Chapitre 14
Derniers événements amenant la reconnaissance du peuple
Le chapitre 14 annonce les derniers événements qui introduiront ce résultat,
comme le chapitre 13 avait détaillé spécialement ce qui regardait le Christ.
Ainsi, les deux sujets du chapitre 12 sont repris en détail.
La prophétie ne parle
que de Juda, responsable du rejet du Messie
On peut remarquer que l’effet du brisement de la verge qui unissait Juda et
Israël [(11:14)], se réalise ici. Le prophète ne s’occupe que de Juda, du peuple
qui dans le pays a été coupable du rejet du Messie, et en subira les
conséquences dans le pays aux derniers jours, s’étant, pour ce qui regarde la
masse, joint à l’Antichrist. Jérusalem, ainsi que nous l’avons dit, forme le
centre de la prophétie. Un prophète ne pouvait périr hors de son enceinte [(Luc
13:33)]. Quelle terrible chose que d’être près de Dieu extérieurement, lorsqu’on
ne l’est pas intérieurement, et que le cœur se revêt du nom de Dieu comme d’un
manteau d’orgueil, comme d’un bouclier, afin que ses flèches n’atteignent pas la
conscience.
Ch. 14 v. 1-5 — Venue
de l’Éternel en gloire pour délivrer Jérusalem
[14:2] Cependant, malgré son orgueil et son alliance avec le mal, Jérusalem sera
prise aux derniers jours. En étudiant les autres prophètes, nous avons vu
qu’elle sera prise, [14:3] et puis, après, étant de nouveau assaillie, l’Éternel
interviendra pour la destruction des ennemis qui l’assaillent. C’est ce qui est
distinctement annoncé ici. [14:2] Les nations sont rassemblées par l’Éternel, la
ville pillée, et la moitié du peuple emmenée captive. [14:3] Ensuite l’Éternel,
ainsi qu’il avait été dit au chapitre 12, sortira contre ces nations (comp. És.
66 et Michée 4). [14:4] Il vient dans la personne du Christ sur la montagne des
Oliviers d’où il est monté [(Act. 1:11-12)]. La montagne des Oliviers se fend,
et une grande vallée y est formée répandant la frayeur parmi ceux qui s’y
trouvent. Or, si l’Éternel s’identifie, pour ainsi dire, avec Jésus humble et
débonnaire autrefois sur la terre, afin que l’identité du Sauveur et de
l’Éternel soit clairement reconnue, il n’en est pas moins vrai qu’il vient dans
toute sa gloire, du ciel, ainsi qu’il l’a prédit et que l’ont aussi annoncé les
prophètes depuis Énoch. [14:5] Les saints célestes l’accompagneront dans sa
manifestation publique aux yeux d’un monde étonné. Gloire merveilleuse pour les
siens, avec lesquels il se manifestera devant tous les méchants. Car ici, il
s’agit de la venue publique de l’Éternel sur la terre, juste juge faisant la
guerre à tout ce qui est en révolte contre Lui.
Ch. 14 v. 5-21 —
Rapports de l’Éternel venant du ciel avec la terre
Ch. 14 v. 5 — Introduction du nouveau sujet, envisagé comme en venant du ciel
Je ne vois pas que ce dernier fait vienne à la suite de ce qui précède. La
matière du chapitre se divise au milieu du verset 5 : « Et l’Éternel, mon Dieu,
viendra1 », commence un nouveau sujet, introduit un grand fait à part, qui porte
des conséquences pour toute la terre, conséquences qui caractérisent son
existence à l’avenir. [14:4] La présence de l’Éternel sur la montagne des
Oliviers renoue ses rapports, on peut dire, visibles avec Juda. [14:5] Cette
partie se termine avec les mots : « Ozias roi de Juda ». Ce qui suit est
intimement lié à ce retour de Christ au milieu des Juifs, au lieu même où il a
quitté cette terre, mais envisage la chose de plus haut [14:5] et traite le
sujet des rapports de l’Éternel avec toute la terre, comme venant du ciel avec
les saints. C’est une autre partie du sujet et une partie bien importante.
1 Dans Martin, on lit : « Alors l’Éternel, ton Dieu, viendra » ; mais il faut lire simplement : « Et l’Éternel, etc. ».
Ch. 14 v. 6-8 —
Caractères du jour déterminé par l’Éternel, présent en puissance
Je crois que le passage assez difficile qui suit a été saisi dans son sens
général par la traduction de Martin ; l’hébreu est reconnu comme étant obscur.
[14:7] Ce ne sera pas un jour où la lumière sera mêlée de ténèbres, mais un jour
qui est déterminé par l’Éternel, qui même prend son caractère de son
intervention et de sa puissance présente, et qui ne saurait être caractérisé par
les vicissitudes ordinaires de nuit et de jour. Au moment où l’on pouvait
s’attendre aux ténèbres d’une nuit complète, la lumière y serait ; [14:8] des
eaux vives couleraient de Jérusalem à l’orient, et à l’occident, dans la mer
Morte et dans la grande mer. La chaleur d’été ne tarirait pas une telle source.
Ch. 14 v. 9-21 —
Domination de l’Éternel sur la terre
[14:9] L’Éternel sera Dieu sur toute la terre, il n’y aura qu’un Éternel, son
nom ne sera qu’un. Ce sera une religion vraiment une et universelle, la
domination du seul Éternel, le Dieu des Juifs, sur toute la terre. [14:10] La
terre autour de Jérusalem sera peuplée partout, et Jérusalem relevée [14:11] et
habitée en sûreté là où elle était. Il n’y aura jamais une nouvelle destruction
de la ville choisie de l’Éternel. [14:12] Une plaie à destruction fondra sur
ceux qui l’avaient attaquée. [14:13] Ils s’entre-détruiront ; [14:14] Juda aussi
les combattra et s’emparera des richesses des nations montées contre elle.
[14:16] Le résidu épargné d’entre les nations montera à Jérusalem à la fête à
laquelle on célébrera l’entrée de Dieu dans son repos, [14:20-21] et tout à
Jérusalem sera sainteté, tout sera consacré à l’Éternel.