Temple
(Le) à Jérusalem
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L’Eternel avait choisi Jérusalem comme lieu de son habitation
sur la terre (Ps. 132, 13).
- 1. Salomon fut désigné pour édifier le temple sur la montagne
de Morija (là où Abraham avait offert Isaac, son fils), le lieu
des sacrifices symboliques (Gen. 22, 2 ; 2 Chr. 3,
1), en l’an 1012 avant Jésus Christ. Dieu habitait au milieu de
son peuple, dans l’obscurité profonde de la nuée (2 Chr. 5,
14). Lorsque l’iniquité du peuple de Juda est parvenue à son
comble, la gloire de l’Eternel a quitté le temple (Ezé. 10,
4,18-19 ; 11, 23). La maison elle-même fut incendiée
et détruite par Nébucadnetsar, roi de Babylone en – 588 (2
Rois 25, 9).
- 2. Le temple fut reconstruit sur son emplacement par ordre de
Cyrus, roi de Perse (Esd. 1, 1-4) et achevé sous le règne
de Darius en l’année – 515 (Esd. 6, 15). Bien que
la nuée de l’Eternel ne soit pas redescendue sur la maison, le
service divin et les sacrifices ont recommencé (Esd. 6,
16-18). Au triste temps des Macchabées, Antiochus Epiphane a
profané le sanctuaire (Dan. 11, 31), image de ce que serait
plus tard l’activité de l’Antichrist (Matt. 24, 15).
- 3. Peu avant la naissance de Jésus, ce temple modeste fur agrandi
et embelli par Hérode pendant 46 ans (Jean 2, 20).
Peut-être le temple a-t-il été entièrement reconstruit par
Hérode. Jésus le reconnaît encore comme la maison de son Père
(Jean 2, 16). Il sera entièrement rasé par Titus et les
armées romaines vers l’an 70, environ quarante années après la
prédiction de Matt. 24, 2. Aujourd’hui, des mosquées ont
été construites sur son emplacement.
Le temple n'était qu'une ombre des
choses divines, mais utile pour nous permettre de mieux saisir
l'œuvre parfaite du Christ, Lui-même étant le seul vrai Temple de
Dieu (Jean 2: 19-21). La construction du Temple était une image
prophétique de la venue du Messie, de Dieu manifesté dans la
chair, et aussi de l'édifice spirituel qu'est le Corps de Christ
en lequel sont membres tous les élus qui forment son assemblage et
dont la représentation figurative est donnée par le prophète
Ézéchiel (ch. 40-42).
FAUSSE DOCTRINE SUR LA
RECONSTRUCTION DU TEMPLE
- 1. Le temple sera réédifié dans les temps de la fin par le
peuple apostat (Es. 66, 1). L’Antichrist s’y assiéra à
la place de Dieu (2 Thes. 2, 4). Soutenu par la puissance
politique du monde occidental (la bête romaine), il profanera le
temple, en faisant cesser les sacrifices pour y installer l’image
de la bête. Envoyé par Dieu en châtiment, le roi du Nord (l’Assyrien,
appelé "le désolateur") détruira cette maison et
exterminera beaucoup de gens (Dan. 11, 40, 44).
- 2. Peu après, Jésus Christ établira son règne, et le temple
sera reconstruit pour la période millénaire selon les instructions
du prophète Ezéchiel (ch. 40-42). La gloire de l’Eternel
revient alors sur la maison : cette gloire, c’est l’Eternel
lui-même (Ezé. 43, 4 ; 44, 2). Il est
désormais au milieu de son peuple restauré : "l‘Eternel
est là" (Jéhovah Shamma) (Ezé. 48, 35).
Le seul vrai temple est
Christ Lui-même et chacun de ses élus est un temple de sa Sainte
Présence en eux où il règne actuellement comme Roi des rois et
Seigneur des seigneurs..
Thekohites
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Ils habitaient la ville
de Thekoa, bâtie au début du règne de Roboam (2 Chr. 11,
5-6). Elle était alors une ville fortifiée dans laquelle se trouvait
de quoi répondre aux besoins et à la protection des habitants:
vivres, huile, vin, boucliers, piques (v. 11,12). Le désert de Thekoa
était près d’elle (2 Chr. 20, 20), mais il y avait aussi de
quoi nourrir les troupeaux. Amos était berger de Thekoa (Amos 1,
1) et sa prophétie précède le récit de Néhémie de plus de trois
cents ans. L’histoire de cette ville témoigne donc de la bonté de
Dieu et d’une activité spirituelle dont le souvenir s’est
transmis au point de mettre dans le cœur de Thekohites, remontés à
Jérusalem au temps de Néhémie, de réparer les murailles (Néh. 3,
5,27).
Thessalonique
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Grâce à son port de mer,
Thessalonique, aujourd’hui appelée Salonique, était devenue la
ville la plus importante de Macédoine. Elle possédait peut-être la
seule synagogue de toute la région. La ville devint cité libre en 42
av. J.C. Capitale du deuxième district de la Macédoine qui en
comptait quatre en tout, elle était un centre militaire et
commercial. Ses magistrats s’appelaient en grec "politarques"
(chefs de la ville) (Act. 17, 6). Aristarque et Second, deux
compagnons de Paul, étaient Macédoniens de Thessalonique (Act. 20,
4 ; 27, 2). Aristarque accompagna Paul jusqu’à Rome (Act. 27, 2 ; Phm. 24) et partagea sa prison (Col.
4,
10). Paul et Silas passèrent un temps indéterminé à Thessalonique.
Paul n’enseigna au départ que durant trois sabbats dans la
synagogue mais séjourna probablement plus longtemps dans cette ville,
peut-être à un autre moment puisque les Philippiens purent lui
envoyer un don à deux reprises (Phil. 4, 16) ce qui implique
un séjour de plusieurs semaines.
Thyatire
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Une ville de la province de l’Asie
Mineure, à 150 km au nord-est de Smyrne. Le nom Lydie, "la femme
lydienne" rappelle que Thyatire se trouvait sur le territoire de
l’ancien royaume de Lydie.
Thyatire était renommée pour la teinture pourpre. Ce colorant était
extrait par les Phéniciens d’un coquillage trouvé sur les côtes d’Afrique,
de Phénicie et d’Asie Mineure. La grande valeur et l’éclat de la
pourpre la faisaient choisir pour les habits des personnages haut
placés (Est. 8, 15). Les riches portaient aussi cette étoffe
(Luc 16, 19) et même les idoles de luxe (Jér. 10, 9).
Titre
(Le) de la croix de Christ
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- 1. Les quatre
évangiles rappellent l’inscription placée, selon la coutume
romaine, au-dessus de la tête du Sauveur crucifié :
"Et ils placèrent au-dessus de sa tête son accusation
écrite : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs" (Matt. 27,
37).
"Et l’écriteau concernant le sujet de son accusation portait
écrit : Le roi des Juifs" (Marc 15, 26).
"Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau en lettres
grecques, romaines et hébraïques : Celui-ci est le roi des
Juifs" (Luc 23, 38).
"Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la
croix ; et il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi
des Juifs. Plusieurs des Juifs donc lurent cet écriteau, parce que le
lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il
était écrit en hébreu, en grec, en latin" (Jean 19,
19-20).
- 2. Le témoignage de Matthieu :
L’évangile s’adresse aux Juifs qui ont rejeté leur roi.
Leur langue était l’hébreu (les lettres hébraïques) ou l’araméen.
Le titre de la croix, en hébreu, leur montrait que "ce Jésus,
que vous avez crucifié" (Act. 2, 36) était bien leur
roi, le roi des Juifs.
- 3. Le témoignage de Marc :
Cet évangile ne donne pas de rédaction spécifique du titre de la
croix. L’origine et la généalogie du parfait serviteur de l’Eternel
ne sont pas mentionnées. Obéissant jusqu’à la mort de la croix,
il quitte humblement la sphère de son service pour être élevé en
haut dans le ciel, et s’asseoir à la droite de Dieu (Marc 16,
19).
- 4. Le témoignage de Luc :
L’évangile adressé aux nations est naturellement rédigé dans
leur langue, le grec. Luc ne mentionne pas le nom de Jésus (à la
différence de Matthieu), que les nations ne connaissaient pas
autrefois. Le roi des Juifs est le Fils de l’homme, le Sauveur.
- 5. Le témoignage de Jean :
L’évangile du Fils de Dieu montre la royauté de Jésus le
Nazaréen, en face de Pilate et de l’autorité romaine. L’écriteau,
dans son inscription la plus complète, est rédigé ici en latin, la
langue du pouvoir civil.
Transgression,
Transgresseur
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La transgression est une désobéissance formelle à un commandement
de Dieu. La faute d’Adam était une transgression, car il avait
reçu l’ordre de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du
bien et du mal (Gen. 2, 17). Ensuite, ses descendants ont
péché dans l’ignorance de Dieu et de sa volonté et sont morts
sans que leurs péchés ne soient comptés comme transgressions (Rom. 5,
14). Plus tard, lorsque la loi a été donnée à Israël, le péché
a pris le caractère de transgression. La loi joue un rôle de
révélateur du péché. "La loi a été ajoutée à cause des
transgressions" (Gal. 3, 19), c’est-à-dire en vue de
faire ressortir le mal comme désobéissance formelle aux ordres de
Dieu. Celui qui désobéit à la loi est appelé transgresseur (Rom. 2,
25).
Trésor
(Le), la perle et le filet (Matt. 13)
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Ces trois paraboles, du trésor, de la perle et du filet, forment une
vaste fresque, évoquant trois aspects du royaume des cieux en
relation avec Israël, l’Église et les nations :
- Le trésor: Israël est aussi "le trésor
particulier" de l’Éternel (Ps. 135, 4). Dieu avait dit
à son peuple sous la loi: "Et maintenant, si vous écoutez
attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez
en propre d’entre tous les peuples" (Ex. 19, 5). Or,
Israël n’a pas écouté la voix de l’Éternel et a rejeté son
Messie. Cependant, la grâce triomphera: Christ, par son œuvre
à la croix, a acquis le champ (le monde) et le trésor qui est l'Israël
spirituelle, le Corps de Christ qui
est comme caché aujourd’hui aux yeux du monde ténébreux et des
religions chrétiennes nominatives. Il sera manifesté ouvertement dans
son ensemble lors de la dernière apparition de Christ, et non à
l'enlèvement mythique
de l’Église, doctrine pernicieuse enseignée par les réprouvés. Les
élus dans le peuple d'Israël comme dans le peuple des Gentils forment
un seul Corps dont Christ est la Tête. Dieu n'a pas deux peuples mais
un seul qui est le trésor dans le champ de ce monde perdu.
- La perle de très grand prix: c’est l’Église, vue dans son
unité et sa beauté. Le Seigneur se l’est acquise pour lui-même,
pour la joie de son cœur; elle sera sa parure dans la gloire
céleste (Eph. 5, 26-27 ; Apoc. 19, 8).
- Le filet est jeté au milieu des nations par la proclamation de
l'Évangile de la Souveraineté de Dieu: l’évangile du royaume parvient à une
multitude, et un résidu fidèle d'élus d'entre toutes les nations sera
sauvé par la foi selon la grâce souveraine du bon plaisir de Dieu pour
la gloire de son nom.
Trois
jours et trois nuits
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Les Juifs comptaient les jours d’un coucher de soleil à l’autre (Gen.
1). Ainsi, Jésus, tout comme Jonas, passa trois jours plein et trois
nuits pleines dans la tombe. Le soir qu'il célébra la Pâque avec ses
disciples fut un Mardi soir. Il fut crucifié le Mercredi et ressuscita
ce qui est pour nous le Dimanche matin après la fin du Sabbat.
Matt. 28: 1 et plusieurs autres passages indiquent qu'à cette période
il y avait deux Sabbat consécutifs, le Sabbat hebdomadaire et le
Sabbat annuel, chose qui a été négligée par plusieurs exégètes
engendrant ainsi la confusion par rapport aux trois jours et trois
nuits.
Trompettes
(Les)
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Figurativement, une trompette représente la résonnance de Dieu
dans la conscience des gens, particulièrement des élus qui en
entendent le retentissement comme signe d'un appel ou d'un
avertissement.
Les deux trompettes d’argent
battu (Nom. 10, 1-10) étaient la voix de Dieu pour communiquer
sa pensée au peuple d’Israël. Elles sont le symbole de la parole
de Dieu pour nous.
L’usage des trompettes devait être gardé, comme un statut
perpétuel, dans les générations d’Israël (Nom. 10, 8). C’était
un signe de fidélité et d’attachement à Dieu. Un bel exemple est
donné par Abija (2 Chr. 13, 12). L’attachement de cœur à
la Parole de Dieu est encore de toute importance pour nous.
- 1. Le signal du rassemblement
L’exemple de Gédéon (Jug. 6, 34) montre comment la
trompette, utilisée par un homme revêtu de l’Esprit de Dieu,
assemble le peuple. Celle-ci correspond à la dernière trompette, c'est
à dire la résonance de la voix de Dieu dans son appel irrésistible qui
ressuscitera les morts lors de l'apparition finale du Seigneur
Jésus-Christ (1 Thess. 4: 16-17; Apoc. 20: 11-15).
L’appel irrésistible de la grâce opère encore aujourd’hui le
rassemblement des élus autour de Christ, hors du monde, hors des
églises, hors des dénominations et des sectes prétendument
chrétiennes, afin de les rassembler là où la foi est libre et prospère
dans l'amour, à savoir dans les foyers chrétiens.
- 2. Le signal du départ pour les
marches
Les trompettes avertissaient le peuple que le camp devait se préparer
à une nouvelle étape. Cette coutume était reprise par les armées
romaines. L’apôtre Paul y fait sans doute allusion en parlant de la
venue du Seigneur (1 Cor. 15, 52 ; 1 Thes. 4, 16).
La parole de Dieu conduit aussi les chrétiens à marcher dans le
même sentier.
- 3. L’appel au combat
Le témoignage de Dieu s’exprime par le rassemblement et la marche
collective des enfants de Dieu, mais aussi par la position prise en
face d’un monde ennemi de Dieu ; le combat suit
immanquablement.
Le combat, annoncé par les trompettes, avait pour but :
- 1. soit de conquérir le pays de la promesse : la prise de
Jéricho au temps de Josué en est un remarquable exemple ;
- 2. soit de délivrer le peuple asservi aux ennemis à cause de ses
fautes. C’est le côté développé par le livre des Juges. Gédéon
en est un exemple.
Enfin, les trompettes, signalent aussi au monde les jugements divins (Apoc.
8, 6).
- 4. Le rassemblement pour les fêtes
solennelles
Aux jours de joie, ou aux jours solennels, le peuple s’assemblait
autour de l’Éternel, leur Dieu. Alors, les trompettes sonnaient
sur :
- les holocaustes, figure de la bonne odeur du sacrifice de Christ
pour Dieu, et
- les sacrifices de prospérités, image de la communion des saints
avec Christ et son sacrifice.
Urim
et thummim (Ex. 28, 30 ; Lév. 8, 8) : lumières et
perfections
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Ces mots un peu mystérieux désignent un ou plusieurs objets, de
nature inconnue, placés dans le pectoral du souverain sacrificateur.
Constitué d’une pièce d’étoffe carrée, le pectoral formait une
sorte de poche. Le souverain sacrificateur se servait des urim et
thummim pour découvrir la volonté divine dans des cas difficiles
concernant la nation.
Les instructions de Dieu à Moïse concernant Aaron et ses saints
vêtements, indiquaient en particulier : "Et tu mettras sur
le pectoral de jugement les urim et les thummim, et ils seront sur le
cœur d’Aaron, quand il entrera devant l’Eternel" (Ex. 28,
30). Il en a bien été ainsi (Lév. 8, 8), lors de le
consécration des sacrificateurs, Aaron (type de Christ) et ses fils
(type de l’Eglise).
Josué, au début de son service pour le peuple, se tient devant
Eléazar, le prince des princes, qui interroge pour lui les jugements
d’urim devant l’Eternel (Nom. 27, 21).
La tribu de Lévi est particulièrement désignée (dans la
bénédiction de Moïse) pour connaître la pensée de Dieu et la
transmettre au peuple : "De Lévi, il dit : Tes thummim
et tes urim sont à l’homme de ta bonté... Ils enseigneront tes
ordonnances à Jacob et ta loi à Israël" (Deut. 33,
8-10).
Saül, le roi selon la chair, ne reçoit, par contre, aucune
révélation divine "ni par les songes, ni par l’urim, ni par
les prophètes" (1 Sam. 28, 6).
A la remontée de Babylone, le résidu fidèle devait rechercher la
pensée de Dieu pour maintenir la séparation d’avec les nations. Un
sacrificateur avec les urim et les thummim devait être suscité dans
ce but (Esd. 2, 63 ; Néh. 7, 65).
Pour nous maintenant, la pensée de Dieu est révélée dans l’Ecriture.
Christ, la Parole, notre Souverain Sacrificateur (le vrai Aaron), est
la seule source de toute connaissance ; elle nous est
communiquée, dans la jouissance de sa communion (Col. 1, 9),
par le Saint Esprit (1 Cor. 2, 10).
Venue
(La seconde) du Seigneur
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La Bible parle clairement de deux
venues: la première où le Messie est annoncé, méconnu et
rejeté (Jean 11, 12) crucifié, puis ressuscité selon les
nombreuses prophéties de l’A.T. (Dan. 9, 26 ; 1 Cor. 15,
3). Cette première venue se termine par son ascension (Luc 24,
51). Mais, à plusieurs reprises le Seigneur a annoncé qu’il
reviendrait. Cette seconde venue se déroule en deux actes bien
distincts dans le temps: la Pentecôte où le Seigneur revient dans son
ministère d'exaltation comme la Sainte Présence qui habite le coeur
des élus, et l’apparition finale lorsque le Seigneur surgira de ses
élus, les transformant en son image pour qu'ils soient éternellement
avec lui dans le Royaume Céleste de sa gloire.
Vêtements
(Les)
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Les gens portent un vêtement pour
trois raisons: couvrir la nudité dont ils ont honte depuis le péché
d’Adam (Gen. 3, 7); se protéger contre le soleil, le froid et
les intempéries; avoir une apparence agréable. A l’époque du
N.T., les hommes et les femmes portaient une tunique flottante qui
allait de l’épaule aux chevilles. Cette tunique ou robe permettait
à l’air de circuler autour du corps par temps chaud. Par dessus la
tunique, les gens portaient un manteau (Matt. 23, 5) qui, selon
la loi de Moïse, devait avoir une frange (Nom. 15, 38). Il
semble que les gens serraient leur robe par une ceinture.
Contrairement à la mode d’aujourd’hui, où les vêtements
soulignent les formes du corps, l’habillement des Juifs était
pudique et modeste. De même aujourd’hui, nous y sommes exhortés (1
Pi. 3, 3). On ne sait pas en quoi l’habit des hommes
différait de celui des femmes. Mais la loi de Moïse était très
stricte à cet égard; il était interdit à un homme de porter un
habit de femme (Deut. 22, 5), car Dieu a en horreur que l’on
veuille tromper autrui sur la nature de son sexe. Les pharisiens se
revêtaient des plus beaux lins, auxquels ils attachaient de longues
franges pour attirer l’attention sur eux (Matt. 23, 5). Les
scribes portaient la "stolè", un long vêtement flottant.
Ils ne la mettaient pas quand ils accomplissaient des tâches
manuelles.
Dans la parabole du fils prodigue, le père revêt son fils de la
"stolè" lorsqu’il revient à la maison (Luc 15,
22). Ce sera le vêtement que porteront les élus (Apoc. 22,
14). Cette robe est un symbole de la justice que Dieu donne à ceux
qui sont donné de croire en Jésus.
Veuves
(Les)
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La situation des veuves était
difficile en Israël. Pourtant Dieu avait donné des instructions
précises. On a pu écrire à ce propos : "Si un homme
mourait sans postérité, son héritage, selon la loi juive, revenait
à ses frères ou aux parents de sexe masculin du côté de son père.
Une veuve sans enfant retournait en général chez ses parents ou
était donnée en mariage à un beau-frère (Deut. 25,
5-10)".
Cette loi obligatoire, dite du lévir, avait été donnée dans le but
d’assurer la descendance du défunt. Malgré les lois établies par
Dieu pour les veuves, celles-ci demeuraient dépendantes de la
charité. Ainsi, toute veuve était autorisée à glaner des épis de
blé et à cueillir les fruits restant sur les arbres après la
récolte. Par ailleurs, une partie de certaines dîmes offertes à
Dieu devait être versée aux veuves (Deut. 26, 12). Toutefois,
en Israël, plusieurs feignaient d’ignorer ces lois et s’enrichissaient
aux dépens des veuves. Certains même agrandissaient leur propriété
de façon subtile en déplaçant les bornes limitant leur terrain au
détriment d’une veuve (Prov. 15, 25 ; 22,
28 ; 23, 10). Même les chefs spirituels n’observaient
pas ces lois. Au lieu de s’y conformer et d’inciter les autres à
agir de même, un grand nombre d’entre eux vivait aux dépens des
veuves. Jésus les jugea très sévèrement : "Gardez-vous
des scribes... qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour
l’apparence de longues prières. Ils seront jugés plus
sévèrement !" (Marc 12, 40). (Le mot utilisé ici
pour "maisons" s’applique aussi aux terrains et aux biens
en général).
Viandes
(Les)
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L’apôtre Paul
traite de la liberté chrétienne, en rapport avec la nourriture. Pour
le chrétien : "Toutes choses sont permises" (1 Cor. 6,
12 ; 10, 23), notamment l’usage de la viande comme
aliment, contrairement à certains mauvais enseignements (1 Tim. 4,
3-4).
Le mot viande est employé dans le sens d’aliment en général (1
Cor. 6, 13), en rapport avec les fonctions du corps humain (l’estomac).
Mais l’apôtre met aussi en garde contre le danger de manger des
viandes sacrifiées aux idoles, confirmant l’instruction déjà
donnée par les anciens à Jérusalem (Act. 15, 20,29).
Dans la Grèce antique, la viande était chère. Et, de plus, elle n’était
guère accessible en dehors des pratiques idolâtres du monde païen.
Elle provenait essentiellement d’animaux immolés sur les autels
dédiés aux divinités ou tués lors de spectacles.
Certains riches offraient parfois au peuple des repas où la viande
sacrifiée était distribuée, occasion unique pour les pauvres d’en
manger. En refusant cette invitation faite par les magistrats de la
cité, c’était aussi prendre le risque de s’exclure des actes
essentiels de la cité, du quartier ou de l’empire.
Vie
éternelle (La)
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Il s'agit de la vie de Christ en nous qui nous transmet son
existence éternelle par la transformation graduelle à son image dont
l'aboutissement sera son apparition finale en ce monde.
Celui qui croit en Jésus, le Fils de Dieu, a la vie éternelle (Jean 3,
36 ; 6, 47), dès maintenant (1 Jean 5, 11-13). Le
croyant n’en jouit à présent qu’en partie, il en jouira
pleinement dans la gloire. C’est pourquoi il est question de saisir
la vie éternelle (1 Tim. 6, 12) et de l’espérer (Tite 1, 2 ; 3, 7). On
a remarqué que Jean présente plutôt le caractère présent de la vie
éternelle, alors que Paul place devant nous ce qui est à venir, les
deux la considérant comme un don de Dieu pleinement assuré au croyant
(Jean 3, 16 ; 17, 2 ; Rom. 6, 23), et en ce sens elle ne peut être
perdue car elle est un don de Dieu. Le salut des élus est donc assuré
sans crainte de perte.
Vieil
homme (Le)
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Qu’est-ce que le vieil
homme ? Il s'agit de notre vieille nature humaine déchue et
entièrement corrompue que nous portons jusqu'à notre mort physique
en ce monde. Elle s'oppose à la nouvelle nature de Christ en nous
pour engendrer des conflits entre la chair et l'Esprit et dont nous
avons la victoire sur ses influences par la foi en Christ. Tout homme qui vient au monde, naît pécheur car il
descend d’Adam dont la désobéissance a introduit le péché dans
le monde. C’est l’homme naturel qui a la vie et la nature de ses
parents. Mais "Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin
que nous vivions par lui" (1 Jean 4, 9). Celui qui croit
en son nom est "né de Dieu", "né de nouveau",
pour être un nouvel homme, participant de la nature divine (2 Pi. 1,
4). Dès lors, ce que j’étais autrefois, Dieu le considère comme
un vêtement mis au rebut. Il n’améliore pas ce qui est ancien, il
le place dans la mort avec Christ. Le vieil homme a été crucifié
avec lui, ayant reçu en Christ la juste sentence qu’il méritait.
Désormais, Dieu considère le croyant comme un nouvel homme,
responsable de marcher comme tel. "Ayant dépouillé le vieil
homme" avec ses actions et ayant revêtu le nouvel homme qui est
renouvelé en connaissance (Col. 3, 9-10 ; voir aussi Eph. 4, 22-24), le chrétien doit connaître et montrer cette
nouvelle identité. L’apôtre Paul n’en reconnaissait pas d’autre.
"Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle
création" (2 Cor. 5, 17) ; "Je connais un homme
en Christ" (2 Cor. 12, 2) ; "Je suis crucifié
avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en
moi" (Gal. 5, 20). La vie chrétienne pratique consiste à
le réaliser et à montrer les traits du nouvel homme, d’où les
exhortations que nous trouvons dans les épîtres.
Mais, avec autant de force, la Parole nous montre – et l’expérience
le confirme – que nous avons en nous la chair, et dans la chair, le
péché, la source de mal en moi. La Parole ne donne pas une
définition de la chair, mais elle nous en montre les caractères et
les actions. Elle a une pensée, une volonté ; elle convoite
(Rom. 8, 6-7 ; Eph. 2, 3 ; Gal. 5, 14).
Elle est présenté dans l’homme, parce qu’il descend d’Adam,
tout au long de son existence sur la terre : "Ce qui est né
de la chair est chair" (Jean 3, 6).
La source du mal c’est "le péché qui habite en moi",
"dans la chair" (Rom. 7, 17-18 ; 8, 3)
sur laquelle il imprime un caractère indélébile : "chair
de péché" (Rom. 8, 3). Il produit toutes les convoitises
(Rom. 7, 8) qui sont attribuées à la chair, "convoitises
charnelles" (Rom. 13, 14 ; Gal. 5, 16,
24 ; Eph. 2, 3 ; 1 Pi. 2, 11 ; 2 Pi. 2,
10, 18 ; 1 Jean 2, 16).
L’homme inconverti est "dans la chair" ; le croyant,
né de nouveau, n’est "pas dans la chair, mais dans l’Esprit"
(Rom. 8, 8-9). Cependant la chair est toujours en lui et il est
en danger de marcher "selon la chair". Elle provoque les
défaillances ou les faiblesses des croyants (voir Matt. 26,
41 ; Rom. 7, 5-25 ; 8, 1-13 ; 13,
14 ; Gal. 3, 3 ; 5, 13, 16-26).
Y a-t-il une différence entre la chair et le vieil homme?
Plusieurs expressions les rapprochent beaucoup. Le vieil homme
"se corrompt selon les convoitises trompeuses" (Eph. 4,
22) qui caractérisent la chair (voir ci-dessus). "Notre vieil
homme a été crucifié" avec Christ (Rom. 6, 6) et
"ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair" (Gal. 5,
24), ont dépouillé "le corps de la chair" dans le baptême
Col. 2, 14) et ont "dépouillé le vieil homme avec ses
actions" (Col. 3, 9). L’un et l’autre désignent la
nature marquée par le péché que nous avons reçue de nos parents. L’expression
"vieil homme" (Rom. 6, 6 ; Eph. 4,
22 ; Col. 3, 9), par contraste avec le nouvel homme
paraît englober tout ce que j’étais – homme pécheur responsable
– dans mon ancienne condition avant d’avoir cru. La chair désigne
plutôt la nature elle-même avec laquelle j’étais totalement
identifiée avant ma nouvelle naissance. Elle subsiste en moi, et en
elle le péché – source de mal – tant que je suis dans le corps
auquel elle est attachée.
Vision
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La vision est une faculté spirituelle de perception des choses
au-delà du voile de la conscience charnelle pour pénétrer dans les
révélations de la gloire de Dieu. Contrairement les visions
spirites, mystiques ou occultes pénètrent dans les profondeurs de la
nature humaine déchue pour donner des fausses perceptions sur la
vérité et de la réalité des choses qu'elles déforment pour séduire
les réprouvés Cette dernière est très populaire dans le mouvementt
charismatique où les gens se donnent à toutes sortes d'exagérations
plus insensées l'une que l'autre: prophéties délirantes, délivrance
de démons imaginaires, guérisonschétives, le parler en charabia ou
langues de babouins, etc...
Une vision est un phénomène
surnaturel qui sort du cadre habituel de la révélation divine que
sont les Écritures mais ne les contredit jamais. Elle est avant tout
un moyen dont Dieu se sert pour faire connaître sa volonté dans des
circonstances exceptionnelles (2 Cor. 12, 1). Dans le livre des
Actes, Luc rapporte les visions d’Ananias (9, 10-16), de
Corneille (10, 3-6), de Pierre (10, 10-17) et de Paul (16, 9 ; 18, 9 ;
26, 13-19). Celui qui reçoit
une vision du Seigneur est convaincu que Dieu s’adresse à lui car,
même si son contenu peut être surprenant, elle porte l’empreinte
de la vérité et de la pureté. Dans le N.T., aucun serviteur de Dieu
n’a jamais cherché à avoir des visions. Elles survenaient à l’improviste.
Contrairement à des songes, une vision vient généralement lorsqu'une
personne est éveillée, tandis que les songes viennent lors du sommeil.
En regardant de près les textes bibliques qui nous parlent de vision,
nous constatons qu’une vision a toujours besoin d’être
interprétée (par exemple en Jér. 1). L’important c’est
donc bien la Parole de Dieu qui donne un sens à ce que l’on a vu.
Les visions n’ont pas été données qu’à des croyants. L’A.T.
nous rapporte des visions accordées par Dieu à des païens, mais
ceux-ci étaient incapables d’en saisir le sens (Gen. 41,
1-36 ; Dan. 2, 3-23).
La Bible nous met en garde contre les visions fausses et nous indique
comment les reconnaître (Jér. 23, 16-22). Dans les temps
actuels, il est impératif d’éprouver les esprits car Satan utilise
toutes sortes de fausses visions et prophéties pour égarer les âmes
(1 Jean 4, 1).
Voie
(La)
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Dans les Actes, le mot
"Voie" (ou chemin) est employé dans un sens absolu. Ce
terme utilisé par les premiers chrétiens désigne la foi chrétienne
(Act. 9, 2 ; 19, 9, 23 ; 22, 4 ; 24,
14, 22). Il est d’une grande portée morale et spirituelle. La
direction qu’imprimaient les premiers chrétiens à leur vie était
si conforme à la volonté de Dieu qu’elle exprimait la voie même
de Dieu en salut (Act. 18, 26). Il ne s’agissait pas d’un
style de vie différent, mais d’une manière de vivre entièrement
nouvelle et unique (d’où le terme "la Voie" et non
"une voie"). Les Juifs appelaient "secte" la Voie
(Act. 24, 14). Mais le christianisme n’a rien d’une secte
juive, bien que le salut vienne des Juifs puisque Jésus est issu de
ce peuple (Jean 4, 22). La foi chrétienne est fondamentalement
différente puisqu’elle repose sur la grâce de Dieu révélée en
Jésus Christ.
Voile
(Le)
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L’apôtre
Paul explique ce que signifie le voile sur le visage de Moïse au
chapitre 3 de la seconde épître aux Corinthiens.
La loi est appelée "le ministère" (ou système
administratif) de la mort ou ministère de la condamnation, parce qu’il
a été démontré par la pratique que "nulle chair ne sera
justifiée devant Dieu par des œuvres de loi, car par la loi est la
connaissance du péché" (Rom. 3, 20).
Ce "ministère" devait prendre fin, bien qu’il eût été
introduit avec gloire, car selon la pensée de Dieu, il devait
conduire les Israélites jusqu’à Christ (Gal. 3, 24).
A sa place vient le "ministère" de la justice, l’évangile,
qui révèle la justice de Dieu sur le principe de la foi pour la foi
(Rom. 1, 16, 17).
Ce ministère est plus glorieux que le précédent, car il justifie l’homme
par la foi, de sorte qu’il peut se tenir dans la présence de Dieu.
Le système de la loi et sa gloire "prend fin en Christ".
"Christ est la fin de la loi, pour justice à tout croyant"
(Rom. 10, 4). Christ demeure éternellement ; la gloire de
ce qu’il introduit "l’emporte de beaucoup" (2 Cor. 3,
10) sur ce qui se rattachait à la loi.
Mais les fils d’Israël s’étaient placés sous la loi ; cela
les empêchaient de voir la consommation (ou l’annulation) de ce qui
devait prendre fin en Christ. Le rayonnement du visage de Moïse
était un reflet de Christ. Ainsi, quand ils lisent l’ancienne
alliance, ils ne voient pas Christ, caché pour eux "sous le
voile".
Lorsque les Juifs se tournent
vers le Seigneur par la foi, le voile est ôté pour eux et ils voient que
Moïse et tous les prophètes ont rendu témoignage des souffrances de
Christ et des gloires qui suivraient (1 Pi. 1, 11).
Le croyant, aujourd’hui, n’est pas sous la loi ; il est
entré dans les bénédictions de la nouvelle alliance: il est
vivifié par l’Esprit (2 Cor. 3, 6). Le Seigneur Jésus est l’Esprit
de la nouvelle alliance, et là où est l’Esprit du Seigneur, là il
y a la liberté. Alors, la vie divine n’est pas entravée par des
restrictions légales; il en résulte que "nous tous",
qui sommes justifiés par la foi, nous contemplons, sans l’obstacle
d’un voile, la gloire du Seigneur dans sa Parole inspirée. Nous contemplons la face de
Christ, homme ressuscité et glorifié ; sa gloire atteste que
nos péchés sont effacés parce qu’il les a portés et ôtés, pour
entrer dans cette gloire.
Plus nous verrons Christ dans sa gloire, plus nous serons transformés
spirituellement, jusqu’au moment de sa venue, où alors nous serons
entièrement rendus conformes à son image, celle du Fils de Dieu,
pour qu’il soit Premier-né entre plusieurs frères (Rom. 8,
29), le Nouvel Homme qui est le début d'une nouvelle race céleste et
éternelle.
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