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croyaient réellement. Dans «La théologie naturelle» de
Jean de Ripa, Paris, Beauchesne, 1992, p. 354)
,
il est dit:
«Or par spiration active dans le Père et le Fils on entend
donc soit une communication des raisons essentielles, soit
une production de la raison suppositale et incommunicable,
ainsi que de toutes autres raisons notionnelles, s'il en est.»
On parle donc de supposition ou spéculation et non de
vérité, ce qui est une attaque directe à l'existence de Dieu
car il n'y a aucune supposition en lui, tout est certitude.
Ainsi par des conjectures sophistiquées ont fait dire à la
Bible ce qu'elle ne dit pas pour tromper les gens
sournoisement, ce qui est une pratique courante dans le
christianisme contrefait, autant aux premiers siècles que
de nos jours.
Querelle du Filioque
Le Symbole de Nicée-Constantinople, tel qu'il a été fixé à
ces conciles sinueux, affirme à propos du Saint-Esprit:
«Je
crois en l'Esprit saint, qui est Seigneur, qui donne la vie, qui
procède du Père, il est adoré et glorifié conjointement au
Père et au Fils, Il a parlé par les prophètes.» Extraits du XIe
Concile de Tolède (675): «Nous professons que le Père n’est
ni engendré ni créé, mais qu’il est inengendré. Il ne tire son
origine de personne; de lui le Fils reçoit sa naissance et le
Saint Esprit sa procession. Il est donc lui-même source et
origine de toute la divinité; il est aussi le Père de sa propre
essence et, de son ineffable substance, il a engendré
ineffablement le Fils; et cependant il n’a pas engendré autre
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