Baptême
(Le) chrétien
> retour
à l'index <
Selon le mythe évanglique populaire,
Jésus a connu les eaux de la
mort pour nous, mais nous les traversons aussi avec lui, certes
bien protégés dans l’arche, jusqu’au rivage de la
résurrection. Nous sommes morts avec Christ, ensevelis avec lui
dans les eaux du baptême, et ressuscités avec lui (Rom. 6,
3- 4 ; Col. 2, 12 ; 3, 1). Nous sommes
sauvés à travers l’eau du déluge, dont le baptême est la
correspondance symbolique, nous dit l’apôtre Pierre (1 Pi. 3,
20). Cet acte primordial de la confession chrétienne, établi par
le Seigneur lui-même, nous parle de lui dans ses souffrances et
dans sa mort. Il nous le montre aussi comme celui qui nous
préserve et nous transporte, dans la sécurité de l’arche, d’une
scène de jugement à une sphère de résurrection et de gloire.
Pendant cette traversée, Dieu nous demande de vivre en
ressuscités dans la réalisation de notre baptême, et de
"marcher en nouveauté de vie" (Rom. 6, 4).
"Entre dans l’arche, toi et ta maison", dit l’Eternel
à Noé. Les maisons de Corneille, de Lydie, du geôlier de
Philippes, de Stéphanas, parmi celles qui sont nommées dans le
Nouveau Testament, se placeront sous ce beau signe, dans cette
sphère privilégiée : "Un seul Seigneur, une seule
foi, un seul baptême" (Eph. 4, 5).
La réalité est que le baptême
d'eau n'est d'aucune valeure, il faisait parti des anciens
rituels de purifications par aspersion sous la loi, mais sa
nécessité fut abolie par le sacrifice de Jésus sur la croix.
Bois
(Le) ou les ceps
> retour à l'index <
Cadre de bois qui servait à entraver les pieds des prisonniers en
les maintenant assis (Job 13, 27 ; 33, 11).
Pour augmenter les souffrances du supplice, le bois permettait d’écarter
les pieds. Ce dispositif doit être distingué de l’instrument
de torture utilisé par les Israélites dans lequel le cou, les
bras, les jambes du prisonnier pouvaient être immobilisés tout
à la fois (2 Chr. 16, 10 ; Jér. 20, 2 ; 29,
26).
Cantique
nouveau (Le)
>
retour à l'index <
Le "cantique nouveau"
du Ps. 33, 3, a pour thème la rédemption évoquée au Ps. 32 : les participants sont les hommes justes et droits
du peuple nouveau ; le cadre en est la terre d’Israël
purifiée, au moment du règne de Christ. Le "cantique
nouveau" du Ps. 40, 3, l’aura précédé depuis
longtemps. Il aura été chanté, dès le jour de la
résurrection, par Christ et ceux qui lui sont associés ;
son thème aura été l’exaltation de la puissance du Dieu de
résurrection.
Plusieurs autres psaumes font également mention d’un cantique
nouveau. Ainsi, les fidèles du Ps. 144, 9, labourés par
les épreuves qui précéderont le règne de Christ, imploreront
la délivrance de l’Eternel dans un "cantique
nouveau". A l’aube du règne, les nations s’associeront
à Israël au Ps. 96, 1 pour célébrer, dans un "cantique
nouveau", les grandes choses que Dieu va faire. Pendant le
règne lui-même, les fidèles célébreront, au Ps. 98, 1,
ce que Dieu a fait, et au Ps. 149, 1 toute la gloire de
Celui qui règne, Christ lui-même.
Ce sont les saints glorifiés, devenus rois et sacrificateurs,
qui, autour du trône céleste, chanteront le "cantique
nouveau" d’Apoc. 5, 9 célébrant la gloire de l’Agneau
immolé et la valeur de son sacrifice.
Il est beau de voir qu’à chaque nouvelle manifestation de la
puissance et de la bonté de Dieu correspond une louange nouvelle
chantée par ceux qui sont les objets de la sollicitude divine.
Mais le thème de tous ces cantiques repose sur l’œuvre rédemptrice
de Christ, glorieux vainqueur sur la terre (les Psaumes) et dans
le ciel (l’Apocalypse).
Invitons-nous les uns les autres, nous aussi, à chanter de
"notre cœur au Seigneur" (Eph. 5, 19 ; Col. 3, 16) ; chantons en famille ou entre enfants de
Dieu ; chantons notre adoration, notre amour, notre
espérance. C’est un témoignage rendu à Dieu dans un monde où
l’on ne chante pas à la gloire de Dieu parce que l’on ne
connaît pas le Christ rédempteur.
Chair
(La)
> retour à l'index <
Outre son sens propre, ce mot
est employé dans les sens suivants :
- 1. "la nature humaine" ou "la condition
humaine", sans nuance défavorable – sens figuré que l’on
comprend aisément. (Rom. 1, 3 ; 4, 1 ; 9,
3, 5 ; 11, 14 et comp. Jean 1, 14).
- 2. "Nulle chair" (hébraïsme : Rom. 3,
20 ; comp. Gal. 2, 16) : aucun être humain.
"Les enfants de la chair" (Rom. 9, 8) : la
descendance, au sens physique.
- 3. La nature de l’homme après la chute d’Adam, marquée par
le péché, ennemie de Dieu (Rom. 8, 7), qui produit les
convoitises charnelles (Rom. 13, 14 ; Gal. 5,
16, 24 ; Eph. 2, 3 ; 1 Pi. 2, 11 ; 2
Pi. 2, 10, 18 ; 1 Jean 2, 16), "chair de
péché" en Rom. 8, 3. Elle subsiste dans le croyant
et provoque les faiblesses et les défaillances (voir Matt. 26,
41 ; Rom. 7, 5-25 ; 8, 1-13 ; 13,
14 ; Gal. 3, 3 ; 5, 13, 16-26).
Voir aussi : Vieil homme.
Chair (La) et le sang
>
retour à l'index <
Les termes chair et sang sont plusieurs fois associés dans le
N.T. Lorsque le sang est nommé en premier, il s’agit de la
nature humaine ; lorsque la chair est nommée en premier, il
s’agit de l’homme déchu.
- Héb. 2, 14 : le sang et la chair, c’est la
condition naturelle de l’homme créé par Dieu, la
caractéristique du corps humain. Jésus a volontairement pris
part à une condition semblable, en ressemblance de chair de
péché.
- Eph. 6, 12 : notre lutte n’est pas contre des
adversaires faits de sang et de chair, des hommes, comme pour
Israël autrefois, mais contre des esprits, des êtres spirituels
méchants.
- Matt. 16, 17 : la chair et le sang n’ont pas
révélé à Simon Barjonas la nature glorieuse du Fils de Dieu.
Mais Dieu le Père a communiqué cette révélation à l’homme
nouveau, dans le disciple Pierre, dont Jésus avait changé le
nom. L’homme déchu (la chair et le sang) n’entre pas dans les
pensées de Dieu.
- 1 Cor. 15, 50 : l’homme dans la chair est corrompu
et ne peut entrer dans le royaume de Dieu ni en hériter. Seul le
peut celui qui est né de nouveau.
- Gal. 1, 16 : lors de son appel au service du
Seigneur, l’apôtre Paul n’a pas demandé conseil à des
conducteurs religieux, il l’a reçu directement de Dieu.
- Jean 1, 13 : ici les deux termes sont séparés. Les
enfants de Dieu ne sont pas né de sang selon une hérédité
humaine ; ils ne sont pas non plus nés de la volonté de la
chair, ni de la volonté de l’homme, qui n’a aucun pouvoir de
décision dans ce domaine. Ils sont engendrés par Dieu seul, de
sa propre volonté (Jac. 1, 18).
Chronologie
du livre des Actes des Apôtres
> retour à l'index <
Il faut noter que la chronologie du
livre est Actes est relativement incertaine. Celle que nous
avons adoptée, malgré les réserves inhérentes à un tel
exercice, peut aider à situer les rapports des événements
dans le temps.
Année
|
Circonstances /
évènements
|
Dans Actes
|
30
|
Ascension du Seigneur,
Pentecôte
|
1 à 2
|
30-34
|
Evénements de la
Pentecôte à Etienne
|
3 à 7
|
35
|
Martyre d’Etienne.
Saul de Tarse, "un jeune homme", Grande
persécution
|
7,
58-60
|
35
|
Les disciples dispersés
à l’exception des apôtres
|
8,
1-4
|
36
|
Conversion de Saul
9,
1-28 (trois avant sa fuite de Damas, Gal. 1,
18)
|
9,
1-28
|
37
|
Caligula, empereur de
Rome ; il règne 4 ans
Hérode Agrippa succède à Hérode Antipas
Caïphe déposé, Jonathan nommé souverain
sacrificateur
|
.
|
38
|
Paul à Damas et en
Arabie (Gal. 1, 15-18)
|
.
|
39
|
Première visite de Paul
à Jérusalem
|
9,
26-30
|
39
|
Paul envoyé à Tarse
(Gal. 1, 18)
|
.
|
40
|
Conversion de Corneille
et début de l'Église Italique du Nord de l'Italie
|
10
|
41
|
Claude, empereur de
Rome ; il règne 13 ans
La Judée et la Samarie sont unifiées sous le roi
Hérode Agrippa
Hérode (frère d’Agrippa), roi de Chalcis
|
.
|
41
|
L’évangile annoncé
aux non-juifs (Gentils) à Antioche
|
11,
20
|
41
|
Barnabas vient à
Antioche et va chercher Paul
|
11,
26
|
42-43
|
Paul et Barnabas
demeurent un an à Antioche
|
11,
26
|
42-43
|
Persécution d’Hérode
Agrippa ; décapitation de Jacques
|
13,
2
|
42-43
|
Emprisonnement et
libération de Pierre
|
12,
3-19
|
44
|
Mort d’Hérode Agrippa
|
12,
23
|
44
|
La Palestine devient à
nouveau une province romaine
|
.
|
44
|
Deuxième visite de Paul
à Jérusalem avec une collecte
|
11,
30
|
45
|
Deuxième visite de Paul
à Jérusalem avec une collecte
|
12,
25
|
45-48
|
Famine sous l’empereur
Claude
|
11,
28
|
46-48
|
Premier voyage de Paul
et de Barnabas à Chypre et en Asie Mineure
|
13
à 14
|
48
|
Ananias nommé souverain
sacrificateur par Hérode, roi de Chalcis
|
.
|
49-50
|
Paul, après son retour,
reste longtemps à Antioche
Discussion au sujet de la circoncision, concile à
Jérusalem
|
14,
28
15, 1
|
50
|
Troisième visite de
Paul à Jérusalem avec Barnabas (quatorze ans après
sa conversion, Gal. 2, 1)
Retour et séjour de Paul à Antioche
|
15,
2
15, 35
|
51
|
Deuxième voyage de Paul
avec Silas et Timothée en Asie Mineure, Macédoine et
Grèce
|
16
à 17
|
51
|
Antonius Félix nommé
procurateur de Judée
|
.
|
51-52
|
Proconsulat de Gallion
(de mai 51 à mai 52)
|
18,
12
|
52
|
Les Juifs expulsés de
Rome
Paul séjourne un an et demi à Corinthe
|
18,
2
18, 11
|
52
|
Paul écrit la première
et la seconde épître aux Thessaloniciens
|
.
|
53
|
Paul quitte Corinthe
pour Ephèse
|
18,
18
|
54
|
Néron, empereur de
Rome ; il règne quatorze ans
|
.
|
54
|
Quatrième visite de
Paul à Jérusalem et retour à Antioche
Troisième voyage missionnaire de Paul en Galatie et
Phrygie
|
18,
22
18, 23
|
55-56
|
Paul séjourne deux ans
et demi à Ephèse
|
19,
8-10
|
55-56
|
Epître aux Galates (?)
- Première épître aux Corinthiens
|
.
|
55-56
|
Agitation à Ephèse
Paul part pour la Macédoine
|
19,
23
20, 1
|
57
|
Seconde épître aux
Corinthiens
Paul se rend à Corinthe et y séjourne trois mois
|
20, 2
|
58
|
Epître aux Romains
Paul quitte Corinthe et passe par la Macédoine avec
Luc
Paul se rend à Philippes par la mer et prêche à
Troas
Paul s’adresse aux anciens d’Ephèse à Milet
Adieux à Tyr et à Césarée
Cinquième visite de Paul à Jérusalem peu avant la
Pentecôte
Paul saisi par les Juifs d’Asie dans le temple
Paul envoyé par Lysias à Félix à Césarée
|
20, 3
20, 6-7
20, 17
21, 4-8
21, 17
21, 27
23, 23
|
59-60
|
Paul entendu par Félix.
L’apôtre reste emprisonné deux ans
|
24
|
59 ou
60
|
Félix remplacé par
Porcius Festus - 24, 27
Paul, entendu par Festus, en appelle à César - 25,
6, 11
Paul entendu par Agrippa et Festus - 25, 23
Paul envoyé à Rome par voie maritime (automne) - 27,
1
Naufrage à Malte. Paul y passe l’hiver - 28
Paul arrive à Rome, il est entendu par les Juifs
- 28, 16,17
|
24,
27
25, 6-11
25, 23
27, 1
28
28, 16-17
|
59 ou 60
|
Epître de Jacques (date
approximative) - Première épître de
Pierre (date approximative)
|
.
|
60-62
|
Paul demeure deux ans
dans un logement qu’il a loué, et écrit les
épître saux Colossiens, à Philémon, aux Ephésiens
et aux Philippiens
|
28, 30
|
|
Chronologie
d’événements ultérieurs au livre des Actes
> retour
à l'index <
Date
|
Evènements
|
Référence
|
63
|
Paul est libéré et
entreprend un nouveau voyage
Livre des Actes des Apôtres
Epître aux Hébreux (auteur inconnu)
Paul visite la Crète et y laisse Tite (Tite 1, 5)
Paul enjoint à Timothée de demeurer à Ephèse
|
1 Tim. 1, 3
|
64
|
Paul se rend en
Macédoine
Première épître à Timothée (date approximative)
Épître à Tite
Paul passe l’hiver à Nicopolis Tite 3, 12
|
1
Tim. 1, 3
|
64
|
Incendie de Rome
dont les chrétiens sont rendus responsables
|
|
65
|
Première
persécution générale sous Néron
Achèvement de la construction du temple de Jérusalem,
commencé par Hérode
Paul visite Milet et y laisse Trophime malade
|
2 Tim. 4, 20
|
66
|
Ananias assassiné
par Sicarii
Paul est arrêté et envoyé à Rome
Seconde épître de Pierre
Épître de Jude (date approximative)
Seconde épître à Timothée
Paul
est relâché et se rend en Espagne puis en Grande Bretagne
Paul est capturé de nouveau et mis à mort
Les trois
épîtres de Jean et l’Apocalypse
|
|
68
|
Suicide de Néron
|
|
69
|
Vespasien empereur
de Rome
|
|
70
|
Les chrétiens de
Jérusalem se retirent à Pella, au-delà du Jourdain
Jésuralem détruite par Titus, le fils de Vespasien
|
|
79
|
Titus, empereur de
Rome
|
|
Après 90
|
|
|
Circoncision
(La)
> retour à l'index <
1. La circoncision pour le
peuple d’Israël
Elle était le signe de l’alliance établie par Dieu avec son
peuple terrestre, pour le mettre à part d’entre toutes les
autres nations de la terre (Gen. 17, 10). Etienne le
confirme dans son discours devant le sanhédrin (Act. 7,
8).
La circoncision était une condition impérative pour que le
peuple puisse célébrer la Pâque à la sortie d’Egypte (Ex. 12,
44). Elle est confirmée ensuite à Moïse comme liée à la loi (Lév.
12, 3) et à ses ordonnances, bien que ne figurant pas
expressément dans le décalogue. C’est pourquoi le Seigneur dit
aux Juifs : "Moïse nous a donné la circoncision (non
qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères)" (Jean 7,
22).
2. La portée spirituelle de la circoncision
Elle était déjà révélée à l’avance par Dieu à
Israël : "Circoncisez donc votre cœur, et ne roidissez
plus votre cou" (Deut. 10, 16). Le peuple était
invité à se soumettre à Dieu dans la crainte. Dieu lui-même
opérera plus tard ce travail dans le cœur d’Israël :
"L’Eternel ton Dieu circoncira ton cœur et le cœur de ta
semence pour que tu aimes l’Eternel... afin que tu vives" (Deut.
30, 6). L’apôtre Paul s’appuie sur cette vérité pour
montrer comment les plans de la grâce de Dieu envers tous les
hommes peuvent se concilier avec les promesses particulières
faites aux Juifs (Rom. 2, 29).
Pour le chrétien, la circoncision est le "dépouillement du
corps de la chair" (Col. 2, 11), crucifiée avec ses
passions et ses convoitises (Gal. 5, 24). La chair est le
principe actif mauvais qui est en nous, hérité de notre
appartenance à la race d’Adam déchu et pécheur. La
circoncision est appelée la circoncision du Christ (Col. 2,
11) pour lui donner sa portée spirituelle. D’autres épîtres
la mentionnent brièvement pour souligner la différence d’origine
entre les croyants juifs et les nations, formés en un seul corps
(Col. 3, 11 ; Eph. 2, 11 ; Gal. 5,
6).
Pour les croyants, la circoncision est un fait accompli qui a eu
lieu à la croix de Christ : "En qui (Christ) aussi vous
avez été circoncis..." (Col. 2, 11). Là, la chair a
reçu l’exécution de la sentence de mort. L’Esprit Saint nous
donne la puissance de la réaliser chaque jour par la mise à mort
pratique des actions de la chair en nous, pour que brille la vie
de Jésus (2 Cor. 4, 10). Le croyant devrait vivre cela
chaque jour dans son corps, dans son cœur et dans son esprit
(Rom. 2, 28). Il est appelé à se purifier de toute souillure de
chair et d’esprit, et à poursuivre la sainteté dans la crainte
de Dieu (2 Cor. 7, 1 ; Héb. 12, 14). Il
possède la capacité de réaliser ces vérités par la foi :
il a cru, comme Abraham avait cru et avait reçu le signe de la
circoncision comme sceau (preuve) de sa foi (Rom. 4, 11).
La circoncision et le baptême sont tous deux en rapport avec le
souvenir de la mort de Christ et avec la puissance de sa
résurrection. Ils sont cités ensemble dans l’épître aux
Colossiens (Col. 2, 11-12) pour montrer la vraie position
chrétienne au-delà de la mort (figurée, dans l’histoire d’Israël,
par la mer Rouge et le Jourdain). Nous sommes morts et
ressuscités avec Christ, et nous possédons une puissance de vie
en lui par le Saint Esprit. Celle-ci nous permet en pratique de
réaliser notre mort avec Christ, la chair étant mise de côté
(Gal. 5, 5-6, 16).
3. L’affermissement spirituel consécutif à la circoncision
Lorsque Dieu donne à Abraham le signe de l’alliance, ses
bénédictions s’en trouvent élargies. De même pour nous
croyants, la "circoncision du cœur" est réalisée en
vue d’une pleine jouissance des bénédictions spirituelles que
nous avons en Christ. Deux épîtres le confirment :
- Col. 2, 9-15 : Christ a été retranché, et le
"corps de la chair" avec lui. Puis il apparaît dans la
plénitude de sa divinité, de sa suprématie et de son triomphe.
Le croyant, homme nouveau, est "accompli en lui", dans
tous les résultats de la victoire de Christ sur la mort et sur
toutes les puissances hostiles.
- Phil. 3, 3-21 : Le croyant réalise en pratique la
circoncision en vue d’un service fidèle. Il rend culte par l’Esprit
de Dieu, sans avoir confiance en la chair. Il est en communion
avec un Christ qui a souffert, mais qui est maintenant ressuscité
et glorifié. Il prend possession "des choses qui sont
devant" (v. 14), et anticipe la gloire à venir.
Mais l’apôtre nous met aussi en garde solennellement contre les
adeptes d’une circoncision toute extérieure (v. 2). Ceux-ci
entraînent après eux, dans une religion de rites et de formes,
ceux qui professent un christianisme sans la croix de Christ ni la
mortification de la chair. Ce sont des "incirconcis", et
leur " fin est la perdition " (v. 19).
Circoncision
(la) (Coupure autour)
>
retour à l'index <
Elle est instituée en Gen. 17.
Prescrite à Abraham, la circoncision est un rite initial qui
permettait d’entrer en possession des privilèges de la famille
de Dieu. C’est un acte de purification. Dans son sens typique,
elle est le signe de la mortification du désir charnel (Col. 2,
11). Pour faire partie du peuple d’Israël, il fallait être
circoncis tout comme aujourd’hui le baptême d’eau est le
signe de l’adhésion à la chrétienté, autrement dit à cette
"grande maison" qu’est devenue l’Assemblée de Dieu
et dans laquelle se trouve ceux qui sont réellement sauvés et
ceux qui font profession d’être chrétiens mais qui ne
connaissent pas Christ comme leur Sauveur personnel.
"La circoncision" désigne donc le peuple d’Israêl. D’autres
peuples que les Hébreux pratiquaient aussi la circoncision. Mais
les peuples qui ne la pratiquaient pas, et avec qui les Juifs
étaient en contact, étaient appelés "les
incirconcis". C’est un terme injurieux qui a presque le
même sens que celui de "païens".
Colère
de Dieu (La)
>
retour à l'index <
La pensée de la colère de
Dieu peut embarrasser, parce qu’on l’assimile à celle de l’homme,
qui traduit un emportement excessif.
Elle est pourtant très fréquemment mentionnée dans toute la
Bible. La colère de Dieu n’est pas arbitraire, ni
excessive ; elle exprime l’horreur que Dieu éprouve à l’égard
du mal. La colère de Dieu est celle du Juge rendant la justice en
rétribution contre le mal.
Exercer le jugement est son travail inaccoutumé (Es. 28,
21). Dieu est "lent à la colère" (Nah. 1, 3),
mais lorsque le jour de la grâce aura pris fin, viendra le
"jour de la colère et de la manifestation du juste jugement
de Dieu qui rendra à chacun selon son œuvre" (Rom. 2,
5). Aussi la colère est-elle souvent l’expression du jugement
à venir (Apoc. 11, 18).
Mais la colère de Dieu est révélée dès maintenant (Rom. 1,
18), comme avertissement aux hommes pour qu’ils acceptent Jésus
comme Sauveur. C’est lui "qui nous délivre de la colère
qui vient" (1 Thes. 1, 10). Elle peut aussi se montrer
par des châtiments actuels, Dieu laissant les hommes subir les
conséquences de leurs égarements.
La colère de l’homme est généralement mauvaise :
"La colère de l’homme n’accomplit pas la justice de
Dieu" (Jac. 1, 20). Pourtant la colère peut
manifester une juste indignation contre le mal :
"Mettez-vous en colère et ne péchez pas" Eph. 4,
26). De plus la colère peut aussi désigner une peine justement
infligée par le magistrat (Rom. 13, 4-5).
Combats
(Les) du chrétien
> retour à l'index <
Les combats dont il est question dans l’histoire du peuple d’Israël,
sont des types de ceux que les chrétiens ont à livrer aujourd’hui.
Nous avons, au début du livre de l ‘Exode, Israël soumis
à l’esclavage du Pharaon, qui s’efforce, par toute sa
puissance, de retenir le peuple sous sa domination. Cela
correspond pour nous aux combats dont parle l’apôtre Paul dans
l’épître aux Philippiens (1, 27-30). Mais le salut est
assuré aux croyants de la part de Dieu.
Au chapitre 17 du livre de l’Exode, l’ennemi est Amalek.
Nous remarquons qu’il apparaît aussitôt après que l’eau du
rocher, figure du Saint-Esprit, a été donnée au peuple.
"Car la chair convoite contre l’Esprit et l’Esprit contre
la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre,
afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez"
(Gal. 5, 17). L’ennemi veut reprendre ses droits sur ceux
qui ont été soustraits à sa puissance ; il essaie de les
faire tomber par le moyen de la chair, qu’Amalek représente
comme l’exprime le fait qu’il descend d’Esaü (Gen. 36,
12). Nous devons donc "combattre contre le péché" (Héb.
12, 4). Mais, nous devons considérer que, si Amalek est
vaincu, il n’est pas détruit. C’est une guerre de
génération en génération contre lui ; elle dure pour le
chrétien, aussi longtemps qu’il se trouve dans ce monde.
Au livre des Nombres, l’adversaire revêt encore un autre aspect
(ch. 25) : c’est Madian, qui représente les
"convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme"
(1 Pi. 2, 11).
Enfin, dans le livre de Josué, où le peuple d’Israël est
entré en Canaan, figure des lieux célestes, après avoir
traversé le Jourdain, deux adversaires se présentent
encore :
Jéricho, avec ses puissantes murailles : c’est l’ennemi
qui s’oppose à l’entrée du croyant dans les lieux célestes,
par la foi. Il présente un faux enseignement, il travaille afin
que la position céleste du chrétien soit méconnue. Il faut donc
maintenir l’ensemble des enseignements qui nous ont été
révélés, c’est le "bon combat de la foi" (1 Tim. 6,
12).
Aussitôt après, l’ennemi s’efforce d’empêcher le
chrétien d’entrer en possession des bénédictions dans les
lieux célestes : c’est le combat contre les puissances
spirituelles qui sont dans les lieux célestes (Eph. 6,
10-18), représentées par les rois de Canaan.
Conception de Jésus
Christ (La)
>
retour à l'index <
La vérité de la
conception de Jésus Christ par l’Esprit Saint doit être
maintenue dans toute son intégrité. Elle est la clef de voûte
de la perfection de son humanité, car elle le soustrait
entièrement à la tache du péché originel. Marie est un
"vase d’élection" dans lequel Dieu a formé un corps
à son Fils (Héb. 10, 5) :
- Celui-ci devait naître de femme pour être la semence de la
femme qui brisera la tête du serpent (Gen. 3, 15 ;
Gal. 4, 4).
- Il est fait à la ressemblance des hommes (Phil. 2, 7),
pour traverser la mort en obéissance à Dieu et pour le salut des
hommes.
- Il est envoyé par Dieu en ressemblance de chair de péché
(Rom. 8, 3), mais saint lui-même, pour subir la
condamnation du péché dans sa chair.
Il n’y a en lui aucune confusion possible avec l’homme
pécheur tiré de la poussière et qui doit y retourner, selon le
jugement divin ; il est le second homme venu du ciel. Dans la
formation de son corps, il n’y a pas de participation à la
nature humaine pécheresse. La déclaration : "qui a
été conçu en elle est de l’Esprit Saint" (Matt. 1,
20) souligne le travail exclusif de l’Esprit Saint dans sa
conception, sur laquelle seul Luc donne des détails. Tout est
parfait car tout est de Dieu. Marie est la mère de Jésus, en le
portant dans son sein, puis en lui donnant naissance.
Conscience
(La)
> retour à l'index <
C’est une aptitude intérieure, qui résulte de la chute d’Adam,
et rend capable de connaître le bien et le mal (Gen. 12,
17 ; 3, 7), mais pas d’une façon absolue,
indépendante. Elle juge d’après la lumière qu’elle reçoit
et elle peut être faussée ou endurcie par l’habitude du mal.
De surcroît, elle ne donne aucune capacité pour agir
justement ; seule la vie divine le peut.
Nous avons à nous exercer à avoir "une conscience sans
reproche devant Dieu et devant les hommes" (Act. 24,
16), c’est-à-dire de reconnaître, juger et abandonner la faute
que nous avons commise. Mais nous ne sommes pas justifiés quand
nous n’avons rien sur notre conscience : "Celui qui me
juge, c’est le Seigneur" (1 Cor. 4, 4).
Corruption
et violence
> retour à l'index <
Ce sont les deux caractères du mal que la parole de Dieu signale
dès le commencement avant le déluge (Gen. 6, 11-13).
La corruption est le caractère moral du mal devant Dieu et la
dégradation qui en résulte pour l’homme. La violence met en
évidence les dommages causés par le mal qui altère tragiquement
les rapports des hommes entre eux.
Les hommes sont très sensibles aux torts et souffrances qui
peuvent leur être causés. De là vient qu’ils condamnent
volontiers toute forme de violence, prônant la paix à tout prix,
alors qu’ils ne perçoivent et ne repoussent que certaines
formes de corruption à cause de leurs conséquences néfastes,
tout en approuvant, au moins tacitement, celles qui servent leurs
convoitises.
Malgré tous les progrès dont l’homme du 20ème
siècle se vante, le mal se développe sous toutes ses formes.
Dans le monde occidental, la corruption se montre ouvertement sous
des aspects qui se cachaient encore il y a peu de temps. Non
seulement la violence se développe aussi, mais sous prétexte d’information,
voire de prévention, elle fait l’objet d’une publicité qui
émousse l’horreur qu’elle devrait inspirer.
Conversion
>
retour à l'index <
Ce mot, souvent utilisé dans
notre langage, ne se trouve en tant que tel qu’une fois dans la
Bible version Darby, en Act. 15, 3. Il vient du latin
conversio qui est l’action d’adhérer ou de faire adhérer à
une religion. Il vient aussi du terme grec epistrophè qui veut
dire : action de se retourner, de se tourner vers. Dans le
sens biblique, la conversion est le fait d’un changement complet
d’orientation, un demi-tour vers le Seigneur. Le pécheur s’arrête
sur la voie de perdition pour s’engager sur le chemin de la vie
éternelle. La conversion est, après la repentance, une phase
essentielle du salut (voir aussi Matt. 18, 3).
Corinthe
>
retour à l'index <
Capitale de l’Achaïe, Corinthe était un port très
commerçant. Comme centre politique et commercial de la Grèce,
elle surpassait Athènes, sa rivale. Mais Corinthe était aussi
une ville extrêmement corrompue, vouée au culte obscène d’Aphrodite
avec ses mille prostitués et prostituées sacrés. De ses 600.000
habitants au temps de l’apôtre Paul, 400.000 étaient des
esclaves. L’expression "fille de Corinthe" signifiait
prostituée ; "vivre comme un Corinthien", mener
une vie dissolue. La vie immorale de quelques croyants de Corinthe
avant leur conversion est rappelée dans 1 Cor. 6, 9-11.
Paul ajoute aussitôt qu’ils ont été lavés, sanctifiés et
justifiés au nom du Seigneur Jésus et par l’Esprit de Dieu.
Cet exemple démontre que la puissance de l’évangile peut
délier de tels vices toute personne qui accepte Jésus Christ
comme Sauveur.
|