Chapitre 1er
Ch. 1 v. 1-17 — Intérêt de l’Éternel pour Jérusalem et jugement des empires des
nations
Ch. 1 v. 1-11 — Action des prophètes envers le peuple, et conduite des gentils
[1:4] L’Esprit de Dieu commence par une exhortation fondée sur les preuves
fournies par l’histoire du peuple, de la manière dont il était atteint par la
parole des prophètes. [1:6] Le déplaisir de l’Éternel, dont ces prophètes
n’avaient pas manqué d’avertir le peuple, avait porté des fruits ; [1:10] mais
maintenant Dieu prenait connaissance de la conduite des gentils, auxquels il
avait confié la puissance, [1:11] et qui, tout entiers à leurs aises, ne
s’inquiétaient pas de la misère et de la ruine du peuple de Dieu.
Ch. 1 v. 14-17 —
L’Éternel est jaloux pour Jérusalem et juge les nations qui l’oppriment
Mais l’Éternel s’intéresse à son peuple. [1:15] Il est indigné contre les
gentils qui sont à leur aise, [1:14] et ému d’une grande jalousie pour Jérusalem
; [1:16] il est revenu vers elle en miséricorde ; [1:17] la prospérité et
l’abondance seront la portion de son peuple. Ici, on peut remarquer que le
jugement de Babylone, déjà accompli, était en principe le jugement exécuté
contre l’oppresseur d’entre les gentils, contre le chef de l’empire, — de la
statue [(Dan. 2:37-38)] ; et la promesse de bénédiction s’étend à celle qui sera
la portion de Jérusalem, lorsque l’oppresseur sera finalement jugé.
Ch. 1 v. 8-11 — Les
empires dominant la terre après Nébucadnetsar
[1:8] Trois empires subsistaient encore aux yeux de l’Esprit ; [1:11] le monde
était tranquille sous l’autorité du second des quatre, ou du premier de ces
trois. Le cheval est, en général, le symbole de la divine énergie de
gouvernement sur la terre, et ici, dans les empires qui succèdent à celui de
Nebucadnetsar. [1:8] Outre celui qui se tient parmi les myrtes, il y en a trois.
Mais ils prennent, il me semble, plutôt le caractère des esprits administrateurs
providentiels de ces empires, que celui des empires eux-mêmes. Le cheval du
premier des trois a la même couleur que celui de l’homme qui se tenait parmi les
myrtes ; peut-être parce que Cyrus et les Perses avaient délivré et favorisé le
peuple de Dieu, ainsi que le fera dans sa grande puissance le Seigneur Jésus
lui-même.
Portée de la première
prophétie du livre
C’est donc là la portée de cette première portion de la prophétie. [1:6] En
premier lieu, le jugement déjà accompli sur Israël faisant voir la vertu de la
parole de l’Éternel, [1:16] et puis Dieu revenant à Jérusalem en consolation et
en bonté, [1:14] ému de jalousie pour elle [1:15] et indigné contre les nations
qui étaient à leur aise, tandis qu’elle était en ruine.
Gouvernement
providentiel de Dieu au-dessus de tout
La vision juge toute l’action des empires des nations, et montre que tout était
soumis au gouvernement providentiel de Dieu, qui s’enquérait de tout en faveur
de son peuple, et qui, portant ses regards jusqu’à la fin de ces temps des
gentils, annonçait la prospérité et la bénédiction de la ville de son élection.
Remarquez, en attendant, que Juda avait été provisoirement rendu aux privilèges
de son propre culte et à une position où il pouvait être prêt à recevoir le
Messie pour l’accomplissement des desseins de Dieu.
Ch. 1 v. 18-21 —
Puissance des empires opprimant Israël, et instruments pour les juger
[1:19] La vision, à la fin du chapitre, embrasse l’ensemble des empires qui
auront été en rapport avec Juda et Jérusalem, qui les auront opprimés jusqu’à
leur délivrance finale. [1:18] Les cornes sont les symboles des puissances,
[1:20] et les charpentiers (*) sont des instruments employés de Dieu pour les
briser. On remarquera, sans entrer dans les détails, qu’Israël est compris, au
verset 19, comme une partie de l’ensemble, à ce qu’il me paraît ; Ninive ayant
passé sous le joug de Babylone, et Israël étant assujetti comme il l’était aux
empires, tout est mis ensemble.