Oracles
(les)
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Le terme désigne des prophéties et des paroles prononcées par
des prophètes, de la part de Dieu. L’expression souvent
répétée dans l’Ancien Testament "L’Eternel dit",
peut être traduite : Oracle de l’Eternel. L’apôtre Paul
déclare que les oracles de Dieu ont été confiés aux Juifs
(Rom. 3, 2). Il affirme ainsi l’inspiration et l’autorité
de l ‘Ancien Testament. Il en résulte aussi que ce sont
bien les livres reconnus par les Juifs, qui constituent le
"canon" des livres inspirés de l’Ancien
Testament : les livres dits apocryphes (ou
deutérocanoniques) n’en font pas partie.
Orient
(L’) d’en haut
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-
L’Orient
L’Orient, c’est l’est, la direction du
soleil levant. Dans la première création, le lieu de la
bénédiction était du côté de l’orient (Gen. 2, 8).
-
L’homme s’éloigne de Dieu
L’entrée du jardin d’Eden a été fermée
à l’homme après la chute (Gen. 3, 24), par les
chérubins et la lame de l’épée à l’orient du jardin.
Après le meurtre d’Abel son frère, Caïn est sorti de devant l’Eternel,
vagabond pour habiter au pays de Nod, à l’orient d’Eden (Gen.
4, 16). La tour de Babel, dans la plaine de Shinhar, est
bâtie par des hommes partant vers l’orient (Gen. 11, 2).
Lot, en choisissant pour lui toute la plaine du Jourdain, part
aussi vers l’orient (Gen. 13, 11), s’éloignant de
Dieu.
Au temps des juges, "Madian montait, Amalek
et les fils de l’orient" (Jug. 6, 3). Le jugement
sur Israël infidèle venait ainsi de l’orient.
Au temps d’Ezéchiel, les hommes idolâtres à
Jérusalem tournaient le dos au temple de l’Eternel, "leurs
faces vers l’orient ; et ils se prosternaient vers l’orient
devant le soleil" (Ezé. 8, 16).
-
Dieu habite au milieu de son peuple
Le tabernacle dans le désert et le temple dans
le pays s’ouvraient vers l’orient. "Ceux qui campèrent
devant le tabernacle, vers l’orient, devant la tente d’assignation,
vers le levant furent Moïse et Aaron et ses fils" (Nom. 3,
38 ; 2 Chr. 4, 10). La gloire de l’Eternel
remplissait le tabernacle (Ex. 40, 34), comme elle
remplissait la maison de Dieu (2 Chr. 5, 14).
Au temps d’Ezéchiel, la gloire quitte à
regret sa demeure terrestre, s’élevant de dessus le chérubin (Ezé.
9, 3), vers le seuil de la maison, à l’entrée de la
porte orientale, montant du milieu de la ville, pour se tenir
enfin sur la montagne qui est à l’orient de la ville (Ezé. 11,
23). L’Eternel est dès lors le Dieu des cieux et son peuple est
Lo-Ammi "pas mon peuple" Osée 1, 9).
-
Dieu visite l’homme en grâce
Par la venue de Jésus, Dieu vient à la rencontre
de sa créature perdue : c’est l’Orient d’en haut qui
visite la terre (Luc 1, 78). Toutefois, le rejet du Sauveur
lors de sa première venue reporte la bénédiction à sa seconde
venue. Alors : "Il sera comme la lumière du matin, quand
le soleil se lève, un matin sans nuage" (2 Sam. 23, 4).
Le temple millénaire sera à nouveau la demeure
de la gloire de l’Eternel, redescendue du ciel par l’Orient pour
remplir la maison (Ezé. 43, 1-5). Et la gloire, c’est l’Eternel
lui-même (Ezé. 44, 2). Les eaux qui apportent la
bénédiction sortiront du sanctuaire, vers l’orient (Ezé. 47,
1). Le fruit des arbres sera pour nourriture des nations, et leur
feuille apportera la guérison. Le soleil de justice, la guérison
dans ses ailes, se lève sur la terre renouvelée et purifiée (Mal.
4, 2).
Païens
(Conversion des)
>
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L’A.T. parle à plusieurs reprises de l’entrée
des païens dans le royaume de Dieu (Es. 49, 6 ; 65,
1). Mais les Juifs ont cru que les nations devaient embrasser le
judaïsme. Certains chrétiens d’origine juive ont aussi pensé
que les païens devaient se soumettre à la circoncision et aux
prescriptions de la loi pour devenir des chrétiens à part
entière. Paul corrige cette attitude néfaste dans son épître aux
Galates. Dans l’épître aux Romains, il démontre d’une
manière magistrale que tous, Juifs et nations, sont des pécheurs
"renfermés dans la désobéissance" pour devenir les
"objets d’une même miséricorde" (Rom. 10,
12 ; 11, 30-32). Nous sommes tous égaux devant Dieu,
parce que tous perdus.
Paix (La)
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On trouve dans la parole deux expressions
concernant la paix en rapport avec Dieu : la paix avec Dieu et
la paix de Dieu. Le Seigneur fait cette différence en disant à ses
disciples : "Je vous laisse la paix ; je vous donne
ma paix" (Jean 14, 27).
- La paix avec Dieu, conséquence de la justification sur le
principe de la foi, est la part de tous les vrais croyants et ne
peut se perdre. C’est la paix que Jésus a faite par le sang de sa
croix (Col. 1, 20) et qu’il a laissée à ceux qui croient
en lui en montant vers son Père. Après sa résurrection il salue
ses disciples en leur disant : "Paix vous soit" (Jean
20, 20), et il leur montre ses mains et son côté percé,
où sont gravées les marques ineffaçables de sa croix. Cette paix
fait contraste avec l’état d’inimitié contre Dieu, avec le
trouble de la conscience de l’homme loin de Dieu. Elle nous est
donnée parce que "étant ennemis, nous avons été
réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils" (Rom. 5,
10). C’est la paix de la conscience.
- La paix de Dieu est celle qui est la part permanente de Dieu, qui
était celle de Christ sur la terre, la paix du cœur. Après sa
résurrection, Jésus a dit une seconde fois à ses disciples
"Paix vous soit" (Jean 20, 21). Et il a
ajouté : "Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous
envoie". La paix de Dieu gardera le croyant dans ses
circonstances quotidiennes, s’il se remet avec confiance à son
Dieu et Père, lui exposant ses requêtes et s’attendant à lui
pour tout (Phil. 4, 4–9). La jouissance de cette paix
découle de la dépendance, caractère de celui qui s’attend à
Dieu pour tout, ce que Christ a parfaitement réalisé sur la terre.
Dans leurs épîtres, les apôtres demandent fréquemment que la
paix de Dieu doit donnée aux croyants. Les apôtres souhaitaient
que leurs frères en jouissent pleinement en toutes circonstances.
Dieu y est fréquemment appelé : "le Dieu de
paix". (Rom. 15, 33 ; 16, 20 ; 2 Cor. 13,
11 ; Phil. 4, 9 ; 1 Thes. 5, 23).
Pâques
(Les huit) dans la Bible
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1. L’institution de la pâque : (Ex. 12)
La pâque est une touchante figure du sacrifice de Christ,
Agneau de Dieu. Le mot pâque implique l'idée de passer par-dessus.
Le sacrifice de l'agneau pascal et le signe de son sang sur les
maisons des Israélites protégeaient le peuple contre le jugement
des premiers-nés. Dieu passait par dessus sans frapper (Ex. 12,
13,27).
L’agneau pascal, sans défaut, devait être mis en garde du
dixième au quatorzième jour (peut-être une figure des quatre
mille ans de la vie de l’homme sur la terre, d’Adam à Christ).
Le sacrifice de l’agneau intervenait entre les deux soirs ;
aucun des os ne devait être cassé (Ex. 12, 46), prophétie
merveilleusement réalisée en Christ malgré la brutalité et la
méchanceté de l’homme à la croix (Jean 19, 36).
La chair, rôtie au feu, était mangée par le peuple, avec des
pains sans levain et des herbes amères (Ex. 12, 8). C’est
ce que réalise spirituellement le croyant.
Le sang, recueilli dans un bassin, était placé avec un bouquet d’hysope
sur les deux poteaux et le linteau des maisons d’Israël pour
garantir contre le jugement des premiers-nés (Ex. 12, 7–13).
Israël commençait alors son voyage vers la terre promise et
gardait le souvenir de cette nuit solennelle à travers toutes les
générations (Ex. 12, 14, 42).
La Pâque, intimement liée à la fête des pains sans levain (les
deux fêtes sont identifiées en Luc 22, 1) est la deuxième
des sept fêtes à l’Eternel (Lév. 23, 5 ; Deut. 16,
1–8), immédiatement après le sabbat, repos de Dieu dans la
création. Elle forme la base de toutes les fêtes qui suivent,
jusqu’à la fête des tabernacles, figure du repos éternel de
Dieu dans la rédemption.
2. La pâque dans le désert : (Nom. 9,
1–14)
Célébrée dans le désert pour la première fois au premier
anniversaire de la sortie d’Egypte – au quatorzième jour du
premier mois, le mois d’Abib selon Nom. 9, 4-5 – dans le
désert du Sinaï, et probablement la seule fois jusqu’à la
traversée du Jourdain, autant que la Parole nous le révèle. Les
provisions de la grâce sont ajoutées pour que la Pâque puisse se
célébrer le second mois si le peuple n’était pas moralement en
état de le faire au temps fixé (Nom. 9, 10-11).
3. La pâque à Guilgal après la traversée
du Jourdain : (Jos. 5, 10-12)
Israël a traversé le Jourdain le dixième jour du premier
mois de la quarante et unième année après la sortie d’Egypte.
Il a célébré la Pâque à Guilgal au temps fixé, le quatorzième
jour de ce premier mois (Abib). Le lendemain, la manne cesse et le
peuple mange du cru du pays, du vieux blé et du grain rôti ;
image pour le croyant d’un Christ céleste, objet des desseins
éternels de Dieu.
4. La pâque sous Ezéchias : (2 Chr. 30,
1,15–22)
Elle a été célébrée à Jérusalem par les deux tribus de
Juda et de Benjamin, avec quelques représentants des dix tribus d’Israël
qui avaient répondu à l’appel du roi par ses courriers (Aser,
Manassé et Zabulon), au quatorzième jour du second mois (selon les
dispositions de Nom. 9). Des sacrifices de prospérités –
figure de l’acceptation du peuple devant Dieu sur la base du
sacrifice – sont à leur place, en même temps que la Pâque et
les pains sans levain.
5. La pâque sous Josias : (2 Chr. 35,
1,18-19)
Célébrée à Jérusalem le quatorzième jour du mois, la
dix-huitième année du règne de Josias (les prophéties d’Ezéchiel
sont rattachées à cette date). L’arche est placée dans le
temple par les Lévites (2 Chr. 35, 3) qui représentent l’ensemble
du peuple (2 Chr. 11, 13), et la Pâque est célébrée alors
qu’on offre des holocaustes sur l’autel de l’Eternel.
Lors de ce dernier réveil du peuple avant la transportation, la
Pâque est célébrée comme il n’y en avait pas eu de semblable
depuis les jours de Samuel le prophète (v. 18), et comme aucun des
rois d’Israël ne l’avait fait auparavant.
6. La pâque avec Esdras : (Esd. 6,
19–22)
L’autel de l’Eternel avait été rebâti sur son
emplacement (Esd. 3, 2-3), les fondements du temple posés (3,
10), avec un mélange de joie et de tristesse ; enfin, la
maison de Dieu achevée (malgré une attristante interruption) et
dédicacée avec joie (6, 17). La Pâque (moment où il
convenait d’affliger son âme selon Deut. 16, 3) est
célébrée dans la pensée de l’unité du peuple (Esd. 6,
17), avec la joie de Dieu réalisée dans la séparation des nations
idolâtres.
7. La dernière pâque du Seigneur avec ses
disciples : (Luc 22, 14–18)
Le Seigneur est monté trois fois à Jérusalem au cours de
son ministère pour célébrer la pâque (selon les instructions de
Deut. 16, 16) ; seule, la dernière pâque est
rapportée dans les évangiles. Dans l’anticipation immédiate du
sacrifice qu’il faisait de Lui-même, Christ institue à la fin de
ce souper d’adieu avec ses disciples la cène, mémorial de son
œuvre pendant son absence.
Maintenant, "notre pâque, Christ, a été sacrifiée" (1
Cor. 5, 7) et les chrétiens sont invités à célébrer la
fête des pains sans levain, symbole d’une vie pratique exempte de
souillure. La cène (1 Cor. 11) et la Table du Seigneur (1
Cor. 10) comportent des enseignements distincts donnés dans
les épîtres.
8. La pâque millénaire : (Ezé. 45,
21)
Le souvenir de la mort de Christ, Agneau de Dieu, ne sera
perdu :
- ni sur la terre, pendant les mille ans où sera déclaré ce que
Dieu a fait (Nom. 23, 23 ; Ps. 22, 31)
- ni dans le ciel, où les saints célestes entoureront le Trône de
l’Agneau qui se tient là, comme immolé (Apoc. 5, 6)
Fondement de toutes les bénédictions, la Pâque garde toute sa
place, de même que la fête des tabernacles, enfin réalisée pour
la joie du cœur de Christ dans ses rachetés terrestres (Soph. 3,
16).
Paraboles
(Les dix) du royaume des cieux (Matt. )
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Dans les dix paraboles qui nous présentent les
similitudes du royaume des cieux ou Royauté Sublime, Jésus fait connaître le
caractère que revêtira ce royaume à la suite de son ascension
dans la gloire ; nous vivons dans ce temps-là. Tous ceux qui
sont placés sous influence chrétienne font partie du royaume tel
qu’il est décrit dans ces paraboles, et seront tenus pour
responsables de ce qu’ils auront entendu. Cette sphère du royaume
est donc bien plus étendue que celle de l'Assemblée de Dieu, qui n’est
formée que de vrais croyants nés de l’Esprit. Ceux-ci sont
introduits spirituellement dans la sphère céleste de ce royaume,
et jouissent de bénédictions qui surpassent celles promises par
les prophètes.
- Trois paraboles : 1, 7 et 9 sont introduites ainsi :
"Le royaume des cieux est devenu semblable à..." De ce
fait, Jésus prédit l’évolution du royaume dans son aspect
extérieur, depuis son départ jusqu’à son retour en
gloire : il annonce l’introduction et le développement de l’ivraie
(Matt. 13, 25), le mépris du pardon divin (Matt. 18, 23), le refus
de la grâce de Dieu (Matt. 22, 3).
- Six paraboles : 2, 3, 4, 5, 6 et 8 commencent ainsi :
"Le royaume des cieux est semblable à..." C’est l’aspect
qu’il a pris, en apparence ou secrètement. L’apparence est
évidente dans la parabole du grain de moutarde (Matt. 13, 31) et
dans celle du levain (Matt. 13, 33) ; par contre, les disciples
seuls reçoivent la communication secrète des paraboles du trésor
dans le champ (Matt. 13, 44), de la perle de très grand prix (Matt.
13, 45), des bons poissons assemblés (Matt. 13, 47), et, enfin, de
la rétribution des ouvriers du Seigneur (Matt. 20, 1).
- Enfin, une seule parabole, la dernière, commence par cette
mention : "Le royaume des cieux sera fait semblable
à..." (Matt. 25, 1). Elle annonce le futur, pour montrer l’état
moral de la chrétienté au moment où la venue du Seigneur est
annoncée.
Paul
(Noms de)
>
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Comme citoyen romain, Paul devait avoir trois
noms : le prénom de famille et le surnom, souvent le plus
utilisé. Les deux premiers noms n’ont pas été conservés. En
entrant dans son service public parmi les nations, l’apôtre
abandonne à Paphos son nom juif de Saul qui signifie
"demandé" (à Dieu). Il ne garde désormais que le nom
romain de Paul (petit). Il lui a fallu plusieurs années pour
abandonner son identité juive afin de pouvoir mieux annoncer l’évangile
aux païens.
Pâque
(La célébration de la) par les Juifs
>
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Au temps du Seigneur, les Juifs ne
célébraient plus la Pâque exactement comme lors du départ d’Egypte,
à la hâte et debout (Ex. 12, 11). Un repas assez long était
partagé dans chaque maison. Les membres de la famille et les
invités étaient étendus sur des lits peu élevés : c’est
ainsi que le disciple Jean était dans le sein de Jésus, penché
sur sa poitrine (Jean 13, 23). Avec le chef de famille, on
entourait la table sur laquelle se trouvait l’agneau rôti (dans
un plat), des herbes amères, le pain sans levain et plusieurs
coupes de vin. Le repas commençait par la participation à une
première coupe de vin ; le chef de famille en buvait, puis la
passait à tous les convives. Cette coupe n’est pas mentionnée
dans les évangiles. On lisait ensuite dans les livres de Moïse
divers passages se rapportant à la Pâque et à la sortie d’Egypte.
C’est ainsi que les parents enseignaient leurs enfants à garder
le souvenir de cette nuit mémorable (Ex. 12, 26, 42). On récitait
alors les Psaumes 113 et 114. En célébrant l’œuvre glorieuse et
magnifique de Dieu (Ps. 111, 3, 4), le peuple avait devant
lui la délivrance du jugement et le passage de la Mer Rouge, mais
aussi la traversée du Jourdain (Ps. 114, 3, 5).
Le repas proprement dit commençait : on
buvait la seconde coupe, puis on mangeait l’agneau avec du pain
sans levain et des herbes amères. Cette seconde coupe est la
première mentionnée par les évangiles (Luc 22, 17). Le
Seigneur l’a donnée aux douze apôtres, en leur disant qu’il ne
boirait plus du fruit de la vigne (symbole de joie), avant l’introduction
du royaume (Luc 22, 18). Lors du dernier souper, Judas est
sorti à ce moment-là, dans la nuit (Jean 13, 30). L’agneau
mangé, on présentait aux convives la troisième coupe (la seconde
mentionnée dans l’évangile) : c’est la coupe "après
le souper" (Luc 22, 20). Sans en boire lui-même, le
Seigneur l’a présentée à ses disciples, comme souvenir de sa
mort sanglante, une figure de son sang versé à la croix (Marc 14,
24). Le repas se terminait par la lecture en commun et le chant des
Psaumes 115 à 118. Le récit des évangiles y fait probablement
allusion dans cette parole : "Et ayant chanté une hymne,
ils sortirent et s’en allèrent à la montagne des Oliviers"
(Matt. 26, 30).
Pensons davantage à notre Sauveur chantant avec
ses disciples les prophéties qui allaient s’accomplir en lui en
cette nuit mémorable :
"Précieuse, aux yeux de l’Eternel, est la
mort de ses saints" (Ps. 116, 15).
"Liez avec des cordes le sacrifice aux cornes
de l’autel" (Ps. 118, 27).
Pentecôte
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Fête annuelle juive célébrée 50 jours
après la fête des Prémices de la moisson. A cette occasion, les
Israélites devaient apporter deux pains cuits avec du levain en
offrande à l’Eternel. Lév. 23, 15-21 et Deut. 16,
9-12 fournissent les détails de cette fête. L’Église ou Appel à
renaître a été révélée en puissance le jour de la Pentecôte par l’Esprit
Saint ou Sainte Présence descendu du ciel (Act. 2, 1-4).
Pharisiens
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Secte juive très attachée à la loi de
Moïse et à la tradition qui s’y était ajoutée au cours des
siècles; ils observaient les ordonnances avec rigidité et quelque
ostentation. De nos jours les pharisiens modernes se touvent dans
les sectes dites évangéliques.
Philippes
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Philippes ("appartenant à
Philippe") doit son nom à Philippe II de Macédoine, le père
d’Alexandre le Grand, qui prit la ville aux Thraces, au 4ème
siècle av. J.C. et lui donna son nom. Elle était située en un
point stratégique, sur la grande route romaine Egnation, qui
reliait Rome à l’Asie. En 162 av. J.C. la ville tomba au pouvoir
des Romains. Bien qu’elle ne fût pas la capitale, Philippes est
appelée la "première ville du quartier de la
Macédoine", peut-être à cause de son importance stratégique
et économique.
Pierre
(Simon) dans les Evangiles
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Sa première rencontre avec le Seigneur, le
Messie : (Jean 1, 40-43)
Amené au Seigneur par son frère André, à la
dixième heure (l’heure du rassemblement qui suit la neuvième
heure, l’heure de la mort), de "ce jour-là", (le jour
de la grâce), son nom de Simon, fils de Jonas, est changé en
Céphas ou Pierre.
Sa conviction de péché : (Luc
5,
1-11)
Se reconnaissant comme pécheur en présence du
son Sauveur, avec lui dans la nacelle, il reçoit un service.
Pêcheur par profession, désormais il pêcherait des hommes,
amenés à la grâce dans le filet de l’évangile.
Pierre marchant sur les eaux :
(Matt. 14,
22-33)
Dans la nacelle, il s’était jeté aux genoux de
Jésus. Maintenant, il marche vers lui sur les eaux. Connaissant
mieux son Sauveur, il fait appel à lui lorsqu’il s’enfonce au
milieu des vagues. Pierre est ici l’image de l’Eglise tirée
hors de la sécurité relative de la nacelle du judaïsme pour aller
à Christ.
La révélation du Père à Pierre :
(Matt. 16,
13-23)
Aux quartiers de Césarée, Pierre reconnaît le
Seigneur comme le Christ, le Fils du Dieu vivant (Matt. 16,
16), le Christ (Marc 8, 29), le Christ de Dieu (Luc 9,
20). Le Seigneur confirme que son nom de Simon Barjonas est changé
en Pierre, une pierre vivante de l’édifice spirituel, maison de
Dieu sur la terre. Le fondement de l’édifice est Christ, Fils de
Dieu. Pierre aurait aussi les clefs du Royaume des cieux.
Pierre en scandale à son Maître :
(Matt. 16,
23 ; Marc 8, 32-33)
Pour que l’assemblée soit bâtie, il fallait la
mort de Christ. Pierre, dans son affection pour son Maître, aurait
voulu que Dieu lui épargne la mort. Il était à son insu un
instrument de Satan, car ses pensées n’étaient pas en accord
avec celles de Dieu. Au contraire, il fallait suivre Christ dans le
chemin de son rejet.
Pierre sur la sainte montagne :
(Matt. 17,
1-8 ; Marc 9, 2-8 ; Luc 9, 28-36)
Pierre, avec les deux autres disciples Jacques et
Jean, appelés plus tard à être des colonnes dans l’assemblée
(Gal. 2, 9), sont admis à contempler la gloire de Christ sur
la sainte montagne. Les disciples, endormis, sont la figure des
saints terrestres, tandis que Moïse et Elie sont celle des saints
célestes (morts ou vivants à la venue de Christ). Réveillés pour
voir la gloire magnifique du Fils de Dieu transfiguré devant eux,
ils entrent dans la nuée (Luc 9, 34), anticipation de la
maison céleste du Père. Pierre a gardé le souvenir de cette
scène jusqu’à la fin de sa vie (2 Pi. 1, 16-19).
Pierre et le Seigneur devant les receveurs :
(Matt. 17, 24-27)
Associé avec Christ sur la montagne dans l’anticipation
de la gloire du royaume (dans la scène précédente), il l’est
maintenant au milieu du monde, dans Sa dignité de Fils du royaume (
v. 26). Le Seigneur s’identifie à son disciple ("pour toi et
pour moi"), pour répondre en toute humilité mais avec justice
aux demandes des receveurs de l’impôt des didrachmes.
Sacrificateur et communion : (Jean
13,
3-11 ; Luc 22, 31-34)
L’amour de Jésus s’exprime à l’égard de
ses disciples par le lavage des pieds pour les rendre propres à la
communion avec le Père et avec le Fils : "Si je ne te
lave, tu n’as pas de part avec moi" (v. 8). Connaissant par
avance la chute de son disciple, le Seigneur prie pour lui afin qu’il
ne sombre pas dans le désespoir. Inconscient de sa faiblesse,
Pierre désire suivre le Seigneur jusqu’au bout (Matt. 26,
33 ; Marc 14, 29 ; Luc 22, 33 ; Jean 13,
37). Le Seigneur l’avertit et lui annonce son reniement.
La chute de Pierre :
Le chemin moral suivi par Pierre est solennel et
instructif :
-
Gethsémané. Pierre, Jacques et Jean
sont à un jet de pierre de leur Maître qui connaît l’angoisse
du combat. Eux dorment, accablés de tristesse et incapables de
veiller avec lui.
-
L’esclave du souverain sacrificateur.
Endormi dans le jardin alors qu’il fallait veiller, Pierre agit
maintenant alors qu’il fallait se tenir tranquille. Malchus, l’esclave
du souverain sacrificateur, est guéri par le Seigneur après que l’épée
de Pierre lui a enlevé l’oreille droite.
-
Dans le palais du souverain sacrificateur.
Pierre suivait de loin (Luc 22, 54). Introduit par Jean (qui
seul rapporte la scène) dans le palais du souverain sacrificateur
(Jean 18, 15-16), il s’assied avec les moqueurs pour voir
la fin. Par trois fois, il renie son Maître ; selon la parole
du Seigneur, le coq chante alors. C’était trois heures du matin
(la dernière veille), quand il fait froid et que les forces
déclinent avant le lever du jour. Le Seigneur se retourne pour
regarder Pierre (Luc 22, 61), qui sort pour pleurer
amèrement : c’est le premier signe de la repentance.
Pierre au sépulcre et dans la chambre
haute : (Jean 20, 1-10 ; Luc 24, 12,
33-49)
Au premier jour de la semaine, Pierre et Jean
courent ensemble au sépulcre. D’un caractère naturel très
différent, leur amour pour Christ lie leurs âmes et les conduit
ensemble à la recherche de leur Sauveur. En voyant le sépulcre
vide, l’un et l’autre rentrent chez eux. Seule Marie de Magdala,
soutenue par ses affections, reste là et voit le Seigneur
ressuscité la première. Le soir, le Seigneur se manifeste aux
disciples réunis dans la chambre haute.
La restauration de Pierre et son service
Le Seigneur avait regardé Pierre dans le palais
du souverain sacrificateur. Après sa mort, il lui envoie un message
particulier : "allez, dites à ses disciples et à
Pierre" (Marc 16, 7). Puis il le rencontre dans une
scène qui n’a pas eu de témoins, bien que connue des autres
disciples : "Il est apparu à Simon" (Luc 24,
34). Cette scène est rappelée par l’apôtre Paul : "il
a été vu de Céphas" (1 Cor. 15, 5). Enfin, sur le
rivage de la mer de Tibérias, le Seigneur, sans aucun reproche,
sonde le cœur de son disciple par trois fois (Jean 21,
15-17). Quelle grâce parfaite ! Alors le grand Pasteur confie
à Pierre le soin de ses agneaux et de ses brebis. Pierre est
invité à suivre Jésus (Jean 21, 22). Il ne pouvait pas le
faire avec ses propres forces, avant la mort de Christ (Jean 13,
37). Objet de l’amour de Christ, il a maintenant confiance en
Christ et non plus en lui-même. Il est "revenu" (Luc 22,
32).
La fin de Pierre : Jean
21, 18,
19 ; 2 Pi. 1, 14)
En dépit de sa réelle sincérité, Pierre n’avait
pas pu accomplir par lui-même ce qu’il avait dit au
Seigneur : "Je laisserai ma vie pour toi" (Jean 13,
37). Le Seigneur, Lui, avait laissé sa vie pour son disciple.
Plus tard, par la puissance du Saint-Esprit,
Pierre pourrait donner sa vie comme un témoin (martyr) pour son
Maître, ce qui ne semble pas avoir été la part de Jean, le
disciple que Jésus aimait.
Pierre a-t-il visité Rome ?
Nous ne connaissons rien du ministère de Pierre
après son départ de Jérusalem, sinon qu’il visite Antioche lors
des troubles causés par les judaïsants (Gal. 2, 11) et qu’il
se trouve à Jérusalem lors de la rencontre décrite en Act. 15. Dans sa première lettre, Pierre s’adresse aux Juifs des
provinces d’Asie Mineure (1 Pi. 1) mais nous ne savons pas
s’il visita ces régions. Il est possible qu’il ait vécu à
Babylone car il fait mention de chrétiens de cette ville (1 Pi. 5,
13). Paul écrit aux Romains quinze ou seize ans après la mort d’Hérode
Agrippa I (44 ap. J.C.) en des termes qui impliquent qu’aucun
apôtre ne les a jamais visités. Aller au-delà de ce que la Bible
nous révèle n’est que pure spéculation.
Pleurs
(Les) de Rachel
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L’Esprit Saint (Matt. 2, 18) rapproche la souffrance de
Bethléem de celle de "Rachel", fraction pieuse du peuple
d’Israël dans un temps futur. Elle pleure ses enfants dispersés
parmi les nations au moment où les bénédictions millénaires sont
annoncées (Jér. 31, 15). Mais, les enfants "qui ne
sont pas" dans le pays seront ramenés après avoir connu l’épreuve
qui les aura purifiés (Jér. 31, 16). En ce jour-là,
"Rachel" cessera de verser des larmes.
La prophétie se réalisait dans une certaine mesure à la naissance
du Seigneur, car le roi qui devait amener les bénédictions était
né (Act. 3, 26), mais ces petits enfants morts ne pouvaient
en jouir ; cependant Dieu leur réservait une meilleure part.
De plus, le roi devait mourir et ressusciter pour assurer les
bénédictions millénaires sur le plan de la rédemption.
Prière
dans l’évangile selon Luc (Le Seigneur en)
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Luc
3, 21,22
Au baptême de Jean au bord du Jourdain, Jésus
prie alors qu’il est baptisé. Le ciel s’ouvre sur lui, le
Saint-Esprit descend sur lui sous une forme corporelle, comme une
colombe. L’offrande de gâteau, figure de la vie de perfection de
Christ sur la terre, est ici ointe d’huile (Lév. 2, 1),
comme elle avait été pétrie à l’huile, à la naissance
miraculeuse du Fils de Dieu (Luc 1, 35). Dieu déclare du
ciel, le plaisir qu’il trouve en lui.
-
Luc
5, 16
Le Seigneur accomplit son ministère de grâce
dans la puissance de l’Esprit (Luc 4, 14), guérissant
les malades, purifiant les lépreux et chassant les démons, de
sorte que sa renommée se répand de plus en plus ; mais,
loin des foules, il se retire dans les déserts et prie.
-
Luc
6, 12
Seigneur de gloire et possédant toute
autorité, il choisit les douze disciples pour être apôtres.
Retiré seul sur une montagne, il avait auparavant passé la nui
entière à prier Dieu, circonstance qui n’est rapportée que
dans l’évangile selon Luc.
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Luc
9, 18
Aux quartiers de Césarée de Philippe, quelques
jours avant le début de son dernier voyage vers Jérusalem, il
est reconnu par Pierre comme le Christ de Dieu (9, 20).
Mais là encore, entouré de ses disciples, il prie à l’écart.
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Luc
9, 28
Huit jours après, transfiguré devant ses
disciples pour recevoir de Dieu le Père honneur et gloire (2 Pi. 1,
17), il monte sur la sainte montagne. Son but était de prier, et
c’est en priant que l’apparence de son visage devient tout
autre, resplendissant comme le soleil.
-
Luc
11, 1
En prière en un certain lieu, il reçoit de ses
disciples la demande de les enseigner à prier.
Docteur dont les lèvres distillaient la parole
divine pour le cœur préparé de Marie à Béthanie, il est aussi
le modèle parfait de l’homme de prière dont l’oreille était
réveillée chaque matin à la voix de son Père (Es. 50,
4).
-
Luc
22, 41
Entièrement consacré aux affaires de son Père
(Luc 2, 49), le vrai serviteur de l’Eternel avait achevé
les jours de son nazaréat (Nom. 6, 8) et pouvait sortir
libre (Ex. 21, 2 ; Deut. 15, 12). Christ,
offrande de gâteau manifestée parfaite dans sa vie et son
service, devait dans la mort être aussi l’holocauste et le
sacrifice pour le péché. Dans le jardin de Gethsémané, seul,
à un jet de pierre des trois disciples endormis de tristesse,
Christ, homme dépendant, à genoux pour prier son Père, accepte
de sa main la coupe de la colère, la volonté du Fils se
soumettant et s’identifiant à celle de son Père. La présence
de l’ange descendu du ciel pour le fortifier et la sueur
sanglante exprimant l’angoisse du combat, sont soulignées ici,
dans l’évangile de l’homme de douleurs.
-
Luc
23, 34
Crucifié entre deux brigands, le Sauveur dans
la première parole prononcée sur la croix, intercède pour ceux
qui s’étaient rendus coupables de sa mort. "Père,
pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font". Telle
est, à la croix, la première manifestation des œuvres de la vie
divine par celui qui en est la plénitude.
-
Luc
23, 46
La dernière parole du Sauveur sur la croix est
naturellement à sa place dans l’Evangile du Fils de l’homme
dépendant : "Père ! entre tes mains, je remets mon
esprit".
Fils de Dieu, il a le pouvoir de laisser sa vie et
de détacher son âme de son corps. Homme dépendant, c’est entre
les mains de son Père qu’il remet son esprit.
Note : Pour les deux dernières prières,
voir aussi : Les sept paroles de la croix.
Procès
(Le) du Seigneur
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Jésus en accusation devant les autorités
religieuses
Comparution devant les principaux sacrificateurs,
de nuit, dans le palais de Caïphe, souverain sacrificateur.
Matt.
26, 57-58 Marc 14, 53-54 Luc 22,
54 Jean 18, 12-24
Première comparution devant le sanhédrin, de
nuit, dans le palais du souverain sacrificateur.
Matt.
26, 59-66 Marc 14, 55-64
Jésus est condamné à mort
Seconde comparution devant le sanhédrin, le
matin.
Matt.
27, 1 Marc 15, 1 Luc 22,
66-71.
Jésus en accusation devant les autorités civiles
Première comparution devant Pilate, gouverneur
romain.
Matt.
27, 11-14 Marc 15, 2-5 Luc 23,
1-7 Jean 18, 28-38
Comparution devant Hérode
Luc
23, 8-12
Seconde comparution devant Pilate
Matt.
27, 15-26 Marc 15, 6-15 Luc 23,
13-25 Jean 18, 38 à 19, 16.
Jésus est livré pour être crucifié
Durant les heures de ténèbres, Jésus, sainte
victime, paraît devant Dieu qui le frappe, comme juge, sans
compassion et sans miséricorde.
Proconsul
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Le proconsul était le gouverneur d’une
province romaine relevant du Sénat. Il administrait avec l’autorité
d’un consul. Sur une pierre découverte à Sali sur l’île de
Chypre et datée de 41-47, on peut lire le nom de Quintus Sergius
Paulus avec le titre de proconsul. Peut-être s’agit-il du même
Serge-Paul rencontré par Barnabas et Saul.
Prophètes
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Dans l’A.T., la prophétie n’est pas
nécessairement, ni même premièrement, la prédiction d’événements.
Elle est la déclaration de ce qui ne peut être connu par des
moyens naturels, c’est-à-dire l’annonce de la volonté de Dieu
et la révélation de ses pensées, que ce soit par rapport au
passé, au présent ou au futur (Gen. 20, 7 ; Deut. 18,
18).
Dans le N.T., les dons de grâce des prophètes
sont pour l’ensemble de l’Eglise "en vue du
perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification
du corps de Christ" (Eph. 4, 11, 12). C’est Dieu qui
confère ce don "comme il lui plaît" (1 Cor. 12,
11). Il ne s’agit donc ni d’une investiture, ni d’une
consécration par les hommes. Le ministère des prophètes consiste
à appliquer la Parole aux besoins que Dieu leur fait discerner dans
l’Eglise par son Esprit. Le prophète peut prédire l’avenir
(comme par exemple en Act. 11, 27, 28), mais il est avant
tout et surtout un homme qui "parle aux hommes pour l’édification,
et l’exhortation, et la consolation" (1 Cor. 14, 3). L’effet
du ministère du prophète sur les incroyants est de révéler les
secrets des cœurs, de convaincre de péché et de pousser à rendre
hommage à Dieu (1 Cor. 14, 24, 25). Dans l’A.T., le faux
prophète devait être mis à mort. Il était reconnu tel quand la
chose prédite au nom de l’Eternel ne se réalisait pas (Deut. 18,
20-22). Dans le N.T., le Seigneur nous met en garde contre les faux
prophètes (Matt. 7, 15) qui agissent aujourd’hui surtout
comme faux docteurs (Act. 20, 30 ; 2 Pi. 2, 1).
Leur culpabilité n’est pas moins grande que sous la loi.
Prosélytes
et "craignant Dieu"
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Les prosélytes (signifie : qui est venu
s’ajouter) étaient des personnes d’origine païenne mais
rattachées au judaïsme dont elles pratiquaient tous les rites. Des
prosélytes se trouvaient à Jérusalem lors de la venue de l’Esprit
Saint à la Pentecôte (Act. 2, 10). Nicolas, l’un des sept
serviteurs choisis par l’assemblée de Jérusalem, était un
prosélyte d’Antioche (Act. 6, 5).
Le N.T. distingue une autre catégorie de
personnes pieuses, ceux qui servent (ou craignent) Dieu (Act. 10,
2 ; 13, 43 ; 16, 14 ; 17,
4 ; 18, 17). Ils ne se soumettaient ni à la
circoncision, ni à l’ensemble des ordonnances juives mais
fréquentaient fidèlement les synagogues. Ces
"craignant-Dieu" étaient plus réceptifs à l’évangile
qui leur offrait des droits égaux à ceux des Juifs sans imposer l’observance
des lois cérémonielles données à Moïse et sans les obliger à
se faire prosélytes.
Python
(Esprit de)
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La servante avait un esprit de Python (litt. :
un esprit Python), c’est-à-dire un esprit de divination. Elle se
prétendait inspirée par Apollon, le dieu grec spécialement
associé avec les oracles, qui était révéré comme le dieu
pythien dans le temple de Delphes (appelé aussi Pythie) en Grèce
centrale. On prétendait qu’Apollon s’était incarné dans un
serpent (le Python). Sa prêtresse était la prophétesse pythienne
par excellence. Les paroles proférées, hors de son contrôle,
étaient acceptées comme celles d’un dieu. A Philippes, la
servante n’était qu’un pâle reflet de ce culte démoniaque.
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