Chapitre 2
Vision du rétablissement dans les chap. 2-6, avec la responsabilité et la grâce
Depuis le chapitre deuxième jusqu’à la fin du sixième, l’Esprit présente les
circonstances, les principes et le résultat du rétablissement de Jérusalem et de
la maison, mais en montrant le jugement de ce qui était méchant et corrompu.
Chaque chapitre a un sujet distinct : une vision qui se détache de tout le reste,
tout en faisant une portion du tout. La responsabilité présente de laquelle la
bénédiction dépendait, et la grâce souveraine qui accomplirait certainement
tout, sont toutes les deux présentées, chacune à sa place.
Ch. 2 v. 1-5 —
Restauration complète de Jérusalem annoncée, de la part de l’Éternel
La restauration de Jérusalem est dépeinte au chapitre 2, d’une manière fort
remarquable et qui jette un grand jour sur la liaison déjà indiquée entre le
retour de la captivité de Babylone opéré par Cyrus, serviteur, homme juste venu
de l’Orient, et la délivrance accordée par la manifestation du Messie. [2:4]
Premièrement, la restauration pleine et entière de Jérusalem est annoncée. [2:5]
L’Éternel lui-même étant sa sauvegarde et assurant à ses habitants la prospérité
et la paix, Lui-même en serait la gloire en en faisant sa demeure. Il est facile
de comprendre quel encouragement une telle promesse, et un tel intérêt de la
part de l’Éternel pour Jérusalem serait à ces habitants, même si
l’accomplissement n’avait pas lieu au temps d’alors.
Ch. 2 v. 6-9 —
Délivrance du peuple de la captivité de Babylone
[2:6] L’Éternel appelle le peuple et l’invite à quitter le pays du Nord,
expression usitée pour la Chaldée, car il avait été dispersé aux quatre vents.
La captivité de Babylone était la vraie sentence de Lo-Ammi [(Os. 1:9)] ; comme
le retour, Babylone étant jugée, était les arrhes d’une meilleure délivrance de
ce qui représentera Babylone aux derniers jours. [2:7] Sion est délivrée de sa
captivité en Babylone. Or, si cela avait lieu jusqu’à un certain degré par le
moyen de Cyrus, ce n’était nullement le plein accomplissement des conseils de
Dieu. Le peuple était continûment assujetti à l’image et à l’inscription des
nations et il l’est encore. Aussi, d’une manière plus spéciale, les Juifs se
retrouveront assujettis à ce qui porte le caractère de Babylone et en seront
délivrés, mais ils le seront dans ces temps où l’Éternel se manifestera dans une
gloire qui n’admettra aucune résistance à sa volonté. [2:8] Après la gloire, il
enverra vers les nations qui ont pillé Israël. La gloire de l’Éternel paraîtra
et les ennemis de son peuple seront jugés ; car celui qui touche Israël, le
bien-aimé de l’Éternel, attire sur lui-même le jugement dans ce qu’il a de plus
précieux et de plus chéri. [2:9] Le jugement des nations légitime la parole de
Dieu adressée à Israël, son peuple.
Ch. 2 v. 10-13 —
Accomplissement final complet de la prophétie par l’Éternel
[2:10] La fille de Sion devait chanter de joie, car l’Éternel venait demeurer au
milieu d’elle. [2:11] Plusieurs nations viendraient et se joindraient à
l’Éternel dans ce jour-là ; elles seraient son peuple et il demeurerait au
milieu d’Israël. Alors la parole prophétique, dont l’accomplissement avait été
si longtemps suspendu qu’elle paraissait comme un rêve de la nuit, se
légitimerait à Israël par son plein accomplissement. [2:12] L’Éternel hériterait
Juda comme sa portion dans la Terre sainte, et choisirait Jérusalem. Époque
solennelle ! [2:13] Que toute chair se taise alors, car l’Éternel s’est levé de
la demeure de sa sainteté, pour accomplir tout le bon plaisir de sa volonté.
Pensée prophétique pour
la fin des temps, malgré un accomplissement partiel
On voit que, quelque grand que fût l’encouragement pour les Juifs dans ce
temps-là, la pensée de l’Esprit va, jusqu’à la fin des siècles, à la
manifestation de la gloire de l’Éternel, à la bénédiction de Jérusalem et de
toute la terre. Le retour de Babylone, déjà accompli historiquement, était
encore à venir comme vraie délivrance de Sion. Toute chair devait reconnaître
l’armée de l’Éternel. C’étaient des jugements qui arriveraient après la gloire.