est venu à Rome sous le pape Victor (190-200 c.) ou plus
tôt. Il a enseigné (Philosophumena, VII, XXXV) que
Jésus
était un homme né d'une vierge selon le conseil du
Père, qu'il a vécu comme les autres hommes, et fut le
plus pieux, et que lors de son baptême dans le
Jourdain le Christ est descendu sur Lui dans la
ressemblance d'une colombe
, et donc les merveilles
(dynameis) n'ont pas été manifesté en lui avant que
l'Esprit (que Théodote appelle Christ) soit descendu et a
été révélé en Lui. Ils n'ont pas admis que cela le faisait
Dieu, mais certains d'entre eux ont dit qu'il était Dieu
seulement après sa résurrection. Il a été signalé que
Théodote avait été saisi, avec d'autres, à Byzance en tant
que chrétien, et qu'il avait renié le Christ, tandis que ses
compagnons avaient été martyrisés, il avait fui à Rome et
avait inventé son hérésie pour excuser sa chute, disant
que ce n'était qu'un homme et non Dieu qu'il avait refusé.
Le pape Victor l'excommunia, et Théodote rassembla une
secte dans laquelle on nous dit bien qui marcha dans ses
voies d'après ses études, afin de les transmettre à des
laïques crédules. Hippolyte dit qu'ils ont fait valoir sur
l'Écriture Sainte une forme de syllogisme. Euclide, Aristote
et Théophraste en ont beaucoup d'admiration, et ils ont
même adoré le médecin et philosophe Claude Galien.
Nous devrions sans doute supposer, avec Harnack, que
Hippolyte aurait eu moins d'objection à l'étude de Platon
ou des stoïciens, et qu'il n'aimait pas leur exégèse
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