Psaume 132
Le Ps. 132 est, sous quelques rapports, un Psaume très intéressant. [132:8] Il
nous présente le rétablissement de l’arche de l’alliance dans le lieu de son
repos, [132:11] et les promesses de l’Éternel en réponse à la supplication de
son serviteur. Son point de départ est l’établissement de l’arche en Sion par
David. Ce fait, comme nous l’avons vu en étudiant les livres historiques, est
d’une très haute importance. En lui se manifesta la grâce agissant en puissance,
lorsque Israël avait manqué si complètement que le lien entre le peuple et Dieu
était entièrement rompu, en tant que basé sur le principe de la responsabilité
du peuple, et que l’arche avait été menée en captivité et que « I-Cabod » avait
été écrit sur tout cet état de choses1. [132:5] Mais maintenant avaient été
trouvées, en un sens plus complet et plus durable, des demeures pour le Puissant
de Jacob, [132:7] des demeures où les fidèles se prosterneraient devant son
marchepied, [132:12] car la semence de David, le Messie de Jéhovah, devait
s’asseoir sur son trône à toujours et à perpétuité. [132:8] L’Éternel entrait
maintenant dans son repos, lui et l’arche de sa force. Auparavant (voir Nombres
10:35-36), s’il se levait, c’était pour disperser ses ennemis, et il retournait
ensuite aux dix mille milliers d’Israël. Maintenant les ennemis étaient
dispersés, et l’Éternel se levait pour trouver son repos en Israël. Remarquez au
verset 13 l’élection souveraine de Dieu. Remarquez aussi que la promesse qui
répond à la supplication, va chaque fois au delà de la requête : cela ressort de
la comparaison des versets 14 et 15 avec le verset 8 ; du verset 16 avec le
verset 9 ; et des versets 17 et 18 avec le verset 10. C’est du plus haut intérêt
comme manifestation de la grâce du Seigneur, en faisant voir tout l’intérêt
qu’il porte à son peuple et comment son amour dépasse toutes les espérances de
celui-ci.
1 Les trois formes de gouvernement avaient été manifestées, en Israël. D’abord la responsabilité directe envers Dieu, sous la sacrificature. Celle-ci avait failli avec Héli et I-Cabod avait été prononcé. C’en était fait d’Israël sur la terrain de la responsabilité. Alors Dieu était intervenu par un prophète : il pouvait encore le faire ; c’était un acte de sa souveraineté. Mais le prophète manque aussi et, de même, la royauté établie par le peuple. Nous voyons alors, en troisième lieu, la royauté établie comme puissance en grâce, comme elle le sera en Christ, et l’arche est ramenée. C’est ce que nous avons dans ce Psaume.