L'oie de Noël et les gâteaux de Yule

Bien plus, l'oie de Noël et les gâteaux de Yule, étaient des articles essentiels du culte du Messie Babylonien, tel qu'il était pratiqué en Égypte et à Rome (fig. 29).

Wilkinson, parlant de l'Égypte, nous apprend que l'offrande préférée d'Osiris était une oie (45), et de plus que l'oie ne pouvait se manger que dans le coeur de l'hiver (46). À Rome, nous dit Juvénal, si l'on offensait Osiris, on ne pouvait l'apaiser que par une belle oie et un gâteau mince (47).

Fig. 29 — Le dieu Égyptien Seb et son symbole,           l'oie.

À droite, le sacrifice de l'oie sacrée.


Dans bien des pays, nous en avons la preuve, l'oie avait un caractère sacré. On sait fort bien que le Capitule de Rome fut sauvé, au moment où les Gaulois allaient le prendre au milieu de la nuit, par les cris des oies sacrées de Junon qu'on gardait dans le temple de Jupiter (48). - La figure (fig. 30) nous fait voir que l'oie en Asie Mineure était le symbole de Cupidon, comme elle était aussi le symbole de Seb en Égypte. Dans l'Inde, l'oie occupait une position semblable ; on nous dit qu'il y avait dans ce pays des oies de Brahma, ou des oies consacrées à ce dieu (49).

Fig. 30

-   D'après   Barker et

Ainsworth, Lares et Pénates de Cilicie.


Enfin les monuments de Babylone (50) nous apprennent que l'oie avait en Chaldée un caractère mystique, et qu'on l'y offrait en sacrifice aussi bien qu'à Rome ou en Égypte, car on y voit le prêtre tenant dans une main une oie, et dans l'autre son couteau de sacrifice (51). - Il n'y a donc pas à douter que la fête païenne du solstice d'hiver, en d'autres termes, Noël, ne fût observée en l'honneur du Messie Babylonien.

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