Psaume 79
Le Ps. 79 se rapporte, de la manière la plus évidente, à l’invasion des nations,
spécialement à celle de l’armée du Nord (Joël 2 a trait à une seconde attaque,
lors de laquelle la requête de ce Psaume est exaucée ; Ésaïe parle des deux)
[79:1] qui avait ravagé Jérusalem et le temple [79:3] et répandu le sang des
adorateurs de l’Éternel. [Ps. 79:8] On confesse dans ce Psaume les iniquités
anciennes, et on implore la miséricorde, les tendres compassions du Seigneur.
[79:10] Le motif qu’on fait valoir est celui qui est invoqué en Joël 2 [(v.
17)], et auquel il est fait allusion dans les Psaumes 42 [(v. 10)] et 43. «
Pourquoi les nations diraient-elles : Où est leur Dieu ? ». La foi demande que
Dieu se fasse connaître en vengeant le sang de ses serviteurs. [79:13] Ainsi son
peuple et le troupeau de sa pâture, le célébreraient à toujours ! [79:5] La
colère de l’Éternel est envisagée ; il y a de la foi pour dire : « Jusques à
quand ? ». Quoique le résidu ne jouisse pas des grâces de l’alliance, et qu’il
soit même dans un état tout contraire, la foi a les yeux sur ces gratuités et
voit l’Éternel irrité contre son peuple ; mais c’est son peuple ; et s’il est en
relation avec les siens, il ne peut les abandonner. C’est seulement : « Jusques
à quand ? ». [79:9] Cependant, même alors, le cri s’adresse directement à Dieu,
et non à l’Éternel. Israël n’est pas rétabli dans sa relation d’alliance. Quand
il s’y trouvera, ce sera en grâce et cette condition ne sera plus jamais perdue
de vue. Tel n’est pas le cas ici : Israël est rejeté en vertu du fait qu’il a
manqué sous une alliance conditionnelle, et, quoique la foi aux promesses le
soutienne, il n’est pas encore entré dans l’alliance nouvelle ; il est en dehors
de la bénédiction, regardant en arrière et en avant, n’ayant rien actuellement.
Ce n’est jamais la position chrétienne ; en s’y plaçant et en s’appliquant le
langage du Psaume, on se fait Juif. Car, tandis que Christ est caché en haut
pour eux, par le Saint Esprit descendu vers nous pendant qu’Il est là, nous
savons qu’Il est accepté et glorifié comme ayant pris notre place, et que nous
sommes en Lui.