Quarante
jours
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"Quarante" est le temps d’épreuve complet pour l’homme
dans la Parole : en Gen. 7, 1-16, c’est le jugement de
l’homme pécheur de ce temps-là ; plus tard, au Sinaï, ce
sera l’épreuve de la loi (Ex. 24, 18), mais aussi la
manifestation de la grâce (Ex. 34, 28) ; ce sera, dans
le désert, l’épreuve de la foi des uns et de l’incrédulité
des autres (Nom. 13, 26 ; 14, 34) ; ce sera,
pour le prophète Elie, l’épreuve de la faiblesse humaine (1 Rois
19, 8) secourue par la miséricorde et la force
divines ; ce sera pour Ninive le délai de grâce (Jon. 3,
4), en vue de la repentance et du pardon ; ce seront les jours
de la tentation et de la victoire, pour David devant Goliath, et
pour Jésus devant le diable (1 Sam. 17, 16 ; Luc 4,
2) ; enfin, si le déluge commence tristement la série par l’extermination
de l’homme naturel, la résurrection et l’ascension dans la
gloire de Christ, l’homme du cœur de Dieu (Act. 1, 3), y
mettront glorieusement un point final.
Repentance
(La)
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Le mot repentance signifie: changement de pensée, ou plus précisément
la «reconsidération» d'un état d'être ou d'une façon de penser
surtout par rapport au Christ, le Messie. Les Juifs ou Judéens
voyaient le Messie comme le Sauveur de la nation d'Israel, un
sauveur politique qui donnerait à Israel la domination du monde
entier. Ils devaient repenser ou reconsidérer leur position en
entand la proclamation du Message de la grâce par Jean le Baptiste
et aussi par Jésus et ses disciples. Ceci était l'aspect principal
de la repentance ou reconsidération. Le Messie se révélait être le
Souveraun Sacrificateur qui enlevait les péchés du peuple en
s'offrant Lui-même en sacrifice sur la croix. Sous l'Alliance de la
grâce dans le sang de Christ, la repentance fait partie des mérites
du sacrifice de la croix, qui avec la foi, la justification,
l'adoption, sont attribués gratuitement et sans conditions aux élus
seuls qui forment le peuple de Dieu ou Corps de Christ. Rien daans
le salut par la grâce de la foi ne vient de l'homme. Aucun effort,
aucune obéissance, cun choix ou décision personnelle, ni aucune
capacité intellectuelle ne peuvent contribuer quoique ce soit à la
grâce. Autrement la grâce ne serait plus une grâce mais un salaire
mérité, une chose dûe qui nous reviendrai en échange. La repentance
ou reconsidération est, avec la grâce de la foi ou assurance de
Christ et en Christ, un don de Dieu fait à ses élus seuls par lequel
ils reconnaissent, en toute humilité, la divinité de Christ et la
valeur incommensurable de son sacrifice sur la croix en leur faveur
pour le pardon de leurs péchés.
La repentance
est le jugement que quelqu’un forme sur sa conduite et sur ses
sentiments lorsqu’il reçoit le témoignage de Dieu et sa puissance de
conversion : il
découvre son état de péché devant la lumière divine. La foi à la
Parole de Dieu éclaire la conscience et conduit l’âme à la
repentance. Ainsi, les hommes de Ninive "se sont repentis à la
prédication de Jonas" (Matt. 12, 41).
Jean le Baptiseur a prêché en
disant : "Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est
approché" (Matt. 3, 1). Ceux qui recevaient son message
"étaient baptisés par lui, confessant leurs péchés" (Matt.
3, 6). Le Seigneur Jésus a commencé à prêcher et à
dire : "Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est
approché" (Matt. 4, 17). La repentance est donc
absolument nécessaire pour l’homme pécheur (Luc 13, 3,5).
Dieu est patient envers les hommes, "ne voulant pas qu’aucun
périsse, mais que tous viennent à la repentance" (2 Pi. 3,
9). C’est sa bonté qui les y pousse (Rom. 2, 4) et "il
y a de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent" (Luc 15,
7, 10). Dieu "ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous
lieux, ils se repentent" (Act. 17, 30-31). C’est donc
une nécessité absolue pour l’homme pécheur, le refus de se
repentir conduisant au jugement (Rom. 22, 25 ; Apoc. 9,
20-21).
La première chose que fait la
Parole, ce n’est donc pas de donner la paix, mais de placer la
conscience dans la lumière de Dieu. Toutefois, la repentance n’est
pas une fin. Si la prédication de l’évangile amène
nécessairement l’homme au sentiment profond qu’il est perdu, son
but est qu’il reçoive Jésus comme sauveur et reçoive ainsi la vie
éternelle. L’apôtre Paul a insisté sur "la repentance envers
Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus Christ" (Act. 20,
21).
La repentance a des conséquences
visibles dans la conduite : il y a des œuvres, des fruits
"qui conviennent à la repentance" (Luc 3, 8 ; Act. 26, 20). Il y a donc bien une manière de voir les choses
qui est totalement changée pour celui qui a cru la Parole de Dieu. Ce
travail initial, effectué dans le croyant, le marque pour toute sa
vie et s’approfondit dans la marche par la foi (Job 42, 6).
Le chrétien en faute est appelé à se repentir (Luc 17, 3, 4)
plutôt que d’essayer de se justifier. La confession (1 Jean 1,
9 ; Jac. 5, 16) est un aspect de cette repentance, en vue
d’une restauration. David, gardant le silence sur son péché, n’a
pas trouvé de repos (Ps. 32, 3-5).
La repentance peut aussi présenter
un caractère collectif (2 Cor. 7, 9-10). C’est aux sept
assemblées, envisagées comme témoignage responsable, que l’exhortation
à se repentir est adressée en Apoc. 2 et 3 (sauf pour
Smyrne, ferme dans l’épreuve, et pour Philadelphie, fidèle dans la
faiblesse).
Dans l’A.T., le verbe "se
repentir" est le plus souvent appliqué à Dieu. Employé
négativement, il exprime la fermeté absolue de ses desseins :
Dieu "n’est pas un homme pour se repentir" (1 Sam. 15,
29 ; Nom. 23, 19) ; "L’Eternel a juré et il
ne se repentira pas" (Ps. 110, 4 cité en Héb. 7,
21). Affirmativement, il indique le changement dans son action envers
les hommes. En général, Dieu se repent du mal dont il a menacé les
hommes lorsqu’ils reconnaissent leurs fautes (2 Sam. 24,
16 ; Jér. 18, 8 ; Jon. 4, 2). Parfois il se
repent du bien qu’il avait annoncé, lorsqu’ils refusent d’écouter
sa voix (Jér. 18, 10).
Résidu
(Le)
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Le mot "résidu" est fréquemment employé dans la Parole
pour désigner la partie fidèle et pieuse d’un peuple
(spécialement du peuple d’Israël), après que l’ensemble a
abandonné Dieu pour tomber dans l’apostasie.
La première mention d’un résidu
est au début de la prophétie d’Esaïe : "Si l ‘Eternel
des armées ne nous eût laissé un bien petit résidu, nous aurions
été comme Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe" (Es. 1,
9). Ce passage est précisément cité par l’apôtre Paul (Rom. 9,
29), pour montrer que la prérogative du Dieu souverain est de se
réserver tout au long de l’histoire de l’homme sur la terre,
"un résidu selon l’élection de la grâce" (Rom. 11,
5).
Au temps d’Achab et d’Elie le
prophète, Dieu s’était réservé sept mille hommes au milieu du
peuple idolâtre (1 Rois 19, 18 ; Rom. 11, 4).
Avant la déportation, il restait à
Jérusalem des hommes qui soupiraient et gémissaient à cause de
toutes les abominations qui se commettaient au milieu d’elle (Ezé. 9,
4). Ils formaient un résidu, épargné du jugement.
Le dernier prophète, Malachie,
annonce que ceux qui craignaient l’Eternel parleraient l’un à l’autre
(Mal. 3, 16). C’est un petit résidu, formé par Dieu pour
accueillir son Fils sur la terre : Zacharie et Elisabeth, Joseph
et Marie, Siméon et Anne (Luc 1 et 2).
Dieu avait annoncé aussi l’existence
d’un résidu pour les temps à venir par les prophéties d’Esaïe.
Le nom même du fils aîné du prophète : Shear-Jashub (qui
signifie : un résidu reviendra) en est le premier témoignage.
"Et il arrivera, en ce jour-là, que le résidu d’Israël et
les réchappés de la maison de Jacob.... s’appuieront sur l’Eternel,
le Saint d’Israël, en vérité. Le résidu reviendra, le résidu de
Jacob, au Dieu fort" (Es. 10, 20-21). Ce résidu sera
épargné des jugements qui tomberont sur la nation.
La question avait été posée au
Seigneur de savoir si ce résidu serait en petit nombre (Luc 13,
23). Sans répondre directement à cette question, Jésus avait
invité ses interlocuteurs à lutter pour entrer par la porte
étroite. Pendant la période actuelle (celle de l’Eglise), les
épargnés, ceux qui ont franchi par grâce la porte de la foi en
Christ, sont ajoutés à l’assemblée (Act. 2, 47).
Dans les temps qui suivront l’enlèvement
de l’Eglise, un résidu fidèle à Dieu traversera les jugements
pour hériter du royaume terrestre. La Parole parle à la fois d’un
résidu de Juda (auquel s’adressent tant de consolations dans les
deux premiers livres des Psaumes), ou d’un résidu d’Israël, c’est-à-dire
des dix tribus (mentionné dans le troisième livre des Psaumes).
Résurrections
(Les deux)
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1. Les deux sens du mot résurrection
La parole parle de la résurrection dans deux sens différents :
- La résurrection du corps, ou résurrection corporelle ; après
la mort, terme de la vie de l’homme sur la terre, le corps et l’âme
sont à nouveau réunis par la résurrection.
- La résurrection spirituelle des croyants seulement ; par la
conversion, la nouvelle naissance et le don de la vie divine, qui est
Christ, le croyant est ressuscité avec lui (Col. 3, 1), et en
lui (Eph. 2, 5).
Les remarques qui suivent s’appliquent à la première
résurrection, celle des corps.
2. Les deux résurrections
La pensée était répandue parmi les Juifs d’une résurrection
générale au dernier jour (Jean 11, 24), englobant les justes
et les injustes (Act. 24, 15). Le fait général est déclaré
par le Seigneur (Jean 5, 29), sans distinction de date ou de
caractère entre la résurrection de vie (pour les justes) ou de
jugement (pour les injustes).
3. La première résurrection
La résurrection d’entre les morts citée par le Seigneur aux
sadducéens (Luc 20, 35) est la première. C’est un bonheur d’y
avoir part : "Bienheureux et saint celui qui a part à la
première résurrection" (Apoc. 20, 6).
Cette première résurrection s’accomplit en quatre phases
successives :
a) La résurrection de Christ
lui-même. " Maintenant Christ a été ressuscité d’entre
les morts, prémices de ceux qui sont endormis 1 Cor. 15, 20).
b) La résurrection des croyants de l’Ancien Testament et de la
période chrétienne, au moment du retour de Christ en grâce pour
enlever son Eglise sur la nuée : " ceux qui sont en
Christ, à sa venue " (1 Cor. 15, 23). C’est l’une
des quatre vérités fondamentales que le Seigneur a révélées à l’apôtre
Paul. Cette résurrection des saints endormis est mentionnée
plusieurs fois dans ses épîtres (1 Thes. 4, 16, 17).
c) La résurrection des deux témoins à Jérusalem pendant les
tribulations de l’Apocalypse. " Après les trois jours et
demi, l’esprit de vie venant de Dieu entra en eux... Et ils
montèrent au ciel " (Apoc. 11, 11, 12).
d) Enfin, la résurrection des martyrs de la période des jugements,
pour jouir du royaume terrestre. Il s’agit des âmes sous l’autel
mentionnées avec le cinquième sceau (Apoc. 6, 9-11), des
martyrs juifs (Apoc. 7, 13-17) ou des martyrs d’entre les
nations (Apoc. 15, 2-4). Ensemble, ils ont part à cette
dernière phase de la première résurrection (Apoc. 20, 4-6).
4. La seconde résurrection
C’est, au contraire, une résurrection de jugement qui n’est
opérée qu’en une seule fois. Elle touche ceux qui n’avaient pas
eu part à la première résurrection : "le reste des morts
ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis"
(Apoc. 20, 5). Il s'agit clairement ici de la fin du temps de la grâce
et du jugement dernier. Depuis Caïn, le premier meurtrier de la terre,
jusqu’aux méchants retranchés de la terre pendant le
millenium : "chaque matin, je détruirai tous les méchants
du pays" (Ps. 101, 8), tous les morts qui n’avaient pas
la vie de Dieu, sont rappelés à l’existence par un acte de
puissance divine pour être jugés devant le grand trône blanc (Apoc.
20, 11-15). Le jugement final des vivants avait eu lieu avant
le millenium par le Fils de l’homme dans la vallée de Josaphat,
près de Jérusalem (Joël 3, 2 ; Matt. 25, 31-46).
5. Les exemples de résurrection dans
la Parole
Trois personnes ont été ressuscitées dans l’A.T. : le fils
de la veuve de Sarepta (1 Rois 17, 17-24), le fils de la
Sunamite (2 Rois 4, 18-37), et l’homme qui a touché les os d’Elisée
(2 Rois 13, 20, 21). Deux hommes ont été introduits dans le
repos sans passer par la mort : Enoch (Gen. 5, 24) et Elie
(2 Rois 2, 1).
Plusieurs personnes ont été ressuscitées dans le N.T. : le
fils de la veuve de Naïn (Luc 7, 11-17), la fille de Jaïrus
(Luc 8, 49-56), Lazare (Jean 11), tous les trois par le
Seigneur, pendant son ministère sur la terre ; beaucoup de
saints endormis, à Jérusalem, à la mort de Christ (Matt. 27,
52-53) ; enfin Dorcas, par l’apôtre Pierre (Act. 9,
36-43). Par contraste, Eutyche n’a pas été ressuscité par l’apôtre
Paul (Act. 20, 9, 10) ; malgré l’apparence de la mort,
son âme (la vie et l’âme) était encore en lui. Toutes ces
personnes ont été ressuscitées pour un prolongement de vie sur la
terre, avant de connaître le sort de tous les hommes : "il
est réservé aux hommes de mourir une fois". (Héb. 9,
27)
Seul, le Christ a été ressuscité, dans la puissance d’une vie
impérissable (Héb. 7, 16), pour ne plus connaître la mort à
jamais.
Royaume
de Dieu (le)
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1. Le royaume de Dieu
C’est la sphère où les droits de Dieu ou de Christ, le Roi, sont
reconnus. Cette sphère est réelle, extérieure (les cieux et la
terre) ou spirituelle, intérieure (un domaine moral).
L’histoire de l’homme sur la terre sous le gouvernement de Dieu
comprend la loi et le royaume. La loi et les prophètes ont eu leur
cours jusqu’à Jean le Baptiseur (Matt. 11, 13) qui a
annoncé la venue de Christ, le Messie et l’introduction de son
royaume. La prédication de Jean était celle de l’évangile du
royaume (Matt. 3, 2). Après le témoignage du précurseur,
Jésus lui-même commence à prêcher, dans les mêmes termes (Matt. 4,
17), cet évangile (la bonne nouvelle) du royaume (Matt. 4,
23). Lorsque Christ est sur la terre, le royaume s’est approché du
peuple d’Israël dans la personne du Roi (Luc 9, 11) ;
il est au milieu d’eux (Luc 17, 21).
2. Le royaume des cieux
Christ a été rejeté, le Messie retranché (Dan. 9, 26), et
le royaume n’est pas publiquement instaure. Christ, le Roi, étant
dans le ciel, le royaume de Dieu sur la terre est appelé le royaume
des cieux ; son existence et son développement sont mystérieux.
Toutefois, des effets moraux sont manifestés par ceux qui dans le
royaume ont la vie de Dieu. Ces principes moraux sont établis par le
Seigneur dans le discours sur la montagne (Matt. 5 à 7),
en donnant à la loi sa vraie valeur spirituelle.
Le développement extérieur du royaume des cieux et ses caractères
moraux intérieurs sont décrits par les six paraboles de Matthieu 13,
qui suivent celle du semeur ; l’enseignement du Seigneur est
complété par les quatre autres paraboles du royaume des cieux dans
cet évangile (Matt. 18, 23-25 ; 20, 1-16 ; 22,
1-14 ; 25, 1-13).
Simon Pierre a reçu du Seigneur une mission particulière pour l’administration
du royaume dans le monde : il en reçoit les clefs pour ouvrir la
porte du royaume aux hommes sur la terre ; d’abord aux Juifs (Act.
2, 37-41), puis aux Samaritains (Act. 8, 14-17), et
enfin aux nations (Act. 10, 44-48). Pierre reçoit en outre l’autorité
de lier et de délier sur la terre. Il en usera par exemple à l’égard
de Simon le magicien (Act. 8, 20-22).
Le siège du pouvoir dans le royaume est maintenant au ciel, là où
Christ est assis sur le trône de son Père (Apoc. 3, 21). L’administration
du royaume est confiée à l’homme sur la terre (le domaine de son
existence), pendant l’absence du Roi. Aussi des imperfections
sont-elles apparues sous forme d’un mélange entre des personnes qui
ont la vie de Dieu (les fils du royaume), et d’autres qui n’ont
que l’apparence (les fils du méchant). La mise en ordre de cette
confusion interviendra à la fin de la période actuelle, par le
jugement de la moisson, à la consommation du siècle (Matt. 13,
37-40).
3. L’Église sur la terre
Parallèlement à l’évolution du royaume des cieux sur la terre,
Dieu tire maintenant un peuple pour son nom (Act. 15,
14) : l’Église, "appelée hors de" ou Appel à renaître (c’est le
sens du mot grec ecclésia), est mise à part pour un appel céleste.
Comme corps de Christ et épouse de l’Agneau, l’Église
comprend tous les croyants, sauvés par la foi et possédant la vie de
Dieu, amenés à lui pendant la période actuelle (entre la première
venue de Christ et son retour en grâce). L’Église est aussi vue
comme la maison de Dieu sur la terre : - soit bâtie par Dieu
lui-même et le travail est parfait (Eph. 2, 22), - soit
confiée à la responsabilité de l’homme, et donc entachée d’imperfections
(1 Cor. 3, 10-15).
Dans les deux cas, le fondement est le même, Jésus Christ, roc et
pierre de fondement, selon la révélation du Père à Pierre (Matt. 16,
18). L’apôtre Pierre est une pierre vivante, comme tous les autres
croyants formant l’édifice divin. Aucune mission ou autorité
particulières ne lui sont confiées pour l’administration de l’Église
sur la terre. Le pouvoir de lier et de délier dans l’assemblée est
donné aux deux ou trois réunis au nom du Seigneur (Matt. 18,
18, 20). Cette prérogative solennelle a pour objet notamment de
maintenir la sainteté qui sied à la maison de Dieu (Ps. 93,
5). La différence est d’importance par rapport à l’administration
du royaume (Matt. 13, 30).
4. Relation entre l’Église
ou convoqués à renaître et
le Royaume des cieux
L’Assemblée est dans le royaume, mais ne doit pas être confondue
avec lui. Le royaume est gouverné par son roi, Christ. L’Église, au contraire,
est l’épouse du roi, elle est une avec lui. Ses membres ne sont
donc pas à proprement parler des sujets du royaume ; ils se
soumettent néanmoins, de cœur, aux lois qui le régissent. Ceux qui
font partie actuellement du royaume comme croyants appartiennent aussi
à l’Eglise et partiront avec Christ lors de son apparition finaale.
L’Assemblée et le Royaume des cieux ont donc une identité et un
développement distincts. Toutefois, l’histoire de l’assemblée
confiée à la responsabilité de l’homme (la chrétienté),
décrite prophétiquement par les épîtres aux sept assemblées d’Asie
(Apoc. 2 et 3), présente une solennelle analogie avec l’histoire
du royaume des cieux sur la terre (annoncée par les six paraboles de
Matthieu 13). L’un et l’autre présentent à la fois un aspect
extérieur (lié à la responsabilité de l’homme), et un aspect
intérieur (fruit du travail du Seigneur), qui ne peut être altéré
par l’homme.
5. La sphère morale du Royaume de
Dieu
Le royaume de Dieu est aussi la sphère morale dans laquelle les
droits de Dieu et de son Christ sont reconnus. Il faut la nouvelle
naissance pour voir moralement le royaume (Jean 3, 3), comme
pour y entrer (Jean 3, 5).
Ses caractères moraux sont ceux de Dieu lui-même : justice,
paix et joie dans l’Esprit Saint (Rom. 14, 17). Là s’exerce
la puissance de Dieu (1 Cor. 4, 20).
En prêchant l’évangile de la grâce et de la gloire du Christ (2
Cor. 4, 4), l’apôtre Paul prêchait aussi le royaume de Dieu (Act. 20, 25 ;
28, 31). Il ne s’agit pas de l’évangile
du royaume, prêché par Christ sur la terre, et annoncé de nouveau
après la période actuelle de l’Eglise (Matt. 24, 14), sous
le caractère de l’évangile éternel (Apoc. 14, 6) pour
introduire un bonheur terrestre. En annonçant le salut par la foi en
Christ comme Sauveur, Paul prêchait aussi ses droits comme Seigneur.
Cette soumission effective du croyant aux droits de Christ sur sa vie
prouve la réalité de sa foi, et lui assure l’héritage du
royaume(1 Cor. 6, 10 ; Eph. 5, 5).
Le propos de Dieu est de nous appeler, nous les chrétiens, à son
propre royaume et à sa propre gloire (1 Thes. 2, 12). Mais,
dès maintenant, nous avons été transportés dans le royaume du Fils
de son amour (Col. 1, 13). Quelle merveilleuse grâce !
6. Le royaume à venir
Le royaume en mystère fera place au royaume en gloire, à la fin de
la période actuelle. Les disciples en ont eu une préfiguration
fugitive sur la montagne de la transfiguration. Alors le royaume sera
établi dans les deux sphères céleste et terrestre.
- Le royaume céleste (appelé souvent le royaume du Père) :
tous les croyants des économies antérieures y auront part (Dan. 12,
3 ; Matt. 13, 43). Le Seigneur en parle à ses disciples
comme le lieu de la joie à venir (Matt. 26, 29). C’est l’espérance
placée devant les croyants hébreux (Héb. 12, 28 ; 2 Pi. 1, 11) ; celle qui soutenait la foi de Paul, au moment où
il allait connaître le martyre (2 Tim. 4, 18).
- Le royaume terrestre (appelé souvent le royaume du Fils de l’homme) :
reporté à un temps à venir par le rejet du Messie, ce royaume est
maintenant instauré par le retour en gloire de Christ, Fils de l’homme.
Il suit immédiatement les temps des nations, et remplace sans
transition l’empire romain, qui s’est reconstitué pour être
jugé. Christ jugera et régnera avec les saints (Dan. 7,
22 ; 1 Cor. 6, 2). Les apôtres y auront une place
particulière, car ils avaient partagé le rejet de leur Maître sur
la terre (Luc 22, 30).
7. La fin (1 Cor.
15, 24)
Le royaume terrestre durera mille ans, pour amener à son terme l’histoire
de l’humanité sur la terre.
A la fin des mille ans, Dieu envoie le feu du ciel pour réprimer la
dernière révolte de l’homme contre lui, et Satan est jeté dans l’étang
de feu et de soufre (Apoc. 20, 10). Alors ont lieu la
résurrection et le jugement des morts (ceux qui n’avaient pas la
vie de Dieu) et l’abolition du dernier ennemi, la mort. Tout entre
alors dans une stabilité immuable : c’est l’état éternel.
Christ, Homme parfait, remet le royaume à son Père, et "Dieu
est tout en tous" (1 Cor. 15, 28).
Pendant la période actuelle, la grâce règne par la justice pour la
vie éternelle par Jésus Christ, notre Seigneur (Rom. 5, 21).
"Christ est tout et en tous" (Col. 3, 11). Dans le
millenium, Christ règne en justice (Es. 32, 1).
Dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, la justice habite (2 Pi.
3, 13).
Sagesse
(La) en Israël
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Le prophète Jérémie
présente trois groupes de personnes : "La loi ne périra
pas de chez le sacrificateur, ni le conseil de chez le sage, ni la
parole de chez le prophète" (Jér. 18, 18). En dehors des
sacrificateurs et des prophètes, il existait donc en Israël une
catégorie de personnes, ces "sages" dont le rôle n’était
ni d’instruire le peuple sur la manière de rendre culte (comme les
sacrificateurs), ni de l’avertir de retourner à son Dieu (comme les
prophètes), mais de le conseiller sur la conduite à tenir dans les
actes courants de la vie. Ce troisième canal de communication entre
Dieu et l’homme apparaît dans quelques Psaumes et dans des passages
épars de divers livres, mais surtout dans les Proverbes, Job et l’Ecclésiaste.
En dehors de ces livres inspirés, la tradition sapientiale s’est
poursuivie dans plusieurs ouvrages apocryphes: l’Ecclésiastique
(appelé aussi le Siracide) et la Sagesse de Salomon (faussement
attribuée à Salomon). Ces livres ont été écrits après l’exil
et n’ont pas été dictés par l’Esprit de Dieu: ils reprennent
des éléments des livres canoniques en y ajoutant des pensées
inspirées de la sagesse grecque.
La Bible reconnaît d’ailleurs qu’en dehors de toute révélation
spécifique, l’homme a été doté par son Créateur d’une
certaine capacité de sagesse. Elle mentionne ainsi sans connotation
critique la sagesse de certains peuples, tels que les fils de l’orient
ou les Egyptiens (1 Rois 4, 30 ; Act. 7, 22), même
si celle des fidèles enseignés par Dieu, comme Salomon ou Daniel,
est dépeinte comme incomparablement supérieure. De toute façon, les
livres bibliques de sagesse, par leur inspiration, leur élévation
morale et leur souffle spirituel sont entièrement à part de tous les
recueils antiques de morale, souvent entachés d’idolâtrie, de
cynisme ou de considérations terre à terre.
Mais infiniment supérieure à la sagesse parfois honorable mais
purement humaine des sages de l’Antiquité, bien plus élevée même
que la sagesse personnelle des écrivains sacrés, la Sagesse
personnifiée, le Fils de Dieu, est venue nous révéler "tous
les trésors de la sagesse et de la connaissance" (Col. 2,
3). L’homme, selon la sagesse humaine, peut bien considérer son
œuvre à la croix comme une "folie" (1 Cor. 1, 18),
mais pour tous ceux qui croient en Christ, il devient pour eux la
vraie sagesse (1 Cor. 1, 30).
Plus tard, après l’enlèvement de l’Eglise, au cours des années
de souffrances du reste fidèle du peuple d’Israël, des sages se
lèveront. Instruits par Dieu, ils comprendront les écrits des
prophètes et enseigneront les fidèles à résister à l’Antichrist
et à attendre la venue du Messie (Dan. 11, 33 ; 12,
10). Ils auront ensuite une place privilégiée dans le royaume (Dan. 12,
3).
Sacrificateurs
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Le collège des sacrificateurs était divisé en vingt-quatre classes.
Chacune d’elles était en fonction pendant huit jours, d’un sabbat
à l’autre, une fois tous les six mois. Le service de la semaine
était réparti parmi les différentes familles qui constituaient une
classe. Le jour du sabbat, la classe entière était en fonction. Les
jours de fête, n’importe quel sacrificateur pouvait venir se
joindre au ministère du sanctuaire ; et à la fête des
Tabernacles toutes les vingt-quatre classes devaient être présentes
et officiaient. La classe d’Abija était la huitième sur les
vingt-quatre (1 Chr. 24, 10).
Sacrifices
(Cinq) – Une seule offrande
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L’holocauste est mis en
valeur dans l’évangile selon Jean. Dès le premier chapitre, le
Seigneur est présenté comme l’Agneau de Dieu venu pour accomplir
la volonté divine (Ps. 40, 7).
L’offrande de gâteau – la vie parfaite de Jésus de Nazareth –
constitue la trame des quatre évangiles.
L’offrande de paix (ou de prospérité) proclame la joie du salut et
de la communion avec Dieu. L’évangile selon Luc illustre cette
offrande par de nombreuses scènes.
Le sacrifice pour le péché évoque l’expiation faite devant Dieu
et la substitution proposée à l’homme.
Le sacrifice pour le délit insiste sur la culpabilité et la
réparation. Ce sacrifice a un caractère légal plus marqué. Dans
les évangiles selon Matthieu et selon Marc, le cri de l’abandon
montre qu’il s’agit d’un sacrifice de même nature. Mais l’évangile
selon Marc a une portée plus générale. Dans les scènes de la
croix, il ne cite ni l’A.T., ni la loi. Dans l’évangile selon
Matthieu, Jésus s’offre pour le peuple juif coupable (27,
25). Pour ces raisons, on a identifié l’évangile selon Matthieu au
sacrifice pour le délit.
Samaritains
(Les)
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Les Juifs n’avaient pas de
contact avec les Samaritains parce qu’ils n’étaient pas de purs
Juifs mais un peuple mélangé (Jean 4, 9). Leur origine
remonte à la conquête du royaume d’Israël par les Assyriens (2
Rois 17). Après avoir déporté nombre de ses habitants, le
roi d’Assyrie entreprit de dénationaliser le peu de Juifs qui
restaient en Samarie en introduisant des colons venus d’ailleurs.
Ces colons rencontrèrent toutes sortes de malheurs dont ils
attribuèrent la cause à l’Eternel, un Dieu dont ils ne
connaissaient pas le culte. Le roi d’Assyrie ordonna qu’un des
sacrificateurs juifs revienne de l’exil pour enseigner aux habitants
de la Samarie comment servir l’Eternel. Mais la population n’abandonna
pas ses idoles. Il en résulta un culte mélangé car "ils
craignaient l’Eternel et servaient leurs images" (2 Rois 17,
41).
Au retour de l’exil, les Juifs de Jérusalem refusèrent l’aide
des Samaritains pour reconstruire le temple ( Esd. 4). Ils ne
pouvaient s’unir sur le plan social et religieux à une population
étrangère qui aurait tôt fait de les corrompre. Il en résulta une
antipathie intense et une hostilité grandissante entre Juifs et
Samaritains. Ecartés de Jérusalem, les Samaritains construisirent un
temple sur le mont Garizim (voir Jean 4, 20). Comme les Juifs,
ils attendaient un Messie (Jean 4, 25) mais on sait qu’ils n’admettaient
des Ecritures que le Pentateuque.
Au temps du Seigneur, l’une des injures juives les plus grossières
était de traiter quelqu’un de Samaritain. Jésus n’en fut pas
épargné (Jean 8, 48). La parabole du Samaritain est d’autant
plus frappante que le Seigneur la raconte comme sa propre histoire
(Luc 10, 29-37).
Les
sanctuaires de Dieu
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Cette expression se trouve dans
le troisième livre des Psaumes (73, 17). Il est fait mention
des sanctuaires de Dieu; nous pouvons voir là une allusion au fait
que le tabernacle comprenait deux parties – deux tabernacles selon
Héb. 9, 2-3 – séparés par le voile décrit en Ex. 26,
31. Bien qu’en Israël les sanctuaires de Dieu, à partir du règne
de Salomon, aient été constitués par le temple de Jérusalem, l’enseignement
spirituel et l’application de ces figures à la période chrétienne
sont donnés par le tabernacle construit par Moïse, selon le modèle
qui lui avait été montré sur la montagne (Ex. 25, 9,40; 26,
30 ; Héb. 8, 5). Le sanctuaire est le lieu où Dieu
habite au milieu de son peuple (Ex. 25, 8), le lieu où le
fidèle peut s’approcher de lui. Dieu a donc habité dans le
tabernacle et dans le temple de Jérusalem. Il siégeait entre les
chérubins du propitiatoire (Ex. 25, 22; 40, 35 ; 1
Rois 8, 6-11), dans le lieu très saint, le second tabernacle,
où seul le souverain sacrificateur entrait une fois l’an, sous la
nuée de l’encens et avec le sang du sacrifice pour le péché (Lév.
16, 11-19). Entre l’enlèvement de l’Eglise et des saints
endormis (1 Thes. 4, 13-17), et l’apparition du Seigneur sur
la montagne des oliviers, pour délivrer le Résidu fidèle, (Zach. 14,
3-5), le temple sera reconstruit à Jérusalem, avec l’appui du chef
de l’empire romain reconstitué. Le culte juif reprendra alors pour
une durée garantie de sept années, selon l’alliance conclue avec
la "Bête", ou chef de cet empire. Mais cette alliance sera
rompue au bout de trois ans et demi et alors commencera la
"grande tribulation" (voir Dan. 9, 27 ; 11,
31-35 ; Matt. 24, 15-31). C’est de ce temple qu’il est
question dans le livres des Psaumes; malgré l’incrédulité qui
régnera dans le pays, il représentera pour les fidèles la maison de
l’Eternel; de même le Seigneur avait parlé du temple d’Hérode,
comme de "la maison de son Père" (Jean 2, 16).
Signalons qu’un dernier temple sera édifié pour le règne
millénial (Ezé. 40-42), mais qu’aux yeux de Dieu, il s’agit
toujours de la même maison dont la dernière gloire sera plus grande
que la première (Agg. 2, 9). Durant la période chrétienne,
le sanctuaire est "dans les lieux saints" - les deux
tabernacles ne faisant plus qu’un seul, puisque le voile qui les
séparait a été déchiré au moment où "Jésus, ayant encore
crié d’une forte voix, rendit l’esprit" (Matt. 27,
50-51) et où Christ est entré, ayant obtenu par son propre sang,
"une rédemption éternelle". Le chemin des lieux saints est
ainsi ouvert aux rachetés de Christ, qui sont invités à y entrer
"en pleine assurance de foi" (Héb. 9, 11-13 ; 10,
19-22).
Sang
(le)
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L’interdiction de manger du
sang est-elle encore valable aujourd’hui ? On invoque parfois
des raisons hygiéniques pour justifier les défenses alimentaires
données dans la loi (Lév. 11 ). Mais, concernant le sang en
particulier, la raison est supérieure. Elle est avant tout d’ordre
moral car le sang, c’est la vie (Deut. 12, 23), et la vie n’appartient
qu’à Dieu. Dieu interdit formellement à l’homme de manger du
sang. Cette défense remonte avant la loi donnée à Moïse. Dieu
avait déjà proscrit le sang à l’homme immédiatement après le
déluge (Gen. 9, 3, 4). Cette défense n’est donc pas
provisoire et ne peut être abolie parce que la loi a été accomplie
par Jésus Christ. Elle est valable encore aujourd’hui.
Secte
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Le mot est utilisé dans le sens
de parti ou d’école (Act. 15, 5 ; 28, 22 ;
1 Cor. 11, 19). Une secte est un groupe de personnes qui
défendent soit une doctrine particulière, soit l’une de ses
perversions, généralement dans le but d’en retirer des avantages
particuliers. En principe la secte se réclame d’un chef et adopte
une position de séparation. Les Juifs considéraient les chrétiens
comme des sectaires du judaïsme. Le christianisme n’est pas une
secte du judaïsme, ni l’un de ses schismes. Il est tout autre, car
sa base n’est pas la loi, mais la grâce révélée par Jésus
Christ.
Semence
(La) d’Abraham
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Dieu avait déjà invité Abraham
à lever les yeux pour contempler l’héritage terrestre (Gen. 13,
14). A la semence nombreuse comme la poussière de la terre (Gen. 13,
16) s’ajoute une semence nombreuse comme les étoiles des cieux. C’est
la semence d’Israël (Gen. 28, 14 ; Deut. 1,
10 ; 10, 22) peuple élu, que Dieu bénira et multipliera.
En Gen. 17, 4, Dieu y associera les nations ; elles seront
greffées sur le tronc de la semence sainte (Rom. 11, 16). Mous
comprenons alors la portée de ce que nous pouvons contempler avec
Abram : la semence terrestre, Israël dans les privilèges
passés et la bénédiction future ; et la semence céleste
actuelle (Juifs et nations) bénie présentement de bénédictions
célestes et spirituelles.
Silas
ou Sylvain
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Silas est la forme grecque de
Saul (en araméen). On pense que ce frère fidèle de l’assemblée
de Jérusalem(Act. 15, 22, 27, 32) prit, comme Paul, un surnom
romain, Silvanus (Silvain), ressemblant à son nom d’origine
sémite. Silas comme l’apôtre qu’il accompagne, était citoyen
romain (Act. 16, 37).
Sort
(Le) lui échut
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On tirait au sort quatre fois
pour déterminer l’ordre du ministère de la journée : la
première fois, avant le lever du jour, pour désigner les
sacrificateurs qui devaient nettoyer l’autel et y préparer le
feu ; la deuxième fois pour le sacrificateur qui devait offrir
le sacrifice et nettoyer le chandelier et l’autel de l’encens ;
la troisième fois pour le sacrificateur qui brûlerait l’encens ;
et la quatrième pour désigner ceux qui devaient présenter le
sacrifice et l’offrande de gâteau sur l’autel et verser les
libations. On dit qu’il y a eu vingt mille sacrificateurs du temps
du Christ, de telle sorte qu’aucun sacrificateur ne pouvait offrir l’encens
plus d’une fois.
Sosthène
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Sosthène, le chef de synagogue,
est vraisemblablement le successeur de Crispus, converti au
christianisme. Dans son adresse de la première épître aux
Corinthiens, Paul associe à lui un certain Sosthène. S'il s'agit du
chef de synagogue mentionné dans Act. 18, 17, l’opposition
juive aurait essuyé une double défaite à Corinthe par la conversion
de deux chefs de synagogue, Crispus et Sosthène.
Souveraineté
(La) et la grâce divines
>
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Eve nous avait appris que la
semence suscitée par Dieu ne pouvait provenir de Caïn, de la
descendance naturelle de l’homme pécheur et coupable :
"non pas de sang" (Jean 1, 13), mais de la foi en un
Dieu sauveur (Abel puis Seth) ; c’est l’enseignement de Rom. 3.
Sara avait compris qu’il fallait chasser Ismaël parce qu’il
était né de la chair. Il n’avait aucune valeur divine, et ne
pouvait être amélioré, mais devait être remplacé par Isaac :
"ni de la volonté de la chair" ; c’est aussi l’enseignement
de Rom. 7 et 8.
Enfin l’apôtre Paul commente notre passage en Rom. 9 ;
il rappelle que "la volonté de l’homme" n’intervient
pas dans le choix de Jacob et dans sa prééminence sur son frère
Esaü. C’était l’élection souveraine selon la prédétermination et selon
son bon plaisir
Dieu pourra dire en Mal. 1, 2 : "Esaü n’était-il
pas frère de Jacob ? et j’ai aimé Jacob et j’ai haï Esaü".
Il a choisi Jacob non à cause de sa foi car il est Celui qui donne la
foi, mais à cause qu'il l'avait déterminé ainsi de toute éternité
pour l'accomplissement de son décret d'élection.
Dieu ne proclame sa haine pour Esaü de la même façon, sauf que dans
son cas il s'agissait d'accomplir son décret de réprobation. s. La
notion que l’élection de l’un n’implique pas
la condamnation de l’autre est complètement insensée et
antichrétienne, car il n'y a pas de choix sans exclusion. Même un
enfant est conscient de cela, car s'il prend une pomme dans un
panier il exclu automatiquement les autres. Le choix de Dieu reste
toujours souverain et absolu, il fait miséricorde àa qui il veut et
endurci qui il veut (Rom. 8, 15,16) : c’est
l’élection de la grâce, suivie de son appel, de sa justification,
en vue de la gloire. Tout est parfait et merveilleux car tout est de
lui. "Que dirons-nous donc à ces choses" ?
Stoïciens
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Leur nom signifie
"appartenant au Portique" parce qu’ils se rencontraient et
enseignaient sous un portique peint de la place publique à Athènes.
Les Stoïciens se réclamaient du cypriote Zenon (environ 340-265 av.
J.C.). Ils préconisaient la fermeté en face de la souffrance. Leur
système de pensée visait à vivre d’une manière harmonieuse avec
la nature. Ils attachaient une grande importance à la primauté de la
raison et à l’autosuffisance. Panthéistes, ils regardaient Dieu
comme l’âme universelle. Ils croyaient à un état mondial où
chaque citoyen aurait les mêmes droits. Ils niaient l’immortalité
de l’âme. Pour eux, tout était dirigé par la fatalité. Si leur
idéal était élevé, ils n’avaient aucune puissance pour l’atteindre.
On a résumé leur philosophie en cette phrase :
"Abstiens-toi de trop désirer, et supporte le sort".
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