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200 000 Arabes dans la Bande de Gaza.
Supposons que la moitié d’entre eux s’enfuient
ou soient poussés à s’enfuir vers les collines
d’Hébron. De toute évidence, ils s’enfuiront sans
rien emmener, et peu après s ’être installés dans
un environnement stable ils se retrouveront à
nouveau séditieux et sans domicile. Il est facile
d’imaginer leur indignation, leur haine et leur
amertume... Et nous aurons 100 000 d’entre
eux sur la Bande, et il est facile d’imaginer quels
sont les moyens auxquels nous aurons recours
pour les réprimer et le genre de gros titres dont
nous serons gratifiés par la presse
internationale. Au premier round ce sera : Israêl
agresse et envahit la Bande de Gaza. Au second
: Israel provoque à nouveau la fuite de masses
de réfugiés arabes terrifiés. Leur haine sera
ranimée par les atrocités que nous leur ferons
subir durant l’occupation." (110).
Un an après, les troupes de Dayan occupaient la
Bande de Gaza, le Sinaï, les détroits de Tiran, et
se déployaient le long du canal de Suez.