A SON ALTESSE ROYALE MADAME
LA PRINCESSE MARIE
DES PAYS-BAS.
PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION.
Le livre que nous publions est la traduction du «Synoptical Dictionary \ of Scripture Parallels and References». Il n'existe, à notre connaissance, dans notre langue, aucun travail de ce genre aussi étendu.131 Cette raison était suffisante pour nous déterminer à en doter notre littérature religieuse. Nous avons été surtout encouragés dans notre entreprise par le succès qu'a obtenu l'édition originale en Angleterre, et par les témoignages d'approbation que les organes de la presse religieuse des diverses dénominations chrétiennes ont rendu unanimement à cet ouvrage. C'est avec le concours et sous la direction de l'auteur lui-même, que cette tâche difficile a été exécutée, et notre édition a été non-seulement revue, mais encore augmentée de quinze articles nouveaux. Bien que l'édition française n'ait pas exigé les longues études et les laborieuses recherches qu'a nécessitées l'ouvrage original, il y avait néanmoins plus qu'une traduction à faire. L'adaptation des sommaires à nos différentes versions a présenté d'assez grandes difficultés; mais la plus sérieuse a été de plier la langue française au système uniforme des sommaires. On nous pardonnera d'avoir commis sciemment, pour rester fidèles au plan synoptique de l'ouvrage anglais.
Le format que nous avons choisi, nous a paru préférable, parce qu'il est commode et semblable aux petites éditions de la Bible, dont ce volume est la table des matières; et nous l'avons adopté surtout, afin de pouvoir mettre le livre à la portée de tous par la modicité de son prix.
Pour l'indication des chapitres, nous avons suivi le système anglais des chiffres arabes, qui ne laisse rien à désirer sous le rapport de la brièveté et de la clarté. L'emploi des chiffres romains eût rendu la lecture des passages très-difficile. Nous croyons devoir répondre d'avance à une observation qui pourrait nous être faite, comme elle a été adressée à l'auteur. On a regretté qu'il n'eût pas cité les textes tout entiers, au lieu de les résumer en quelques mots. Nous dirons que l'ouvrage, tel qu'il est, renferme déjà la matière d'un fort volume in-8, et que l'étendue de douze volumes ne suffirait pas, si les textes y étaient in extenso.
Un volume qui ne contient pas moins de 50 mille textes et de 200 mille chiffres, n'était pas d'une exécution facile, sous le rapport de la correction. Convaincus qu'un tel livre ne saurait avoir de valeur réelle si les indications des textes n'étaient pas rigoureusement exactes, nous avons apporté à ce travail la plus scrupuleuse attention. Les versets ont été vérifiés deux fois d'après la Bible, et un soin minutieux et exceptionnel a été donné à la lecture et à la correction des épreuves. Enfin, aucune peine n'a été épargnée, afin que notre édition égalât l'édition anglaise, pour la correction et la facilité des recherches.
PRÉFACE DE LA SECONDE ÉDITION.
La première édition française de cet ouvrage s'est écoulée plus rapidement que l'auteur ne s'y attendait. Il avait entrepris, dans le cas où une seconde édition deviendrait nécessaire, un travail de révision générale, qui a nécessité beaucoup de recherches. Ce n'est que deux ans après le complet épuisement de la première édition que son travail a été achevé et qu'il s'est trouvé prêt à être livré à l'impression. La présente édition, résultat de cinq années d'études, contient, outre des corrections et des changements nombreux, des additions importantes qui ont augmenté l'étendue de l'ouvrage. <;">On remarquera sans doute que sous le rapport de la correction et de la beauté de l'impression, cette édition, confiée aux soins intelligents d'un typographe d'une grande réputation, ne le cède en rien à la première qui a été si bien appréciée du public religieux. 1 II a plu au Seigneur de bénir d'une manière particulière le travail de l'auteur. Une traduction en langue hollandaise a été publiée par la société évangélique de Hollande, un an après l'apparition de l'ouvrage en français. Bien qu'imprimée sans le concours de l'auteur, et même à son insu, cette édition parait avoir eu un succès mérité. En outre un zélé serviteur du Seigneur qui dirige en Italie l'œuvre de l'évangélisation, aidé du concours de la Société des Traités de Londres, fait imprimer en ce moment à Florence, avec l'approbation de l'auteur une édition en italien qui contiendra les dernières corrections. Enfin la traduction allemande est aussi sous presse.
Tous ces encouragements ont soutenu l'auteur dans sa tâche difficile et laborieuse, qu'il avait entreprise avec défiance en ses propres forces, et il rend grâces au Seigneur qui a daigné bénir l'œuvre de ses mains, en répandant cet ouvrage et en le mettant à la portée des chrétiens évangéliques d'une grande partie de l'Europe.
QUELQUES REMARQUES
SUR L'INTERPRÉTATION DES SAINTES-ÉCRITURES.
Il est très important de faire remarquer que parmi les promesses de l'Ancien-Testament les unes peuvent recevoir une application générale, et être considérées comme s'adressant aux chrétiens de nos jours, aussi bien qu'aux Israélites d'autrefois; tandis que d'autres, faites jadis spécialement aux Israélites, fidèles observateurs de la loi de Dieu, n'étaient strictement que temporaires. Telles sont toutes les promesses de paix et de prospérité dans ce monde, qui; concernaient uniquement la dispensation judaïque. Dieu encourageait ainsi les 1 juifs à garder sa loi, par la perspective des jouissances temporelles qui les attendaient au pays de Canaan.
1 Mais ces biens et cette Canaan terrestre n'étaient que l'image, ou plutôt que l'ombre 1 dés biens permanents et plus excellents du repos éternel, que Dieu réserve à ceux qui l'aiment et lui obéissent 2. C'est ainsi qu'Abraham 3, que Moïse *, que David 6, et tous les Fidèles hébreux 6 ont interprété ces promesses de bénédictions temporelles.
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Sous la dispensation chrétienne, bien qu'il soit vrai que la piété a les promesses de la vie présente, et de celle qui est à venir 7; que Dieu a promis de pourvoir à tous nos besoins 8 et d'avoir soin de nous 9; — toutefois, il ne faut pas oublier que le devoir du chrétien est de se détacher de ce monde 10, de renoncer à lui-même , et de se charger de sa croix pour suivre Jésus-Christ.
11 Christ lui-même a prédit à ses disciples qu'ils auraient de l'angoisse au monde 12. L'apôtre Paul déclare que tous ceux qui veulent vivre selon la piété, seront persécutés l3. Enfin, le Seigneur nous afflige et nous châtie dans son amour, comme un père châtie ses enfants 141 selon qu'il le juge nécessaire à la sanctification et au salut de nos âmes.
(1) Héb. 8 : 5 et Héb. 10 : 1. — (2) 1 Cor 2 : 9. — (3) Héb. 11 : 8-10. — (4) Héb. 11 : 26. — (5) Ps. 17 : 14, 15. — (6) Héb. 11 : 13-16. — (7) 1 Tim. 4 : 8. — (8) Mat. 6 : 33. Phi. 4 : 19. — (9) 1 Pie. 5:7.— (10) 1 Jea. 2 : 15. (11) Mat. 16 : 24. — (12) Jea. 16 : 33.— (13) 2 Tim. 3 : 12. — (14) Héb. 12 : 6-10.
Le chrétien ne doit donc pas s'attendre à trouver ici-bas un repos et un bonheur exempts d'amertume et de pénibles épreuves: une telle félicité, si elle était possible, sur une terre où toutes les créatures souffrent des conséquences du péché 1, l'exposerait certainement à un funeste danger: celui d'oublier qu'il n'est pas de ce monde 2, mais qu'étranger et voyageur ici-bas 3, où il n'a point de cité permanente 4, il s'achemine vers sa céleste patrie. C'est pourquoi les promesses de l'ancienne alliance, qui ont rapport au bonheur dans cette vie en général, ne sont pas applicables aux chrétiens aussi littéralement qu'elles l'étaient aux juifs.
On ne doit pas oublier surtout, que les promesses, les avertissements, ainsi que les menaces de l'Écriture ne sont pas adressées uniquement à certains individus, mais qu'elles s'appliquent à certaines classes de personnes, à certains caractères particuliers. Il en résulte quelles ne concernent que ceux qui appartiennent à ces diverses classes, et qui répondent à ces caractères particuliers. C'est ainsi que Saint Paul, prenant cette promesse faite à Josué: Je ne te délaisserai point et je ne t'abandonnerai point 5, en fait l'application aux croyants hébreux 6. Et le même apôtre considère cette autre promesse, faite aux Israélites du temps de Moïse, comme appartenant au corps entier des croyants chrétiens. (Comp. Lév. 26: 12 et Jér. 32: 38 avec 2 Cor. 6: 16-18.) Nous pourrions faire d'autres citations du même genre.
Enfin l'Écriture divise les hommes en deux classes distinctes et opposées: Les |