Gouvernement
de Dieu (Le)
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Dieu déclare : "Je suis Dieu et il n’y
en a pas d’autre... Mon conseil s’accomplira" (Es. 46,
9-10). Il a son conseil, son plan, qui a pour centre son Fils
bien-aimé, comme nous le dévoile l’apôtre Paul: "Réunir
en un toutes choses dans le Christ" (Eph. 1, 10). Ce
dessein est immuable. De même "les dons de grâce et l’appel
de Dieu sont sans repentir" (Rom. 11, 29).
Mais la Bible nous dit aussi que parfois Dieu s’est repenti (Gen.
6, 6 ; 1 Sam. 15, 10 ; Jon. 3, 10).
Cette expression illustre le gouvernement moral de Dieu en rapport
avec notre responsabilité. Dieu tient compte de façon parfaite
des pensées, des motifs, des actes de chaque personne. Il adapte
ses interventions à notre égard, sur la terre, en fonction de
notre conduite. Par exemple, Moïse n’est pas entré dans le
pays de la promesse. Ninive, dont les habitants se sont repentis,
n’a pas été détruite au terme annoncé par Jonas.
Dieu a établi des lois qui régissent les conséquences du
comportement des hommes. Par exemple :
- "Ce qu’un homme sème, cela aussi, il le
moissonnera" (Gal. 6, 7) ;
- "De la mesure dont vous mesurerez, il vous sera
mesuré" (Matt. 7, 2).
Ainsi, les conséquences de notre conduite seront positives si
nous faisons le bien, négatives sinon. Toutefois ce gouvernement
de Dieu reste bien souvent caché et mystérieux. "Il y a des
justes auxquels il arrive selon l’œuvre des méchants, et il y
a des méchants auxquels il arrive selon l’œuvre des
justes" (Ecc. 8, 14). Aussi est-il présomptueux et
inconvenant de vouloir comme les amis de Job expliquer les causes
de tel ou tel malheur.
Le gouvernement de Dieu et sa
discipline :
Le gouvernement de Dieu désigne l’intervention
de Dieu dans les circonstances des hommes en général, et des
croyants en particulier. Il occupe une grande place dans l’enseignement
de toute la Bible. Tous sont soumis, sauf délivrance spéciale,
aux lois générales évoquées ci-dessus. Mais Dieu exerce une
discipline particulière sur ses enfants. Cette discipline est l’expression
de son amour. Elle a pour but de les faire participer à sa
sainteté (Héb. 12, 6-10). La discipline peut être
préventive, pour nous garder du péché. "Il ouvre l’oreille
aux hommes et scelle l’instruction qu’il leur donne, pour
détourner l’homme de ce qu’il fait ; et il cache l’orgueil
à l’homme... Il est aussi châtié sur son lit par la
douleur" (Job 33, 16-17,19). La discipline peut être
corrective, à la suite d’une faute; Dieu l’emploie pour
ramener à lui celui qui a péché. "Il ne retire pas ses
yeux de dessus le juste... Et si, lié dans les chaînes, ils sont
pris dans les cordeaux du malheur... Il leur montre ce qu’ils
ont fait, et leurs iniquités, parce qu’elles sont devenues
grandes, et il ouvre leurs oreilles à la discipline, et leur dit
de revenir de l’iniquité" (Job 36, 7-10).
Pour que s’accomplisse ce travail de restauration il faut
"un messager, un interprète, un entre mille, pour montrer à
l’homme ce qui pour lui, est la droiture. Il lui fera
grâce" (Job 33, 23-24). Ce messager, c’est Christ
lui-même qui intercède pour les siens (1 Jean 2, 1). Un
chrétien qui marche avec Dieu peut aussi remplir ce service d’amour
fraternel vrai, dans l’intelligence des pensées de Dieu.
"Si quelqu’un voit son frère pécher d’un péché qui ne
soit pas à la mort, il demandera pour lui et il lui donnera la
vie; savoir à ceux qui ne pèchent pas à la mort" (1 Jean 5,
16). L’apôtre Jean excepte toutefois de ce service le
"péché à la mort". C’est le cas d’un péché dont
Dieu juge que la vie de celui qui l’a commis doit être
interrompue (Act. 5, 5,10 ; 1 Cor. 11, 30). La
mort est évidemment celle du corps et non la mort éternelle.
Dieu désire nous maintenir dans la crainte de son nom et le
sentiment de notre faiblesse. Mais cette pensée du gouvernement
de Dieu et de sa discipline ne devrait pas nous accabler "car
s’il afflige, il a aussi compassion selon la grandeur de ses
bontés" (Lam. 3, 36). La pure et souveraine grâce de
Dieu s’élève au-dessus de tout ce que nous sommes.
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