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des ouailles. Malheureusement, la modestie ne semble point être leur marque
de fabrique. Le temps des missionnaires austères, obséquieux et modestes est
révolu ! Désormais, le «bon» pasteur est un redoutable communicateur, misant
tout sur l’aspect visuel. Tout y passe, accoutrements cintrés, réseaux sociaux,
campagnes publicitaires et marketing viral (bouche à oreille). A cela, s’ajoutent,
les messages subliminaux véhiculés dans les prêches de ces «hommes de
Dieu»: «Grande nuit prophétique», «Force contre force», «Briser le chômage et le
célibat», «Stop aux maris de nuit», «délivrance de sirènes des eaux»,
«bénédictions et prospérité» pour ne citer que ceux-là. Bref, des thèmes plus
ingénieux les uns que les autres ! L’autre aspect et non des moindres, réside
dans l’influence de ces «gourous» sur les fidèles. Et dire que les Saintes
écritures, les exhortent à être de «bons bergers», mais ils s'en moquent et on se
retrouve en plein dans le scénario d'une comédie dramatique.
Le train de vie de plusieurs de ces pseudo-pasteurs, choque n’importe quel
quidam doté d’une once de lucidité et bon sens. Ces supposés «hommes de
Dieu» circulent dans des véhicules rutilants, habitent les beaux quartiers et
portent des vêtements haut de gamme. Pire, leurs voyages, souvent en 1ère
classe, sont légion. Pourquoi lésiner sur la dépense ? Les ouailles casquent
pour assurer à leur «guide» religieux un train de vie dispendieux. Toujours en
rapport avec le nerf de la guerre, les détenteurs d’églises, forcent
insidieusement les fidèles à payer la dîme. D’ailleurs, certains d’entre eux
refusent catégoriquement des pièces durant les collectes lors des cultes et
offices, prétextant que Dieu aime mieux les billets. Une vraie aberration ! Dans
la même foulée, les prières, initialement gratuites, s’obtiennent désormais à
coup d’espèces sonnantes et trébuchantes. Les Pasteurs monnayent à prix d’or
leurs talents spirituels. Au diable le sacerdoce !
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