Page 1042 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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Quant à l'offrande des pigeons,
— Voir: Lévitique 1:14; 5:8,
— Voir: aussi Lever sur la cérémonie du lever et du tournoiement, qui accompagnait quelques sacrifices.
5.
Les sacrifices étaient nombreux, continuels, ils devaient nécessairement entraîner avec eux de
grandes dépenses annuelles, mais les matières du sacrifice, fruits ou animaux, étaient en quelque sorte
sous la main de chaque père de famille, et faciles à se procurer; les jardins, les pâturages et les bois de la
Palestine, suffisaient amplement à cette partie des besoins du culte hébreu. Lorsque les richesses
naturelles du pays eurent commencé à diminuer, par suite du manque de culture, de la guerre, ou de
l'accroissement de la population, des princes étrangers qui voulaient se rendre les Juifs favorables, ou leur
donner des preuves de leur amitié, leur fournirent, en nature ou en argent, une, partie de ce qui leur était
nécessaire pour la célébration du culte public, Esdras 6:9; 1 Maccabées 10:39; 2 Maccabées 3:3; 9:16; etc.;
— Voir: aussi les articles Temple, et Impôts.
6.
Comme acte d'humiliation ou de reconnaissance envers l'Éternel (Psaumes 66:15; 116:17; cf.
Matthieu 8:4; Actes 21:26), les sacrifices particuliers furent toujours nombreux en Israël, et celui qui
s'abstenait d'en offrir passait pour un homme impie et irréligieux, Ecclésiaste 9:2; cf. Ésaïe 43:23. On jurait
en conséquence par les autels et les sacrifices, Matthieu 23:18, et, dans les descriptions qui sont faites de la
restauration du monde, le culte des sacrifices est relevé comme devant faire une des gloires de cette
époque, de même que l'absence des sacrifices constitue l'une des calamités qui résulteront de l'exil, Osée
3:4; cf. Ésaïe 19:21; 60:7; 61:6; Zacharie 14:21; Jérémie 17:26; 33:18. Il faut ajouter que bien des fois
cependant les Israélites, oubliant la signification des sacrifices, n'en firent qu'un opus operatum, et
crurent se rendre agréables à Dieu, peut-être même laver leurs péchés, par le seul fait qu'ils offraient sur
l'autel quelques pièces de bétail, ou quelque produits de leurs champs. Les prophètes ne cessent de
protester contre cette fausse, et orgueilleuse pensée, et de rappeler que c'est l'intention, que c'est le cœur,
un cœur pur, humilié, froissé, qui seul peut donner au sacrifice une valeur réelle aux yeux de Dieu, Ésaïe
1:11; Jérémie 6:20; 7:21; Osée 6:6; Amos 5:22; Michée 6:6; Psaumes 40:6; 51:17; Proverbes 21:3; Matthieu
5:23; etc. Les esséniens après l'exil, comprenant que la réalité du culte n'est pas dans sa matérialité, mais
voulant être sages au-delà de ce qui était écrit dans leur loi, ne gardèrent du culte extérieur que les
lustrations et les ablutions, et supprimèrent entièrement les sacrifices. On peut voir sur ce sujet dans la
Mishna les traités Sebachim, Menachoth et Temura, qui renferment les principales dispositions de la
tradition juive sur les sacrifices.
Après ces observations générales, nous avons à examiner en détail ce qui est dit des sacrifices
propitiatoires. Deux mots sont employés en hébreu pour indiquer en quelque sorte deux nuances du
péché: l'un, asham, désignait les sacrifices pour le délit; l'autre, hhatath, se disait des sacrifices pour le
péché. Il n'est pas facile de les distinguer clairement l'un de l'autre quant à leur nature et à leur
importance; le dernier avait une signification plus profonde et plus générale, le premier n'était peut-être
que l'expiation de péchés considérés comme peu graves, accidentels, ou cérémoniels. Nos versions
n'établissant aucune différence dans la traduction des deux mots hébreux, nous indiquerons quelques-
uns des principaux passages où l'un et l'autre sont employés; ce sera la meilleure manière d'en préciser la
valeur.
On offrait le asham pour le délit:
1.
Quand on avait détourné ou retenu par mégarde des choses sanctifiées à l'Éternel, Lévitique 5:15.
2.
Quand on avait par ignorance fait quelque chose de con traire à la volonté de Dieu, Lévitique
5:17; cf. Esdras 10:19; 1 Samuel 6:3.
3.
Quand on avait nié un dépôt, ou gardé un objet perdu par un autre, ou dérobé quelque chose, ou
prêté un faux serment, Lévitique 6:2.3.
4.
Dans le cas de séduction exercée sur une esclave fiancée à un homme, et non encore rachetée,
Lévitique 19:20.
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