Le nom de la bête, le nombre de son nom, la tête invisible de la papauté

Le pape et Dagon étant donc identiques, nous sommes naturellement et facilement amenés au nom et au nombre de la bête qu'on a si longtemps recherchés ; ainsi se confirme par une preuve nouvelle, l'explication donnée jadis par le protestantisme sur cette difficulté. Les écrivains protestants ont cru en général que ce nom était "Lateinos" ; il y avait en effet bien des probabilités en faveur de cette opinion. Mais cependant il y a toujours eu une lacune ; et on a compris qu'il manquait quelque chose pour mettre cette hypothèse à l'abri de tous les doutes.

Or, si nous considérons le sujet à un point de vue Babylonien, nous verrons le nom et le nombre de la bête transmis jusqu'à nous de telle manière qu'il ne manque aucune preuve à la démonstration. Osiris, ou Nemrod, que représente le pape, était désigné par des noms différents ; mais, comme le fait remarquer Wilkinson (1), il était à peu près dans la même position que sa femme qu'on surnommait "Myrionymus", la déesse aux dix mille noms. Parmi ces titres innombrables, comment reconnaître celui par lequel l'Esprit de Dieu le désigne dans le langage énigmatique qui parle du nom de la bête et du nombre de son nom ? Si nous prenons le nom que l'Apocalypse donne au système, il nous sera facile de trouver le nom du chef du système (Apocalypse XVII, 5). Nous avons donc ici la clef qui explique d'un seul coup l'énigme. Nous n'avons maintenant qu'à rechercher quel était le nom sous lequel Nemrod était connu comme dieu des mystères Chaldéens. Ce nom, nous l'avons vu, était Saturne. Saturne et Mystère sont tous les deux des mots Chaldéens et ce sont des termes corrélatifs.

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