Psaume 99
Ps. 99 v. 1-5 — L’Éternel règne et est exalté à Jérusalem
Le Ps. 99, quoique d’un caractère très simple, renferme quelques principes importants. [99:1] L’Éternel règne maintenant, non pas seulement en rendant manifeste la puissance céleste, mais en établissant cette puissance comme Roi sur la terre. Maintenant il est assis, comme jadis, entre les chérubins, en Israël. [99:2] Il est grand en Sion et haut élevé par-dessus tous les peuples. Je pense que ce mot peuples (« Ammim »), traduit généralement par « peuple », ce qui le confond avec Israël, est employé, non pas comme « Goïm » (98:2 et souvent ailleurs), en opposition avec Israël et la connaissance de l’Éternel, mais pour désigner les nations qui ne sont pas Israël, en tant que mises en relation avec Israël et par là avec l’Éternel lui-même. Israël est appelé « Goï » (43) quand il est jugé et rejeté. [99:4] En outre le Roi (le Messie, mais toujours l’Éternel), aime la justice et établit la droiture, exerçant le jugement et la justice en Jacob. [99:5] Ainsi l’Éternel, le Dieu de Jacob, devait être exalté et cela dans Jérusalem.

Ps. 99 v. 6-9 — Dieu est saint et agit en gouvernement, mais Il écoute aussi en grâce
Mais voici un autre principe touchant et important. Israël avait entièrement failli ; il avait repoussé l’Éternel, rejeté le Messie, et avait été jugé et chassé. Mais Dieu n’avait jamais abandonné sa fidélité et sa grâce. [99:6] Aussi l’Esprit revient-il ici en arrière pour reconnaître les saints de l’ancienne alliance qui, par grâce, avaient été fidèles. Le résidu a toujours été reconnu ; en un sens nous sommes tous encore enfants de Jérusalem, la délaissée, et nous attendons, sous la discipline et le gouvernement, qui sont pour nous ceux d’un Père. Moïse et Aaron parmi ses sacrificateurs, Samuel parmi ceux qui invoquaient son nom, les vrais prophètes sans office, quelle que fût leur mesure, tous ont crié à l’Éternel et il leur a répondu. Il y avait entre eux et lui la relation de la foi : [99:8] l’Éternel leur répondait, mais il gouvernait son peuple, tirant vengeance de leurs actes. Il en sera de même à la fin : quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé [(Joël 2:32)], mais certainement les actes de ceux qui l’invoqueront seront punis. Ce sont là les deux pivots de toutes les voies de Dieu : d’un côté la grâce et des oreilles de compassion attentives au cri des débonnaires et des affligés ; de l’autre, un gouvernement saint et vrai. Il en est de même pour nous ; seulement nous sommes sous le gouvernement du Père (quoiqu’il soit toujours le gouvernement du Dieu saint), mais après le salut et l’adoption. L’Israël régénéré est ainsi identifié avec l’Israël fidèle de jadis. L’enfant de Ruth et de Booz est un fils né à Naomi [(Ruth 4:17)]. On ne connaît plus Mara [(Ruth 1:20)].