Psaume 110
Le Psaume 110 est d’une application si simple que, malgré son grand intérêt, il
n’a pas besoin d’un long commentaire. Le pauvre (Ps. 109:31) qui, pour son
amour, a trouvé la haine [(109:4)], [110:1] est le Seigneur de David ; il est
appelé à s’asseoir à la droite de l’Éternel. Il est du plus profond intérêt de
voir comment, en Ésaïe 6, le Seigneur est l’Éternel des armées, dans le sens le
plus absolu, et, dans notre Psaume, celui qui est le Fils de David s’assied à la
droite de l’Éternel [110:5] et brise les rois au jour de sa colère (comparez Ps.
2 [v. 9]). Tout ce qui est relatif à l’association de l’Église avec lui en haut,
est omis, [110:1] et le Psaume passe directement du fait de la séance de Christ
à la droite de Dieu, [110:2] au fait qu’il enverra de Sion la verge de sa force
: cela montre combien, dans ces Psaumes, tout est entièrement Juif. Remarquez de
plus que ce Psaume est la réponse au rejet de Christ sur la terre : il ne s’agit
point de sa venue du ciel pour détruire l’antichrist ; il a déjà pris possession
de Sion, et c’est de là que sort la verge de sa force. Tout cela répond à la
position du résidu, telle qu’elle nous est présentée dans tout ce livre, qui
nous a montré les Juifs restaurés, mais la domination d’Israël ou de Christ en
Sion non encore établie. [110:3] Mais le peuple est désormais de franche volonté
au jour de la puissance de Christ (voyez Cantique des cantiques 6:12). Qu’il
était différent lors de son humiliation ! Le Ps. 109 a décrit ce dernier état.
Mais ici nous nous trouvons, au matin d’un jour nouveau, dans lequel nous sommes,
non pas devant les pères, mais devant les enfants de la grâce. [110:4] Puis nous
trouvons le serment assuré de l’Éternel, que Christ sera assis comme
sacrificateur sur son trône sur la terre. C’est à la fois une promesse et une
prophétie. [110:5] Le regard se porte aussi en avant vers le jour de sa colère :
Adonaï, le Seigneur qui est à la droite de l’Éternel, a un jour de colère qui
approche, — le jour déjà signalé, où ses ennemis seront mis pour le marchepied
de ses pieds [(110:1)] ! Le temps de sa séance à la droite de l’Éternel n’est
pas ce jour, mais le temps de la miséricorde, le jour favorable. Christ a été
exaucé et exalté, et son œuvre parmi les hommes est le résultat de son expiation
en grâce. Désormais le temps de la colère est venu, celui de l’exécution du
jugement. Je suppose qu’au vers. 6, le Chef d’un grand pays est le chef du
pouvoir sur la terre, mais pas l’antichrist, ni même la Bête, qui sont détruits
lorsque Christ vient du ciel. L’homme qui s’exalte est abaissé. [110:7] Christ,
qui, dans une humble dépendance de son Père, but des eaux rafraîchissantes qui
lui furent données en chemin, selon la volonté de Dieu, aura sa tête haut élevée
sur la terre. Nous trouvons dans les Psaumes que nous venons de parcourir, les
principaux éléments de la scène tout entière.