Dictionnaire de la Bible J.-A. Bost 1849-B
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(confusion), Genèse 11. Un siècle environ après le déluge, au temps de Péleg*, les hommes qui
composaient la famille humaine s'étant insensiblement éloignés du mont Ararat, arrivèrent dans les
plaines de Sinhar. Plusieurs des descendants de Cam voulant, à ce qu'il paraît, échapper aux menaces
divines dirigées surtout contre Canaan, cherchèrent à se procurer un ascendant sur les autres membres de
la famille. Abandonnant, en conséquence, la droite voie, et refusant de se conformer aux pieux conseils de
leur aïeul, qui leur avait recommandé un attachement sincère au vrai Dieu, ils se mirent à construire une
ville avec une tour énorme. Leur vrai motif était l'orgueil, l'ambition, le désir de régner; le moyen par
lequel ils espéraient parvenir à ce résultat était la concentration de l'humanité dans un même système
politique et hiérarchique, moyen infaillible pour éteindre à jamais la lumière divine, et pour étouffer tout
développement de l'Église du Seigneur. En général on peut dire que c'est dans la famille de Cam que le
gouvernement patriarcal a le premier et le plus anciennement été remplacé par une organisation politique
sociale et monarchique; voyez les Égyptiens, les Indous, les Chinois.
* Péleg signifie littéralement : diviser, partager, briser avec violence, fragmenter. Ce nom est utilisé pour signaler
une catastrophe cosmique et apocalyptique qui se produisit dans cette période de l’histoire. Il indique que la Terre,
qui était encore d’un seul Continent après le Déluge, fut fragmentée en diverses parties, donnant la forme
géographique que nous connaissons de nos jours. Tout semble indiquer que cette catastrophe fut occasionnée par un
ou plusieurs astéroïdes gigantesques qui frappèrent la Terre, possiblement des débris de la planète Nod qui explosa
lors du Déluge, formant la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter.
On suppose que c'est Nimrod qui conçut le premier l'idée de cette entreprise. Comme ils ne connaissaient
pas de carrières dans le sol fertile où ils s'étaient établis, ils cuisirent des briques, et se servirent de bitume
en guise de mortier. La tradition porte que, pendant trois ans, ils ne firent autre chose que de préparer
leurs matériaux; et déjà, depuis vingt-deux ans, ils s'occupaient de l'œuvre de leur construction, lorsque
l'Éternel, qui ne voulait pas cette agglomération du genre humain sur un seul point de la terre, et qui
voyait les sentiments d'orgueil, d'impiété, de stupidité qui présidaient à l'érection de cette tour
gigantesque, interrompit les travaux brusquement, et, par sa toute-puissance, fit échouer le premier essai
d'une monarchie universelle, qui ne réussira jamais que sous l'économie spirituelle du Sauveur du
monde. La dispersion des peuples et la confusion des langues furent le moyen dont Dieu se servit pour
dissiper le conseil des méchants; mais l'on se demande si cette confusion des langues fut elle-même la
conséquence naturelle de la dispersion des chefs, ou si, miraculeuse et subite, ce fut elle qui obligea les
travailleurs à se séparer. Les rationalistes et quelques docteurs, même orthodoxes, ont admis la première
hypothèse; mais il faut avouer que le texte biblique favorise davantage la seconde. Quoi qu'il en soit, il
paraît que ceux dont l'esprit et la langue étaient le plus troublés s'éloignèrent davantage de la
Mésopotamie, et l'on peut croire que ceux qui demeurèrent sur l'emplacement après la confusion sont
aussi ceux dont la langue a conservé le plus de rapports avec la langue primitive. La famille de Sem
n'ayant pas pris part au péché des Camites, n'aura pas non plus partagé leur châtiment; et c'est chez eux,
dans les langues sémitiques, et surtout dans celle du pieux Héber (l'hébreu), que nous trouverons la
langue dont doivent s'être servis les hommes depuis la création jusqu'à Babel.
(Le mot tour ou MIGDAL en Hébreu porte aussi la notion d'une Pyramide, ce qui entre pleinement dans le contexte
historique des anciennes nations, particulièrement dans la période de l'ancienne Babylone et l'Égypte. Alexandre
Hislop, dans son livre remarquable «Les Deux Babylones», nous indique qu'elle a été construite par Cush, le faux
prophète, et son fils Nemrod, le Rebel et Grand Souverain des nations de cette période. Il est intéressant de
remarquer que le nom Cush en Chaldéen signifie chaos et que traduit en Égyptien ce nom devient Chéop, ce qui
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