ETAM : Ces lacs étaient autrefois reliées à la Mer Rouge. Ligne de remontée vers la Palestine. Peu-être certaines tribus l'ont-elles empruntées au sortir d'Egypte.

 

 

 

Moab
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Moab était né des relations incestueuses entre Lot et sa fille aînée (Gen. 19, 37). Ses descendants, déjà puissants au temps de Moïse (Ex. 15, 15), s’établirent à l’est de l’extrémité sud de la mer Morte.
Les Moabites voulurent bien commercer avec les Israélites durant leur traversée du désert (Deut. 2, 28-29), mais leur refusèrent le passage sur leur territoire et la subsistance (Deut. 23, 4 ; Jug. 11, 17). Saisi de peur à la vue des campements israélites, Balak, le roi de Moab envoya chercher Balaam pour maudire le peuple de Dieu (Nom. 22 à 24).  Mais Dieu veilla à faire tourner la malédiction en bénédiction. Pourtant, à l’instigation de Balaam, des femmes moabites et madianites réussirent à entraîner avec succès le peuple dans l’idolâtrie et l’impureté (Nom. 25, 1-9; Apoc. 2, 14).
Pour ces raisons, l’Eternel commanda à Moïse d’interdire tout mariage entre Israélites et Moabites (Deut. 23, 3-4 ; Néh. 13, 1-3). Au début de l’époque des Juges, Eglon, roi de Moab, frappa Israël, prit possession de Jéricho et opprima le peuple pendant 18 ans (Jug. 3, 12-14).
A une époque ultérieure, les prophètes prononcèrent souvent des oracles contre Moab, un type des ennemis du peuple de Dieu (Es. 15, 16; Jér. 48; Ezé. 25, 8-11; Amos 2, 1-3; Soph. 2, 8-11). Les Moabites parlaient une langue très proche de l’hébreu. Si les Israélites étaient le peuple de l’Eternel, les Moabites étaient le peuple de Kemosh, leur dieu national (Nom. 21, 29). La religion des Moabites était proche de celle des Cananéens qui comprenait des orgies idolâtres (Nom. 25, 1-5) et des sacrifices humains où des enfants étaient immolés puis brûlés, voire brûlés vifs (Jug. 11, 24; 1 Rois 11, 7;  2 Rois 3, 27; Jér. 7, 31; 19, 5; Ezé. 16, 20-21; 23, 37,39). La loi de Moïse interdisait avec la plus grande vigueur ces cultes païens (Lév. 18, 21; Deut. 12, 31) et les prophètes s’élevèrent à plusieurs reprises contres ces abominations (Es. 57, 5).
Le pays de Moab était fertile (Jér. 48, 33; Es. 16, 8-10), un lieu propice à nourrir de nombreux troupeaux (2 Rois 3, 4). On comprend l’attirance naturelle d’Elimélec vers ces plaines, surtout dans un temps de famine en Israël.


Métier
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Le jugement de l’Éternel sur la désobéissance de l’homme comportait, entre autres, l’obligation de travailler péniblement tous les jours de sa vie (Gen. 3, 17). Désormais, l’homme est occupé, à la sueur de son front, aux travaux des champs ou aux travaux de l’industrie (Gen. 4, 2,22).
Toutefois, l’activité professionnelle est saine et préserve de toute oisiveté pernicieuse (Prov. 13, 4).
Notre Seigneur a donné l’exemple d’une occupation manuelle (Marc 6, 3). Bien que des serviteurs du Seigneur puissent se consacrer à plein temps au service du Maître et "vivre de l’évangile" (1 Cor. 9, 6-14), Paul a travaillé de ses mains (Act. 18, 3 ; 20, 34-35). Ce même apôtre enjoint aux Thessaloniciens de travailler paisiblement, ce qui exclut une activité fébrile qui découle souvent du désir d’amasser davantage alors que le but du travail est de n’être à charge à personne (1 Thes. 3, 6-12). Cependant le chrétien ne doit pas céder à la paresse, les nombreuses exhortations du livre des Proverbes sont à méditer ainsi que celle de Paul qui peut s’appliquer tant au domaine spirituel qu’à celui du travail séculier (Rom. 12, 11a).


Millenium (Le)
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Ce terme désigne le règne spirituel du Seigneur Jésus dans le coeur de ses élus. Il s'agit d'un royaume factuel et actuel dans le moment meme qui correspond au temps de la grâce  (2 Pi. 3:8,9) entre la venue de Christ et son apparition finale en ce monde. La notion d'un royaume littéral sur la terre pendant mille ans est une hérésie criante qui provient du Judaïsme et du spiritisme ou occultisme de certains réprouvés comme Darby et Scofield qui en sont les promoteurs principaux. . Il n'est pas surprenant que cette hérésie mystique est supportée par les sectes dites évangéliques qui proclament ce mensonge grossier à tous les crédules et les ignorants, puisqu'ils sont le faux peuple de Dieu qui était désigné à apparaître vers la fin des temps (2 Thes. 2:1-12).


Mitspa (Une tour où l’on veille)
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Environ 650 ans avant les circonstances relatées par Néhémie (3, 7), Mitspa fut le lieu du rassemblement, de la repentance, de la douleur et de l’humiliation en un temps de ruine. Samuel y avait offert un agneau tout entier en holocauste (1 Sam. 7, 2-12) et Dieu avait répondu en donnant la victoire et la paix (v.14).


Monde (Le)
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Littéralement: La disposition soit des choses ou de personnes. Dans le dernier cas le mot «monde» désigne «les disposés», ceux qui ont été placé dans une situation particulière soit pour obtenir la grâce ou la condamnation.

Dans la Parole, le mot "monde" a trois principales significations :
1. la création physique ;
2. l’ensemble des hommes qui vivent sur la terre ;
3. le système organisé par l’homme, en opposition à Dieu

1. Le monde physique
Définition
Dans cette première acception, le monde recouvre :
- soit toutes les choses créées, l’ensemble du cosmos,
- soit plus particulièrement la terre, le lieu préparé par Dieu pour les hommes (Jean 1, 10).
Le monde est l’œuvre du Seigneur Jésus : lui, la Parole éternelle de Dieu, a été l’artisan de la première création (Prov. 8, 22-31). C’est par le Fils que Dieu a fait les mondes (Héb. 1, 2).
Jésus et le monde physique

Par son incarnation, Jésus est venu dans le monde, sa création (Héb. 10, 5). Pendant sa vie sur la terre, il a souvent pris des exemples tirés de la nature pour illustrer son enseignement. Par exemple, il invitait ses disciples à étudier les lis des champs, en soulignant que "même Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux" (Matt. 6, 28-29).
Le chrétien et le monde physique
Nous sommes invités à admirer et à respecter le monde qu’il a créé. Certainement, la nature porte de plus en plus les marques de la chute de l’homme: "la création a été assujettie à la vanité" et elle "soupire et est en travail jusqu’à maintenant" (Rom. 8, 20-22). Les catastrophes écologiques se multiplient et inquiètent bon nombre de personnes. Malgré tout, les choses créées continuent de proclamer la gloire de Dieu, sa sagesse et sa puissance (Ps. 8 ; Ps. 19 ; Jér. 51, 15 ; Rom. 1, 20).
Un danger à éviter
Idolâtrer la nature met la création à la place du Créateur. Le monde tel qu’il est aujourd’hui sera délivré des conséquences du péché pendant le millénium, avant de laisser la place à une nouvelle création, "les nouveaux cieux et la nouvelle terre" (2 Pi. 3, 13).

2. Le monde des personnes
Définition

Dans un deuxième sens, le monde désigne l’ensemble de l’humanité. C’est le sens qu’a ce mot dans le verset bien connu de la Bible: "Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle" (Jean 3, 16). Jésus est la propitiation pour le monde entier, car le salut par la foi en son nom est offert à tous les hommes (1 Jean 2, 2; 4, 14; 2 Cor. 5, 19).
Jésus et le monde des personnes
Par son incarnation, Jésus a pleinement participé à la nature humaine, à part le péché. "Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé... C’est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblables à ses frères" (Héb. 2, 14,17).
Pendant toute sa vie, il s’est approché des personnes, leur a montré un amour vrai et concret, en s’intéressant aux difficultés de chacun de ceux qu’il rencontrait. Dans son humanité parfaite, il ressentait profondément tout ce qu’impliquait la condition humaine (Matt. 8, 17).
L’apôtre Jean révèle que le Seigneur Jésus est :
- l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1, 29) ;
- la vie éternelle de la part de Dieu pour le monde (Jean 3, 15-16) ;
- le Sauveur du monde (Jean 4, 42) ;
- le pain de Dieu qui donne la vie au monde (Jean 6, 33,51) ;
- la lumière du monde (Jean 8, 12 ; 12, 46).
Le chrétien et le monde des personnes
Nous sommes laissés sur cette terre afin de montrer à tous l’amour de Dieu pour les hommes. Notre témoignage n’aura de valeur et de résultats que s’il découle d’une communion réelle avec le Seigneur Jésus. Après sa conversion, le chrétien ne sort pas du monde des personnes. Il reste toujours un être humain, dans sa finitude et ses défaillances (Jac. 3, 2), mais aussi avec ses sujets de joie et de peine (1 Pi. 5, 9). Il s’intéresse à ce qui atteint les hommes et cherche à contribuer à leur bien-être par son travail séculier, par exemple.
Un danger à éviter
Il convient cependant d’éviter de tomber dans l’humanisme. L’homme reste une créature déchue, marquée par le péché. Ce n’est que par la foi en Jésus Christ, et ensuite par une vie à sa gloire, qu’il peut retrouver pleinement son statut d’homme créé à l’image de Dieu.

3. Le monde comme système organisé en opposition à Dieu
Définition
Dans un troisième sens, le monde désigne la société constituée par l’arrangement des affaires humaines (1 Jean 2, 15; 5, 4). Ce système est la conséquence de la chute de l’homme puis du rejet de Christ. Il revêt plusieurs aspects:
- Le monde social, où tant d’hommes aspirent à s’élever toujours plus haut.
- Le monde politique qui cherche à diriger et à gouverner les nations dans une lutte incessante pour le pouvoir.
- Le monde économique, lieu d’une compétition effrénée, asservi à la puissance mensongère de l’argent (Ecc. 5, 10), où certains poursuivent l’assouvissement matérialiste de leurs besoins, souvent sans s’occuper des autres qui n’ont même pas le minimum.
- Le monde religieux où les consciences inquiètes se rassurent et sont asservies, etc.
Souvent, dans la Parole, Satan est placé en opposition à Christ (Gen. 3, 15; Apoc. 12, 4), la chair au Saint Esprit (Rom. 8, 4-14; Gal. 5, 17) et le monde, en tant que système, avec Dieu le Père (1 Jean 2, 15).
Ce monde, comme système, n’existe pas indépendamment des personnes qui en font partie (par exemple, un monde d’impies: 2 Pi. 2, 5). Il s’est mis en place dès que le péché est apparu. Il s’est développé ensuite après le déluge et l’histoire de Babel montre le désir de puissance de l’homme (Gen. 10, 10), sa volonté de s’associer pour agir sans Dieu et de s’élever contre lui (Gen. 11, 4). Ensuite le monde a été profondément pénétré par l’idolâtrie, et plus récemment par le développement impressionnant des sciences, des techniques et du commerce mondial (Apoc. 18). En résumé, le monde est le lieu où Dieu, dans sa relation initiale avec l’homme et dans son Fils venu en grâce, est rejeté. C’est le lieu où l’homme s’organise sans Dieu et finalement prend la place qui revient à Dieu. Ce peut être, hélas, dans nos cœurs ou au sein même de l’Eglise.
Jésus et le monde comme système
Jésus est entièrement étranger au monde comme système qui s’oppose à lui. "Je ne suis pas de ce monde" (Jean 8, 23). Il n’est pas venu "pour juger le monde", mais "afin que le monde (les hommes) soit sauvé par lui" (Jean 3, 17). Jésus était "l’ami des pécheurs", tout en étant lui-même à part du péché. Le monde le haïssait (Jean 7, 7; 15, 18), car la conduite parfaitement pure du Seigneur faisait ressortir les ténèbres morales du monde et son opposition, latente ou révélée, à Dieu que Jésus manifestait sur la terre.
Christ aime tous les hommes, mais il distingue parmi tous ceux qui "sont dans le monde" :
- Ceux qui sont "du monde", les incrédules (Jean 8, 23) ; ceux-là constituent réellement "le monde" qui hait Jésus et ceux qu’il a choisis du monde (Jean 15, 19).
- Ceux qui croient en lui, qui "ne sont pas du monde", comme lui, mais qui sont "envoyés dans le monde" par lui (Jean 17, 16,18).
Jésus a souffert de la part du monde. Il se sentait à l’étroit au milieu de ce système tellement opposé à sa nature divine et il était heureux de laisser ce monde pour aller auprès du Père (Jean 14, 19; 16, 28). Ce sont les hommes "de ce monde" qui l’ont persécuté et crucifié.
Satan, chef de ce monde
A la chute de l’homme, et plus encore après le rejet de Christ, Satan s’est emparé de l’autorité du monde. Lors de la tentation, il a montré à Jésus la gloire du monde (Matt. 4, 8; Luc 4, 6), qui est sa sphère d’influence. La Bible dévoile l’autorité spirituelle néfaste de Satan. Il est le chef et le prince du monde (Jean 12, 31; 14, 30; 16, 11). Il agit sur les hommes pour les aveugler, les tromper et leur faire du mal, par les tentations (Héb. 11, 25), par sa violence (1 Pi. 5, 8) et ses ruses (2 Cor. 11, 14). "Chef de l’autorité de l’air" (Eph. 2, 2), il a une influence déterminante sur la structure du monde. A travers les puissances du monde invisible qui le suivent, il produit l’esprit d’erreur et l’esprit de l’Antichrist. C’est pourquoi "le monde entier gît dans le méchant" sous son emprise mortelle (1 Jean 5, 19). Il en résulte une souffrance immense, résultat de l’oppression, de la violence et de la corruption. Non seulement les hommes pèchent pour leur malheur, mais, de plus, ils sont dans un système qui trouve sa cohérence dans leurs convoitises et qui contient des "structures de péché" comme la mafia, les réseaux de drogues et les cartels du crime.
Plus tard, lorsque le mystère d’iniquité sera ouvertement révélé, Satan se présentera comme le dieu de ce monde: ce sera l’apostasie morale et religieuse qui sera l’objet du jugement final de Dieu (2 Thes. 2, 3-12).
Le monde et le chrétien
Le chrétien doit bien se rendre compte que les principes du monde sont dans son propre cœur. Lorsque l’apôtre Jean développe "tout ce qui est dans le monde", il ne cite pas des comportements, des habitudes ou des principes externes, mais il va jusqu’à la racine: "la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie" montrent que le mal est au fond du cœur de chacun. C’est pourquoi il est illusoire de penser pouvoir échapper au monde en s’isolant dans un désert ou en voulant fuir tout contact. Ce faisant, nous emporterions malgré tout "le monde d’iniquité" qui est en nous (Jac. 3, 6). Pour vaincre le monde, il faut la foi qui s’attache à Christ déjà victorieux du monde (Jean 16, 33). Elle permet de suivre notre Seigneur Jésus en faisant la volonté de Dieu: aimer Dieu et les frères et obéir à ses commandements (1 Jean 5, 1-5). Il faut aussi comprendre et accepter que le monde nous est crucifié et nous au monde (Gal. 6, 14). Si les chrétiens sont toujours dans le monde, ils ont été retirés par l'œuvre du Seigneur Jésus du "présent siècle mauvais" qui désigne le monde sous son caractère moral (Gal. 1, 4; Jean 17, 14-16). Il y a une opposition de nature, radicale, entre le monde et les chrétiens. Pour cette raison, l’apôtre dit: "Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait" (1 Jean 3, 13).
Le danger du monde pour le chrétien
Le chrétien a "échappé aux souillures du monde par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus Christ" (2 Pi. 2, 20). Il ne peut faire autrement que d’être en contact avec le système du monde et avec des hommes qui sont "du monde" (Jean 17, 15; 1 Cor. 5, 10), mais ce contact ne doit jamais être celui de la communion (1 Cor. 15, 33; 2 Cor. 6, 14-18). Un chrétien pourrait-il se sentir chez lui dans un monde qui a rejeté Christ et qui lui préfère Satan pour chef ?
Par conséquent, le chrétien ne doit pas aimer le monde, sinon il se constitue "ennemi de Dieu " (Jac. 4, 4). Il ne se laisse pas engager dans le système que forme le monde (quel que soit l’aspect qu’il revête – et Satan sait fort bien le lui présenter sous un jour qui est apparemment très séduisant). Chaque époque a ses combats et les convoitises peuvent paraître changer d’une génération à l’autre. Mais, au fond, elles se rangent toujours sous trois chefs: la convoitise des yeux, la convoitise de la chair et l’orgueil de la vie. Le croyant fidèle sert Dieu en se conservant pur du monde (Jac. 1, 27).
Les choses qui sont dans le monde (1 Jean 2, 15) ne sont pas seulement matérielles. Veillons à ne pas adopter les valeurs des hommes de ce monde, ni à avoir les mêmes buts qui sont opposés à Christ et nous détournent de lui. La Parole nous met sérieusement en garde contre plusieurs formes très dangereuses du monde découlant des "éléments du monde" ou des principes du monde. Ce terme désigne l’ensemble des présupposés du monde, de ses axiomes fondateurs.
- Le légalisme, c’est-à-dire l’ensemble des règles humaines (même tirées de l’Ecriture) par lesquelles nous pouvons penser mériter la faveur de Dieu ou ajouter à l’œuvre de Christ: elles constituent les "éléments du monde" (Gal. 4, 3). La croix de Christ a fait une nette séparation entre ces principes et les croyants, de sorte qu’à la suite de l’apôtre, nous sommes invités à vivre pratiquement cette rupture totale avec le monde (Gal. 6, 14).
- "L’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ" (Col. 2, 8) : cette expression recouvre tout ce qui a sa source dans la prétendue connaissance, sagesse ou philosophie humaines, et non dans la parole de Dieu. Alors que c’est en Christ seul qu’est la vraie sagesse, nombreuses sont les idées qui ont cours parmi le monde et ont une apparence de sagesse, mais qui sont en opposition complète avec la pensée de Dieu (1 Cor. 1, 20; 3, 19). Sachons résister à ces mauvais "éléments du monde" en nous nourrissant de la parole de Dieu qui en est le seul antidote.
- L’enseignement spirituel séducteur : "Beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde" (1 Jean 4, 1,5). "Ils sont du monde; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute" (2 Jean 7). Ces hommes cherchent à faire des disciples, à les entraîner après eux, à mener "en avant", répondant ainsi à ce penchant des hommes, manifesté dès le début lors de la construction de la tour de Babel, de se donner un nom et un chef ou de s’associer pour s’affirmer et réaliser ensemble un objectif.
Toutes ces formes sont opposées à l’enseignement de la Parole. Elles ne sont que plus dangereuses si elles prétendent s’appuyer sur elle ou la compléter. Veillons à ne pas laisser s’introduire les "principes du monde" dans notre vie individuelle ou dans la vie d’assemblée. Les compromis avec le monde ont des conséquences incalculables en défaites, souffrances et pleurs (2 Tim. 4, 10). Attachons-nous de tout notre cœur au Seigneur Jésus qui nous dit : "Ayez bon courage, moi, j’ai vaincu le monde" (Jean 16, 33).


Monde à venir (Le)
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A six reprises, dans l’épître aux Hébreux, nous rencontrons l’expression "à venir" :
- Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons (2, 15).
- Ceux... qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les miracles du siècle à venir (6, 5)
- Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création (9, 11).
- Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent (10, 1).
- Par la foi, Isaac bénit Jacob et Esaü à l’égard des choses à venir (11, 20).
- Car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir (13, 14).

Cette expression doit être vue comme la caractéristique d’une période future, qui commencera après la résurrection de Christ, son retour, le jugement des nations et l’avènement du règne de mille ans. "Le siècle à venir" est mis en contraste avec "le temps présent" (9, 9), époque où le temple était encore debout, avant l’année 70 ap.J.-C.
Les expressions "présent siècle" et "siècle à venir" sont empruntées à l’apocalyptique juive: la doctrine concernant les derniers événements et la venue du royaume de Dieu. Plusieurs écrits en parlent. Esaïe annonce la venue du Messie en le qualifiant de "Père du siècle" ou "Père d’éternité", c’est-à-dire "Père du siècle à venir". Il s’agit du règne terrestre de Christ sur le trône de David (Es. 6, 6-7). Les rabbins aussi parlent de deux siècles, séparés par la résurrection. "Le siècle à venir" signifie le règne public du Messie à Jérusalem.
Jésus, le Messie, est déjà venu. Lui-même indique que le moment où il se trouve avec ses disciples est "ce siècle" en opposition avec "le siècle à venir". Et quiconque aura parlé contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir" (Matt. 12, 32).
En Marc 10, 30 et Luc 18, 30 l’expression "ce temps-ci" semble englober toute la période chrétienne caractérisée par la souffrance et le service, tandis que "le siècle qui vient" est lié à la vie éternelle, après la résurrection d’entre les morts (Voir aussi Dan. 12, 1-3).
Paul parle également de "ce siècle" et de "celui qui est à venir" : Dieu fait asseoir Jésus "au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir" (Eph. 1, 21 ; 2, 7). Le siècle à venir est le moment où les cieux et la terre seront réunis en Christ (1, 10).


Nazaréen (Le)
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Le Nazaréen (séparé) était un homme (ou une femme) entièrement consacré à Dieu après avoir fait un vœu de nazaréat (Nom. 6, 1-21). Il devait s’abstenir de boissons alcooliques et de tout produit, fermenté ou non, tiré de la vigne. Dans cette séparation, il lui était interdit de toucher au vin, symbole de la joie terrestre (Ps. 104, 15), afin de trouver toute sa joie dans le Seigneur. La longue chevelure du Nazaréen, regardée comme un manque de dignité pour l’homme (1 Cor. 11, 14) était le signe visible de son renoncement à son honneur naturel. En outre, afin de se tenir à l’écart de l’influence du mal, le Nazaréen ne devait pas toucher un corps mort.
Jésus a été le parfait Nazaréen. Du commencement à la fin, Il a été complètement séparé de toute joie purement terrestre, entièrement consacré "aux affaires de son Père" (Luc 2, 49), sa véritable nourriture était de faire la volonté de celui qui l’avait envoyé et d’accomplir son œuvre (Jean 4, 34).
Le Nazaréen représente pour nous le dévouement spécial à Dieu qui appelle à renoncer à des choses qui ne sont pas mauvaises en soi, pour servir le Seigneur. Loin de rendre l’existence lourde et triste, ce dévouement tout intérieur produit une puissance dont les effets seront visibles à l’extérieur.


Ninive
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La célèbre capitale de l’empire assyrien se trouvait à 450 km au nord de Babylone. On l’appelait la "ville voleuse" parce qu’elle s’était enrichie en dépouillant les autres nations. Nahum affirme que la ville contenait des trésors sans fin. Elle méritait aussi son titre de "ville de sang" (3, 1) à cause de ses nombreuses exactions. Elle est qualifiée de "grande ville" (Jon. 3, 3). Plus vaste que Babylone, elle mesurait environ 100 km de circonférence. Sa partie fortifiée était entourée de murailles qui avaient une trentaine de mètres de haut. Diodore de Sicile, un historien grec, citant Ctésias, rapporte que Ninive avait 1500 tours, chacune d’elle mesurant environ 65 mètres de haut. La bibliothèque royale d’Assourbanipal était l’une des plus riches de toute l’antiquité. Malgré sa cruauté, Assourbanipal fut le souverain le plus éclairé de son temps, rassemblant les ouvrages les plus divers sur des tablettes d’argile. Par ses arts et sa science, Ninive était brillante mais sa fin fut tragique.
D’après certains historiens grecs, les Mèdes assiégeaient Ninive depuis 3 ans, quand, à la suite de pluies continues, une crue subite du Tigre leur livra la ville en emportant les murs sur une longueur de 20 stades (environ 3,7 kilomètres). Selon d’autres, les ennemis des Assyriens s’étaient emparés des écluses et des vannes retenant le fleuve Chaser qui coulait à travers la cité. Ils les ouvrirent soudain, provoquant une forte inondation qui ravagea les constructions et sema la terreur. Quoi qu’il en soit, Nahum avait annoncé une inondation dévastatrice (1, 8) et l’ouverture des portes des fleuves (2, 6).
Ninive disparut complètement. La dévastation fut telle qu’après l’époque grecque et romaine, l’existence même de la ville semblait n’avoir été qu’un mythe. Voltaire prétendait impossible et ridicule la totale disparition d’une pareille métropole. Il fallut attendre 1842 pour que Botta, consul de France à Mossoul sur la rive droite du Tigre, entreprenne des fouilles sur un site qui se révéla être l’emplacement de Ninive.