Page 14 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

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Dictionnaire de la Bible J.-A. Bost 1849-A
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A
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AARON,
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Lévite, fils ou descendant de Hamram et de Jokébed, frère aîné de Moïse et cadet de Marie, Exode 6:20
Nombres 26:59, naquit en Égypte l'an du monde 2430, une année avant la loi cruelle qui ordonnait la
destruction des enfants mâles des Hébreux. Il épousa Élisébah, qui lui enfanta quatre fils, Nadab, Abihu,
Éléazar et Ithamar. On a fort peu de détails sur ses premières années, et c'est à l'âge de 83 ans seulement
que commence pour nous son histoire. Doué d'une grande éloquence naturelle, il fut donné à Moïse pour
porter la parole soit devant Pharaon, soit devant le peuple d'Israël, Exode 4:14-16. Il annonce à ses
malheureux compatriotes les desseins de Dieu à leur égard; il leur promet une prompte délivrance, et
dénonce au roi d'Égypte les châtiments qui l'attendent s'il refuse de se soumettre à la volonté de l'Éternel.
Bientôt les deux frères accomplissent leurs menaces, et le peuple, délivré de la servitude, traverse la mer
Rouge et s'avance dans le désert. Là, deux mois après, les Hébreux sont attaqués par les Hamalécites;
Moïse monte sur une colline et prie: la victoire est au peuple qu'il conduit, aussi longtemps qu'il étend les
mains vers le ciel. Mais Moïse est vieux, ses mains sont devenues pesantes, et Aaron son frère, ainsi qu'un
autre ami, le soutiennent dans l'attitude de la prière, pendant que Josué combat dans la plaine, Exode
17:12. Après la promulgation de la loi, Aaron, suivi de ses deux fils aînés et de soixante-dix anciens
d'Israël, accompagne Moïse sur le Sinaï. Il s'arrête en chemin avec ses amis; mais il peut voir de près et
sans en éprouver aucun dommage, les signes glorieux par lesquels l'Éternel manifeste sa présence à
Moïse 24:1-2,9-11. Peu après, Aaron est choisi pour exercer, lui et sa postérité, la sacrificature jusqu'à la
venue du Messie promis, 29:1 et suivants. À peine est-il revêtu de cet honneur insigne, qu'il fait la chute
la plus grave. Sollicité par le peuple de lui faire des dieux pour le conduire à la place de ce Moïse qui ne
revient pas, il rassemble tous les bijoux d'or et d'argent qu'il peut trouver (peut-être pour détourner Israël
de l'idolâtrie, en lui demandant d'immenses sacrifices), et en fait un veau d'or, à l'imitation du bœuf Apis,
que les Égyptiens adoraient; il fait placer l'idole sur un piédestal et proclame une fête à l'Éternel. Triste
mélange de judaïsme et de paganisme, condescendance d'autant plus dangereuse qu'elle semblait vouloir
conserver le vrai culte avec les cérémonies païennes! Moïse revient, qui censure avec force son coupable
frère. Aaron cherche d'abord à s'excuser; mais bientôt il s'humilie, et Dieu lui pardonne. Environ deux
mois après, il est revêtu des ornements sacerdotaux, ainsi que ses quatre fils, et Moïse les consacre par des
purifications, par l'onction sainte et par des sacrifices, Lévitique 8. Aussitôt Aaron offre un holocauste
pour la congrégation d'Israël, et pendant qu'il bénit l'assemblée, le feu du ciel descend et consume le
sacrifice (chapitre 9). Après cela, au mépris de l'ordonnance divine, les deux fils aînés d'Aaron, Nadab et
Abihu, voulant offrir le parfum, prennent ailleurs que sur l'autel d'airain le feu dont ils remplissent leurs
encensoirs et sont consumés par l'Éternel. Aaron supporte avec résignation ce coup terrible, mais juste; ni
lui ni ses fils ne prennent le deuil de ces rebelles: cependant ils ne mangent point les restes de la victime
qui avait été offerte en propitiation pour les péchés du peuple, et comme Moïse, irrité, leur reproche
d'avoir ainsi violé la loi de l'Éternel, Aaron justifie ses enfants, rappelle la brèche qui a été faite dans sa
famille, et demande si dans cette circonstance douloureuse ils auraient pu se réjouir par un festin
(chapitre 10). Une année s'était à peine écoulée, que Aaron et Marie, jaloux de l'autorité qu'exerçait Moïse,
lui reprochèrent durement son mariage avec une Éthiopienne. Aaron, dont la présence au tabernacle était
journellement nécessaire (et qui peut-être était moins coupable), ne reçut aucun châtiment de son
insubordination; mais Marie fut frappée de la lèpre. Le souverain sacrificateur reconnut aussitôt la faute
qu'il avait commise, il demanda son pardon et celui de sa sœur, implorant avec instance la guérison de
cette dernière, Nombres 12. Quelque temps après, Coré et ses complices portant à leur tour envie au
souverain sacrificateur, voulurent s'ingérer dans les fonctions du sacerdoce. Le Seigneur ayant détruit
miraculeusement ces rebelles, le peuple s'éleva contre les deux frères comme s'ils eussent été les
meurtriers de Coré et des siens; mais le châtiment ne se fit pas attendre, et l'Éternel envoya sur eux un
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