Lévi
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Lévi est le troisième fils de Jacob et de Léa. Son histoire
avait commencé de façon bien triste. Son frère Siméon et lui
avaient entrepris de venger par la violence et la ruse, le
déshonneur de leur sœur Dina (Gen. 34, 25), à l’insu
et contre la volonté de leur père (Gen. 49, 6).
Plus tard, les descendants de Lévi ont manifesté leur fidélité
à l’Eternel à l’occasion du veau d’or (Ex. 32,
26,29), puis lors de la contestation de Mériba (Deut. 33,
8). Aussi, la mission de cette tribu, d’où est issue la famille
sacerdotale, a-t-elle été de garder la parole de Dieu pour l’enseigner
au peuple, et d’être les serviteurs de la demeure de Dieu sur
la terre (Deut. 33, 10).
Ce service est demeuré la part de Lévi et des sacrificateurs
tout au long de l’histoire du peuple d’Israël. Malachie, le
dernier prophète de l’Ancien Testament rappelle les cinq
caractères de ce service (Mal. 2, 4-7) :
- 1. conserver la crainte de Dieu dans le cœur
- 2. garder la loi de vérité dans la bouche
- 3. marcher dans la paix et la droiture
- 4. détourner le peuple de l’iniquité
- 5. demeurer le messager de l’Eternel en gardant sa pensée.
Une telle mission plaçait naturellement Lévi au milieu du peuple
dans une position de proximité de Dieu qui devenait ainsi
Lui-même son héritage. Dieu le confirme à Aaron et à toute la
tribu de Lévi (Nom. 18, 20-23 ; Deut. 18,
1 ; Jos. 13, 14, 33 ; 14, 3).
Cette même portion leur est réservée dans le règne
millénaire : "Moi, je suis leur héritage, et vous ne
leur donnerez pas de possession en Israël : moi, je suis
leur possession" (Ezé. 44, 28).
Légalisme
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Le légalisme est le souci de
respecter scrupuleusement la lettre de la loi et les formes qu’elle
prescrit, sans que le cœur et la conscience soient réellement
engagés devant Dieu. Il s'agit d'une attitude constante de se
justifier par les oeuvres de la loi ou oeuvres d'une décision
personnelle qui provient de la volonté de l'homme qui est captive de
la chair et du péché, et de ce fait elle s'oppose à la justification
par la foi ou assurance de Christ en nous dans les mérites de son
sacrifice sur la croix. En termes modernes, la justification par les
oeuvres est la même que la justification par le choix de croire si
populaire parm les sectes dites évangéliques avec leur idole du
libre-choix.
Spirituellement, il conduit à observer certains commandements de la
parole de Dieu, en les séparant de leur portée morale; on néglige
ainsi le jugement, la miséricorde et la fidélité (Matt. 23,
23).
Les deux aspects du légalisme
- 1. Le légalisme substitue les œuvres de l’homme au don de la
grâce et de la foi, seul moyen de salut que Dieu donne (Gal. 2,
16 ; Eph. 2, 8-9). Or, le salut de l’âme ne peut pas
s’acquérir par l’obéissance à ces commandements, même
donnés par Dieu à l’origine (dans la loi de Moïse par exemple);
c’est un don gratuit de Dieu. Les œuvres prouvent la foi, mais ne
la donnent pas.
- 2. Dans la vie chrétienne, le légalisme remplace la piété et
la communion avec Christ par des règles destinées à soulager la
conscience. La vraie liberté chrétienne est perdue.
Les causes du légalisme
- 1. Causes personnelles : Le chrétien légaliste désire
mériter la faveur de Dieu, plutôt que de jouir de sa grâce qui
nous tient dans l’humilité. La peur du jugement des autres (Gal. 2,
11-14) et le désir de dominer conduisent aussi au légalisme. Une
conscience coupable se soumet à des ordonnances légales pour se
justifier à ses propres yeux et devant les autres.
- 2. Causes collectives : En face du sommeil spirituel, d’un
enseignement défectueux de la parole de Dieu ou du désordre, la
tendance légaliste sera de créer des ordonnances, plutôt que de
prêcher Christ et la grâce (Eph. 5, 14 ; 1 Cor. 2,
2).
La propagation du légalisme
L’épître aux Galates indique trois moyens par lesquels le
légalisme peut se propager parmi les chrétiens :
- 1. La prédication d’erreurs doctrinales ; par exemple, en
ajoutant à l’œuvre de Christ pour obtenir le salut (Gal. 1,
6-10).
- 2. L’oppression des consciences ; on en vient à
"épier la liberté que nous avons dans le Christ Jésus"
(Gal. 2, 1-7).
- 3. L’hypocrisie, appelée par le Seigneur le levain des
Pharisiens (Luc 12, 1), qui impose aux autres des choses qu’on
ne respecte pas soi-même : on maintient ainsi les âmes dans l’esclavage
(Gal. 5, 1).
Les conséquences du légalisme
- 1. Sur le plan personnel : La jouissance de la liberté
chrétienne est perdue : la joie en Christ fait place au doute
et à la tristesse. La fausse humilité du légalisme risque de
conduire à l’esprit de supériorité et de jugement des autres.
- 2. Sur le plan collectif : Le légalisme engendre des
querelles et la jalousie, et favorise l’esprit de parti (Gal. 5,
15; Jac. 4, 11).
Comment résister au légalisme
Le piège qui guette chacun est de résister à la chair par la
chair, et de tomber dans le laxisme, pour échapper au légalisme.
Pour trouver et garder l’équilibre entre ces deux dangers, la
Parole nous donne les enseignements nécessaires à la fois pour
notre conduite personnelle et pour notre vie collective.
- 1. Pour la vie personnelle : Le jugement de soi-même dans la
présence de Dieu (Ps. 139, 23-24), nous gardera dans l’humilité
et dans la droiture.
- 2. Pour la vie collective : Dans les temps de déclin, le
remède est de prêcher la grâce du commencement. Alors que toute
forme d’autorité est aujourd’hui contestée dans le monde, la
tendance parmi les chrétiens pourrait être de tout remettre en
cause. La Bible nous invite à distinguer entre la
"tradition" des hommes qui annule en pratique la parole de
Dieu (Marc 7, 13), et la "coutume" dans la vie des
assemblées de Dieu (1 Cor. 11, 16). La première est à
rejeter, tandis que le respect de la seconde est une preuve de
soumission au Seigneur.
Conclusion
Si l’homme (fut-il chrétien) réunit les idées de devoir et de
péché, sans saisir la portée du pardon divin, il demeure dans l’esclavage.
On ajoute alors des règles humaines pour soulager la conscience. On
établit des formes pour créer la piété, là où manquent la
communion avec Dieu et la jouissance de sa grâce. C’est à cela
que le christianisme risque d’être réduit.
D’un autre côté, l’absence de règle (Gal. 6, 16), et
la remise en cause de tout principe moral sont aussi destructrices
de la liberté chrétienne.
Le chemin droit entre ces deux dangers est celui de la justice et de
la droiture (Prov. 4, 18), dans la jouissance de l’amour de
Dieu (Rom. 6, 22 ; 8, 35), et dans l’humble
soumission à sa volonté. Car nous avons été "élus selon la
préconnaissance de Dieu le Père pour l’obéissance de Jésus
Christ" (1 Pi. 1, 2).
Lévirat (Le)
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Deut. 25, 5-10 nous enseigne que le
beau-frère (ou lévir) d’une veuve sans enfant, devait l’épouser
pour assurer au défunt une descendance. Le nom et les droits à l’héritage
étaient ainsi maintenus.
Par cette institution, Dieu montre l’importance qu’il accorde à
ce que chacun possède la portion du pays de la promesse qui lui a
été attribuée; nul ne doit en être privé, même par la mort. Le
livre de Ruth nous en donne un exemple: Boaz relèvera dignement le
nom d’Elimelec par amour pour Ruth la Moabite, en se substituant
à un parent plus proche, mais défaillant (Ruth 4, 6).
Plus tard, le peuple d’Israël s’est placé par son infidélité
sous la sentence de mort. Chassé de son héritage, le peuple est
dispersé et ne peut avoir légalement aucun droit à l’héritage.
Mais Christ, au prix de sa mort, a racheté ce droit, devient l’héritier
et rétablira Israël sur sa terre.
Les chrétiens bénéficient du même rachat pour un héritage
combien plus glorieux, opéré par notre grand Rédempteur.
Sachons apprécier "les richesses de la gloire de son
héritage" (Eph. 1, 18).
Licteurs
et Prêteurs
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"Soyons direct, le ministère de pasteur et docteur est une pure
invention du temps de la réforme protestante dans le but de
s'opposer au ministères du catholicisme qui les persécutaient. Il y
a un seul Pasteur et Docteur, à savoir Christ en nous (1 Pi. 2:25).
Tous les autres ministères qui étaient réservés strictement pour le
temps des apôtres, furent par après adoptés par les sectes dites
chrétiennes et proviennent de l'homme pour satisfaire à ses
caprices et pour dominer sur la foi de Chrit. Prêteurs" était le tire pompeux qu’aimaient à se
donner les principaux magistrats des colonies romaines. Nommés à
deux par colonie, ils gouvernaient d’une manière collégiale.
Les licteurs (litt. : porteurs de verges) étaient des
huissiers attachés officiellement à la suite des principaux
magistrats romains. Ils les escortaient en tenant les verges dans la
main droite.
Magicien
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Les mots "magicien" et "mage" (Matt. 2,
1) sont la traduction du même mot grec. Elymas, nom d’origine
arabe, signifie "sage" d’où le nom de "mage"
ou "magicien" appliqué originellement aux prêtres
persans (Matt. 2, 1). Il est probable que Bar-Jésus se soit
donné le nom d’Elymas.
La Bible condamne les magiciens et tous ceux qui pratiquent les
sciences occultes (Ex. 22, 18 ; Lév. 20, 27 ; Deut. 13, 1-5 ;
18, 11 ; 1 Chr. 10,
13 ; 2 Chr. 33, 6 ; Apoc. 22, 15).
Manne (La)
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La Manne représente figurativement la Parole de Dieu de laquelle
nous devons nous nourrir tous les jours.
Soulignons d’abord quelques-uns de ses traits
caractéristiques :
Elle était "sur la surface du désert... sur la terre ;
quelque chose de menu, de grenu". La manne représente l’Homme
Christ Jésus, nourriture du croyant ici-bas. Il descendit, en
effet, dans un monde raide, "sur la terre", c’est-à-dire
au niveau de sa créature. C’est ainsi que nous le voyons au puits
de Sichar (Jean 4), demandant à boire, dans l’apparence de
la faiblesse, n’ayant rien pour puiser : cela correspond à
"quelque chose de menu". Là, pourtant, "il a
rassasié l’âme altérée et a rempli de biens l’âme
affamée" (Ps. 107, 9).
Pour le chrétien, la manne, "le pain que l’Eternel vous a
donné à manger" , représente ce que le Père lui donne, le
vrai pain qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Le
Seigneur Jésus nous dit : "Moi, je suis le pain de
vie" (Jean 6, 31-35). Mais, seul le croyant peut manger
et a besoin de manger ce que représente spirituellement la manne, c’est-à-dire
Christ homme, révélé par la Parole. Il y trouve alors les forces
nécessaires pour traverser le désert que ce monde est pour son cœur.
La manne est pour le désert. Quand Israël eut traversé le
Jourdain, et fut entré en Canaan, elle cessa (Jos. 5, 12)
après qu’ils eurent mangé du vieux blé du pays. Toutefois, deux
événements importants eurent lieu préalablement :
- la circoncision des fils d’Israël (Jos. 5, 2-9), c’est-à-dire
la mise de côté de la chair (voir Phil. 3, 3) ;
- la célébration de la Pâque (Jos. 5, 10-12).
Canaan est une figure des lieux célestes où le chrétien entre, en
s’appropriant par la foi la mort de Christ pour lui (c’est ce
que signifie la traversée du Jourdain). Le vieux blé du pays,
figure de Christ ressuscité est alors sa nourriture. La manne parle
de Christ dans son abaissement ici-bas ; le vieux blé, de
Christ ressuscité et glorifié dans le ciel. Concluons en
mentionnant la "manne cachée" , récompense promise au
vainqueur dans l’épître adressée à l’ange de l’assemblée
qui est à Pergame (Apoc. 2, 12-17). Dans une église
associée au monde, le fidèle qui réalise qu’il n’est pas
"du monde" , car Christ n’est pas du monde, trouve sa
force en lui. La récompense éternelle du vainqueur est alors la
manne cachée" , la communion parfaite avec le Père et le
Fils.
Melchisédec
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Melchisédec n’est pas un personnage légendaire, mais bien
réel ; il est roi de Salem, future Jérusalem (Ps. 76,
2) voisine de la vallée du roi. Il est une théophanie de Christ qui
a descendu sur la terre sous une forme humaine au temps de la Tour
de Babel, pour contrer l'apostasie rampante de Nimrod (Gen. 11:1-8). La Parole entoure la grandeur de ce
personnage d’un certain mystère (Héb. 7), car sa double
dignité royale et sacerdotale l’établit comme figure de Christ
lui-même, dans sa gloire actuelle et ses fonctions futures. Ce
chapitre n’attribue à Melchisédec ni généalogie ni
descendance, ni consécration ni cessation d’office. Il peut donc
être assimilé au Fils de Dieu. Son nom le consacre roi de justice,
et son titre roi de paix, comme le sera glorieusement le Messie au
temps du règne millénaire. La sacrificature de Melchisédec (Gen. 14,
18) est la première mentionnée dans la Parole ; elle est
établie pour l’éternité avec serment (Ps. 110, 4), et
notre Seigneur sera salué comme tel à son entrée dans la gloire
céleste (Héb. 5, 10). Ce sera une sacrificature de
bénédiction dans le temps futur, pour Israël restauré dans les
conditions de la nouvelle alliance. Les bienfaits de cette
sacrificature s’étendront ensuite au monde à venir à travers
Israël. Le Dieu Très-haut (Gen. 14, 19) dominera
souverainement dans les cieux et sur la terre, et sera enfin reconnu
comme le seul Dieu vivant et vrai (Dan. 4, 34, 35). La
bénédiction descendra de lui et remontera à sa source, avec l’adoration
et la reconnaissance des cœurs (Gen. 14, 19, 20). La joie
sera goûtée par tous, et avant tout par notre Seigneur dans le vin
du royaume (Gen. 14, 18 ; Matt. 26, 29). Nous
pouvons déjà connaître cette heureuse atmosphère, nous qui avons
été transportés par la foi dans la partie céleste d’un tel
royaume, dans le domaine où s’exprime l’amour divin (Col. 1,
13).
Messie
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Mot d’origine hébraïque traduit par
"oint" et qui a donné le mot "Christ" en grec.
Il se trouve dans la bouche d’Anne, mère de Samuel, pour la
première fois dans l’Ecriture (1 Sam. 2, 10).
Mort (La)
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La mort n’est pas la cessation de l’existence
mais l’absence de relations sur la terre, avec Dieu, avec tous
ceux qui y habitent et tout ce qui s’y trouve. Ainsi, nous étions
par nature morts dans nos fautes et dans nos péchés. Par le
péché, nous avions perdu toute relation avec Dieu (Adam avait
été chassé de sa présence en Eden), quoique notre
responsabilité subsiste devant lui. Celui qui est mort
(physiquement) n’a plus aucune communication avec ceux qui sont
sur la terre, mais il reste conscient de leur existence comme de sa
propre condition (Luc 16, 24-28).
Celui qui est mort à la loi (Rom. 7, 4) n’a plus de
relation, plus d’obligation envers elle.
Mystères (Les)
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Un mystère contient une vérité qui ne peut être
comprise par l’homme ou que Dieu a voulu lui cacher. En général,
tous les mystères demeurent incompréhensibles pour le monde. Par
contre, au moment convenable, ils sont révélés aux croyants par
le Saint Esprit, pour les éclairer sur les desseins de Dieu ou sur
ses voies envers le monde.
Dieu révèle ses pensées à ceux qui l’aiment (1 Cor. 2,
9), qui se tiennent près de lui, comme Abraham :
"Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire... ?" (Gen.
18, 17,19).
Les mystères dont parle le N.T. se trouvent surtout dans les
écrits de l’apôtre Paul, le fidèle "administrateur des
mystères de Dieu" (1 Cor. 4, 1). Ils peuvent se classer
selon les sujets suivants :
- L’histoire de l’humanité sur la terre (Israël en
particulier) et le gouvernement de Dieu à son égard (mystère de l’endurcissement
d’Israël, mystère du royaume des cieux et mystère d’iniquité).
- La gloire de Dieu, sa volonté et ses pensées relativement à
Christ et à l’assemblée (mystère de Dieu et de sa volonté,
mystère du Christ).
- La vie de l’assemblée et des croyants : l’espérance de
l’église (mystère des secrets de Dieu, mystère de la foi et de
la piété, mystère de la venue du Seigneur).
1. Le mystère de l’endurcissement d’Israël :
En rejetant son Messie, Israël a désormais perdu tout droit
à la bénédiction divine. Le peuple est momentanément mis de
côté en tant que témoin de Dieu sur la terre. Pendant cette
période, - celle de la grâce -, l’évangile est prêché aux
nations. C’est un mystère, révélé pour notre instruction dans
l’épître aux Romains : "un endurcissement partiel est
arrivé à Israël, jusqu’à ce que la plénitude des nations soit
entrée" (Rom. 11, 25). Ce mystère était déjà
prédit par Esaïe, le prophète ; il a été confirmé par le
Seigneur et ensuite par l’apôtre Paul (Es. 6, 9-10 ;
Marc 4, 12 ; Act. 28, 26-27).
2. Les mystères du royaume :
(voir complément sur le Royaume de Dieu)
Le rejet du Messie par son peuple a reporté à plus tard l’instauration
en gloire de son royaume terrestre. Dès lors, le royaume prend une
forme mystérieuse, cachée au monde. C’est le "mystère du
royaume des cieux" (Matt. 13, 11), ou "du royaume
de Dieu" (Marc 4, 11 ; Luc 8, 10). Le
Seigneur en révèle les divers aspects et le développement à ses
disciples, en leur donnant l’explication des paraboles du royaume.
3. Le mystère d’iniquité
Déjà du temps de l’apôtre Paul, le mystère d’iniquité
opérait (2 Thes. 2, 6-7). C’est le développement du mal
dans le domaine religieux, qui aboutira à l’apostasie finale de
la chrétienté.
Après l’enlèvement de l’Eglise (le dernier mystère), la
chrétienté professante est appelée Babylone, la femme infidèle.
Son existence et ses relations impures (spirituellement parlant)
avec les rois de la terre sont en elles-mêmes un mystère (Apoc. 17,
5-7). Comment supposer en effet que ce qui se réclame encore du nom
de Christ soit dans un tel état moral ? La femme, parée de
gloires usurpées, est assise sur la bête écarlate, symbole de l’empire
romain reconstitué. Son jugement final est terrible, jetant la
consternation sur la terre entière (Apoc. 18 ).
4. Le mystère de Dieu et de sa volonté
- a. Le mystère de Dieu :
Ce mystère comprend l’ensemble des desseins de Dieu pour la
gloire de son Fils. Christ est le centre de toutes les pensées de
Dieu, objet du "mystère de Dieu, dans lequel sont cachés tous
les trésors de la sagesse et de la connaissance" (Col. 2,
2-3). Ce mystère nous est maintenant révélé, mais il n’est pas
encore pleinement accompli. A l’issue des jugements de ce monde,
"le mystère de Dieu aussi sera terminé" (Apoc. 10, 7).
- b. Le mystère de la volonté de Dieu :
Dieu nous a fait connaître le "mystère de sa volonté selon
son bon plaisir... de réunir en un toutes choses dans le Christ,
les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la
terre" (Eph. 1, 9-10). Le bon plaisir de Dieu est de
nous unir à Christ et nous bénir en lui ; il est aussi de
donner la suprématie à Christ, au-dessus de tout et de tous.
- c. La sagesse de Dieu en mystère :
La pensée de Dieu était d’introduire dans sa propre gloire
céleste les rachetés du Seigneur. Cette sagesse en mystère (1
Cor. 2, 7) était un secret pour Dieu, inconnu à l’homme
tout au long de son histoire, jusqu’à la croix de Christ (Es. 64,
4 ; 1 Cor. 2, 8). Il nous est maintenant révélé par l’Esprit
de Dieu (1 Cor. 2, 10). Ceux qui sont dans l’état
spirituel adulte (les hommes faits ou hommes parfaits) en
comprennent la portée dans une mesure.
5. Le mystère du Christ (Christ et l’assemblée)
C’est le mystère par excellence, relatif à Christ, son
Assemblée, son Corps, son Épouse, l’Évangile.
- a. Le mystère du corps de Christ :
La mission de l’apôtre Paul a été "de mettre en lumière
devant tous quelle est l’administration du mystère caché dès
les siècles en Dieu" (Eph. 3, 9). Tous les rachetés du
Seigneur, issus du peuple juif ou des nations, sont unis à Christ
en un seul corps pour constituer l’homme des pensées de
Dieu : "Le corps est un.... ainsi aussi est le
Christ" (1 Cor. 12, 12). Dans l’épître aux
Ephésiens, les croyants sont vus comme "en Christ" devant
Dieu. Dans celle aux Colossiens, Christ est présenté comme
"en nous" devant le monde.
Ce mystère était autrefois caché à l’homme : "Le
silence a été gardé dès les temps éternels" (Rom. 16,
25) ; "Caché dès les siècles et dès les
générations" (Col. 1, 26). Paul en a reçu la
révélation pour le communiquer aux croyants juifs, comme à ceux
de toutes les nations (Rom. 16, 26) : "Par
révélation, le mystère m’a été donné à connaître" (Eph.
3, 3).
Ce mystère du corps de Christ est appelé aussi par Paul le
mystère de l’Evangile : "Donner à connaître avec
hardiesse le mystère de l’évangile" (Eph. 6,
19) ; ou le mystère du Christ : "annoncer le
mystère du Christ" (Eph. 3, 4 ; Col. 4, 3).
- b. Le mystère de l’Epouse :
Les croyants, corps de Christ, sont aussi l’épouse de l’Agneau.
Paul peut nous déclarer déjà sur la terre comme "fiancés à
un seul mari, pour vous présenter au Christ comme une vierge
chaste" ( 2 Cor. 11, 2). Plus tard, les noces de l’Agneau
seront célébrées dans le ciel. (Apoc. 19, 7-9).
Le mariage de l’homme et de la femme pour la terre est une figure
de ce mystère merveilleux : "Ce mystère est grand ;
mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée"
(Eph. 5, 32).
6. Le mystère des secrets de Dieu :
L’apôtre prend son propre exemple (1 Cor. 13, 2)
pour montrer l’importance primordiale de l’amour, la nature
même de Dieu. On peut avoir :
- la prophétie : présenter la Parole de Dieu d’une manière
adaptée aux besoins des âmes,
- la connaissance de tous les mystères : c’est-à-dire de
tous les secrets de Dieu,
- toute connaissance : celle des Ecritures
- toute la foi : cette pleine et entière confiance en Dieu.
Si l’amour manque, rien n’a de valeur, ni d’effet.
Appliquons-nous donc à lier l’amour à la connaissance des
mystères de Dieu, en étant gardés dans l’humilité :
"Nous avons tous de la connaissance ; la connaissance
enfle, mais l’amour édifie" (1 Cor. 8, 1).
Aux premiers temps de l’histoire de l’Eglise, le don des langues
s’exerçait pour la prédication de l’évangile et confirmait le
témoignage des apôtres et des serviteurs du Seigneur. Il était un
signe pour les incrédules (1 Cor. 14, 22). Mais certains
frères (le cas est signalé à Corinthe) usaient de ce don pour se
mettre en valeur dans l’assemblée, en prononçant des mystères
(1 Cor. 14, 2). Il ne s’agit pas ici d’une révélation
particulière des pensées de Dieu, mais de paroles
incompréhensibles pour l’auditoire.
Le don des langues ne s’exerce plus aujourd’hui, mais l’enseignement
qui s’y rattache subsiste pour nous. Toute action dans l’assemblée
doit être pour l’édification. Il convient donc de parler dans
les réunions de façon à être entendu et compris, pour la
bénédiction de tous (1 Cor. 14, 18,19,27-28).
7. Le mystère de la foi et de la
piété :
- a. Le mystère de la foi (1 Tim. 3, 9) doit être
gardé dans une conscience pure. La foi désigne ici l’ensemble
des vérités chrétiennes. Pour le chrétien, les enseignements de
l’Ecriture doivent être reçus dans le cœur pour produire une
marche agréable à Dieu. Alors "le sentier des justes est
comme la lumière resplendissante" (Prov. 4, 18). C’est
un chemin mystérieux pour l’homme, "un sentier que l’oiseau
de proie ne connaît pas, et que l’œil du vautour n’a pas aperçu"
(Job 28, 7).
- b. Le grand "mystère de la piété" (1 Tim. 3,
16) se résume dans la connaissance de la Personne du Fils de Dieu,
Fils de l’homme, venu en chair comme la Parole incarnée pour
accomplir l’œuvre de la rédemption. Connaître cette Personne
par la foi dans des affections renouvelées est le seul secret d’une
vie de piété. Si ces deux mystères de la foi et de la piété
sont gardés par les chrétiens individuellement, l’assemblée
prospérera sur la terre et rendra un témoignage clair vis-à-vis
du monde.
- c. Le mystère des sept étoiles et des sept lampes d’or :
(Apoc. 1, 20).
En effet, l’assemblée est la "colonne et le soutien de la
vérité" (1 Tim. 3, 15), pour porter le témoignage de
Christ (la lumière) sur la terre jusqu’à sa venue. Le Seigneur
tient sous son autorité les assemblées (les lampes d’or) et les
représentants moraux de celles-ci (les anges symbolisés par les
étoiles). C’est un mystère que la foi seule peut comprendre.
8. Le mystère de la venue du Seigneur :
Lorsque le Seigneur viendra en grâce pour prendre son
église auprès de lui (la première phase de sa seconde
venue) :
- Les saints endormis seront ressuscités premièrement : c’est
la première résurrection (1 Cor. 15, 23 ; 1 Thes. 4,
16).
- Les croyants (qui ont la vie de Dieu) vivant sur la terre à ce
moment-là seront transmués : "nous serons changés"
(1 Cor. 15, 52).
Ensemble, ils sont ravis à la rencontre du Seigneur, pour être
toujours avec lui. Le "changement" des croyants, en vie à
la venue du Seigneur, pour être introduits dans la bénédiction
sans passer par la mort était une chose entièrement nouvelle, un
mystère (1 Cor. 15, 51). Dans toutes les périodes
antérieures de l’histoire de l’humanité, tous les justes,
depuis Abel, le premier martyr, avaient connu la mort comme terme de
leur vie sur la terre (à l’exception d’Enoch et d’Elie).
Maintenant, après la mort et la résurrection de Christ, tout est
changé : la mort est vaincue, et "ce qui est mortel est
absorbé par la vie" (2 Cor. 5, 4).
Que le Seigneur nous accorde de l’attendre chaque jour, "plus
que les sentinelles n’attendent le matin" (Ps. 130,
6). Nous connaîtrons peut-être ce privilège et cet honneur d’être
introduits dans la maison du Père sans connaître la mort !
9. Conclusion :
Les desseins divins datent de l’éternité passée (Es. 25,
1), s’accomplissent sur la terre pendant la parenthèse du temps,
et se déploient dans l’éternité à venir.
Dieu nous a révélé les secrets de ses pensées : "Or le
Seigneur, l’Éternel, ne fera rien, qu’il ne révèle son secret
à ses serviteurs les prophètes" (Amos 3, 7). La
sagesse mystérieuse de Dieu est maintenant manifestée en Christ,
qui en est la parfaite expression. En lui, nous avons la
révélation de tous les mystères. Toutefois, la connaissance du
Fils de Dieu demeure un insondable mystère, car :
"personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père" (Matt.
11, 27). Si nous ne sondons pas sa Personne, nous goûtons
son amour. Que sa grâce nous accorde toujours davantage de
"connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute
connaissance" (Eph. 3, 19), le centre de tous les
mystères et desseins divins !
Nations (Les)
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L’ensemble des peuples de la terre, distincts d’Israël,
le peuple élu de Dieu. Le peuple d’Israël, ayant reçu le signe
de la circoncision, est parfois appelé "la circoncision"
alors que les nations sont désignées, en contracte, par le
terme : l’incirconcision.
L’apôtre Pierre avait reçu une mission spéciale pour annoncer l’Evangile
aux Juifs, au peuple d’Israël, Paul celle de l’annoncer aux
non-Juifs, aux nations (Gal. 2, 7). Mais Dieu avait pris soin
que l’Evangile soit annoncé pour la première fois à des
non-Juifs par l’apôtre Pierre (Act. 10 ), afin qu’aucune
objection ne puisse être soulevés par les Juifs.
Voir aussi Circoncision.
Nazaréat (Vœu de)
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Le voue de nazaréat était fait par reconnaissance pour des
bénédictions particulières accordées par Dieu. D’après la
tradition, si la durée n’était pas spécifiée, le voue était
tenu pendant 30 jours. Il semble que le nazaréen devait passer au
moins les sept derniers jours dans la cour du temple. Pour l’offrande
à apporter à la fin du nazaréat, voir Nom. 6, 14-20. L’offrande
était onéreuse. Une autre personne pouvait s’associer au
nazaréen en payant ses dépenses quand il n’avait pas le moyen de
se procurer l’offrande. On considérait ce geste comme une action
pieuse et charitable.
Nourritures
spirituelles du croyant (Les)
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"L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute
parole qui sort de la bouche de Dieu" (Deut. 8, 3 ; Matt. 4, 4).
Les Ecritures présentent en figure plusieurs aspects de la
nourriture spirituelle des croyants. Ce sont les biens de l’amour
de Dieu envers nous, que nous goûtons à sa table dressée dans le
désert (Ps. 23, 5), avant d’être introduits dans sa
maison.
- 1. La Pâque
"Notre pâque, Christ, a été sacrifiée" (1 Cor. 5,
7).
Christ, Agneau de Dieu, est le vrai agneau pascal. La fête de la
Pâque est l’anticipation de son sacrifice à la croix.
La chair de l’agneau devait être mangée rôtie au feu (Ex. 12,
8). Christ a traversé pour nous le feu du jugement. En mangeant
(spirituellement) la chair de l’agneau, nous sommes identifiés
avec le sacrifice qui nous délivre du jugement et de la mort. Le
sang de l’agneau met effectivement à l’abri de ce jugement tous
ceux qui, par la foi, sont au bénéfice de l’œuvre de la croix.
La nuit de la Pâque était "à garder pour l’Eternel, par
tous les fils d’Israël, en leurs générations" (Ex. 12,
42). La cène du Seigneur est maintenant pour les chrétiens le
souvenir de la mort de Christ pendant le temps de son absence.
- 2. Les pains sans levain
"C’est pourquoi célébrons la fête... avec des pains
sans levain de sincérité et de vérité" (1 Cor. 5,
8).
Avec le repas de l’agneau, Israël mangeait ainsi des pains sans
levain, pains d’affliction (Ex. 12, 8 ; Deut. 16,
3). La fête des pains sans levain, liée à la Pâque (Luc 22,
1), durait sept jours. C’est la figure de ce que doit être notre
vie chrétienne tout entière, exempte de souillure.
Si un mal est manifesté dans une assemblée, le corps tout entier
est souillé. La purification s’opère par la confession et l’identification
collective avec le mal dont il faut ensuite se séparer. L’assemblée
chrétienne est alors invitée à manger spirituellement "le
sacrifice pour le péché dans un lieu saint" (Lév. 10,
17), comme une chose très sainte.
- 3. La manne
La manne était la nourriture du peuple d’Israël à travers
le désert; elle lui avait été envoyée du ciel en réponse à ses
premiers murmures (Ex. 16, 12). C’était une pluie divine
et le blé des cieux (Ps. 78, 24), image de Christ, pain de
Dieu (Jean 6, 32-35,51).
En traversant le désert (image du monde) le chrétien se nourrit de
Christ, la vraie manne céleste. Un omer de manne devait être
gardé comme souvenir des soins de Dieu envers son peuple dans le
désert (Ex. 16, 32-33). Rien de ce que Christ aura été
pour nous ici-bas ne sera oublié dans toute l’éternité.
La manne était quelque chose de menu, de grenu. Elle descendait sur
la terre, mais n’avait pas de contact avec elle (Nom. 11,
9). Christ a été ici-bas l’étranger céleste, le Fils de Dieu
sur la terre, sans cesser d’être le Fils de l’homme qui est
dans le ciel (Jean 3, 13).
La récompense au vainqueur de Pergame (l’assemblée qui habite
dans le monde) est précisément la manne cachée (Apoc. 2,
17). C’est la communion dans le ciel avec celui qui avait été
rejeté du monde.
- 4. La nourriture du pays
La manne répondait aux besoins du peuple dans le désert. Le
vieux blé, le grain rôti et le cru de Canaan (Jos. 5, 11)
sont sa nourriture dans le pays de la promesse.
Pour Israël, la manne a été remplacée par le vieux blé du pays,
lorsqu’il a quitté le désert pour la terre d’Emmanuel, en
traversant le Jourdain. Pour le chrétien, au contraire, Christ est
à la fois la manne pour la traversée du désert et sa nourriture
céleste; le peuple de Dieu est appelé à jouir dès maintenant de
sa position avec lui dans le ciel.
Christ est le vrai grain de blé (Jean 12, 24), seul dans la
mort pour porter du fruit en vie éternelle; il est aussi le semeur
qui "va en pleurant portant la semence qu’il répand"
(Ps. 126, 6). Le grain rôti garde l’empreinte du feu du
jugement et de l’épreuve. Mais Christ ressuscité est maintenant
au ciel, assis à la droite de Dieu et nous nous nourrissons de lui
par la foi.
Les biens du pays de la promesse étaient variés et répondaient à
tous les besoins du peuple d’Israël (Deut. 8, 8). Sept
ressources sont mentionnées :
1. froment / 2. orge / 3. vignes / 4. poireaux / 5. oignons / 6.
oliviers à huile / 7. miel
En figure, le croyant trouve dans le Christ des desseins de Dieu la
force de son âme, la joie et le secours de l’Esprit.
Par opposition aux vrais biens célestes du croyant en Christ, la
Parole signale trois dangers pratiques, en rapport avec les
nourritures frelatées du monde:
- a. L’Egypte (image du monde dont nous subissons l’esclavage) :
Lorsque le peuple se lasse des soins de Dieu, il en vient à
regretter l’Egypte et sa nourriture gratuite, "pour
rien" (Nom. 11, 4-9), en oubliant le fouet et le dur
labeur (Ex. 5, 14). A part les pots de chair, il garde le
souvenir de six aliments :
1. poisson / 2. concombres / 3. melons
/ 4. poireaux / 5. oignons / 6. ail
Rien n’est substantiel dans cette nourriture du monde; elle ne
laisse qu’un goût persistant d’amertume d’avoir délaissé la
source des eaux vives pour des citernes crevassées (Jér. 2,
13).
- b. L’Assyrie (image du monde politique) : Au temps d’Ezéchias,
le roi d’Assyrie propose au peuple de Juda de se révolter contre
Dieu, et d’abandonner leur héritage. La proposition du Rab-Shaké
était subtile (2 Rois 18, 32). La nourriture promise
comprenait :
1. blé / 2. moût / 3. pain / 4. vignes / 5. oliviers / 6. miel
Il y manquait l’orge, les figuiers et les grenadiers. Le
monde est étranger à la puissance de Christ ressuscité (l’orge)
en faveur du peuple de Dieu (les figuiers), et par les secours de l’Esprit
(les grenadiers).
- c. Babylone (image du monde religieux infidèle) : Daniel
et les trois jeunes Hébreux refusent les mets délicats du roi et
le vin qu’il buvait (Dan. 1, 8).
Beaucoup de ces choses ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, mais
peuvent devenir des idoles pour notre cœur.
En résumé :
- Nous nous nourrissons du souvenir de Christ sur la croix : c’est
la Pâque;
- Nous goûtons les ressources de la grâce de Christ pour nourrir
nos âmes dans le désert de ce monde : c’est la manne,
enfin,
- Nous pouvons en même temps jouir de Christ en qui se réalisent
les desseins et les pensées éternelles de Dieu ; nous avons
avec lui les choses célestes comme partage et nourriture de l’âme :
c’est le cru du pays de Canaan, le vieux blé du pays et le grain
rôti.
- 5. Les sacrifices, nourriture de la famille sacerdotale
Sauf l’holocauste qui était entièrement pour Dieu (Lév. 1,
9,13,17), les sacrifices d’offrande volontaire (offrandes de
gâteau, sacrifices de prospérités ou offrandes tournoyées)
pouvaient être mangées par la famille d’Aaron, le sacrificateur
(la famille sacerdotale). Le peuple d’Israël tout entier pouvait
participer aux sacrifices de prospérités.
- La fête des prémices. Cette fête suivait immédiatement la
Pâque et la fête des pains sans levain (Lév. 23, 9-14).
Elle était célébrée par le peuple, dans le pays, lorsque la
moisson était achevée. L’adorateur offrait d’abord une gerbe
tournoyée avec l’agneau de l’holocauste (image de Christ
ressuscité présenté à Dieu), avant de pouvoir goûter lui-même
du fruit du pays. Alors, les prémices du fruit de la terre promise
(figure du ciel pour nous) étaient offerts à Dieu dans une
corbeille (Deut. 26, 1-11) : image précieuse du culte
de l’assemblée.
- Les sacrifices de prospérités : A Dieu revenait d’abord
le sang et la graisse. Puis le sacrificateur, l’adorateur qui
offrait le sacrifice, et le peuple entier participaient à ce repas
de communion (Lév. 7, 28-36). Tout animal devait ainsi être
présenté en sacrifice à Dieu, avant d’être mangé par l’Israélite
(Lév. 17, 1-7). Le sacrifice de prospérité est une belle
image de la communion des croyants à la table du Seigneur (1 Cor. 10,
17-18).
- Les offrandes élevées et tournoyées : L’épaule
(image de la puissance de Christ envers nous) et la poitrine (image
de ses affections) de certains sacrifices étaient tournoyées
devant l’Eternel. La famille sacerdotale en mangeait (Nom. 18,
11). L’assemblée est pour Dieu une famille sacerdotale (1 Pi. 2,
5), qui lui présente les perfections de Christ et lui raconte toute
la gloire du vrai Joseph (Gen. 45, 13), en éprouvant la
communion dans sa présence.
- 6. Christ, sa chair et son sang (Jean
6)
Le Seigneur rappelle aux Juifs que leurs pères avaient mangé
la manne au désert (v. 31), pour leur montrer qu’il venait
lui-même maintenant ici-bas comme la vraie manne, le pain de vie,
le pain de Dieu (v. 34-35).
Il se présente d’abord comme un Christ vivant au milieu de son
peuple (v. 40). Mais pour donner la vie à d’autres, le Fils de l’homme
devait mourir, laisser sa vie (Jean 10, 17) et son sang
devait être versé.
Manger la chair du Fils de l’homme et boire son sang, communiquer
la vie éternelle, qui est Christ lui-même (v. 50-51,53). Cet acte,
spirituel, de la nouvelle naissance, ne se répète pas.
Dès lors, le croyant a la vie divine, et la mort ne domine plus sur
lui. Identifié avec Christ dans sa mort (telle est la portée de l’acte
de manger), il a la promesse de la résurrection (v. 54).
Mais la vie divine dans le croyant doit aussi être entretenue
spirituellement. Christ est la nourriture qui fortifie son âme (v.
56). C’est ainsi que nous demeurons en Christ, et lui demeure en
nous. Aucune communion avec lui ne peut être réalisée en dehors
de sa mort.
- 7. Le fruit de l’arbre de vie
Tous les aspects de la nourriture spirituelle des croyants
présentés ci-dessus sont pour le temps présent. Il reste une
promesse pour l’avenir, dans l’éternité de gloire avec Christ.
Le paradis terrestre, lieu de bonheur de la première création,
avait été fermé à l’homme par sa faute; Dieu, en miséricorde,
lui a interdit l’accès à l’arbre de vie, pour que le monde ne
soit pas peuplé de pécheurs immortels.
Mais Christ, pas sa mort, est devenu le commencement d’une
nouvelle création, celle de Dieu (Col. 1, 18 ; Apoc. 3,
14) ; il ouvre au croyant, placé au bénéfice de son œuvre,
les portes du paradis céleste. Ce lieu de délices est déjà
promis au brigand repentant (Luc 23, 43). Là, se trouve la
source de la vie (le fleuve d’eau vive), et l’arbre de vie (Apoc.
2, 7 ; 22, 1-2). L’arbre de la connaissance du
bien et du mal (figure de la responsabilité de l’homme devant
Dieu) n’a plus sa place, car Christ a répondu parfaitement à la
justice de Dieu.
Le fruit de l’arbre de vie constitue la nourriture des saints; ses
feuilles sont pour la guérison des nations (pendant la période
millénaire).
Ce fruit est promis, pour l’avenir, au vainqueur de l’assemblée
d’Ephèse : "Je lui donnerai de manger de l’arbre de
vie qui est dans le paradis de Dieu". Lui qui revient au
premier amour abandonné peut en goûter déjà les prémices,
choses "ineffables, qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer"
(2 Cor. 12, 4).
Dans la gloire, Christ, le vrai serviteur de l’Eternel, introduira
ses rachetés au souper éternel de la grâce; il "les fera
mettre à table, et, s’avançant, il les servira" (Luc 12,
37).
Que son Nom soit béni !
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