Réconciliation
(La), Réconcilier
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Depuis sa chute en Eden, l’homme s’est
constitué ennemi de Dieu* (Col. 1, 21 ; Rom. 5,
10 ; 8, 7) et a été chassé de sa présence. Au sein de la race
humaine déchue, Dieu s'est choisi un peuple particulier qu'il avait
prédestiné au salut par la grâce avant la fondation du monde (Éph.
1: 4-13). Son amour
envers ses élus a été révélé d’une façon éclatante dans le don et la mort
de son Fils qui est Dieu lui-même, l'Esprit Éternel manifesté dans
la chair. (Jean 3, 16 ; Rom. 5, 8 ; 1
Jean 4, 8-10; 1 Tim. 3:16).
"Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ...
Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne
leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la
réconciliation" (2 Cor. 5, 18, 19). Le mot «monde» ne détient
pas un sens général qui implique tous les hommes sur la face de la
terre, il détient plutôt un sens sélectif de tous genres
d'hommes dans une disposition particulière: pauvres, riches, mâle.
femelle, enfants ou adultes, esclaves ou libres. Il représente
l'agencement des choses dans une période particulière, se rapportant
soit au temps de la loi ou au temps de la grâce.
Dans ce contexte, le mot «monde» désigne proprement «ceux de - la
disposition, - les disposés», ceux qui ont été désigné d'avance pour
recevoir l'appel irrésistible de la grâce.
Réconciliation a un sens qui dépasse beaucoup celui dans lequel il
est couramment employé. Deux différences doivent être
soulignées.
- La réconciliation ne résulte pas des efforts des deux
parties; comme dans le salut et la sanctification, c’est toujours l’acte de Dieu seul qui en a fait
tous les frais et l’offre gratuitement à ceux qui sont ses
ennemis.
- La réconciliation ne rétablit pas la relation antérieure qui
avait été rompue; elle introduit une relation nouvelle, bien
meilleure et inaltérable, basée sur Christ et son œuvre.
De plus la réconciliation ne concerne pas les élus seulement,
mais toute la création, comme nous le voyons en Col. 1,
20-21. Elle est aussi fondée sur l’œuvre de Christ et rétablira
tout ce qui, dans les cieux et sur la terre, a porté les
conséquences du péché, alors que les croyants ont été déjà
"maintenant réconciliés" (Rom. 8: 18-22).
*Du fait que l'homme pécheur, en général, est l'ennemi de
Dieu, il n'est pas juste de dire comme certains que Dieu n’a jamais
cessé d’aimer tous les hommes et de chercher leur bien. L'Écriture
atteste clairement que Dieu «a toujours haï tous les ouvriers
d'iniquité et qu'il a en abomination l'homme sanguinaire et le
trompeur» (Psm. 5: 4-6). Si l'amour de Dieu, manifesté dans le
sacrifice de Christ sur la croix s'applique à tous les hommes, donc
tous les hommes seraient sauvé et il est évident selon les Écritures
que ce n'est pas le cas.
Rédemption
(La)
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La rédemption ou rachat particulier
est l’acte par lequel un esclave était racheté à son maître pour
lui donner la liberté. Le mot est employé pour désigner l’œuvre
de Christ dans toute son efficacité pour retirer ses élus seulement de
leur
ancienne condition d’asservissement au péché et les placer dans
la relation d’enfant de Dieu. (Rom. 3, 24 ; Eph. 1,
7 ; Col. 1, 14 ; Héb. 9, 12).
Dans un sens particulier, le jour de la rédemption désigne le moment
où nos corps mortels eux-mêmes seront ressuscités ou changés (Eph.
4, 30 ; comp. Rom. 8, 11).
Refuge
(Les villes de)
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Six villes (Jos. 20, 7-8) étaient sanctifiées (c’est-à-dire
mises à part) comme villes de refuge (six est dans la Parole le
chiffre de l’imperfection humaine).
Ces villes étaient réparties géographiquement dans le pays d’Israël,
afin que l’homicide involontaire puisse atteindre rapidement l’une
d’elles. Combien notre Dieu est miséricordieux ! Il pense à
chaque détail de notre vie.
Les villes de refuge faisaient partie des quarante-huit villes
attribuées aux Lévites pour qu’ils habitent au milieu de leurs
frères (Nom. 35, 6)
|
Au nord
|
Au centre |
Au sud
|
Dans le pays |
Kédesh |
Sichem |
Hébron |
|
(Nephtali) |
(Ephraïm) |
(Juda) |
En Galaad |
Golan en Basan |
Ramoth en Galaad |
Betser |
|
(Manassé) |
(Gad) |
(Ruben) |
On notera que trois villes étaient
attribuées aux deux tribus et demie en Galaad, autant que pour les
sept tribus et demie dans le pays. Dieu n’approuvait pas la position
des premières au-delà du Jourdain, mais leur offrait les mêmes
provisions de sa grâce.
Régénération
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Dans l’original,
il n'y a aucune différence entre le "naître de nouveau" de Jean 3, 3,
et le mot "régénérés" de 1 Pi. 1, 23, qui parlent
tous deux d’engendrement. La régénération est le fruit de l'élection
de Dieu qui engendre la nouvelle vie en nous par la puissance de Son
Saint-Esprit et nous donne la foi pour marcher dans ses voies. A
proprement dire, la régénération précède la foi salut, quoique les
deux sont relié étroitement ensemble. Nous sommes donc régénéré pour
croire et non pas que nous croyons pour être régénéré. L'inverse
serait d'attribuer la souveraineté à l'homme plutôt qu'à Dieu dans le
salut. C’est donc, dans ces deux cas, le commencement d’un nouvel
état de choses. En 2 Corinthiens, cette régénération implique que nous
sommes devenus une nouvelle race, une "nouvelle création"
(2 Cor. 5, 17).
Sabbat
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Mot hébreu signifiant repos. C’est le septième jour de la semaine,
où toute activité doit cesser pour les Israélites, car ce jour
était consacré à Dieu comme signe de l’alliance perpétuelle avec
ce peuple (Ex. 20, 8-11). Sous la Nouvelle Alliance de la grâce,
l'observation du Sabbat comme ordonnance obligatoire de la loi a été
aboli (Col. 2: 14) pour faire place à un nouveau jour de repos, le
repos de la foi et non le repos des oeuvres que Dieu nomme AUJOURD'HUI
(Héb. 3: 15; 4: 3-11).
Ceux qui se disent chrétiens
et qui s'obstinent à vouloir observer le Sabbat, se remettent
sous le joug de la loi et des oeuvres et sont déchus de la grâce.
Sadducéen
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Membre d’une secte juive issue d’une secte politique qui
favorisait l’hellénisation du judaïsme, en prônant les avantages
de la vie et de la culture grecques. Les sadducéens niaient la
résurrection des morts et l’existence des anges et des esprits (Act.
23, 8).
Saints
(Les)
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Cette expression,
fréquente dans l’Écriture, concerne le plus souvent ceux qui sont
mis à part pour Dieu, les marginaux, c’est-à-dire les rachetés, qui se trouvent
devant Dieu dans une position de sainteté, de séparation du mal. C’est
le sens au verset 3 du Ps. 16 (en hébreu : kadosh et en
grec : hagios). Cette position inébranlable est un grand
privilège et produit dans le cœur du croyant le désir d’une
marche à la gloire de Dieu.
Parfois, particulièrement dans les psaumes, le mot "saint"
(en tant que nom ou adjectif) signifie "pieux" (en
hébreu : khasid et en grec : hosios). Il exprime alors les
relations heureuses de l’âme du croyant avec Dieu, dans un
attachement profond pour lui (1 Sam. 2, 9 ; 2 Chr. 6,
41 ; Ps. 30, 4 ; 145, 10 ; etc.). Lorsqu’il
est appliqué à Dieu lui-même, il évoque la bonté et la grâce
divines envers l’homme (Ps. 145, 17 ; Apoc. 15,
4), ainsi que l’expression semblable "les grâces" (en
hébreu : khésed) qui rappelle l’immense bonté de Dieu à l’égard
de David (2 Chr. 6, 42 ; Es. 55, 3 ; Act. 13,
34). Et le Seigneur qui a manifesté en perfection ces caractères de
piété et de bonté est nommé "ton saint" dans le verset
10 du Ps. 16 (cité en Act. 2, 27 et 13, 35) et
dans le verset 19 du Ps. 89.
Salut
(Le)
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Le salut est synonyme de
délivrance. La Parole parle des délivrances que Dieu apporte aux
hommes dans toutes sortes de situations de danger, de détresse. Ainsi
dans son cantique à l’Éternel après la traversée de la Mer Rouge,
Israël a chanté : "Il a été mon salut" (Ex. 15,
2). On peut distinguer trois significations différentes, au passé,
pour le présent et pour le futur.
- le salut initial. Le croyant sait qu’il a été sauvé par la
grâce, par la foi en l’œuvre de la croix (Eph. 2, 8). C’est
le salut "un si grand salut", le "salut éternel"
dont Jésus est le chef et l’auteur (Héb. 2, 3,10 ; 5,
9), salut qui ne dépend aucunement des efforts ou du choix de l'homme.
- Le salut actuel. Christ "peut sauver entièrement ceux qui s’approchent
de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour
eux" (Héb. 7, 25). Il nous sauve, nous délivre jusqu’à
l’achèvement de notre course au travers des dangers du chemin (voir
2 Cor. 1, 10 et Phil. 2, 12).
- Le salut futur. Christ apparaîtra "à salut à ceux qui l’attendent"
(Héb. 9, 28). "Nous attendons le Seigneur Jésus Christ
comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la
conformité du corps de sa gloire" (Phil. 3, 21).
Le salut est désigné pour les élus seuls
et non pour la race humaine en générale. L'Écriture ne connaît rien
d'un salut universel ou d'un salut national tel qu'enseigné par
plusieurs sectes dites chrétiennes de nos jours.
Sanctifié,
Sanctification, Saint
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Sanctifier signifie mettre à part pour Dieu. La première fois que ce
terme est employé dans l’Écriture est significative. C’est en Gen.
2, 3, avant l’introduction du péché dans le monde. Après
que Dieu eut achevé l’œuvre de la création, "il se reposa au
septième jour... Et Dieu bénit le septième jour et le
sanctifia". Il l’a mis à part pour lui, pour sa propre
satisfaction. Ici nous avons le premier indice que la sanctification
est l'oeuvre de Dieu seul et que l'homme ne peut rien y apporter.
A la Pâque, au moment de la sortie d’Égypte, l’Éternel a
sanctifié, mis à part pour lui, les premiers-nés des fils d’Israël
(Ex. 13, 1).
Trois mois plus tard, l’Éternel déclare à tout Israël :
"Vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation
sainte" (Ex. 19, 6). Peu après, en donnant la loi à
Moïse sur la montagne de Sinaï, l’Éternel a mis à part Aaron et
ses fils pour qu’ils soient oints, consacrés, sanctifiés afin d’exercer
la sacrificature devant lui (Ex. 28, 1,41).
Un an plus tard, les Lévites seront pris à la place des
premiers-nés et donnés à Aaron pour le service du tabernacle (Nom. 3,
5-13) "Les Lévites seront à moi.... ils me sont entièrement
donnés... Et j’ai donné les Lévites en don à Aaron et à ses
fils" (Nom. 8, 14,16,19).
Certains pouvaient aussi se consacrer volontairement "pour se
séparer afin d’être à l’Éternel". C’était le vœu de
Nazaréat (Nom. 6, 2).
Aujourd’hui, tous ceux qui croient au Seigneur Jésus Christ ont
été sanctifiés, par la foi en lui (Act. 26, 18 ; 1 Cor. 6, 11). Tout croyant est saint, mis à part pour Dieu par l’œuvre
de la rédemption et par le Saint Esprit qui demeure en lui. Ainsi
sanctifié par la volonté de Dieu, "par l’offrande du corps de
Jésus Christ" (Héb. 10, 10), il est fait sacrificateur (Apoc. 1, 6) et appelé à entrer dans les lieux saints à la suite de
Jésus notre grand sacrificateur (Héb. 10, 19).
Dans le N.T. l’expression "les saints" désigne
généralement les personnes vivantes qui croient en Jésus Christ,
qui sont sanctifiées par son œuvre et possèdent la vie éternelle.
Ils sont saints par l’appel divin (Rom. 1, 7 ; 1 Cor. 1,
2) ; et appelés "les saints" (Act. 9,
13,32,41 ; Rom. 8, 27 ; 12, 13 ; 15,
25 ; 16, 15 ; Eph. 1, 1 ; Apoc. 22,
21).
"Les saints" désigne aussi parfois ceux qui sont morts dans
la foi (Matt. 27, 52) ou ceux qui, après la résurrection,
sont glorifiés avec Christ (1 Thes. 3, 13 ; 2 Thes. 1,
10 ; Apoc. 19, 8). "Appelés dans la sainteté"
(1 Thes. 4, 3), placés dans cette position comme résultat de
l’œuvre de Christ, les croyants sont exhortés à se séparer
pratiquement du mal, non dans une attitude de supériorité, mais pour
Dieu et à cause de ce qu’il est et de ce qu’il a fait de nous
(Rom. 12, 1 ; 2 Cor. 7, 1 ; 1 Pi. 1,
15,16 ; Héb. 12, 14).
Quelques autres emplois doivent être signalés :
- Jean 17, 19. Le Seigneur dit : "Je me sanctifie
moi-même pour eux". Il annonce qu’il se met à part pour Dieu,
"séparé des pécheurs et élevé plus haut que les cieux"
(Héb. 7, 26), après avoir glorifié Dieu sur la terre. Il le
fait en faveur des siens, pour qu’ils le voient dans la gloire, où
il intercède pour eux.
- 1 Pi. 3, 15 : Sanctifiez le Seigneur le Christ dans vos
cœurs". C’est mettre Christ à part dans nos cœurs, lui
donner la première place, pour devenir dans ce monde injuste les
témoins vivants de l’espérance qui est en nous, et y montrer ce
qui est juste selon Dieu.
- 1 Cor. 7, 14. Les enfants d’un couple dont l’un des
conjoints est croyant, l’autre incrédule, sont déclarés
"saints", mis à part, pour entendre l’évangile dès l’enfance,
mais cela ne signifie pas qu'ils sont sauvés, seulement l'élection
détermine leur salut et au moment préordonné ceux qui sont élus seront
donné la foi personnellement qui se manifestera ouvertement. Tous dans
la race humaine, enfant comme adulte, sont sous la condamnation du
péché. D'entres les nouveaux-nés ou les jeunes enfants qui meurent,
seulement Dieu connaît les siens selon son dessein d'élection d'après
sa volonté souveraine.
Sanhédrin
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Le sanhédrin (litt.: une assemblée réunie, un conseil) était l’instance
judiciaire suprême de la nation juive. Il se composait de 71 membres
influents, appartenant aux familles du souverain sacrificateur, des
anciens et des scribes (Luc 22, 66). Les indications
rabbiniques font remonter l’origine de ce grand conseil à Nom. 11,
16 où Moïse avait choisi soixante-dix hommes parmi les anciens sur
lesquels il se déchargeait pour les questions judiciaires.
Le sanhédrin siégeait à Jérusalem sous la présidence du souverain
sacrificateur. A l’époque du N.T., les pharisiens et les
sadducéens, qui représentaient les deux grandes tendances
religieuses juives, y siégeaient (Act. 23, 7). Seuls les cas
importants étaient amenés au sanhédrin. Un plus petit conseil ou
tribunal local se tenait dans chaque ville juive pour les décisions
ou les cas de moindre importance.
Le sanhédrin était la cour suprême, ayant droit de vie et de mort (Act.
5, 33). Sous les Romains, le sanhédrin était autorisé à
juger les cas graves, et même, semble-t-il, à prononcer la peine de
mort, à condition que cette sentence soit confirmée par les
autorités romaines (Jean 18, 31).
Dans le N.T., le mot désigne toujours le grand sanhédrin, excepté
dans Matt. 10, 17 et Marc 13, 9, où il s’agit des
tribunaux locaux.
Satan
(Le diable)
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L’homme rejette ou ridiculise l’idée de diable car ce serait en
fin de compte reconnaître sa propre chute. Au contraire, la Bible
affirme son existence réelle, mais le terme n'est jamais traduit dans
son sens véritable, il a plutôt été translitéré ou adopté en notre
langue, ce qui a ouvert les portes à mille et une fantaisies à son
propos, tellement que personne ne connaît qui est réellement le
diable ou Satan..
- Son nom
L'esprit à l’origine du mal est désignée sous le nom hébreu
de Satan qui veut dire adversaire ou sous le nom grec de diable qui
signifie accusateur, calomniateur, diffamateur, adversaire, ennemi,
concurent. Le terme s'applique
autant à des hommes qu'à des esprits, attitudes ou raisonnements
fallacieux dit aussi serpentins. Dans les traductions de la Bible
ce nom semble être cité
que trois fois dans l’A.T. (1 Chr. 21, 1 ; Job 1 et 2 ; Zach. 3, 1-2),
mais sous sa désignation hébraïque d'adversaire, nous le retrouvons
douze autres fois où il s'applique directement à des hommes qui sont
adversaires du peuple de Dieu et de son oint (2 Sam. 19: 22; Psm. 38:
20; Psm. 71: 13; Psm. 109: 4; Psm. 109:29; Nom. 22: 22; 1 Sam. 29: 4;
1 Rois 5: 4; 1 Rois 11: 23; 1 Rois 11: 25). Il est aussi bien connu sous d’autres
formes, en particulier le serpent (Gen. 3, 1) qui représente
figurativement l'esprit ou intellect de l'homme, son raisonnement charnel. Dans le N.T. il
est cité bien plus fréquemment (plus de 70 fois). Le passage d’Apoc.
12, 9 permet d’identifier sans ambiguïté le serpent de Gen. 3 au diable.
Dans les épîtres de Paul, il désigne proprement l'esprit de la chair
et l'esprit de la loi qui est l'adversaire de l'Esprit de la grâce.
- Son origine
Contrairement à bien des religions orientales, ni l’A.T., ni a
fortiori maintenant le N.T. ne présentent le bien et le mal comme
deux puissances rivales. Le mal est l’œuvre de l'esprit de l'homme
certes, mais qui n’est qu’une créature en révolte contre Dieu. Satan
n'est pas l'ange mythique de la théologie traditionnelle qui le
présente comme un être céleste qui aurait tombé dans la disgrâce à
cause de sa rébellion. Cette fausse doctrine grandement populaire se
voit dans de nombreux commentateurs, dans lesquels nous pouvons voir la description
de sa puissance et de sa beauté exceptionnelle derrière celle que
fait Ézéchiel du roi de Tyr (28, 11-19). On affirme en violant le
contexte de la Parole de Dieu qu'il il est
appelé chérubin oint, c’est-à-dire un ange revêtu d’autorité
par Dieu, lorsque ces passages s'appliquent à un homme qui était le
roi de Tyr. Ils ajoutent que la fierté semble avoir corrompu cet être (v.17) qui fut
autrefois parfait (v.12) et il est devenu violent (v.16). Selon eux, l’expression
"astre brillant" en Es. 14, 12 (Lucifer dans la
Vulgate, la King James et l'Ostervald), est voisine du titre "ange de lumière" attribué
par Paul à Satan en 2 Cor. 11, 14 à la fin d’un paragraphe
faisant allusion à Ève et au serpent. Ce rapprochement leur permet de
conclure que le texte d‘Ésaïe décrit également la chute du
diable. Elle aurait été causée par son désir d’être semblable à Dieu
(Es. 14, 14). Cette expression rappelle la tentation que Satan
proposa à Adam ("vous serez comme Dieu"), et Paul affirme
que l’orgueil est la faute du diable (1 Tim. 3, 6). L’interprétation
d’Es. 14 semble bien correcte: il s’agit donc d’un ange
exceptionnel et très puissant qui a voulu s’élever jusqu’à Dieu
et que Dieu a banni de sa présence. Telle est la fausse doctrine sur
Satan qui se véhicule dans le christianisme traditionnel. Mais il s’agit
ici dans les passages mentionnés plus haut d’une
personne humaine et non d'un ange hypothétique. Après avoir affirmer
croire en l'autorité suprême de la Parole de Dieu, ces gens procèdent
à la violer en tordant son sens réel et historique avec des
conjectures qu'ils finissent par prendre comme la vérité même. Faut
donc se demander qui est l'adversaire ici?
- Ses caractères
Comme le prouve le livre de Job, Satan ou l'accusateur a cependant accès au conseil de
Dieu, mais il doit lui rendre des comptes. Il n’est pas souverain.
Il se promène sur la terre (Job 1, 7) et n’est donc pas
omniprésent. Son caractère essentiel est d’être menteur (Jean 8,
44) et rusé (2 Cor. 11, 3). Il est également meurtrier (Jean 8,
44), comme il l’a prouvé en inspirant Caïn (1 Jean 3, 12).
Il cherche à séduire les croyants (Apoc. 12, 9 ; 20, 3),
à les éprouver (Luc 22, 31), à les effrayer ou intimider par sa puissance
(1 Pi. 5, 8), ou à leur tendre des pièges (1 Tim. 3,
7 ; 2 Tim. 2, 26). Il tient les incrédules en esclavage
par la peur de la mort (Héb. 2, 14-15), alors que le croyant
sait que Christ a vaincu la mort et a donc anéanti la puissance du
diable (1 Cor. 15, 55 ; 1 Jean 3, 8 ; Apoc. 1,
18). L'esprit accusateur peut causer des maladies (Job 2, 4-7 ; Luc 13,
16) ou prendre le contrôle d’une personne qui s’est
délibérément tournée vers le mal (Act. 5, 3 ; 10, 38 ;
Jean 13, 27), mais le croyant peut être délivré par la
puissance du Christ (Marc 16, 17 ; Jean 8, 36). Tous ces
caractéristiques se rapportent à l'esprit de la chair, à l'homme
rebelle qui s'oppose aux voies de Dieu et qui accuse ses élus.
- Sa destinée
Satan a cherché à faire dévier Christ du simple chemin de la
dépendance lors de la tentation au désert (Matt. 4,
1-11 ; Luc 4, 1-13). Cela est compréhensible du fait que le
Seigneur Jésus était revêtu d'un corps de chair mais qu'il ne cédait
pas à ses tentations, car il était pur et sans péché. Jésus ayant remporté la victoire
par la soumission à la Parole, l’a lié (Matt. 12, 29), le
dépouillant de ses biens par les miracles que lui et les disciples
accomplissaient (Luc 10, 18). A la croix, Christ a de nouveau
rencontré Satan sous la désignation de l'esprit de la loi, sur lequel il a remporté la victoire absolue (Col. 2,
14-15), accomplissant la prophétie faite à Ève en Gen. 3, 15.
Désormais Satan est un ennemi vaincu pour le croyant. Ceci est vrai
dans la vie pratique dans la mesure où le chrétien s’approprie cette
victoire. En ces temps prophétiques de la fin, il est délié depuis un
certain temps et donne sa puissance
à deux autorités, l’une politique et l’autre religieuse qui sont
désignées par plusieurs comme étant la nation moderne d'Israël et le
Vatican. Ces deux puissances seront jetées dans
le feu (Apoc. 19, 20), qui est préparé pour le diable et ses anges
(Matt. 25, 41). Dans ce lieu
infernal, le regret éternel sera d’être séparé de Dieu à tout
jamais.
Scribe
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Celui qui écrit, étudie et enseigne la loi. Les scribes exerçaient
même la fonction de juriste (Esd. 7, 6,10 ; Néh. 8,
2). Ils sont souvent associés aux anciens, aux pharisiens et aux
principaux sacrificateurs dans leur haine contre Jésus (Matt. 23,
13-39). Sous la grâce un scribe est un écrivain, celui qui rédige des
textes sur la Parole de Dieu. Le nom d'exégète lui est attribué
quoiqu'il peut être aussi considéré comme un interprète.
Sichem
et Sichar
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Sichem est une ville
située en Samarie entre les deux montagnes d’Ebal et de Garizim, à
la limite des territoires d’Ephraïm et de Manassé (Deut. 11,
29-30). C’était une partie de l’héritage de Dieu (Ps. 60,
6 et Ps. 108, 7).
- Gen. 12, 6 : Sichem, auprès du chêne de Moré, est la
première étape d’Abram dans le pays, où il bâtit à Dieu l’autel
du voyageur. Béthel (v. 8) est l’autel de l’adorateur et Hébron
(Gen. 13, 18) celui du renoncement.
- Gen. 33, 18 : Sichem est le terme du long voyage de
retour de Jacob au pays de Canaan. Il y bâtit l’autel
El-Elohé-Israël à Dieu, le Dieu d’Israël. Jacob (celui qui
supplante), avait reçu de Dieu le nom d’Israël (vainqueur ou
prince de Dieu) à Peniel (Osée 12, 4, 6).
- Gen. 35, 4 : Avant de pouvoir bâtir l’autel de
Béthel pour y adorer le "Dieu de Béthel" et connaître son
nom comme le "Dieu Tout-Puissant", Jacob et sa maison
devaient se purifier de l’idolâtrie et des gloires factices du
monde ; les dieux étranger et les anneaux d’oreilles sont
cachés sous le térébinthe qui est près de Sichem.
- Gen. 37, 12-13 : Joseph, bien-aimé de son père, est
envoyé vers ses frères à la vallée de Hébron (figure de la mort),
passe à Sichem et finalement les trouve à Dothan où il est l’objet
de leurs complots.
- Jos. 8, 30-35 : Le peuple entier est groupé entre les
deux montagnes d’Ebal et de Garizim pour y recevoir confirmation de
la loi, en présence de l’arche et de l’autel bâti sur la
montagne d’Ebal.
- Jos. 20, 7 ; 21, 21 : Ville de refuge
sanctifiée pour la tribu de Joseph, Sichem est donnée aux familles
des Kéhathites (1 Chr. 6, 67).
- Jos. 24, 1,25,32 : Sichem est le lieu du dernier
rassemblement du peuple autour de Josué où est établie l’alliance.
Les os de Joseph y sont déposés (voir aussi Gen. 50, 22, où
la "portion" spécialement donnée par Jacob à Joseph,
traduit le mot hébreu "Sichem").
- Jug. 8, 31 ; 9 : Sichem est le lieu d’origine
d’Abimélec (fils de Gédéon) dont le nom signifie : mon père
le roi. C’est là que se déroule la triste parenthèse de son
histoire qui se termine par sa mort violente et le jugement de Dieu (
Jug. 9, 56).
- 1 Rois 12, 1 : Sichem est le point de départ de la
royauté de Roboam, fils de Salomon. Le schisme entre Juda et Israël
est une conséquence, ordonnée de Dieu, de l’infidélité de
Salomon : "C’est de par moi que cette chose a eu
lieu" (1 Rois 12, 24). Dès lors, Jéroboam prend
possession de Sichem (1 Rois 12, 25), avant d’entraîner
Israël dans l’idolâtrie.
- 2 Rois 17, 6,24 : Le roi Shalmanéser prend Samarie et
transporte Israël en Assyrie, puis fait habiter les nations dans les
villes de Samarie. Sichem devient la demeure des gens des nations qui
craignent l’Eternel mais servent leurs faux dieux.
- Jér. 41, 5 ; Osée 6, 9 : Sichem est le
théâtre de choses horribles devant l’Eternel lorsque "la
bande des sacrificateurs assassine sur le chemin de Sichem". De
quoi l’homme n’est-il pas capable !
- Jean 4, 5 : Sichar en Samarie est proche du Sichem de l’A.T. ;
peut-être est-ce la même ville, à proximité de la montagne de
Garizim. Chassé de Judée par les Juifs, le Seigneur de gloire
rencontre à Sichar, à la fontaine de Jacob, la femme samaritaine
pour lui révéler l’eau de la vie éternelle, le don du
Saint-Esprit et le culte au Père.
"Levez vos yeux et regardez les campagnes, car elles sont déjà
blanches pour la moisson" (Jean 4, 35).
"Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants de
joie" (Ps. 126, 5).
Silo
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Shilo (qui signifie la
paix) est un nom appliqué prophétiquement à Christ (Gen. 49,
10), "le Seigneur de paix" (2 Thes. 3, 16).
La première mention de Silo dans la Parole est à l’occasion de l’héritage
des sept dernières tribus dans le pays (Jos. 18, 1). La tente
d’assignation, centre de rassemblement du peuple, monte de Guilgal
à Silo. Pour nous, ce lieu figure le repos et l’adoration dans la
présence de Christ, après les combats. (On ne trouve plus de combats
pour la répartition de l’héritage entre les sept dernières
tribus).
La tente d’assignation (le tabernacle) est donc établie à Silo, en
présence de Josué et d’Eléazar le sacrificateur (Jos. 19,
51). L’arche n’est pas mentionnée ici ; plus tard, au temps
des Juges, on la trouve à Béthel (Jug. 20, 27) avec Phinées,
avant qu’elle ne soit amenée à Silo au temps d’Eli et de Samuel
(1Sam. 3, 3 ; 4, 3-4), là même où se trouvait la
tente de l’Éternel, le lieu de l’adoration et des sacrifices (1
Sam. 1, 3).
Silo a été la demeure de Dieu au milieu de son peuple (Ps. 78,
60), jusqu’à ce que le tabernacle soit dressé à Gabaon (1 Chr. 21,
29) puis à Jérusalem, selon la pensée de Dieu (Ex. 15,
17 ; Ps. 132, 13-14).
Ce lieu de bénédiction a été toutefois témoin de l’infidélité
du peuple et du gouvernement de Dieu contre lui : "Car allez
à mon lieu qui était à Silo, où j’ai fait demeurer mon nom au
commencement, et regardez ce que je lui ai fait, à cause de l’iniquité
de mon peuple Israël" (Jér. 7, 12 ; 26, 6).
Combien de fois ressemblons-nous au peuple d’Israël qui
"mettait sa confiance en des paroles de mensonge en disant :
C’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel, le
temple de l’Éternel" (Jér. 7, 4). Les habitudes
extérieures, bonnes à leur place, ne remplacent jamais la vraie
piété. Nos affections doivent être constamment nourries de Christ.
Christ sera le centre éternel de la louange. Il est et demeure
aujourd’hui, en dépit des infidélités et des faiblesses de son
peuple, le seul centre de rassemblement (le vrai Silo), la source de
la vie et l’objet des affections de ses rachetés.
Sion
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Sion était à l’origine
la forteresse que les Jébusiens avaient occupée à Jérusalem jusqu’à
ce que David les en ait dépossédés au début de son règne:
"David prit la forteresse de Sion, c’est la ville de
David" (2 Sam. 5, 7). Dieu avait réservé à l’homme qu’il
avait choisi, de prendre possession du lieu qu’il avait aussi choisi
(Ps. 78, 68-70) pour être le lieu de son habitation sur la
terre et le siège de la royauté. "Et moi j’ai oint mon roi
sur Sion, la montagne de ma sainteté" (Ps. 2, 6). David y
a transporté l’arche (2 Sam. 5, 3) et elle y a demeuré
jusqu’à ce que Salomon la fasse monter dans le temple construit sur
"la montagne de Morija" (2 Chr. 3, 1 ; 5,
2). En fait il semble que Sion et Morija étaient deux proéminences
de la colline est de Jérusalem, dont le relief actuel est moins
marqué. On remarquera que David qui avait prit la forteresse de Sion
aux Jébusiens, a acheté l’emplacement du temple sur Morija à
Arauna, le Jébusien. Depuis lors "la montagne de Sion"
désigne apparemment toute cette colline et par extension, Jérusalem,
"la fille de Sion" (Es. 10, 32; 16, 1),
"la ville du grand roi" (Ps. 48, 2,12). Elle est l’objet
de la sollicitude et des affections de l’Éternel et de son peuple.
Très rarement mentionnée dans les livres historiques, Sion se
rencontre au contraire très souvent dans les Psaumes et les
Prophètes pour désigner Jérusalem et même tout Israël. C’est un
terme qui rappelle sans cesse l’attachement de l’Éternel et de son
peuple à la ville de Jérusalem et au pays d’Israël, soit pour
célébrer sa splendeur passée ou sa gloire à venir, soit pour
implorer la compassion de Dieu sur ses malheurs. Encore aujourd’hui
Sion demeure l’objet des espérances de tous les Juifs. Toutefois, de
nos jours, il existe un mouvement Sioniste fondé par Théodore Herlz en
1892 qui entretient le mythe du retour à Sion sur lequel l'Israël
moderne fut établit comme nation en 1948. La base philosophique du
Sionisme est qu'Israël n'est pas le peuple de Dieu mais le peuple
Dieu, et que le retour à la terre est le Messie même des Juifs, ce qui
correspond au terme Antichrist. Il est souvent dit que le Messie des
Juifs est l'Antichrist des chrétiens, et cela avec raison, surtout
lorsque nous considérons que le drapeau d'Israël porte l'étoile à six
pointes, anciens symbole cosmologique de Babylone qui correspond au
nombre 666. Aussi, d'une manière obscure, le livre le plus contesté de
l'histoire moderne, Les Protocoles des Sages de Sion, est étrangement
relié au Sionisme et décrit un complot pour la domination du monde
dont Jérusalem serait la capitale globale. Tout semble indiquer
présentement que les évènements historiques modernes se déroulent en
accord avec les stratégies infernales mentionné dans ce document
machiavélique. Toutefois rien n'échappe à la volonté de Dieu qui est
Maître absolu sur toutes choses.
Sycomore
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Amos cueillait (litt. :
pinçait) des sycomores (7, 14). Le sycomore répandu en
Palestine est du genre des figuiers. Il atteint généralement une
grande taille. Apprécié des pauvres, son fruit nécessite une longue
préparation avant de pouvoir servir de nourriture à ceux qui doivent
vivre de peu. Il est d’un blanc jaunâtre, d’un goût doux et
fade. Afin de le rendre comestible, on le pince ou le pique avant
maturité pour en faire écouler un suc âcre et laiteux. Les fruits
enlevés, d’autres poussent.
Synagogue
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Assemblée religieuse des Juifs (par exemple : Act. 9,
2,20 ; 13, 5,14,43), identifiée avec le lieu où elle se
réunissait, principalement le jour du sabbat, pour la lecture en
commun de l’A.T. (Marc 1, 21 ; Luc 4, 16 ; Act. 15, 21). Jésus, Paul, Barnabas et Apollos ont prêché
dans les synagogues.
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