Psaume 74
Le Ps. 74 se plaint de la désolation du sanctuaire par les ennemis, après qu’il
a été reconstruit dans le pays. [74:4] Les adversaires de Dieu, comme la foi les
appelle ici, rugissent dans les synagogues. Les signes de l’homme, et non ceux
de Dieu, caractérisent leur autorité. [74:7-8] Le culte public juif est renversé.
[74:9] Mais il y a plus : ce qui dans un temps pareil aurait pu être une
consolation, fait complètement défaut ; il n’y a point de signes de la part de
Dieu pour encourager les fidèles dans leurs difficultés, point de prophètes,
personne qui sache jusques à quand, — qui sache, par la direction de Dieu, quand
Dieu interviendra en puissance. Cependant la confiance que Dieu n’abandonnera
pas son peuple, se trouve ici ; [74:10] et cette parole : « jusques à quand »,
s’il n’y a pas de réponse pour elle, se change en requête : Dieu ne laissera pas
les siens pour toujours ; ils se confient en Sa fidélité. [74:13] Dieu avait
jadis frappé l’Égypte et délivré son peuple en le faisant passer à sec à travers
la mer ; à lui seul est toute puissance dans la création. [74:18] L’ennemi avait
outragé le nom de l’Éternel. [74:19] Israël doit être encore considéré, dans le
résidu, comme la tourterelle de Dieu ; [74:20] il supplie Dieu de regarder à
l’alliance, car les lieux ténébreux de la terre (ou du pays) sont pleins
d’habitations de violence. [74:21] Les opprimés, les pauvres, les affligés, sont,
comme toujours, présentés aux yeux et au cœur de Dieu. Nous les retrouvons
partout, comme ceux auxquels Dieu pense, auxquels Christ prend son plaisir dans
le pays. Il en est ainsi, même quant à l’esprit qui doit nous animer. [74:22] Le
psalmiste supplie Dieu de se lever et de défendre sa propre cause : [74:23] le
tumulte de ceux qui s’élevaient contre lui montait continuellement. C’est une
chose remarquable de voir comment la foi identifie les intérêts du résidu pieux,
envisagé dans sa pauvreté et son oppression, avec les intérêts de Dieu, et
plaide sa cause auprès de Dieu. Sa requête s’élève à Dieu comme venant de dehors
; c’est à lui que l’on s’adresse, [74:18] seulement on lui rappelle que le nom
qu’il a pris en Israël a été blasphémé. Ce nom rappelle (vers. 19, 20) la
relation de l’Éternel avec son peuple et le tendre amour qu’il lui porte en
vertu de l’alliance.