CORRUPTION DE LA NATURE HUMAINE
par Jean leDuc
décembre 2016
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L'EXISTENCE NATURELLE DE L'ÊTRE HUMAIN
LA SOURCE DE LA HAINE ET DES CONFLITS
LE PROBLÈME FONDAMENTAL DE L'HUMANITÉ
BIENVENUE À LA PORCHERIE DU CHRÉTIEN MODERNE
UN LÉOPARD PEUT-IL CHANGER SA PEAU ?
L'ILLUSION D'AGENT LIBRE EST FABRIQUÉE PAR L'HOMME
DIEU EST L'ARCHITECTE DE TOUTES CHOSES
DÉPRAVATION DE L'HOMME ET SOUVERAINETÉ DE DIEU
SANS LA CHUTE AUCUN BESOIN D'UN SAUVEUR
L'EXISTENCE NATURELLE DE L'ÊTRE HUMAIN Pour la grande majorité des gens, incluant ceux qui se disent chrétiens, «l'homme», c'est à dire «l'être humain», est un être essentiellement bon malgré ses défaillances occasionnelles qui le poussent à agir au détriment de sa nature généralement conçue comme étant consciencieuse et bienfaisante. Malheureusement de grandes multitudes de gens qui se disent chrétiens refusent de voir l'homme autrement, ils ne veulent pas comprendre que la corruption ou déchéance totale de la nature humaine est une notion essentielle dans le plan du salut, et qu'aucun ne peut être réellement sauvé sans en être conscient. Notre délivrance demande par nécessité la réalisation de notre corruption et de notre perdition, autrement le salut serait complètement dépourvu de sens et serait sans efficacité. Le fait d'être sauvé n'enlève pas l'influence de la corruption dans notre existence mortelle, nous sommes sauvé de sa condamnation et non de ses conséquences que nous subissons dans la vie de tous les jours. Le fait que notre corps demeure mortel et finira par mourir en est l'évidence irréfutable. Le salut est un fait déjà accomplit en Christ une fois pour toutes, mais il est aussi une phase progressive en voie de notre délivrance finale lors de la dernière apparition du Seigneur en ce monde de ténèbres (1 Pierre 1:3-9). Entre-temps notre corps demeure sous l'influence de la corruption et du péché. Le manque de pleinement réaliser ce point essentiel est la source de toutes sortes de fausses doctrines qui engendrent des multitudes de faux chrétiens qui sont sous l'illusion d'être sauvé, particulièrement ceux du piétisme qui s'imaginent ne plus péché depuis leur conversion (1 Jean 1:8-10). Le fait que nous devons résister au péché toute notre vie ne signifie aucunement que le chrétien ne pèche plus, nous sommes délivré de sa condamnation en notre esprit, mais non de son influence et de ses conséquences en notre chair (Romains 8:5-13). Ne pas admettre cette réalité est un danger réel pour tous ceux qui se disent chrétiens.
La corruption totale de la nature humaine est un fait incontestable affirmé en maintes endroits dans les Saintes-Écritures. Signalons que dans ce document les termes «homme» et «êtres humains» signifient une seule et même chose à moins d'indication du contraire. D'après Jean-Jacques Rousseau «L’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt», notion contradictoire qui est généralement acceptée et reconnue dans la mentalité moderne. Mais la Bible nous dit que l’être humain est capable du pire comme du meilleur, des plus nobles élans de compassion comme des génocides les plus atroces, conséquences d'avoir mangé le fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Genèse 2:9,17; 3:5,6). Nous sommes ici à la source de sa vraie nature. D'après Rousseau, inconsciemment, même si nous ne le disons pas, lorsque nous disons que l’homme est bon ou mauvais, cela sous-entend toujours bon ou mauvais envers les autres êtres vivants qu’ils soient humains ou animal. Quelqu’un qui ne fait de mal à personne est d’office qualifié de bon. A l’inverse, dès que l’on nuit à autrui sous quelques formes que ce soit, il devient difficile d’être rangé du côté du bien. Être bon ou mauvais relève donc, selon cette philosophie de Rousseau, de notre relation aux autres et non de l'essence de notre nature humaine corrompue, notion qui est complètement étrangère à la Parole de Dieu.
Lorsqu’on regarde le monde dans lequel on vit, il est difficile de croire en la bonté de l’homme. Tant de guerres, tant de conflits, tant d'animosités entre nous. Pourtant les gens refusent obstinément de croire que l’homme est fondamentalement mauvais, on proclame à tous prix son affabilité devant sa déchéance évidente et on tolère ses turpitudes incurables qu'on persiste constamment à justifier. Chacun de nous ne cherche qu’une chose, être heureux, et éviter la souffrance. Comment imaginer que faire souffrir les autres puisse être dans notre nature quand nous sommes tous préoccuper par cette même envie de bonheur. Si l’on part du principe que la bonté est naturelle, alors c’est que quelque chose est à l’origine de nos comportements de haine envers les autres. quelque chose vient masquer cette prétendue bonté naturelle. A l’image d’un couteau qui est un ustensile bien pratique pour éplucher un fruit, ou une arme redoutable lorsqu’on l’utilise contre un être vivant, nous avons la possibilité d’être bon ou mauvais. La différence réside dans la motivation avec laquelle nous agissons, mobile instable de «l'ensemble des facteurs dynamiques qui orientent l'action d'un individu vers un but donné, qui déterminent sa conduite et provoquent chez lui un comportement donné ou modifient le schéma de son comportement présent», et dont la source est toujours le cœur tordu de l'être humain (Jérémie 17:9; Matthieu 15:18-20; Marc 7:21,22). Qu'il est difficile pour ceux qui se disent chrétiens d'accepter qu'ils sont des êtres totalement corrompus et qu'ils le seront toute leur vie. La mentalité générale de ces gens est une mentalité de pharisien. Ils se disent sauvés et donc meilleur que les autres qui subissent les ravages du péché, ils s'imaginent exemplaires lorsqu'ils sont la pire pourriture qui existe sur la face de la terre. Ce sont des gens superficiels, des imposteurs et réprouvés qui ne connaissent rien de la grâce de Dieu, ils en ont simplement qu'une contrefaçon. Ils se disent respectables, théologiens, pasteurs, évangélistes, prophètes, et vont même jusqu'à usurper le ministère d'apôtres, et n'ont aucune conscience qu'une ordure n'est pas meilleure qu'une autre, et c'est ce que nous sommes tous sans exception. Nous dégageons tous l'odeur de la corruption de notre nature humaine déchue, le chrétien inclus car nous demeurons tous dans un corps de chair dans lequel nous sommes dans un combat constant contre les souillures de notre existence, et quoique nous perdons plusieurs luttes la victoire nous est assurée (1 Pierre 1:3-5).
Une description de la nature humaine s'impose donc pour éclaircir le sujet. Par «nature humaine» il faut comprendre évidemment tout ce qui est naturel à l'homme, l'ensemble de tous les éléments qui ont rapport à la réalité de son existence dans «son esprit, son âme, et son corps» (Genèse 2:7). Ou comme dit le «Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales», de tout ce «qui a son fondement dans la nature même de l'homme, qui est indépendant et des conventions humaines et de Dieu.». Clairement le fait que «l'homme est indépendant de Dieu» est l'essence même de son existence, on ne peut avoir de meilleure définition. Par «esprit» il faut comprendre l'aspect spirituel de l'homme, c'est à dire son existence intellectuelle, son intelligence, son raisonnement, sa volonté, ses choix, et ses désirs qui tous donnent une direction à sa vie. Par «âme» il faut comprendre le cœur, c'est à dire la conscience dans ses perceptions de ses sentiments, de sa connaissance, de sa dignité, de ses valeurs et vertus du point de vue moral, du caractère de ce qui peut être apprécié ou jugé selon les notions de bien et de mal instaurées en son esprit depuis sa chute en Éden, ce qui implique évidemment sa conduite et son comportement social. Par «corps» il faut comprendre l'ensemble des caractéristiques qui se rapportent à la vie charnelle, matérielle et mortelle de l'être humain en ce monde, les habitudes, les coutumes, les croyances, les goûts, les activités, les traditions, etc. Il est important de remarquer que les trois phases d'existence que nous venons d'énumérées, se rapportent toutes essentiellement au fait que l'homme est indépendant de Dieu. On ne pourra jamais assez le souligner tellement que cela est vital à notre compréhension du sujet et à notre salut, car l'existence naturelle de l'être humain est une existence de rébellion dans laquelle l'homme se veut maître de son destin. Le chrétien cesserait-il d'être humain à cause de son salut? Évidemment que non! Vrai qu'il est une nouvelle créature, mais vrai aussi qu'il traîne avec lui son vieil homme corrompu partout où il va, il en sera détaché seulement qu'à sa mort physique.
LA SOURCE DE LA HAINE ET DES CONFLITS Puisque l'homme se veut indépendant de Dieu et maître de son propre destin, il est évident qu'il est un être insoumis et rebelle envers tout ce qui est réellement bon, car «Dieu seul est bon» nous dit le Seigneur Jésus (Matthieu 19:17; Marc 10:18; Luc 18:19), ce qui veut dire que le contraire est vrai pour l'homme qui de nature est un être mauvais, méchant, et malicieux. Quoique malin dans tous les fibres de son être, il détient la capacité de faire «le bien», mais comprenons par cela qu'il s'agit de faire ce qui lui est agréable ou convient à sa nature déchue, ce qui est profitable à son existence en tant qu'individuel et en tant que collectivité. Tel est le sens du mot «bien» ou «towb» en Hébreu que nous retrouvons dans l'expression «l'arbre de la connaissance du bien et du mal» (Genèse 3:9). En faisant ce qui lui est agréable, ce qui est bien pour lui-même et par lui-même, ce court texte nous indique qu'il fait ce qui est «mal» ou «méchant» de «rah» en Hébreu, terme qui porte aussi les désignations de «désastre, de douleur, et de malheur». Or ce qui est bien aux yeux de l'homme est en réalité une fatalité inévitable, une ruine totale de son existence, une contrefaçon qui donne seulement l'apparence d'une bonté bienfaisante qui ne détient aucune valeur aux yeux de Dieu car complètement corrompue dans son essence rebelle d'auto-gratification. La bonté de l'homme n'est que de l'égoïsme issue de l'orgueil de son indépendance dans l'admiration idolâtre de sa propre personne. Tel est le serpent dans la conscience de l'homme par lequel il se fait dieu (Genèse 3:5), car le mot «serpent» en Hébreu ou «nachash» signifie aussi «la brillance (l'orgueil et l'admiration), l'intelligence, le raisonnement ou réflexion, la clairvoyance, l'entendement, l'ingéniosité, la subtilité», tous des qualificatifs de l'esprit de la chair qui est hostile à l'Esprit de Dieu (Romains 8:7; Galates 5:17). En d'autres mots, la source de la haine et des conflits est nulle autre que l'esprit de la nature humaine déchue qui réside en chaque homme. Ce point est crucial car il nous indique que la volonté de l'homme dans ses choix et ses désirs est esclave de la chair et du péché (Romains 7:18-25). Tous les choix de l'homme, ses décisions, ses réflexions, ses expressions, ses actions, ses façons d'agir, sont sous cette même domination tyrannique, aucun ne peut en échapper. Seul Christ en nous peut nous délivrer de son oppression, et cette libération est progressive dans notre cheminement chrétien afin de purifier notre foi, elle aspire à notre transformation totale seulement au dernier jour de ce monde, c'est ici la patience ou persévérance des saints dans le combat pour la foi (2 Timothée 4:7; Jude 3; Apocalypse 14:12), car nous devons tous apprendre à faire confiance à Christ pour toutes choses dans nos vies, et non à nous-mêmes.
Force est de constater que nous passons notre temps à nous diviser, nous classer dans des catégories, des groupes. Dans un monde idéal on pourrait simplement tous se considérer comme des êtres humains, mais l'utopie n'est pas de ce monde. Depuis le début des temps les hommes se divisent en race, en nationalité, en groupe avec une quelconque spécificité comme la religion, la culture, les choix politiques, les positions sociales, ou simplement les goûts ou l’orientation sexuelle, afin de mieux s'identifier et cela est parfaitement normal puisque nous détenons tous nos propres caractéristiques qui font que nous sommes tous des personnalités distinctes. Mais dans ces divisions naissent aussi les tensions entre nous à cause de notre nature rebelle qui se veut indépendante. Nous ne voyons pas l’autre comme un semblable, quelqu’un qui pourrait nous sauver la vie ou nous aider dans des moments de crises, mais voyons l’autre comme un rival qu'il faut surveiller et se méfier. Rivalité naturelle que nous entretenons par une compétition journalière que notre société nous impose et encourage. Il faut toujours se comparer aux autres et plus encore les dépasser. Il ne faut pas être heureux, il faut être plus heureux que les autres, il ne faut pas être à l’aise, mais plus riche que les autres. Si l’autre est meilleur, nous ne savons pas être content pour lui, nous préférons la jalousie. L’autre nous permet de nous situer, et c’est un paradoxe, nous avons besoin de l’autre, mais nous le voulons moins fort, moins riche, moins heureux. Nous nous focalisons sur notre bien-être et notre bonheur, en faisant total abstraction de ce que peut ressentir l’autre. Sa souffrance n’a pas de réalité particulière, seul compte notre douleur, nos frustrations qu’il faut absolument faire disparaître.
A l’inverse, si nous verrions les autres comme des semblables, des autres « nous », nos comportements deviendraient plus altruistes, nous prendrions conscience naturellement de la souffrance de l’autre, car il y a de fortes chances que la souffrance de l’autre soit la même que la notre. A partir de là, nous ne serions plus en compétition, mais en collaboration, l’autre ne serait plus notre rival mais notre partenaire, nous ne chercherions plus à obtenir le meilleur pour nous-mêmes mais le meilleur pour le plus grand nombre. En prenant conscience de l’autre, l’homme deviendrait un être bienséant et bienfaisant agréable à tous. Mais il ne faut pas se faire d'illusions, nous ne vivons pas dans le monde imaginaire de John Lennon dans lequel «il n'y a aucun ciel ni aucun enfer, aucune nation ni aucune religion». Un tel monde est pour les rêveurs, les alcooliques et les drogués seulement. Mais pour nous qui vivons dans la réalité du moment c'est tout autre, nous devons faire face constamment au fait irréfutable que l'être humain est essentiellement corrompu dans toutes ses voies, et encore plus dans ses prétentions à une nouvelle-naissance dans laquelle il s'imagine à l'abri des conséquences de sa déchéance naturelle. En fait, quoique cela puisse en surprendre beaucoup, la pire corruption se trouvent dans le christianisme avec ses nombreuses contrefaçons, un christianisme nominatif sans Christ plein d'arrogance, de présomptions et de duplicités, et dont le père est le diable (Jean 8:44). La contrefaçon est en fait le chef-d'œuvre du christianisme traditionnel comme évangélique que nous retrouvons surtout dans le mysticisme et le spiritisme des mouvances pentecôtistes et charismatiques. Mais les pires hypocrites sont ceux de la secte Baptiste, ce nid de vermines insalubres détient la couronne des malfaiteurs, leurs pasteurs empoisonneurs n'arrêtent devant rien pour manipuler les gens et les endoctriner dans leurs voies pernicieuses.
L’idée que l’homme est naturellement bon fabrique aussi une autre forme de victimisation. La victime prétendument innocente serait corrompue par une société mauvaise. Mais puisque la société est mauvaise, on comprend qu’elle ne peut supporter la présence de personnes supposément «bonnes» en son sein car, par effet de contraste, leur seule existence mettrait en évidence de manière trop crue tout ce que cette société porte de mauvais. Si donc les humains sont naturellement bons ce ne saurait être qu’à la naissance et pendant quelques années, le temps qu’il faut pour les rendre mauvais, ce qui est complètement contraire à la vérité scripturaire déclaré par le roi David: «Voilà, j'ai été formé dans l'iniquité, et ma mère m'a conçu dans le péché.» (Psaumes 51:7; Bible Ostervald 2008). Cette théorie a ceci de séduisant qu’elle évite un questionnement plus approfondi, plus essentiel, sur l’origine du mal et de la violence qui en est le signe le plus manifeste. Au fond c’est simple: on naît dans l'iniquité, on est conçu dans le péché, et cela de génération à génération depuis le début des temps jusqu'à la fin des temps. La théorie que l'homme est naturellement bon amène à se poser quelques questions dérangeantes. Par exemple: comment est-il possible qu’un être mauvais engendre un être initialement bon? Ou encore: à quel moment le passage du bon au mauvais se fait-il et par quels moyens? Et plus: quelles failles préexistent dans cet être supposément naturellement bon pour qu’il puisse se laisser corrompre? Comment peut-il être si bon et si peu durable dans sa bonté? Si l’homme était naturellement bon, il ne changerait pas. La bonté, si elle est naturelle, devrait être une qualité presque indélébile, qui ne changerait pas plus vite que le génome. Tout n’est cependant pas encore dit. Car pourquoi la société deviendrait-elle tellement mauvaise? Ici beaucoup de théories interviennent. Aucune ne donne de réponse définitive.
LE PROBLÈME FONDAMENTAL DE L'HUMANITÉ Sondez de façon informelle vos voisins, vos amis et vos collègues et demandez-leur quel est, selon eux, le problème fondamental de l’humanité. La réponse serait probablement l’ignorance ou le manque d’études. Ils pourraient vous dire: «si seulement les gens étaient mieux instruits, s’ils pouvaient avoir une vue d’ensemble, alors il n’y aurait plus toutes ces difficultés». «Plus d’éducation sexuelle pourrait prévenir le SIDA et les grossesses non désirées. Davantage d’instruction pourrait enrayer le racisme et les malentendus qui divisent les gens. Une meilleure éducation pourrait donner de meilleurs emplois aux pauvres et éviter la drogue et le crime». Dans un ouvrage récent intitulé «Civilisation Occidentale», Thomas Greer affirme que durant le siècle des Lumières, les grands penseurs considéraient la science et l’éducation comme les réponses au dilemme humain. Greer affirme: «le monde ne serait plus jamais tout à fait le même; la foi en la science et en l’éducation est devenue une caractéristique du monde moderne. Aux États-Unis, fondés à l’apogée des Lumières, cette croyance est restée un article de foi national bien qu’elle soit remise en question aujourd’hui plus que jamais». Il est certainement exact que l’ignorance fait des victimes, mais il existe un problème encore plus fondamental.
Dans les années 1970, l’éminent psychiatre Karl Menninger écrit un petit livre au titre provocateur: «Qu’est devenu le péché ?». Dans ce livre, il observe que le mot «péché» et le concept qu’il représente ont commencé à disparaître de notre culture vers le milieu du XXe siècle: «Parmi tous les regrets et reproches exprimés par nos voyants et prophètes, toute mention du «péché» est absente. Ce mot était un véritable mot phare utilisé par des prophètes. Chacun avait ce mot à l’esprit un jour, mais aujourd’hui on ne l’entend plus guère. Cela veut-t-il dire qu’il n’y a pas de péché impliqué dans toutes nos difficultés – mon péché dans mes difficultés ? N’y-a-t-il plus personne qui soit coupable de quoi que se soit ? Coupable éventuellement d’un péché dont on pourrait se repentir ou qu’on pourrait réparer ou expier ? Est-il possible que l’on puisse seulement être stupide ou malade ou criminel – ou apathique ? De mauvaises choses sont commises, nous le savons; l’ivraie a été semée dans le champ de blé la nuit. Mais personne n’est responsable; n’y-a-t-il personne qui soit responsable de ces actes ? Nous admettons tous être anxieux et déprimés et même avoir de vagues sentiments de culpabilité; mais n’y-a-t-il personne qui ait commis de péchés ?... Le seul mot de péché semble être passé dans l’oubli mais c’était un mot respectable. C’était un mot puissant, menaçant et sérieux. Il était au centre de chaque projet de vie et de chaque style de vie de l’homme civilisé. Mais le mot s’est évanoui. Il a pratiquement disparu – le mot comme le concept. Pour quelle raison ? Personne ne pèche-t-il plus ? Personne ne croit-il plus au péché ? ». Le Dr Menninger devrait être félicité pour être allé plus loin dans son domaine que beaucoup d’autres. Et il est certainement précis dans les observations rapportées. Un modèle moral pour comprendre les responsabilités et les problèmes humains a été remplacé par un modèle médical. Ainsi, les individus qui commettent des crimes atroces sont rarement cités comme étant «iniques» ou «mauvais» ou «méchants», mais «pervers» ou «malades mentaux» ou «déments», caractéristiques qui en sont simplement des conséquences.
Cependant, un examen plus approfondi du livre du Dr Menninger révèle que sa compréhension du problème est tout à fait insuffisante. Il avait appelé la société à reconsidérer sa position sur le péché comme moyen de comprendre la nature humaine. Il considère le péché strictement sur un plan horizontal, le péché d’une personne contre une autre personne ou peut-être contre soi-même. Il néglige totalement le plan vertical à savoir que le péché est contre Dieu. Pour comprendre pleinement la nature du péché, nous devons bien sûr reconnaître sa dimension verticale: le péché est avant tout une offense contre Dieu. Le Psaume 51 nous fournit un exemple frappant de cette vérité. Dans ce psaume, David ouvre son cœur, dans la repentance, devant Dieu. Il a ouvertement été réprimandé par le prophète Nathan. Il a été condamné dans son être intérieur par l'Esprit pour son adultère avec Bath-Chéba et pour avoir couvert la mort de son époux. Pourtant, en dépit de ce qu'il a commis, David crie vers Dieu: «J'ai péché contre toi, contre toi seul et j'ai fait le mal à tes yeux» (Psaumes 51:6). David n’a pas nié son péché contre Bath-Chéba et Urie, mais il a reconnu le caractère abject de tout péché, quel qu’en soit le type: c'est un péché contre Dieu.
Le péché – quel sujet désagréable ! Et de plus, quel problème difficile. Mais il est absolument essentiel de considérer cette question parce que si notre perception du péché est incorrecte, notre connaissance de Dieu, de Jésus-Christ, de la loi de Dieu, de l’Évangile et de la voie du salut le sera aussi. Une compréhension juste du péché est le mètre étalon de la théologie chrétienne. Si cet étalon est erroné, tout sera irrémédiablement faussé, et c'est exactement ce que nous voyons de nos jours. La presque totalité des gens dits chrétiens n'ont réellement aucune connaissance du péché, ils en ont seulement une notion rudimentaire et superficielle. Ils connaissent seulement le nom mais non la signification véritable. Or le péché ce n'est pas manger trop de crème glacée, boire trop de vin, fumer la cigarette, dire des gros mots, ou regarder les gros seins de la femme du voisin. Le péché est une déviation naturelle du cœur de l'être humain issu de sa déclaration d'indépendance de Dieu pour se faire maître de son propre destin. Cette définition est confirmée par la signification primaire du mot «péché» dans l'Hébreu ou «chatta'ah» qui est littéralement «manquer le but». De même dans le Grec le mot «péché» est «hamartano» et signifie littéralement «manquer la marque, errer, être fautif, manquer le chemin, s'égarer, violer la loi». En d'autres mots le péché est clairement «une transgression de la loi de Dieu», un viol de ses principes ou commandements, une désobéissance à sa volonté énoncée, une rébellion contre sa souveraineté absolue». Le premier commandement que nous avons tous désobéis en Adam est un commandement d'interdiction qui porte une sérieuse condamnation pour toute la race humaine: «Mais, quant à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras point; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras de dépérissement» (Genèse 2:17). La transgression de cette simple loi a engendré la mort pour toute l'humanité. Nous avons donc tous manqué le but, la marque, la cible, et celui-ci est «la gloire de Dieu» (Romains 3:23). Dès le début des temps nous avons tous manqué d'exister dans la splendeur éternelle de l'Esprit des vivants, mais il faut comprendre aussi que cela était dans le plan de Dieu pour le rachat de ses élus afin de former une nouvelle race céleste et éternelle.
L'apôtre Paul nous dit que «la puissance du péché c'est la loi» (1 Corinthiens 15:56), ce qui veut dire que sans la loi le péché n'a plus aucune puissance de condamnation sur nous (Romains 8:1). Or puisque la loi demandait une condamnation pour les transgressions commises, Christ a été jugé à notre place et a pleinement payé le châtiment éternel qui nous était réservé, nous libérant ainsi des obligations et ordonnances de la loi (Colossiens 2:14). Il est donc impossible pour ceux qui étaient sous la condamnation de la loi de retomber sous cette même condamnation puisque Christ les a délivré une fois pour toutes. Ceux qui sont réellement en Christ ne sont plus sous la loi mais sous la grâce par le moyen de la foi reçue dans les mérites du sacrifice de Christ, ils n'ont plus à observer la loi, ses ordonnances ou commandements. Mais ceux qui persistent à l'observer en pleine connaissance de cause, demeurent sous la condamnation de leurs péchés et en subiront les conséquences éternellement, car en agissant ainsi ils renient Christ, s'attaquent aux mérites du sacrifice de la croix et souillent le sang de la Nouvelle Alliance (Marc 14:24; Hébreux 9:22; 10:29). Nombreux, très nombreux sont les faux chrétiens, qui de nos jours, s'obstinent à vouloir observer les 10 commandements, particulièrement celui du Sabbat, se remettant ainsi sous le joug de la loi et conséquemment du péché. En accomplissant la loi, Christ l'a abolie en notre faveur, nous ne sommes plus sous sa condamnation ni sous ses obligations, nous marchons par la foi en Christ notre délivrance. La loi c'est la mort, tandis que la grâce c'est la vie en Jésus-Christ. Il est donc impossible à un chrétien authentique de retomber sous la condamnation du péché, car la loi n'a plus de puissance sur lui et Christ a payé pour nos transgressions. Ceux qui se justifient par l'observation des principes de la loi, crucifient Christ de nouveau à leur perdition.
BIENVENUE À LA PORCHERIE DU CHRÉTIEN MODERNE La gravité du péché est lourde de conséquences en notre chair. Quoique se disant libéré du péché, la nature charnelle du chrétien moderne demeure une vraie soue à cochon, une porcherie de pourceaux dégueulasses qui se vautrent dans les prétentions d'une respectabilité illusoire. Le fait de minimiser le péché est aussi courant que le péché lui-même. Il n’est pas rare d’entendre des gens se référer à leur propre péché comme une «faiblesse» ou une «lacune». «Personne n’est parfait», disent-ils. Ils peuvent même être assez courageux pour admettre qu’ils ont «fait une erreur de jugement». Mais le péché n’est pas une question mineure. S’il n’y a pas de péché, alors il n’y a pas de salut. Si nous ne nous reconnaissons pas comme de grands pécheurs, alors Christ n’est pas un grand Sauveur.
Le fait d’être tous atteints par le péché nous handicape dans notre tentative de le comprendre. Par nos propres capacités, nous ne pouvons tout simplement pas arriver à une vue claire sur ce sujet. Heureusement, Dieu nous a accordé sa Parole infaillible sur cette question. Les premiers chapitres de la Genèse expliquent clairement le dilemme du péché de l’humanité et le reste des Écritures peut être lu comme étant la solution de Dieu au problème. En l’espace de cinq versets, la Bible nous décrit comme des pécheurs impuissants, impies et ennemis de Dieu (Romains 5:6-10). La Parole de Dieu nous dit que le péché est universel (Romains 3:23). Le péché est trompeur. Le péché est également tenace et puissant. Le péché est si écrasant qu’une seule force dans l’univers peut le vaincre. Seule une force, habitant une Personne, peut le vaincre parce qu’une seule Personne a toujours été sans péché. Comme l’ange l’a dit à Joseph: «…tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés» (Matthieu 1:21). En complément de l’enseignement des Écritures, nous avons les témoignages d’hommes et de femmes pieux tout au long de l’histoire du christianisme. La conscience de leur nature pécheresse était directement proportionnelle à leur intimité avec Dieu. Soyons attentifs à la manière dont des grands saints de la Bible s’évaluaient eux-mêmes: David: «J'ai péché contre l'Éternel !» (2 Sam 12:13). Ésaïe: «Je suis un homme dont les lèvres sont impures» (Ésaïe 6:5). Pierre: «Seigneur, éloigne-toi de moi parce que je suis un homme pécheur» (Luc 5:8). Paul: «le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. Et moi, je suis le premier des pécheurs» (1 Timothée 1:15). Jean: «Le péché est la transgression de la loi» (1 Jean 3:4).
La nature du péché a été décrite comme étant de l’égocentrisme, car en se déclarant indépendant l'homme est centré sur lui-même. Cette pensée est très bien traduite dans Ésaïe 53:6: «Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie». Regardons de plus près les implications de ce verset. Parmi les animaux les moins intelligents de la ferme, les brebis sont généralement inconscientes du danger jusqu’à ce qu’il soit trop tard. La tendance naturelle des brebis est de vagabonder. A moins que le berger ne les garde dans le troupeau, elles s’égarent rapidement.
Le péché est un problème universel qui nous touche tous. Écoutez ces paroles du poète et critique, William Ernest Henley, «une brebis errante» qui semble s’être endurcie à sa manière: «Peu importe l’étroitesse de la porte, peu importe le poids de châtiment dont parle le parchemin; je suis maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme». L’étendue du péché est si grande que la Bible utilise de nombreux mots pour exprimer sa nature épouvantable et ses effets désastreux. Des idées comme la rébellion, la méchanceté, la confusion, la honte, manquer le but, l’infidélité, l’anarchie, l’ignorance, la désobéissance, la perversion, le libre-choix, etc.… se trouvent enfermées dans ce seul petit mot.
Quiconque lit les trois premiers chapitres de la lettre de Paul aux chrétiens de Rome est frappé par son acte d’accusation cinglant des êtres humains. Les Juifs et les païens sont enfermés dans l’esclavage du péché. Les mots de Paul sont si énergiques et sans ambiguïté que la tendance du lecteur est de considérer le raisonnement de Paul comme extrême. «Hé, il doit parler de Jack l’éventreur ou d’Adolphe Hitler !». Mais ce n’est pas le cas. Il parle de vous et de moi: «Il n'y a pas de juste, pas même un seul… Il n'en est aucun qui fasse le bien... tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu» (Romains 3:10,12,23). Ils dressent un portrait extrêmement négatif des êtres humains. Une partie de notre problème se trouve dans le fait que nous avons tendance à évaluer notre nature pécheresse par rapport aux autres. En comparaison à un meurtrier ou un pédophile, je suis gonflé d’orgueil. Mais en comparaison au supposé grand prédicateur Billy Graham ou à Rick Warren, je ne le suis pas. Or à moins que Dieu nous révèle l'étendue de notre péché, nous ne pouvons pas discerner notre propre dépravation.
La pluparts de nous qui avons visiter les campagnes ne peuvent s'habituer à l’odeur du purin. Celle des porcs étant la plus mauvaise. Mais fait intéressant, bien que nous trouvons cette odeur dégoûtante, les porcs ne semblaient pas s’en soucier le moins du monde. Comme l’a écrit J.C. Ryle : «les animaux dont l’odeur nous agresse le plus n’ont pas conscience qu’ils sont répugnants et qu’ils ne sont pas répugnants entre eux». Ainsi en est-il des porcs chrétiens, particulièrement de ceux de la porcherie dite Évangélique comme les baptistes, les pentecôtistes, et les charismatiques qui aiment patauger dans leurs excréments doctrinaux. Il semble que les hommes déchus ne peuvent avoir une idée juste du caractère vil du péché face à un Dieu saint et parfait. Ceux du christianisme contrefait moderne sont particulièrement visés ici, ils connaissent le mot «péché» mais ils n'ont aucune notion de sa signification réelle ni de la profondeur de sa réalité dans leur vie de prétendus chrétiens. Comment sommes-nous arrivés à cette triste situation ?
UN LÉOPARD PEUT-IL CHANGER SA PEAU ? Dans le cinquième chapitre de l’Épitre aux Romains (versets 12-21), Paul explique à la fois la source de notre péché et la source de notre ultime pardon. D'emblée, il convient de noter que notre exposé sur la nature pécheresse de l'homme se rapporte à son état naturel en dehors de la grâce. La relation de l'homme au péché a été radicalement changée grâce à l’œuvre rédemptrice de Christ. Toutefois, quoique nous avons été délivré de sa condamnation dans le sacrifice de la croix (Romains 8:1), le péché continue à faire ses ravages dans notre corps mortel car nous sommes sauvés en l'Esprit et non en la chair (Romains 8:10). Ce qui veut dire que même sous la grâce le chrétien n'est pas à l'épreuve du péché qu'il doit combattre toute sa vie par la foi dans sa délivrance déjà accomplie.
Le péché est entré dans tous les hommes à cause du péché d’un seul homme – Adam. Cela est prouvé par le fait que tous les hommes meurent, la mort physique étant la sanction du péché. Le but de Paul, en décrivant notre nature pécheresse intrinsèque, ne vise pas à nous irriter mais à nous informer. Comprendre notre relation à Adam donne une nouvelle appréciation à notre relation avec Jésus-Christ. Le célèbre pasteur D. Martyn Lloyd-Jones a écrit: «si vous me dites: « est-ce juste que le péché d’Adam me soit imputé (ou mis à mon compte) ? » Je répondrais : « est-ce juste que la justice de Christ puisse vous être imputée ?». Le péché est l’héritage universel légué par notre père commun, Adam. Par nature, nous sommes coupables et ennemis de Dieu. Cet enseignement est appelé le péché originel et il décrit la condition de l’homme déchu. Cette condition contredit directement l’idée que nous entrons tous dans le monde « tabula rasa », sans péché et innocent. L’homme à perdu l’image et la ressemblance de Dieu, elle se retrouve uniquement en Christ qui est Dieu Lui-même manifesté dans la chair. L'homme ressemble maintenant aux ruines d’un temple ancien. Les marques de la grandeur sont encore évidentes mais la gloire est passée, il ne reste plus que le vent du désert qui souffle dans ses corridors.
Le péché originel implique un aspect supplémentaire: Une dépravation totale de sa nature, c'est à dire de l'essence même de son existence. C’est un terme qui est généralement incompris et donc ignoré. Il ne signifie pas que l’homme est aussi mauvais qu’il pourrait l’être. Il ne faut pas oublier qu'il a mangé le fruit de la connaissance du bien et du mal et qu'il se dit maître de son destin par rapport à cela. La dépravation totale indique que la corruption du péché affecte l’homme dans chaque partie de son être: sa pensée, ses émotions, sa volonté qui implique ses désirs et ses choix, et son corps. Il n’y a rien dans l’homme qui n’a pas été affecté par le péché. Une incapacité totale. Cela ne veut pas dire que l’homme ne peut rien faire de bon selon les normes humaines, car dans sa rébellion et son indépendance il détermine par lui-même ce qui est bien ou ce qui est mal pour son existence. Il peut encore accomplir des actes de justice visibles et peut posséder de nombreuses bonnes qualités. Mais concernant les choses spirituelles, il en est incapable puisqu'il est mort spirituellement (Éphésiens 2:1-5), et un mort ne peut que sentir la corruption. Même les «bonnes» choses qu’il fait sont polluées par le péché. Pour paraphraser la confession de foi de Westminster sur le sujet, «étant tombé dans le péché, l'homme a complètement perdu sa capacité à faire quelque chose qui contribue à son salut». En d'autres mots, le choix du salut appartient à Dieu seul et il le donne à qui Il a choisi d'avance en Christ depuis avant la fondation du monde. Telle est sa puissance, telle est sa souveraineté absolue, il est Dieu et fait ce qu'il veut dans les cieux comme sur la terre.
Donald MacLeod dit: «L’incapacité totale signifie que la conversion dépasse la capacité de l’homme naturel». En-dehors de Christ, rien de ce qu’un homme accomplit plaît à Dieu parce qu’il n’est ni motivé par la grâce de Dieu ni concerné par la gloire de Dieu. Et Dieu est très concerné par nos motivations. En fait, Il est Celui qui engendre en ses élus «le vouloir et le faire» (Philippiens 2:13), tandis que les exclus de la grâce, les réprouvés, agissent selon leur propre volonté qui demeure toutefois sous le contrôle de Dieu. Le prophète Jérémie exprime l’incapacité totale de cette façon dans sa demande: «Un Éthiopien peut-il changer sa peau, et un léopard ses taches ? De même, pourriez-vous faire le bien, vous qui êtes exercés à faire le mal ?» (Jérémie 13:23). Lorsque Paul dit aux Éphésiens qu’ils étaient morts dans leurs fautes et dans leurs péchés, il les aidait à comprendre non seulement la grâce bouleversante de Dieu pour les sauver, mais leur besoin absolu de cette grâce. Une personne morte ne peut en aucun cas participer à son salut, dans sa corruption elle ne peut que demeurer inerte devant la puissance de la vie éternelle.
Que se passe-t-il donc après la conversion ? Le péché n’est-il plus présent ? Si seulement c’était le cas ! La puissance du péché sur celui qui est né de nouveau est brisée sans aucun doute. Romains 6 clarifie cela: alors que la présence du péché est toujours un fait, notre rapport avec lui a radicalement été modifié. Le Saint-Esprit demeure maintenant en nous et nous fait marcher inévitablement dans les voies de Dieu, que nous en soyons conscient ou non. Nous ne sommes plus esclaves du péché. Il ne nous domine pas ou ne nous maîtrise pas; nous ne sommes pas contraints à obéir aux incitations du péché. Mais la faiblesse de notre nature humaine déchue, que nous portons encore dans notre corps mortel, nous porte naturellement à péché quoique nous sommes délivré de sa puissance de condamnation. La menace du jugement ne plane plus au-dessus de nos têtes. Pourtant, nous continuons à sentir l’influence du péché. Une manière efficace de comprendre notre délivrance du péché est la conjugaison des verbes en trois temps différents: Nous avons été délivrés du châtiment du péché; nous sommes délivrés de la puissance du péché; nous serons délivrés de la présence du péché. Néanmoins, aussi paradoxal que cela puisse paraître, plus quelqu’un marche intimement avec Dieu, plus grande sera sa connaissance et sa conscience du péché. Je me souviens avoir été fasciné en tant qu’enfant par des particules de poussières tourbillonnant dans un rayon de lumière traversant la fenêtre. Il y avait de la poussière partout, mais elle a été rendue visible uniquement par la lumière. Il en est de même avec le péché. Il est rendu manifeste par la lumière de la Parole de Dieu et par l’Esprit. Plus la lumière est puissante, plus la poussière est mise en évidence.
Passionné de livres anciens, en particulier les écrits des Puritains, j’ai souvent été confronté, à l’accent mis sur le péché par les générations précédentes, même dans les vies de personnes converties. Où se trouvait la victoire dans leurs vies ? Voilà, la question que je me suis posé lors de mes premières lectures de leurs écrits. Depuis, j’ai compris que leur prise de conscience du péché, aussi aigüe soit-elle, ne va pas au-delà de leur prise de conscience de la grâce et de la miséricorde de Dieu dans le pardon de ce péché. Considérez par exemple Jonathan Edwards, autant connu pour sa vie sainte que pour sa grande érudition. Edwards affirme avoir un «sens infiniment plus grand de «sa» propre méchanceté et désobéissance de «son» cœur qu’il n’avait jamais eu avant «sa» conversion» - un signe de santé spirituelle, selon son avis ! Son descendant et biographe, Serano Dwight, a ressenti le besoin d’expliquer la pensée de son grand-père. Ce n’était pas qu’Edwards avait plus de méchanceté, écrit Dwight, mais qu’il en avait un sens plus grand. Il a ensuite précisé son observation par une analogie: «Supposons qu’un homme aveugle ait un jardin couvert de mauvaises herbes répugnantes et toxiques. Elles sont présentes dans son jardin, mais il n’en est pas conscient. Maintenant, supposez que ce jardin est, pour l’essentiel, nettoyé des mauvaises herbes. De nombreuses plantes et fleurs, belles et utiles les ont remplacées. L’homme recouvre ensuite la vue. Il y a moins de mauvaises herbes, mais il en est davantage conscient. Ainsi, plus notre vue spirituelle est claire, plus grande sera notre conscience du péché».
Les paroles suivantes de J.C. Ryle fournissent une conclusion éloquente sur la doctrine du péché: «Le péché - cette infection de la nature demeure, oui même dans ceux qui sont régénérés. Les racines de la corruption humaine sont profondément incrustées dans le fond de nos cœurs. Même après que nous sommes nés de nouveau, renouvelés, lavés, sanctifiés, justifiés et devenus des membres vivants de Christ, ces racines demeurent vivantes. Comme la lèpre sur les murs de la maison, nous ne nous débarrasserons jamais d’elles jusqu’à ce que la demeure terrestre de ce tabernacle soit dissoute. Sans aucun doute, le péché n’exerce plus de domination dans le cœur du croyant. Il est contrôlé, mortifié et crucifié par le nouveau principe de grâce qui a la puissance d’expulser le péché. La vie d’un croyant est une vie de victoire et non d’échec. Mais les vrais combats qui se passent en lui, la lutte qu’il lui faut mener chaque jour, la jalousie vigilante qu’il est obligé d’exercer sur son être intérieur, la lutte entre la chair et l’esprit, les soupirs intérieurs que personne ne connait si ce n’est celui qui les a expérimentés – tout témoigne de la même grande vérité: l’énorme puissance et la vitalité du péché… Heureux est le croyant qui la comprend. Il se réjouit en Christ Jésus mais ne se confie pas dans la chair. Il rend grâces à Dieu qui donne la victoire, mais n’oublie jamais de veiller et de prier pour ne pas tomber en tentation».
L'ILLUSION D'AGENT LIBRE EST FABRIQUÉE PAR L'HOMME Comment véridique est cette parole du prophète Jérémie: «Ce n'est pas à l'homme, quand il marche, à diriger ses pas.» (Jérémie 10:23). Vous avez probablement entendu dire, dans l'ensemble de votre vie, que l'HOMME EST UN AGENT LIBRE, c'est à dire qu'il détient un libre-arbitre ou libre-choix. Permettez-moi d'appeler votre attention sur le fait que l'expression «agent libre» n'est pas scripturaire, elle est une invention, une illusion fabriquée par l'homme dans une piètre tentative de se former une spiritualité charnelle qui convient à ses scrupules. Le libre choix moral est simplement une expression théologique et philosophique que l'homme a fabriqué pour sa propre convenance, et, comme la plupart des inventions humaines, elle a une terminologie non biblique et n'est pas du tout la vérité. Il n’est pas exagéré d’écrire qu’elle fut inventé pour disculper Dieu de la responsabilité du mal en l’imputant à sa création. Ceci apparaît avec clarté dans le traité «De libero arbitrio» d'Augustin fondé sur le dialogue d’Evodius et d’Augustin. Evodius pose le problème en des termes abrupts: «Dieu n'est-il pas l’auteur du mal ? Si le péché est l'œuvre des âmes et que celles-ci sont créées par Dieu, comment Dieu n’en serait-il pas l’auteur ?» Augustin répond sans équivoque que «Dieu a conféré à sa créature, avec le libre arbitre, la capacité de mal agir, et par-là même, la responsabilité du péché». La réponse d'Augustin n'était que de la spéculation philosophique sur l'existence de Dieu, elle n'est en aucune façon fondée sur la révélation des Saintes-Écritures. Examinons brièvement ces trois mots: le libre agent (Arbitre / choix) moral qu'on nomme aussi le libre-choix, idole d'un christianisme nominatif et contrefait qui plaît au cœur tortueux de l'homme pour justifier son péché de rébellion afin de maintenir son indépendance. Bibliquement parlant, le premier homme, Adam, n'avait aucun libre-choix puisqu'il était serviteur (esclave) de Dieu. La capacité de choisir en l'homme n'est pas libre, elle est soit l'esclave de Dieu ou l'esclave de la chair. Dans cette optique cette faculté est la base du péché et de la chute de l'homme dans le Jardin d'Éden lorsqu'il déclara son indépendance de Dieu. Elle est le résultat de l'irritation causée par la loi d'interdiction (Genèse 2:17; 3:3-6) qui poussa l'homme à se rebeller, car «la puissance du péché c'est la loi» (1 Corinthiens 15:56), et la loi est donnée de Dieu pour l'accomplissement de ses desseins, entraînant ainsi toute la race humaine dans le péché. Le commandement étant venu, le péché surgit pour manifester le mécontentement de l'homme pour engendrer son indépendance de Dieu afin qu'il devienne maître de son destin. La chute de l'homme était donc assuré de se produire puisque Christ avait été prédestiné avant la fondation du monde pour le rachat de ses élus (1 Pierre 1:20). 1. L'AGENT est un acteur capable d'agir ou d'accomplir. 2. Un agent libre est celui qui peut agir comme bon lui semble sans aucune restriction de quelque nature qui soit placé sur lui. 3. Un agent libre de sa moralité est celui qui est libre d'agir comme bon lui semble et sans aucune retenue sur toutes les questions morales Toutes les questions concernant les qualités du bien et du mal.
Or la Bible n'enseigne nul part que l'homme est un agent moral libre, il faut tordre son texte pour arriver à une telle aberration. Cet 'enseignement est un pur produit de l'imagination du système religieux pour monopoliser les consciences faibles. En fait, la Bible enseigne exactement le contraire. Paul nous dit: «Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.» (Romains 9:16). Le plus grand mensonge qui n'a jamais été dit dans un langage humain, c'est que tous les hommes naissent libres de faire des choix. Mais ils ne sont pas nés libres. Soyez honnête! Posez-vous la question, Est-ce que l'enfant des taudis est né libre; l'enfant d'une prostituée et d'un abuseur; un enfant sans nom, qui grandit avec la marque de la honte sur son front depuis sa naissance, qui grandit au milieu du vice, et qui n'a jamais atteint la maturité? Un tel enfant est-il un AGENT libres d'agir intelligemment, comme il le désire, à toutes les questions d'ordre moral? Un enfant, qui grandit au milieu du déséquilibre, et qui n'apprend jamais ce qui est vrai jusqu'à ce qu'il soit imprégnée de mensonges, qui n'a jamais été enseigné en ce qui concerne l'honnêteté, jusqu'à ce qu'il soit imprégné de la criminalité? Cet enfant est-il né libre? L'enfant qui est né dans une terre communiste est-il libre?, et dans une maison impie. Toute sa vie, ses parents, ses enseignants, son gouvernement lui ont enseigné qu'il n'ya pas de Dieu,, il ne sait même pas le moindre petit verset du Livre Sacré, cet enfant est-il né libre? Est-il un agent moral libre?. C'est un simulacre, une illusion et un mensonge de l'affirmer. Ce n'est pas vrai. que l'homme possède un libre-arbitre.. Tous ne sont pas nés dans ce monde libre comme des agents moraux. La vérité est beaucoup plus puissante que cela, car le fait est que nul sont des agents moraux libres, car tous sans exception sommes esclaves de la chair et du péché.
Les prédicateurs prétendent que lorsque Dieu a créé l'homme, en premier lieu, il l'a doté de la liberté et de la volonté, la capacité d'accepter l'amour de Dieu ou de la rejeter, de garder les lois de Dieu ou d'y désobéir, et que la décision ici et maintenant est un choix final. Mais notre Seigneur dit: «Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire.» (Jean 6:44). Ici le mot «attire» implique un choix de Dieu déterminé d'avance dans son plan d'élection. Réfléchissons un instant à quel point l'homme est libre, et dans quelle mesure sa liberté l'atteint. Un peu d'observation et d'étude de l'homme montrent que sa liberté a des limites très strictes car elle est soumise à des lois qui la régissent. On peut souhaiter, désirer, ou faire des plans, comme c'est agréable, mais quand il s'agit de mener à bien notre volonté ou nos désir ou nos buts, nous sommes confronté à un problème. On n'est pas libre dans le domaine physique. Exemple: qui peut sauter de la Terre et atterrir sur Mars. On n'est pas libre dans le champ social. Tout homme ne peut épouser la femme qu'il désire. On n'est pas libre dans le domaine économique. Non toutes personnes qui rêvent d'être millionnaire ne peut le devenir, peu importe les efforts qu'ils y mettent. L'homme n'est pas libre dans le domaine moral et spirituel. Il peut désirer de tout son être de débarrasser le monde de la pauvreté et de la criminalité, de la cupidité et de la haine, de la guerre, mais qui a réussis ça? Beaucoup ne sont même pas en mesure de se libérer 'eux-mêmes de leurs penchants naturels qui gratifient la chair. Nous n'avons pas le choix de naître ni de mourir. En bref l'avortement est un péché qui cautérise la conscience et assure la destruction de l'âme, et le suicide est le dernier affront à Dieu qui garantie la perdition éternelle. Même ces choses, autant horribles qu'elles le sont, ont été déterminées d'avance dans le plan de Dieu pour manifester sa justice éternelle envers les réprouvés. Soyez conscient que les conséquences du péché sont désastreuses et que les peines sont pour l'éternité. Si la grâce souveraine de Jésus-Christ n'intervient pas dans votre vie, vous êtes irrévocablement perdus.
La vie ne commence ni se termine par le libre-choix, cela est tellement évident que personne ne devrait avoir de la difficulté à le réaliser. Malheureusement la majorité des gens, surtout ceux qui se disent chrétiens, sont tellement égocentrique et orgueilleux qu'ils ne peuvent voir plus loin que le bout de leur nez. Ils sont donc porté, en baissant la tête, à regarder leur propre nombril comme étant le centre de l'univers, fausse humilité du monde évangélique. Examinez la question de votre propre naissance physique, quel choix y avez vous fait? Aucun! Puis-je vous rappeler que vous n'avez pas été consulté sur la question; vous avez été absolument passif; vous n'aviez absolument rien à voir avec votre naissance. Vous ne disposiez pas du choix de l'endroit où et quand vous seriez né. Vous n'avez pas eut le choix quant sur le type de famille d'accueil ou vous êtes né. Est-ce que quelqu'un vous a demandé: «Dites-moi, désirez-vous être un homme ou une femme? Que Vous conviendrait le mieux avoir les cheveux noirs, ou des cheveux blonds, des cheveux ou peut-être pas du tout? Vous voulez avoir les yeux bruns ou bleu? Aimeriez-vous 'avoir la peau blanche, ou noire, ou rouge, ou jaune ? Et où voulez-vous vivre? À Miami, ou à Hong Kong, ou en Sibérie, ou encore au Congo?» Rien de tel! Vous n'avez même pas été consultés. Quel coup à votre orgueil démesuré, n'est-ce pas. Dieu avait déjà tout décider d'avance, même le fait que l'homme naît dans le péché, rien de ce que l'homme fait dans le cour de sa vie n'échappe à la volonté souveraine de notre Dieu Tout-Puissant. Le Psalmiste déclare: «Voici, je suis né dans l'iniquité, Et ma mère m'a conçu dans le péché.» (Psaume 51:5). L'apôtre Paul ajoute: «Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et la mort par le péché, et ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché ... Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs (Romains 5:12,19). L'homme n'a jamais eut le moindre mot a dire sur son état et sur son destin. L'homme n'a absolument rien à voir avec sa venue et sa vie en ce monde. C'est le choix de Dieu. Dieu a choisi d'apporter à l'existence cette création, car Il a un plan défini pour elle dans son processus créatif de tout l'univers. C'est Dieu qui a formé l'Homme de la poussière de la terre. C'est Dieu qui insuffla dans ses narines un souffle de vie. C'est Dieu qui a placé l'homme dans le Jardin d'Éden. C'est Dieu qui a planté l'arbre de la connaissance du bien et du mal dans le milieu du jardin. C'est Dieu qui a donné l'ordre que l'homme ne devait en manger le fruit. Et c'est Dieu qui a fait le serpent de l'intellect dans la conscience de l'homme et l'a mis dans le jardin de Sa Présence pour qu'il soit tenté par son raisonnement subtil afin d'engendrer la chute et le décret de rédemption!
DIEU EST L'ARCHITECTE DE TOUTES CHOSES Il y a une chose qui est commune à beaucoup d'être humains: Ils pensent que leur naissance et leur vie sont un accident ou encore le fait du vouloir de leurs parents. Le psalmiste, proclame une merveilleuse foi dans la souveraineté de Dieu concernant sa conception: Le Psaume139.1 nous dit, dans la Bible Segond: «Éternel! tu me sondes et tu me connais, Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée; Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies. (...) Tu m’entoures par derrière et par devant, Et tu mets ta main sur moi. (verset 5) (...) Où irais-je loin de ton esprit, Et où fuirais-je loin de ta face? Si je monte aux cieux, tu y es; Si je me couche au séjour des morts, t’y voilà. Si je prends les ailes de l’aurore, Et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, Là aussi ta main me conduira, Et ta droite me saisira. Si je dis: Au moins les ténèbres me couvriront, La nuit devient lumière autour de moi; Même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, La nuit brille comme le jour, Et les ténèbres comme la lumière. (versets 7 à 12) (...) C’est toi qui as formé mes reins, Qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n’était point caché devant toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient; Et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, Avant qu’aucun d’eux existât. Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables! Que le nombre en est grand! Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je m’éveille, et je suis encore avec toi. (versets 13 à 18)».
Dieu est l'architecte de toute choses telles qu'elles existent. Il n'y a pas de dualisme dans la création. Dieu est l'auteur de toutes choses et elles existent de par son unique volonté. Soyez bien assuré que le premier homme, Adam, ne possédait aucun libre arbitre, il était un serviteur, un esclave de l'Esprit Éternel, et tous ses agissements étaient déterminés d'avance par la volonté souveraine du Dieu Tout-Puissant. En d'autres mots, Dieu est le seul responsable de ce qui s'est passé dans le jardin, il est responsable du fait qu'il a Lui-même placé Adam dans ce jardin. Lui-même a mis l'arbre de la tentation, sachant très bien dans son omniscience qu'Adam y succomberait. Sans la Chute il n'y aurait pas de salut possible, car Christ avait été prédestiné avant la fondation du monde pour racheter son peuple élu. Si Dieu dans sa sagesse infinie connaissait les conséquences tragiques de la rébellion d'Adam par la loi d'interdiction qu'il lui avait donnée, alors conséquemment, Dieu est aussi responsable d'avoir créé un être faible soumis à sa loi dont les choix prédéterminés résulterait dans la chute de toute la création, afin d'en racheter certains pour la gloire éternelle. Nous devrions savoir que Dieu n'agit pas à l'improviste, mais qu'il a déterminé les choses avant même qu'elles se produisent. Dieu dit a Israël par l'entremise de Ésaie: «Car je savais que tu serais infidèle, Et que dès ta naissance tu fus appelé rebelle.» (Ésaïe 48.6,8).
Les passages de Romains 9:14-21, nous disent: «Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là! Car il dit à Moïse: Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Car l'Écriture dit à Pharaon: Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut. Tu me diras: Pourquoi blâme-t-il encore? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté? O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé: Pourquoi m'as-tu fait ainsi? Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage vil?». En aucun endroit la Bible parle de l'homme comme étant un agent libre. Vous ne trouverez pas cela dans la Bible. L'homme est un esclave, soit de Dieu ou de la chair, soit de la vérité soit de la duplicité, et même dans l'indépendance de sa rébellion pour sa perdition Dieu demeure en contrôle. «Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché.» (Romains 7:14). L'homme non régénéré est un esclave du péché, esclave du diable de la contrariété humaine d'une nature entièrement corrompue, c'est à dire esclave de sa propre chair et de ses passions. Comment un homme esclave et captif du péché et du raisonnement charnel, le Satan dans le cœur de l'homme, peut-il être un agent moral libre? Impossible! Impossible! Adam nous a vendu. Il ne nous a pas donné le choix, ni même demander notre avis. Quand Adam a attiré avec lui toute sa progéniture sous la gouverne de l'iniquité, il n'a consulté aucun d'entre nous. Nous n'avons pas choisis d'être conçus et de naitre dans l'iniquité, perdu pour l'éternité. L'apôtre Paul écrit dans Éphésiens 2:2-3: «Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres...».
Le message est clair - nous ne sommes pas pécheurs par choix. Nous sommes pécheurs par NATURE! Nous sommes nés dans cette condition, tout simplement parce que le premier homme, Adam, nous a tous mis dans l'esclavage du péché, et cela d'après le décret éternel du Dieu Souverain et Tout-Puissant qui a tout déterminé d'avance pour la gloire de son nom et de sa justice, afin de former le Nouvel Homme à son image et à sa ressemblance dans une nouvelle race céleste et éternelle.
DÉPRAVATION DE L'HOMME ET SOUVERAINETÉ DE DIEU Il n'ya pas de fait plus évident que le fait de la dépravation totale de l'homme, et de sa servitude au péché, et ceci est enraciné dans le fait que son esprit humain est un esprit de mort dès sa naissance. La dépravation signifie que l'homme dans son état naturel est incapable de faire quoi que ce soit pour être agréable à Dieu, sa volonté, ses choix, et ses agissements sont esclaves du péché et de la chair. Jusqu'à ce que notre esprit soit régénéré par SON ESPRIT, comme il le fut déterminé en Christ de toute éternité pour ses élus, nous sommes esclaves de la chair et de la contrariété humaine d'un esprit corrompu, c'est à dire le diable, et sommes par nature des ennemis de Dieu. Quand l'homme insiste sur le fait, comme on l'entend souvent, qu'il a encore une étincelle de la bonté divine qui réside dans son cœur, la Bible dit au contraire que «Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître? (Jer. 17:9). Quand l'homme affirme qu'il est un agent moral libre et peut accepter ou rejeter le Seigneur par sa propre volonté, selon son propre choix ou par une décision personnelle, la Parole de Dieu en contradiction avec lui, déclare «selon qu'il est écrit: Il n'y a point de juste, pas même un seul; Nul n'est intelligent, Nul ne cherche Dieu; Tous sont égarés, tous sont pervertis.» (Romains 3:10-11). Bref, un mort n'a pas la capacité de choisir la vie, il ne peut que dégager l'odeur de la corruption (Jean 11:1-44).
L'homme est totalement dépravé, même celui qui se veut chrétien et né de nouveau, et tout dans sa nature est en rébellion contre Dieu. L'homme est fidèle au dieu des ténèbres de son raisonnement charnel, et aime les ténèbres de ses opinions plutôt que la lumière de la vérité. Sa volonté n'est donc pas du tout "libre". Il est un esclave de la chair et du péché, penchants du vieil homme que le chrétien porte encore en lui pour le reste de ses jours et qu'il doit combattre par la foi ou assurance en Christ dans un salut ou délivrance déjà accomplie. La dépravation totale signifie que l'homme, de son propre gré, NE PEUX PRENDRE UNE DÉCISION POUR CHRIST, cela est complètement impossible. Seulement ceux du christianisme contrefait moderne agissent de la sorte, s'imaginant être libre lorsqu'ils sont esclaves de leur nature humaine déchue. Notre Admirable Seigneur a carrément dit: «Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie!» (Jean 5:40), puisqu'un mort ne peut vouloir rien. La Dépravation Totale signifie que l'homme naturel est totalement incapable de discerner la vérité, il ne peut que la déformer par son esprit tordu, comme nous voyons parmi les sectes dites évangéliques. L'homme ne peut naître de nouveau, il doit déjà être né de nouveau en Christ depuis avant la fondation du monde pour obtenir le salut, c'est à dire qu'il doit être régénéré d'une différente origine que ceux qui ont été exclus de la grâce. «L'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge.» (1 Cor. 2:14). L'homme ne peut pas voir ni connaître les choses qui concernent le Royaume de Dieu, sans être régénéré d'en haut dès l'origine. Un esprit mort ne perçoit seulement les choses de l'homme et de l'esprit de la chair, le Satan de la nature humaine déchue qui réside en tous les hommes. Les hommes non régénérés ne peuvent pas comprendre qu'ils ne peuvent venir à la lumière du sacrifice de la croix pour obtenir la vie. Seuls les élus entendent l'appel irrésistible de la grâce souveraine. Le reste demeurent des enfants morts dès leur naissance et qui ne connaissent que l'obscurité de leur nature déchue. Ils sont totalement dépravés, totalement incapables de penser, de percevoir ou de faire quoi que ce soit d'agréable à Dieu. Le don de vie est par la volonté de Dieu seul (Éphésiens 2:3-10; Bible de Machaira 2016):
Notre Admirable Esprit des vivants se présente dans Bible comme Celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté (Éphésiens 1:11). Le Seigneur dit des paroles puissantes que les gens, chrétiens ou non, préfèrent ne pas lire ni entendent: «Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, Je donne la prospérité, et je crée l’adversité; Moi, l’Éternel, je fais toutes ces choses.» (Ésaie 45:9). David avait fait l'expérience que les choix et les décisions de Dieu était différents de ceux des hommes et il avait appris à se soumettre aux décisions de l'Admirable. Il accepta donc humblement le dessein de l'Esprit des vivants et il mit tout son cœur à préparer pour son fils la future construction du temple (1 Chroniques 29.2). Puis, rendant grâces à Dieu en présence de toute l'assemblée d'Israël, il prononça des paroles proclamant la souveraineté de Dieu en toutes choses, d'après 1 Chroniques 29:11,12: «A toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre t’appartient; à toi, Éternel, le règne, car tu t’élèves souverainement au-dessus de tout! C’est de toi que viennent la richesse et la gloire, c’est toi qui domines sur tout, c’est dans ta main que sont la force et la puissance, et c’est ta main qui a le pouvoir d’agrandir et d’affermir toutes choses.».
Dieu contrôle tout ce qui se passe sur la terre et dans les cieux, des choses les plus magnifiques que des choses les plus horribles. Il est Dieu sur tout ou il n'est pas Dieu du tout, rien n'échappe à sa volonté souveraine et absolue. Or nous voyons que le monde entier est sous le pouvoir de l'esprit malin de la nature humaine déchue, par toutes les choses horribles qui s'y déroulent: guerre, crimes, violence, haine, etc... Cependant, comme nous l'avons déjà mentionné, Dieu demeure en contrôle et tout s'accomplit selon ses plans. L'esprit malin et corrompu qui réside en tous les hommes ne les livre pas à toutes ses volontés, autrement il y a longtemps que le monde aurait disparu. Il y a dans la Bible, un récit étonnant dont la majorité ne comprennent pas toute la teneur. Dans 1 Rois 22.19,23, il est écrit: «Et Michée dit: Écoute donc la parole de l’Éternel! J’ai vu l’Éternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant auprès de lui, à sa droite et à sa gauche. Et l’Éternel dit: Qui séduira Achab, pour qu’il monte à Ramoth en Galaad et qu’il y périsse? Ils répondirent l’un d’une manière, l’autre d’une autre. Et un esprit vint se présenter devant l’Éternel, et dit: Moi, je le séduirai. L’Éternel lui dit: Comment? Je sortirai, répondit-il, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. L’Éternel dit: Tu le séduiras, et tu en viendras à bout; sors, et fais ainsi! Et maintenant, voici, l’Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes qui sont là. Et l’Éternel a prononcé du mal contre toi.». Ces passages rejoignent ce qui est dit dans 2 Thessaloniciens 2:11: «C'est pourquoi L’ESPRIT DES VIVANTS leur enverra une puissante falsification, pour qu'ils croient au mensonge.». Dieu agit donc comme Il le veut car Il est entièrement Souverain, ses pensées sont au-dessus de nos pensées et ses voies au-dessus de nos voies, que cela nous plaise ou non. Il n'a pas besoin de notre permission ni de nos opinions pour agir. Dieu se moque de ceux qui veulent lui dicter leurs façons de faire.
Un autre récit de la Bible nous fait comprendre la souveraineté de Dieu, c'est l'histoire de Nébucadnetsar, ce roi puissant de Babylone que L'Éternel avait utilisé pour exécuter ses jugements contre Israël à cause de leurs nombreux péchés et de leur idolâtrie. Un jour, Nébucadnetsar, arrivé au sommet de sa gloire, s'est glorifié de sa puissance, comme nous voyons dans Daniel 4:29,30: «Au bout de douze mois, comme il se promenait dans le palais royal à Babylone, le roi prit la parole et dit: N’est-ce pas ici Babylone la grande, que j’ai bâtie, comme résidence royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence?». Et dans Daniel 4:33,37il est dit: «Au même instant la parole s’accomplit sur Nebucadnetsar. Il fut chassé du milieu des hommes, il mangea de l’herbe comme les bœufs, son corps fut trempé de la rosée du ciel; jusqu’à ce que ses cheveux crussent comme les plumes des aigles, et ses ongles comme ceux des oiseaux. Après le temps marqué, moi, Nebucadnetsar, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J’ai béni le Très-Haut, j’ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération. Tous les habitants de la terre ne sont à ses yeux que néant: il agit comme il lui plaît avec l’armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n’y a personne qui résiste à sa main et qui lui dise: Que fais-tu? En ce temps, la raison me revint; la gloire de mon royaume, ma magnificence et ma splendeur me furent rendues; mes conseillers et mes grands me redemandèrent; je fus rétabli dans mon royaume, et ma puissance ne fit que s’accroître. Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j’exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil. Le Très-Haut domine sur le règne des hommes, Il le donne à qui il lui plaît, Il y élève le plus vil des hommes.». De même l'apôtre Paul, lui-aussi, n'ignora pas le fait que Dieu «donne à qui il lui plait et qu'il élève le plus vile des hommes» lorsqu'il dit dans 1:15: «Cette parole est certaine et digne de toute confiance; c'est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier.». A remarquer que Paul dit «je suis le premier» et non «j'était le premier», indiquant par cela que le péché était encore actif dans sa vie car, comme il dit aussi dans Romains 8:10: «Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l'esprit est vivant à cause de la justice.», reflétant son enseignement qu'il donne en Romains 7:14-25: «14 En effet, nous savons que la loi est spirituelle ; mais moi je suis charnel, vendu au péché. 15 Car je n'approuve point ce que je fais, je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. 16 Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. 17 Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. 18 Car je sais que le bien n'habite point en moi, c'est-à-dire, dans ma chair, parce que j'ai la volonté de faire le bien ; mais je ne parviens pas à l'accomplir. 19 Car je ne fais pas le bien que je veux ; mais je fais le mal que je ne veux pas faire. 20 Que si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. 21 Je trouve donc cette loi en moi ; c'est que quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. 22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; 23 Mais je vois une autre loi dans mes membres, qui combat contre la loi de mon esprit et qui me rend captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres. 24 Misérable homme que je suis ! qui me délivrera de ce fardeau de mort ? 25 Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Je suis donc assujetti moi-même, par l'esprit, à la loi de Dieu, mais par la chair, à la loi du péché.».
Il est donc évident que le péché demeure encore actif dans le corps charnel et mortel du chrétien authentique durant toute sa vie en ce monde de ténèbres. La raison pour cela est simple, c'est que nous sommes sauvés en la nouvelle nature de l'Esprit de Christ qui habite en nous, et non en notre vieille nature dépravée soumise au péché et à la corruption de la chair qui demeure avec nous jusqu'à la fin de nos jours. Autrement nous serions immédiatement transformé totalement en l'image de Christ et transporté instantanément dans le royaume éternel de l'Admirable Esprit des vivants lors de notre conversion, sans connaître la mort qui est commune à tous les hommes à cause du péché. En fait, Jésus Lui-même, notre Admirable Sauveur et Maître, déclare dans sa prière au Père, c'est à dire à l'Esprit Éternel de sa nature divine qui demeure en lui et dont il est l'enveloppe visible: «Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité; ta Parole est la vérité.» (Jean 17:14-17).
La majorité des gens, chrétiens nominatifs inclus, croient que les empires, les royaumes et les gouvernements du monde détiennent le pouvoir absolu et nous oublions trop souvent qu'il y a dans les cieux un Dieu qui veille et qui domine sur le règne des hommes. Ils craignent pour leur sécurité car ils ne croient point en la Souveraineté absolue du Dieu vivant et Tout-puissant et en la gloire à venir, car ils en sont exclus. Dans nos temps modernes, les tensions politiques entre les États-Unis, la Russie, la Chine, la Korè du Nord, l'Iran, etc. préoccupent l'esprit de tous les peuples de la terre, et particulièrement des sectes chrétiennes dite Évangéliques «Baptistes, Darbystes, Pentecôtistes, Charismatiques, Adventistes, etc. ainsi que tous les groupes dissidents ou églises de maison. Puisque leur «petit moi» est le centre de leur vie, il ne peut en être autrement. Ils ont beau lire et étudier ce qu'ils nomment «la Parole de Dieu», mais n'en tirent aucun avantage sauf de gratifier les opinons de leur nature humaine déchue. L'hérésie et l'apostasie sont rampantes dans le christianisme contrefait moderne. Mais le Psalmiste avait prévu une telle attitude néfaste en déclarant nous dit dans les Psaumes 2:1-12:
Nous pourrions être effrayés par des forces ou des puissances qui voudraient nous abattre, cela est normal à cause que nous vivons encore dans un corps de chair, mais il ne faut jamais oublier que toutes les puissances, toutes les dominations, toutes les autorités, tous les princes et les grands de ce monde, tous les éléments naturels qui parfois se déchaînent, n'ont de pouvoir que dans les limites de la volonté de Dieu qui a déterminé toutes choses depuis avant la fondation du monde. Même Job avait été donné de reconnaitre cela, et dire que dans nos temps modernes les gens préfèrent l'ignorer complètement. Voici ce qui est écrit dans Job 38:8-18:
Oui notre Dieu, l'Admirable Esprit des vivants, qui s'est révélé à nous dans un corps de chair sous le Nom de JÉSUS (Philippiens 2:9-11), est Souverain sur toutes choses. Imaginez des sages debout devant la tombe de Lazare et observant ce qui semble pour eux, comme pour les évangéliques modernes, être un geste de folie, où le Seigneur s'adresse a un homme mort avec les mots suivants: «Lazare, viens ici devant moi! Et le mort sortit, les mains et les pieds liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller.» (Jean 11:43,44). Déjà son corps était dans un état de décomposition. Mais Celui qui parlait ainsi était Lui-même la résurrection et la Vie, le Créateur de toutes choses, à ses seuls paroles les morts ressuscitent, ils n'ont pas le choix de revenir à la vie. Sommes nous sauvé par notre repentance, notre foi ou décision personnelle de croire, NON, nous sommes sauvé non à cause de ce que nous faisons, mais à cause de ce que Christ a choisi de faire dans son sacrifice sur la croix, comme Il l'avait déterminé d'avance pour ses élus depuis avant la fondation du monde (1 Pierre 1:19,20). Tout comme Lazare n'aurait jamais pu venir a Jésus et sortir de son tombeau avant que Jésus l'appelle et lui donne la vie, de même ceux qui ont été choisis d'entre tous genres d'hommes «morts dans leurs transgressions et leurs péchés», doivent d'abord être choisi et appelé de Dieu avant d'être attiré à Christ pour le salut de leur âme. Personne ne peut réellement croire en Jésus sans avoir été destiné à la vie éternelle, comme nous voyons dans le passage de Actes 13:48: «tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent.». Or comme Jésus dit aux réprouvés, ceux qui sont exclus de la grâce: «Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main.» (Jean 10:26-28 ).
Lazare, ami de Jésus, n'a pu faire autre que de réagir à la voix de son Maître et n'avait pas le choix que de sortir de l'obscurité du tombeau de la mort. Déjà son corps était dans dans un état de décomposition. L'homme naturel ne détient aucune puissance sur la mort. Il n'est pas en mesure de résister à l'adversité de sa nature humaine déchue que les gens, dans leur ignorance, nomment «Satan», parce que sa volonté charnelle est inférieure à la volonté de Dieu. Paul dit que ceux qui s'opposent à la vérité de Dieu sont dans le piège de la contrariété humaine d'une nature faible et corrompue nommée «le diable», et sont faits prisonniers par cet esprit qui demeure en tous les hommes, à sa volonté de rébellion qui est «hostile à l'Esprit de Dieu» (Romains 8:7; Galates 5:7). Il importe donc de comprendre que l'homme n'est qu'une simple créature et non le Créateur, cela est le point principale de sa faiblesse qui fait de lui une puissance inférieure, qui, dans sa rébellion, se veut maître de son destin. Déclarant ainsi son indépendance, se faisant donc dieu (Genèse 3:5), et refusant et rejetant conséquemment la Souveraineté de Dieu sur sa vie, étant aveuglé par son raisonnement charnel sur le fait que Dieu demeure en contrôle, il sombra dans la subtilité de ses raisonnements charnels et devint esclave du péché et de la chair. Depuis, tous les choix de l'homme de marcher selon sa propre volonté dans tous les aspects de sa vie, sont l'évidence de sa rébellion contre Dieu. Il a mangé le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal pour s'en faire le maître, et lui et sa progéniture en payera les conséquences éternellement. Mais Dieu avait déterminé d'avance de toute éternité, avant cette chute en Éden, que certains d'entre les hommes qu'il a créé, soient choisis pour la gloire éternelle en Jésus-Christ qui est Dieu Lui-même manifesté dans la chair comme étant le Messie promit depuis le début des temps. Nous sommes donc sauvés, non par notre choix ou par ce que nous faisons (repentance, décision personnelle ou choix de croire, obéissance aux commandements), mais à cause de ce que Dieu a choisi et fait en s'incarnant dans la chair pour s'offrir Lui-même en sacrifice croix pour les péchés de ses élus.
SANS LA CHUTE AUCUN BESOIN D'UN SAUVEUR La Chute de l’homme dans le Jardin d'Éden est la clé pour comprendre la nature de l’homme et la condition du monde dans lequel nous vivons. A part ce récit historique, hautement figuratif, il n’y a aucune explication crédible de la condition humaine, comme par exemple le pourquoi de l’existence de la conscience de l’homme – cette conscience du bien et du mal qui caractérise l’homme et l’élève bien au-dessus des animaux. Seule la Chute explique pourquoi, bien que nous ayons en nous ce système d’alarme moral, déclenché par la loi d'interdiction (Genèse 2:16,17), nous ne pouvons pas y obéir ou répondre à ses exigences. La raison de cela est que la loi irrite notre esprit au plus haut point pour nous pousser à la rébellion, afin d'affermir notre indépendance de Dieu et de la vérité qui est déformée par la subtilité de notre raisonnement charnel. Voici simplement l’un des mystères de la nature humaine qu’aucune littérature dans le monde ne peut expliquer, à l’exception de la Bible.
Seule la Chute explique les guerres cruelles et toute autre hostilité humaine, sans même mentionner l’avarice, l'hypocrisie, l’égoïsme et l’hostilité envers Dieu qui sont omniprésents. Et pourtant, est-ce qu’on ne s’attendrait pas plutôt à ce que les gens acceptent volontiers l’idée d’un merveilleux Créateur, plein de bonté, qui est prêt à leur accorder une communion avec Lui-même, et à leur donner librement toutes sortes de bienfaits, et même la vie éternelle ? Mais pourquoi tant de personnes s’acharnent-elles à prouver qu’il n’y a pas de Dieu, pas de vie après la mort, pas de critères moraux, et pas de bien absolu ? Sans la Chute, il est impossible d’expliquer la nature humaine, ou d’élucider l’apparition de la souffrance et des tragédies dans le monde.
Rien n’a de sens, sans ce concept fondamental d’une race humaine qui a chuté par le « péché originel » qui est une déclaration officielle d'indépendance envers Dieu, puisque l'homme se veut libre dans ses choix et ainsi maître de son destin. Si le récit biblique de la Chute n’était pas un vrai récit révélé par Dieu, il serait toujours autant l’écrit le plus remarquable depuis le début de l’écriture, parce qu’il reflète avec une telle perfection tous les comportements humains de siècle en siècle. Derrière son apparente simplicité se cachent une exactitude parfaite et un sens profond, démontrant soit une inspiration divine, soit l’œuvre d’un génie ultime de la littérature et de la psychologie. Cet événement est présenté dans la Bible comme un fait historique, attesté par Christ Lui-même.
La plus grande erreur que l’on puisse faire dans une religion est de penser que l’on peut plaire à Dieu par nos propres accomplissements justes et droits. Cette erreur résulte d'un esprit de rébellion et d’une mauvaise compréhension de ce qui s’est passé lors de la Chute de la race humaine, qui a eu pour conséquence la corruption totale du caractère de l’homme. Seule la Bible parle de la Chute de l’homme et du besoin d’un Sauveur. En fait sans Chute il n'y aurait aucun besoin d'un Sauveur et le salut serait impossible. Même que dans le décret éternel du plan divin la Chute était assurée de se produire, puisque Christ a été prédestiné avant la fondation du monde à mourir sur la croix pour racheter ses élus (1 Pierre 1:19,20). Le problème qui réside dans les autres croyances, surtout dans la mouvance Évangélique moderne, est qu’elles n’acceptent pas la Chute et la dépravation totale de l’homme, et ainsi survient l’idée que les gens peuvent satisfaire les exigences de Dieu par leurs propres actes et mérites, lorsque ceci est impossible. Cette fausse doctrine que les gens peuvent contribuer à leur salut est issue de l'Arminianisme, hérésie du libre-choix qui fut infiltré dans le Protestantisme par les Jésuites au temps de la Réforme, afin de détruire la doctrine de la Souveraineté de Dieu. Cette hérésie diabolique est très populaire de nos jours sous différentes formes parmi les sectes dites Évangéliques.
Peut-être certains pensent-ils que la Chute de l’homme est un sujet négatif, déprimant et profondément pessimiste, mais c’est là le chemin vers le réalisme, démontrant notre besoin d’un Sauveur, et de l’œuvre de Dieu dans nos vies. Malgré toutes les capacités remarquables que Dieu a données à l’humanité, et les accomplissements incontestés de l’homme depuis des siècles, tant de choses dans ce monde nous désillusionnent. Il y a une telle hostilité aux valeurs morales, tant de vices et de manque d’humanité, que nous devons admettre la dépravation de l’homme comme un fait réel et scripturaire.
Dans Genèse 3, nous contemplons un « jardin » d’une beauté indescriptible et d’un bonheur sans pareil. Adam et Ève ont été créés, la race humaine est en marche, et l’air est plein de pureté, de bonheur, de force morale, et par dessus tout, de communion incessante avec Dieu. Le premier couple jouit d’une parfaite harmonie, et expérimente toute sensation pure et agréable que connaît l’humanité. Leur paradis n’a aucune trace de péché, blessure, trahison, deuil, tristesse, déception, crainte, mort, séparation, douleur, fatigue – mais ils sont comblés d’une énergie et d’une satisfaction intellectuelle illimitées, car c’est là un lieu qui est sous la puissante protection et la bonté inébranlable du Dieu Tout-Puissant. Rien ne se détériore ou ne vieillit dans ce lieu de beauté inaltérable. Cependant, c’est là qu’a eu lieu le pire moment de trahison de toute l’histoire. Comment est-ce possible ?
Dans ce paradis, un serpent s’est adressé à Ève. Un serpent capable de parler ? Non, car le terme est figuratif pour représenter l'intellect de l'homme avec son raisonnement subtil qui déforme la Parole de Dieu pour l'adapter à ses besoins, c'est à dire Satan. Mais à travers l'histoire, les mythes chrétiens issus du Mazdéisme et des anciennes religions à mystères, ont fait de Satan un ange supérieur nommé Lucifer qui a chuté du Ciel à cause de son orgueil. Mais Satan n'est pas un ange, il est plutôt l'esprit de la chair que Dieu a soufflé dans les narines de l'homme (Genèse 2:7), l'essence même de la nature humaine qui se rebella contre Dieu en mangeant le fruit interdit de l'indépendance pour devenir maître de son destin. Cet esprit rusé, raisonnement subtil ou intellect ingénieux, est l'ennemi de Dieu et du sacrifice de la croix. L'apôtre Paul nous en parle dans Romains 8:7: «Car le raisonnement charnel est hostile contre L’ESPRIT DES VIVANTS; car il ne se soumet pas à la loi de L’ESPRIT DES VIVANTS; et en effet, il ne le peut.»; et dans Galates 5:17: «Car la chair a des désirs contraires à l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l'une à l'autre; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez.». Il importe aussi de comprendre que Ève n'était pas une femme dans le sens général qui lui est attribué. Le mot «Éve» signifie proprement «la vie» et ce terme est employé dans un sens figuratif pour représenter la vie charnelle de l'homme comme étant la mère de tous les vivants à travers l'histoire de la race humaine. Il s'agit ici de la nature humaine déchue dont les principes sont avantageux pour l'existence de l'homme rebelle dans un monde corrompue. Remarquez que le mot «Ève» n'est pas utilisé dans l'histoire de la Chute avant Genèse 3:20, c'est à dire après la Chute qui occasionna la corruption de la nature humaine déchue. La conséquence tragique de cette histoire est que l'homme fut jeté en dehors du Jardin de la Grâce, la présence de Dieu ne luit était plus accessible et il sombra dans les pires décadences inimaginables.
Remarquons aussi que le mot «Adam» est un terme singulier qui représente un pluriel, tout comme le mot «famille» ou «assemblée». Adam était l'homme au sens pluriel de l'humanité qui fut créée mâle et femelle (Genèse 1:27). Il représente figurativement une collectivité qui existait d'un même principe et agissait comme un seul être dans la présence de Dieu et de sa grâce merveilleuse, c'est à dire «le Jardin d'Éden». Les êtres humain de cette période, nos premiers ancêtres, avaient assurément une grande intelligence car ils furent donné la maîtrise de l'univers, tout dans la création était sous le contrôle de cette race parfaite (Genèse 1:28-30) crée à l'image de Dieu (Genèse 1:26). Les confins de l'univers leurs étaient accessibles et ils habitèrent parmi les sphères de l'immensité célestes qui a ce temps pouvaient supporter la vie. Nous pouvons donc être sûrs qu’ils ont compris les enjeux de leur tentation avec une profonde clarté avant de poser le geste fatal. La Chute de l'homme a déséquilibrée toute la création qui fut soumise à la servitude de la vanité (Romains 8:19-23), et ses extrémités ne furent plus disponibles à l'homme rebelle dont l'existence fut réduite à des raisonnements charnels captieux. Quoiqu'il en a forcé la porte à plusieurs reprises pour retourner faire son nid parmi les étoiles, il ne réussira jamais à retourner parmi ses anciennes demeures car tout a été chambardé lors de la révolution primaire d'une guerre cosmique entre les fils des ténèbres (Caïn) et les fils de la lumière (Abel). Ayant dérobé l'ancienne connaissance des fils de Dieu que Noé transporta dans l'arche, il réussit, au temps de la Tour de Babel, qu'à fonder quelques colonies parmi les ruines des anciennes civilisations qui restent, mais elles ne seront jamais fructueuses, elles périrons tous car Dieu l'a décrété ainsi: «Quand tu élèverais ton nid comme l'aigle, quand tu le mettrais entre les étoiles, je te précipiterai de là, dit L’ADMIRABLE.» (Abdias 1:4). Les confins d'un nouveau monde seront disponible de nouveau qu'à l'apparition finale de Christ, lorsque tous les élus seront transformés en son image parfaite pour l'éternité. Un nouveau monde pour une nouvelle race céleste et éternelle dans la gloire de Christ, le Nouvel Homme.
Ainsi, le péché a commencé quelques instants avant que le fruit interdit de l'indépendance n’ait été saisi, lorsque l'homme raisonna subtilement la Parole de Dieu pour l'appliquer à ses caprices. Et loin de se résumer à un seul délit, il se compose de nombreuses fautes associées en un péché multiple qui atteint des proportions terrifiantes. «Quelle chose insignifiante ! Que l’avenir de toute la race humaine soit déterminé par un seul petit acte de désobéissance – prendre un fruit !», disent les incrédules. Mais avec ce raisonnement, vous pourriez tout autant décrire la force atroce de destruction lancée sur Hiroshima ou Nagasaki comme le simple résultat du déclenchement d’une fission nucléaire. Nous ne considérons pas uniquement le fait de prendre et de manger le fruit, mais tout ce qui se cache derrière cet acte. De même, nous ne regardons pas au doigt qui déclenche le détonateur, mais à l’esprit qui a décidé d’entreprendre cette action.
Nous voyons dans nos premiers ancêtres un déferlement rapide d’attitudes de péché, sans aucun précédent, toutes générées et acceptées par leur volonté, leur propre liberté de choix qu'ils se réclament faussement, s'opposant ainsi à la Souveraineté absolue du Dieu Tout-puissant. Nous constatons un mélange d’ingratitude, d’incrédulité, d’infidélité et d’orgueil, et pourtant nous n’avons pas encore exploré tous les péchés qui se cachent derrière ce crime odieux. L’orgueil a dit: «voici ce à quoi j’ai droit et que je mérite, mais Dieu m’en empêche sans raison valable». Ainsi, la race humaine s’est détournée de Dieu, et toutes les valeurs opposées (les anti-valeurs) sont venues à l’existence. Elles n’ont jamais été présentes dans le monde avant ce moment terrible de la Chute en Éden. En fait, c’est comme s’ils donnaient un défi extrême à Dieu: «nous déclarons que nous nous détournons de notre Créateur», et par conséquent le contraire de la vie, de l’amour, de la vérité, de la pureté et de la beauté a pénétré dans l'âme de l'homme.
Toute l’horreur de leur péché multiple est mise à nu dans le récit biblique. Nous observons cette déchéance dans la société d’aujourd’hui, où les valeurs de Dieu sont balayées de manière évidente pour faire place à ce que les gens veulent faire pour satisfaire leurs désirs variés et leurs aspirations égoïstes. Quand Dieu a déclaré que quelque chose était mortel, l’homme finit par le légaliser et par l’afficher ouvertement. La Chute de l'homme implique les péchés suivants: ingratitude envers Dieu, incrédulité, infidélité, et orgueil. Mais le fait même de prendre le fruit interdit et de le manger a ajouté à cela la désobéissance, la rébellion et l'abandon aux convoitises, plaçant ainsi la race humaine en opposition totale à la volonté et au règne de Dieu.
Nos parents ont été créés parfaits et saints, et ils ont reçu la communion la plus proche possible avec leur Dieu. Le péché ne rôdait pas dans leur esprit et leur cœur, même pas à l’état embryonnaire, et ils n’étaient pas non plus simples et naïfs, incapables de discerner les implications du mensonge de leur nature humaine subtile et rusée dans ses raisonnements. Néanmoins, ils ont préférés se soumettre au mensonge à cause que la loi d'interdiction rongeait leur esprit, et à partir de cet instant, le péché est né, les amenant à manger le fruit de l'indépendance, et «les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, et ils connurent qu’ils étaient nus», c'est à dire qu'ils devinrent pleinement conscient de leur ruse. Ils ont alors réalisé toute l’horreur du désir, parce que leur nature s’est corrompue, et que leurs glorieuses pureté et sainteté ont été anéanties. A cet instant la mort est entrée dans leurs vies, tout comme ils en avaient été avertis (Genèse 2:17): une mort double. Ils sont morts spirituellement, parce que leur communion intime avec Dieu a été détruite, et dans l’avenir ils seront hors de son royaume, de sa bonté et de sa grâce. Ils sont devenus ennemis de Dieu, et seront bientôt fugitifs.
Ils sont aussi morts physiquement, car bien que leurs corps soient encore en vie, le processus de mort physique a commencé, et leurs jours seront limités par la vieillesse et la mort. Lorsque la Parole de Dieu parcourait leur conscience dans le Jardin de sa Sainte Présence, ils se cachèrent. Ils ne pouvaient plus y marcher sans crainte, parce que leur culpabilité formait à présent une barrière d’appréhension entre eux et Dieu. Cependant, le péché n’avait pas fini son œuvre de destruction, et malgré la culpabilité et la crainte qu'ils ressentirent, ils ont rapidement nié leurs torts, s’engageant par ruse dans une autojustification. Dieu s’est approché, mais ils ne l’ont pas cherché. Dieu a parlé, mais ils n’ont pas répondu. Puis la voix du Créateur a retenti dans le Jardin: «où es-tu ?» (Genèse 3:9). L'homme était perdu à Dieu pour l'éternité. Toutefois il fut donné la promesse d'un Messie à venir qui détruirait l'autorité illusoire de la nature humaine déchue (Genèse 3:15), non que la promesse du salut s'applique à toute la race humaine, mais seulement à ceux qui ont été choisi en Christ, le Messie, avant même la Chute et la fondation du monde.
La Chute marque la perte de la faveur de Dieu, et le début d’une ère de labeur, de peine et de difficultés. L’humanité a préférée une vie loin de la grâce et de la bonté de Dieu, et c’est un tel environnement qui s’est mis en place. Néanmoins, la condamnation de Dieu s’est accompagnée d’une merveilleuse promesse pour la délivrance de son peuple élu qui formera une nouvelle race céleste et éternelle.
Si nous ne réalisons pas l’étendue du péché de la Chute, nous ne pouvons pas non plus voir la barrière qui s’élève comme une montagne entre nous et Dieu. Sans comprendre la Chute, nous ne pouvons jamais réellement comprendre la Croix. Seule la compréhension de la Chute nous rend capable de voir la tragédie et le péché du libre choix illusoire de l’homme, et la bonté et la miséricorde infinies de Christ le Sauveur, qui était prêt à venir pour assurer le pardon et la vie nouvelle à des milliards de personnes qu'il a choisie dans toute l’histoire du monde.
Nous avons souligné que dans le récit de la Chute se trouve l’explication de l’attitude de l’homme à toute époque, parce que les stratégies et subtilités de la nature humaine n’ont pas changé, et les êtres humains réitèrent les réponses de leurs premiers ancêtres. Tout comme l'esprit charnel et rusé de la nature humaine a semé des doutes sur Dieu au début des temps, il le fait encore aujourd’hui. Il veut que personne ne croie en un Dieu totalement Souverain qui mérite notre confiance et qui a toute autorité sur lui. Il n'importe peu à cet esprit de rébellion que les gens aient un dieu inférieur, pourvu qu’ils ne connaissent pas le vrai Dieu. C’est pour cela qu’il demande: «Dieu a-t-il réellement donné des critères moraux auxquels les hommes doivent se conformer ? Les condamnera-t-il vraiment à leur mort ? Non ! Les gens devraient rejeter de telles idées, et croire qu’ils sont en droit de faire tout ce qui leur plaît, tant qu’ils ne blessent personne.», dit cet esprit rusé qui glisse comme un serpent dans la conscience de l'homme. «Dieu vous maintient dans une position inférieure et il vous cache des choses», a insinué cet esprit en nos premiers ancêtres, et il continue sur le même thème de nos jours, disant: «le christianisme authentique a perdu la raison et il restreint les gens; hissez-vous au-delà de la moralité; formez vous un christianisme contrefait, vous avez le libre-arbitre, soyez donc comme Dieu; soyez votre propre dieu». Et ils se levèrent tous et proclamèrent leur liberté de croire à leurs façons, exigeant le respect pour leurs prétentions, déformant la vérité avec des approximations subtiles et raffinées, et imposant leurs opinions à tous et chacun.
Le péché est abominable devant Dieu, complètement insensé, et destructeur sur tous les plans. Depuis la Chute en Éden, la nature humaine a persisté dans la dépravation, et à l’exception de la possibilité du pardon par Christ pour certains, tout le monde vit sous une menace de mort. Des désirs et motifs égoïstes et orgueilleux infiltrent tout ce que nous entreprenons, et c’est pourquoi le monde est tel qu’il est, et que les conflits et les chagrins nous poursuivent, même dans les périodes les plus heureuses de la vie. Les hauts et les bas émotionnels de la vie dépeints dans les feuilletons télévisés sont une vue réaliste de l’humanité, sauf qu’ils n’osent pas y introduire toute la réalité de la violence, de la pauvreté, de l’immoralité et de la misère qui dominent le monde entier.
La doctrine biblique de la «dépravation totale» ne signifie pas que les gens sont méchants à 100%, mais qu’ils sont souillés et corrompus dans tous les domaines de l’esprit, du cœur et de la volonté. L’orgueil refuse immanquablement ce concept, et cependant on ne peut le nier. La Chute de l’homme est la cause de tous les aspects horribles de la vie dans ce monde à travers toute l’histoire, et sans la résignation de Christ manifestée dans son sacrifie sur la croix pour ses élus et le salut qu’Il apporte, nous n’aurions aucun espoir, et nous serions tous sans Dieu dans le monde actuel.
La Chute est la raison pour laquelle, dans ce monde, la maladie et la mort mettent fin à l’existence, souvent accompagnées de grandes souffrances, s'emparant même du bonheur des nourrissons et des enfants, et accablant leurs parents de chagrin. Le péché originel a amené la Chute, et notre impiété intentionnelle et incessante approuve la réflexion subtile de nos premiers ancêtres. Où est Dieu dans nos tragédies et nos peines ? Il se laisse trouver par ceux qui sont donné de rechercher Christ en toute humilité et reconnaissance. En Christ nous recevons la réconciliation avec Dieu, car il est Dieu lui-même manifesté dans la chair sous la forme d'un serviteur. Il nous donne une vie nouvelle par l'Esprit de sa Sainte Présence qui nous habite, un nouveau but, la force d’en-haut, et la sécurité éternelle dans la gloire d'un nouveau monde à venir dont l'aurore se laisse voir encore plus clairement que jamais.
A Christ seul soit la Gloire
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