Dédicace
(Fête de la)
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Instituée par Judas Macchabée en décembre 165 av.J.-C., la
fête de la Dédicace commémorait la purification du temple de
Jérusalem après sa profanation par Antiochus Epiphane,
exactement trois ans auparavant. Ce roi païen avait dévalisé le
temple et érigé une statue de Jupiter dans le lieu très saint.
Il avait même sacrifié un porc sur l’autel du temple. La fête
était célébrée vers la fin du moins de décembre, deux mois
après la fête des Tabernacles (Jean 7, 14). L’évangile
selon Jean (10, 22) rapporte la présence de Jésus à
cette fête. Elle durait huit jours et des lampes étaient
allumées dans chaque foyer. Aujourd’hui elle a donné lieu à
la fête des lumières, appelée Hanukkah.
Délivrance
(La corne de)
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Elle rappelle Jér. 50, 34, où la puissance de Dieu est mise
au service du peuple pour le délivrer. Elle est liée à une
personne : Christ. La corne d’un animal était utilisée pour
l’onction (1 Sam. 16, 13) qui symbolise d’une part la
faveur divine qui reposait sur la personne ointe (Ps. 89,
20), et d’autre part la puissance qui lui était conférée en
vertu du sacrifice (Ps. 89, 19). Cette onction est à
distinguer de celle de Luc 7, 38 , Matt. 6,
17 , Jac. 5, 14, où elle est un simple
rafraîchissement.
Démons
ou divinités
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Le terme utilisé dans Act. 17, 18 est couramment employé
dans les écrits grecs pour désigner les divinités païennes sans
qu’il soit pris en mauvaise part. Par ailleurs, la Bible nous
révèle qu’en elle-même, l’idole n’est rien, mais que chaque
idole a un "démon" qui lui est associé et qui pousse à
l’idolâtrie (1 Cor. 10, 19, 20). Le mot se trouve plus de
cinquante fois dans le N.T. pour désigner les esprits mauvais qui
sont des anges déchus (2 Pi. 2, 4 ; Jude 6). Tombés
avec Satan, le chef des démons (Matt. 9, 34), ils sont ses
agents maléfiques qui sèment l’erreur chez les hommes et
cherchent à séduire les croyants (1 Tim. 4, 1). Ils peuvent
posséder un homme (Luc 13, 16). La Bible nous met
solennellement en garde contre leurs agissements et leurs
enseignements et nous demande une séparation totale de l’idolâtrie
(1 Cor. 10, 20, 21).
Selon l'étymologie du terme,
un démon est un esprit ou attitude contraire qui s'oppose à la
vérité. Jl s'agit proprement d'un dérèglement de conscience exacerbé
par un sentiment de culpabilité obsessif d'avoir brisé la loi de
Dieu. En aucune façon un démon serait un esprit maléfique d'anges
déchus chimériques., sauf dans la conscience déréglée des réprouvés.
Dieu
(Le) des armées
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L’expression "Dieu des armées" ou «Esprit des vivants des
multitudes» montre que, dans la
pensée du Souverain-Suprême son peuple devait conquérir le pays de son
héritage. Certes, Dieu va le lui donner, car il le lui a promis,
mais il faut qu’Israël combatte pour l’obtenir et pour cela, qu’il
estime que ce "bon pays" vaut bien la peine qu’on lutte
pour en prendre possession. "J’ai fait sortir vos armées du
pays d’Egypte" (Ex. 12, 17), dit l’Eternel. De même les
chrétiens authentiques doivent combattre pour la foi et la vérité du
royaume éternel. Au
début du livre des Nombres, les hommes propres au service militaire
sont comptés "selon leurs armées" (Nom. 1, 2- 3);
puis les fils d’Israël campent chacun près de sa bannière
autour de la tente d’assignation ; ils sont encore
dénombrés "selon leurs armées" sous leurs bannières.
Ils ne devaient pas oublier que l’Eternel était, en fait, leur
bannière, celui qui les conduisait à la victoire (Ex. 17,
15). Cependant Israël, vite infidèle et incrédule, n’a jamais
pris possession de la totalité du pays de la promesse. Cela n’aura
lieu que sous la conduite de Christ, le roi de gloire. Remarquons
encore que dans les Psaumes, le titre de "Dieu des
armées" est employé surtout par les fidèles, pour implorer
la délivrance d’Israël ; alors que les prophètes
(Jérémie, Osée, Amos) l’utilisent davantage en relation avec la
responsabilité d’Israël et le gouvernement de Dieu à son
égard.
Dispensation
– Economie
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En grec comme en français le mot "économie" désigne
initialement l’administration ordonnée des affaires d’une
maison privée, puis d’un établissement quelconque (voyez en
français : l’économat). C’est ce sens premier qui est
utilisé en Luc 12, 42 et Luc 16, 1-8, où le
substantif et le verbe associés peuvent être rendus par :
économe, intendant ; respectivement gérer, administrer.
Dans les deux langues le mot a pris divers sens par extension, en
particulier celui d’arrangement (des parties d’un ensemble),
distribution, conduite. Dans ce sens, en français, le mot est
synonyme de "dispensation" (conduite, administration).
Notons que dans cet emploi ces deux synonymes sont, en français,
vieillis ou hors d’usage.
Nous employons néanmoins dans le commentaire l’un ou l’autre de
ces deux mots, spécifiquement quand c’est Dieu qui est l’administrateur
de ses propres pensées et desseins dans ses relations et voies
envers l’homme. C’est le sens en Eph. 1, 10 et Eph. 3,
9 où la version J.N. Darby le rend par administration. Dans le
premier cas il s’agit de "la plénitude des temps", c’est-à-dire
le résultat final des voies de Dieu en gouvernement, autrement dit
du millenium où Christ, roi, héritera de tout. Dans le second cas
il s’agit du temps présent, où l’Église se forme selon un
propos "établi dans le christ Jésus".
Dans l’épître aux Hébreux d’autre part, l’économie future,
sous le nom de nouvelle ou meilleure alliance, est mise en contraste
avec l’ancienne alliance qui est la loi de Sinaï : l’ancienne
économie. De fait, nous pouvons distinguer dans l’Écriture sept
économies différentes, sépares par des événements qu’elle
relate.
C’est ainsi que la chute d’Adam et Eve, par laquelle l’homme a
acquis la conscience (Gen. 3, 22), sépare la dispensation de
l’innocence (1) de celle de la conscience (2). Les hommes ayant
fait taire la voix de leur conscience (Gen. 6, 12), "le
déluge vint et les emporta tous" (Matt. 24, 39). Dieu
introduit alors une alliance (Gen. 9, 11) avec Noé et sa
descendance : l’homme a un gouvernement (3) pour le contenir
(Gen. 9, 6) ; il rend culte à Dieu, qui garantit par l’arc-en-ciel
qu’il n’y aura plus de déluge. Cette dispensation à son tour
doit se terminer par un jugement de Dieu (confusion des langues à
Babel) sur l’homme qui voulait se faire un nom (Gen. 11,
4). Dieu cependant ne veut pas rester sans relations avec l’homme
et il appelle Abraham hors de l’idolâtrie, en lui faisant une
promesse (4) sans condition (Gen. 12, 1-3). Sa descendance,
le peuple d’Israël, aura des relations privilégiées avec
Dieu ; pour les autres "en toute nation celui qui le
craint et pratique la justice lui est agréable" (Act. 10,
35). Lorsque Dieu "se souvient" de sa promesse, il
délivre son peuple d’Égypte et il renouvelle sa promesse,
rappelant son "alliance" (Ex. 19, 5). Mais le
peuple préfère des commandements (Ex. 19, 8) et Dieu le
fait entrer dans l’alliance de la loi (5), joug qu’ils n’ont
jamais pu porter (Act. 15, 10). Ce joug ne pouvait être
enlevé que par la vie et la mort du Seigneur Jésus : la loi
condamnait le pécheur à mort ; lui a "annulé la mort et
a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile"
de la grâce (6) (2 Tim. 1, 10). L’économie de la loi
était caduque à cause de la défaillance répétée du peuple,
mais non pas toutefois les promesses, antérieures de quatre cent
trente ans (Gal. 3, 17). Ainsi, sur la base de la
miséricorde, le Seigneur Jésus est venu chez les siens (Jean 1,
11) pour publier "l’an agréable du Seigneur" (Luc 4,
18-21). Mais cette présentation du Messie a été récusée par le
peuple. L’économie de la promesse est aussi interrompue. Elle
reprendra son cours après la "consommation du siècle" (Matt.
24, 3), dans le "siècle à venir" (Eph. 1,
21) ; l’évangile du royaume sera prêché puis le règne de
justice de Christ établi ; c’est le millenium (7), la
dernière économie, celle de la "plénitude des temps" (Eph.
1, 10).
On voit que cette succession d’économies est marquée par l’échec
apparent de chacune successivement, par la faute de l’homme.
Cependant Dieu n’est jamais pris au dépourvu, si nous pouvons
dire ainsi, et sa gloire, sa sagesse et sa grâce se révèlent d’une
façon nouvelle lors de l’introduction d’une nouvelle
dispensation. Cet exercice de sa miséricorde est rendu possible par
l’œuvre expiatoire et rédemptrice du Seigneur Jésus Christ à
la croix. Ce moment-là est donc central. Le moment final est celui
où tout est réuni dans le Christ, chef sur toute chose, l’histoire
de l’homme étant pour ainsi dire enfin achevée pour laisser
place à Christ seul – non pas seul toutefois car accompagné de
son épouse céleste et entouré de son peuple terrestre.
On comprend que reconnaître l’existence de plusieurs économies
est une grande aide pour saisir les textes et prophéties s’occupant
des périodes de transition ou annonçant une économie future (le
siècle à venir) sans tenir compte de dispensations
intermédiaires, comme dans l’évangile selon Matthieu par
exemple.
Discipline
(La)
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La discipline comprend l’ensemble des soins
que Dieu donne aux siens pour les former à sa propre sainteté. C’est
la prérogative de l’amour. Elle s’exerce de la part de Dieu ou
du Seigneur, directement ou à travers les croyants, d’une
manière individuelle ou collective.
Le premier caractère de la maison de Dieu est la sainteté (Ps. 93,
5 ; Hab. 1, 13 ; Ps. 101, 7). Dieu est
lumière ; il est saint et invite tous ses enfants à vivre
dans la sainteté (Lév. 19, 2 ; 1 Pi. 1, 15).
Christ est chef sur sa maison (Héb. 3, 6), et il demeure
"le saint, le véritable" (Apoc. 3, 7). Mais
Dieu est aussi amour et il invite tous ses enfants à marcher dans l’amour
(Eph. 5, 1). L’Ecriture
distingue sept formes ou étapes successives de discipline, qui
doivent toutes s’exercer dans le profond sentiment de la sainteté
et de l’amour de Dieu. La discipline revêt une forme paternelle,
fraternelle ou ecclésiastique. Enfin, elle peut être préventive
(pour éviter une chute) ou corrective (pour nous relever lorsque
nous sommes tombés).
- 1. Discipline paternelle
Dieu le Père lui-même nous discipline tous pour notre profit,
afin que nous participions à sa sainteté (Héb. 12, 10).
Mais il peut demander aux siens d’exercer de sa part ce service à
l’égard des autres. Objets de la grâce de Dieu, nous pouvons
ainsi nous approcher de notre frère surpris par quelque faute dans
un esprit de douceur (Gal. 6, 1). C’est là un service
individuel
Cette discipline paternelle, toujours exercée dans une attitude de
grâce, peut aussi s’adresser à plusieurs. Paul engageait
Timothée, malgré sa jeunesse, à accomplir un tel service (1 Tim. 5,
1- 2 ; 2 Tim. 4, 2).
- 2. Discipline fraternelle
Tant que les croyants sont sur la terre, des difficultés
surgiront entre eux. L’Ecriture montre comment en pratique les
régler pour maintenir la paix et l’harmonie parmi les saints. La
majorité des cas devraient se régler dans le secret, sans être
portés à la connaissance de tous. Le chemin d’un croyant vers
celui qui a péché contre lui pour le "gagner" est
présenté par le Seigneur lui-même (Matt. 18, 15-17). Trois
étapes sont définies, avant d’en arriver à une action de l’assemblée.
A l’inverse, celui qui est conscient d’avoir péché à l’égard
de son frère est invité aussi à régler l’affaire (Matt. 5,
23).
- 3. Discipline collective en face du désordre
L’ordre et la paix dans une assemblée peuvent être troublés
par certains qui sont "déréglés" ou qui "marchent
dans le désordre" (1 Thes. 5, 14 ; 2 Thes. 3,
6). Les croyants sont invités collectivement à s’exhorter l’un
l’autre (Rom. 15, 14), en s’occupant particulièrement de
celui qui cause du trouble.
Il faut se retirer de celui qui marche dans le désordre, et s’abstenir
de relations fraternelles avec celui qui ne se soumet pas à l’enseignement
de l’Ecriture (2 Thes. 3, 14). Il ne s’agit pas ici d’exclusion,
mais de soins d’amour destinés à toucher la conscience et gagner
le cœur de ceux qui causent du trouble.
- 4. Répréhension publique
L’apôtre Paul donne l’instruction à Timothée et à Tite
de reprendre publiquement (c’est-à-dire dans l’assemblée) ceux
qui pèchent (1 Tim. 5, 20 ; Tite 2, 15). C’est
ce que Paul lui-même a fait à l’égard de Pierre à Antioche
(Gal. 2, 11), malgré la profonde affection qui liait ces
deux serviteurs du Seigneur.
- 5. Conduite vis-à-vis de l’homme sectaire (hérétique) ou
de ceux qui causent des divisions
Certains peuvent se lever dans les assemblées pour attirer les
croyants après eux, en les détournant de Christ. C’est une
source de divisions et d’occasions de chute (Tite 3,
10 ; Rom. 16, 17-18). La Parole nous montre comment agir
vis-à-vis d’eux: il faut d’abord les surveiller, puis les
rejeter s’ils négligent tous les avertissements.
- 6. Discipline du silence
Un frère dont l’action charnelle n’édifie pas ou cause
même du trouble, peut être prié par l’assemblée de ne pas
exercer de service public pour un temps. En effet, toute activité
dans l’assemblée doit être pour la gloire de Dieu et l’édification
des saints (1 Cor. 14, 12,33,40 ; 1 Pi. 4, 11). L’assemblée
est le dernier lieu où la chair doit avoir la liberté d’agir
(Gal. 5, 13). La discipline du silence peut être nécessaire
vis-à-vis de ceux qui perdraient de vue l’autorité du Seigneur
dans l’assemblée et le bien des siens (1 Tim. 1, 3 ;
Tite 1, 10-11). Des instructions spéciales étaient données
à la famille sacerdotale et à ceux qui portaient les vases de l’Eternel
(Lév. 21, 16-23 ; Es. 52, 11). L’application
spirituelle pour nous demeure : Que chaque serviteur veille
ainsi sur lui-même pour être capable de servir utilement ses
frères!
- 7. Discipline ecclésiastique
C’est la forme extrême de discipline, lorsque toutes les
autres ont failli.
L’assemblée a la responsabilité de juger le mal au milieu d’elle :
"Vous, ne jugez-vous pas ceux de dedans ? Mais ceux de
dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de
vous-mêmes" (1 Cor. 5, 12-13). La Parole emploie les
images du levain ou de la lèpre (Lév. 13) pour
caractériser le mal (moral ou doctrinal), et celui qui en est
souillé. L’assemblée tout entière ne peut se purifier qu’en
menant deuil et en s’identifiant avec le mal. Ainsi,
spirituellement, l’assemblée chrétienne réalise ce que Moïse
avait dit à Aaron, à la mort de ses deux fils : "manger
le sacrifice pour le péché dans un lieu saint" (Lév. 10,
17).
Le coupable est exclu et toute communion avec ses frères et sœurs
est interrompue, en particulier à la table du Seigneur. Cette
discipline a pour but la purification de l’assemblée devant Dieu
(1 Cor. 5, 7 ; 2 Cor. 7, 11) ; elle fera
prendre conscience au coupable de la gravité de son péché pour l’amener
à s’en repentir et à l’abandonner.
Toutefois, n’oublions jamais que pendant le temps de la grâce,
aucune situation n’est sans espoir ; mais la grâce de Dieu
seule peut toucher un cœur.
Dons de
grâce (Les)
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Quatre textes dans le N.T. établissent l’enseignement
général concernant les dons de grâce : 1 Cor. 12 ; Eph.
4, 7-16 ; Rom. 12, 3-8 et 1 Pi. 4,
10-11.
- 1 Cor. 12, 4-10, 28-30 : L’apôtre présente les
dons accordés par le Saint Esprit et leur utilité dans le corps de
Christ. Il s’agit ici de la vie actuelle du corps sur la terre, et
non pas de la manière dont il est formé. Aussi, le don d’évangéliste
n’est-il pas cité.
- Eph. 4, 7-16 : Ce texte insiste sur les caractères de
celui qui donne, c’est-à-dire Christ, et montre que les dons
appartiennent à celui qui les a reçus, qu’ils ont un caractère
permanent et qu’ils sont à la disposition de l’assemblée pour
son édification. Comme dans toute l’épître, le corps est vu
dans son union avec la Tête, Christ glorifié dans le ciel.
- Rom. 12, 4-8 : Dieu donne à la fois tous les dons, et
la capacité à chacun de les exercer. L’accent est mis ici sur l’état
spirituel de celui qui a reçu le don : engagement total pour
Christ et son service, absence d’une haute pensée de soi-même.
Ce sont des dons qui s’exercent dans la vie quotidienne du
chrétien.
- 1 Pi. 4, 10-11 : Le but des dons : que personne
ne manque de la grâce de Dieu et que Dieu soit glorifié.
Dans son essence primaire,
le Don de Grâce est l'offrande du sacrifice de Christ sur la croix
pour le rachat de ses élus qui héritent toutes les mérites de cette
offrande suprême pour le salut de leurs âmes.
Doxologie
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On appelle ainsi les exclamations de louange qui se retrouvent tout
au long des épîtres, et qui mentionnent presque toutes la gloire
de Dieu ou de Christ. D’où leur nom de "doxologie", qui
signifie litt.: parole de gloire. On pourra considérer avec profit
les quatorze passages qui ont donné lieu à ces "actions de
gloire": Rom. 11, 36 ; 16, 27 ; Gal. 1,
5 ; Eph. 3, 21 ; Phil. 4, 20 ; 1 Tim. 1,
17 ; 6, 16 ; 2 Tim. 4, 18 ; Héb. 13,
21 ; 1 Pi. 4, 11 ; 5, 11 ; 2 Pi. 3,
18 ; Jude 24,25 ; Apoc. 1, 6.
Election
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L'élection au salut fait partie du décret de la double
prédestination avec celui de l'exclusion à la perdition.
Le mot signifie "choix" pour indiquer le choix de Dieu
dans sa souveraineté absolue sur toutes choses, et se trouve 7 fois dans le texte
original du Nouveau Testament. Dans le texte grec ou Texte Reçu des
réformateurs (comme dans la
version calviniste de David Martin) il s’agit des passages suivants : Act. 9,
15 ; Rom. 9, 11 ; Rom. 11, 5 ; Rom. 11,
7 ; Rom. 11, 28 ; 1 Thes. 1, 4 ; 2 Pi. 1,
10. Des mots de même racine traduits par élu, choisir, se trouvent
une cinquantaine de fois dans le Nouveau Testament ;
exemples : le choix des apôtres (Luc 6, 13 ; Jean 15,
16) ; le petit nombre des élus (Matt. 22, 14) ; la
bonne part choisie par Marie (Luc 10, 42) ; les anges
élus (1 Tim. 5, 21) ; le Christ, l’élu de Dieu (Luc 23,
35). Ce mot contient l’idée d’un choix fait pour soi par le Dieu
Suprême, en tirant
hors d’un groupe, ui implique nécessairement le rejet
de ce qui n’est pas choisi car le principe du choix n'existe pas
sans celui de l'exclusion ; il suggère un choix
accompagné de faveur, bonté ou amour sacrificiel de la résignation
ou renoncement qui est l'essence mçeme de l'existence divine et
sublime, l'humilité étant sa caractéristique essentielle dans le
plan du salut par la grâce de l'assurance dans le sacrifice de la
croix. Son contraire, l'exclusion, assure la perdition éternelle des
réprouvés dans les souffrances sans fin d'un enfer réel tel qu'il
fut déterminé d'avance dans le décret de réprobation.
La Parole nous enseigne que les croyants sont :
- "élus en Christ avant la fondation du monde" (Eph. 1,
4), et sont dès lors
- "prédestinés à l’adoption" (Eph. 1, 5)
- "créés en vue des bonnes œuvres" (Eph. 2, 1)
- "préparés d’avance pour la gloire" (Rom. 9,
23)
- "donnés à Christ par Dieu" (Jean 17, 6).
Il peut aussi y avoir élection pour le service (Act. 9, 15).
Il est donc convenable de rendre grâce de ce que les croyants ont
été "choisis dès le commencement pour le salut" (2 Thes.
2, 13), ce qui, sans mérite de leur part, leur évitera les
égarements et le sort de ceux qui suivent des antichrists (2 Thes. 2,
10 ; 1 Jean 2, 18, 19). La source de leur élection est
la grâce souveraine de Dieu, non la volonté de l’homme (Rom. 9,
11 ; Rom. 11, 5). La Parole parle aussi de la "préconnaissance"
de Dieu (Rom. 8, 29), ce qui peut-être est plus facilement admis par
l’esprit humain.
Voir aussi : "La souveraineté et la grâce divines".
Dans son ensemble, la double
prédestination annule la notion du libre-choix illusoire de l'homme,
car Dieu est Souverain absolu sur toutes-choses, le choix du salut
et de la perdition Lui appartient, il est le seul qui en détient la
puissance dans la détermination de son décret éternel. La fausse
doctrine du libre-choix est l'idole du christianisme contrefait
moderne, particulièrement des sectes dites évangéliques ou faux
peuple de Dieu destiné à la perdition éternelle. L'estime de soi
devant la croix en assure la réalisation, car le libre-choix et
l'estime de soi sont les deux tranchants de l'épée du diable ou
esprit de la nature humaine déchue et entièrement corrompue.
En-Guédi
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Le grand désert de Juda, qui s’étend le long de
la côte ouest de la mer Morte, comprend plusieurs zones: Le désert
de Ziph (1 Sam. 23, 14), le désert de Maon (1 Sam. 24,
24), la région d’En-Guédi à mi-chemin de cette côte ouest. Il
s’agit d’une agréable oasis. Pourtant, le site austère,
sauvage, est entouré de hautes falaises calcaires creusées de
nombreuses cavernes. Celles de Qumran (où furent découverts les
manuscrites de la mer Morte) ne sont qu’à quelques kilomètres au
nord. Certaines de ces grottes très profondes et ramifiées peuvent
contenir beaucoup de monde. Elles étaient souvent drapées de
fougères qui entretenaient fraîcheur et humidité. L’ouverture
pouvait être plus ou moins obstruée par une murette circulaire en
pierres sèches surmontée de fagots d’épines. La nuit, surtout l’hiver,
les troupeaux de petit bétail pouvaient s’y réfugier (2 Sam. 24,
4). Mais elles servaient aussi d’abri à des animaux grimpeurs:
chèvres sauvages, bouquetins. D’ailleurs "En-Guédi"
signifie: "fontaine des bouquetins"; on y trouve des
cascades bienfaisantes et des ravins baignés d’eaux rapides
ombragées d’arbustes où se perchent des colombes. Dans la
plaine, à la limite des eaux douces, poussaient des vignes.
Tout cela a une belle signification allégorique: la foi trouve la
force en un puissant rocher (Deut. 32, 30- 31 ; Ps. 18,
31), la paix de ces retraites cachées, le rafraîchissement des
eaux intarissables de la grâce, le repos de l’amour dans les
jardins du Roi. Enfin, la grappe de henné dans les vignes d’En-Guédi
n’est autre que le Seigneur, le Bien-aimé de l’épouse :
"ma colombe, ma parfaite" (Cant. 1, 14 ; 5,
2).
Ecrits
(Les) de Salomon
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Dieu a utilisé des hommes de niveau intellectuel ou
social très différent pour être ses instruments dans la
rédaction de sa Parole. Salomon reçut de Dieu "de la sagesse
et une très grande intelligence" (1 Rois 4, 29). Il l’utilisa
et "il proféra trois mille proverbes, et ses cantiques furent
au nombre de mille et cinq" (1 Rois 4, 32).
De tout ce que Salomon a dit ou écrit, le canon inspiré ne retient
que :
- le psaume 127,
- les Proverbes (en partie),
- l’Ecclésiaste,
- le Cantique des cantiques.
Les trois derniers écrits forment en quelque sorte une trilogie que
l’on peut considérer sous divers angles :
- Un développement spirituel croissant :
L’Ecclésiaste présente l’homme "sous le soleil",
sans révélation particulière de la part de Dieu et conclut
par : "Crains Dieu". Les Proverbes nous montrent le
fils de la sagesse, en relation avec Dieu (mentionné sous son nom d’alliance,
"l’Eternel"), qui reçoit de lui l’instruction pour
marcher dans ce monde. Le Cantique des cantiques va beaucoup plus
loin et présente en figure la communion et la relation d’amour
entre une âme et son "époux", le Seigneur Jésus Christ
pour nous chrétiens.
- Le déclin personnel de Salomon
Le Cantique des cantiques peut être vu comme le livre de la
jeunesse de Salomon, celui de ses affections encore vives pour son
Seigneur. Les Proverbes sont le livre de la maturité, celui d’un
homme qui a vécu dans le monde et qui peut en indiquer les pièges
et donner des instructions utiles à ses descendants. L’Ecclésiaste
sonne tristement comme le constat désabusé fait à la fin d’une
vie où l’on a tout essayé des joies du monde et où l’on doit
reconnaître que "tout est vanité".
Il semble cependant que Salomon a trouvé la repentance à la fin de
sa vie puisqu’il a voulu nous communiquer le résumé de ses
expériences afin que nous soyons gardés de les répéter.
- L’analogie avec le tabernacle
Ces trois livres présentent une certaine analogie avec les
trois parties du tabernacle :
- L’Ecclésiaste fait penser au parvis, seul lieu "sous le
soleil", lieu de rassemblement du peuple (comp. Ex. 29,
43 ; Ecc. 12, 9).
- Les Proverbes correspondent au lieu saint où brillait la lumière
du chandelier, tout comme les instructions de ce livre sont une
lumière pour nous guider dans notre conduite devant Dieu et devant
ce monde.
- Le Cantique des cantiques introduit dans le lieu de l’adoration
et de la communion la plus profonde, ce qui le rapproche du
"saint des saints".
Ces livres sont d’un grand intérêt pour notre vie pratique, tant
pour notre communion avec le Seigneur que pour notre marche dans le
monde. Prenons garde à ne pas suivre l’ordre décroissant de
Salomon mais plutôt l’ordre inverse, celui d’un croyant qui
apprend é connaître Dieu de mieux en mieux, pour jouir toujours
plus pleinement de son amour.
Ephèse
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Capitale de la province romaine d’Asie (300.000 à 400.000
habitants), Ephèse était le marché de l’Asie Mineure et en
commandait les riches plateaux. Elle était aussi le siège des jeux
pan-ioniens que tout le pays venait voir. On enviait l’honneur d’être
président des jeux et responsable de leur organisation. Les hommes
qui tenaient ce poste s’appelaient les Asiarques (Act. 19,
31). Ils surveillaient aussi les affaires religieuses de la
province.
Le renom de la ville venait de son temple
dédié à l’Artémis asiatique (Diane) dont l’image
représentait la fertilité. Elle était si vieille que personne ne
savait en réalité d’où elle venait. On la disait tombée du
ciel.
Les fêtes sacrées dégénéraient en orgies
et une foule de magiciens et de charlatans de toute espèce
profitaient du culte de la déesse. On comptait ce temple imposant
parmi les sept merveilles du monde antique. Comme il servait aussi
de lieu de refuge, Ephèse était devenue un repaire pour les
criminels de l’ancien monde. C’est dans un tel milieu que Paul
et ses collaborateurs Aquilas et Priscilla, puis Apollos,
travaillèrent. Une assemblée pleine d’amour pour le Seigneur, du
moins pour un certain temps, se forma (Apoc. 2, 1-7). Paul
lui adressa une lettre d’une très grande élévation spirituelle.
Epicuriens
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Les Epicuriens préconisaient la jouissance modérée, ayant pour
but une vie de tranquillité, libre de souffrance, de passions, et
de craintes superstitieuses. Ils appartenaient à une école fondée
à Athènes par Epicure (341-270 av. J.C.), un philosophe qui
cherchait à répondre à deux questions, à savoir "quel est
le but de la vie" et "comment atteindre ce but". Pour
lui, le but de la vie était le propre plaisir, non seulement dans
les jouissances sensuelles mais aussi dans l’exercice des
facultés intellectuelles et morales. On y parvenait en s’écoutant,
sans rien se refuser. Il faut toutefois remarquer que selon l’épicurisme,
comme du reste le stoïcisme, le principe du bonheur et l’idéal
du sage sont l’absence de troubles, non la recherche du plaisir
maximum. Pour les Epicuriens, il n’y avait ni bien, ni mal. Ils
reconnaissaient l’existence des dieux mais paradoxalement niaient
l’existence du Créateur. Leur philosophie peut se résumer en
cette parole : "Mangeons et buvons, car demain nous
mourrons" (1 Cor. 15, 32).
Epître
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C’est une lettre. Mais le mot "‘Epître" est plutôt
réservé pour d’anciennes lettres : les 21 Epîtres du
Nouveau Testament. Quatorze furent écrites par Paul, une par
Jacques, deux de Pierre, trois de Jean et une de Jude. Ces Epîtres
furent écrites entre environ l’an 50 (lettres aux Thessaloniciens)
et après l’an 90 (2ème et 3ème de Jean). On distingue les
épîtres dites ‘catholiques’ que sont celles de Jacques, les
deux de Pierre, les trois de Jean et celle de Jude. Cette expression
qui a cours depuis Origène (env. 185-254), un des Pères de l’Eglise,
signifie que les épîtres en question sont adressées aux croyants
en général ; catholique veut dire universel. Cette
désignation n’est cependant pas tout à fait justifiée puisque
des adresses précises sont données dans Jacques, dans la première
épître de Pierre et dans les deuxième et troisième de Jean. Il y
a aussi les épîtres de la captivité qui furent écrites alors que
Paul était en prison vers les années 61/62 apr. J.C. : l’épître
aux Ephésiens ainsi que celles aux Philippiens, aux Colossiens, à
Philémon, en font partie. Mentionnons encore les épîtres dites
"pastorales". On pourrait aussi dire "épîtres d’un
berger" (en latin pastor : berger). Ce terme désigne les
lettres de l’apôtre Paul à ses compagnons Timothée et Tite. Les
trois épîtres en question occupent une place à part. Comme celle
à Philémon, elles sont adressées à des individus. Ce ne sont
pourtant pas des lettres privées ; leur objet est l’ordre
dans l’assemblée de Dieu.
Dans la classification, il n’y a rien d’absolu
et différentes manières de faire. On peut encore indiquer la
classification des épîtres en trois groupes : 1) les
épîtres pauliniennes (dues à Paul) ; 2) les trois épîtres
pastorales déjà citées ayant aussi comme auteur l’apôtre Paul
et 3) les épîtres d’autres auteurs, c’est-à-dire :
celles de Jacques, de Pierre, de Jean et de Jude. Ces dernières
épîtres ont pour la plupart une portée générale.
Esclave
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"Doulos", le mot original est le
plus méprisable dont se servait les Grecs pour désigner un esclave
de naissance, ce que nous sommes tous, comme descendants d’Adam.
"Andrapodon" était le terme désignant celui qui avait
été vendu comme esclave ou l’était devenu du fait de la guerre.
L’esclave désigne quelqu’un dont la volonté disparaît
complètement, pour faire place à celle d’un autre. Ce qui compte
aujourd’hui pour nous, qui étions autrefois dominés par Satan, c’est
la "volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite" (Rom. 12,
2).
Il s’agit de quelqu’un qui sert un autre sans avoir égard à
ses propres intérêts. Depuis sa conversion, Paul eut une vie de
consécration complète; elle s’est achevée par le martyre (Act. 20,
24). Un esclave ne s’appartient pas, mais il est entièrement à
son maître. Seulement, pour les croyants, ce n’est pas une
condition imposée, mais la réponse à l’amour de Christ (2 Cor. 5,
14-15).
Ainsi, en se désignant par ce mot, Paul témoigne de son
humilité... mais il ne suggère pas une servitude involontaire à
Jésus Christ.
Evangile (L’)
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Dérive du mot grec qui signifie : message de la grâce et non bonne nouvelle
comme le prétendent les réprouvés et imposteurs du christianisme
contrefait moderne. L’évangile de Dieu est la bonne nouvelle de la venue de
Jésus Christ, son Fils unique, pour sauver ceux qui croient en lui.
Ce mot est parfois employé pour désigner le service de la
prédication de l’évangile (Phil. 1, 5). Paul emploie l’expression
"mon évangile" pour désigner l’ensemble de la doctrine
dont l’enseignement lui avait été confié par le Seigneur (Rom. 2,
16).
Evangiles
(les) synoptiques
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Le mot "Evangile" désigne d’une part le message
chrétien qui comprend en particulier la bonne nouvelle du salut. Il
désigne d’autre part les livres qui nous présentent la personne
de Christ. Il vient du mot grec Euangelion qui veut dire bonne
nouvelle. C’est vers 150 après J.-C. que Justin Martyr donna le
terme d’Euangelion aux quatre écrits de Matthieu, Marc, Luc et
Jean.
Les trois premiers
Evangiles présentent beaucoup d’analogie. Ils ont pris le nom d’Evangiles
synoptiques. Ce dernier terme vient du grec synopsis, c’est-à-dire
vue d’ensemble. De ce point de vue, ils sont tout à fait
différents de l’Evangile de Jean.
Extase
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L’extase (Act. 10, 10 ; 11, 5 ; 22,
17) est une condition dans laquelle la conscience ordinaire et la
perception des circonstances naturelles sont retenues, L’âme n’est
plus préoccupée du corps et contemple le surnaturel, étant
entièrement réceptive à la vision donnée par Dieu. Le N.T.
rapporte les extases de Pierre et de Paul (mêmes références que
ci-dessus). L'extase ou ravissement est l'état des élus lors
de l'apparition finale de Christ en ce monde de ténèbres, lorsqu'ils
seront transformés en son image et rendus participants du royaume de
la gloire éternelle. |