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de fête obligatoire, dans toute l'étendue de l'Empire
Romain. Ce fut à ce moment qu'on commença à changer le
nom des fêtes païennes et qu'on leur donna des noms
chrétiens: la fête de Saturne, c'est à dire de Mithra ou
Apollo, devint Noel; la fête d'Astarté ou Ishtar devint
Pâques; la fête de Tammuz ou Lucifer devint la Saint-
Jean, etc... Constantin comprenait, en effet, que si les
mêmes jours étaient observés par les Chrétiens et les
Païens, que tous seraient incités à embrasser sa nouvelle
forme d'un christianisme bâtard et subtil. Déterminé à
rassembler le monde Chrétien sous ses étendards, ce
Grand-Séducteur n'avait pas encore achevé sa tâche. C'est
par le moyen de païens à demi-convertis, de prélats
ambitieux, et de chrétiens mondanisés qu'il parvint à ses
fins.
Le Concile de Nicée
Leonhard Schmitz nous fait voir que les disputes
doctrinales, qui devenaient de plus en plus intenses entre
les églises traditionnelles, donnèrent à Constantin
l'occasion de s'introduire dans leurs affaires. Voyant que
ce genre de christianisme ne pouvait se gouverner lui-
même, sans que provienne des divisions et des crises
émotionnelles qui menaçaient de diviser son Empire,
Constantin convoqua tous les évêques à assister au
premier Concile Œcuménique en l'an 325, situé dans la
ville de Nicée en Bithymie. Edward G. Selden mentionne
«il
se présenta à ce Concile (sinueux) 318 évêques, chiffre
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