cf. 1 Samuel 31:9; Osée 4:17, sont appelées dans la langue sainte des idoles, Lévitique 19:4; 26:1; Habacuc
2:18,
— des vanités, Jérémie 2:5; 8:19; 10:15,
— des vanités fausses, Jonas 2:9,
— des choses vaines, Actes 14:15,
— des abominations, 1 Rois 11:5; 2 Rois 23:13,
— des dieux de fiente, Ézéchiel 6:13,
— des scandales d'iniquité, Ézéchiel 14:4,7. Enfin l'ensemble de l'idolâtrie est appelé un adultère, cf. Osée
1 et 2.
— L'Éternel, par opposition à ces images, est appelé le Dieu de vérité, le Dieu vivant, Jérémie 10:10;
Daniel 6:20,26 (cf. les sacrifices des morts, Psaumes 106:28), Actes 14:15; 2 Corinthiens 6:16, et le Dieu du
ciel, cf. Jérémie 10:11.
La loi de Moïse avait défendu l'idolâtrie sous les peines les plus sévères; c'était par sa nature le plus grand
des crimes dans une législation dont Dieu était le centre et le but; la lapidation était prononcée contre le
transgresseur. Et non seulement les Hébreux devaient extirper dans leur intérieur, comme peuple, toute
trace d'idolâtrie, mais ils devaient encore, dans toutes leurs guerres, détruire chez leurs ennemis les
bocages, les hauts lieux, les idoles, et toute marque d'un culte païen. Quant aux païens, les Hébreux ne
pouvaient leur accorder le séjour dans le pays qu'à titre d'étrangers et sous certaines conditions
particulières; on devait les tolérer et exercer à leur égard les devoirs de l'hospitalité, mais toute alliance
proprement dite, soit par mariage, soit autrement, était expressément interdite; les alliances politiques
devaient causer la ruine du pays, comme les alliances privées la mort des individus. Dieu devait être la
tête du culte et de l'État: l'abandonner comme Dieu, c'était l'abandonner comme roi; les alliances
politiques devaient entraîner une fusion des cultes, et toute fusion est une idolâtrie. Malgré ces menaces
cependant, l'idolâtrie s'établit de toutes manières en Israël, et sous toutes les formes; elle ose lever la tête
sous Moïse, Nombres 25:2; Deutéronome 13:13, elle se montre sous Josué, elle se remontre sous les juges,
elle s'assied sur le trône des rois; chaque fois après quelques années d'idolâtrie les châtiments tombent sur
le pays, on pleure, on crie, le peuple est délivré, puis il retombe; sa piété est comme; une nuée du matin
qui se dissipe (Sermon de Saurin). Les servitudes des juges, suivies d'autant de délivrances et d'autant de
rechutes, en sont une preuve. Samuel réorganise le culte de Jéhovah, mais après lui, le mal regagne du
terrain; David de nouveau lutte contre l'idolâtrie, mais Salomon, après avoir aimé la sagesse, prend des
centaines de femmes païennes et adore avec elles leurs idoles; les réformateurs succèdent aux idolâtres,
les idolâtres aux réformateurs, et l'exil vient enfin réveiller ce peuple prévaricateur pour lequel ces
soixante et dix années furent un sérieux avertissement, car dès lors il est resté juif théocratique sans le
plus petit penchant pour l'idolâtrie, sauf l'exception, contemporaine de l'exil, rapportée Jérémie 44:8, où
des Juifs se jettent entre les bras des divinités égyptiennes; mais alors le châtiment n'avait pas encore
porté ses fruits.
Le passage Juges 3:19. (cf. 2:19) est cité comme preuve que Guilgal fut sous les juges le principal siège de
l'idolâtrie; cette citation ne s'explique pas avec la traduction ordinaire de nos Bibles; au lieu de carrières, il
faut, en effet, lire idoles,
— Voir: Guilgal.
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