 442, 446.

Recueils d’œuvres des Pères, etc. L 34.

Système collégial, il 509.

Collegium Trinitatis, il 351.

Collenbusch, ii.  502.

CollierArthur, ii.  333.

Collinsil 222, 223, 228.

Colloquium Charitativum, ii. 219 Colloquium Lipsiacum, il 169. Colloque de Harburgii. 309, 316. Cologne, t 412.

Combe, François de, it 205.

Commenius, ii.  178.

Philosophie du sens commun, elle 220. Communiail 208, 323.

Communion des enfants, L 205, 367, ii. 10ft Communion des malades, ii.  323.

Communicatio idiomatumil 344, 351. Intelligibilité de Dieut 327, 438. Comteii. 415, 424.

Concomitanceil 95, 102, 103.

Concordiaii. 146, 150 : voir ]formule.

Concursus DeiL 137, it 341.

CondiUac, il 379.

Confer entie Party, il 45L

Confessio oris, ii.  109.

Confessionil 325 ; aux laïcs, 111 ; auricu-lier, 111.

Confessions, conflits οζ ii.  452.

Confessions d’Eaith (voir Symbolisme), Angli-can (XXXIX Articles), it 164, 166-67 ; Augsbourg, 146, 147, Apologie οζ 147 ; Baptiste, 169 ; Bâle, 162 ; Deuxième de Bâle (premier helvétique), 163 ; Brandenbourg, 164, 168 ; de Cyril Lucar, 207 ; de Damas, 249 ; Dort, 164, 168 ; d’Episcopius, 214 ; Gaulois, 164, 166 ; Gen-eva, 164 ; de l’Église grecque (1642), 207 ; hongrois, 164, 167 ; Marchica, 275 ; des mennonites, 209 ; Polonais, 169 ; des églises réformées, 162 sq. ; remontrants, 214 ; Savoie, 169 ; Écossais, 164, 167 ; Tetrapolitana (Argentiuensis, Suevica), 162 ; de Thorn, 164, 168 ; Westminster, p. 169.

Confirmationii. 87, 325, 513.

Réfutation de la Confession d’Augsbourg146, 147.

Confutatio de 1550, il 272.

Congrégationalismetravaux sur, ii.  298.

Congrégations de Auxiliis, ii.  278.

Cononites, t 372.

Conrad, il 211.

Conradi, il 493.

Consécration, formules οζ L 363 ; it 114.

Consensus de l’Église, il 249.

Consensus Dresdensis, il 149 ; Genevensis, & 164, en Angleterre, ii. 185; Scndomirensi^ 169, 219 ; Tignrinus, 164-5.

Consensus Repetitus, sur l’inspiration, il 244 sur le traducianisme, 264 ; sur l’église, 294 sur la fraction du pain, 323 ; sur la Trinité, 335 ; La Trinité dans l’Ancien Test, 337.

Testament conséquent, t 474.

Conservateurs, ii.  374.

Constance, Concileii. 33, 103.

Constante, ii.  414.

Constantin, i. 251, 253 ; sur les conciles, 324. Constantin Monomaque, ii.  108.

Constardinus Pogonatus, t 283.

Concile de Constantinople(2e général,) t 252 ; synode de, 754, it 108.

Constantinople, conquête de L 411. Constance, i. 253.

Constilutio Unigenitus, il 70.

Constitutions apostoliques, L 143, 318. ConsuMatdialdy de Sint 246, 251. Consubstantiationil 107, 309, 320. Contingence du péché, ii.  266.

Contingenceargument de, t 432. Contritio Cordisii. 109, 111.

Convertir en, i. 188 ; ii. 109, 288, 325. Convocationen Angleterre, il 417. Conybeare, Bp., ii.  226.

Conybeare, il 429.

Coopérationil 64, 269.

Cook, Geo., it 431.

Cooper, A. A., p. 222.

Coornpert, ii.  259.

Coplestonil 281, 423, 427.

Coptes, t 241.

Coracion, t 368.

Corinthe, église οζ i. 53.

Corlobasus-Gnose, t 119.

Corona Aurea, ii.  132.

Corporeité de Dieu, t 107.

Jour de la Fête-Dieu, il 95.

Correspondances, il 472. Cosin, ii. 183, 188, 296. Cosmologie, i. 432.

Argument cosmologiquet 325, 432.

Costeril 197, 200.

CottonJohn, 192, 298.

Concile d’Aix-la-Chapelle, i. d5d ; d’Ancy-ra, 255 ; d’Antioche, 253 ; d’Arles, 306 ; Bari, 454 ; Bâle, il 32, 72 ; Béziers, i. 430 ; Carthage, 29*, 317 ; Constance, il 103, 104 ; de Constantinople (2e général), i. 252, 258 ; Constantinople, 754 ; il 108 ; Cressy, 56, 60 ; Diospolis, t 298, 352 ; d’Éphèse, t 275 ; Florence, L 454, 456 ; il 88, 108, 110, 113, 114, 128 ; Francfort, il 37, 76 ; Hippopotame, L 317 ; Jérusalem, 253 ; Langres, il 57 ; Laodicée, L 317 ; Retardataire, 283 ; il 16 ; quatrième Latran, L 442 ; 97, 100 ; Landon, 166 ; Lyon, 1454-6 ; Meaux, il 87 ; Nice, t 251 ; deuxième de Nice, il 108 ; Orange, t 306 ; Oxford, t 430 ; Paris, 442 ; il 32, 99, 166 ; Philippe-Popolis, t 253 ; Quiercy, ii. 56, 60 ; Borne, 89, 92-4 ; Sardaigne, t 253 ; Sens, 459 ; Baissons, 459 ; Tarragone, 430 ; Tolède, 263 ; Toulouse, 430 ; Tyr, 253 ; Trente, il 195, sq ; Valence, L 306 ; il 57, 60 ; Verceil, 89, 92, 94 ; Vienne 84,95 ; We-anguille, 165 ; Worcester, 113.

Concile, voir Synode.

Concilesactes οζ t 31 ; inspirés par le Saint-Esprit, 324.

Oourayer, il 298.

Cousinil 415, 442, 446 ; sur Abélard, L 393.

Alliances, théologie 173.

Covenantaires, il 431.

CouardWm, matérialiste, it 371.

Cowper, Wm., il 425.

Cox, ii.  445.

Crakanthorpil 186, 297.

Cramersur les questions scolastiques, il 19.

Cranmerii. 182, 183, 185, 285 ; Catéchisme, 183 ; Bible, 183.

Cram, ii.  391.

Lumière créée, L 474.

Création, t 133, 332, 337, 469 ; it 481 ; prima (immédiats), seconda (médiats), 339 ; de l’homme ; 263 ; et Trinité, t 334.

Créatianismei. 151, 286 ; il 13, 263.

CredoAthanase, i. 269 ; Eusébien (quatre), 253 ; Sirmien, 253 ; Nicée, 251 ; Point de vue prot-estant de, ii. 249 : voir Apôtres, eta.

Credere Christo, Deum, Doo, dans Deum, ii. L’ARTICLE 68.

CrellJ., it, 210, 271.

Crell, N. it 149.

Crell8., il 210, 361.

Cressyconseil, it 56, 60.

Croustillantii. 183, 191.

Critiqueâge οζ ii. 373, sq. ; biblique, L 424 ; it 383.

Crocius, il 175-6.

Crombie, ii.  434.

Crosby, A., il 519.

Croixsigne οζ i. 180, 342 ; comme symbole, 18L Croisé, ii.  120.

Crusiusii. 388, 390, 471.

Crypto-calvinistesii. 149, 32X

Crypto-luthériens, ii.  323.

Cudworth, ii. 180, 183, 193 ; ii.  333.

Cultureancienne, i. 50.

Cultus, voir Culte.

Culverwelii. 183, 193.

CumberlandBp., it 193, 224.

CummingJohn, il 425.

Cunningham, ii.  434.

Coupe retenueelle 102, 308.

CurceUaeusit 213, 216 ; sur l’expiation IL 355, 361.

Curialistes, il 512.

Curio, il 212.

Audacieux, i. 423.

Cutter, Tim., it 448.

Cyprien, L 63 ; œuvres, 71, 104 ; il 84 ; sur la tradition, t 97 ; sur les attributs de Dieu, t 110 ; sur le mal, 138 ; sur la chute, 165 ; sur la rédemption, 189 ; la grâce, 191 ; sur l’Église, 193, 195 ; sur le baptême, 197, 201 ; sur la Cène du Seigneur, 206 ; sur les sacrements, 212 ; sur le millénium, 216 ; sur le ciel et l’enfer, 226.

CyranSt, abbé οζ it 202.

Cyrille, d’AlexandrieL 230, 234 ; sur le Saint-Esprit, 263 ; sur Nestorins, 275 ; Julien, 313 ; miracles, 314 ; La Cène du Seigneur, 362.

Cyrille, de Jérusalem, t 14, 230, 233, 254-5 ; sur le Saint-Esprit, 260, 282 ; péché, 293 ; attri-butes de Dieu, 331 ; sur les anges, 341 ; sur la conversion du diable, 342 ; rédemption, 349 ;

baptême, 358 ; Cène du Seigneur, 362, 364 ;

chiliasme, 369. N

Cyrille Lucar, ii. 206-7^

Cyrusd’Alexandrie, i. 282.

Czerski, il 458.

Czengerina Confessio, voir Hungarica.

Czolbe, ii.  475.

Dagg, ii.  446.

Daillé : voir Dallam.

D'Ailly, ii. 33.

D’Alembert, ii.  379.

Dalgairua, ii 426.

Dallaus, ii. 180, 181, 279.

Damascène : voir Jean de Domtaau.

Damas, Confession οζ ii.  249.

DamianiPierre, ii.  75.

Damianites, i. 268.

Damien, L 268.

Damm, ii.  380.

Danses macabres, il 121.

Danidon Tatian, L 157 ; sur la tradition, ii.  466.

Dannhaueril 151, 153.

Danov, ii. 383, 387.

Danteii 121, 122 ; sur heD, 136, 138.

Darbyitea, ii.  415.

Daub, ii. 407, 408 ; sur la Trinité, 480 ; le diable, 482 ; l’Expiation^ 501.

Daiibeney, ii.  184.

D’Aùbvÿné, ii 415.

Davenant, Jean, ii. 182, 187, 219, 285.

DavenportJohn, ii.  192.

David de Dînante, i. 403, 442, 443 ; sur la révocation, 423.

Davidis, ii 212.

DavidsonS., ii. 423, 428.

DaviesSamuel, it 438.

DavisonJohn, ii.  384.

Mortii. 29, 164.

Mort du Christi. 179, 345 ; et le diable, 183 ; nécessaire, 351 : voir Expiation.

דבד יהרה, i. 115.

Declaratio Thorunensia, ii. 164, 168.

Décrets, ii. 268 sq. : voir Prédestination.

Décrets de Dort, ii. 164, 168 ; de Trente, 196.

Décrétales, travaux sur, L 32.

Decretum Gratiani, ii. 97. '

De Dominie, ii.  218.

Défense du christianisme : voir Apologétique, Preuves.

De Gasparin, ii. 416.

Degrés de bonheur, i. 224.

La chair déifiée du Christc’est 344, 348.

Déisme, ii. 220 sq., 378 ; anglais, 223 sq., 383 sq., 474, 481 ; Français, 380.

Delaney, ii.  384.

Delbrück, ii. 466.

DelftSynode, ii.  179.

Delictum, i 293.

Delitzschii. 473, 502.

Démiurgei. 77, 102, 110, 137, 160.

Démon de Socrate, i. 144.

Démonologie, i. 138, 142, 842, U. 43, 841, 482 : voir Demi

Denck, ii.  211.

Affaire Denison, ii. 423, 427.

Danemark, ii.  412.

Derainger, ii.  457.

Plus dense, ii.  455.

Derham, ii.  476.

Descartesil 178, 179, 221 sur l’être de Dieu, 333-34.

Descensus ad InftrosL 35, 187 ; ii. 130, 351, 354, 503.

Dessin de la Création, L 334 : voir Fin.

Deus ex Machina, i. 171.

Deutsche ChriatenthwmsgeseUschaft, ii 890.

Deutsche Théologie, i, 402, 405 ; sur la chute, ii 25 ; sur l’expiation, 52 ; christologie de, 40, 350 ; sur la création, 472 ; sur l’amour de Dieu, 453.

Diable, i 138, 142, 145, 475, ii. 341 ; et l’expiation, i, 183, 342, 345, il. 41 ; per-sonal, ii. 482 : voir Démonologie, Satan.

Dewar, ii.  434.

De WetteL 47, 49, ii. 401, 406, 413, 465 ;

Sur l’Apocalypse, II. 240 ; sur Tauler et Ruysbrock, i. 404-5 ;. sur Deutsche The-ologia, 405 ; à Kempis, 405 ; Christologie, II. 493 ; sur l’expiation, 497, 500 ; sur la liberté, 507.

Dewey, il 441.

De Witt, il 451.

Αιάβολος, i. 142 : voir Diable

Diacres, ii 115.

Scolastique dialectiqueL 395, ii. 35 : ·se Scholastique.

Διαϋηκη, et 84. L

DickJohn, ii.  432.

Dick, Thos., ii.  434.

DicktnsonJonathan, ii.  438.

Diderot, ii.  379.

Didymei 379 ; sur la conversion du diable, 342 ; sur l’expiation, 351.

Dies Ira, ii 121.

Dietrich, ii, p. 382.

Διμοιρΐται ; i. 275.

Dinter, ii 398.

Diodore de Tarse, L 275, 380, 432 ; sur le fait d’être de Dieu, L 325.

DiognèteÉpître à, L 67, 182.

Denys l’Aréopagiei 67, 329, 439 : voir Pseudo-Denys.

Denys d’Alexandrie, i. 230, 243, 245.

Denys de Rome, i. 243, 245.

Dioscore, i 277.

Diospolissynode, L 298, 352.

Dippelii. 222, 380, 496, 497.

Trempage de l’effroi, ii.  103.

Discipline des arcanes, i. 63.

Disciplineprotestante, ii 299.

Disney, il 421.

DisputesZurich, ii. 160 ; Bade, 160 ;

Berne, 160.

Divine Comédie, ii. L’ARTICLE 121.

Le divorce, ii.  325.

Docétismei 55, 57, 173, 270, 281 ; ii. 81, 344, 348.

Théologie doctrinale, ouvrages et histoire οζ i 41.

DoctrinesHistoire οζ définie, i. 13 ; rapports avec d’autres branches de la théologie, eta, 15-22 ; importance οζ 23 ; mode de traitement, 23 ; division en périodes, 26-30 ; source^ 30-36 ; travaux sur, 36-44.

Doddridge, ii.  420.

DMerleinil 383, 386.

Dodsworth, il 427.

Dodwellii. 227, 298 ; sur l’immortalité, 371.

Dominicainsii 30, 279.

Données, ii 413.

Dogmesens de, i 13.

DonalistesL 229, 240, 352, 357 ; ii 291.

Donne, ii. 182, 186.

DooliUd, ii.  190.

Donum superaddilum, L 290; ii. 19, 251.

Domercité, i. 47, 57, 58, 182, 213 ; sur Philon, 115, 117 ; Tertullien, 122 ; Origène, 124 ; Credo de Niccne, 252 ; Nestorius, 277 ; Mouothelites, 284 ; Jean Damascène, 382 ; Nihilianistn, ii. 38 ; Sotériologie, ii. 53; Schwenkfeld, 848 ; Servet, 349 ; œuvres, 410.

Dort, Synode, it, 164, 168 ; sur l’autorité de l’Écriture, 250 ; sur la justice originelle, 253 ; péché originel, 259 ; supralapsarianisme, 274-5.

Deux, ii. Article 134.

Dos et béatitudedans Thomas d’Aquin, ii.  134.

Dotes de béatitude, ii 132.

Dosithée, i. 54.

E, ii. 429, 434.

Colombe de Noé, i 199.

Doxologies, i 171.

DOyly, ii.  419.

Drilincourt, ii 181.

Consensus de Dresde, ii, 149.

Drobicius, ii.  371.

Drobisch, ii.  409.

Dualismei. 142, 330, 333.

Du Bose, ii. 279.

Duchoborzi, ii 460.

Duffield, ii. 444-5.

Du Hamel, ii. 199.

Dulia, ii 74.

Dulon, ii.  411.

hvvapiç ύψίοτσν, L 125.

Duncker, t 133.

Duns, voir Scot.

Duothélites, i 284.

Durandusabbé, ii 96.

Durandus, de Saint-Pourçain, L 399, 401 ; sur la connaissance de Dieu, 439 ; adoptionisin, it 37 ; fête de la conception, 32 ; transsubstantiation, 104 106.

Dury (Duneus), ii 219.

Dusanusvoir Musculusit, p. 170.

Réformé hollandais, dans U. 8., ii.  450.

DuiightTimothée, ii 440.

Eadie, ii. 434

Eadmer, i. 455.

Église d’Orient, i 453. Voir Grec.

Ebed Jesu, t 385.

Eberhard, J. A., ii.  382.

Ébiomtisme, t 20, 55-6, 75, 117, 143, 170, 173, 178, 213-14 ; ii. 344, 489.

Ebrprd, ii 502 ; sur le luthéranisme et le calvinisme. ii. 141 ; Zwingle, 312-13 ; (Eco-latnpadius, 314 ; Schweizer, 508 ; l’église, 511 ; Sacrements, 514-16.

Ecclesia. Voir Église.

Ecclesia militonstriomphant ii. 291 ; visi-bilis, invisibiiis ;  299.

Pouvoir ecclésiastiqueII. 291 ; voir Église, eta.

Ecclesiola in ecclesia, ii.  510.

Eek, ii. 144, 147, 197-8.

EckartMaître, i 402 ; panthéiste, 443 ; et la Trinité, 465 ; la grâce, ii. 67 ; l’enfer, 132, 137.

Eckermannil 383, 387.

ÉclectismeFrançais, ii 415.

Economiela, L 131.

Économie de la Rédemptioni 188, 229 ; ii 251, 288, 503.

Eddmann, il 380.

Édit de religion, ii. 388-9.

Edmunds, J. W, ii.  452.

Éducation, théories 0Ç ii 486.

Édouard VI, ii.  166.

EdwardsJohn, ii.  190.

EdwardsJonathan, ii. 414 435-6.

Edwards, Jonathan, fils, ii 435,439.

EdwardsJustin, ii.  448.

Edwards, Thos., il 420.

Egiloabbé, ii.  91.

Eglinil 175, 176.

Ehrenfeuchter, il 410.

Eichhorn, il 385.

Έιόος, L 268.

'Er/xappévrç, L 155.

Einsiedelnréforme en, it 159.

*Esdroi{■, i. 283.

Elnia, ikk. caolate, L 194.

"Εκπεμψις, L 265.

Έκπόρινσις, t 265.

Eleesaites. i. 57.

Electi (Manichees), L 352.

Électionil 60, 201, 275, 307.

Eléments visibles dans les sacrements, ii, 116.

Eleonora von Merlau, it 372.

Élévation de l’hôteil 100, 323.

EliotJohn, ii.  193.

Elipandusde Tolède, ii 35, 37.

Elisabeth, St L 427.

Élisabethd’Angleterre, ii. 166, 182

Ellicott, ii. 423, 429.

Elliottii. 450, 519.

Ellis, il 384

Elster, ii.  380.

Elucidariumil 126-7, 130, 131, 134, 136, 137.

ElyE. 8, il 443.

Emanation, L 117.

Emerson, R. W. ii 447.

Emlynii 213, 441.

Emmerich, ii 414

Emmonsii, p. 436, 439.

Emory, ii 450.

Monde enchanté (Bekker’s), ii 178, 341.

Encyclopédie théologique, ii.  406.

Fin de la création, i 334 Voir Providence.

Fin du monde, i. 224 373 ; il 119.

Endemann, il 378.

Énergies dans le Christ, i 283. Voir WÎ3.

Engel, ii 520.

Engelhardt, sur le mysticisme, i, 403 ; sur Buy·■ broek, 404

AngleterreBp, ii.  459.

Angleterre, église de, ii. 412 ; sur l’église, 296 ; contre Rome, '.' 97; étrangers plus âgés !, 297 ; baptême, 366, 368.

Angleterrethéologie en, iL 182, 416, 423 ; phi־ loeophy, 423.

Déisme anglaisii. 222-23, 380.

Lumières, période οζ ii. 314 ; voir Ratione alism.

Emxh, Livre οζ 1 216.

Enthousiastesii. 156, 161, 305.

Éphèse, concilesL 27 5, 298 ; Sy-nod du voleur, 278. '

Éphrem le SyrienL 230, 233, 282 ; sur le péché, 293.

Épicuriens, i. 101.

Épiphane, L 59.

Epiphardus, i. 132, 230, 233, 246 ; procession de l’Esprit, 263 ; inspiration, 322 ; res-urrection, 310.

ÉpiscopaliensiL 512 ; en Amérique, 443.

L’épiscopat en Angleterre, ii. 291. Voir Angleterre. Episcopius, ii. 213, 214, 215 ; sur les supralapaires, 214.

Epiitola Episc. Bispan. ad Episc. Gallia, it 37. Érasmei. 401 ; ii. 191, 198.

Erastiamsm, ii.  299.

Erdmann, ii.  409.

ÉrigèneL 387, 389, 390, 403 ; son rationalisme, 416 ; sur la tradition, 421 ; Écriture, 422, 423 ; interprétation, 428 ; sur la connaissance de Dieu, 438 ; panthéisme, 441, 442 ; sur la Trinité, 457, 458 ; sur la création, 469 ; Anthropologie, II. 13, 14 ; sur le récit mosaïque, 19 ; sur le péché, 24 ; le péché a causé la différence des sexes, 29 ; sur le Christ idéal, 39 ; sur la prédestination, 56, 58 ; Cène du Seigneur, 89, 91 ; la résurrection, 122 ; sur l’état futur, 132, 133 ; tourments de l’enfer, 137 ; restitution de toutes choses, 138.

Ermangardus, L 478.

Emestii. 37 ; ii. 883, 385, 406, 498.

ErskineRalph, Eben., John, ii. 431, 433.

Erzberger, ii. 324.

EschatologieL 368, 213, ii. 119, 370, 509, 517 ; et art, 121 ; révision de, 522.

Eschenrnayer, ii.  400.

Essais et critiques, ii. 424, 429.

Ess : voir Van Ess.

Essentia, i. 264.

Étés, ii.  280.

Génération éternelleL 250, ii 335 : voir Génération.

La vie éternelle, ii.  517.

Peine éternelleL 224, IL 138, 519 : voir Eschatologie.

Éternité de Dieu, L 445.

Etherius, ii 37.

Éthique. Chrétien, il 405 ; en Angleterre, 417 ; séparé de la théologie, 150.

Ethnicism, L 54.

'Evayyf Z<ov, L 85.

EucharistieL 204, 361, iL 89 : voir Cène du Seigneur.

Sacrifice eucharistique, il 322.

Eudozius, L 272.

Eugène HL, i. 456, 460.

Eugène IV, iL 82, 110, 113, 114 ; sur les parrains, 87.

Euloge de Césarée, L 298.

Eunomiens, i. 255, 256 ; baptême 0ζ 361.

Eunomius, L 272, 328.

EusébiensL 252, 253 : voir Ariens.

Eusèbe de Césarée, sur Artémon, i. 62 ; sur Béryl, 132 ; sur le chiliasme, 215, 230, 251 ; sa confession, 251 ; sur le Fils, 254-5 ; défense du Christ, 313 ; sur le canon, 317 ; sur l’inspiration, 320 ; sur le culte des anges, 339 ; sur la Cène du Seigneur, 365 ; sur les trois offices du Christ, iL 50.

EusèbeBruno, ii.  96.

Eusèbe de Dorylée, L 278.

Eusèbe d’Émise, L 231.

Eusèbe de Nicotnédie, L 230, 231, 251.

Eustathe de Sébaste, i. 259.

Euthyme Zigabenus, L 383, 385 ; sur l’épiration, 423 ; ii. Chapitre 26.

EutychianismeL 229, 277, iL 844.

Auty<7nus(Eustacl1ius), 399 : voir Bonaventvra.

Eutychus sur la résurrection, L 372.

Alliance évangélique, ii.  412.

Parti évangélique en Angleterre, iL 423, 425.

Journal de l’Église évangélique, iL 406. Évangile Âtemumi. 423, iL 119.

Preuvesles, L 414, ii. 382, 424 ; Travaux anglais sur, 384 : voir Apologétique.

Mal, L 137, 161 sq., 337 ; nécessaire, iL 482 : voir Théodicée, Providence.

Exaltation, état de, iL 351.

ExégèseII, 170, 383 : voir Bible.

Exégèse perspicua, etc., ii.  149.

Excommunication, iL 299 : voir Discipline.

Schéma d’exercice, ii.  436.

ExilésMarian, ii.  182.

Ex OmnibusBull, ii.  202.

ExorcismeiL 341, 484.

Exorcistes, iL 115.

Expiation, ii. 500.

Étendue de l’Expiation, Ü. 351, 356-7 : voir Expiation.

Extrême-onctioniL 112, 325 ; répétition οζ 113.

Ezra, L 84.

FibresiL 147, 197, 198.

Faber, F. W., ii.  426.

FaberG. 8., ii. 422, 507, 519.

Fabri, iL 481.

Fscundus, i. 37.

Fairbarm, iL 434.

FoiL 188, ii. 67, 281, 289 ; et le baptême, 365 ; et la philosophie, 454 ; et les œuvres, 503.

Remplissage d’angesL 341, 343.

Chute de l’hommeL 159-167, 292, ii. 22, 255 ; récit οζ 162, 163 : voir Sin, Adam, etc.

Péchés de famille, iL 27.

Carquois, iL 196.

Ftrel, iL 318.

FermierHugh, iL 467.

Jeûne, iL 325 : voir Ascètes.

Pèrescollectes sur, L 33 ; Platonisme οζ 51 ; théologie de, 63.

Fbucher, Le, iL 274.

Faustusi. 290, 306.

HaricotsLa, iL 225.

Faye, Antoine la, iL 175.

Plumes Ihvem Assoc,, iL 423.

Frbronianismeii. 455, 512.

Feder, ii.  353.

Méthode fédéraleii. 170, 173, 174.

Félix d’Urgella, ii. 35, 37.

Felix culpa, ii.  54.

Felgenlusuer, ii.  371.

Tombé, ii.  468.

F nelon, ii. 204, 205, 476.

Fenner, ii.  186.

Fermentarii, ii.  108.

FernHenry, ii. 297, 298.

Ferrier, ii.  433.

Fête de la Conception, ii. 32 : voir Immaculée.

Feuardentius, ii.  199.

Feuerbach, ii. 411,475,488 ; Sur la religion, ii.

462.

Feuerbomii. 288, 353.

Fichte, J. C., ii. 398 sq.

FichteI. H. ii. 400, 408 ; christologie, 491, 521 ; sur l’immortalité, 521.

Ficinus, i. 415 : voir Marsilius.

Fi/les sola justifiésii 281, 284 : voir Foi.

Fules formeda, informis, ii. 68 ; qua, quæ créancier, 68.

Escroquerie, i. 198.

ChampRd., ii. 182, 187, 296.

Fdioquei. 263, 454.

Filius adoptions, il 38.

Amendes pour punition, ii.  111.

Méthode finale, ii.  152.

Finneyii. 445, 505.

Feupurificateur, i. 223, 373, ii. 126 : voir Purgatoire.

Firmin, ii.  213.

Fischer, K. P., ii.  409.

Le poissonun symbole, i. 199.

Fisher, voir Piscator.

FisherEdward, ii.  431.

Fiske, W., ii.  440.

Fistules eucharistica, ii. 103.

Fitch, ii.  440.

FlaciusII. 149 ; sur le péché, 261-2 ; sur l’obéissance au Christ, 358.

Floccus Albinus, L 387.

Flagellantsi. 411 ; ii. 52, 70, 84, 111.

Flarninguins, il 209.

Flavelii. 183, 190.

Flothe, i. 384.

Les puceslorsqu’elles sont créées, ii.  339.

Fleetwood sur le rebaptême, ii.  369.

FlemingCaleb, ii.  421.

FlemingRobert, ii.  192.

La chair du Christ déifiée, ii. 344, 348.

FletcherJohn, ii.  393.

Flcerke, ii.  519.

Florenceconseils, L 454 ; il 88, 108, 110, 114, 128.

Floresmagister, ii.  56.

Fludd, ii.  194.

Fock sur le socinianisme, ii. 255, 350, 359.

Folioth, voir Robert de Melon.

Déchus, ii.  446.

Folmarii. 37, 39 ; sur ooncomitanoe, 103.

Renommées, ii. 84

Fonseca, ii.  280.

Forbes, Alex., it 427.

ForbesWm, it 186, 285.

Affaire Forbes, ii.  423.

Prescience, i. 191. Voir Prédestination.

Forer, ii.  947.

Précurseurs de la Réformeil 72, 75.

Forme de l’Eucharistie, ii.  324.

Principe formel du protestantismeii. 141, 228.

Formule Consensus164, 169, 180 ; sur l’autorité des confessions, 250 ; étendue de la réemption, 276 ; obéissance au Christ, 358.

Formule Concordia, ii. 149, 164 ; De tertio usu legis, ii. 248 ; sur les symboles, 250 ; péché originel, 258 ; Flaeianisme, 262 ; prédestina-tion, 272 ; universalité de la grâce, 275 ; grâce irré-sistiblo, 277 ; justification, 282 ; la messe, 311 ; Cène du Seigneur, 316-20 ; l’Unio personalis, 347 ; contre Æpinus, 352-3 ; obéissance active et passive, 358.

Formule Μακρόστιχος, i. 253.

Formule Phihppopolitana, 1 253.

Foscarari, ii.  196.

FosterJames, ii.  227.

FosterJohn, ii. 423, 429.

FoxGeorge, ii.  217.

France, ii. 412 ; Catholiques romains en, ii.  454.

François de Sales, ii. 204 ; sur l’eucharistie, 224 Franciscainsii. 30, 280.

Franckeii. 158, 376, 388.

Frank, Sébastien, il 154, 155, 284 ; sur l’écriture, 237 ; péché, 262 ; liberté, 271 ; créa-tion, 339 ; rédemption, 359.

FrancfortSynode, ii. 37, 76.

Frassen, il 199.

Fratricelli, i. 384 ; il 119.

Frédégisde Tours, sur l’inspiration, i. 425 ; 1 470.

Frédéric I., ii.  72.

Frédéric III, électeur, ii. 149, 164

Frédéric le Grand, ii.  379.

Frédéric-Guillaume IL, ii.  389.

Église libreÉcosse, ii.  430.

Liberté1 155, 224, 293 ; LES 18, 25, 268, 503.

Libres-penseursii. 220, 374

Feidattk, ii.  72.

Frelinghausen, J. A., ii- 378.

Frelinghuysen, ii.  451.

Déistes françaisii. 380 ; matérialistes, 222 ; phi-losophie, 415.

Fresenius, ii.  392.

Frey, ii.  464.

Friedlieb, ii.  152.

Amis de la Lumière, ii.  410.

AmisSociété οζ il 208, 216, 218 ; en Amérique, 217.

Frites, ii.  402.

Fritzsche (Ahasv.), ii.  392.

Fonde, ii. 423, 426.

Fulgentius de Ruspe, i. 230, 238, 306, 334 ; ii. 109 ; sur les anges ; i. 339.

FullerAndré, ii. 423, 429.

Fuller, Thos., ii.  187.

Ftllo. Voir Pierre.

Fureiro, ii.  196.

Furness, ii.  442.

Fisslin, L 384

Gabler, ii.  409.

Gabriel, voir Bienne.

GaleThéoph., ii. 183, 191.

Confession gauloise sur le purgatoire326, 327.

GaRittin, ii.  459.

Galluppi, ii.  455.

Gaysfort, voir IF«mL

Garissolii, 181.

Gasparin, de, ii. 416, 469, 511.

Gass, sur la scolastique protestante, ii. 154 ; sur Calixt, 158 ; sur Calvin, 165 ; sur Pola-nus, 172 ; sur l’arminianisme, 216 ; sur Calvin, 329 ; Christologie de Luther, 350, 502.

Gassner, ii.  484.

Gastrell, Bp., ii 213.

Gatti, ii.  199.

Gaunilo, i. 432, 434.

Lynx, ii 407.

Gaussenii 414,416, 469.

Gay, ii.  441.

Gcuaaniga, ii.  455.

Gdasi’is I., i. 309, 367.

Gemistius Pletho, i 408.

Germanus, en 379.

Conciles généraux, le premier, L 251 ; le second, 252, 258 ; le troisième, 275, 276 ; le quatrième, 276 ; le cinquième, 280 ; le sixième, 282.

Histoire générale et spéciale des doctrines, 1 25.

Jugement général, i. 373  ; ii. 124, 213, 221, 370, 373.

Providence générale et spéciale, i 336 : voir Providence.

Génération éternelle, L 124, 257, 332, 463, ii. 335 ; voir Éternel

Méthode génétique d’Oetinger, ii 389.

Γέννησις, i. 265.

Genève, Catéchisme, ii 164, 168 ; église en, ii.  412.

Génies, i. 139.

Gennadius, i. 230, 237, 287, 408.

Gentilsii, 211.

Genus idiomaticum, apotelesmaticum. auche-maticum (en la personne du Christ), ii.  352.

Geoffroy de Vendôme, sur l’extrême-onction, ii.  113.

Géorgie, i. 127.

Georgius de Laodicée, i, 255.

Gerardi, ii.  209.

Gerbert (Sylvestre IL), L 389 ; sur la Cène du Seigneur, il 89, 91, 92.

Gerhard, Jean, ii. 150, 152 ; sur le fleuret, 264, 265 ; anthropologie, 263 ; tradii-cianisme, 264 ; ordo salutis, 288 ; sur la créa-tion, 339 ; christologie, 352 ; offices du Christ, 353 ; sur l’obéissance au Christ, 357 ; sur le baptême, 365, 367.

Gerhard Groot, i. 410.

Gerhard Zerbolt, i. 431.

Gerhart, ii.  447.

Catholicisme allemandii, 454.

Théologie réformée allemande, ii.  175.

Les réformés allemands en Amérique, ii. 443, 450.

Allemagnecatholiques romains en, ii.  454.

Germair, ii.  468.

Géroch, ii. Chapitre 39.

Gersen, i 405.

Gerson, i 402, 406, 423 ; sur l’inspiration, 427 ; sur la connaissance de Dieu, 440 ; théiste, 444 ; psychologie, ii. 15 ; image de Dieu, 20 ; sur l’Immaculée Conception, 33 ; Cène du Seigneur, 101 ; sur le feu du purgatoire, 126, 127.

Genre, ii.  168.

Gibbon sur Petavius, ii 199.

Gibson, ii. 296, 297.

Gichtelil 156, 301.

Gieseler, cité, i. 14, 39, 52, 58, 91, 192 ; <u millénarisme, 2J5 ; sur les julianistes, 281 ; sur les apocryphes, 318 ; sur la rédemption, 348 ; sur les théories de la Cène du Seigneur, 362 ; sur Durandus, 399 ; sur Ficinus, ii. 17 ; sur sept sacrements, 79 ; œuvres, 448.

Giessen Divines, ii.  351.

Gilbert de Poitiers, i 391, 394 : sur la Trinité, 457, 460.

Gilbert de Nogent, ii. 136, 137.

GiUJean, ii.  420.

Gillert, ii. 381.

GillespieGeo., ii. 185, 298.

GillespieThos., ii. 431, 433.

Gioberti, ii.  455.

Gislebert sur les Juifs, 1 383.

Gladstone, W. E., ii.  426.

Glarisréforme en, ii.  159.

GiasJean, ii.  431.

La chair glorifiée du Christ, ii. 344, 348.

Tvûatçi. 98, 190.

Gnose, Gnosticisme, i. 20, 55, 58, 63, 75, 83, 136, 149, 165, 178, 213, 217, 223, 240, 330, 383, 390 ; ii. 122, 344.

Gnostiques, classés, L 58 ; sur la pénalité, i. 112 ; sur le Logos, 118.

GobarusÉtienne, i. 38.

Rouge, i. 410.

Dieu, attributs, i. 331, 445, ii. 335 ; étant de i 98, 325, 432, ii. 333, 476 ; nature de i 327, 441 ; unité, 330.

Parrains et marraines, ii.  87.

Dieu-Hommei. 170, ii. 351 : voir Christologie.

Gomarusii 215, 274.

Gonet, ii. 199.

Bonnes œuvres : voir Œuvres.

GoodeW., ii, p. 184 ; sur les commandes étrangères, 296.

GoodwinThos., ii. 183, 190, 298.

Affaire Gorhamii 423, 427.

Gorres, ii.  456.

Gôschelii 409, 502, 521.

Évangilesi 44, ii 489.

Évangilesfaux, i 85

Gossner, ii. 456.

Gôthe, ii.  513.

Gottfried de Vendôme, ii 77.

Gottschalcki. 383, ii. 56 ; sur la prédestination, 57, 60.

Gotse, ii 381.

Gouvernement du monde, i. 334, 469, ii 337.

Grâce, ii 268 sq. ; appliqué, 63 ; irrésistible ; ii 277 ; manque de, i 193, 352, ii 303, 513 ; et la liberté, t 301 ; ii 507.

Gratia gratis dansgratis data, gratum fat-ciensii. 64, 65.

Gratien, ii 97.

Gratry, ii.  458.

Grebel, ii 209.

Église grecque, i. 454 ; au moyen âge, 384, ii. 25 ; à l’époque de la Réforme, 142, 206 ; en Russie, 459.

Église grecque sur le mariage, II 117 ; sur la transsubstantiation, 107 ; sur le purgatoire, 127, 128 ; l’Ecriture, 233, 234 ; sur la sacra-

(Cont Arthod.), 203 ; sur la messe, 311 ; la coupe, 323 ; état intermédiaire, 327.

Langue grecqueressuscitée, L4 11.

VertAshbel, il 445.

Gregg, ii.  470.

Grégoire le Grand, i. 230, 238 ; sur Agnoë-tisin, 281 ; traducianisme, 289, 290 ; sur le péché, 292 ; la chute, 292 ; péché et grâce, 309 ; inspiration, 321 ; sur les conciles, 324 ; sur la connaissance de Dieu, 329 ; sur le culte des anges, 338 ; sur la mort du Christ, 351 ; l’église, 355 ; eucliariste, 367 ; purga-toire, 373, 375.

Grégoire VII, t 411 ; sur Bérenger, ii. 89, 91, 192.

Grégoire XIII, ii.  199.

Grégoire XV sur l’Immaculée Conception, II.  263.

Grégoire Kazianzen, i. 230, 232 ; sur le Saint-Esprit, 258-9 ; sur la Trinité, 264, 270 ; sur Apollinaire, 273 ; sur le péché, 293, 297 ; conseils, 324 ; être de Dieu, 325 ; attributs, 331 ; la Trinité dans la création, 334 ; anges, 338, 341 ; la rédemption et le diable, 346 ; baptême, 358 ; Cène du Seigneur, 365 ; res-urrection, 370 ; purifiant Uro, 374 ; état futur, 376 ; Henven, 377 ; remise de peine, 380.

Grégoire de Nysse, t 230, 252 ; sur le dogme, 14 ; Saint-Esprit, 258 ; procession de l’Esprit-Saint, 2G3, 265 ; Trinité, 264 ; Apollinaires, 273, 281-2 ; traducianisme, 288, 290 ; péché, 291, 293 ; conversion du diable, 342 ; re* demption du diable, 346 ; étendue de l’expiation, 351 ; baptême, 358 ; eucliariste, 363 ; résurrection, 370 ; purgatoire, 374 ; ciel, 377 ; châtiment futur, 379.

Grégoire ThaumaturgueL 230, 245.

Grégoire de Valeutia, ii. 280, 347.

Gribaldi, ii.  211.

Griesbach, ii.  388.

Gnjjinéd., it 437, 445.

GrijjinGeorge, ii.  445.

Grindal, ii. 182, 184.

École de Groningue, it 413.

Grand, i. 410.

Superle, ii. , p. 413.

Grossman, ii.  164.

Grotiusil 214-15, 222, 498 ; Expiation, II. 355, 360.

Grundtvig, il 412.

GrunerJ. F., ii. 383, 887.

Grynieusii. 164, 17Â

Anges gardienst 139, 476.

Gubemalio generalisspecialis, L 335.

Guder, ii. 503.

Guericke, ii.  453.

Guibert de Nogent, ii. 136, 137.

Guido de Bres, ii. , p. 167.

Guitmund, 96 ans.

Guizot, ii.  414.

Gulielmus, voir Guillaume.

Gunther, il 454 457.

Guntrad, il 91.

Giirtler, il 174.

Guthrie, ii.  435.

Guyon, Mdme. de, it 205.

Hackett, il 448.

HadèsL 187, 221, 373, 376 ; il 520.

Hlfii, il 412.

Haffenreffer, ii. 150, 152, 242, 339.

Hafner, ii.  414.

Hahn, Ji., ii.  397.

Hahn, J. M., it 518.

Haldaneii. 415, 435.

Hales, voir Alexandre.

HalesJohn, ii.  187.

Hales, Wm., il 422.

Halifaxil 227, 384, 418.

Demi-Alliance, ii.  192.

HallBp. Jos., it 182, 188, 297, 298

HallRobert, ii.  423.

Halle, école οζ it 388.

Halleril 160, 384.

Halyburtonil 192, 227.

Hamaan, L 25.

Hamel, du, 199, 206, 280.

Hammerken, Bee Kempis.

Hamilton, Jas., il 425.

Hamiltonsir Wm, ii.  433.

HammondHenry, it 186, 297, 298.

Hampden, R. D., ii.  427.

Controverse de Hampden, il 423.

Mains, imposition sur οζ it 114.

HardenbergAlbert, il 149.

Lièvre, Julius C., it 428.

Thèses de Harmsii, 405.

Harmsen, voir Arminius.

Hartenstein, ii.  409.

HartleyDavid, it 422.

HarrisJohn, ii 424, 429.

Haseii. 410, 514 ; citod, i 16, 57, 58, 70 ; sur Grégoire de Nysse, 232 ; Jérôme, 235 ; scolastique, 389 ; le Lombard, 395 ; sur. Eckart, p. 403 ; Hus, il 73 ; Nicolaï, 381 ; Religion, 462 ; Trinité, 480 ; Christologie, 494.

Hasenbroeck, ii.  413.

Hasenkampii. 497, 502.

Anselme de Hasse, L 393 ; il 46.

Hdvemick, ii.  472.

Hawarden, il 213.

Hawks, il 449.

Hazelius, ii.  450.

CielL 224, 376 ; U. 130.

Païensvertus 256, 277.

Le paganisme, l’histoire de l’histoire de l’université 20 ; les forins de l’année 55.

Heber, Bp., it 425.

Hébraïsants, ii.  245.

HébreuxEptstlo, t 318.

HeerbrandJacob, ii. 150 152.

Hegel (et les hégéliens), ii. 39, 407 sq., 469 ; sur la scolastique, L 407 ; ׳ sur Anselme, 435 ; religion, 462 ; être de Dieu, 477 ; Trinité, 480 ; péché, 485, 487 ; christologie, 492 ; expiation, 501 ; liberté, 507 ; sur les sacrements, 516.

Hegel de Gera, sur la création, il 339.

Hégésippe, i. 54.

Hegner, ii.  491.

Heidanusil 170, 174, 176, 179.

Heidegger, H״ ii. 168, 170, 173, 180 300 ; sur la chute, 264 ; sur les anges, 312 ; sur la créa-tion, 339.

Catéchisme de Heidelbergil 164, 165, 175 ;

étendue de l’expiation, 275 ; foi, 284 ; aa-craments, 305 ; la messe, 307 ; le Sup-per, 319 ; ubiquité du Christ, 346 ; expiation, 356-7 ; obéissance, 357 Heibnannii. 383, 386.

HeinichJean, ii.  152.

Heinrichii. 388 ; sur Chemnitz, 151 ; Zach-ariæ, 386 ; Dôderlein, 386, 387*

Heinrich’s Rel. PhiL, ii.  408.

Enferi. 224, 376 ; ii 130, eta

Helldring, ii.  413.

Helmstadt Divines, ii.  288.

Confessions helvétiquesii 163, 164 ; sur l’interprctation, 234, 235 ; credo de Damas, 249 ; péché originel, 258 ; liberté, 272 ; foi, 284 ; église, 292 ; le sacerdoce, 294 ; sacrements, 305 ; la messe, 311 ; purgatoire, 326 ; Trinité, 330 ; communi-catio idiomatum, 346 ; esprits défunts, 370, 371.

Helvétius, ii.  379.

HemmertVan, ii 467.

HemmingNicolas, it 152, 175, 176.

Hemmenway, ii 438.

HendersonAlex., it 182, 185, 429.

Henhofer, ii.  456.

Hengsteiibergii 406, 472.

Henke, cité, ii 383, 387, 463, 468, 475, 486, 498, 504, 516, 518.

Hennel, ii.  475.

Hénoticon, i 280.

Henriciani, i 384.

Henri VIII. contre Luther, ii, 809.

Henry von Gerd, i 439.

Henri de Lausanne, L 384.

HenriMatthieu, ii. 183, 191.

Heppe, sur Haffonreffer, it. 152 ; sur Cocceius, 173 ; Théologie réformée de Gorman, p. 175 ; Keckermann, 176 ; Mélancthon, 242.

Héraclius, i 282.

Herbart et son école, ii.  409.

Herbert de Cherbury, ii 222, 224.

Herder, ii 401, 402, 464, 466, 472, 486, 519 ; sur la religion, 461 ; Spinoza, 475 ; vie du Christ, 490 ; œuvre du Christ, 498 ; prédes-tination, 504, 506.

Hérésiarque, i 54.

Hérésies, i 19, 20 ; anciennes, 52, 240 ; modi®· val, 383 ii.  119.

Hérésie et pouvoir civil, ii, 299.

Hérétiques, baptême de i 202. Voir Baptême.

Heringaii. 413, 467.

Berger des hennési 64, 134, 140,141,146, 191, 199.

Herméneutique, ii. 247. Voir Bible.

HermèsGeorges, ii 454, 456.

Hennes de Halle, ii 389.

Hermogencs, i. 133, 135.

Héros d’Arles, i 298.

Herrnhut, ii, p. 391.

Herzog sur le luthéranisme et le calvinisme, ii, 141.

Hess, ii 412.

Hesse, ii.  149.

HesshusTiloman, ü 149.

Hésychastes, en 47 en

H’tzer, ii. 211.

Heumans, ii 514.

Hexaëmeron, i 133.

Salut, ii.  418.

Heylinii 187, 189, 296, 298.

Heyn, il. 519.

Hibbard, ii.  448.

Hickesii 183, 189, 296, 297.

HickmanHenry, ii 187.

Hickok, ii. 442, 447.

Quakers Hicksite, ii 451.

Hiérarchie, ii.  71.

Hiérarchie des anges, t 338.

Hiérarchie des cætestis, et 477.

Haute Égliseii. 416 ; en Angleterre, 423.

Hilaire d’Arles, i. 269.

Hilaire de Poitiers, i 230, 235, 253 ; sur le Saint-Esprit, 259 ; Trinité, 264 ; docétisme, 271, 281 ; créatianisme, 287 ; sur l’âme, 288 ; péché, 295 ; canon, 318 ; rédemption, 349 ; La Cène du Seigneur, 362.

Hildebert a Lavardinoi 391, 394.

Hddebert de Maus, i 429.

Hildebert de Tours, employé pour la première fois transubstantia-tio, ii 95, 96 ; sur la pénitence, ii 110.

Hildebrand. Seo Grégoire VII.

HildebrandJoachim, ii 152.

Calice de Hildesheim, il 99.

Hildreth, ii 446.

Hilgenfeldii 409, 410.

Hill, Geo., ii.  432.

HiUmer, ii 888.

Hincmar Abp., ii 56, 58.

Hipponeconcile, i 317.

Hippolytephilosophumena, i 73 ; sur le monde souterrain, 223 ; sur la Trinité, 133 ; Antéchrist, 217.

Hirscherii, p. 457.

Histoire des doctrines. Voir Doctrines.

Christ historiqueii 36, 344, 489.

Hitzig, ii 473.

Hoadlyii 417, 616.

Trésor, ii.  187.

Hobart, Bp., ii 449.

HobartNoé, ii.  448.

Hobbesii 222, 224.

Hoch (Æpinus), ii 351, 353.

Hochrütener, ii 209.

HodgeCharles, ii 445, 448.

Hbfling, ii.  517.

Hofmapnii 410, 472, 572.

HofmannMelchior, docétique, ii 344, 346.

Hofstede de Groot, ii. , p. 413.

חכמה, i 115.

HolderWilliam, ii.  99.

Holdreth, ii.  475.

Sainteté de Dieu, i 110.

Hollande, h. 214.

HollasD., 151, 153 ; sur les attributs, 335 ; sur la création, 339 ; anthropologie, 263 ; trad » cianisme, 264.

Saint-Espriti. 125, 258, 202, 453.

Hvlyoake, ii 475.

Homélies anglaises, ii 183.

Hommiusii, 167.

Homousiei 245, 246, 251.

Homuncionitce, i 258.

Hondt, de. Voyez Canisius.

Honoriuspape, i 283, 298.

Crochetsur la succession, ii 512.

Booher Richard, ii. 182, 186, 296 ; Eccles. Polity, 185 ; sur l’ordination, 297 ; baptême, 366.

BookerThos., ii. 192, 298.

Bookerii, p. 182, 184.

Bopkinsévêque de Vermont, ii.  449.

Eopkinochanoine de Worcester, ii.  90.

BopkinsEzéchiel, it 183, 190.

Eopkins. Samuel, ii. 436, 438. Eopkmsianisme, ii 438.

Eormidas, i 280.

Eornbeckii 170, 173.

Borne, Bp. Geo., ii.  419.

Eomejus, ii.  266.

Eorsleyii 418, 421.

Bosius, i 251.

Eossbach sur Daunhauer, ii.  153.

Estle, ii 107, 323 ; élévation οζ 100.

Eotlinger, J H., ii.  174.

Eours de dévotion : voir Stundsn d. Andachi. EoweJean, ii. 183, 191, 333, 414.

EuberSamuel, ii. 277, 279.

Bvbert. ii. Chapitre 199.

Eubmeier, ii.  209.

Eudson, C. F., ii 451.

Eufnagel, ii 386.

Eug, ii.  455.

Eugo de St Caro, t 424.

Eugo, Si Victor, i. 392, 394 ; sur la raison, 420 ; canon, 424 ; inspiration, 426 ; interprétation, 428, 429 ; être de Dieu, 432, 435 ; omniprésence, 445, 446 ; unité de Dieu, 448 ; toute-puissance, 448, 450 ; la JTrinité, 466, 469 ; création, 470, 471, 472 ; anges, 475, 477 ; union de l’âme et du corps, créativité, ii 14 ; psychologie, 15 ; sur la liberté, ]8 ; image de Dieu, 19, 20; liberté, 21 ; sur le péché, 23, 24 ; expiation, 46, 48 ; foi, 68 ; sacerdoce universel, 71, 72 ; sacrements, 76, 78 ; conception des sacrements, 80, 81 ; transsubstantiation, 96, 101 ; extrême-onction, 112, 113 ; res-urrection, 123 ; purgatoire, 127.

Eiilsemann, ii. 150, 152.

Eulsiusii, 179.

Eumanité du Christi 173, 271, ϋ 38, 485 : voir Christologie.

Bumanilarianisme, ii.  331.

EumbertCardinal, Capharnaïtique, ii 89, 94.

Eumeii. 379, 395, 432.

Eumiliationétat de, ii 351.

Eumphrey, H., ii 440.

Confession hongroiseII 164, 167. (Czen-garina.)

Eunniusii 219, 279.

EuntingtonJoseph, ii 451.

EuntingtonSelina, ii 426.

Huntington, W m., ii 425.

BurdRichard, ii 384, 418.

Bus, Jean, i. 408, 409 : sur l’Écriture, 424 ; sur les indulgences, ii 70 ; sacerdoce universel, 71, 73 ; sur les sacrements, 80 ; confirmation, 87, 88 ; la coupe dans la Cène, 103 ; la transsubstantiation, 104, 106.

Céramique hussite, ii 103.

Hutchesonii, p. 432.

HutchinsonMme Ann, ii 192.

HutchinsonJohn, ii.  420.

Eutchinsonian^m, ii. 416 420.

BeurreLeonhard, ii. 150, 161.

Bydruparastates, i 205.

Hymnesouvrages, i 33.

Bymenevs, i. 53.

Eyperduliaii 30, 74.

Eyperius, ii. 170, 171, 175 ; sur l’allégorisation 247.

Hypostase du fils,i. Chapitre 130, 243, 250, 264, 268.

Universalisme philosophiqueii 180, 277.

Trace, i 199 ;

Synode de l’Iconium, i. 202.

Iconoclastes, ii 301 : voir Images.

Christ idéal et historiqueii. 36, 489.

Idéalisme, ii 399 sq.

Ίόωτης, i. 264.

Ίδιοποίησις, ii.  352.

Ignaceet ses épîtres, i. 65 ; sur la Trinité, 119, 129 ; sur la rédemption. 182, 194 ; sur l’église, 196 ; sur la Cène du Seigneur, 204-6.

Ignis purgatorius, 1 373 : voir Feu.

Ίλάσμος, ii 500.

Ildefon.se de Tolède, i 387.

Illuminati, ii. 380, 381.

Illuminatio, ii 288.

Culte des imagesi 229, 239, ii 75, 76, 301.

Image de Dieui 153, ii 18, 20.

Imago, en 290.

Imitation du Christ : voir Kempes.

Immaculée Conception, ii 29, 99, 262, 488 : voir Marie.

Imputation immédiateii 180, 181 : voir Im-putation, Sin.

Immersion dans l’Église grecque et milanaise, ii 85 : voir Baptême.

Immolatiodans la Cène du Seigneur, ii.  100.

Immortalitéi 155, 158, ii 16, 251, 371, 519 ; arguments pour, 521.

Immutabilité de Dieu, ii 477.

Impanation, ii 104.

Imputation du péché, L 155, 159, 180, 297, 299, ii 26, 180.

Imputation de l’obéissance du Christ, ii 359 : voir Justification.

Incarnation (voir Christologie), i 94 Incarnationsans la modeii. 54, 363,496. Indépendancetravaux sur, ii 298 ; en Angleterre, 423, 431.

Caractère indélébile de sacramenta, il 80.

Indulgencesii. 68, 70, 111, 126, 140, 325, 326.

Dans EmmentiBull, 3. 202, 280.

Infaillibilité, ii.  71.

Infratapsartamsm, n. 268, 274.

Infusio Gratia, ii 63■

Baptême des enfants, i 168, 198, ii 84, 209, 210*, 364, 513 ; in extremis, 369.

Enfants en bas âge, mourant non baptisés, i 369.

Innocenceétat 0( i 163, 286, ii 17, 26L

Innocent, i 298.

Innocent HL, i 476, H. 49, 72 : sur la lecture de la Bible, i 430 ; sur le caractère indellblu, ii 82 ; sur tmnsubtantiatio, 96, 197 ; sur l’extrême-onction, 112 ; sur Mahomet, 1201

L’innocence du Christ, i 178 : voir Sinkssness.

Inquisition, i 411.

Inspiration, i, 86, 319, 425, et 240, 467 · continuance οζ i. 323 ; et révélation, il 245.

L’intentiondans les sacrements, ii.  80.

État intermédiaireL 221, ii. 130, 326, 620.

Internai Word, ii.  236.

Interprétation de la Biblet 92, 319, 428, ii. 240, 467 ; libre, 234 ; Swedenborg sur, 472.

Église invisible, i. 354 ; il 299.

Invocatioii. 301, 341.

Irénéet 63 ; œuvres, 69, 85 ; sur l’inspiration, 90 ; interprétation, 92, 94 ; tradition, 96, 97 ; pénalité, 112 ; Trinité, 126 ; Logos, 122 ; création, 133, 136 ; provi-deuce, 137 ; anges, 139, diable, 142 ; de-mons, 142, 143, 145 ; anthropologie, 149 ; image de Dieu, 153 ; liberté, 155 : immoralité, 159 ; automne, 165 ; Christologie, 169, 172, 174 ; l’impeccabilité du Christ, 178 ; réemption, 181, 184 ; l’Église, ]93—4, baptême, 197 ; La Cène du Seigneur, 204 ; jugement dernier, 213, 214, 216 ; état intermédiaire, 222.

Grâce irrésistible, ii.  277.

Irose, i. 313.

IrvingEdward, ii. 414, 495.

Irvingites, ii.  510.

Iseidnehl, ii.  456.

Isidore de Séville, L 230, 238 ; Sentences, 387 ; canon, 424.

Philosophie italienne220, 221, 455.

Ith, ii.  486.

Ivo de Chartres, sur l’extrême-onction, ii.  113.

Jacob de Tagritum, L 385.

Jacob de Theramo, it 53.

Jacobell’is de Misa, sur la coupe ; ii.  103.

Jacobi sur l’adoptionnisme, il 36 ; Christologie, 493.

Jacobi, F., it 401-2.

Jacobitesi, 241, 283, 385.

Jacobites (anglais), sur le rebaptême, ii 389.

JacksonThos, ii 182, 187, 296 ; sur le bap-tisme, 366.

Jackson contre Waterland, ii.  213.

Jahn, ii.  455.

Jahrbücher f. deutsche Théologie, il 410.

Jaldabaothi. 102, 143.

Jacques, i 47.

Jacquesbelhun papale, ii.  297.

JamesHenry, il 447.

Janow, le 121.

Jansen, ii.  202.

Jansénismeii. 201, 454, 457 ; sur l’inspiration, 246 ; La Cène du Seigneur, 323-4 ; prédestina-tion, 278, 280 ; péché, 263, 267.

Jarvis, S. F., ii 449.

JayWm, ii 429.

Jebbii 421, 425.

Jeffrey, Thos., ii 225.

Josaphatvallée, ii 124.

Jdf, ii.  426.

Iénauniversité, il 148.

Jérémieépître, i. 318.

Jérémie IIpatriarche, U. 207

Jérômei 229, 230, 235, 239 ; sur les Ébionites, 214 ; sur le corps du Christ, 282 ; créatianisme, 287 ; Pélage, 298 ; canon, 317 ; in=pi-ration, 322 ; Providence, 335 ; diable, 342 ; résurrection, 3(19 ; l’état .dt les perdus, 376, 380.

Jérôme de Prague, i. 408,410 ; accusé de tétrathéisme, i. 459 ; transsubstantiation, II 104, 106.

Jérusalem, ii, 385 ; destruction, οζ L, 314 ; conciles, i, 253 ; ii.  207.

Jésuites, ii, 197, 198, 203 ; théologie οζ 197, 201 ; sur l’inspiration, 246 : Pélagiens, 263.  267.

Jésus. Voyez Christ.

Jetser, ii. Chapitre 33.

Bijouil 182, 184, 195, 297 ; sur le baptême, 366 ; à Pierre Martyr, ii.  185.

Juifsi 64, 382, 414-15.

Joachim de Flore, L 423, 462, 465, 469 ; it 119

Joannes Monachus, I 459.

Johannes a Crues, ii 205 Jean. Voir Wesel

John. Voir Ruysbrock, Montesano.

Jean l’apôtre, t 46, 48 ; sur le Logos, t 116. 1 Jean, v. 7, ii. 42* Jean-Baptiste , ii. Chapitre 30.

Jean II, de Rome, i. 280.

Jean TV., i 283.

Jean XXII, en tant qu’Antéchrist, ii, 121 ; sur le sommeil de l’âme, 129-30.

Jean d’Antioche, i. 277.

Jean Ascusuages, i 268.

John Comubiensis (Cornouailles) ii 38.

Jean Damascène, i. 28, 230, 280 ; ii. 346 ; sur la tradition, 421 ; Bible, 422 ; canon, 424 ; l’inspiration, 425 ; lecture de la Bible, 430 ; argument cosmologique, 433 ; sur la connaissance de Dieu, 438 ; attributs de Dieu, 445 ; procession du Saint-Esprit, 454 ; Trinité, 457, 458 ; création, 471, 473 ; angélologie, 475 ; anthropologie, II 13, 14 ; l’immortalité, 16 ; état d’innocence, 18 ; image de Dieu, 19 ; l’automne, 23 ; péché originel, 26 ; Christolo-gie, 35, 36, 38 ; rédemption, 41, 42 ; prédestination, 57 ; foi, 68 ; adoration de la Vierge, 75, des images, 76 ; sacrements, 79 ; transsubstantiation, 108 ; fin du monde, 120 ; résurrection, 124.

Jean Duns, Scot. Voir Scot.

Jean de Fidanza. Voir Bonaventura.

Jean de Jérusalem, L 298.

Jean de Montesano, ii 32.

Jean de Paris, sur la transsubstantiation, il 10A 105.

Jean Phüoponua, t 268. Voyez Philoponus. Jean Picus. Voir Mirandula.

Jean de Salisbury, L 395, 396 ; sur la raison, 420 ; tradition, 422 ; chanoine, 424 ; sur les deux épées, ii.  72.

Jean Scot. Voir Erigène.

Jean Sigismond, ii.  168.

JohnsonJohn, ii. 183, 189

JohnsonSamuel, it 446, 448.

Jonasil 147, 225.

Jones de Nayland, il 419.

Jorisil 211, 284.

JosephSt, it 33.

Joseph II, empereur, ii.  454.

Joseph II, patriarche, il 207.

Flavius Josèphe sur l’inspiration, t 87.

Jouffray, ii.  416.

Jovinian, L 354.

Jowett, ii.  423.

Jubilé, ii.  70.

Judaïsmei. 64, 382, 414, 415.

Jude, i. 47.

Jugementii. 124, 370 : voir Généralités

Julienl’Apostat, L 313.

Julien (le Pélagien), L 359.

Julien d’Eclanum, L 298, 299.

Julianists, L 281.

Julienne de Liège, ii.  100.

Jung Stillingii. 394, 617.

Junilius, L 335.

Junius, ii.  171.

Junkheim, IL 606.

Junkin, iL 505.

Jurien, ii. 279.

Jus Divinum, ii.  298.

Justice de Dieui. 331, 452 : voir Attributs.

Justification, 1 190, il 63, 67, 251, 281, 354, 362, 503 ; controverse sur, 149 ; dans les Homélies anglaises, 183 ; Ossiandre sur, 286.

Justin, martyr, L 63, 67, 76, 78, 79, 80, 85 ; sur l’inspiration, 88 ; unité de Dieu, 102, 104 ; attributs, 110 ; omniscience, 111 ; création, 134 ; la providence, 136 ; anges, 139, 140, 141 ; démons, 143 ; anthropologie, 149 ; sur la liberté, 155 ; l’immortalité, 158 ; péché, 160 ; la chute, 164, 166 ; le Christ, 171 ; rédemption, 180, 184 ; pègres, 188, 189 ; Cène du Seigneur, 204, 206 ; jugement dernier, 213, 214 ; résurrection, 218 ; état intermédiaire, 222 ; anéantissement du monde, 224 ; le ciel et l’enfer, 224.

Justinien, L 280.

Justitia originalisL 163, ii. 18, 25, 26, 28.

Kadser, ii.  513.

Kahins, ii. 453, 510 ; sur Justin IL, L 127 ; sur Luther, ii.  314.

Voiture, i. 114.

Kanti. 30, iL 394, 463 ; sur la religion, 462 ; sur l’Ancien Testament, 472 ; être de Dieu, 476 ; ■sur le mal, 485, 486 ; christologie, 489, 491 ; expiation, 496, 499 ; foi, 504 ; l’Église, 509 ; l’immortalité, 517.

Philosophie de Kant, iL 394 sq.

KargGeorge, iL 358 ; sur l’obéissance active, 362, 363.

Karrer, ii.  513.

Karsten, iL 475.

Catalari, iL 500.

Kantz, ii.  211.

KebleiL 414, 423, 426.

Keckermann, iL 170, 172, 175, 176* chris-tologie, 352.

Keerl, ii.  481.

Keith, iL 519.

Kdler, ii.  456.

Kempis, Thomas à, L 402, 405 ; imitation of Christ, 405, 406 ; on justification, iL 69.

Ken, iL 417.

Kennicott, iL 419.

Κένωσις, iL 351.

KenrickiL 448, 459.

Kerner, iL 484.

Sermon apostolique, L 52.

Kettlewell, ii. 183, 189, 417.

Kienlen, iL 414.

Kieser, ii.  487.

Killen, iL 435.

KingAbp., iL 183, 189, 281.

RoiPierre, ii.  298.

Royaume du Christ, L 368 : voir Église.

Kingsley, il 428.

Kipling, iL 184.

Kirchner, T., iL 144.

Baiser de charité, iL 514.

Kitto, iL 428.

Klaiber, iL 602.

Klausen sur Ernesti, iL 385.

Klebitz, W., iL 149.

KleeiL 456 ; sur l’ordination, 114 ; sur les chevaliers spiritual, 88.

Cleoi, cletoi, L 194.

Kliefoih, L 28.

Klopstockii. 38, 49.

Knappii. 397, 498, 514.

Chevalier, Jas., ii.  213.

Chevalerie spirituelle, iL 87, 88.

Knipperdolling, iL 209.

Knobel, iL 473.

Knottéd. (voir Wilson, Matthias), iL 194.

Connaître DieuL 327, 328, 438.

Knowledge, Divine, sources οζ L 82, 315, 421, iL-229.

Knox, John, iL 167, 182, 185.

KnutzeniL 222, 380.

Koch : voir Cocceius.

Koklbrügge, iL 508.

Communion du Divin, iL 362.

KbnigJ. F., ii. 151, 168.

KbmerChristopher, iL 169.

Conférence de Kothen, iL 411.

Krautwald, ii.  320.

Krudener, Madame de, iL 415.

Krugii. 405, 499.

Krummacher, iL 508.

Κρνψις, iL 351.

Ktistolatri, L 281.

Kuhlmann, Quirinus, iL 156, 300, 371.

Kuhn, iL 456, 457.

Kunze, ii.  450.

Kurtz, iL 479.

LabadieiL 177, 301 ; sur l’Écriture, 236, 238.

Labadistesrebaptisé par, iL 369.

La Combe, iL 205.

Lactance, i. 230, 235, 243 ; christologie, 244 ; sur l’Esprit Saint, 258, 259 ; sur le traducianisme, 287, 290 ; sur le péché, 291 ; sur la religion, 312, 315 ; De Ira Dei, 332 ; sur le mal, 337 ; sur le diable, 342 ; l’église, 365 ; chiliasme, 368 ; résurrection, 369 ; fin du monde, 373 ; châtiment futur, 376, 378.

Jour de la Dame, ii. Chapitre 30.

La Fayeii. 174, 226.

Lagus, iL 165.

Laïcs et Clergé, iL 114 : voir Clergé.

Lakermann on sin, iL 266.

Articles de LambethiL 182, 185 ; une réprobation, 281.

La Mennais, iL 457

La Mettrie, iL 378.

Lamson, iL 442.

LangeJoachim, ii. 372, 376, 507.

LangeJ. P., i. 25, 56 ; iL 410, 463, 511 ; christologie, 495.

Lange, K. R., it 514.

LanfrancL 391 ; œuvres, 392 ;

Souper, iL 89, 94, 96.

Langressynode, iL 57.

Lankhard, iL 380.

Laodicéeconcile, L 317.

Larduerii. 226, 383, 421.

Laromiguière, ü. 415.

Lasaulx, Von, iL 457.

Las co. d, ii.  320.

Jugement dernieril 124, 370, 373.

Dernières chosesi, 368. Voir Eschatologie.

Conciles du LatranL 283, 475 ; il 16.

Latran IV, L 442 ; iL 97, 100.

LatimeriL 182, 183.

Église latine, L 454. Voir Western.

Langue latine, L 411.

Latitudinaires d’Angleterre, iL 178,180,183, 193, 410.

Latrobe, ii.  392.

harpeia, iL 74.

Latrocinium Ephesinum, L 278.

Saints des Derniers Jours, il 452.

LaudiL 182, 187, 297.

LaurenceRd., iL 184, 416, 417, 421 ; sur le rebaptême, 369.

Laurentius Valla, L 407.

LavateriL 394, 412, 453, 470, 517, 520.

DroitBp. Edmund, ii.  419.

LawWilliam, iL 226, 227.

Baptême des laïcs, iL 369.

Lay Confession, iL 111.

Lazare d’Aix, L 298.

LeadsJane, il 178.

Le Blanc, iL 178.

Lechler, iL 397 ; sur la philosophie de Wolf, iL 377.

Déclare, iL 115.

Lee, C., ii.  441.

LeeFrancis, iL 194, 417.

LeeMère Ann, iL 451.

LeeSamuel, ii. 423, 428.

Lee, Wm., iL 470.

Leechman, ii. 430, 432.

Leibnitzthéodicée, iL 838, 340, 341 ; une union, ii.  219.

Leibnitz■ Système de Wolf, iL 376.

Leightonil 183, 189.

Leipzig CdBoquium, iL 169.

Leipzig Divines, iL 288.

Dispute de Leipzig (1827), iL 406.

LelandJohn, iL 226, 227, 379.

Lempus dépeint la transsubstantiation, iL 92.

Léon AllatiusiL 129, 207.

Léon d’Acride, il 108.

Leo Judcesur les sacrements, iL 307.

Léon le Grand, L 230, 237 ; sur la Trinité, 267 ;

le corps du Christ, 282 ; conseils, 324 ; étendue de l’expiation, 351 ; l’église, 354 ; Sa-Cramentum, 356.

Lee HL L 454

Léon IX, iL 92, 108.

Léon X, iL 16.

Leonistce, L 384

Leporius, L 276, 281.

Leslieil 183, 189, 384

LessG., iL 384, 388.

Less, L., iL 280.

LessingiL 380, 381, 465 ; sur la perfectibilité, 464 ; Trinité, 480.

Lewes, iL 424

LewisTayler, iL 481.

Lex fomitis, iL 84, 365.

LeydeckeriL 170, 174, 279.

Université de Ley !ien, iL 179.

L'Herminier, iL 199.

Liber Concordia, it 146.

Libertéii. 18, 485. Voir Liberté.

Liberté et grâce, L 30 L Voir Grâce.

Livres ecclésiastiquesi. 84, 317.

Les pouxlorsqu’ils sont créés, iL 339.

Lichtfreunde, iL 410.

Liebermann, ii.  456.

LiebneriL 410, 494, 495 ; sur Hugo S4V » tor, il 26, 78, 81, 428, 435.

Lumièrecréée ou incréée, L 474

Lignon, Peter du, iL 177.

Lilienthal, iL 384

Limborch, iL 214, 215 ; un état de mnooence, 254 ; la grâce, 270 ; foi, 285 ; le Sapeur. 321 ; expiation, 355, 362.

Limbus InfantumPatrum, iL 130.

Lindner, iL 515.

Lindsey, iL 42 L

Lingard, iL 459.

Littleton, iL 226.

Liturgie de la Cène du Seigneur, iL 323.

Livingstone, J. H., iL 451.

LloydBp. Wm, iL 298.

Localités du monde futur, iL 130.

Théologies de La, iL 144 150.

LockeiL 214, 223, 224, 423, 442.

Lôffler, H. 498.

Aôyof, L 242.

Logos, Doctrine 0Ç L 113,116,117,119,123 125, 126, 130, 243, 247, 272, 851, 464; in Origen, 123.

Aéyof ΰααρκος, iL 351 ; tvbiaterog et rpo· r.

Lokwitz (Loquis), L 410, iL 120.

Λογοπάτωρ, L 257.

Lollards, L 409.

Lombard : voir Pierre.

Synode de Londres, iL 166.

Longinus, St., ii.  75.

Lope de Vega, iL 205.

Lord, N., iL 440, 519.

Cène du SeigneurL 203, 361, Ü. 89, 164, 308, 513 ; consubstantiation, 309, 320 ; participation spirituelle, 317, 318 ; symbolique, métabalique, 312 ; matière, forme et objet, 323.

Cène du SeigneurÉglise grecque an, iL 107.

Lôscher, ii. 144

Lothaire IL, L 456.

Lathrop, iL 440.

Lots, ii 514

Synode de Loudun, iL 181.

Louis de Bavière, iL 12L

Londres, L 198.

Controverses de l’Université de LouvainiL 278,280 ;

Amour /earf », ii 514, 543.

Basse Église en Angleterre, il 423.

LowmanMoïse, il 225.

Lowth, Bp., ii.  419.

Amour de Dieu, i. 110.

Loyola, ii.  198.

LucarCyrille, ii. 206, 207.

Lucien, 1313. .

Lucidus, t 306.

Lucifer, L 477. <

Lucket 51, 124, ii. 406 ; sur le millénarisme, 120.

Lullusi. 399, 421 ; sur la Trinité, 467 ; sur l’œillet, ii 55.

Luthersur l’incertitude de la grâce, il 65 ; thèses, 139 ; un réformateur, 140 ; son cxpe-d’conséquent, 141 ; et Mélancthon, 143 ; vie et œuvres, 144 ; traduction de la Bible, 145 ; Articles de Smalcald, 146 ; Catéchismes, 166, 168 ; Écriture, 230 ; interprétation, 235 ; sur les mystiques, 236 ; l’inspiration, 241, 245 ; cérémonies, 249 ; sur sa propre autorité, 250 ; rectitude originelle, 252 ; la chute et le péché originel, 255, 256 ; traducianisme, 264 ; servitude de la volonté, 271-2 ; assu-rance, 277 ; l’église, 292 ; sacerdoce, 293 ; sur l’hérésie, 299 ; nombre des sacrements, 304 ; transsubstantiation, 309 ; sur Henri VIII, 309 ; la messe, 310 ; Cène du Seigneur, 314, 317 ; confession, 325 ; Trinité, 329 ; sur le fait d’être de Dieu, 334 ; sur la créa-tion, 338 ; anges, 341 ; diables, 341-2 ; incarnation, 345 ; ubiquité, 346 ; christologie, 350 ; expiation, 356 ; baptême, 367 ; baptême des enfants, 368.

Luthéranisme, ii. 141, 149 ; controverses, 148-9 ; théologie systématique 0Ç 150 sq, ; décrets, 268 sq. ; l’Église, 293, 294, 452, 513 ; réformé, 157.

Luthéranisme et calvinisme, ii 141, 142, 149, 159, 160, 162 ; tentatives d’union, 218, 228, 229 ; décrets, 268 ; foi, 284 ; ordre de la rédemption, 288 ; culte, 290 ; ordi-nation, 295 ; la Cène du Seigneur, 314 sq. ; l’hôte, 323 ; christologie, 345 ; L’humiliation du Christ, 351 ; baptême, 364, 367.

Mystique luthérienne, ii.  154.

Livres symboliques luthériens, ii. 146 sq. Luthériens en Amérique, ii. 443, 450. Lütkemann, ii.  156.

Avrpov, L 179.

Lutz. ii. Chapitre 472.

Lyon, chanoines 0Ç it 30.

Lyonconseil, L 454.

Lyser, il 279.

Maccovius, Ü. 170, 172.

Macédonient 229, 258, 262.

Macdonald, il 435.

Macknight, il 432.

Maclaurinii. 432 Macmahon, it 425. Macnaught, ii. 470 Macpherson, il 446. Controverse de Magdebourgfl. 4SL MageeAbp., it 42L Magistrature, it 299.

Le magnétisme, il 482.

»

Mahan, il 445.

Maimbourg, il 200.

Maïmonide, L 427.

Maine de Biran, ii.  415.

Mainwaring, ii. 182, 187.

Maitland, il 428.

MajorGeorge, il 148 ; 0 :1 justification, 286.

Majorinus, t 353.

MajusHeinrich, il 144.

Makowsky : voir Maccovius.

Μακρόστιχος Formula, t 253.

Malachieabbé d’Armagh, il 105. מלאן יהרה ί 115, 140.

Malakans, il 460.

Malan, il 415.

Maldonatusii. 197, 200.

Malebranche, il 221.

Malon, Bp., ii.  489.

L’hommeavant la chute, i. 163, 286, il 17, 25L

Mandevilleil 223, 226.

Manichéens, t 160, 165, 240, 241, 295, 330, 333, 337, 342, 352, 383, 389, 470 ; it 43, 262 ; canon de L 317.

Manningil 426, 459.

Manselil 424, 425.

Mant, Bp., ii.  418.

Μαντική, t 87.

Mantonil 183, 190.

Manuel, il 33.

Manutius, Paul, il 196.

Manz, il 209.

Marathonius de Nicomédie, i 262.

Marbach de Strasbourg, il 272, 324.

Colloque de Marbourgil 309, 314.

Marcellus d’AncyreL 255, 257, 368 ; sur le Saint-Esprit, 263.

Marchica Confessio, ii 275.

MardonL 58, 59, 85, 190.

Marcionites, t 198.

MarekJ., it, 178, 179.

MarésiusII 170, 173, 213.

Marheinekei 195, it 407, 409 ; sur Monta-nus, t 60 ; sur le baptême, ii 364 ; sur Trin-itv, 480 ; expiation, 501 ; justification, 504.

Exilés mariaux, il 298.

Marino, il 196.

Mariolâtrieit 75, 198 : voir Marie, Saints.

Maronitesi. 241, 284.

MarshBp. H., it 385, 420.

MaraisJacques, ii. 446 ; sur le péché, 488.

Marsile FidnmL 383, 390, 407, 408, 415, it 17.

Martensen, ii. 410, 514, 516 ; sur le diable, fl. 484 ; christologie, 495.

Martin Marprelate Tracts, il 186.

Martin L, L 283.

MartineauHarriet, ii.  424.

Martineau, Jas., it 422.

MartiniRudolph, it 176, 211, 331.

Mariage, des anges, t 146 ; prêtres, it 116 ; voir Mariage.

Controverse sur la moelleil 430, 431.

MartyrPierre, il 170 ; créatianisme, 264 ; en Angleterre, 185.

Martyrsi 180, 198.

Marumabbé, t 284.

Mariela Vierge, L 171 ; mère de Dieu,

215 ; Immaculée Conception, II. 29 ; Par-tus Virginons, 40 ; culte de, 74 ; intercesseur, 75 ; Psautier de, 76. Voir Immaculée Conception.

Maskell, ii.  426.

Mason, Francia ii.  297.

Messe, ii. 100, 294, 308, 310, 373 ; sacrifice de, 95 ; dans le Catéchisme de Heidelberg, p. 165.

Messes pour les mortsii. 126 ; privé, 326.

Massilicnses, i. 306.

Maître. Voir Eckart.

Mastricht, ii. 178, 179.

Principe matériel du protestantisme, ii.  141.

Matérialismeii. 222, 475.

MatherCoton, ii.  192.

MatherAugmentation, ii.  192.

Mather. Rd., ii.  192.

MatherSamuel, ii.  438.

Mariage, ii. 325 ; comme sacrement, L 356 ; établi dans le Paradis, ii.  117.

Matièrei. 58 ; éternité de, 136.

Matière de l’eucharistie, il 324.

Matthias de Janow, ii. 71, 73.

Matthias, W. B., ii.  184.

Mauriceii. 428, 503.

Maurus. Lac Rabanus.

Maxime, i. 283.

Chaosii. 437, 449.

Mayo, Rd., ii.  213.

Maytvahlen, ii.  603.

Maxey, ii.  449.

M. Cosh, ii.  433.

McCrie, ii.  434.

Hydromel, ii.  468.

Moyens de grâcei. 352 ; ii. 303, 513. Voir Grâce.

Meauxconseil, ii.  87.

Hydromel, ii. , p. 468.

Art Medtaval, ii.  121.

Imputation médiate, ii. 180, 181.

Megapolensis, ii.  451.

Megetius, ii. Chapitre 36.

Meier sur Arius, L 250 ; Hilaire, 260 ; trithéisme, 268 ; Wessel, 410.

MeierSébastien, ii.  160.

Mélancthon, ii. 143 ; œuvres, 145 ; confession de foi (Augsbourg), 146 ; controverses, 148, 175 ; et l’église grecque, 207 ; inspi-ration, 242 ; péché originel, 256 ; liberté, 272 ; assurance, 277 ; le mot sacra-ment, 303 ; nombre de sacrements, 303 ; Trinité, 329 ; être de Dieu, 334 ; préser-vation, 340 ; expiation;  355.

Loci de Mélancthon, L 29.

Melchiades, ii.  87.

Melchisedekites, L 60.

Mélèce, L 14.

Melitode Sardes, i. 108.

MelvilleAndrew, it 182, 185.

Memman, i. 277.

Memra, i. 116.

Ménandre, 1 54

Mendelssohn, ii.  476.

Menius, ii.  209.

Menken, ii. 496, 497, 602.

Mennas de Constantinople, 1 230.

Menno Simonisii. 209 ; docotiam οζ 344, 348.

Mennonites, il 209 ; confession οζ 209 ; sur l’Écriture, 237 ; sacrements, 303 ; lavement des pieds, 305 ; Cène du Seigneur, 309, 316 ; baptême, 364, 367 ; rebaptême, 369.

Meraer, 353.

Miséricorde de Dieu, L 110.

MériteL 189 ; ii. 67, 282.

Meritum ex condigno, ex congruoimputati-yum, ii. 68, 69.

Merle ifAubigné, ii. 414 <1®.

Le Messie, i. 117, 118.

Mestrezat, ii.  279.

Vue métabolique de la Cènei. 211 ; iL 312, 362.

Mita/ialliswai, il 1Q9.

Utrranoilnttai, ii.  109.

Métempsycose, ii. 517, 519.

Méthode de traitement de l’Histoire. L 24

Méthodismeil 391, 393, 487, 504 ; en Amérique, 443, 449 ; sur la prédestination, 508.

MéthodeL 230, 294, 368,369 ; sur Origène, 333.

Meyer, ii.  518.

Miall, ii.  429.

Michel Cérulaire, il 108.

Michael de Plaçais, ii. 51.

Michaelis, ii. 383, 385, 481, 498.

Michelet, C. Ln ii. 408.

Moyen Âgetravaux sur, L 40.

Miehl, ii 455.

Migration des âmes, ii.  619.

Église de Milan, ii.  185.

Miles, J. W., il 447.

Église militante, ii.  291.

Moulin, ii.  383.

MillJames, ii. 423, 424

MillJohn Stuart, it 423, 424

Moulin, W. H״ ii.  429.

Millennarismei. 60, 213, 368 ; ii. 11 % 370, 519. Voir Christian.

Miller, H., iL 434.

MillerSamuel, ii.  445.

MillerWilliam, it 451.

MilmanDoan, ii 423, 428.

MilnerJohn, iL 458.

Miltonii. 183, 194, 214, 298.

Ministère, ii. 294.

Ministèreprotestant, il 295.

Minnesingers, ii.  75.

Minucius Félix, 1 63 ; œuvres, 69, 76, 79, 103, 105, 137, 143, 144, 155, 171 ; reeurrec tion, 218, 219 ; eschatologie, 226.

.מקדא יהוד, L 194.

Miracles, L 314, 414 ; il 467 ; dans l’église primitive, L 80.

Miracles, ii.  53.

Mirandula, John Picus, L 407, 408.

Mislenta, iL 267.

Mademoiselle, i. 367.

Misscàe Romanum, iL 197.

Sociétés missionnaires, ii.  406.

Modalism, L 131, 246. Seo SabeRianism.

Modctus, ii.  168.

ModérésScotch, ii.  430.

MogilasPierre, iL 207.

Mahometen tant qu’Antéchrist, ii.  120.

Mahométismei. 382, 414 ; iL 206.

Mohler, L 18 ; iL 456; on allegorising, L 93;

Clément, 121 ; Justin Martyr, 141 ; Apol-linaris, 274 ; Anselme, 434, 435 ; Justiflca-tion, IL 282.

Molanusabbé, ii.  219.

Moleschott, iL 475.

Molinail 202 ; sur la prédestination, 278, 280 ; son guide spirituel, 288.

Molinaüs. Voir Moulin.

Molinos, ii. 204, 205.

Momiersii. 415, 453.

Maman, ii.  174.

Monades, ii.  340.

Monarchianismesi. 60, lit, 130.

Monas, i. 247.

MonachismeL 305, 411.

Monetaii. 17, 122, 128.

Monographieshistoriques, fl. 406.

MonophysismeL 20, 229, 241, 277-282, 385.

Monothéisme, L 330.

MonotheÜtes, i. 229, 241, 282 ; 36.

Montagu, ii. 182, 187.

Montaigne, fl. 222.

Montanus, Montanism, L 60, 96, 194, 209, 216, 236.

Monte-MayorPrudentius de, fi. Article 280.

Montesano. Voir Jean de.

Argument moral loin Être de Dieu, L 432 ; fl. 477.

Attributs moraux, L 452. Reportez-vous à la section Attributs.

Interprétation morale, ii.  467.

Moravesii. 391, 509, 613.

GénialHannah, ii.  425.

MoreHemy, fi. 183, 193.

Mardi, J. D, iL 425.

Morgan (Pélage), L 296.

Morgan, Thos., iL 226.

MorisonJames, iL 432.

MorunJoachim, iL 149, 363.

Mormons, iL 443, 452.

Péchés mortelsiL 23,25 ; Point de vue protestant, 262.

La mortalité, oui. Chapitre 29.

MortonTboa., iL 296.

Mors atema, il 354.

Morse, 441.

Morue, 8. P. H., il 383, 987, 499.

Mosaic account 0} Création, L 332, 470 ; iL 838, 481.

Moseoroviuscatéchisme, fl. 212.

Moïse Mcrimomdes, i. 427.

Mosheimi. 72 ; iL 377, 448.

Mère de Dieu, L 275.

MouBn, Peter du, IL 180, 182, 279.

Liturgie mozarabe, IL 26.

Mozleyfi. 428, 507.

Muhlenberg, fi. 450.

Muller, Geo, iL 413.

MüllerHeinrich, fi. 156.

MüllerJohannes von, sur les moines de Saint-GaO, L 424.

MullerJulius, iL 410 ; sur Augustin ; L 292 ; La vision d’Augustin sur la liberté, 303 ; sur le péché, fi. 488 ; Sur la liberté, 507.

Minscher, L 27 ; on Tertulfian, L 109, note;

Clément, 121 ; Marcellus, 268 ; Jérôme, 386 ; sacrements de l’Ancien Test iL 82.

Anabaptistes de Munster, iL 209.

Muntinghe, iL 413.

Munns propheticum, sacerdotale, régi urn, ii. 353.

Miinzerii. 209, 284 ; sur l’église, 295.

Murdock, iL 448.

MursinnaiL 383, 388.

MusculusW., iL 149, 170,171 ; sur le baptême, 365.

Mousseline. Voir Musculus.

Μυστήριον. L 211 ; (sacramentum), iL 117.

Muth, iL 455.

MyconiusiL 170 ; sur la Cène du Seigneur, 317.

Mysticisme, médiéval i. 401, 406, 412, 421, 427, 438, 442, 458, 470 ; iL 13, 20, 26, 39, 47, 130, 138 ; protestants 154 ; luthérien, 154, 155 ; Réformé. 177, 178; catholiques romains, 203, 394, 515 ; sur le mot interne, 236 ; justification, 280 ; sur l’église, 300 ; Cène du Seigneur, 323 ; ere»· tion, 337 ; Trinité, 336 ; Christologie οζ 844 ; rédemption, 355.

Mythologietravaux sur, L 20.

Mythes, iL 470.

NarèsiL 384, 421.

Natalis (Noël), Alexandre, iL 199, 206.

Nature, philosophie de Voir Schdling.

Religion naturelle, ii.  424.

NaturalismeiL 220, 378, 396.

Nature, book 0Ç L 421.

Nature de DieuL 327, 441. Voyez Dieu.

Nature du ChristL 229 ; iL 35, 271, 277, 344 Voir Christologie.

NazaréensL 55, 56, 170 ; iL 328, 344.

Néandrefi. 406, 448 ; cité, L 15, 16, 18, 27, 39, 58, 88 ; sur Bardesanes, 137 ; Origène, 250 ; Saint-Esprit 263 ; Philopéonus, 268 ; Chrysostome, 294 ; Pélage, 298 ; sur le Prédestinatus, 306 ; chnreh, 354 ; Augu»· dine, 355 ; Pélage et Augustin sur le baptême, 359, 360 ; Théories de l’aïe»· liste, 363 ; Eusèbe, 365 ; Athanase, 365 ; Abélard, 417 ; Agobard, 426 ; An-eelm, ii. 46, 61 ; Innocent III, 49 ; Wy·״ liffe, 63 ; Sootus sur l’eucharistie 91.

Neander, Michael, iL 144.

Nécromancie, iL 462.

Nelson, iL 213.

Némésius, L 230, 234 ; sur la préexistence, 286 ; sur la création, 335.

Néonomiens, iL 431. 

Néoplatonisme, iL 375.

Nepos, L 368.

Neetorius, L 175.

NestorianismeL 20, 241, 275, fl. 35, >44, 343 ; cm mariage ;  117.

Pays-Bas, iL 412.

Nevin, J. W, ii.  450.

NewcomsBp, fl. 419.

Nouvelle-Angleterrethéologie en, fl. 183, 192, 434 Newman, John, iL 459.

Newman, J. H., IL 414, 423, 426.

Newtonbail ; fi. 213, 421.

NewtonJohn, fi. 415.

NewtonThos., fl. 388, 418.

Synode de Newtown, IL 192.

Priebytériens de la Nouvelle Ecole, ί 4M.

Théologie de New Haven, iL 436.

Église de la Nouvelle Jérusalem, iL 891.

Nice, concile οζ ί 261 ; deuxième concile, il 108.

Credo de NicéeL 334, ii. 249, 329.

Nicétas Choniatèsi. 385, ii. 36 ; sur la Trinité, 1 458, 463.

Nicétas Pectoralus, ii.  108.

NicolasMichel, sur le Logos, L 116.

Nichollsii. 225 ; sur l’église, 296.

Nicolaïii, 381.

NicolaïMelchior, ii 353.

Nicolaïtes, i. 54.

Nicolasaoût, ii.  458.

Nicolas L, L 454.

Nicolas Cabasilas, L 402, 406.

Nicolas ClemangisL 423, ii 13

Nicolas de Cusa, L 423

Nicolas de Méthone, L 385, 439, 448, ii 26 ; sur la Trinité, L 458, l’immortalité, ii 16, 36 ; sur la rédemption, 41, 42 ; sur l’eucharistie, 109.

Nicoleii 201, 202 ; sur l’eucharistie, 324.

Niedneri. 39, 389■

Nihil privalivum, negaiivum, I. 410.

Nihilianismeii. 35, 38.

Niles, N., ii.  439.

Nil, L 366.

NitschG., sur l’Écriture, it 245.

Nilzsch, 0. J., ii 406, 410, 411 ; sur l’expiation, 500.

Noêtusi. 60, 117, 131, 246.

Nagent, Guibert οζ ü 136, 137.

Non-Adorantes (Unitariens), ü 212.

Non■ Conformistes, ii 417.

Nonfurors, ii. 183, 189, 417.

Nominalismei 391, 457, 460, ii 51.

Nordheimer, ii. 448.

Norris, ü. 183, 193, 225, 227.

NortonAndrews, ii. 441, 448.

Aforion, Jean, ü 192.

Nôsselt, ii.  384.

Nova, i 317.

Notâmes personales (Trinité), ii 336.

Nbvalis, ii 491.

Novationi. 71, 106,108, 131,171, 172,352 ; controverse, 194.

Novum Testamentum, Jhstnsmentum, L 89.

Noyes, G. R., ii.  448.

NyePhilippe, ii 298.

Oakley, plus de 426.

Serments, ü. 209.

Oblations, i 209.

O’BrienBp, ii 505.

Occam, i 399, 400, 401, 412 ; être de Dieu, 432, 437 ; sur la connaissance de Dieu, 440 ; sur l’expiation, ii. 51 ; élévation de l’hostie, 100 ; transsubstantiation, 104, 105.

Occasionnalismeii, 341.

Ochinoii 212 ; sur la satisfaction, 369.

Octaviuspar Minucius Felix, i 69.

■Odon de Clugny, i 424.

Odon de Cambray, ii 16.

(Scolampadiusii 160, 170 ; sur la discipline ecclésiastique, 299 ; sur la Cène du Seigneur, 309, 314.

(Conciles œcuméniques : voir Généralités

Oeggerii, p. 393.

Oetmgerii 388, 389, 393 ; sur la Cène du Seigneur, 515.

Offices du ChristII. 50, 357.

OHen extrême-onction, ii 112.  113.

Oischinger, ii 457

Olevianus, ii 164, 175 ; christologie, ii 361, 352.

Olin, ii 450.

OlivaPierre, ii.  116.

Ancien Testament (voir Bible), ii 472 ; Opinions protestantes sur, ii, 248.

Olshausen, ii 470.

Si, en 114.

Toute-puissancei. 110, 332, 448 ; voir Attribut !. Omniprésencei. 110, 445.

Omnisciencei 110, 332, 448 ; limitée, ii 335.

Όμοιοϋβως, L 255.

Homologumina, i 317.

Όμοονοιοςi 251, 253, 256.

Onctea, ii 616.

Onderdonk, ii.  449.

Όνομα, i 104.

Argument ontologiquei. 325, 432, 476.

Opera ad intra, extra, ii.  334.

Attribution de l’opéra (Trinité), ii 336.

Opera aamomica (Trinité), ii. 336 Operationes Spiritusii, 288.

Ophitesi. 59, 143, 163.

Optatus de Mileve, i 352, 353.

Optimisme, ii 341.

Opus, ex opere operantis, ex op. op., iL 80, 303, 306.

Opzoomer, ii 413.

OrangeSynode, i. 306.

Ordres étrangers dans l’Église d’Angleterre, ii, 296. Ordressacrement, L356 ; ii 114, 115, 326 : voir Ordination.

Ordinationmatière et forme, ii 114 ; âge des ordonnés, 115 ; sept classes, 115 ; est indélébile, 115.

Ordinatio vaga, ii. L’ARTICLE 295.

Ordo salutisii ]09, 288.

Origène, i 28, 63 ; œuvres, 72, 73, 81 ; sur les Ébionites, 56 ; sur le canon, 85 ; inspiration, 87, 90, 91 ; interprétation, 92 ; tradition, 98 ; Dieu, 105, 107 ; omniscience, 110 ; justice, 112 ; Logos, 123 ; Saint-Esprit, 128 ; Trinité, 130, 132 ; création, 133, 135 ; anges, 139 ; démons, 143 ; sur la rétorsion de Satan, 146 ; anthropologie, 160 ; préexistence, 151 ; image de Dieu, 153 ; sur la liberté, 155 ; immortalité, 158 ; sur le péché, 160 ; à l’automne, 162 165 ; onChrisL 171, 174, 178 ; rédemption, 181, 185, 186 ; prédestination, 188, 191 ; sur l’église, 195, le baptême des enfants, 198 ; millénaire,217 ; résurrection, 220 ; feu purificateur, 223 ; état de l’état de l’avenir, 224, 226 ; Le corps glorifié du Christ, 282.

Origenism, fete οζ L 229, 239, 243, 246, 318, 333.

Origine de l’âmet 151 : voir Créationnisme, Traducianisme.

La Justice originelle, c’est 251.

Péché originel (voir Péché), i. 293, 301, iL 25, 265, 364, 485, 487, 547 ; Flaciau contre· versy, ii. 149 ; Edwards sur, 436.

Péché originel et baptêmeIL 364, 365.

Orosei. 298, 344.

Église orthodoxe : voir grec.

Orthodoxieancienne, L 228.

Osgood, 8., ii.  441.

OsianderAndré, 149.

OsianderL. it 159, 353 ; sur l’expiation, 362 ; sur l’eau 0( baptême, 367 ; sur la justice, 286.

Osterwald, ii. 377.

OsterzeeVan, ii.  413.

Ostiarii, ii.  115.

Ostorodtii. 210 ; sur l’Écriture, 240 ; sur la Cène, 321 ; Christologie, 349.

Là, ii. 209.

OlioBp. Bamberg, il 72 ; sur le nombre des sacrements, 78.

OUo (Empereur), it 7X Ουσία, L 264, 267. Dans l’ensemble, il est de 186 296.

Overton, il 184.

Owen, John, it, 183, 191, 298 ; Sur la rédemption universelle, 357.

Owen, J. J., ii. 448.

Owen, Robert, it 426.

Concile d’Oxfordsur la lecture de la Bible, L 430.

Essais et critiques d’OxfordiL 424, 429.

Oxford Schoolit 412, 414, 423 ; sur le purgatoire, 520.

Oxlee, il 422.

Poedbbaptism : voir Baptême des enfants.

Paine, Thos., il 384.

Pajonil 180, 181, 277, 279.

Palamas, L 474.

Paleyii. 384, 419, 477.

Palfrey, il 441.

Pollavicini, il 195.

Paliz*, t 224.

Pamphitus de Césarée, t 230.

Panettas, il 104.

Panthéisme, L 132, 441 ; il 47, 64, 132, 220, 222, 337, 399, 474, 475, 481.

Panthères, 1 171.

Papauté71, 74, 412 ; aa un état, 299.

Décrétales pontificales, L 32.

Papiast 66, 213.

Paracelse, il 154, 155, 324.

Paraclet, L 125.

ΤΙαράΛοβιςt 52, 63.

ParadisL 224, il 13X

Parée, il 2IX

Conciles de ParisL 442, it 32, 99, 166.

Université de Paris, il 32.

Parc, E. A^ ii 445.

ParkerAbp., ii. 182, 184.

ParkerSamuel, it 419.

Parkhurst, il 419.

Présence, L 213.

Églises particulières, Π. 299 : voir Indépendance.

Particularisme 0/ Qraait 180, 276 : voir Expiation.

Partus virgineus (de Marie), il 40.

Pascalil 201, 203.

Paschasius Radbert, it 40 ; sur le sens de l’Écriture, L 429 ; sur les sacrements, it 77 ; sur la Cène du Seigneur, 89, 90, 9X

Passaglia, il 455.

Obéissance passive, ii. 354, 357, 358, 362, 497, 498

Pastoris, Adam (Martini), it 331.

Paterini, L 384.

PatrickSt, sur le Purgatoire, il 127.

PatrickBp. Symon, it 183, 194. PatripassiensL 131, 248, 255. Patrologiet 18, 34.

Paul, travaux sur, i 46, 47 ; sur le Logos, 117 ; sur la résurrection, 218.

Paul IIL, it, 148.

Paul V., il 280.

Paul de Samosate, t 246, 248 ; ressuscité, il 211.

PaulitiensL 240, 384,430.

Paulines, L 296.

Paufae, H. E. G., it 398, 406.

Paul Orose, i. 298.

PayneGeo^. il 424, 429.

Peabody, il 441.

Pearsonil 183,189,384 ; sur le baptême, 366| sur la descente aux enfers, 354.

Peccatum, L 292.

Peccatumoriginale, originans, it 264 ; orig> inale, actuate, 265. Voir Péché.

Pédagogiemoderne, it 486.

Avant la durabilité, L 455.

PdagianismeL 229, 240, 241, 287, 296, 305, 352, 359 ; il 201, 259, 268, 485, 505.

PdageL 396 ; sur le baptême, 359 ; création■ isme, 287 ; châtiment éternel, 376.

Pdlicia, il 456.

Pénitencepremière et seconde, t 189 ; elle 70 ; aa un sacrement, 109 ; matière et forme 0C 110, 325.

Penn, Wm., il 217.

Les prédicateurs de penny, c’est 70.

Pepuziens, t 60.

Perfectibilité, il 463.

Le perfectionnisme, c’est 442. TΐίβριχύρησιςIT 35, 346.

Périodes de l’histoire des doctrines, t 26 ; Nee »-der et Baumgarten—Crusius sur, 27 ; Rosenkranz, 28 ans ; Klieforth, 28 ans.

PerkinsWm., it, p. 182, 185.

Perseverantia, il 288.

Personnes. Voir Trinité.

Perroneil 454, 489.

Persona, t 264.

Petavius, il 197, 199, 213, 347.

Pierrel’apôtre, L 46 ; ses successeurs, 196 ; ses épées, il 71, 72.

Pierre de Bruys, t 384 ; sur le baptême infimt, il 84.

Pierre de Callinico, L 268.

Pierre de Cluny, L 383 ; il 85.

Peter Damiani, il 75.

Pierre Pullo, L 280.

Pierre Lombardt 392, 394, 395, 435 ; sur l’otn-nipotence, 448 ; Trinité, 457, 462 ; créa-tion, 471 ; anges, 476 ; créationnisme, il 14 ; état d’innocence, 18 ; image de Motte, 20 ; péché originel, 27, 28 ; liberté, 28 ; l’absence de péché de Marie, 31 ; nihilianisme, 35, 38 ; expiation, 47, 49 ; élection, 60, 61 ; sur la grâce, 64, 65 ; foi, 68 ; la Latrie, 76 ; sacrements, 76, 78, dans l’Ancien Testament, 81 ; sur la grâce du baptême,■ 84, 86 ; Cène du Seigneur, 98, 100 ; retenir la tasse ; 103; pénitence, 109, 1)0, 111 ; extrême-onction, llî, 113 ; ordination, 114 ; mat-rimony, 116, 111 ; résurrection, 183 ; l’arrêt, 126 ; purgatoire, 127 ; ciel, 133 ; l’enfer, 137.

Pierre martyr VermHius, n. 170. Voir Martyr.

Pierre Mogilas, il 207.

Peter Oliva, n. 116.

Pierre de Poitiers, L 39S, 435.

Petrus Siculusi. 424, 430.

Pierre le Vénérable (de Cluny), 1, 383 ; il 85.

PetersenWm., it 370, 371.

Petilianus (Donatiste), il 36L

Petrobrusiani, L 384.

Peur er, Caspar, it 149.

Peyrere, ii.  263.

Pez,l, Ü. 175, 176.

Pfaffchancelier, it 377, 384, 50·.

PfeffingerJohn, il 148.

Méthode phénoménale, elle 153.

Philelus, i. 53.

Philanthropie, il 485.

Philippelandgrave, il 218.

Philippes, F. A., fi. 410, 502.

Philippistes. Voir Mélancthon.

Philippopolissynode, t 253.

Philoni 50 ; sur l’interprétation, 92 ; inspira-tion, 88 ; omniprésence, 110 ; Logos, 114, 115, 117 ; anges, 140 ; démons, 145.

Philopatris, t 313.

Philopouus, t 268.

Philosophietravaux d’histoire, L 21 ; orf-entai, 113 ; schoiaBtic, 406 ; moderne, il 220, sq. ; en Italie, 220, 455 ; en Angleterre, 423 ; en Allemagne, 376, 394, eq., 398 ; en Ecosse, 430 ; États-Unis, 447.

Philosophie et théologie, il 375.

Philosophumena d’Origène, L 73.

Philostorgius, t 328.

Philoxène (Xénaïas), L 281.

Philpotts, Bp., il 427.

Photinos, i. 253, 255, 257, 263 ; il 828.

Photiusi. 244, 454, 455.

Phthartolatri, t 281.

Argument physico-théologique, t 325 ; H. 476.

Pictet, ii. 170, 178, 180.

Picus. Voir Mirmchda.

Pierius, t 244.

Piétistest 29 ; il 157, 288, 840, 388, 391, 485, 487, 496, 604, 515 ; sur ■in, 263, 267.

Piété, pratique ii.  404.

Pighius (de Campen), il 197, 198.

Pilgrim’s Progress, il 190.

Pilkington, ii. 182, 184.

Piscatoril 175, 176, 858 ; sur ■ctiv » Obe-dience, ii. 362, 363.

(') L 98, 190.

PistorisAdam, il 211.

Pithopceus, il 165.

Pitra, il 36.

Pie V, il Bajus, it 202, 280.

Placéeil 179, 180, 181 ; sur ■in, 261,262.

Plaçais, Michael de, it 51.

Plan d’Union, il 443.

Planck, ii.  386.

Platon, abb., il 459.

Platonisme, t 273, 390, 408 ; Π. 16 ; ofFafll■ ers, t 51 ; Anglais, il 183, 193.

Plis; RYMA, 1 222.

Pletho, Gemistius, L 408.

Pline à Trajan, t 171.

Plymouthites, il 415.

Πνεύμα, t 125, 149, 242 ; ii. 16.

Πνχνματομάχοι, L 258, 261, 263.

Pnoé, t 149.

Pococke, chemin Bp., ii. 419

Poenitentia, ii.  288.

Catéchisme de Poinet, ii.  166.

Poiret177, 300, 824 ; sur frith, 287 christologie, 350.

PologneL’Unitarisme en, ii.  212.

Polanus, ii. 170, 172 ; sur la rectitude originelle, 253 ; créationnisme, 264.

PolémiquesL 228 ; au moyen âge, 383.

Potyander, p. 215.

PolycarpeL 66, 189.

Polythéisme, t 330.

Poméranie, il 149.

ÉtangHénoch, il 440.

Papeen tant qu’Antéchrist, S. 119 ; chef de l’Église, 290 : voir Papary.

Essai du pape, it 486.

Pordageil 177, 178.

Porphyre, t 313.

Porretanus (Poreeta) : voir Gilbert.

Parson, ii.  421.

Port-Royalil 201, 202.

Posidonius sur les démons, L 345.

Positivisme : voir Comte.

Potterabb., ii. 213, 296, 416, 417.

PowellBaden, it 429, 471.

Pouvoirecclésiastique, ii.  290.

Théologie pratique, it 404.

Proeadamites, il 263.

Prcescriptio, L 96.

PratoriusAbdias, il 162.

Méthode pragmatiquet 24, it 386.

Praxcast 60, 62, 117, 131, 346.

Prières pour les morts, L 375.

Prédestinariens, t 306.

Prédestination, i. 188, 303, 332, IL 188, 18^ 268, 503 ; double, ii. 56 ; controverses sur, 277 : voir Décrets Élection, Rqtrobation.

Predestinalusl’œuvre, t 306.

Harmonie préétablie, elle 346.

PréexistenceL 161, 286, it 216.

Prélaturetravaux sur, il 297, 298.

Le gouvernement presbytérien y travaille, 298.

Le presbytérianisme en Angleterre, 169, 182 ;

Ecosse, 431 ; Amérique, 169, 444.

Presbytres, il 116.

Conservation du mondet 334, it 337, 48L

PrestonJohn, il 185.

PressensiEd. de, ii.  416.

Pretyman : voir IbmHne.

La grâce prévenante, elle 64.

Price, Rd., ii.  422.

Prideaux, il 298.

Sacerdoce2. 71 ; universel, 290 ; spirituel, 300.

Priestleyil 421 ; eschatologie, 520.

PrêtresL 211 ; mariage 0Ç it 116 ; âge ct ordination, it 114.

Primauté de RomeL 196, 352.

Prince, Thomas, iL 437.

Principes <4 Protestants, ii. J 40.

Prinsterer : voir Van.

Imprimerie, i. 411.

PriscillienL 240, 241.

PrisciU<anisis, i. 333.

Confession privée, ii.  325.

Messes privées, ii.  326.

Τίοοβολή, i. 249.

Procession de l’Esprit SaintL 262, 46S : voir Saint-Esprit, Trinité.

Procopowicz, ii.  459.

Degrés prohibés dans le mariage ; iL 116.

Interdiction de la Bible, L 430.

Prolégomènesd’abord utilisés, ii.  151.

Preuves de l’existence de Dieu, iL 475, 477 : voir Dieu . ProphétieL 77, 314, 414, iL 467, 518 ;

travaux sur, 472.

Prophètes de Zwickauil 154, 155, 209. Proprietates Dei, iL 335 : voir Dieu. Propriztates personates (Trinité), iL 335. Prosper d’Aquitaine, L 230, 237, 298, 306. ΤΙροακννήσις, iL 74.

ΊΙροσρήσις, L 104.

Protestation de la nouvelle école, iL 444.

Doctrines protestantes hors d’Allemagne, iL 412, 416.

Amis protestantsiL 410, 465.

Protestantisme, principes οζ iL 140, 142 ; confessions, 146 sq., 162 sq., ; influence sur Borne, 196, 201 ; formai et principes matériels, 228 ; doctrines caractéristiques, 229 sq. ; sur la tradition, 248 ; sur l’homme avant la chute, 251 ; péché, 255 sq. ; justifications et œuvres, 281 sq. ; l’église, 289 sq. ; pouvoir ecclésiastique, 290 ; le ministère, 295 ; indépendance de l’Église, 299 ; ob culte des saints, etc., 301 ; sacra-ments, 303 ; la messe, 308 ; christologie, eta, 344 ; expiation, 354 sq. ; baptême, 364.

Protestantisme ». Romanisme, iL 229 sq., 244 eq., 251 sq., 281 sq., 289 sqn 303 sq1 308 sq.

Protestantssur l’union avec les catholiques, iL 218. Protoplaste : voir Adam, Fall.

Providence, L 136, 334, 469, iL 337, 340, 481. Prozy mites, iL 108.

Prudenlius sur la préexistence, L 286 ; sur la rée-urrection, 371.

Prudenlius de Troyes, iL 56, 58.

Livres de Psaumes, L 32.

Psalterium Beata Virginis, iL 75. Pseudo-AmbrosiusL 365, iL 96. Pseudo■ Clémentine : voir Clémentine.

Pseudo-DenysL 67, 329 ; sur la hiérarchie céleste, 338, 341 ; l’Église, 355 ; sacrements, 355 ; la Trinité, 458.

^ !νχήi. 149, iL 16.

PsychologieL 149 ; des scolastiques, iL 13.

Psychopannychieii. 129, 370, 372, 514 : voir Thnétopsychiles.

Puauz, ii.  416.

Publicani, L 384.

phiffendorf, iL 377.

PidleynRobert, IL 14,65 ; sur la conception du Christ, 41 ; l’expiation, 47, 49 ; sur la coupe, 102.

Pmgens-asinum, Johannes, iL 104.

Pura naturalia, iL 19.

PurgatoireL 221, 273 ; iL 126, 289, 326

520 ; site οζ iL 130.

Feu purificateur, L 373 ; IL 126.

Puristes, iL 245.

Puritains, iL 182 , 183 ; ancien, L 352.

Pusey, iL 414, 423, 426 ; son école, 412,414, 465, 510, 513.

PyrmontQuakers en, iL 217.

Quakers, iL 208, 216, 218, 451 ; en Amérique, 443 ; sur le clergé, 291 ; l’église, 295 ; craments d’oreilles, 303 ; La Cène du Seigneur, 309 ; chris-tologie οζ 344 ; sur la rédemption, 355 362.

Quenstedl, iL 151, 153 ; une création, 339 ; sur la providence, 341.

Quesnel, iL 201, 202, 203, 269.

Quiconque, symbol, L 269.

Synode de QuiercyiL 56, 60.

QuiétistesiL 204, 205.

Quiétistes (grec), L 474.

QuintiUa, L 202.

Rabamsa MourusL 429 ; & 36 ; sur les predes* tination, 56,57 ; sacramenta, 77 ; baptême, 86 ; Cène du Seigneur, 89, 91.

Rabbins, L 426.

Catéchisme racovien, iL 210, 212 ; sur l’interprétation, 234 ; liberté et grâce, 271 ; la Cène, 320 ; sur la personne du Christ, 349, 350 ; expiation, 360.

Radbertsur la virginité de Marie, iL 30. Ses Pasdiasius.

Radical evil (Kant), iL 486.

Raimund Lullus, L 399.

Raimund Martini, L 383 ; iL 17.

Raimund de Sabunde, i. 399 ; sur la révélation, 423 ; être de Dieu, 432,436 ; la Trinité, 467 ; l’immortalité, iL 16,17 ; liberté, 22 ; sacrements, 79 ; ordres, 114.

Rainerius, L 431.

Ramus, Peter, iL 170, 171.

Randolph, Thos, iL 333.

Rascobsiks, iL 460.

Ratio ac formaetc., iL 298.

Rationalisme, ii. 210, 222, 378, 385, 395, 397, 404, 407, 463, 468, 474, 506, 509, 515 ; sur l’Écriture, iL 239 ; Christologie οζ 489, 490 ; expiation, 496.

Réaction rationaliste, ii.  410.

Rationalismus vulgaris, ii. 397, 410.

RatramnL 454 ; iL 40 ; sur la virginité de Ma> ry, 30 ; prédestination, 56, 58 ; sur la Cène du Seigneur, 89, 90, 92.

Rauch, iL 447.

Ravenscrojl, ii.  449.

Lecture de la Bible, i. 428. Voir Bible.

Présence réelleL 207 ; ii. 309, 316.

RéalismeL 391, 460.

Raison et révélation, L 416 ; ii. 463■

RebaptiseriL 86, 364, 369.

Recared, L 264.

Rectitudeprimitive, iL 17. Voir Innocent ».

Redditio Animus, iL 513.

Rédemptioni. 179, 190, 395 ; ii. 41, 46, 268, 354 ; économie οζ 251 sq., 283. See.fi»»■ omy.

Redslob, ii.  414.

ReesThos., ii. 212, 421.

Réformeii. 139, sq., 228, sq. Voir Λνί-estantismeluthéranisme, calvinisme, etc.

Réformedans sa seconde étape, iL 374, sq.

Réformetravaux sur, L 40.

La Réforme en Angleterrecalviniste, iL 185.

Réformé (voir Calvinisme), iL 141.

Confessions réformées (calvinistes) sur les écritures, ii.  232.

Presbytériens réformés, iL 431.

Réfutation de 1557, iL 272.

Régénération, baptême, iL 368 , 368.

Regiatieum conciliumco extrême-onction, ii.  112.

Régula Fidei, L 129.

Reid, ii.  433.

ReimarusH. 8., iL 381.

Reinbeck, iL 377.

Reinhardii. 397, 409, 477, 481, 511, 514, 519 ; sur les démoniaques, 483 ; sur la chute, 488 ; expiation, 498.

Reinhold, iL 409.

Reinmar de Zweter, iL 72.

Relations matrimonialesinterdites, H. 117.

Sécession de secours, iL 431.

Reliques, ii.  301.

Religio, L 312.

Religionhistoire de L 19 ; travaux sur, 20 ; défini, ii. 311, 461.

Remigiusabb., ii. 56, 59.

Rémissions* peccatorum, L 189.

Remontrants, iL 208, 214 ; articles οζ 214, 215 ; sur l’Ecriture, 232 ; sur la justification, 284 ; sur la Trinité, 332.

Renasci, L 201.

Repentance, œuvres οζ ii. 69. Voir Œuvres.

Représentation de l’Église, iL 300.

ReprobatioL 281, 304. Voir Élection.

Res Sacramenti, ii. L’ARTICLE 116.

Ressemblance avec Dieu, iL 18. Voir l’image.

Restauration, L 376. Voir Eschatologie.

Résurrection, i. 213, 217, 369, 372 ; iL 122.

Châtiment, L 373. Voir HeU.

Rettbergi. 191 ; sur Occam, ii. 105, 106.

R'.-uchlin, John, L 407.

ReuschPierre, iL 378.

Reuss. iL 414.

Révélationidée οζ L 311, 416 ; ii.  463.

Révélationla, i. 213, 214 ; iL 120.

Révélation et Inspiration, iL 245. Voir In· épiration.

Roves : voir Servet.

Reprise des lettres, L 411.

Reynoldséd., iL 182, 188.

Rhyn, Van. ii.  413.

Ribow, iL 377. ·

Ricci, iL 455.

Rice, N. L., iL 445.

Richard St, VictorL 383, 892, 394 ; sur la raison, 420 ; omniprésence de Dieu, 445, 446 ; toute-puissance, 448 ; la Trinité, 467 ; l’âme et le corps, ii. 14 ; sur l’incarnation, 54.

RichardsJames, iL 445.

Richter, F., iL 521.

Ridgeleyii. 183, 191, 420.

Ridley, ii. 182, 184.

Riesii. 209 ; sur la foi, 285

Riggs, ii. 448. ,

Justiceoriginal, U. 251 : voir Image.

Ripley, George, iL 447.

Ripley, H. J., iL 448.

RitterH., iL 409 ; sur Erigena, L 388 ; sur la scolastique, 386, 390 ; Thomas d’Aquin, 897■

Rivetus, ii. 170, 173, 180, 182, 215.

Synode des brigands, L 278.

Robert de Melun, L 395, 396.

Robert Pulleyn, iL 14 : voir Pulley*.

Robertson, F. W., ii.  428.

Robertson, Wm., iL 431.

RobinsonEdward, iL 447.

RobinsonJohn, iL 192.

La Rochellesynode, IL 166.

Rodas, ii.  516.

Roger : voir Racon.

RogersHenry, iL 429.

RogersJohn, à propos de l’église, it 296.

RohriL 398, 475, 491, 511, 514.

Rojas : voir Spinola.

Rollin, Ledru, iL 415.

Rokykzana, L 410.

Romaine, iL 419, 425.

Romanisme, ii. 141, 142, 195 sq., 201 ; principes formels et matériels, 228 ; caractère doctrines tiques, 229 sq. ; tradition, 348 ; l’homme avant la chute, 251 ; liberté, 268 ; prédestination, 278 sq. ; Pélagian, 280 ; justification et travaux, 281 sq. ; l’église, 289 sq. ; pouvoir ecclésiastique, 290 ; l’Église un État, 299 ; culte des saints, etc., 301 ; sacrements, 303 ; la messe, 308 ; expiation, 357 ; baptême, 364.

Romanisme et protestantisme, iL 229 sq., 244 sq., 251 sq., 281 sq., 289 sq., 303 sq., 308 sq.

Catéchisme romain, sur l’immortalité, iL 2 ; sur la justice originelle, 252 ; sur la foi, 283 ; sur les sept sacrements, 303 ; sur la Parole de Dieu, 305.

Église catholique romaineIL 454 : théologie, 197 ; mysticisme, 203 ; tendances libérales, 206 : voir romanisme .

Baptême romain, iL 364. Voir Rebaptême.

Romeconcile, iL 89, 92, 94.

Romeyn, iL 445.

Ronge, iL 458.

Roos, iL 518.

RoscelinL 384, 391, 393 ; sur la Trinité, 457, 459.

Rose, iL 413.

RosenkranzL 28, ii. 409, 470.

Rosenmüller, iL 468.

Rosicruciens, ii.  157.

Rosmini, iL 455.

Rothe, L 19, iL 469 ; cité, L 194, 361, 40^ 410, 463 ; sur le péché, 488 ; sur Christologj ; 495 ; sur l’église, ii.  511.

Rotheram, iL 418.

Controverse Rothmann, iL 246.

Rottmann, ii. 209.

Rougemont, ii.  469.

Rousseau, iL 380.

Routh, ii.  428.

Rouas (Roxas) de Spinola, IL 319.

Royaards, iL 413.

Royer-Cottard, iL 415 אלהים nr, 1126.

Rucehnus : voir Roscelin.

RückertL 206 ; sur Grégoire, 363 ; sur CyrD, 364.

Rudelbachii. 453 ; sur l’inspiration, L 426.

Rufini. 270, 289 ; sur l’Apocalypse, 312 j sur le canon, 317 ; l’unité de Dieu, 330 ; l’Église, 354.

Ruge, ii.  408.

Règle de foi, L 51.

Rupert de Duytz, L 428 ; sur les Juifs, 383 ; sur l’incarnation sans gin, ii 53 ; sur la transsubstantiation, 104.

Rupp, ii.  411.

Église russo-grecque, ii 459. Voir Grec

Schismatique russe, ii.  460.

Rutherford, Samuel, ii 185.

RuysbroekJean, L 402, 405, 440 ; sur la Trinité, 466 ; Christologie, il 39 ; grâce, 66 ; transsubstantiation, 99,101.

Rylandii 423, 429.

SabellianismeL 60, 211, 229, 240, 241, 246, 249, 254, 328, 329 ; iL 328, 329, 457.

Sabunde : voir Raimund.

Sacerdotiumii. 293, 29A

Sachsenspiegel, iL 72

Sack, A. W., iL 385■

Sacramentaires, iL 161.

Sacrements, L 355, iL 71, 76, 228, 509, 518 ; idée οζ L 211, iL 514 ; six, 356 ; sept, 76 ; quatre, 76 ; douze, 78 ; dans l’Ancien Testa-ment, 81, 82 ; sept ou deux, 303 ; Point de vue protégé οζ 116. Voir Ordres, Mar· riage, Pénitence, Extrême-Onction, eta.

Sacramenti integritas, iL 305.

SacramentumL 211, ii 116 ; différence avec le sacrificium, 310.

Sacramentum necessitatisdignitatis, oonsilii, ii 116.

Sacrifice dans l’EucharistieL 204, 311, 367.

Sacrifice de la messeii. 95, 308, 310.

Sacrifice et transsubstantiation, iL 100.

VoilieriL 453, 456.

Saintsculte de, iL 74, 76, 301. Voir Wbr-ship.

Vente d’indulgences, iL 325. Voir Indulgences.

Sall, Andrew, iL 297.

Salmeronii 197, 200.

Réunion de la salle Saltefs, ii 422.

Salvien, i. 230, 237 ; sur la Providence, 325.

Salzmann, iL 381.

Samosatianisme. Voir Paul de Samosate.

Similitude d’essence, L 252. Voir Homousie.

Sampscei, L 57.

SancroftAbp., ii. 416, 417.

SanctificationiL 281, sq., 288, 503.

SandemanianismeiL 430, 431.

Sander, iL 476.

Sanderson, Robert, iL 296, 298.

Sandius, iL 332.

Sarrasins, i. 383.

Saravieii. 168, 186.

Conseil de Sardique, L 253.

Sardel (Chardieu), iL 172.

Sardinoux, iL 414.

Sarpi, ii.  195.

Sartorius, ii 404, 406, 494.

Satan, i. 142, 145, 470, 477 ; restauration οζ 146, ii 43, 264. Voir Diable.

SatiifactioL 180 ; ii 43, 355.

Satisfactio operisiL 109, 325.

Théorie de la satisfactioniL 350, 354, 356. Voir Expiation.

Satuminus, L 59.

Saumurécole οζ IL 168, 178, 180, 182 ; oa péché originel, ii. 261, 262.

SavonaroleL 383, 409, 410, 421 ; sur l’inspi-ration, 426, 427 ; interprétation, 430 ; sur le fait d’être de Dieu, 432 ; Trinité, 458, 468 ; Prédestination, II. 63; péché originel »,28, 29 ; grâce, 67 ; foi, 69 ; sur l’église, 71, 74.

Synode de Saybrook, iL 192.

Savoy Confession, iL 169.

Théologiens saxons, christologie οζ iL 352.

Saywed, Wm., iL 296.

ScepticismeL 414, 438. ,

Sceva, i. 114.

Schaffii 448, 450.

Schaffhouse, iL 413.

Schallerii. 409, 475.

Scheffler (Silosius), iL 204.

ScheibdiL 453, 516.

SchellingiL 39, 398, sq., 464 ; sur la Trinité, 480 ; sur la liberté, 487 ; christologie, 492.

Schenkel, iL 410, 411, 463, 511 ; sur le protestatisme, 144.

Schererii. 415, 467.

Scherzer, ii.  199.

Schiller, iL 398.

Schisme, L 53.

SchleiermacheriL 400, 401, 403, 405 ; sur Artemon, eta., L 118 ; Augustin, 333 ; Arminiens, ii. 216 ; religion, 462 ; Nouveau Testament, 473 ; son panthéisme, 475 ; sur la Trinité, 479, 480 ; anges, 482 ; sur le péché, 485, 488 ; Christologie, 490, 494 ; expiation, 496, 500 ; élection, 507 ; sur l’église, 511 ; sacrements, 514.

SchlichlingiL 210 ; sur l’Écriture, 240.

Schliemann, L 56, 64.

Schlosser, ii.  519.

Schluter, iL 177.

Schmalz, iL 210 ; Catéchisme, 212.

Schmidlin. Voir Andrea.

Schmidt, C., iL 414.

SchmidtC. A. E., iL 380.

Schmidt, J. L., iL 222.

Schmucker, iL 450.

SchneckenburgeriL 142 ; sur le calvinisme, 160 ; sur la christologie réformée, 353 ; expiation, 356.

Schneidemühlsynode, iL 458.

Schnepf on (Ecolampadius, iL 314.

Subtilités scolastiquesi. 463 ; iL 19, 20, 85.

Scolastique, L 259, 381, 386 ; trois pe> riods, 391, 401 ; Protestant, iL 154, 170<

Scholten, ii.  413.

SchomannCatéchisme, iL 212.

Schott, H. A., iL 398.

Scholz, iL 455.

Schrockhsur Spener, iL 371

Schwabach Articles, iL 147.

Schwabenspiegd, iL 72.

Schwarz, iL 498, 515.

552 imdkx.

Schwanerd. Voir Mdancthon.

Schwegler, i. 45, 57, 59, 61, 70 ; iL 409, 503 ; sur Tertullien, L 122.

SchweizerAlex, iL 407,413 ; sur Anselme, 45 ; Luthéranisme et calvinisme, 141 ; Calvinisme, IGO, 274 ; Amyraut, 180, 181, 279 ; expiation, 356 ; Système réformé, 508.

Schwenkfeld, iL 154, 155, 284 ; sur la lettre et l’esprit, 237 ; justification, 287 ; Cène du Seigneur, 309, 315 ; chair glorifiée du Christ, 344, 348.

Schulzprocès de, iL 389.

Schulz, D, iL 516.

Schulthess, iL 412.

SchumannMaria von, iL 177.

Schyn, ii.  285.

Scientia media, iL 280.

Scotigena. Voir Erigène.

Philosophie et théologie écossaisesiL 182, 430. ScotistesL 412, 439 ; iL 199, 279, 354.

ScottJohn, ii.  420.

Scott, Thos., iL 184.

Scot, Jean Duns, L 396 ; œuvres, 398 ; sur la raison et la révélation, 416, 419 ; inspira■ tion, 426 ; argument ontologique, 432, 436 ; liberté de Dieu, 453 ; théodicée, 474 ; angélologie, 476 ; le diable, 477, 478 ; sur l’immortalité, iL 16 ; péché, 26 ; jus-tico original, 28 ; immaculée conception, 30, 32 ; adoptionnisme, 38 ; expiation, 46, 51 ; l’incarnation sans péché, 54 ; la prédestination, 62 ; sur la coopération, 64; sacrements, 80 ; l’Eucharistie, 91 ; pénitence, 111 ; résurrection, 124 ; État futur, 132, 133.

ÉcritureL 82, 421 ; autorité οζ iL 374 : voir Bible.

Écriture et Tradition (voir Itadition), iL 465.

Scrivener, iL 189.

Scriver, ii.  156.

Seabury, iL 449.

Chercheur, Abp., iL 449.

Second AventL 213, ΰ. 370 : voir Avent.

Mariage secret », *L 116.

Sect., L 53.

Sectes, iL 208.

Laïcité, iL 475.

Sedgwick, iL 424.

Chercheurs, iL 222.

Seiler, G. F, iL 383, 386, 498.

Seiss, ii.  450.

Autodétermination, L 155 : voir !liberté. SelneckeriL 149, 150, 151.

Semi-Arians, L 229, 253, 254, 256, 259. Semipetagianism, L 229, 241, 305, iL 63. Semisch. L 127, 139; on Logos, 119.

Expéditeur, iL 389, 464 ; sur StrigeL 151 ; sur les théories de l’inspiration, L 427 ; sur la religion, iL 461, 462.

Sempiternitas, L 445.

Consensus de Sendomirp. 169, 319.

Moutarde, iL 467.

Sengler, iL 457.

Sens council, L 459.

Sentences, L 392.

Septante, i. 187.

Sergius, L 283.

Sermons, rationalistes ; IL 381

Serpent : voir Satan.

Serostus Lupus sur la prédestination, iL 56, 59. ,Servet,iL 210, 211, 271 ; sur l’Écriture, 238 ;

sur la Trinité, 328 330 ; Christologie, 344,349. Sethites, L 163.

Sept sacrementsiL 76, 303 : voir Sacra· ments.

Severiasu, L 281, 283.

Severus Sanctus Endelechius, L 345.

Sextus IV, iL 30.

Shaftesbury, iL 222, 226.

Shakers, iL 451.

SharpJohn, iL 172, 297.

10®, L 142.

Shaw, SamueL iL 194.

Shearman, iL 420.

Siitkinah, L 116.

Shephard, Thos, iL 192, 298.

Berger des hennés, L 54, 134, 139, 141, 318 : voir Zfermaa.

איל®, L 221.

Sherlock, Thos., iL 225.

Sherlock, Wm, iL 222, 297, 328, 332, 333.

Sibbs, iL 191.

Sibour, iL 458.

Sibylline Oracles, L 77, 216, 314, 373, 415.

Sigebert Gemblac, iL 58.

SigismondJean, iL 168.

Sigismund Confession, iL 275.

Signa (sacramenta), iL 303.

SUberscNag, ii.  481.

SilesiusAngelas, iL 204, 340.

Siméon, Chs., ii.  425.

Simia Aristotelis, L 397.

Similitude d’essence, L 252 : aee Homowur· sianisme.

Similitude, L 290, ii. 20.

Simon, Richard, iL 206 ; on inspiration, 247.

SimonJules, ii.  415.

Simon le Magicien, i. 54.

Simonetii, iL 519.

Simpson, iL 431.

SinL 290-301, iL 22, 485 ; des démons ; L 145 ; imputés, 155, 159, 168 ; comme négatif, 161 ; Définitions luthériennes, iL 266 ; contre le Saint-Esprit, 266 : aee Origin-inal Sin, Peccatum.

Péchés après le baptêmeL 189, 352, iL 1101

L’impeccabilité du ChristL 178, iL 31, 490, 494 : voir Christologie.

L’impeccabilité de Marie, iL 31 : aee Marie.

Sintenis, ii. 520.

Formule sirmienne sur le descensus, L 351.

Jour de la Dame, ii. Chapitre 30.

La Fayeii. 174, 226.

Lagus, iL 165.

Laïcs et Clergé, iL 114 : voir Clergé.

Lakermann on sin, iL 266.

Articles de LambethiL 182, 185 ; une réprobation, 281.

La Mennais, iL 457

La Mettrie, iL 378.

Lamson, iL 442.

LangeJoachim, ii. 372, 376, 507.

LangeJ. P., i. 25, 56 ; iL 410, 463, 511 ; christologie, 495.

Lange, K. R., it 514.

LanfrancL 391 ; œuvres, 392 ;

Souper, iL 89, 94, 96.

Langressynode, iL 57.

Lankhard, iL 380.

Laodicéeconcile, L 317.

Larduerii. 226, 383, 421.

Laromiguière, ü. 415.

Lasaulx, Von, iL 457.

Las co. d, ii.  320.

Jugement dernieril 124, 370, 373.

Dernières chosesi, 368. Voir Eschatologie.

Conciles du LatranL 283, 475 ; il 16.

Latran IV, L 442 ; iL 97, 100.

LatimeriL 182, 183.

Église latine, L 454. Voir Western.

Langue latine, L 411.

Latitudinaires d’Angleterre, iL 178,180,183, 193, 410.

Latrobe, ii.  392.

harpeia, iL 74.

Latrocinium Ephesinum, L 278.

Saints des Derniers Jours, il 452.

LaudiL 182, 187, 297.

LaurenceRd., iL 184, 416, 417, 421 ; sur le rebaptême, 369.

Laurentius Valla, L 407.

LavateriL 394, 412, 453, 470, 517, 520.

DroitBp. Edmund, ii.  419.

LawWilliam, iL 226, 227.

Baptême des laïcs, iL 369.

Lay Confession, iL 111.

Lazare d’Aix, L 298.

LeadsJane, il 178.

Le Blanc, iL 178.

Lechler, iL 397 ; sur la philosophie de Wolf, iL 377.

Déclare, iL 115.

Lee, C., ii.  441.

LeeFrancis, iL 194, 417.

LeeMère Ann, iL 451.

LeeSamuel, ii. 423, 428.

Lee, Wm., iL 470.

Leechman, ii. 430, 432.

Leibnitzthéodicée, iL 838, 340, 341 ; une union, ii.  219.

Leibnitz■ Système de Wolf, iL 376.

Leightonil 183, 189.

Leipzig CdBoquium, iL 169.

Leipzig Divines, iL 288.

Dispute de Leipzig (1827), iL 406.

LelandJohn, iL 226, 227, 379.

Lempus dépeint la transsubstantiation, iL 92.

Léon AllatiusiL 129, 207.

Léon d’Acride, il 108.

Leo Judcesur les sacrements, iL 307.

Léon le Grand, L 230, 237 ; sur la Trinité, 267 ;

le corps du Christ, 282 ; conseils, 324 ; étendue de l’expiation, 351 ; l’église, 354 ; Sa-Cramentum, 356.

Lee HL L 454

Léon IX, iL 92, 108.

Léon X, iL 16.

Leonistce, L 384

Leporius, L 276, 281.

Leslieil 183, 189, 384

LessG., iL 384, 388.

Less, L., iL 280.

LessingiL 380, 381, 465 ; sur la perfectibilité, 464 ; Trinité, 480.

Lewes, iL 424

LewisTayler, iL 481.

Lex fomitis, iL 84, 365.

LeydeckeriL 170, 174, 279.

Université de Ley !ien, iL 179.

L'Herminier, iL 199.

Liber Concordia, it 146.

Libertéii. 18, 485. Voir Liberté.

Liberté et grâce, L 30 L Voir Grâce.

Livres ecclésiastiquesi. 84, 317.

Les pouxlorsqu’ils sont créés, iL 339.

Lichtfreunde, iL 410.

Liebermann, ii.  456.

LiebneriL 410, 494, 495 ; sur Hugo S4V » tor, il 26, 78, 81, 428, 435.

Lumièrecréée ou incréée, L 474

Lignon, Peter du, iL 177.

Lilienthal, iL 384

Limborch, iL 214, 215 ; un état de mnooence, 254 ; la grâce, 270 ; foi, 285 ; le Sapeur. 321 ; expiation, 355, 362.

Limbus InfantumPatrum, iL 130.

Lindner, iL 515.

Lindsey, iL 42 L

Lingard, iL 459.

Littleton, iL 226.

Liturgie de la Cène du Seigneur, iL 323.

Livingstone, J. H., iL 451.

LloydBp. Wm, iL 298.

Localités du monde futur, iL 130.

Théologies de La, iL 144 150.

LockeiL 214, 223, 224, 423, 442.

Lôffler, H. 498.

Aôyof, L 242.

Logos, Doctrine 0Ç L 113,116,117,119,123 125, 126, 130, 243, 247, 272, 851, 464; in Origen, 123.

Aéyof ΰααρκος, iL 351 ; tvbiaterog et rpo· r.

Lokwitz (Loquis), L 410, iL 120.

Λογοπάτωρ, L 257.

Lollards, L 409.

Lombard : voir Pierre.

Synode de Londres, iL 166.

Longinus, St., ii.  75.

Lope de Vega, iL 205.

Lord, N., iL 440, 519.

Cène du SeigneurL 203, 361, Ü. 89, 164, 308, 513 ; consubstantiation, 309, 320 ; participation spirituelle, 317, 318 ; symbolique, métabalique, 312 ; matière, forme et objet, 323.

Cène du SeigneurÉglise grecque an, iL 107.

Lôscher, ii. 144

Lothaire IL, L 456.

Lathrop, iL 440.

Lots, ii 514

Synode de Loudun, iL 181.

Louis de Bavière, iL 12L

Londres, L 198.

Controverses de l’Université de LouvainiL 278,280 ;

Amour /earf », ii 514, 543.

Basse Église en Angleterre, il 423.

LowmanMoïse, il 225.

Lowth, Bp., ii.  419.

Amour de Dieu, i. 110.

Loyola, ii.  198.

LucarCyrille, ii. 206, 207.

Lucien, 1313. .

Lucidus, t 306.

Lucifer, L 477. <

Lucket 51, 124, ii. 406 ; sur le millénarisme, 120.

Lullusi. 399, 421 ; sur la Trinité, 467 ; sur l’œillet, ii 55.

Luthersur l’incertitude de la grâce, il 65 ; thèses, 139 ; un réformateur, 140 ; son cxpe-d’conséquent, 141 ; et Mélancthon, 143 ; vie et œuvres, 144 ; traduction de la Bible, 145 ; Articles de Smalcald, 146 ; Catéchismes, 166, 168 ; Écriture, 230 ; interprétation, 235 ; sur les mystiques, 236 ; l’inspiration, 241, 245 ; cérémonies, 249 ; sur sa propre autorité, 250 ; rectitude originelle, 252 ; la chute et le péché originel, 255, 256 ; traducianisme, 264 ; servitude de la volonté, 271-2 ; assu-rance, 277 ; l’église, 292 ; sacerdoce, 293 ; sur l’hérésie, 299 ; nombre des sacrements, 304 ; transsubstantiation, 309 ; sur Henri VIII, 309 ; la messe, 310 ; Cène du Seigneur, 314, 317 ; confession, 325 ; Trinité, 329 ; sur le fait d’être de Dieu, 334 ; sur la créa-tion, 338 ; anges, 341 ; diables, 341-2 ; incarnation, 345 ; ubiquité, 346 ; christologie, 350 ; expiation, 356 ; baptême, 367 ; baptême des enfants, 368.

Luthéranisme, ii. 141, 149 ; controverses, 148-9 ; théologie systématique 0Ç 150 sq, ; décrets, 268 sq. ; l’Église, 293, 294, 452, 513 ; réformé, 157.

Luthéranisme et calvinisme, ii 141, 142, 149, 159, 160, 162 ; tentatives d’union, 218, 228, 229 ; décrets, 268 ; foi, 284 ; ordre de la rédemption, 288 ; culte, 290 ; ordi-nation, 295 ; la Cène du Seigneur, 314 sq. ; l’hôte, 323 ; christologie, 345 ; L’humiliation du Christ, 351 ; baptême, 364, 367.

Mystique luthérienne, ii.  154.

Livres symboliques luthériens, ii. 146 sq. Luthériens en Amérique, ii. 443, 450. Lütkemann, ii.  156.

Avrpov, L 179.

Lutz. ii. Chapitre 472.

Lyon, chanoines 0Ç it 30.

Lyonconseil, L 454.

Lyser, il 279.

Maccovius, Ü. 170, 172.

Macédonient 229, 258, 262.

Macdonald, il 435.

Macknight, il 432.

Maclaurinii. 432 Macmahon, it 425. Macnaught, ii. 470 Macpherson, il 446. Controverse de Magdebourgfl. 4SL MageeAbp., it 42L Magistrature, it 299.

Le magnétisme, il 482.

»

Mahan, il 445.

Maimbourg, il 200.

Maïmonide, L 427.

Maine de Biran, ii.  415.

Mainwaring, ii. 182, 187.

Maitland, il 428.

MajorGeorge, il 148 ; 0 :1 justification, 286.

Majorinus, t 353.

MajusHeinrich, il 144.

Makowsky : voir Maccovius.

Μακρόστιχος Formula, t 253.

Malachieabbé d’Armagh, il 105. מלאן יהרה ί 115, 140.

Malakans, il 460.

Malan, il 415.

Maldonatusii. 197, 200.

Malebranche, il 221.

Malon, Bp., ii.  489.

L’hommeavant la chute, i. 163, 286, il 17, 25L

Mandevilleil 223, 226.

Manichéens, t 160, 165, 240, 241, 295, 330, 333, 337, 342, 352, 383, 389, 470 ; it 43, 262 ; canon de L 317.

Manningil 426, 459.

Manselil 424, 425.

Mant, Bp., ii.  418.

Μαντική, t 87.

Mantonil 183, 190.

Manuel, il 33.

Manutius, Paul, il 196.

Manz, il 209.

Marathonius de Nicomédie, i 262.

Marbach de Strasbourg, il 272, 324.

Colloque de Marbourgil 309, 314.

Marcellus d’AncyreL 255, 257, 368 ; sur le Saint-Esprit, 263.

Marchica Confessio, ii 275.

MardonL 58, 59, 85, 190.

Marcionites, t 198.

MarekJ., it, 178, 179.

MarésiusII 170, 173, 213.

Marheinekei 195, it 407, 409 ; sur Monta-nus, t 60 ; sur le baptême, ii 364 ; sur Trin-itv, 480 ; expiation, 501 ; justification, 504.

Exilés mariaux, il 298.

Marino, il 196.

Mariolâtrieit 75, 198 : voir Marie, Saints.

Maronitesi. 241, 284.

MarshBp. H., it 385, 420.

MaraisJacques, ii. 446 ; sur le péché, 488.

Marsile FidnmL 383, 390, 407, 408, 415, it 17.

Martensen, ii. 410, 514, 516 ; sur le diable, fl. 484 ; christologie, 495.

Martin Marprelate Tracts, il 186.

Martin L, L 283.

MartineauHarriet, ii.  424.

Martineau, Jas., it 422.

MartiniRudolph, it 176, 211, 331.

Mariage, des anges, t 146 ; prêtres, it 116 ; voir Mariage.

Controverse sur la moelleil 430, 431.

MartyrPierre, il 170 ; créatianisme, 264 ; en Angleterre, 185.

Martyrsi 180, 198.

Marumabbé, t 284.

Mariela Vierge, L 171 ; mère de Dieu,

215 ; Immaculée Conception, II. 29 ; Par-tus Virginons, 40 ; culte de, 74 ; intercesseur, 75 ; Psautier de, 76. Voir Immaculée Conception.

Maskell, ii.  426.

Mason, Francia ii.  297.

Messe, ii. 100, 294, 308, 310, 373 ; sacrifice de, 95 ; dans le Catéchisme de Heidelberg, p. 165.

Messes pour les mortsii. 126 ; privé, 326.

Massilicnses, i. 306.

Maître. Voir Eckart.

Mastricht, ii. 178, 179.

Principe matériel du protestantisme, ii.  141.

Matérialismeii. 222, 475.

MatherCoton, ii.  192.

MatherAugmentation, ii.  192.

Mather. Rd., ii.  192.

MatherSamuel, ii.  438.

Mariage, ii. 325 ; comme sacrement, L 356 ; établi dans le Paradis, ii.  117.

Matièrei. 58 ; éternité de, 136.

Matière de l’eucharistie, il 324.

Matthias de Janow, ii. 71, 73.

Matthias, W. B., ii.  184.

Mauriceii. 428, 503.

Maurus. Lac Rabanus.

Maxime, i. 283.

Chaosii. 437, 449.

Mayo, Rd., ii.  213.

Maytvahlen, ii.  603.

Maxey, ii.  449.

M. Cosh, ii.  433.

McCrie, ii.  434.

Hydromel, ii.  468.

Moyens de grâcei. 352 ; ii. 303, 513. Voir Grâce.

Meauxconseil, ii.  87.

Hydromel, ii. , p. 468.

Art Medtaval, ii.  121.

Imputation médiate, ii. 180, 181.

Megapolensis, ii.  451.

Megetius, ii. Chapitre 36.

Meier sur Arius, L 250 ; Hilaire, 260 ; trithéisme, 268 ; Wessel, 410.

MeierSébastien, ii.  160.

Mélancthon, ii. 143 ; œuvres, 145 ; confession de foi (Augsbourg), 146 ; controverses, 148, 175 ; et l’église grecque, 207 ; inspi-ration, 242 ; péché originel, 256 ; liberté, 272 ; assurance, 277 ; le mot sacra-ment, 303 ; nombre de sacrements, 303 ; Trinité, 329 ; être de Dieu, 334 ; préser-vation, 340 ; expiation;  355.

Loci de Mélancthon, L 29.

Melchiades, ii.  87.

Melchisedekites, L 60.

Mélèce, L 14.

Melitode Sardes, i. 108.

MelvilleAndrew, it 182, 185.

Memman, i. 277.

Memra, i. 116.

Ménandre, 1 54

Mendelssohn, ii.  476.

Menius, ii.  209.

Menken, ii. 496, 497, 602.

Mennas de Constantinople, 1 230.

Menno Simonisii. 209 ; docotiam οζ 344, 348.

Mennonites, il 209 ; confession οζ 209 ; sur l’Écriture, 237 ; sacrements, 303 ; lavement des pieds, 305 ; Cène du Seigneur, 309, 316 ; baptême, 364, 367 ; rebaptême, 369.

Meraer, 353.

Miséricorde de Dieu, L 110.

MériteL 189 ; ii. 67, 282.

Meritum ex condigno, ex congruoimputati-yum, ii. 68, 69.

Merle ifAubigné, ii. 414 <1®.

Le Messie, i. 117, 118.

Mestrezat, ii.  279.

Vue métabolique de la Cènei. 211 ; iL 312, 362.

Mita/ialliswai, il 1Q9.

Utrranoilnttai, ii.  109.

Métempsycose, ii. 517, 519.

Méthode de traitement de l’Histoire. L 24

Méthodismeil 391, 393, 487, 504 ; en Amérique, 443, 449 ; sur la prédestination, 508.

MéthodeL 230, 294, 368,369 ; sur Origène, 333.

Meyer, ii.  518.

Miall, ii.  429.

Michel Cérulaire, il 108.

Michael de Plaçais, ii. 51.

Michaelis, ii. 383, 385, 481, 498.

Michelet, C. Ln ii. 408.

Moyen Âgetravaux sur, L 40.

Miehl, ii 455.

Migration des âmes, ii.  619.

Église de Milan, ii.  185.

Miles, J. W., il 447.

Église militante, ii.  291.

Moulin, ii.  383.

MillJames, ii. 423, 424

MillJohn Stuart, it 423, 424

Moulin, W. H״ ii.  429.

Millennarismei. 60, 213, 368 ; ii. 11 % 370, 519. Voir Christian.

Miller, H., iL 434.

MillerSamuel, ii.  445.

MillerWilliam, it 451.

MilmanDoan, ii 423, 428.

MilnerJohn, iL 458.

Miltonii. 183, 194, 214, 298.

Ministère, ii. 294.

Ministèreprotestant, il 295.

Minnesingers, ii.  75.

Minucius Félix, 1 63 ; œuvres, 69, 76, 79, 103, 105, 137, 143, 144, 155, 171 ; reeurrec tion, 218, 219 ; eschatologie, 226.

.מקדא יהוד, L 194.

Miracles, L 314, 414 ; il 467 ; dans l’église primitive, L 80.

Miracles, ii.  53.

Mirandula, John Picus, L 407, 408.

Mislenta, iL 267.

Mademoiselle, i. 367.

Misscàe Romanum, iL 197.

Sociétés missionnaires, ii.  406.

Modalism, L 131, 246. Seo SabeRianism.

Modctus, ii.  168.

ModérésScotch, ii.  430.

MogilasPierre, iL 207.

Mahometen tant qu’Antéchrist, ii.  120.

Mahométismei. 382, 414 ; iL 206.

Mohler, L 18 ; iL 456; on allegorising, L 93;

Clément, 121 ; Justin Martyr, 141 ; Apol-linaris, 274 ; Anselme, 434, 435 ; Justiflca-tion, IL 282.

Molanusabbé, ii.  219.

Moleschott, iL 475.

Molinail 202 ; sur la prédestination, 278, 280 ; son guide spirituel, 288.

Molinaüs. Voir Moulin.

Molinos, ii. 204, 205.

Momiersii. 415, 453.

Maman, ii.  174.

Monades, ii.  340.

Monarchianismesi. 60, lit, 130.

Monas, i. 247.

MonachismeL 305, 411.

Monetaii. 17, 122, 128.

Monographieshistoriques, fl. 406.

MonophysismeL 20, 229, 241, 277-282, 385.

Monothéisme, L 330.

MonotheÜtes, i. 229, 241, 282 ; 36.

Montagu, ii. 182, 187.

Montaigne, fl. 222.

Montanus, Montanism, L 60, 96, 194, 209, 216, 236.

Monte-MayorPrudentius de, fi. Article 280.

Montesano. Voir Jean de.

Argument moral loin Être de Dieu, L 432 ; fl. 477.

Attributs moraux, L 452. Reportez-vous à la section Attributs.

Interprétation morale, ii.  467.

Moravesii. 391, 509, 613.

GénialHannah, ii.  425.

MoreHemy, fi. 183, 193.

Mardi, J. D, iL 425.

Morgan (Pélage), L 296.

Morgan, Thos., iL 226.

MorisonJames, iL 432.

MorunJoachim, iL 149, 363.

Mormons, iL 443, 452.

Péchés mortelsiL 23,25 ; Point de vue protestant, 262.

La mortalité, oui. Chapitre 29.

MortonTboa., iL 296.

Mors atema, il 354.

Morse, 441.

Morue, 8. P. H., il 383, 987, 499.

Mosaic account 0} Création, L 332, 470 ; iL 838, 481.

Moseoroviuscatéchisme, fl. 212.

Moïse Mcrimomdes, i. 427.

Mosheimi. 72 ; iL 377, 448.

Mère de Dieu, L 275.

MouBn, Peter du, IL 180, 182, 279.

Liturgie mozarabe, IL 26.

Mozleyfi. 428, 507.

Muhlenberg, fi. 450.

Muller, Geo, iL 413.

MüllerHeinrich, fi. 156.

MüllerJohannes von, sur les moines de Saint-GaO, L 424.

MullerJulius, iL 410 ; sur Augustin ; L 292 ; La vision d’Augustin sur la liberté, 303 ; sur le péché, fi. 488 ; Sur la liberté, 507.

Minscher, L 27 ; on Tertulfian, L 109, note;

Clément, 121 ; Marcellus, 268 ; Jérôme, 386 ; sacrements de l’Ancien Test iL 82.

Anabaptistes de Munster, iL 209.

Muntinghe, iL 413.

Munns propheticum, sacerdotale, régi urn, ii. 353.

Miinzerii. 209, 284 ; sur l’église, 295.

Murdock, iL 448.

MursinnaiL 383, 388.

MusculusW., iL 149, 170,171 ; sur le baptême, 365.

Mousseline. Voir Musculus.

Μυστήριον. L 211 ; (sacramentum), iL 117.

Muth, iL 455.

MyconiusiL 170 ; sur la Cène du Seigneur, 317.

Mysticisme, médiéval i. 401, 406, 412, 421, 427, 438, 442, 458, 470 ; iL 13, 20, 26, 39, 47, 130, 138 ; protestants 154 ; luthérien, 154, 155 ; Réformé. 177, 178; catholiques romains, 203, 394, 515 ; sur le mot interne, 236 ; justification, 280 ; sur l’église, 300 ; Cène du Seigneur, 323 ; ere»· tion, 337 ; Trinité, 336 ; Christologie οζ 844 ; rédemption, 355.

Mythologietravaux sur, L 20.

Mythes, iL 470.

NarèsiL 384, 421.

Natalis (Noël), Alexandre, iL 199, 206.

Nature, philosophie de Voir Schdling.

Religion naturelle, ii.  424.

NaturalismeiL 220, 378, 396.

Nature, book 0Ç L 421.

Nature de DieuL 327, 441. Voyez Dieu.

Nature du ChristL 229 ; iL 35, 271, 277, 344 Voir Christologie.

NazaréensL 55, 56, 170 ; iL 328, 344.

Néandrefi. 406, 448 ; cité, L 15, 16, 18, 27, 39, 58, 88 ; sur Bardesanes, 137 ; Origène, 250 ; Saint-Esprit 263 ; Philopéonus, 268 ; Chrysostome, 294 ; Pélage, 298 ; sur le Prédestinatus, 306 ; chnreh, 354 ; Augu»· dine, 355 ; Pélage et Augustin sur le baptême, 359, 360 ; Théories de l’aïe»· liste, 363 ; Eusèbe, 365 ; Athanase, 365 ; Abélard, 417 ; Agobard, 426 ; An-eelm, ii. 46, 61 ; Innocent III, 49 ; Wy·״ liffe, 63 ; Sootus sur l’eucharistie 91.

Neander, Michael, iL 144.

Nécromancie, iL 462.

Nelson, iL 213.

Némésius, L 230, 234 ; sur la préexistence, 286 ; sur la création, 335.

Néonomiens, iL 431. 

Néoplatonisme, iL 375.

Nepos, L 368.

Neetorius, L 175.

NestorianismeL 20, 241, 275, fl. 35, >44, 343 ; cm mariage ;  117.

Pays-Bas, iL 412.

Nevin, J. W, ii.  450.

NewcomsBp, fl. 419.

Nouvelle-Angleterrethéologie en, fl. 183, 192, 434 Newman, John, iL 459.

Newman, J. H., IL 414, 423, 426.

Newtonbail ; fi. 213, 421.

NewtonJohn, fi. 415.

NewtonThos., fl. 388, 418.

Synode de Newtown, IL 192.

Priebytériens de la Nouvelle Ecole, ί 4M.

Théologie de New Haven, iL 436.

Église de la Nouvelle Jérusalem, iL 891.

Nice, concile οζ ί 261 ; deuxième concile, il 108.

Credo de NicéeL 334, ii. 249, 329.

Nicétas Choniatèsi. 385, ii. 36 ; sur la Trinité, 1 458, 463.

Nicétas Pectoralus, ii.  108.

NicolasMichel, sur le Logos, L 116.

Nichollsii. 225 ; sur l’église, 296.

Nicolaïii, 381.

NicolaïMelchior, ii 353.

Nicolaïtes, i. 54.

Nicolasaoût, ii.  458.

Nicolas L, L 454.

Nicolas Cabasilas, L 402, 406.

Nicolas ClemangisL 423, ii 13

Nicolas de Cusa, L 423

Nicolas de Méthone, L 385, 439, 448, ii 26 ; sur la Trinité, L 458, l’immortalité, ii 16, 36 ; sur la rédemption, 41, 42 ; sur l’eucharistie, 109.

Nicoleii 201, 202 ; sur l’eucharistie, 324.

Niedneri. 39, 389■

Nihil privalivum, negaiivum, I. 410.

Nihilianismeii. 35, 38.

Niles, N., ii.  439.

Nil, L 366.

NitschG., sur l’Écriture, it 245.

Nilzsch, 0. J., ii 406, 410, 411 ; sur l’expiation, 500.

Noêtusi. 60, 117, 131, 246.

Nagent, Guibert οζ ü 136, 137.

Non-Adorantes (Unitariens), ü 212.

Non■ Conformistes, ii 417.

Nonfurors, ii. 183, 189, 417.

Nominalismei 391, 457, 460, ii 51.

Nordheimer, ii. 448.

Norris, ü. 183, 193, 225, 227.

NortonAndrews, ii. 441, 448.

Aforion, Jean, ü 192.

Nôsselt, ii.  384.

Nova, i 317.

Notâmes personales (Trinité), ii 336.

Nbvalis, ii 491.

Novationi. 71, 106,108, 131,171, 172,352 ; controverse, 194.

Novum Testamentum, Jhstnsmentum, L 89.

Noyes, G. R., ii.  448.

NyePhilippe, ii 298.

Oakley, plus de 426.

Serments, ü. 209.

Oblations, i 209.

O’BrienBp, ii 505.

Occam, i 399, 400, 401, 412 ; être de Dieu, 432, 437 ; sur la connaissance de Dieu, 440 ; sur l’expiation, ii. 51 ; élévation de l’hostie, 100 ; transsubstantiation, 104, 105.

Occasionnalismeii, 341.

Ochinoii 212 ; sur la satisfaction, 369.

Octaviuspar Minucius Felix, i 69.

■Odon de Clugny, i 424.

Odon de Cambray, ii 16.

(Scolampadiusii 160, 170 ; sur la discipline ecclésiastique, 299 ; sur la Cène du Seigneur, 309, 314.

(Conciles œcuméniques : voir Généralités

Oeggerii, p. 393.

Oetmgerii 388, 389, 393 ; sur la Cène du Seigneur, 515.

Offices du ChristII. 50, 357.

OHen extrême-onction, ii 112.  113.

Oischinger, ii 457

Olevianus, ii 164, 175 ; christologie, ii 361, 352.

Olin, ii 450.

OlivaPierre, ii.  116.

Ancien Testament (voir Bible), ii 472 ; Opinions protestantes sur, ii, 248.

Olshausen, ii 470.

Si, en 114.

Toute-puissancei. 110, 332, 448 ; voir Attribut !. Omniprésencei. 110, 445.

Omnisciencei 110, 332, 448 ; limitée, ii 335.

Όμοιοϋβως, L 255.

Homologumina, i 317.

Όμοονοιοςi 251, 253, 256.

Onctea, ii 616.

Onderdonk, ii.  449.

Όνομα, i 104.

Argument ontologiquei. 325, 432, 476.

Opera ad intra, extra, ii.  334.

Attribution de l’opéra (Trinité), ii 336.

Opera aamomica (Trinité), ii. 336 Operationes Spiritusii, 288.

Ophitesi. 59, 143, 163.

Optatus de Mileve, i 352, 353.

Optimisme, ii 341.

Opus, ex opere operantis, ex op. op., iL 80, 303, 306.

Opzoomer, ii 413.

OrangeSynode, i. 306.

Ordres étrangers dans l’Église d’Angleterre, ii, 296. Ordressacrement, L356 ; ii 114, 115, 326 : voir Ordination.

Ordinationmatière et forme, ii 114 ; âge des ordonnés, 115 ; sept classes, 115 ; est indélébile, 115.

Ordinatio vaga, ii. L’ARTICLE 295.

Ordo salutisii ]09, 288.

Origène, i 28, 63 ; œuvres, 72, 73, 81 ; sur les Ébionites, 56 ; sur le canon, 85 ; inspiration, 87, 90, 91 ; interprétation, 92 ; tradition, 98 ; Dieu, 105, 107 ; omniscience, 110 ; justice, 112 ; Logos, 123 ; Saint-Esprit, 128 ; Trinité, 130, 132 ; création, 133, 135 ; anges, 139 ; démons, 143 ; sur la rétorsion de Satan, 146 ; anthropologie, 160 ; préexistence, 151 ; image de Dieu, 153 ; sur la liberté, 155 ; immortalité, 158 ; sur le péché, 160 ; à l’automne, 162 165 ; onChrisL 171, 174, 178 ; rédemption, 181, 185, 186 ; prédestination, 188, 191 ; sur l’église, 195, le baptême des enfants, 198 ; millénaire,217 ; résurrection, 220 ; feu purificateur, 223 ; état de l’état de l’avenir, 224, 226 ; Le corps glorifié du Christ, 282.

Origenism, fete οζ L 229, 239, 243, 246, 318, 333.

Origine de l’âmet 151 : voir Créationnisme, Traducianisme.

La Justice originelle, c’est 251.

Péché originel (voir Péché), i. 293, 301, iL 25, 265, 364, 485, 487, 547 ; Flaciau contre· versy, ii. 149 ; Edwards sur, 436.

Péché originel et baptêmeIL 364, 365.

Orosei. 298, 344.

Église orthodoxe : voir grec.

Orthodoxieancienne, L 228.

Osgood, 8., ii.  441.

OsianderAndré, 149.

OsianderL. it 159, 353 ; sur l’expiation, 362 ; sur l’eau 0( baptême, 367 ; sur la justice, 286.

Osterwald, ii. 377.

OsterzeeVan, ii.  413.

Ostiarii, ii.  115.

Ostorodtii. 210 ; sur l’Écriture, 240 ; sur la Cène, 321 ; Christologie, 349.

Là, ii. 209.

OlioBp. Bamberg, il 72 ; sur le nombre des sacrements, 78.

OUo (Empereur), it 7X Ουσία, L 264, 267. Dans l’ensemble, il est de 186 296.

Overton, il 184.

Owen, John, it, 183, 191, 298 ; Sur la rédemption universelle, 357.

Owen, J. J., ii. 448.

Owen, Robert, it 426.

Concile d’Oxfordsur la lecture de la Bible, L 430.

Essais et critiques d’OxfordiL 424, 429.

Oxford Schoolit 412, 414, 423 ; sur le purgatoire, 520.

Oxlee, il 422.

Poedbbaptism : voir Baptême des enfants.

Paine, Thos., il 384.

Pajonil 180, 181, 277, 279.

Palamas, L 474.

Paleyii. 384, 419, 477.

Palfrey, il 441.

Pollavicini, il 195.

Paliz*, t 224.

Pamphitus de Césarée, t 230.

Panettas, il 104.

Panthéisme, L 132, 441 ; il 47, 64, 132, 220, 222, 337, 399, 474, 475, 481.

Panthères, 1 171.

Papauté71, 74, 412 ; aa un état, 299.

Décrétales pontificales, L 32.

Papiast 66, 213.

Paracelse, il 154, 155, 324.

Paraclet, L 125.

ΤΙαράΛοβιςt 52, 63.

ParadisL 224, il 13X

Parée, il 2IX

Conciles de ParisL 442, it 32, 99, 166.

Université de Paris, il 32.

Parc, E. A^ ii 445.

ParkerAbp., ii. 182, 184.

ParkerSamuel, it 419.

Parkhurst, il 419.

Présence, L 213.

Églises particulières, Π. 299 : voir Indépendance.

Particularisme 0/ Qraait 180, 276 : voir Expiation.

Partus virgineus (de Marie), il 40.

Pascalil 201, 203.

Paschasius Radbert, it 40 ; sur le sens de l’Écriture, L 429 ; sur les sacrements, it 77 ; sur la Cène du Seigneur, 89, 90, 9X

Passaglia, il 455.

Obéissance passive, ii. 354, 357, 358, 362, 497, 498

Pastoris, Adam (Martini), it 331.

Paterini, L 384.

PatrickSt, sur le Purgatoire, il 127.

PatrickBp. Symon, it 183, 194. PatripassiensL 131, 248, 255. Patrologiet 18, 34.

Paul, travaux sur, i 46, 47 ; sur le Logos, 117 ; sur la résurrection, 218.

Paul IIL, it, 148.

Paul V., il 280.

Paul de Samosate, t 246, 248 ; ressuscité, il 211.

PaulitiensL 240, 384,430.

Paulines, L 296.

Paufae, H. E. G., it 398, 406.

Paul Orose, i. 298.

PayneGeo^. il 424, 429.

Peabody, il 441.

Pearsonil 183,189,384 ; sur le baptême, 366| sur la descente aux enfers, 354.

Peccatum, L 292.

Peccatumoriginale, originans, it 264 ; orig> inale, actuate, 265. Voir Péché.

Pédagogiemoderne, it 486.

Avant la durabilité, L 455.

PdagianismeL 229, 240, 241, 287, 296, 305, 352, 359 ; il 201, 259, 268, 485, 505.

PdageL 396 ; sur le baptême, 359 ; création■ isme, 287 ; châtiment éternel, 376.

Pdlicia, il 456.

Pénitencepremière et seconde, t 189 ; elle 70 ; aa un sacrement, 109 ; matière et forme 0C 110, 325.

Penn, Wm., il 217.

Les prédicateurs de penny, c’est 70.

Pepuziens, t 60.

Perfectibilité, il 463.

Le perfectionnisme, c’est 442. TΐίβριχύρησιςIT 35, 346.

Périodes de l’histoire des doctrines, t 26 ; Nee »-der et Baumgarten—Crusius sur, 27 ; Rosenkranz, 28 ans ; Klieforth, 28 ans.

PerkinsWm., it, p. 182, 185.

Perseverantia, il 288.

Personnes. Voir Trinité.

Perroneil 454, 489.

Persona, t 264.

Petavius, il 197, 199, 213, 347.

Pierrel’apôtre, L 46 ; ses successeurs, 196 ; ses épées, il 71, 72.

Pierre de Bruys, t 384 ; sur le baptême infimt, il 84.

Pierre de Callinico, L 268.

Pierre de Cluny, L 383 ; il 85.

Peter Damiani, il 75.

Pierre Pullo, L 280.

Pierre Lombardt 392, 394, 395, 435 ; sur l’otn-nipotence, 448 ; Trinité, 457, 462 ; créa-tion, 471 ; anges, 476 ; créationnisme, il 14 ; état d’innocence, 18 ; image de Motte, 20 ; péché originel, 27, 28 ; liberté, 28 ; l’absence de péché de Marie, 31 ; nihilianisme, 35, 38 ; expiation, 47, 49 ; élection, 60, 61 ; sur la grâce, 64, 65 ; foi, 68 ; la Latrie, 76 ; sacrements, 76, 78, dans l’Ancien Testament, 81 ; sur la grâce du baptême,■ 84, 86 ; Cène du Seigneur, 98, 100 ; retenir la tasse ; 103; pénitence, 109, 1)0, 111 ; extrême-onction, llî, 113 ; ordination, 114 ; mat-rimony, 116, 111 ; résurrection, 183 ; l’arrêt, 126 ; purgatoire, 127 ; ciel, 133 ; l’enfer, 137.

Pierre martyr VermHius, n. 170. Voir Martyr.

Pierre Mogilas, il 207.

Peter Oliva, n. 116.

Pierre de Poitiers, L 39S, 435.

Petrus Siculusi. 424, 430.

Pierre le Vénérable (de Cluny), 1, 383 ; il 85.

PetersenWm., it 370, 371.

Petilianus (Donatiste), il 36L

Petrobrusiani, L 384.

Peur er, Caspar, it 149.

Peyrere, ii.  263.

Pez,l, Ü. 175, 176.

Pfaffchancelier, it 377, 384, 50·.

PfeffingerJohn, il 148.

Méthode phénoménale, elle 153.

Philelus, i. 53.

Philanthropie, il 485.

Philippelandgrave, il 218.

Philippes, F. A., fi. 410, 502.

Philippistes. Voir Mélancthon.

Philippopolissynode, t 253.

Philoni 50 ; sur l’interprétation, 92 ; inspira-tion, 88 ; omniprésence, 110 ; Logos, 114, 115, 117 ; anges, 140 ; démons, 145.

Philopatris, t 313.

Philopouus, t 268.

Philosophietravaux d’histoire, L 21 ; orf-entai, 113 ; schoiaBtic, 406 ; moderne, il 220, sq. ; en Italie, 220, 455 ; en Angleterre, 423 ; en Allemagne, 376, 394, eq., 398 ; en Ecosse, 430 ; États-Unis, 447.

Philosophie et théologie, il 375.

Philosophumena d’Origène, L 73.

Philostorgius, t 328.

Philoxène (Xénaïas), L 281.

Philpotts, Bp., il 427.

Photinos, i. 253, 255, 257, 263 ; il 828.

Photiusi. 244, 454, 455.

Phthartolatri, t 281.

Argument physico-théologique, t 325 ; H. 476.

Pictet, ii. 170, 178, 180.

Picus. Voir Mirmchda.

Pierius, t 244.

Piétistest 29 ; il 157, 288, 840, 388, 391, 485, 487, 496, 604, 515 ; sur ■in, 263, 267.

Piété, pratique ii.  404.

Pighius (de Campen), il 197, 198.

Pilgrim’s Progress, il 190.

Pilkington, ii. 182, 184.

Piscatoril 175, 176, 858 ; sur ■ctiv » Obe-dience, ii. 362, 363.

(') L 98, 190.

PistorisAdam, il 211.

Pithopceus, il 165.

Pitra, il 36.

Pie V, il Bajus, it 202, 280.

Placéeil 179, 180, 181 ; sur ■in, 261,262.

Plaçais, Michael de, it 51.

Plan d’Union, il 443.

Planck, ii.  386.

Platon, abb., il 459.

Platonisme, t 273, 390, 408 ; Π. 16 ; ofFafll■ ers, t 51 ; Anglais, il 183, 193.

Plis; RYMA, 1 222.

Pletho, Gemistius, L 408.

Pline à Trajan, t 171.

Plymouthites, il 415.

Πνεύμα, t 125, 149, 242 ; ii. 16.

Πνχνματομάχοι, L 258, 261, 263.

Pnoé, t 149.

Pococke, chemin Bp., ii. 419

Poenitentia, ii.  288.

Catéchisme de Poinet, ii.  166.

Poiret177, 300, 824 ; sur frith, 287 christologie, 350.

PologneL’Unitarisme en, ii.  212.

Polanus, ii. 170, 172 ; sur la rectitude originelle, 253 ; créationnisme, 264.

PolémiquesL 228 ; au moyen âge, 383.

Potyander, p. 215.

PolycarpeL 66, 189.

Polythéisme, t 330.

Poméranie, il 149.

ÉtangHénoch, il 440.

Papeen tant qu’Antéchrist, S. 119 ; chef de l’Église, 290 : voir Papary.

Essai du pape, it 486.

Pordageil 177, 178.

Porphyre, t 313.

Porretanus (Poreeta) : voir Gilbert.

Parson, ii.  421.

Port-Royalil 201, 202.

Posidonius sur les démons, L 345.

Positivisme : voir Comte.

Potterabb., ii. 213, 296, 416, 417.

PowellBaden, it 429, 471.

Pouvoirecclésiastique, ii.  290.

Théologie pratique, it 404.

Proeadamites, il 263.

Prcescriptio, L 96.

PratoriusAbdias, il 162.

Méthode pragmatiquet 24, it 386.

Praxcast 60, 62, 117, 131, 346.

Prières pour les morts, L 375.

Prédestinariens, t 306.

Prédestination, i. 188, 303, 332, IL 188, 18^ 268, 503 ; double, ii. 56 ; controverses sur, 277 : voir Décrets Élection, Rqtrobation.

Predestinalusl’œuvre, t 306.

Harmonie préétablie, elle 346.

PréexistenceL 161, 286, it 216.

Prélaturetravaux sur, il 297, 298.

Le gouvernement presbytérien y travaille, 298.

Le presbytérianisme en Angleterre, 169, 182 ;

Ecosse, 431 ; Amérique, 169, 444.

Presbytres, il 116.

Conservation du mondet 334, it 337, 48L

PrestonJohn, il 185.

PressensiEd. de, ii.  416.

Pretyman : voir IbmHne.

La grâce prévenante, elle 64.

Price, Rd., ii.  422.

Prideaux, il 298.

Sacerdoce2. 71 ; universel, 290 ; spirituel, 300.

Priestleyil 421 ; eschatologie, 520.

PrêtresL 211 ; mariage 0Ç it 116 ; âge ct ordination, it 114.

Primauté de RomeL 196, 352.

Prince, Thomas, iL 437.

Principes <4 Protestants, ii. J 40.

Prinsterer : voir Van.

Imprimerie, i. 411.

PriscillienL 240, 241.

PrisciU<anisis, i. 333.

Confession privée, ii.  325.

Messes privées, ii.  326.

Τίοοβολή, i. 249.

Procession de l’Esprit SaintL 262, 46S : voir Saint-Esprit, Trinité.

Procopowicz, ii.  459.

Degrés prohibés dans le mariage ; iL 116.

Interdiction de la Bible, L 430.

Prolégomènesd’abord utilisés, ii.  151.

Preuves de l’existence de Dieu, iL 475, 477 : voir Dieu . ProphétieL 77, 314, 414, iL 467, 518 ;

travaux sur, 472.

Prophètes de Zwickauil 154, 155, 209. Proprietates Dei, iL 335 : voir Dieu. Propriztates personates (Trinité), iL 335. Prosper d’Aquitaine, L 230, 237, 298, 306. ΤΙροακννήσις, iL 74.

ΊΙροσρήσις, L 104.

Protestation de la nouvelle école, iL 444.

Doctrines protestantes hors d’Allemagne, iL 412, 416.

Amis protestantsiL 410, 465.

Protestantisme, principes οζ iL 140, 142 ; confessions, 146 sq., 162 sq., ; influence sur Borne, 196, 201 ; formai et principes matériels, 228 ; doctrines caractéristiques, 229 sq. ; sur la tradition, 248 ; sur l’homme avant la chute, 251 ; péché, 255 sq. ; justifications et œuvres, 281 sq. ; l’église, 289 sq. ; pouvoir ecclésiastique, 290 ; le ministère, 295 ; indépendance de l’Église, 299 ; ob culte des saints, etc., 301 ; sacra-ments, 303 ; la messe, 308 ; christologie, eta, 344 ; expiation, 354 sq. ; baptême, 364.

Protestantisme ». Romanisme, iL 229 sq., 244 eq., 251 sq., 281 sq., 289 sqn 303 sq1 308 sq.

Protestantssur l’union avec les catholiques, iL 218. Protoplaste : voir Adam, Fall.

Providence, L 136, 334, 469, iL 337, 340, 481. Prozy mites, iL 108.

Prudenlius sur la préexistence, L 286 ; sur la rée-urrection, 371.

Prudenlius de Troyes, iL 56, 58.

Livres de Psaumes, L 32.

Psalterium Beata Virginis, iL 75. Pseudo-AmbrosiusL 365, iL 96. Pseudo■ Clémentine : voir Clémentine.

Pseudo-DenysL 67, 329 ; sur la hiérarchie céleste, 338, 341 ; l’Église, 355 ; sacrements, 355 ; la Trinité, 458.

^ !νχήi. 149, iL 16.

PsychologieL 149 ; des scolastiques, iL 13.

Psychopannychieii. 129, 370, 372, 514 : voir Thnétopsychiles.

Puauz, ii.  416.

Publicani, L 384.

phiffendorf, iL 377.

PidleynRobert, IL 14,65 ; sur la conception du Christ, 41 ; l’expiation, 47, 49 ; sur la coupe, 102.

Pmgens-asinum, Johannes, iL 104.

Pura naturalia, iL 19.

PurgatoireL 221, 273 ; iL 126, 289, 326

520 ; site οζ iL 130.

Feu purificateur, L 373 ; IL 126.

Puristes, iL 245.

Puritains, iL 182 , 183 ; ancien, L 352.

Pusey, iL 414, 423, 426 ; son école, 412,414, 465, 510, 513.

PyrmontQuakers en, iL 217.

Quakers, iL 208, 216, 218, 451 ; en Amérique, 443 ; sur le clergé, 291 ; l’église, 295 ; craments d’oreilles, 303 ; La Cène du Seigneur, 309 ; chris-tologie οζ 344 ; sur la rédemption, 355 362.

Quenstedl, iL 151, 153 ; une création, 339 ; sur la providence, 341.

Quesnel, iL 201, 202, 203, 269.

Quiconque, symbol, L 269.

Synode de QuiercyiL 56, 60.

QuiétistesiL 204, 205.

Quiétistes (grec), L 474.

QuintiUa, L 202.

Rabamsa MourusL 429 ; & 36 ; sur les predes* tination, 56,57 ; sacramenta, 77 ; baptême, 86 ; Cène du Seigneur, 89, 91.

Rabbins, L 426.

Catéchisme racovien, iL 210, 212 ; sur l’interprétation, 234 ; liberté et grâce, 271 ; la Cène, 320 ; sur la personne du Christ, 349, 350 ; expiation, 360.

Radbertsur la virginité de Marie, iL 30. Ses Pasdiasius.

Radical evil (Kant), iL 486.

Raimund Lullus, L 399.

Raimund Martini, L 383 ; iL 17.

Raimund de Sabunde, i. 399 ; sur la révélation, 423 ; être de Dieu, 432,436 ; la Trinité, 467 ; l’immortalité, iL 16,17 ; liberté, 22 ; sacrements, 79 ; ordres, 114.

Rainerius, L 431.

Ramus, Peter, iL 170, 171.

Randolph, Thos, iL 333.

Rascobsiks, iL 460.

Ratio ac formaetc., iL 298.

Rationalisme, ii. 210, 222, 378, 385, 395, 397, 404, 407, 463, 468, 474, 506, 509, 515 ; sur l’Écriture, iL 239 ; Christologie οζ 489, 490 ; expiation, 496.

Réaction rationaliste, ii.  410.

Rationalismus vulgaris, ii. 397, 410.

RatramnL 454 ; iL 40 ; sur la virginité de Ma> ry, 30 ; prédestination, 56, 58 ; sur la Cène du Seigneur, 89, 90, 92.

Rauch, iL 447.

Ravenscrojl, ii.  449.

Lecture de la Bible, i. 428. Voir Bible.

Présence réelleL 207 ; ii. 309, 316.

RéalismeL 391, 460.

Raison et révélation, L 416 ; ii. 463■

RebaptiseriL 86, 364, 369.

Recared, L 264.

Rectitudeprimitive, iL 17. Voir Innocent ».

Redditio Animus, iL 513.

Rédemptioni. 179, 190, 395 ; ii. 41, 46, 268, 354 ; économie οζ 251 sq., 283. See.fi»»■ omy.

Redslob, ii.  414.

ReesThos., ii. 212, 421.

Réformeii. 139, sq., 228, sq. Voir Λνί-estantismeluthéranisme, calvinisme, etc.

Réformedans sa seconde étape, iL 374, sq.

Réformetravaux sur, L 40.

La Réforme en Angleterrecalviniste, iL 185.

Réformé (voir Calvinisme), iL 141.

Confessions réformées (calvinistes) sur les écritures, ii.  232.

Presbytériens réformés, iL 431.

Réfutation de 1557, iL 272.

Régénération, baptême, iL 368 , 368.

Regiatieum conciliumco extrême-onction, ii.  112.

Régula Fidei, L 129.

Reid, ii.  433.

ReimarusH. 8., iL 381.

Reinbeck, iL 377.

Reinhardii. 397, 409, 477, 481, 511, 514, 519 ; sur les démoniaques, 483 ; sur la chute, 488 ; expiation, 498.

Reinhold, iL 409.

Reinmar de Zweter, iL 72.

Relations matrimonialesinterdites, H. 117.

Sécession de secours, iL 431.

Reliques, ii.  301.

Religio, L 312.

Religionhistoire de L 19 ; travaux sur, 20 ; défini, ii. 311, 461.

Remigiusabb., ii. 56, 59.

Rémissions* peccatorum, L 189.

Remontrants, iL 208, 214 ; articles οζ 214, 215 ; sur l’Ecriture, 232 ; sur la justification, 284 ; sur la Trinité, 332.

Renasci, L 201.

Repentance, œuvres οζ ii. 69. Voir Œuvres.

Représentation de l’Église, iL 300.

ReprobatioL 281, 304. Voir Élection.

Res Sacramenti, ii. L’ARTICLE 116.

Ressemblance avec Dieu, iL 18. Voir l’image.

Restauration, L 376. Voir Eschatologie.

Résurrection, i. 213, 217, 369, 372 ; iL 122.

Châtiment, L 373. Voir HeU.

Rettbergi. 191 ; sur Occam, ii. 105, 106.

R'.-uchlin, John, L 407.

ReuschPierre, iL 378.

Reuss. iL 414.

Révélationidée οζ L 311, 416 ; ii.  463.

Révélationla, i. 213, 214 ; iL 120.

Révélation et Inspiration, iL 245. Voir In· épiration.

Roves : voir Servet.

Reprise des lettres, L 411.

Reynoldséd., iL 182, 188.

Rhyn, Van. ii.  413.

Ribow, iL 377. ·

Ricci, iL 455.

Rice, N. L., iL 445.

Richard St, VictorL 383, 892, 394 ; sur la raison, 420 ; omniprésence de Dieu, 445, 446 ; toute-puissance, 448 ; la Trinité, 467 ; l’âme et le corps, ii. 14 ; sur l’incarnation, 54.

RichardsJames, iL 445.

Richter, F., iL 521.

Ridgeleyii. 183, 191, 420.

Ridley, ii. 182, 184.

Riesii. 209 ; sur la foi, 285

Riggs, ii. 448. ,

Justiceoriginal, U. 251 : voir Image.

Ripley, George, iL 447.

Ripley, H. J., iL 448.

RitterH., iL 409 ; sur Erigena, L 388 ; sur la scolastique, 386, 390 ; Thomas d’Aquin, 897■

Rivetus, ii. 170, 173, 180, 182, 215.

Synode des brigands, L 278.

Robert de Melun, L 395, 396.

Robert Pulleyn, iL 14 : voir Pulley*.

Robertson, F. W., ii.  428.

Robertson, Wm., iL 431.

RobinsonEdward, iL 447.

RobinsonJohn, iL 192.

La Rochellesynode, IL 166.

Rodas, ii.  516.

Roger : voir Racon.

RogersHenry, iL 429.

RogersJohn, à propos de l’église, it 296.

RohriL 398, 475, 491, 511, 514.

Rojas : voir Spinola.

Rollin, Ledru, iL 415.

Rokykzana, L 410.

Romaine, iL 419, 425.

Romanisme, ii. 141, 142, 195 sq., 201 ; principes formels et matériels, 228 ; caractère doctrines tiques, 229 sq. ; tradition, 348 ; l’homme avant la chute, 251 ; liberté, 268 ; prédestination, 278 sq. ; Pélagian, 280 ; justification et travaux, 281 sq. ; l’église, 289 sq. ; pouvoir ecclésiastique, 290 ; l’Église un État, 299 ; culte des saints, etc., 301 ; sacrements, 303 ; la messe, 308 ; expiation, 357 ; baptême, 364.

Romanisme et protestantisme, iL 229 sq., 244 sq., 251 sq., 281 sq., 289 sq., 303 sq., 308 sq.

Catéchisme romain, sur l’immortalité, iL 2 ; sur la justice originelle, 252 ; sur la foi, 283 ; sur les sept sacrements, 303 ; sur la Parole de Dieu, 305.

Église catholique romaineIL 454 : théologie, 197 ; mysticisme, 203 ; tendances libérales, 206 : voir romanisme .

Baptême romain, iL 364. Voir Rebaptême.

Romeconcile, iL 89, 92, 94.

Romeyn, iL 445.

Ronge, iL 458.

Roos, iL 518.

RoscelinL 384, 391, 393 ; sur la Trinité, 457, 459.

Rose, iL 413.

RosenkranzL 28, ii. 409, 470.

Rosenmüller, iL 468.

Rosicruciens, ii.  157.

Rosmini, iL 455.

Rothe, L 19, iL 469 ; cité, L 194, 361, 40^ 410, 463 ; sur le péché, 488 ; sur Christologj ; 495 ; sur l’église, ii.  511.

Rotheram, iL 418.

Controverse Rothmann, iL 246.

Rottmann, ii. 209.

Rougemont, ii.  469.

Rousseau, iL 380.

Routh, ii.  428.

Rouas (Roxas) de Spinola, IL 319.

Royaards, iL 413.

Royer-Cottard, iL 415 אלהים nr, 1126.

Rucehnus : voir Roscelin.

RückertL 206 ; sur Grégoire, 363 ; sur CyrD, 364.

Rudelbachii. 453 ; sur l’inspiration, L 426.

Rufini. 270, 289 ; sur l’Apocalypse, 312 j sur le canon, 317 ; l’unité de Dieu, 330 ; l’Église, 354.

Ruge, ii.  408.

Règle de foi, L 51.

Rupert de Duytz, L 428 ; sur les Juifs, 383 ; sur l’incarnation sans gin, ii 53 ; sur la transsubstantiation, 104.

Rupp, ii.  411.

Église russo-grecque, ii 459. Voir Grec

Schismatique russe, ii.  460.

Rutherford, Samuel, ii 185.

RuysbroekJean, L 402, 405, 440 ; sur la Trinité, 466 ; Christologie, il 39 ; grâce, 66 ; transsubstantiation, 99,101.

Rylandii 423, 429.

SabellianismeL 60, 211, 229, 240, 241, 246, 249, 254, 328, 329 ; iL 328, 329, 457.

Sabunde : voir Raimund.

Sacerdotiumii. 293, 29A

Sachsenspiegel, iL 72

Sack, A. W., iL 385■

Sacramentaires, iL 161.

Sacrements, L 355, iL 71, 76, 228, 509, 518 ; idée οζ L 211, iL 514 ; six, 356 ; sept, 76 ; quatre, 76 ; douze, 78 ; dans l’Ancien Testa-ment, 81, 82 ; sept ou deux, 303 ; Point de vue protégé οζ 116. Voir Ordres, Mar· riage, Pénitence, Extrême-Onction, eta.

Sacramenti integritas, iL 305.

SacramentumL 211, ii 116 ; différence avec le sacrificium, 310.

Sacramentum necessitatisdignitatis, oonsilii, ii 116.

Sacrifice dans l’EucharistieL 204, 311, 367.

Sacrifice de la messeii. 95, 308, 310.

Sacrifice et transsubstantiation, iL 100.

VoilieriL 453, 456.

Saintsculte de, iL 74, 76, 301. Voir Wbr-ship.

Vente d’indulgences, iL 325. Voir Indulgences.

Sall, Andrew, iL 297.

Salmeronii 197, 200.

Réunion de la salle Saltefs, ii 422.

Salvien, i. 230, 237 ; sur la Providence, 325.

Salzmann, iL 381.

Samosatianisme. Voir Paul de Samosate.

Similitude d’essence, L 252. Voir Homousie.

Sampscei, L 57.

SancroftAbp., ii. 416, 417.

SanctificationiL 281, sq., 288, 503.

SandemanianismeiL 430, 431.

Sander, iL 476.

Sanderson, Robert, iL 296, 298.

Sandius, iL 332.

Sarrasins, i. 383.

Saravieii. 168, 186.

Conseil de Sardique, L 253.

Sardel (Chardieu), iL 172.

Sardinoux, iL 414.

Sarpi, ii.  195.

Sartorius, ii 404, 406, 494.

Satan, i. 142, 145, 470, 477 ; restauration οζ 146, ii 43, 264. Voir Diable.

SatiifactioL 180 ; ii 43, 355.

Satisfactio operisiL 109, 325.

Théorie de la satisfactioniL 350, 354, 356. Voir Expiation.

Satuminus, L 59.

Saumurécole οζ IL 168, 178, 180, 182 ; oa péché originel, ii. 261, 262.

SavonaroleL 383, 409, 410, 421 ; sur l’inspi-ration, 426, 427 ; interprétation, 430 ; sur le fait d’être de Dieu, 432 ; Trinité, 458, 468 ; Prédestination, II. 63; péché originel »,28, 29 ; grâce, 67 ; foi, 69 ; sur l’église, 71, 74.

Synode de Saybrook, iL 192.

Savoy Confession, iL 169.

Théologiens saxons, christologie οζ iL 352.

Saywed, Wm., iL 296.

ScepticismeL 414, 438. ,

Sceva, i. 114.

Schaffii 448, 450.

Schaffhouse, iL 413.

Schallerii. 409, 475.

Scheffler (Silosius), iL 204.

ScheibdiL 453, 516.

SchellingiL 39, 398, sq., 464 ; sur la Trinité, 480 ; sur la liberté, 487 ; christologie, 492.

Schenkel, iL 410, 411, 463, 511 ; sur le protestatisme, 144.

Schererii. 415, 467.

Scherzer, ii.  199.

Schiller, iL 398.

Schisme, L 53.

SchleiermacheriL 400, 401, 403, 405 ; sur Artemon, eta., L 118 ; Augustin, 333 ; Arminiens, ii. 216 ; religion, 462 ; Nouveau Testament, 473 ; son panthéisme, 475 ; sur la Trinité, 479, 480 ; anges, 482 ; sur le péché, 485, 488 ; Christologie, 490, 494 ; expiation, 496, 500 ; élection, 507 ; sur l’église, 511 ; sacrements, 514.

SchlichlingiL 210 ; sur l’Écriture, 240.

Schliemann, L 56, 64.

Schlosser, ii.  519.

Schluter, iL 177.

Schmalz, iL 210 ; Catéchisme, 212.

Schmidlin. Voir Andrea.

Schmidt, C., iL 414.

SchmidtC. A. E., iL 380.

Schmidt, J. L., iL 222.

Schmucker, iL 450.

SchneckenburgeriL 142 ; sur le calvinisme, 160 ; sur la christologie réformée, 353 ; expiation, 356.

Schneidemühlsynode, iL 458.

Schnepf on (Ecolampadius, iL 314.

Subtilités scolastiquesi. 463 ; iL 19, 20, 85.

Scolastique, L 259, 381, 386 ; trois pe> riods, 391, 401 ; Protestant, iL 154, 170<

Scholten, ii.  413.

SchomannCatéchisme, iL 212.

Schott, H. A., iL 398.

Scholz, iL 455.

Schrockhsur Spener, iL 371

Schwabach Articles, iL 147.

Schwabenspiegd, iL 72.

Schwarz, iL 498, 515.

552 imdkx.

Schwanerd. Voir Mdancthon.

Schwegler, i. 45, 57, 59, 61, 70 ; iL 409, 503 ; sur Tertullien, L 122.

SchweizerAlex, iL 407,413 ; sur Anselme, 45 ; Luthéranisme et calvinisme, 141 ; Calvinisme, IGO, 274 ; Amyraut, 180, 181, 279 ; expiation, 356 ; Système réformé, 508.

Schwenkfeld, iL 154, 155, 284 ; sur la lettre et l’esprit, 237 ; justification, 287 ; Cène du Seigneur, 309, 315 ; chair glorifiée du Christ, 344, 348.

Schulzprocès de, iL 389.

Schulz, D, iL 516.

Schulthess, iL 412.

SchumannMaria von, iL 177.

Schyn, ii.  285.

Scientia media, iL 280.

Scotigena. Voir Erigène.

Philosophie et théologie écossaisesiL 182, 430. ScotistesL 412, 439 ; iL 199, 279, 354.

ScottJohn, ii.  420.

Scott, Thos., iL 184.

Scot, Jean Duns, L 396 ; œuvres, 398 ; sur la raison et la révélation, 416, 419 ; inspira■ tion, 426 ; argument ontologique, 432, 436 ; liberté de Dieu, 453 ; théodicée, 474 ; angélologie, 476 ; le diable, 477, 478 ; sur l’immortalité, iL 16 ; péché, 26 ; jus-tico original, 28 ; immaculée conception, 30, 32 ; adoptionnisme, 38 ; expiation, 46, 51 ; l’incarnation sans péché, 54 ; la prédestination, 62 ; sur la coopération, 64; sacrements, 80 ; l’Eucharistie, 91 ; pénitence, 111 ; résurrection, 124 ; État futur, 132, 133.

ÉcritureL 82, 421 ; autorité οζ iL 374 : voir Bible.

Écriture et Tradition (voir Itadition), iL 465.

Scrivener, iL 189.

Scriver, ii.  156.

Seabury, iL 449.

Chercheur, Abp., iL 449.

Second AventL 213, ΰ. 370 : voir Avent.

Mariage secret », *L 116.

Sect., L 53.

Sectes, iL 208.

Laïcité, iL 475.

Sedgwick, iL 424.

Chercheurs, iL 222.

Seiler, G. F, iL 383, 386, 498.

Seiss, ii.  450.

Autodétermination, L 155 : voir !liberté. SelneckeriL 149, 150, 151.

Semi-Arians, L 229, 253, 254, 256, 259. Semipetagianism, L 229, 241, 305, iL 63. Semisch. L 127, 139; on Logos, 119.

Expéditeur, iL 389, 464 ; sur StrigeL 151 ; sur les théories de l’inspiration, L 427 ; sur la religion, iL 461, 462.

Sempiternitas, L 445.

Consensus de Sendomirp. 169, 319.

Moutarde, iL 467.

Sengler, iL 457.

Sens council, L 459.

Sentences, L 392.

Septante, i. 187.

Sergius, L 283.

Sermons, rationalistes ; IL 381

Serpent : voir Satan.

Serostus Lupus sur la prédestination, iL 56, 59. ,Servet,iL 210, 211, 271 ; sur l’Écriture, 238 ;

sur la Trinité, 328 330 ; Christologie, 344,349. Sethites, L 163.

Sept sacrementsiL 76, 303 : voir Sacra· ments.

Severiasu, L 281, 283.

Severus Sanctus Endelechius, L 345.

Sextus IV, iL 30.

Shaftesbury, iL 222, 226.

Shakers, iL 451.

SharpJohn, iL 172, 297.

10®, L 142.

Shaw, SamueL iL 194.

Shearman, iL 420.

Siitkinah, L 116.

Shephard, Thos, iL 192, 298.

Berger des hennés, L 54, 134, 139, 141, 318 : voir Zfermaa.

איל®, L 221.

Sherlock, Thos., iL 225.

Sherlock, Wm, iL 222, 297, 328, 332, 333.

Sibbs, iL 191.

Sibour, iL 458.

Sibylline Oracles, L 77, 216, 314, 373, 415.

Sigebert Gemblac, iL 58.

SigismondJean, iL 168.

Sigismund Confession, iL 275.

Signa (sacramenta), iL 303.

SUberscNag, ii.  481.

SilesiusAngelas, iL 204, 340.

Siméon, Chs., ii.  425.

Simia Aristotelis, L 397.

Similitude d’essence, L 252 : aee Homowur· sianisme.

Similitude, L 290, ii. 20.

Simon, Richard, iL 206 ; on inspiration, 247.

SimonJules, ii.  415.

Simon le Magicien, i. 54.

Simonetii, iL 519.

Simpson, iL 431.

SinL 290-301, iL 22, 485 ; des démons ; L 145 ; imputés, 155, 159, 168 ; comme négatif, 161 ; Définitions luthériennes, iL 266 ; contre le Saint-Esprit, 266 : aee Origin-inal Sin, Peccatum.

Péchés après le baptêmeL 189, 352, iL 1101

L’impeccabilité du ChristL 178, iL 31, 490, 494 : voir Christologie.

L’impeccabilité de Marie, iL 31 : aee Marie.

Sintenis, ii. 520.

Formule sirmienne sur le descensus, L 351.