LA DOCTRINE DE

L'ESPRIT DES VIVANTS

CONNAITRE LA SOURCE DE NOTRE EXISTENCE

par Jean leDuc

Novembre 2025

 

 

Mise en pages par

Jean leDuc et Alexandre Cousinier

 

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LA RÉVÉLATION DANS LES ÉCRITURES

« JE SUIS qui JE SUIS » dit YaHWeH (YeHSuH)

 

LA SCIENCE EST INSUFFISANTE ET RESTREINTE

 

L'AUTOSUFFISANCE DE L'ESPRIT DES VIVANTS

 

L'ESPRIT DES VIVANTS EST L'ALPHA ET L'OMÉGA

 

LA VOLONTÉ DE L'ESPRIT DES VIVANTS EST IMMUABLE

 

L'ESPRIT DES VIVANTS EST INÉLUCTABLE

 

ADORER LE VRAI ET SEUL ESPRIT DES VIVANTS

Nous devons adorer l'Esprit des vivants et lui obéir.

« Mon YaHWeH et mon Elohim » est sans imaginations

 

UNE RELATION DÉVOTIONNELLE INTIME ET RÉELLE

I. L'ESPRIT DES VIVANTS EST INFINI

II. L'ESPRIT DES VIVANTS EST LE RÉDEMPTEUR UNIQUE

III. IL EST LA SOURCE, SON ENGENDREMENT ET SA SAINTE PRÉSENCE

 

L'OMNISCIENCE DE L'ESPRIT DES VIVANTS

 

LA CONNAISSANCE DU RENONCEMENT

 

LES SAINTS ÉLUS SONT INCITÉS À LA PRIÈRE

 

RÉPONDRE A LA VÉRITÉ AVEC LA CONFIANCE D'UN ENFANT

 

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LA RÉVÉLATION DANS LES ÉCRITURES

Il est évident que nous avons besoin de plus qu'une connaissance théorique de Dieu, notre Esprit des vivants. Or, nous ne pouvons connaître l'Esprit des vivants véritable que tel qu'il se révèle à nous dans les Écritures, et nous ne pouvons connaître les Écritures que si nous y sommes attiré irrésistiblement, et ainsi disposés à être transformés par elles. La connaissance de l'Esprit des vivants ne s'acquiert que lorsque nous reconnaissons également notre profond besoin spirituel et que nous sommes réceptifs à la grâce divine de l'élection qui pourvoit à nos besoins par l'œuvre du Christ en nous, et l'application de cette œuvre à nous par la Réflexion Vivifiante de l'Esprit des vivants ».

Nous entendons par « réflexion » la capacité divine de réfléchir en l'Esprit des vivants et aussi en l'homme qui était créé en son image. Il s'agit de la pure et parfaite faculté qu'a la pensée de l'Esprit des vivants de faire retour sur elle-même pour examiner une idée, une question, un problème; capacité de réfléchir, de raisonner et de discerner. - Être doué de raison, c'est-à-dire en état de délibérer ses actes avec la conscience de pouvoir les modifier et se modifier lui-même. -  la pensée qui revient sur elle-même, sur un objet afin de l'examiner. - La projection extérieure de la pensée dans des articulations logiques et rationnelles qui forment ou engendres des action ou réalisation de l'expression, sa représentation évidente et pour ainsi dire sociale. Nous atteignons le premier par une réflexion approfondie, qui nous fait saisir nos états internes comme des êtres vivants.  En d'autres mots, la réflexion divine est l'image de Dieu, notre Esprit des vivants, image perdue et entièrement corrompue en l'homme depuis sa rébellion en Éden et sa déclaration d'indépendance, mais restauré en Christ qui habite en nous pour l'activer, nous animer, nous instruire et nous former dans un différent concept d'existence éternelle. Notre capacité de raisonner est ainsi l'endroit où Christ règne sur son trône en ses élus.

2 Corinthiens 3:4,5

4 Or, c'est par Christ que nous avons une telle confiance devant L’ESPRIT DES VIVANTS.

5 Non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose, comme de nous-mêmes; mais notre capacité vient de L’ESPRIT DES VIVANTS, Ph. 2. 13;

 

Ayant posé cette base, nous revenons néanmoins à la question de l'Esprit des vivants lui-même et nous demandons: « Mais qui est l'Esprit des vivants ? Qui est celui qui se révèle dans l'Écriture, en la personne de Jésus-Christ et par sa Sainte Présence, si ce n'est le Seigneur JÉSUS lui-même dans l'Essence de son existence éternelle, car il n'y a qu'une seule Personne en la divinité, et nous tous en lui ? » Nous pouvons admettre qu'une véritable connaissance de l'Esprit des vivants doit inévitablement nous transformer. Nous pouvons être disposés à être transformés. Mais par où commencer ?

 

« JE SUIS qui JE SUIS » dit YaHWeH (YeHSuH)

Puisque la Bible est unitaire et non trinitaire, nous pourrions répondre à ces questions en commençant par n'importe quel point de la révélation biblique. Nous pourrions commencer par Apocalypse 22:21 ainsi que par Genèse 1:1. Mais il n'y a pas de meilleur point de départ que la révélation de l'Esprit des vivants à Moïse au buisson ardent. Moïse, le grand chef d'Israël, connaissait depuis longtemps le vrai Esprit des vivants, car il était né dans une famille pieuse. Pourtant, lorsque l'Esprit des vivants annonça qu'il l'enverrait en Égypte et, par son intermédiaire, délivrerait le peuple d'Israël, Moïse répondit : « Si je viens vers le peuple d'Israël et que je leur dise: « L'Esprit des vivants de vos pères m'a envoyé vers vous », et qu'ils me demandent : « Quel est son nom ? », que leur dirai-je ? » On rapporte que l'Esprit des vivants répondit alors à Moïse : « Je suis celui qui est… » Dis ceci au peuple d’Israël : « JE SUIS m’a envoyé vers vous » (Exode 3:13-14).

« JE SUIS CELUI QUI SUIS ». Ce nom est lié à l'ancien nom de l'Esprit des vivants, Yéhovah qui est dans le sens réel YeHSuH. Mais c'est plus qu'un nom. C'est un nom descriptif, qui désigne tout ce que l'Esprit des vivants est en lui-même. Il le montre notamment comme Celui qui existe entièrement par lui-même, se suffit à lui-même et est éternel. Il est ainsi l'Auto-suffisant, l'Indépendant.

Ce sont là des concepts abstraits, bien sûr. Mais ils sont importants, car ces attributs, plus que tout autre, distinguent l'Esprit des vivants de sa création et le révèlent tel qu'il est en lui-même. L'Esprit des vivants est parfait dans tous ses attributs. Mais il y a des attributs que nous, ses créatures, partageons. Par exemple, l'Esprit des vivants est parfait dans son abnégation. Pourtant, par sa grâce, nous sommes dévoués aussi. Il est tout sage; mais nous possédons aussi une certaine sagesse qu'il transmet à ses élus. Il est tout-puissant ; et nous exerçons un pouvoir limité et temporel par sa Sainte Présence qui nous habite. Il n'en est pas de même de l'existence propre de l'Esprit des vivants, de son autosuffisance et de son éternité. Lui seul possède ces caractéristiques. Il existe en lui-même et par lui-même; nous non. Il est entièrement autosuffisant; nous non. Il est éternel; nous sommes de nouveaux venus mais nous serons comme lui lorsque nous le verrons tel qu'il est.

L'auto-existence signifie que l'Esprit des vivants n'a pas d'origine et n'a donc de comptes à rendre à personne. Matthew Henry dit: « Le plus grand et le meilleur homme du monde doit dire: Par la grâce de l'Esprit des vivants, je suis ce que je suis; mais l'Esprit des vivants dit absolument » et c'est plus que ce que peut dire n'importe quelle créature, homme ou ange, « JE SUIS ce que JE SUIS ». l'Esprit des vivants n'a donc pas d'origine, il est l'origine; son existence ne dépend de personne, mais nous dépendons de lui en toutes choses.

L'existence en soi est un concept difficile à appréhender, car il signifie que l'Esprit des vivants, tel qu'il est en lui-même, est inconnaissable. Tout ce que nous voyons, sentons, entendons, goûtons ou touchons a une origine. Nous ne pouvons guère penser autrement. Tout ce que nous observons doit avoir une cause suffisante pour l'expliquer. Nous cherchons de telles causes. La relation de cause à effet est même à la base de la croyance en l'Esprit des vivants de ceux qui, pourtant, ne le connaissent pas vraiment. Ces personnes croient en l'Esprit des vivants, non pas parce qu'elles l'ont vécu personnellement ou parce qu'elles l'ont découvert dans les Écritures, mais seulement parce qu'elles en déduisent l'existence de par la création. « Tout vient de quelque chose; par conséquent, il doit y avoir quelque chose de grand derrière tout. » La relation de cause à effet pointe vers l'Esprit des vivants, mais – et c'est là tout l'enjeu – elle pointe vers un Esprit des vivants qui dépasse l'entendement, qui nous dépasse en tout. Elle indique que l'Esprit des vivants ne peut être connu et évalué comme d'autres choses.

 

LA SCIENCE EST INSUFFISANTE ET RESTREINTE

AW Tozer a noté que c'est l'une des raisons pour lesquelles la philosophie et la science n'ont pas toujours été favorables à l'idée de 'Esprit des vivants. Ces disciplines se consacrent à rendre compte des choses telles que nous les connaissons et sont donc réticentes à l'égard de tout ce qui refuse de se rendre compte de lui-même. Philosophes et scientifiques admettent qu'il y a beaucoup de choses qu'ils ignorent. Mais c'en est une autre d'admettre qu'il y a quelque chose qu'ils ne pourront jamais connaître complètement et qu'en fait, ils ne disposent même pas des techniques pour découvrir. Pour découvrir l'Esprit des vivants, les scientifiques peuvent tenter de le rabaisser à leur niveau, comme il fut fait au Concile de Nicée en l'an 325, le définissant comme « loi naturelle », « évolution » ou un principe similaire. Mais l'Esprit des vivants leur échappe toujours. L'Esprit des vivants est plus vaste que ce que ces concepts peuvent décrire.

C'est peut-être aussi la raison pour laquelle même les croyants bibliques semblent consacrer si peu de temps à réfléchir au caractère de l'Esprit des vivants. Tozer écrit:

Rares sont ceux qui ont laissé leur cœur contempler avec émerveillement le JE SUIS, le Soi auto-existant auquel aucune créature ne peut penser. De telles pensées nous sont trop pénibles. Nous préférons penser à ce qui sera plus bénéfique: comment construire une meilleure souricière, par exemple, ou comment faire pousser deux brins d'herbe là où il n'y en avait qu'un auparavant. Et pour cela, nous payons aujourd'hui un prix trop lourd: la sécularisation de notre pseudo-religion et le déclin de notre vie intérieure.

L'existence de l'Esprit des vivants signifie qu'il n'a de comptes à rendre à personne, ni à nous, ni à personne, et cela nous déplaît. Nous voulons que l'Esprit des vivants rende compte de lui-même, qu'il justifie ses actes. Bien qu'il nous explique parfois certaines choses, il n'est pas obligé de le faire, et souvent, il ne le fait pas. L'Esprit des vivants n'a pas à s'expliquer à qui que ce soit.

 

L'AUTOSUFFISANCE DE L'ESPRIT DES VIVANTS

La deuxième qualité de l'Esprit des vivants, communiquée par le nom « JE SUIS CELUI QUE JE SUIS », est l'autosuffisance. Là encore, il est possible d'avoir au moins une idée de la signification de ce terme abstrait. L'autosuffisance signifie que l'Esprit des vivants n'a aucun besoin et ne dépend donc de personne.

Nous allons ici à l'encontre d'une idée répandue et populaire: L'Esprit des vivants coopère avec les êtres humains, chacun comblant ainsi ce qui manque à l'autre. On imagine, par exemple, que l'Esprit des vivants manque de gloire et crée donc l'homme et la femme pour la combler. Il prend soin d'eux en guise de récompense. Ou encore, on imagine que l'Esprit des vivants a besoin d'amour et crée donc l'homme et la femme pour l'aimer. Certains parlent de la création comme si l'Esprit des vivants était solitaire et nous avait donc créés pour lui tenir compagnie. Concrètement, on observe le même phénomène chez ceux qui imaginent que les femmes et les hommes sont nécessaires pour accomplir l'œuvre salvifique de l'Esprit des vivants, en tant que témoins ou défenseurs de la foi, oubliant que Jésus lui-même a déclaré que « de ces pierres L'Esprit des vivants peut susciter des enfants à Abraham » (Lc 3, 8).

L'Esprit des vivants n'a pas besoin d'adorateurs. Arthur W. Pink, qui écrit sur ce thème dans « Les Attributs de Dieu », dit:

L'Esprit des vivants n'était soumis à aucune contrainte, obligation, ni nécessité de créer. Son choix d'agir ainsi était un acte purement souverain de sa part, provoqué par rien d'extérieur à lui-même, déterminé par rien d'autre que son bon plaisir; car il « conduit toutes choses selon le conseil de sa volonté » (Éphésiens 1:11). S'il a créé, c'était simplement pour manifester sa gloire… l'Esprit des vivants ne tire aucun profit de notre adoration. Il n'avait nul besoin de cette gloire extérieure de sa grâce, qui naît de ses rachetés, car il est suffisamment glorieux en lui-même sans cela. Qu'est-ce qui l'a poussé à prédestiner ses élus à la louange de la gloire de sa grâce ? C'était, comme le dit Éphésiens 1:5, « selon le bon plaisir de sa volonté ».… La force de ceci est qu'il est impossible d'imposer des obligations au Tout-Puissant envers la créature; l'Esprit des vivants ne tire aucun profit de nous.

Tozer avance le même argument. « Si tous les êtres humains devenaient soudainement aveugles, le soleil brillerait encore le jour et les étoiles la nuit, car ils ne doivent rien aux millions de personnes qui bénéficient de leur lumière. De même, si chaque homme sur terre devenait athée, cela n'affecterait en rien l'Esprit des vivants. Il est ce qu'il est en lui-même, sans égard pour personne d'autre. Croire en lui n'ajoute rien à ses perfections; douter de lui n'enlève rien. »

L'Esprit des vivants n'a pas besoin d'aide. Cette vérité est probablement plus difficile à accepter pour nous que presque toute autre. Car nous imaginons l'Esprit des vivants comme un grand-père amical, mais presque pathétique, s'affairant à trouver qui l'aider à diriger le monde et à sauver l'humanité. Quelle parodie ! Certes, l'Esprit des vivants nous a confié une tâche de gestion. Il a dit au couple originel en Éden: « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la; dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la terre » (Genèse 1:28). L'Esprit des vivants a également confié à ceux qui croient en lui la mission d'« aller dans le monde entier et prêcher l'Évangile à toute la création » (Marc 16:15). Certes, mais aucun aspect de l'organisation divine de sa création ne repose nécessairement sur lui-même. L'Esprit des vivants a choisi d'agir ainsi. Il n'avait pas besoin de les faire. En fait, il aurait pu les faire de mille autres façons. Qu'il ait choisi d'agir ainsi dépend donc uniquement de l'exercice libre et souverain de sa volonté et ne nous confère donc aucune valeur intrinsèque.

Dire que l'Esprit des vivants est autosuffisant signifie aussi qu'il n'a pas besoin de défenseurs. De toute évidence, nous avons l'occasion de parler en son nom devant ceux qui déshonorent son nom et diffament sa personnalité. Nous devons le faire. Mais même si nous échouons, ne pensons pas que l'Esprit des vivants en soit privé. L'Esprit des vivants n'a pas besoin d'être défendu, car il est tel qu'il est et le restera malgré les attaques pécheresses et arrogantes d'individus malfaisants. Un Esprit des vivants qui a besoin d'être défendu n'est pas un l'Esprit des vivants. Au contraire, l'Esprit des vivants de la Bible est celui qui existe par lui-même et qui est le véritable défenseur de son peuple.

Quand nous réalisons que l'Esprit des vivants est le seul véritablement autosuffisant, nous commençons à comprendre pourquoi la Bible parle tant de la nécessité de la foi en l'Esprit des vivants seul et pourquoi l'incrédulité en Dieu est un tel péché. Tozer écrit: « Parmi toutes les créatures, aucune n'ose se confier à elle-même. L'Esprit des vivants seul se confie en lui-même; tous les autres êtres doivent lui faire confiance. L'incrédulité est en réalité une foi pervertie, car elle ne place pas sa confiance dans l'Esprit des vivants de l'existence, mais dans les hommes mourants. » Si nous refusons de faire confiance à l'Esprit des vivants, nous disons en réalité que nous-mêmes, ou une autre personne ou chose, sommes plus dignes de confiance. C'est une calomnie contre le caractère de l'Esprit des vivants, et c'est une folie. Rien d'autre n'est entièrement suffisant. En revanche, si nous commençons par faire confiance à l'Esprit des vivants (en croyant en lui), nous avons un fondement solide pour toute vie. L'Esprit des vivants est suffisant, et sa Parole à ses créatures est digne de confiance.

Puisque l'Esprit des vivants est suffisant, nous pouvons commencer par nous reposer sur cette suffisance et ainsi œuvrer efficacement pour lui. L'Esprit des vivants n'a pas besoin de nous. Mais la joie de le connaître réside dans le fait d'apprendre qu'il s'abaisse néanmoins à œuvrer en et par ceux qui sont ses enfants croyants et obéissants.

 

L'ESPRIT DES VIVANTS EST L'ALPHA ET L'OMÉGA

Une troisième qualité inhérente au nom de l'Esprit des vivants donné à Moïse (« JE SUIS celui qui est ») est l'éternité. Difficile de l'exprimer en un seul mot, mais c'est simplement que l'Esprit des vivants est, a toujours été et sera toujours, et qu'il est toujours le même dans son être éternel. On retrouve cet attribut de l'Esprit des vivants partout dans la Bible. Abraham appelait YéHoVaH « l'Esprit des vivants éternel » (Genèse 21:33). Moïse a écrit: « Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération. Avant que les montagnes fussent nées, avant que tu aies formé la terre et le monde, d'éternité en éternité tu es l'Esprit des vivants » (Psaume 90:1-2). Le livre de l'Apocalypse décrit l'Esprit des vivants comme « l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin » (Apoc. 1:8; 21:6; 22:13). Les créatures devant le trône s'écrient: « Saint, saint, saint est le Seigneur l'Esprit des vivants tout-puissant, qui était, qui est, et qui vient » (Apoc. 4:8).

L'éternité de l'Esprit des vivants a deux conséquences majeures pour nous. La première est que nous pouvons lui faire confiance pour demeurer tel qu'il se révèle être. Le mot généralement utilisé pour décrire cette qualité est immuabilité, qui signifie immuabilité. « Tout don excellent et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez qui il n'y a ni changement ni ombre de variation » (Jacques 1:17).

L'Esprit des vivants est immuable dans ses attributs. Nous n'avons donc pas à craindre, par exemple, que l'Esprit des vivants qui nous a privilégiés en Christ change d'avis et cesse de nous favoriser à l'avenir. l'Esprit des vivants est toujours dévoué envers son peuple d'élus. De même, nous ne devons pas croire qu'il changera peut-être d'attitude envers le péché, au point de qualifier de « permis » ce qui était auparavant interdit. Le péché restera toujours péché, car il est défini comme toute transgression ou tout manque de conformité à la loi de l'Esprit des vivants, qui est immuable. L'Esprit des vivants sera toujours saint, sage, miséricordieux, juste et tout ce qu'il révèle être. Rien de ce que nous faisons ne changera jamais l'Esprit des vivants éternel.

 

LA VOLONTÉ DE L'ESPRIT DES VIVANTS EST IMMUABLE

L'Esprit des vivants est également immuable dans ses conseils ou sa volonté. Il fait ce qu'il a déterminé à l'avance et sa volonté ne varie jamais. Certains souligneront que certains versets de la Bible nous disent que l'Esprit des vivants s'est repenti de certains actes, comme dans Genèse 6:6

: « L'Éternel regretta (se remit en mémoire) d'avoir fait l'homme. » Dans cet exemple d'une traduction dénaturée et tendancieuse comme celle de la Bible Segond, un mot est mal utilisé pour indiquer le profond mécontentement de l'Esprit des vivants envers les activités humaines. Ce point est contré par des versets tels que Nombres 23:19: « L'Esprit des vivants n'est pas un homme pour mentir, ni un fils d'homme pour se repentir. A-t-il dit, et ne le fera-t-il pas ? A-t-il déclaré, et ne l'accomplira-t-il pas ? »; 1 Samuel 15:29: « La gloire d'Israël ne mentira pas et ne se repentira pas; car il n'est pas un homme pour se repentir »; Romains 11:29 (Les dons et l'appel de l'Esprit des vivants ne se repentent pas); et Psaume 33:11 (Le conseil du Souverain Suprême subsiste à toujours, et les pensées de son cœur subsistent de génération en génération).

De telles déclarations sont une source de grand réconfort pour le peuple d'élus de l'Esprit des vivants. Si l'Esprit des vivants était comme nous, on ne pourrait pas compter sur lui. Il changerait, et par conséquent, sa volonté et ses promesses changeraient. Nous ne pourrions pas compter sur lui. Mais l'Esprit des vivants n'est pas comme nous. Il ne change pas. Par conséquent, ses desseins restent immuables de génération en génération. A. Pink dit: « Voici donc un rocher sur lequel nous pouvons poser nos pieds, tandis que le puissant torrent emporte tout autour de nous. La permanence du caractère de l'Esprit des vivants garantit l'accomplissement de ses promesses. »

 

L'ESPRIT DES VIVANTS EST INÉLUCTABLE

La deuxième conséquence majeure de l'immuabilité de l'Esprit des vivants est qu'il est inéluctable (Qui ne peut être évité; à quoi on ne peut se soustraire). S'il n'était qu'un simple humain et que nous n'aimions ni lui ni ce qu'il faisait, nous l'ignorerions, sachant qu'il pourrait toujours changer d'avis, s'éloigner de nous ou mourir. Mais l'Esprit des vivants ne change pas d'avis. Il ne s'éloigne pas. Il ne mourra pas. Par conséquent, nous ne pouvons lui échapper. Même si nous l'ignorons maintenant, nous devrons compter avec lui dans la vie future. Si nous le rejetons maintenant, nous devrons finalement affronter Celui que nous avons rejeté et connaître son rejet éternel.

 

    ADORER LE VRAI ET SEUL ESPRIT DES VIVANTS

Nous sommes conduits à une conclusion naturelle: nous devons rechercher et adorer le vrai Esprit des vivants. Ce chapitre s’appuie en grande partie sur Exode 3:14, où l'Esprit des vivants révèle à Moïse le nom sous lequel il désire être connu. Cette révélation eut lieu à l’approche de la délivrance du peuple d’Israël d’Égypte. Après l’Exode, l'Esprit des vivants donna une révélation sur le mont Sinaï qui applique la révélation antérieure de lui-même comme vrai et seul Esprit des vivants à la vie religieuse et au culte de la nation libérée.

L'Esprit des vivants dit: « JE SUIS le Souverain Suprême, ton l'Esprit des vivants, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres divinités devant ma face. Tu ne te feras aucune image taillée, ni aucune représentation des choses qui sont en haut dans les cieux, en bas sur la terre, et dans les eaux plus bas que la terre; tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas. Car moi, le Souverain Suprême, ton l'Esprit des vivants, JE SUIS un Esprit des vivants jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, mais qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'estiment et qui gardent mes commandements. » (Exode 20:2-6) Ces versets abordent trois points, tous fondés sur le principe que l'Esprit des vivants qui se révèle dans la Bible est le vrai Esprit des vivants:

Nous devons adorer l'Esprit des vivants et lui obéir, lui être soumis en toute humilité.
Nous devons rejeter l’adoration de tout autre dieu, surtout celui du libre-choix et de l'estime de soi.
Nous devons rejeter l’adoration du vrai Dieu par tout moyen indigne de lui, comme l’utilisation d’images ou de photos, de théories ou principes philosophiques.
À première vue, il semble assez étrange qu'une interdiction d'utiliser des images dans le culte figure au tout début des dix principes fondamentaux de la religion biblique de l'ancienne alliance de la loi, les Dix Commandements. Mais cela n'a rien d'étonnant si l'on se souvient que les caractéristiques d'une religion de principes ou ordonnances obligatoires sous la loi découlent de la nature de sa divinité. Si la divinité est indigne, la religion de principes charnels le sera également. Mais nous ne sommes plus sous les obligations d'une religion, mais sous la grâce d'une relation personnelle et intime avec Christ qui demeure en nous. Si la conception de l'Esprit des vivants est d'un ordre suprême, la relation le sera également. Ainsi, l'Esprit des vivants nous dit dans ces versets que toute représentation physique de lui le déshonore. Pourquoi ? Pour deux raisons. Premièrement, elle obscurcit sa gloire, car rien de visible ne peut la représenter adéquatement. Deuxièmement, elle induit en erreur ceux qui voudraient l'adorer dans sa Réflexion Vivifiante qui imprègne tous les aspects et facultés de notre être.

Ces deux erreurs sont illustrées par la fabrication du veau d'or par Aaron, comme l'indique JI Packer dans son analyse de l'idolâtrie. Dans l'esprit d'Aaron, du moins, mais probablement pas dans celui du peuple, le veau était censé représenter Jéhovah. Il pensait sans doute qu'une figure de taureau (même petite) traduisait la force de l'Esprit des vivants. Mais, bien sûr, ce n'était pas le cas. Et cela ne communiquait absolument pas ses autres grands attributs: sa souveraineté, sa droiture, sa miséricorde, son altruisme et sa justice. Au contraire, cela les obscurcissait.

De plus, la figure du taureau induisait les fidèles en erreur. Ils l'associaient volontiers aux dieux et déesses de la fertilité d'Égypte, et leur culte se transformait en orgie. Packer conclut:

Il est certain que si vous concentrez habituellement vos pensées sur une image ou une représentation de Celui que vous allez prier, vous penserez à lui et le prierez, tel que l'image le représente. Ainsi, vous vous « prosternerez » et « adorerez » votre image ; et dans la mesure où l'image ne révèle pas la vérité sur l'Esprit des vivants, vous ne pourrez pas l'adorer en vérité. C'est pourquoi l'Esprit des vivants nous interdit, à vous et à moi, d'utiliser des images et des représentations dans notre culte.

« Mon YaHWeH et mon Elohim » est sans imaginations

Éviter l'adoration des images, ou même leur utilisation, dans le culte du vrai Esprit des vivants n'est pas en soi une forme d'adoration. Nous devons reconnaître que le vrai Esprit des vivants est éternel, auto-existant et autosuffisant, celui qui dépasse infiniment nos plus hautes pensées. Par conséquent, nous devons nous humilier et apprendre de lui, lui permettant de nous enseigner qui il est et ce qu'il a fait pour notre salut. Obéissons-nous à ses commandements ? Sommes-nous certains que, dans notre culte, nous adorons réellement le vrai Esprit des vivants qui s'est révélé dans la Bible ? Notre Esprit des vivants est Celui qui vit en son nom de JÉSUS, et non en nos imaginations comme celles des délires psychotiques d'un dieu en trois personnes, insanités monstrueuses de théologiens et théoriciens idolâtres réprouvés.

Il n'y a qu'une seule façon de répondre honnêtement à cette question. C'est de se demander: est-ce que je connais vraiment la Bible et est-ce que j'adore l'Esprit des vivants en me basant sur la vérité qui m'est donné d'y trouver, ou de celle que j'imagine y trouver  ? Cette vérité est centrée sur le Seigneur Jésus-Christ, tel qu'il est présenté dans la Bible. Là, l'Esprit des vivants invisible est rendu visible, l'insondable et connaissable, l'Esprit des vivants éternel est révélé à ses élus dans l'espace et le temps. Est-ce que je regarde à Jésus pour connaître l'Esprit des vivants ? Est-ce que je pense aux attributs de l'Esprit des vivants par ce que Jésus m'en montre ? Sinon, j'adore une image de l'Esprit des vivants, même si c'est une image que j'ai moi-même créée dans mon imagination égocentrique. Si je regarde à Jésus, alors je peux savoir que j'adore le vrai Esprit des vivants, tel qu'il s'est révélé. Paul dit que, bien que certains aient connu l'Esprit des vivants, ils « ne l'ont pas honoré comme Esprit des vivants ni ne lui ont rendu grâces » (Romains 1:21). Soyons déterminés à ce que cela ne soit pas vrai pour nous. Nous voyons l'Esprit des vivants en Jésus, l'unique Personne en la divinité. Alors connaissons-le comme l'Esprit des vivants, estimons-le comme l'Esprit des vivants, servons-le comme l'Esprit des vivants et adorons-le comme l'Esprit des vivants, car il est l'Esprit des vivants.

 

UNE RELATION DÉVOTIONNELLE INTIME ET RÉELLE

Selon Benjamin B. Warfield, le mot anglais « God » (Dieu) dérive d'une racine signifiant « appeler » et désigne simplement l'objet du culte, celui que les hommes invoquent (Warfield se réfère à Genèse 4:26 dans lequel le mot évoquer ou qara en Hébreu signifie « crier à l'aide » au nom du  Souverain Suprême. Mais ce texte n'indique aucunement un culte d'adoration, sauf par conjecture imaginaire). Le mot grec qu'il traduit dans les pages du Nouveau Testament, cependant, décrit cet objet de culte comme « Esprit »; et le mot hébreu de l'Ancien Testament, que ce mot représente à son tour, véhicule, comme sens premier, l'idée de puissance. Dans les lèvres chrétiennes, donc, le mot « God » (Dieu) désigne fondamentalement l'Esprit tout-puissant qui est adoré et dont l'aide est invoquée par les hommes. Cette idée première de l'Esprit des vivants, dans laquelle se résume ce que l'on appelle le théisme, est le produit de cette révélation générale que l'Esprit des vivants fait de lui-même à tous les hommes, sur le plan de la nature. Les vérités qu'elle contient sont continuellement réitérées, enrichies et approfondies dans les Écritures. Mais elles ne sont pas tant révélées par eux qu'elles ne sont présupposées au fondement de la révélation particulière dont les Écritures s'occupent – ​​la grande révélation de la grâce de l'Esprit des vivants aux pécheurs. Sur le plan de la nature, les hommes ne peuvent apprendre que ce que l'Esprit des vivants est nécessairement et ce qu'il doit faire, en vertu de ses attributs essentiels; une communication spéciale de sa part est nécessaire pour nous assurer de ce qu'il fera, dans son don de soi infini, pour la guérison des pécheurs de leur culpabilité et de leur misère, et pour les conduire à la félicité de la communion avec lui. Et pour la pleine révélation de cela, de sa grâce dans la rédemption des pécheurs élus, il était nécessaire de dévoiler plus profondément encore le mode de son existence, par lequel il a été finalement révélé comme incluant dans l'unité de son être une multitude infinie de consciences d'existences, en vertu de laquelle c'est le même Esprit des vivants de qui, par qui et par qui sont toutes choses, qui est à la fois le Père qui pourvoit dans son engendrement comme Fils qui accomplit, et l'Esprit de sa Sainte Présence qui applique la rédemption; non trois personnes mais une seule à savoir le Seigneur JÉSUS. Ce n'est que dans la révélation de ce mystère suprême de l'Unicité que la révélation de ce que l'Esprit des vivants est est accomplie. Si l'Unicité est absente de la révélation générale faite sur le plan de la nature, c'est parce que la nature ne dit rien de la rédemption, processus par lequel seul se révèlent les profondeurs de la nature divine du renoncement. Si elle n'est révélée explicitement que dans le Nouveau Testament, c'est parce que ce n'est qu'à ce stade de révélation néotestamentaire que la rédemption, qui se préparait tout au long de l'Ancien Testament, fut réellement accomplie. Qu'un mystère aussi ineffable ait été présenté à l'esprit obscurci de l'homme est dû aux nécessités du plan de la rédemption lui-même, qui trouve son origine dans l'Unicité de la Divinité et ne peut être appréhendé qu'à partir de sa vérité essentielle dans la grâce du salut.

La nature de l'Esprit des vivants a été révélée aux hommes en trois étapes, correspondant aux trois plans de révélation, et nous parviendrons naturellement à le connaître, d’abord comme l’Esprit infini ou l'Esprit des vivants de la nature; ensuite comme le Rédempteur des pécheurs élus, ou l'Esprit des vivants de la grâce; et enfin comme le Père engendré comme Fils et sa Sainte Présence, ou l'Esprit des vivants de l'Unicité éternelle dans un renoncement perpétuel à l'infini.

 

I. L'ESPRIT DES VIVANTS EST INFINI

La conviction de l'existence de l'Esprit des vivants porte les marques d'une vérité intuitive en tant que croyance universelle et incontournable des hommes, et est donnée dans le même acte que l'idée du soi, connu à la fois comme dépendant et responsable, impliquant ainsi quelqu'un dont il dépend et envers qui il est responsable. Cette perception immédiate de l'Esprit des vivants est confirmée et son contenu développé par une série d'arguments connus sous le nom de « preuves théistes ». Celles-ci découlent de la nécessité que nous avons de croire à l'existence réelle de l'Être infiniment parfait, à une cause suffisante de l'univers contingent, à un auteur intelligent de l'ordre et des multiples mécanismes observables dans la nature, et à un législateur et juge des êtres moraux dépendants, doué du sens du devoir et d'un sentiment indéracinable de responsabilité, conscient des contradictions morales du monde et aspirant à leur solution, et vivant sous l'influence d'une perception intuitive du droit dont ils ne voient pas la réalisation. La force de ces preuves est couramment reconnue dans les Écritures, qui y ajoutent les manifestations surnaturelles de l'Esprit des vivants dans un processus rédempteur, accompagnées à chaque étape d'attestations miraculeuses. Cependant, les preuves théistes nous apprennent non seulement l'existence de l'Esprit des vivants, mais aussi, nécessairement, selon le principe d'une cause suffisante, une grande partie de la nature de l'Esprit des vivants dont elles prouvent l'existence. Cette idée est encore développée, selon le principe de l'interprétation, par la catégorie la plus élevée à notre portée, par notre attribution instinctive à Lui, à un degré éminent, de tout ce qui est source de dignité et d'excellence, dans la réalisation que la nature humaine est complètement déchue et entièrement corrompue. Ainsi, nous parvenons à connaître l'Esprit des vivants comme un Esprit personnel, infini, éternel et illimité, tant dans son être que dans l'intelligence, la sensibilité et la volonté qui lui appartiennent en tant qu'Esprit personnel. Les attributs qui lui sont ainsi attribués, y compris l’existence propre, l’indépendance, l’unité, l’unicité, l’immuabilité, l’omniprésence, la connaissance et la sagesse infinies, la liberté et le pouvoir infinis, la vérité infinie, la justice, la sainteté et la bonté, sont non seulement reconnus mais richement illustrés dans l’Écriture, qui met ainsi le sceau de sa révélation spéciale sur tous les détails de l’idée naturelle de l'Esprit des vivants.

II. L'ESPRIT DES VIVANTS EST LE RÉDEMPTEUR UNIQUE

Tout en réitérant l'enseignement de la nature quant à l'existence et au caractère du Créateur personnel et Seigneur de tous, les Écritures insistent sur la grâce ou le renoncement immérité de l'Esprit des vivants, tel qu'il se manifeste dans ses relations avec ses créatures pécheresses et méritant la colère. Cependant, l'attribut divin par excellence du renoncement est si peu mis en avant, dans la révélation scripturaire, au détriment des autres attributs moraux de l'Esprit des vivants, qu'il n'est mis en avant que sur fond d'affirmation la plus forte et de manifestation la plus complète de ses attributs complémentaires, notamment de la justice et de la sainteté divines, et est présenté comme agissant uniquement avec eux et en parfaite harmonie avec eux. L'Esprit des vivants n'est pas présenté dans les Écritures comme pardonnant le péché parce qu'il s'en soucie peu; ni non plus parce qu'il est si exclusivement ou principalement l'Esprit des vivants du don de soi ou abnégation que tous les autres attributs tombent en désuétude face à sa bienveillance infinie. Il est plutôt représenté comme animé par la volonté de délivrer l'homme pécheur élu en Christ depuis avant la fondation du monde, de sa culpabilité et de sa souillure, car il éprouve de la compassion pour les créatures de sa main, empêtrées dans le péché, avec une intensité née de la véhémence de sa sainte horreur du péché et de sa juste détermination à le punir d'un châtiment intolérable ; et d'une manière qui satisfait aussi pleinement sa justice et sa sainteté infinies que son renoncement sans bornes lui-même. La présentation biblique de l'Esprit des vivants de grâce inclut ainsi le plus riche développement de tous ses attributs moraux, et l'Esprit des vivants de la Bible est par conséquent présenté, dans toute la plénitude de cette idée, comme l'Esprit des vivants éthique par-dessus tout. Et cela revient à dire qu'on lui attribue un sens moral si sensible et si vrai qu'il estime avec une précision infaillible le caractère moral exact de chaque personne ou acte soumis à sa contemplation, et y répond avec le degré de satisfaction ou de réprobation précisément approprié. L'infinité de son renoncement nous est révélée précisément en ce que, alors que nous étions encore pécheurs, il s'est donné à ses élus, même si, de toute la force de sa nature infinie, il a réagi contre notre péché avec une horreur et une indignation infinies. Le mystère de la grâce réside précisément dans l'impulsion d'un Esprit des vivants haïssant le péché à faire miséricorde à de tels coupables; et la révélation suprême de l'Esprit des vivants comme Esprit des vivants de saint renoncement se fait dans la révélation de sa procédure de rédemption, par laquelle seule il pouvait rester juste tout en justifiant les impies. Car cette procédure impliquait le puissant paradoxe: le Juge infiniment juste se substituant au pécheur devant sa propre loi, et l'Esprit des vivants infiniment béni recevant en sa personne la peine du péché.

III. IL EST LA SOURCE, SON ENGENDREMENT ET SA SAINTE PRÉSENCE

Les éléments du plan du salut trouvent leur origine dans la nature mystérieuse de la divinité, où Unicité des caractéristiques existentielles de son Essence unique et absolue; et la révélation de l'Unicité divine était donc accessoire à l'exécution de ce plan du salut, où la Source est venue s'engendrer comme Fils Unique comme propitiation pour le péché, et le Fils, revenu à la gloire qu'il avait comme Source ou Essence de l'existence avant la création du monde, revint spirituellement le jour de la Pentecôte comme Sainte Présence pour appliquer sa rédemption à son peuple d'élus dans son décret d'élection. La révélation de ce fait fondamental de la nature divine tarda donc à se faire jour jusqu'au moment où la rédemption promise depuis longtemps se réalisa réellement ; et celle-ci fut d'abord accomplie en actes plutôt qu'en paroles, par l'apparition réelle de l'Esprit des vivants comme Fils sur terre et les manifestations ultérieures de la Réflexion Vivifiante de sa Sainte Présence en ses élus, manifestée pour le représenter en son existence invisible de son ministère d'exaltation et d'habitation pour la transformation de ses élus en son image parfaite.

 

La connaissance de l'Esprit des vivants peut être envisagée de deux manières. Il y a la connaissance de l'Esprit des vivants que possède le croyant; c'est une connaissance subjective et personnelle. Il y a aussi la connaissance que l'Esprit des vivants possède de toutes choses; c'est la connaissance au sens objectif. l'Esprit des vivants sait, l'Esprit des vivants sait tout, et l'Esprit des vivants sait avec une compréhension parfaite. Il est omniscient ! La connaissance parfaite que l'Esprit des vivants possède de toutes choses découle de la vérité qu'Il est l'Être absolument parfait. En tant que Esprit des vivants éternel et souverain, Il ne peut ignorer quoi que ce soit, et Sa connaissance ne peut être ni augmentée ni diminuée. L'Esprit des vivants est lumière, et en Lui il n'y a aucune obscurité. Ce n'est qu'avec une connaissance parfaite que l'Esprit des vivants peut juger le monde avec justice.

Dans les versets cités ci-dessus, le psalmiste exprime beaucoup d'émerveillement, d'étonnement, d'adoration et de louange. Une telle connaissance est trop merveilleuse pour lui ! Plus nous connaissons l'Esprit des vivants, plus sa Réflexion Vivifiante nous fait comprendre sa grandeur; plus l'Esprit des vivants est proche de nous, plus notre communion avec lui est intime et mieux nous sommes préparés à le servir. La connaissance partielle de l'Esprit des vivants que certains hommes ont en dehors du Christ ne peut qu'inspirer crainte et effroi. Mais la connaissance de l'Esprit des vivants en Christ chasse la peur; il n'y a plus de crainte de l'Esprit des vivants lorsqu'il se révèle en Jésus-Christ !

L'OMNISCIENCE DE L'ESPRIT DES VIVANTS

L'omniscience de l'Esprit des vivants signifie simplement qu'il connaît toutes choses pleinement. Il connaît toutes choses avec exactitude et une compréhension parfaite. En l'Esprit des vivants réside la connaissance, chez l'homme l'ignorance. L'Esprit des vivants est lumière, et l'homme est ténèbres. Lorsque la lumière de l'Esprit des vivants a brillé dans le monde des ténèbres par son engendrement comme Fils, les ténèbres ne l'ont pas comprise. Soyons impressionnés par cela: il n'y a ni intelligence, ni sagesse, ni connaissance en dehors de Jésus-Christ. Toute école, université ou système éducatif qui se coupe de la révélation de l'Esprit des vivants, des Saintes Écritures, et refuse d'invoquer le nom de l'Esprit des vivants omniscient, JÉSUS, dans la prière, se coupe de toute connaissance ! Il n'y a ni connaissance ni vérité en dehors de la Parole de l'Esprit des vivants, qui est la révélation de Jésus-Christ.

L'attribut divin appelé omniscience signifie, avant tout, que l'Esprit des vivants possède une connaissance et une compréhension parfaites de Lui-même. Paul écrit que « l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de l'Esprit des vivants » (1 Cor. 2:10). En l'Esprit des vivants se trouvent des profondeurs insondables de sagesse et de connaissance. En l'Esprit des vivants se trouvent des richesses infinies de connaissance qui surpassent de loin la révélation qu'il nous a faite de Lui-même. Il est important pour nous de comprendre que l'Esprit des vivants se connaît dans tout son Être infini et ses vertus éminentes. C'est un aspect important de la vie de l'Esprit des vivants Unicitaire en toutes les multitudes infinies des consciences d'existences variées en Lui-même, la vie d'alliance vécue au sein de la divinité éternelle. L'Esprit des vivants communie à lui-même en lui-même dans son renoncement réciproque et perpétuel à lui-même; et il se réjouit de ce qu'il est lui-même en lui-même éternellement dans l'épanouissement sans fin de lui-même !

Deuxièmement, l'Esprit des vivants possède une connaissance parfaite de toute chose extérieure à Lui, car toute chose vienne de lui et rien n'existe sans lui. Son regard scrute la terre entière, de sorte que nos affaires lui sont connues, car tout a été déterminé d'avance. Sa connaissance s'étend aux moindres détails, comme le nombre de cheveux sur notre tête, les moineaux perchés sur les toits, le nombre de moustiques dans le monde, de puces sur un chien, de mensonges et hypocrisies d'un politiciens, des duplicités et subversions d'un théologien et d'un pasteur manipulateur, de l'avarice et l'idolâtrie d'un constructeur d'églises. L'Esprit des vivants connaît les pensées et les méditations des hommes, leurs mouvements, leurs paroles avant même qu'elles ne soient prononcées (Psaume 139). Jérémie nous informe que l'Esprit des vivants connaît la méchanceté et le péché des hommes. Il connaît le passé, le présent et l'avenir, car « l'Esprit des vivants connaît toutes ses œuvres dès le commencement ». Toutes choses sont constamment présentes à la conscience de L'Esprit des vivants intemporel, et son souvenir est parfait. l'Esprit des vivants savait ce qu'Adam et Ève avaient fait, et pourquoi ils se cachaient. L'Esprit des vivants savait ce que Caïn avait fait, et pourquoi il l'avait fait. L'Esprit des vivants entendit Sarah rire dans sa tente, et pourquoi elle doutait. « Les yeux du Seigneur sont en tout lieu, observant le bien et le mal. » Tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. (Hébreux 4:13) Puisque rien ne peut être caché à l'Esprit des vivants, nous devons toujours éviter la tentation de dissimuler nos péchés; au contraire, repentons-nous-en avec tristesse devant ce l'Esprit des vivants omniscient et merveilleux !

Il appartient à cette même vérité biblique que Jésus, Fils, l'Esprit des vivants engendré dans la chair, connaît toutes choses. Jésus savait ce qui se passait dans le cœur et l'esprit de ses adversaires, et pourquoi ils lui posaient des questions difficiles. Jésus savait ce qui était dans l'homme !

Non seulement la Bible nous informe que l'Esprit des vivants connaît toutes choses, mais elle révèle aussi que l'Esprit des vivants connaît d'une manière bien différente de la nôtre. La manière dont l'Esprit des vivants connaît les choses est unique ! Tous les hommes n'admettront pas la vérité scripturale sur ce point. Certains assimilent la connaissance de l'Esprit des vivants à l'observation; l'idée, alors, que pour connaître quelque chose, il faut d'abord que quelque chose existe. D'autres prétendent que l'Esprit des vivants ne sait pas absolument ce qui se passera dans le futur, mais qu'il connaît toutes les conditions et possibilités qui peuvent se présenter. Il connaît les options, les imprévus qui peuvent survenir, mais sans une connaissance absolue de ce que l'avenir nous réserve. Enfin, il y a ceux qui font de la prescience divine une simple projection dans l'avenir pour voir ce que les hommes feront dans des circonstances données. Les arminiens insensés et les pélagiens sont coupables sur ce point; ils affirment que l'élection et la réprobation, par exemple, reposent sur la projection de l'Esprit des vivants dans l'avenir pour voir qui croira et qui ne l'aimera pas, qui l'aimera et qui ne l'aimera pas. Et c'est selon ce type de connaissance que l'Esprit des vivants formule ses décrets de prédestination. Il est clair qu’une compréhension correcte de la connaissance de l'Esprit des vivants est la base de toute vraie relation avec le Christ interne qui nous habite selon le bon plaisir de sa volonté.

Par conséquent, le premier point clé concernant la manière dont l'Esprit des vivants connaît est que l'Esprit des vivants ne connaît pas par observation, mais il connaît de manière causale et déterminée. Non pas: d’abord quelque chose, puis l'Esprit des vivants le connaît. Mais: d’abord la connaissance de l'Esprit des vivants, puis ce quelque chose. Il n’y a ni créature ni événement avant que l'Esprit des vivants ne le connaisse. La connaissance divine d’une chose est une connaissance qui la cause, qui la détermine. Cela est clairement démontré en Actes 2:23, où Pierre prêche que le Christ a été livré à la croix « selon le dessein arrêté et la prescience de l'Esprit des vivants », tout en affirmant que les Juifs « se sont saisis de lui par des mains impies, l’ont crucifié et l’ont mis à mort ». La connaissance que l'Esprit des vivants possédait de ce grand événement central de toute l’histoire ne provenait pas d’une observation ou d’une projection dans l’avenir, mais d’une connaissance (car la connaissance de l'Esprit des vivants est intimement liée à son dessein ou à sa volonté) qui l’a déterminé ou provoqué.

La grande objection souvent formulée à cette vérité est qu'une telle vision exclut la liberté de volonté et d'action humaines. Mieux vaut, disent-ils, parler d'une connaissance intermédiaire de l'Esprit des vivants, c'est-à-dire d'une connaissance contingente de l'avenir. L'Esprit des vivants sait alors ce qu'il fera si un homme lui obéit, et ce qu'il fera si un homme lui désobéit, mais il ignore si un homme, dans un cas donné, obéira ou désobéira. Malheureusement, la plupart des pseudo-églises d'aujourd'hui adoptent ce genre de raisonnement serpentin ! Cependant, une telle conception détruit la connaissance de l'Esprit des vivants enseignée par les Écritures, car la prescience de la volonté humaine, indéterminée, n'est pas une prescience. L'Esprit des vivants nous dit que sa connaissance est causale et déterminante, réalisant tout ce qui adviendra ensuite.

 

LA CONNAISSANCE DU RENONCEMENT

Deuxièmement, la connaissance unique que l'Esprit des vivants possède de son peuple est une connaissance du renoncement dit aussi abnégation et don de soi ! Nous lisons dans Éphésiens 1, versets 4 et 5, que l'Esprit des vivants nous a choisis en Christ avant la fondation du monde, nous prédestinant par renoncement à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ. L'Esprit des vivants connaissait chacun de ses enfants dans l'éternité, les a choisis dans l'éternité, et cette connaissance et ce choix de nous relevaient tous du renoncement. Le renoncement de l'Esprit des vivants pour son peuple d'élus est la motivation de l'élection, et c'est la raison pour laquelle l'Esprit des vivants daigne nous connaître ! C'est pourquoi David s'exclame dans le Psaume 139:17: « Que tes pensées me sont précieuses, ô Esprit des vivants ! Que leur somme est grande ! » David ne dit pas que ses pensées à l'égard de l'Esprit des vivants sont précieuses (bien que cela soit certainement vrai), mais qu'elles sont pleines du don de soi et de salut, et donc précieuses à ses yeux !

Ainsi, nous lisons dans Jean 10 que Jésus est le Bon Berger, qui connaît ses brebis et est connu d'elles. Le Seigneur appelle et connaît chaque brebis, des Juifs comme des Gentils; chacune de ces brebis le suit et reçoit la vie éternelle. La relation entre le Berger et ses brebis est une relation de connaissance fondée sur le renoncement. Par renoncement, le Christ donne sa vie pour ses brebis, et par renoncement, il les garde jusqu'à la fin, afin que personne ne puisse les ravir de sa main. Combien les pensées de l'Esprit des vivants sont précieuses pour celui qui est élu à la grâce du salut !

L'enfant de l'Esprit des vivants répond à la vérité de l'omniscience divine, d'abord par une humble adoration. « Une telle connaissance est trop merveilleuse pour moi ! Elle est sublime, je ne peux l'atteindre ! »; l'Esprit des vivants est le Très-Haut, bien plus grand que mon esprit chétif. J'ai la certitude que c'est la vérité, mais je ne peux atteindre une telle connaissance.

 

LES SAINTS ÉLUS SONT INCITÉS À LA PRIÈRE

Deuxièmement, la parfaite connaissance de l'Esprit des vivants incite le saint à la prière. Ésaïe nous dit: « Avant qu'ils n'appellent, je répondrai; et avant qu'ils parlent, j'exaucerai. » Comment est-ce possible ? L'Esprit des vivants dans la suprématie exaltée, Jésus, notre grand avocat, connait nos besoins avant même que nous ne parlions ou que nous demandions ! Quel encouragement quand nous ne savons pas prier, quand nous ne trouvons pas les mots justes pour exprimer les besoins de notre âme.

 

RÉPONDRE A LA VÉRITÉ AVEC LA CONFIANCE D'UN ENFANT

Troisièmement, l'enfant de l'Esprit des vivants répond à cette vérité avec la confiance d'un enfant, en s'appuyant totalement sur l'Essence de son existence céleste. L'Esprit des vivants connaît l'avenir, nous l'ignorons. l'Esprit des vivants connaît le chemin qui s'offre à nous, individus, familles et communautés de Jésus-Christ. Il sait avec altruisme, il sait de telle manière qu'il accomplira tout cela. Nous sommes entre de bonnes mains, auprès de l'Esprit des vivants omniscient !

Finalement, le croyant répond à cette vérité avec une crainte sainte. L'Esprit des vivants voit mon cœur. Il me connaît parfaitement, mes moments d'inactivité comme mes moments de résurrection. Il connaît ma nature perverse ainsi que mon appartenance à Christ. Cela me remplit d'une crainte révérencieuse. Quel Esprit des vivants grand et majestueux ! Et je m'applique à une vie de sainteté reconnaissante sans laquelle nul ne verra l'Esprit des vivants. Et, dans la confiance d'appartenir à Christ, je prie: « Sonde-moi, ô Esprit des vivants, et connais mes pensées; vois si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie éternelle. »

 

 

Jérémie 23. 24. — Quelqu'un pourrait-il se cacher dans un lieu secret, sans que je le voie ? dit le Souverain Suprême. Ne remplis-je pas moi-même les cieux et la terre ? dit le Souverain Suprême.

L'occasion de ce discours commence au verset 16, où l'Esprit des vivants exhorte le peuple à ne pas écouter les paroles des faux prophètes qui exprimaient une vision de leur cœur, et non celle du Seigneur. Ils ont rendu le peuple vain par leurs insinuations de paix, alors que l'Esprit des vivants avait proclamé guerre et calamité; ils ont exprimé les songes de leurs imaginations, et non les visions du Seigneur ; et ont ainsi détourné le peuple de l'attente du jour mauvais dont l'Esprit des vivants l'avait menacé (verset 17): « Ils disent encore à ceux qui me méprisent: Le Souverain Suprême a dit: Vous aurez la paix ! Et ils disent à quiconque marche selon les pensées de son cœur: Aucun mal ne vous arrivera. » Et ils invalident les prophéties de ceux que l'Esprit des vivants avait envoyés, verset 18: « Qui a assisté au conseil du Souverain Suprême, et a perçu et entendu sa parole ? Qui a observé sa parole, et l'a entendue ? » Qui a assisté au conseil du Souverain Suprême ? Connaissent-ils mieux que nous les secrets de l'Esprit des vivants ? Qui a la parole du Seigneur, si nous ne l'avons pas ? Ou bien, il se peut que ce soit la continuation de l'avertissement de l'Esprit des vivants: ne croyez pas ces prophètes; car qui d'entre eux a connu les secrets de l'Esprit des vivants ? Ou par quels moyens pourraient-ils apprendre ses conseils ? Non; soyez-en sûrs: « La tempête du Souverain Suprême est sortie avec fureur, une tempête terrible; elle s'abattra cruellement sur la tête des méchants » (verset 19). Une tempête viendra de Babylone; elle est juste à la porte, et ne sera pas apaisée; elle s'abattra avec un témoignage sur le peuple méchant et les prophètes trompeurs, et les emportera tous ensemble en captivité. Car (verset 20): « La colère du Souverain Suprême ne s'apaisera pas, jusqu'à ce qu'il ait exécuté, et jusqu'à ce qu'il ait accompli les pensées de son cœur. » Ma fureur ne sera pas une fureur enfantine, qui s'apaise rapidement, mais elle accomplira tout ce que je menace; Et brûlez si fort qu'il ne vous refroidira pas, jusqu'à ce que j'aie satisfait ma vengeance. « Dans les derniers jours, vous y réfléchirez parfaitement » (verset 20), lorsque la tempête s'abattra sur vous, vous saurez alors que les calamités répondront aux paroles que vous avez entendues. Quand le conquérant dévastera vos terres, démolira vos maisons et vous enchaînera les mains, alors vous y réfléchirez et vous aurez les désirs insensés que vous aviez auparavant dans vos têtes; vous reconnaîtrez alors la fausseté de vos guides et la vérité de mes prophètes, vous discernerez qui a assisté au conseil du Seigneur et vous souscrirez aux messages que je vous ai envoyés.

Certains comprennent cela non seulement de la captivité babylonienne, mais le rattachent à l'époque du Christ et à la fausse doctrine de la justice humaine, opposée à la justice de l'Esprit des vivants. Ils voient dans ce verset une menace de colère qui profitera aux Juifs. À la fin des temps de la nation et de la destruction de Jérusalem, ils considéreront la fausseté de leurs conceptions de la justice légale et en feront une promesse. Ils comprendront alors le sens de l'Écriture, et dans les derniers jours d'Israël (en l'an 70 de notre ère), ils réfléchiront sur eux-mêmes; ils « regarderont Celui qu'ils ont percé »; et jusqu'à ces derniers jours, ils seront endurcis et ne croiront plus aux vérités bibliques. Or, l'Esprit des vivants nie avoir envoyé ces prophètes (verset 21): « Je n'ai pas envoyé ces prophètes, et pourtant ils ont couru; je ne leur ai pas parlé, et pourtant ils ont prophétisé. » Ils se sont introduits sans mandat de ma part, quelles que soient leurs vantardises. La raison pour le prouver est (verset 22): « S'ils avaient écouté mon conseil », s'ils avaient été instruits et inspirés par moi, « ils auraient fait entendre mes paroles à mon peuple »; ils se seraient conformés à ma parole, « et les auraient détournés de leur mauvaise voie »; c'est-à-dire qu'ils auraient tenté d'ébranler leurs fausses assurances de paix et de leur faire prendre conscience de leurs fausses idées sur moi et mes voies. Or, comme ces faux prophètes ne pouvaient pas avoir l'impudence de se vanter de prophétiser au nom de l'Esprit des vivants, alors qu'ils n'en avaient pas reçu mandat, à moins d'avoir le sentiment secret qu'eux-mêmes et leurs intentions étaient cachés à la connaissance et au regard de l'Esprit des vivants, il ajoute (verset 33) : « Suis-je un Esprit des vivants de près, et non un Dieu de loin ? Quelqu'un peut-il se cacher dans des lieux secrets sans que je le voie ? » N'ai-je pas le pouvoir de voir et de savoir ce qu'ils font, ce qu'ils projettent, ce qu'ils pensent ? Pourquoi n'aurais-je pas un tel pouvoir, puisque je remplis le ciel et la terre de mon essence ? Suis-je un Esprit des vivants proche, et non un Esprit des vivants lointain ? Il exclut ici la doctrine de ceux qui excluaient la providence divine de s'étendre aux choses inférieures de la terre; cette erreur était ancienne, aussi ancienne que l'époque de Job, comme en témoigne leur opinion selon laquelle les yeux de l'Esprit des vivants étaient voilés et voilés par l'épaisseur des nuages, et ne pouvaient percer leur corps sombre et dense (Job xxii. 14) : « D'épais nuages ​​le couvrent, et il ne voit pas. »

Certains l'attribuent au temps. M'imaginez-vous comme un Esprit des vivants nouvellement formé, semblable à vos idoles, apparu il y a peu de temps et n'existant pas avant la fondation du monde ? Oui, de toute éternité ? Un Esprit des vivants lointain, plus loin que votre intelligence la plus fine ne peut l'atteindre ? Je suis d'une époque plus ancienne, et vous devriez connaître ma majesté. Mais cela se réfère plutôt au lieu qu'au temps. Pensez-vous que je ne puisse tout contempler sur terre, aussi bien qu'au ciel ? Suis-je enfermé dans les murs de mon palais, incapable de jeter un coup d'œil pour contempler les choses qui se passent dans le monde ? Ou suis-je si attaché au plaisir dans mon lieu de gloire, comme le sont les rois terrestres dans leurs cours, que je n'ai ni l'esprit ni le loisir de prêter attention aux actions des hommes sur terre ? L'Esprit des vivants ne dit pas qu'il était lointain, mais se contente de rendre compte des pensées intérieures de leurs esprits, ou du moins du langage exprimé par leurs actions. L'interrogation porte en elle une affirmation forte et nous assure davantage de la sollicitude de l'Esprit des vivants et de la folie des hommes qui n'y prêtent pas attention. « Suis-je un Esprit des vivants proche, et non un Esprit des vivants lointain ? Quelqu'un peut-il se cacher dans des lieux secrets ? » (Héb.) Dans les recoins, au plus profond de moi. Quoi ! Êtes-vous obsédé par vos basses convoitises, au point de me prendre pour un Esprit des vivants insouciant, ignorant, aveugle, et de me croire incapable de voir, si ce n'est, tel un aveugle, ce qui est tout près de mes yeux ? Êtes-vous si dérangé que vous vous imaginez pouvoir me tromper ? Tous vos comportements n'expriment-ils pas un sentiment si profond qu'il repose en secret dans votre cœur, sans être pleinement conçus, mais pourtant attestés par vos actions ? Non, vous vous trompez lourdement; il est impossible que je ne voie et ne sache pas tout, puisque je suis présent à toutes choses et que je ne suis pas plus éloigné des choses de la terre que de celles du ciel; car je remplis tout ce vaste tissu divisé en ces deux parties du ciel et de la terre; Et celui qui possède une essence si infinie ne peut être distant, ni ignorant ; rien ne peut être loin de ses yeux, puisque tout est si proche de son essence. C'est donc une élégante expression de l'omniscience de l'Esprit des vivants, et un argument de poids en sa faveur. Il affirme d'abord l'universalité de sa connaissance; mais, de peur qu'ils ne se trompent et ne limitent sa présence au seul ciel, il ajoute: « Il remplit le ciel et la terre. » Je ne vois pas les choses comme si j'étais en un lieu, et les choses vues en un autre, comme c'est le cas pour l'homme ; mais quoi que je voie, je ne le vois pas sans moi, car chaque recoin du ciel et de la terre est rempli par moi. Celui qui remplit tout, doit nécessairement tout voir et tout savoir. Et en effet, ceux qui remettent en question la connaissance de l'Esprit des vivants seraient plus convaincus par la doctrine de sa présence immédiate parmi eux. Et tel semble être le but et la manière d'argumenter ici. Rien n'est éloigné de ma connaissance, car rien n'est éloigné de ma présence.

 

 

A Christ seul soit la Gloire